Excision





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Les 3 différents types d'excision comparés à l'anatomie féminine normale.


Une excision est, dans son sens le plus général, l'ablation d'une partie de tissu biologique. Le terme est plus communément utilisé pour désigner l'ablation du capuchon clitoridien voire du clitoris en entier, pratique également connue sous le nom de mutilation génitale féminine.


L'excision du clitoris, qui est une mutilation génitale féminine (MGF), implique l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris (clitoridectomie) et de son capuchon. Elle est parfois accompagnée de l'ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. En 2016, parmi les plus de 200 millions de femmes excisées dans le monde, 44 millions sont des filles de moins de 15 ans[1]. Pourtant, la mutilation est illégale dans la plupart des pays du monde[2]. De nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale. L'excision présente plusieurs variantes qui diffèrent par l’étendue de l’ablation et les pratiques annexes.




Sommaire






  • 1 Étendue géographique du phénomène


  • 2 Une définition extensive de l'excision


  • 3 Une pratique traditionnelle


  • 4 Mutilations sexuelles et religions


  • 5 Opposition et répression


    • 5.1 Raisons de l'opposition


    • 5.2 Les moyens de lutte




  • 6 Critiques envers certaines formes de lutte contre l'excision


  • 7 Statistiques et aspects légaux


    • 7.1 Allemagne


    • 7.2 En Belgique


    • 7.3 En France


    • 7.4 Au Royaume Uni


    • 7.5 Pays où l'excision se pratique traditionnellement


      • 7.5.1 Bénin


      • 7.5.2 Burkina Faso


      • 7.5.3 Côte d'Ivoire


      • 7.5.4 Djibouti


      • 7.5.5 Égypte


      • 7.5.6 Ghana


      • 7.5.7 Guinée


      • 7.5.8 Indonésie


      • 7.5.9 Kenya


      • 7.5.10 Liberia




    • 7.6 Mali


    • 7.7 Nigeria


    • 7.8 Ouganda


    • 7.9 République centrafricaine


    • 7.10 Sénégal


    • 7.11 Sierra Leone


    • 7.12 Somalie


    • 7.13 Tanzanie


    • 7.14 Togo


    • 7.15 Yémen




  • 8 L'éradication de l'excision : une lutte de longue haleine


  • 9 Réparation chirurgicale


  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Articles connexes


    • 10.2 Liens externes


    • 10.3 Livres


    • 10.4 Films


    • 10.5 Chansons




  • 11 Notes et références





Étendue géographique du phénomène |



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Géographiquement, la pratique se rencontre dans de nombreuses parties du monde. Elle est la plus courante en Afrique subsaharienne et dans certaines régions du Proche-Orient (Égypte, Soudan), mais aussi dans une moindre mesure dans certaines communautés en Asie (Malaisie, Indonésie, Inde, Pakistan), au Moyen-Orient (Irak) et en Amérique du Sud (Colombie, Pérou)[3]. (Voir cette liste non exhaustive.) Dans les pays occidentaux, ces pratiques se retrouvent dans les communautés issues de ces pays[4]. Selon les pays, la proportion de femmes excisées varie de façon importante, allant de 1,4 % au Cameroun à
96 % en Guinée au début des années 2000[5].
En 2007, on estimait qu’environ 100 à 140 millions de femmes[6] avaient subi une excision (principalement en Afrique). Neuf ans plus tard, en 2016, l'estimation totale était portée à plus de 200 millions, selon un rapport de l'UNICEF de 2016[1]. Et selon ce rapport, ce nombre va encore augmenter du fait de la croissance de la population des pays dans lesquels les mutilations génitales sont les plus fréquentes.


Les filles de moins de 15 ans représentent 44 millions du total des personnes excisées, selon les données de 2016[1]. Les plus fortes fréquences de mutilations génitales pour cette tranche d'âge se trouvent en Gambie (56 %), en Mauritanie (54 %) et en Indonésie où environ la moitié des filles âgées de 11 ans et plus ont été excisées. Les pays où la prévalence des mutilations chez les filles et les femmes de 15 à 49 ans est la plus élevée sont la Somalie (98 %), la Guinée (97 %) et Djibouti (93 %)[7]. Environ 2 millions de fillettes sont susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans. Selon une étude de l'INED, 50 000 femmes ont subi des mutilations sexuelles et vivent actuellement en France[6].


La pratique de l'excision est quasiment inexistante dans 4 pays du Maghreb: Maroc, Algérie, Tunisie et Libye.



