Georges Duhamel





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Georges Duhamel 1930.jpg

Georges Duhamel vers 1930.















Fonctions

Président
Alliance française
1947-1949


Émile Henriot


Secrétaire perpétuel
Académie française
1944-1946

André Bellessort

Georges Lecomte


Président
Société des gens de lettres
1936

François Mauriac

Jean Vignaud (d)










































Biographie
Naissance

30 juin 1884Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

13 avril 1966Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
ValmondoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture

Cimetière de Valmondois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation

Lycée BuffonVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Médecin, écrivain, poète
Père

Pierre-Émile Duhamel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

Blanche AlbaneVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Antoine Duhamel
Bernard Duhamel (d)
Jean Duhamel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata






















Autres informations
Membre de

Abbaye de Créteil
Académie nationale de médecine
Académie des sciences morales et politiques
Académie française (1935)Voir et modifier les données sur Wikidata

Conflit

Première Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques

Nouvelle, romanVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Prix Goncourt (1918)Voir et modifier les données sur Wikidata

Liste détaillée
Commandeur de l'ordre de la Santé publique
Commandeur des Arts et des Lettres‎
Croix de guerre 1914-1918
Grand-croix de la Légion d'honneur‎
Prix Goncourt (1918)Voir et modifier les données sur Wikidata






Œuvres principales

Civilisation
Vie et aventures de Salavin
Chronique des Pasquier


signature de Georges Duhamel

signature




Georges Duhamel, né à Paris le 30 juin 1884[1] et mort à Valmondois (Seine-et-Oise, actuellement Val-d'Oise) le 13 avril 1966[2], est un médecin, écrivain et poète français.


Rendu célèbre par l’écriture de Civilisation (prix Goncourt 1918) puis de la Chronique des Pasquier, il fut élu en 1935 membre de l’Académie française dont il fut secrétaire perpétuel de 1944 à 1946[3]. Il devint ensuite un président très actif pour le renouveau de l’Alliance française après-guerre. Georges Duhamel est aussi le père du compositeur Antoine Duhamel et le grand-père de l'écrivain journaliste Jérôme Duhamel.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Jeunesse et études


    • 1.2 L'abbaye de Créteil


    • 1.3 Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale


    • 1.4 Reconnaissance et cycles littéraires


    • 1.5 Années sombres de la guerre : un académicien en résistance


    • 1.6 L'Alliance française




  • 2 Style littéraire de Duhamel


  • 3 Duhamel et la musique


  • 4 Œuvre


    • 4.1 Récits, romans, voyages et essais


    • 4.2 Poésie


    • 4.3 Critique


    • 4.4 Théâtre


    • 4.5 Correspondance




  • 5 Distinctions


  • 6 Hommages


  • 7 Notes et références


    • 7.1 Notes


    • 7.2 Références




  • 8 Annexes


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Article connexe


    • 8.3 Liens externes







Biographie |



Jeunesse et études |


Georges Duhamel naît au 4, rue Coypel[1] près de la place d'Italie dans le 13e arrondissement de Paris[4]. Il est le troisième d’une famille de quatre enfants[5] — originaire de Septeuil en Île-de-France du côté paternel[6],[4] et de Normandie du côté maternel[7] — qui vit chichement des activités d’un père, Pierre-Émile Duhamel (1849-1928), « fantasque et inconstant[6],[8] », et d'une mère, Marie Emma Pionnier (1854-1939), tous deux herboristes[1]. « Pharmacien[notes 1] », son père décide d'entreprendre, passé quarante ans, des études de médecine[3].


Après une enfance perturbée par les nombreux déménagements de sa famille (plus d'une dizaine d'adresses à Paris, puis au Havre, Nevers, et enfin à Montreuil-sous-Bois[9],[6]), Georges Duhamel fait ses études au lycée Buffon à Paris, puis au lycée de Nevers, et enfin à l'Institution Roger-Momenheim[3].


Il obtient son baccalauréat en 1902 et décide alors de poursuivre des études scientifiques. Après une licence de sciences, il entama des études de médecine, qu’il acheva en 1909.



L'abbaye de Créteil |




Les membres de l'abbaye de Créteil en 1906. Georges Duhamel est le deuxième en partant de la gauche.