Une définition extensive de l'excision |


Cette large aire de répartition explique sans doute aussi une large gamme de pratiques qui relèvent toutes de l’excision. En effet, au-delà de l’ablation totale des organes génitaux externes, on rencontre également :



  • une ablation du clitoris seul (en fait, l’extrémité du clitoris ou du capuchon clitoridien, le clitoris faisant environ dix cm de longueur), nommée clitoridectomie ;

  • l'excision, qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris et, souvent, les petites lèvres

  • des ablations partielles

  • la forme de mutilation génitale féminine la plus extrême qui soit, nommée infibulation ou circoncision pharaonique. Elle consiste à l’ablation totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres à l’entrée du vagin. De plus, l’entrée de ce dernier est cousue jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une fine ouverture servant aux écoulements menstruels (le plus souvent, pour préserver la virginité d’une petite fille ; l’opération est alors ensuite complétée à l’adolescence par une excision véritable ou peut être renversée par un parent ou le mari lors du mariage)

  • des pratiques chirurgicales visant à la création de tissus cicatriciels, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin

  • l’introduction de substances corrosives ou abrasives dans le but de provoquer un resserrement du vagin

  • l’introcision (pratiquée par les aborigènes Pitta-Patta d’Australie et les Conibos, branche des indiens Panos, au Pérou) qui consiste à élargir l’orifice vaginal avec une lame en pierre.



Une pratique traditionnelle |


Les pratiques d'excision sont considérées comme traditionnelles dans la mesure où elles se sont installées dans un contexte animiste ou pharaonique (c’est-à-dire bien avant l'arrivée des grandes religions monothéistes dans ces contrées). L'excision fait souvent office de rite de passage et de reconnaissance de la petite fille dans sa société.


L’excision est actuellement défendue[réf. souhaitée] au nom de :



  • la préservation de la virginité (considérée comme un idéal féminin au mariage) ;

  • l’amélioration du plaisir sexuel masculin (par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal) ;

  • l'interdiction de l'accès à l'orgasme des femmes (considéré comme malsain par les partisans de l’excision) ;

  • raisons hygiéniques ;

  • raisons esthétiques ;

  • patrimoine culturel ou traditionnel (initiation à l’état de femme, peur que le clitoris n'empoisonne l'homme ou l'enfant à la naissance…).


Dans de nombreux cas, on observe que les mères participent activement aux mutilations de leur(s) fille(s) dans le but d’améliorer leurs chances de faire un « bon » mariage.


Le clitoris est souvent considéré comme une imperfection de la création divine, un résidu masculin devant être ôté pour que la femme soit finie. De la même manière la circoncision ou ablation du prépuce est censée enlever à l'homme la partie féminine restante. La psychanalyste Marie Bonaparte a écrit[8] : « Les hommes se sentent menacés par ce qui aurait une apparence phallique chez la femme, c'est pourquoi ils insistent pour que le clitoris soit enlevé ».
Elle est caractérisée comme « la relation d'appropriation qui veut que chaque femme soit la propriété d'un homme » par Thomas Sankara dans sa campagne contre l'excision[9].



Mutilations sexuelles et religions |


Des communautés chrétiennes au Ghana ou au Togo, du sud du Nigeria, du Burkina Faso, du Kenya, de l'Afrique de l'est en général et des coptes en Égypte, pratiquent les mutilations sexuelles ainsi que des communautés musulmanes et la communauté juive des Falashas.


Les sources religieuses juives, musulmanes et chrétiennes ne font pas mention de cette pratique. D'autres communautés comme les dawoodi Bohras, une communauté chiite ismaélienne, venue d'Égypte et maintenant installée dans l'ouest de l'Inde, continuent de la pratiquer. Quelques femmes s'élèvent pour la combattre[10], comme Tasleem[11], une femme bohra de 40 ans qui a envoyé le 14 octobre 2011 au chef religieux de la communauté le syedna Mohammed Burhanuddin un rasoir et une photo d'une petite fille en train de pleurer et a lancé une pétition en ligne[12].


Selon le rapport Mutilations génitales féminines / excision: aperçu statistique et étude de la dynamique des changements de l'UNICEF (2013) : « En Égypte, en République centrafricaine, en Somalie et au Tchad, au moins 80 % des filles sont excisées entre 5 et 14 ans. » ; la prévalence des MGF/E (mutilations génitales féminines / excision) chez les filles et les femmes de 15 à 49 ans est de 91 % en Égypte[13]


S'il est exact que l'excision n'est pas mentionnée dans le Coran, les « malikites salafistes » affirment néanmoins qu'une certaine forme de « circoncision féminine » (khifâd) serait recommandée pour les filles dans le rite musulman malékite. Ils invoquent le principe d'égalité entre les hommes et les femmes comme argument clé pour justifier l'excision. Quant à la circoncision masculine (khitân), elle est une pratique Sunna appuyée pour les enfants mâles. Toutefois, elle ne serait pas une obligation, ni une condition de conversion à l'islam.