Entre 1906 et 1908, il crée avec son ami le poète Charles Vildrac, qui deviendra son beau-frère, et René Arcos « l’abbaye de Créteil » ou groupe de l'Abbaye, phalanstère d’artistes regroupant poètes, écrivains, musiciens et peintres[10], groupe d'écrivains unanimistes, expérience qu’il a relatée de façon romancée, bien qu’il s’en soit défendu, dans le cinquième volume de la série de la Chronique des Pasquier, le Désert de Bièvres. Georges Duhamel avait marqué son entrée dans la littérature par des poèmes, puis la publication de Des légendes, Des batailles, en 1907, L'Homme en tête et Sur la technique poétique (avec Charles Vildrac), en 1909, Selon ma loi, en 1911.


Tandis que son théâtre est représenté à L'Odéon, il se vit confier en 1912 une rubrique critique au Mercure de France. Il devint un des auteurs de la maison, qu’il devait diriger pendant quelques années, à la mort d’Alfred Valette en 1935.


À l'occasion de représentations théâtrales à l'abbaye de Créteil, il fait la rencontre et s'éprend de l'actrice Blanche Albane[10] avec laquelle il entretient une importante correspondance. Il l'épouse le 2 décembre 1909 à Paris[11] et aura avec elle trois fils : Bernard (1917-1996, futur chirurgien-pédiatre[12]), Jean (1919-1998, futur médecin proctologue infantile[13]) et Antoine Duhamel (1925-2014, futur compositeur de musique)[14]. De 1910 à 1914, frais diplômé en médecine et en chimie biologique, il travaille sur les propriétés des métaux à l'état colloïdal pour les laboratoires pharmaceutiques Clin à Paris[14], tout en laissant libre cours à ses aspirations littéraires.



Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale |


Durant la Première Guerre mondiale, Georges Duhamel décide de s'engager dans le service actif alors qu'il avait auparavant bénéficié d'une réforme médicale en raison de sa vue[15]. Il veut faire don de lui-même et partager les épreuves des hommes de sa génération[16]. À partir de 1914, il occupe pendant quatre ans les fonctions de médecin aide-major dans des « autochir », dans des situations souvent très exposées. Alors qu'il exerce près du front de Champagne en 1915, puis participe à la bataille de Verdun[15] et à la bataille de la Somme[17], il décide de raconter les épreuves que les blessés subissent[16]. Deux romans naîtront de cette expérience : d'une part Vie des martyrs, paru en 1917, un recueil de récits qui connaîtra un certain succès[18]. La presse compare ce livre au roman d'Henri Barbusse, Le Feu, lauréat du prix Goncourt en 1916. Georges Duhamel entreprend ensuite la rédaction de Civilisation, livre-témoignage sur les ravages de la guerre. Le livre sort en avril 1918 sous le pseudonyme de Denis Thévenin car Duhamel ne veut pas être accusé de profiter de la guerre pour faire de la littérature[18] et reçoit le 11 décembre 1918 le prix Goncourt.


Après la guerre, Georges Duhamel donne, le 13 janvier 1920 à la maison des Amis du livre sur invitation d'Adrienne Monnier, une importante conférence sur le thème Guerre et Littérature dans laquelle il invente, selon Antoine Compagnon, la notion de « littérature de témoignage[19] » et s'inquiète du désintérêt littéraire rapide concernant la Grande Guerre pouvant conduire à « une amnésie historique […] et à un risque de dénaturation du sens de l'Histoire[20] » au profit d'une « littérature de convention[19] » — analyse qui sera reprise deux ans plus tard par Maurice Genevoix dans l'avant-propos des Éparges[20].



Reconnaissance et cycles littéraires |


Rendu à la vie civile, Georges Duhamel se consacre désormais entièrement aux lettres et à la défense d’une civilisation à visage humain. En 1919, il découvre en Seine-et-Oise la vallée du Sausseron et Valmondois, où il passera tous ses étés faisant l'acquisition en 1925 de la « maison neuve » ou « maison blanche » au lieu-dit de La Naze[8],[21]. Il écrit alors en 1920, Confession de minuit, qui deviendra le premier tome de son premier cycle romanesque Vie et aventures de Salavin (1920-1932), considéré par de nombreux critiques littéraires comme précurseur des questions existentialistes que développeront plus de quinze ans plus tard Camus dans La Chute (1956) et Sartre dans La Nausée[22],[23] (1938).