Selon Martine Gozlan, « [...] l’excision n’est mentionnée dans aucune tradition islamique ni dans le Coran. Les textes qui la recommandent sont totalement trafiqués, comme le soulignait le grand imam de la Mosquée Al Azhar au Caire en 1997 pour justifier son interdiction. De toute façon, l’excision est pratiquée autant chez les Coptes, les chrétiennes d’Égypte, que chez les musulmanes. Cette horreur remonte à la nuit des temps, celle des Pharaons. Jusqu'à aujourd'hui, puisque malgré les lois les filles du Nil n’en sont toujours pas préservées [...][14]». Autrement dit, les « malikites salafistes » se fondent sur un syncrétisme.



Opposition et répression |


L’excision est considérée comme une mutilation grave et injuste dans les pays occidentaux, mais aussi par des organisations internationales telles que l’ONU, l’OMS et l’Unicef. Dans un ouvrage publié en 2016 par l'Unicef[15], Magali Lafourcade souligne que cette pratique porte atteinte à l'intégrité physique des filles et des femmes et est en soi une violation grave de la Convention relative aux droits de l'enfant.


Dans la plupart des pays occidentaux, elle est poursuivie et punie comme un crime grave.
Il subsiste quelques régions du monde, notamment dans certains pays d'Afrique, où cette pratique reste tolérée au nom de la tradition.
Toutefois, à la suite des scandales internationaux que cette pratique génère, ces États ont tendance à la réprimer davantage.


Le 26 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies, a adopté sa première résolution pour bannir les pratiques de mutilations génitales féminines dans le monde. Plus de 110 pays, dont une cinquantaine en Afrique, ont soutenu conjointement ce texte qui demande aux États membres de « compléter les mesures punitives par des activités d'éducation et d'information »[16],[17].



Raisons de l'opposition |


Les opposants à l’excision en appellent au respect de l'espèce et de la communauté humaine parce que, comme l'a déclaré Madame Christine Lazerges en ouvrant l'assemblée constitutive d' "Excision, parlons-en", le 14 juin 2013 à la Sorbonne, "Les mutilations sexuelles féminines et masculines sont discriminatoires." Elles discriminent l'enfant, la communauté, et le reste de l'humanité. Ils s'opposent aussi à la prétention de supériorité morale (les non excisées ou non-circoncis sont considérés comme des débauchés) dont se targuent les praticiens des mutilations sexuelles. Ils estiment inadmissible une prétention fondée sur une particularité physique chirurgicalement imposée aux mineurs et pensent qu'elle constitue une sorte de racisme artificiel.


Ils en appellent aussi bien sûr au respect de l'être humain. En effet, l'excision est une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime de cette pratique. Les opposants défendent fermement la fin de ces pratiques en vertu des multiples conséquences traumatiques :



  • du risque accru de mortalité infantile ou de la jeune femme par hémorragie incontrôlable ;

  • à la mainmise du groupe social sur la sexualité des individus ;

  • à la perte du plaisir sexuel chez la femme ; et de graves douleurs empêchant les rapports, ceci conduisant à des pratiques sexuelles violentes au sein du couple même ;

  • aux risques encourus par la petite fille lors d’excisions dans des conditions d’hygiène parfois insuffisantes (pouvant aller jusqu’à la mort à la suite d'une infection), ainsi qu'au choc généré par la douleur liée à l'opération, souvent faite sans anesthésie ;

  • aux risques augmentés en matière de rétention urinaire , d'incontinence urinaire quotidienne, les infections de l’urètre, aux affections plus ou moins graves comme les kystes, les abcès, de susceptibilité augmentée aux maladies sexuellement transmissibles ; à l'exposition aux contaminations par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) lors de l'utilisation d'instruments sans stérilisation, action faite sur plusieurs jeunes femmes consécutives, etc. ;

  • aux complications, soit directes soit indirectes, que cela entraîne lors de la miction, des règles, des relations sexuelles ;

  • aux risques de mortalité accrus lors d'un accouchement pour la mère et l'enfant ;

  • au risque d'un stress post-traumatique dû aux circonstances (brutalité et forçage, corps maintenu) lors de ces pratiques ;

  • aux incidences psychologiques et psychiatriques générées par les circonstances de l'intervention sur le corps de la femme ;

  • au handicap sexuel ainsi imposé (plaisir sexuel fortement limité ou impossible, relations sexuelles douloureuses) ;

  • à la perturbation de l'identité féminine, de la représentation de sa sexualité par la femme excisée (associée à une expérience sexuelle dégradée) ;

  • au retentissement sur la fertilité ;

  • et à la liberté de conscience et de choix qu'il ne faudrait pas oublier au profit des démonstrations médico-sociales.