C’est au début des années 1930 qu’il entame sa Chronique des Pasquier qui le rendra célèbre[22], selon le principe du roman-fleuve, œuvre qui est parfois comparée aux Rougon-Macquart d'Émile Zola ou aux contemporains Thibault de Roger Martin du Gard. La publication de ce cycle littéraire au Mercure de France s'étend de 1933 à 1945. Elle peut être vue comme la transposition littéraire autobiographique de la vie de Georges Duhamel dans son héros principal Laurent Pasquier. En 1935, Georges Duhamel devient directeur du Mercure de France et la même année est élu le 21 novembre[notes 2], à sa seconde tentative[notes 3], à l’Académie française au fauteuil no 30 à la suite du décès de G. Lenotre ; sa réception officielle au sein de l'Illustre Compagnie a lieu le 25 juin 1936 avec un discours d'accueil prononcé par Henry Bordeaux[3]. En 1937, il est également élu à l'Académie de médecine[24]. Avec François Mauriac, qui en est le fer de lance, il s'oppose nettement mais en vain à l'élection en juin 1938 de Charles Maurras à l'Académie française[25].


Entre 1930 et 1940, il accomplit de nombreux voyages en France et à l’étranger, défendant par de brillantes conférences la langue et la culture françaises ainsi que l’idée d’une civilisation construite sur le cœur de l’homme et non uniquement sur les progrès techniques de la mécanisation envers lesquels il est le plus souvent critique, le classant comme un écrivain de gauche[22],[notes 4]. Articles et conférences sont rassemblés sous divers titres, et la période de l'entre-deux-guerres constitue celle de son plus grand succès auprès du public[22]. Il devient alors membre du jury du prix Jeunesse, dont il prendra plus tard la présidence, en 1945.



Années sombres de la guerre : un académicien en résistance |



Au début des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, Georges Duhamel redevient chirurgien-militaire à l'arrière, opérant les blessés civils à l'hôpital de Pontchaillou à Rennes[26]. Après la défaite, il voit dès l'été 1940 une partie de son œuvre interdite par les Allemands[3],[8] qui mettent sur la liste Bernhard des ouvrages interdits par la Gestapo trois de ses livres[notes 5]. Quelques mois plus tard, c'est l'ensemble de son œuvre qui est inscrite sur la liste Otto, se voyant de plus interdit de toute publication en 1942[27]. Durant toute cette période sombre, durant laquelle il reste volontairement à Paris et ne fait que quelques séjours dans sa maison de campagne de Seine-et-Oise, il tient tête ouvertement à la pression de l'occupant et à la fraction pétainiste de l’Académie française[28],[29],[30],[31] — notamment en décembre 1940 lorsque, allié à Paul Valéry, il empêche le vote d'une lettre de soutien au maréchal après l'entrevue de Montoire —, institution au sein de laquelle il est durant cette période volontairement très présent et actif à « visage découvert[27],[28] ». Il explique cette attitude dans une lettre à son ami François Mauriac indiquant :



« Mon catéchisme depuis le début, a tenu en quatre petites phrases : ne pas se tuer, ne pas s'enfuir, ne pas se cacher et travailler. »



— Lettre de Duhamel à Mauriac du 13 janvier 1941[27]


À cette fin et à la suite de la mort d'André Bellesort, Georges Duhamel se fait élire le 5 février 1942 comme secrétaire perpétuel de l'Académie à titre provisoire pour « tenir en respect les forces maléfiques »[31],[32]. Avec Mauriac, Gillet et Valéry[28], ils vont être « pratiquement maîtres de l'Académie » et s'attachent en 1942 à ne remettre les prix de l'institution qu'à des écrivains engagés secrètement dans la résistance ou réputés proches[notes 6],[31],[28]. En conséquence, il est l'objet de virulentes attaques dans Je suis partout durant cette période[31]. Otto Abetz rédige une note datée du 14 décembre 1943 dans laquelle il donne son accord de principe pour la déportation de Georges Duhamel – qui n'aura heureusement jamais lieu – au motif qu'il s'agit d'« un auteur de livres anti-allemands [qui] intrigue contre les intérêts allemands[33],[34] ».


Son positionnement et ses engagements durant la période du gouvernement de Vichy sont reconnus à la Libération de Paris par le général de Gaulle qui le rencontre lors d'un déjeuner le 7 septembre 1944 à Paris et reconnaitra publiquement son action dans ses Mémoires de guerre (Le Salut, 1959) dans lesquels il qualifie Duhamel de « secrétaire perpétuel, illustre et courageux »[35],[28]. Il l'aide alors dans sa démarche d'après-guerre pour conforter l'Académie dans son rôle malgré les très vives attaques qu'elle subit[36]. En octobre 1944, Georges Duhamel est élu cette fois-ci définitivement secrétaire perpétuel de l'Académie, pour mener à bien ce renouveau — notamment en accélérant les élections aux nombreux fauteuils vacants et en étant très actif sur les cas de Charles Maurras (un « véritable cauchemar » selon Duhamel) et Philippe Pétain[36] —, mais il démissionne de son poste dès 1946[3] en raison de ce qu'il considère comme un basculement du centre de gravité politique de la compagnie vers la droite dont il ne se sent pas le représentant[30].


Georges Duhamel est également nommé au Comité national des écrivains en 1944 mais en démissionne en 1946 pour protester contre les excès de l'épuration[3].



L'Alliance française |


Après la guerre, Georges Duhamel est nommé, en 1947, à la présidence de l’Alliance française et reprend ses voyages en faveur de la culture française. Il rétablit partout de nombreuses écoles de l’Alliance. En 1950, son roman Confession de minuit (1920) fait partie de la liste du grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle regroupant une sélection de douze romans publiés entre 1900 et 1950. Il fut membre du comité d'honneur de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont et du Centre culturel international de Royaumont.


À partir de 1960, sa santé décline, l'obligeant à réduire beaucoup ses activités. Il meurt à Valmondois le 13 avril 1966.



Style littéraire de Duhamel |



Georges Duhamel, qui commença sa carrière d'écrivain par la poésie, les essais, et l'écriture dramatique, obtient la reconnaissance littéraire principalement grâce à ses cycles littéraires s'apparentant au « roman-fleuve ». Daniel Madelénat dans son article consacré à Duhamel pour l'Encyclopædia Universalis qualifie l'œuvre de l'écrivain comme « fidèle à un classicisme qu'éclairent une sensibilité mesurée et une haute image de l'homme[23] ».



Duhamel et la musique |




Duhamel et Marius Casadesus en 1937.


Georges Duhamel, par ses amitiés littéraires et artistiques — Jean-Jacques Corriol, Charles Schuller qui le convertira au culte de Richard Wagner, et Albert Doyen — s'adonnera, sur le tard et avec passion, à la musique en autodidacte éclairé[37]. À 32 ans en 1915, alors qu'il est engagé comme chirurgien au front durant la Première Guerre mondiale, il apprend le solfège et la flûte sous l'impulsion de M. Prudhomme, le chef de musique du 1er régiment de ligne[38]. Dès lors il dirigera, pour son plaisir et entre amis, des concerts hebdomadaires à son domicile où il donne en priorité des œuvres de Jean-Sébastien Bach — compagnon d'une vie et maitre de la « musique pure »[39] — et voue un culte à Wagner. La musique possède pour lui, l'athée, tous les attributs et toutes les pratiques d'une réelle « foi qui soutient, relie, nourrit, vivifie, et réconforte[40],[41] ».


En 1932, il vilipende dans son essai Querelles de famille le phonographe et la TSF qui entraient alors dans les familles et empêchaient la pratique active de la musique instrumentale en direct, remplacée par l'écoute passive et de mauvaise qualité des transmissions mécaniques, ces disques qui sont à ses yeux « de la fausse musique, de la musique de conserve »[42]. Toutefois, cette dernière position s'est modérée au cours des années qui suivirent avec l'amélioration des techniques audiophoniques[43]. À partir de 1939, il écrira également des critiques musicales, notamment dans Le Figaro[37]. Le 17 novembre 1942 au palais de Chaillot, un coffret prestige avec des textes de Georges Duhamel et des illustrations de Marcel Chassard est édité pour le concert d'exécution et d'enregistrement de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz par le grand orchestre de Radio France sous la direction de Jean Fournet[44]. En 1944, il fait paraître, alors qu'il est profondément affecté par la situation de la France sous l'occupation, un essai intitulé La Musique consolatrice dans lequel il développe son point de vue sur cet art et le rôle qu'il joue dans sa vie.



Lui-même non initié dans sa jeunesse à la musique, Georges Duhamel fera bénéficier ses enfants, dès leur plus jeune âge, d'une solide formation musicale conditionnant certainement la future carrière de compositeur d'Antoine Duhamel[37]. Les concerts familiaux, à plusieurs voix, et sous la direction paternelle seront l'une des pierres angulaires de la famille Duhamel qui émerveilleront son ami François Mauriac qui écrira de lui :



« Chez certains hommes la passion de la musique et de la poésie est une défense contre la vie ; nés sans carapaces, ils marchent dans un nuage d'harmonie, comme des poissons troublent l'eau pour n'être pas découverts. Ainsi Bach et Mozart protègent Duhamel. […] Humain, ce Duhamel, trop humain, il n'aurait pu supporter la douleur des corps qui souffrent, sans une défense appropriée : la mémoire musicale. »



— François Mauriac, 1935[45]



Œuvre |



Récits, romans, voyages et essais |





  • Vie des martyrs (1917)


  • Civilisation (1918, prix Goncourt)


  • La Possession du monde (1919)


  • Entretiens dans le tumulte (1919)


  • Guerre et Littérature (1920)


  • Vie et aventures de Salavin (1920-1932) :

    • I. Confession de minuit (1920)

    • II. Deux Hommes (1924)

    • III. Journal de Salavin (1927)

    • IV. Le Club des Lyonnais (1929)

    • V. Tel qu'en lui-même... (1932)




  • Les Hommes abandonnés (1921)


  • Lapointe et Ropiteau (1921)


  • Les Plaisirs et les Jeux (1922)


  • Le Prince Jaffar (1924)


  • La Belle-Étoile (1925)


  • Essai sur le roman (1925)


  • Suite hollandaise (1925)


  • Délibérations (1925)


  • La Pierre d'Horeb (1926)


  • Lettres au Patagon (1926)


  • Essai sur une renaissance dramatique (1926)


  • Le Voyage de Moscou (1927)


  • Memorial cauchois (1927)


  • Images de la Grèce (1928)


  • Les Sept Dernières Plaies (1928)


  • La Nuit d'orage (1928)


  • Scènes de la vie future (1930)


  • Géographie cordiale de l'Europe (1931)


  • Les Jumeaux de Vallangoujard (1931)


  • Querelles de famille (1932)


  • Mon royaume (1932)


  • Chronique des Pasquier : (1933-1945)

    • I. Le Notaire du Havre

    • II. Le Jardin des bêtes sauvages

    • III. Vue de la Terre promise

    • IV. La Nuit de la Saint-Jean

    • V. Le Désert de Bièvres

    • VI. Les Maîtres

    • VII. Cécile parmi nous

    • VIII. Le Combat contre les ombres

    • IX. Suzanne et les Jeunes Hommes

    • X. La Passion de Joseph Pasquier




  • L'Humaniste et l'Automate (1933)


  • Discours aux nuages (1934)


  • Remarques sur les mémoires imaginaires (1934)


  • Fables de mon jardin (1936)


  • Deux patrons (Erasme, Cervantes) (1937)


  • Esquisse pour un portrait du chirurgien moderne (1938)


  • Au chevet de la civilisation (1938)


  • Le Dernier Voyage de Candide (1938)


  • Mémorial de la guerre blanche (1939)


  • Finlande (1940)


  • Positions françaises (1940)


  • Lieu d'asile (1940)


  • Civilisation française (1944)


  • Chronique des saisons amères (1944)


  • La Musique consolatrice (1944)


  • Paroles de médecin (1944)


  • Images de notre délivrance (1944)


  • Lumières sur ma vie (1944-1953) :

    • I. Inventaire de l'abîme

    • II. Biographie de mes fantômes

    • III. Le Temps de la recherche

    • IV. La Pesée des âmes

    • V. Les Espoirs et les Épreuves




  • Twinka (1945)


  • Souvenirs de la vie du Paradis (1946)


  • Visages (1946)


  • Homère au XXe siècle (1947)


  • Semailles au vent (1947)


  • Entretien au bord du fleuve (avec Henri Mondor) (1947)


  • Tribulations de l'espérance (1947)


  • Consultation aux pays d'Islam (1947)


  • Le Bestiaire et l'Herbier (1948)[notes 7]


  • Hollande (1949)


  • Le Voyage de Patrice Périot (1950)


  • Cri des profondeurs (1951)


  • Chronique de Paris au temps des Pasquier (1951)


  • Manuel du protestataire (1952)


  • Vues sur Rimbaud (1952)


  • Le Japon entre la tradition et l'avenir (1953)


  • Les Voyageurs de l'espérance (1953)


  • Refuges de la lecture (1954)


  • La Turquie, nouvelle puissance d'Occident (1954)


  • L'Archange de l'aventure (1955)


  • Croisade contre le cancer (1955)


  • Les Compagnons de l'Apocalypse (1956)


  • Pages de mon journal intime (1956)


  • Israël, clef de l'Orient (1957)


  • Problèmes de l'heure (1957)


  • Le Complexe de Théophile (1958)


  • Travail, ô mon seul repos (1959)


  • Nouvelles du sombre empire (1960)


  • Problèmes de civilisation (1961)


  • Traité du départ (1961)




Poésie |





  • Des légendes, des batailles (1907)


  • L’Homme en tête (1909)


  • Selon ma loi (1910)


  • Notes sur la technique poétique (avec Charles Vildrac) (1910)


  • Compagnons (1912)


  • Élégies (1920)


  • Anthologie de la poésie lyrique française (1924)


  • Voix du Vieux Monde, mis en musique par Albert Doyen (1925)




Critique |





  • Propos critiques (1912)


  • Paul Claudel (1913)


  • Les Poètes et la Poésie (1914)


  • Maurice de Vlaminck (1927)


  • Défense des lettres (1937)


  • Les Confessions sans pénitence (1941)




Théâtre |





  • La Lumière (1911)


  • Dans l'ombre des statues (1912)


  • Le Combat (1913)


  • Le Cafard (1916)


  • Lapointe et Ropiteau (1919)


  • L'Œuvre des athlètes (1920)


  • Quand vous voudrez (1921)


  • La Journée des aveux (1923)




Correspondance |


Georges et Blanche Duhamel, Correspondance de guerre 1914-1919, tome I ː août 1914-décembre 1916, t.2 ː janvier 1917-mars 1919. Préface par Antoine Duhamel. Introduction par Jean-Jacques Becker. Édition établie et annotée par Arlette Lafay. Paris, Honoré Champion, 2007[46].



Distinctions |




  • Croix de guerre 1914-1918.


  • Grand-croix de la Légion d'honneur.

  • Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.

  • Commandeur de la Santé publique.



Hommages |


La rue Georges-Duhamel[notes 8] dans le 15e arrondissement et le jardin Georges-Duhamel dans le 13e arrondissement de Paris ont été nommés en son souvenir au début des années 2000. Trois établissements scolaires portent le nom de l'écrivain :



  • Le collège Georges-Duhamel[47] au no 13, rue des Volontaires dans le 15e arrondissement de Paris ;

  • Le collège Georges-Duhamel au no 132, rue Émile-Zola à Herblay dans le Val-d'Oise ;

  • Le groupe scolaire Georges-Duhamel, rue Robert-Lepeltier à Champagne-sur-Oise ;


ainsi que de nombreuses bibliothèques en France (à L'Isle-Adam, Mantes-la-Jolie, Champforgeuil, Altkirch, etc).



Notes et références |



Notes |




  1. L'acte de naissance de Georges Duhamel indique qu'en 1884, son père est herboriste. Cependant Pierre-Émile Duhamel exerça successivement ou concomitamment de très nombreuses activités telles que journaliste correspondant du Figaro au Havre, herboriste-pharmacien, agriculteur, éleveur, commerçant avant de devenir médecin. Dans Inventaire de l'abîme, Paul Hartmann éditeur, Paris, 1944, p. 58.


  2. Par 17 voix contre 7 à l'historien Charles Diehl.


  3. Sa première candidature date de 1934 pour le fauteuil d'Eugène Brieux où il fut battu par 11 voix contre 17 à Léon Bérard.


  4. Georges Duhamel collabore à L'École libératrice, hebdomadaire du Syndicat national des instituteurs. Il est notamment lié à son directeur Georges Lapierre.


  5. Civilisation (1918), Mémorial de la guerre blanche (1939) et Positions françaises (1940)


  6. Le Grand prix du roman de l'Académie française est attribué à Jean Blanzat pour L'Orage du matin ; le grand prix de littérature à Jean Schlumberger ; et le prix de poésie à Pierre Seghers.


  7. Illustrations Élisabeth Bardon


  8. Il existe de nombreuses autres rues Georges-Duhamel en France notamment dans les villages et villes du Val-d'Oise d'où était originaire l'écrivain tels que Valmondois, Hérouville, Taverny, Mériel, Méry-sur-Oise, Pontoise mais aussi à Créteil, Brive-la-Gaillarde, Saint-Germain-lès-Corbeil, Mantes-la-Jolie, Évreux, et Septeuil.



Références |




  1. a b et cActe no 1904 des registres d'état civil établit le 2 juillet 1884 à la mairie du 13e arrondissement de Paris.


  2. Acte no 1427 établit le 14 avril 1966 à Valmondois. Note reportée en marge de l'acte de naissance le 18 avril 1966.


  3. a b c d e f et gVoir sur le site de l'Académie française.


  4. a et bGéographie cordiale de l'Europe, Georges Duhamel, Mercure de France, 1931, pp. 7-10.


  5. Marie Emma Duhamel aura sept maternités, dont seuls quatre enfants survivront.


  6. a b et cDiscours de réception à l'Académie française de Maurice Druon le 7 décembre 1967 après son élection au fauteuil laissé vacant par Georges Duhamel.


  7. « Georges Duhamel » in Vies et Œuvres d'écrivains (vol. 2) par Louis Chaigne, éditions Fernand Lanore, 1953, p. 95-96.


  8. a b et cRepères biographiques de Georges Duhamel dans Chronique des Pasquier aux éditions Omnibus, 1999, (ISBN 978-2-258-05143-0)


  9. Georges Duhamel. L'homme, l'œuvre, César Santelli et Marcel Saurin, éditions Bordas, 1947, pp. 25-27.


  10. a et bL'Unanimisme et l'Abbaye de Créteil émission de l'ORTF du 6 juin 1971.


  11. Note reportée en marge de l'acte de naissance.


  12. Nécrologie de Bernard Duhamel, La Presse médicale, vol. 26, no 6, mai 1997, p. 789 ; sur le site des éditions Masson.


  13. Vincent de Parades, « Jean Duhamel (1919–1998) », in Colon and Rectum vol. 6, no 2, 1er mai 2012, pp. 131-132.


  14. a et b« Repères chronologiques », in Vie et aventures de Salavin, éditions Omnibus, 2008, pp. 801-804 (ISBN 978-2-258-07585-6).


  15. a et bLes poètes et leurs émules - L'Unanimisme et l'Abbaye de Créteil émission de l'ORTF du 13 juin 1971.


  16. a et bLaurence Campa, « Le Goncourt de la paix », L'Histoire, no 337, décembre 2008, p. 30.


  17. Georges Duhamel, Vie des martyrs et autres récits des temps de guerre, éditions Omnibus, 2005 (ISBN 2-258-06684-0).


  18. a et bLaurence Campa, p. 31


  19. a et bLa Guerre littéraire (cycle 2014, leçon 2) par Antoine Compagnon, cycle de cours 2014 donnés au Collège de France, le 21 janvier 2014.


  20. a et bAnnamaria Laserra, « Le nom de Verdun entre réalité, mythe et fiction », in ouvrage collectif, Mémoires et antimémoires littéraires au XXe siècle : la Première Guerre mondiale, vol. 1, Éditions Peter Lang, 2005, pp. 80-82 (ISBN 9789052014708).


  21. Marie Persidat, « Valmondois se souvient de Georges Duhamel », Le Parisien, 11 novembre 2016.


  22. a b c et d[PDF] François Ouellet, Georges Duhamel : Salavin, précurseur, Nuit blanche, le magazine du livre, no 49, 1992, pp. 64-66.


  23. a et bDaniel Madelénat, article Georges Duhamel dans l'Encyclopædia Universalis, édition 1968, vol. 5, pp. 833-835.


  24. Fiche de Georges Duhamel sur le site de l'Académie nationale de médecine


  25. Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, tome I – 1885-1940, éditions Fayard, 2009 (ISBN 978-2-213-62636-9), pp. 550-551.


  26. [PDF] « Duhamel à Pontchaillou en 1940 », magazine Place publique du Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes, septembre-octobre 2014, p. 109.


  27. a b et cHueber (1997), pp. 123-124.


  28. a b c d et eDe Gaulle et la Libération par la Fondation Charles-de-Gaulle, Éditions Complexe, vol. 910, 2004, pp. 180-182 (ISBN 9782804800161).


  29. Hueber (1997), pp. 9-11.


  30. a et b« Les élections à l'Académie française. Analyse d'un scrutin significatif : l'échec de M. Paul Morand », Revue française de science politique, 1958, vol. 8, no 3, pp. 646-654.


  31. a b c et dJean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, tome 2 – 1940-1970, éditions Fayard, 2010, pp. 49-50 (ISBN 978-2-213-65577-2).


  32. Hueber (1997), pp. 147-148.


  33. Arlette Lafay, « Le conflit de Georges Duhamel et de Jacques Bernard, directeur du Mercure de France pendant l'occupation (1940-1944) », Cahiers de l'Abbaye de Créteil, no 18, décembre 1997, p. 137.


  34. [PDF] Atinati Mamatsashvili, « Littérature et antisémitisme : la Chronique des Pasquier (1933-1945) de Georges Duhamel », in Yearbook of Comparative Literature II, Université d'État Ilia/Université Paris-Sorbonne, 2016, p. 2.


  35. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2000, (ISBN 978-2070115839), p. 702 et note no 33 p. 1335.


  36. a et bL’Académie française et la Libération par Raymond Aron dans la Revue des deux Mondes, mars 1975, pp. 569-582.


  37. a b et c[PDF] Deux maîtres germaniques de Georges Duhamel : Wagner et Beethoven par Urbain Blanchet, dans Études littéraires, vol. 15, no 1, 1982, pp. 33-52.


  38. La Musique consolatrice, Monaco, Éditions du Rocher, 1989, pp. 62-63 (ISBN 9782268008486).


  39. La Musique consolatrice, éditions du Rocher, Monaco, 1989, (ISBN 9782268008486), pp. 15-37.


  40. Divertissement et consolation: Essai sur la société des spectateurs par Martin Moschell, Éditions L'Harmattan, 2010, (ISBN 9782296128668), p. 138.


  41. La Musique consolatrice, op. cit., p. 66.


  42. Scènes de la vie future (1930), Paris, Éditions Mille et une nuits, no 414, 2003, p. 35 (ISBN 2-84205-739-2).


  43. Hueber (1997), p. 82.


  44. Myriam Chimènes et Yannick Simon, La Musique à Paris sous l'Occupation, éd. Cité de la Musique / Librairie Arthème Fayard, 2013, page ???[précision nécessaire].


  45. François Mauriac, « Notre ami Duhamel », in Le Figaro, 22 décembre 1935. Retranscrit dans Correspondance Mauriac-Duhamel, Hueber, 1997, pp. 254-255.


  46. Gérard Courtois, « Le Goncourt de la paix », Le Monde,‎ 18 juillet 2018, p. 18


  47. Comment faire d’un mauvais collège le collège du bonheur par Nolwenn Le Blevennec et Audrey Cerdan sur le site Rue89 le 19 mars 2013.



Annexes |


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Bibliographie |




  • Collectif d'auteurs, Georges Duhamel (1884-1966), Paris, Mercure de France, coll. « Ivoire », 1967(OCLC 489733965).

  • Arlette Lafay, La Sagesse de Georges Duhamel, Paris, Minard, 1984 (ISBN 9782852100220).

  • Jacques Bréhant, « Georges Duhamel, chantre de la musique », Bulletin de l'Académie nationale de médecine, no 169-3, 1985.

  • Jean-Jacques Hueber, Entretiens d'humanistes : correspondance de Charles Nicolle et Georges Duhamel, 1922-1936, Rouen, Éditions de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, 1996 (ISBN 9782853510073).


  • Jean-Jacques Hueber, Correspondance François Mauriac - Georges Duhamel (1919-1966), Paris, éditions Klincksieck, 1997(ISBN 9782252031315). Document utilisé pour la rédaction de l’article

  • Françoise Danset, Paul Maunoury, Arlette Lafay, Georges Duhamel parmi nous, Éditions du Valhermeil, 2000 (ISBN 2-913328-17-2).

  • César Santelli, Georges Duhamel, L'Homme, L'Œuvre, Paris, Bordas, Collection « Hommes du Jour », n°3, 1947, 232 p.



Article connexe |



  • Abbaye de Créteil

  • Technocritique

  • Unanimisme



Liens externes |




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