Le chirurgien Pierre Foldes, qui a mis au point une technique chirurgicale de reconstruction, décrit l'excision comme « un crime multiple fait de viol collectif, d’inceste, de mutilations et d’ignorance[18]. »



Les moyens de lutte |


En raison de son caractère culturel et traditionnel, l'excision ne peut pas seulement se voir opposer le droit. En effet, la complicité des familles et des proches rend cette lutte législative sans effet direct. Cette approche n'est possible qu'une fois les mentalités éclairées. Mais peu d'informations sont données sur le risque de mortalité infantile et sur les nouvelles législations qui interdisent ces pratiques et les rendent passibles de sanctions pénales. C'est le rôle que se sont donné les associations qui luttent, respectueuses des pratique de maternages privilégiées, mais souhaitant protéger les enfants des dangers réels de ces pratiques.


De fait, de nombreux pays africains s’efforcent de faire disparaître cette coutume en employant des moyens plus participatifs :



  • au Burkina Faso, le gouvernement utilise simultanément ses moyens d’information, de sensibilisation et la condamnation judiciaire pour lutter contre ces pratiques[19] ;

  • au Cameroun, où ce n'est qu'en 1987 que le Comité interafricain de lutte contre les pratiques traditionnelles affectant la santé de la femme et des enfants (CI-AF) a pu cartographier les populations pratiquant l'excision, les moyens de lutte utilisés passent aussi bien par l'information, l'instruction, les mesures législatives comme les initiatives économiques, à savoir : redonner une activité aux anciennes exciseuses ;

  • au Sénégal, à la suite d’un programme d’éducation non-formel basé sur les droits humains dispensé par l’ONG Tostan, des groupes de communautés initient de manière collective des Déclarations Publiques pour la promotion des droits humains, la santé des femmes et des filles, l’abandon de l’excision et des mariages précoces/forcés. Ainsi, selon l’ONG Tostan, 3307 communautés sénégalaises ont participé à ce type de déclarations depuis 1997[20].



Critiques envers certaines formes de lutte contre l'excision |


Certains intellectuels, notamment américains, défendent l'excision au nom du relativisme culturel et de la liberté de culte et remettent en cause la gravité de ses conséquences sur la santé et la sexualité des femmes. La lutte contre l'excision est décrite comme une forme de colonialisme[21]. Les principaux anthropologues qui remettent en cause la lutte contre l'excision sont Richard Shweder, Janice Boddy, Carla Obermeyer, Ellen Gruenbaum, Fuambai Ahmadu et Elliott Skinner (en)[22], auxquels se joignent certains féministes africains. L'un des arguments les plus forts de ceux qui défendent l'excision explique qu'elle serait l'équivalent d'opérations de chirurgie esthétique pratiquées en Occident, comme la pose d'implants mammaires ou la rhinoplastie[23]. Les militants contre l'excision mettent en avant, eux, que l'excision est la plupart du temps réalisée de manière forcée, sans le consentement de celle à qui les organes génitaux appartiennent.


Sérénade Chafik s'est opposée à l'excision de sa fille egyptienne en entamant une grève de la faim en 2003[24].



Statistiques et aspects légaux |


"Au moins 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd'hui ont subi des mutilations génitales dans 30 pays" selon un rapport publié en 2016 par l'UNICEF[25]. Les résultats de ce rapport sur Les mutilations génitales féminines/l'excision : un problème mondial[1] précisent que "la moitié des filles et des femmes ayant été excisées vivent dans trois pays" : l'Égypte, où 87% des filles et femmes ont subi des mutilations génitales de 2004 à 2015 ; l'Éthiopie, avec respectivement 74% des filles et femmes mutilées dans la même période ; et l'Indonésie avec 49% des filles mutilées avant 15 ans entre 2010 et 2015.


L'excision est illégale dans la plupart des pays du monde[2]. La plupart des pays démocratiques interdisent formellement l’excision au nom du respect des Droits de l'homme, du respect de la personne humaine et de la protection de l’enfance. Ainsi, un peu partout en Europe, des coupables d’excision sont régulièrement envoyés en prison par les tribunaux.


Enfin, même si la majorité des excisions sont pratiquées en Afrique, il est important d'être conscient que cette pratique est présente dans tous les continents. Le rapport de l'UNICEF de 2016[1] relève ainsi que des données statistiques montrent que les mutilations génitales existent aussi dans divers pays d'Amérique du Sud tels que la Colombie ou encore en Inde, en Malaisie, au Moyen-Orient comme en Oman, en Arabie Saoudite ou aux Émirats Arabes Unis.



Allemagne |


L'afflux des migrants dans les années 2010 a eu pour conséquence une forte augmentation des excisions dans le pays. L'ONG Terre des Femmes estime ainsi à 58 000 le nombre de femmes vivant en Allemagne qui ont subi des mutilations génitales féminines (MGF) et constate une importante augmentation du nombre de femmes et de filles touchées[26],[27].



En Belgique |


L'excision est illégale, mais plus de 6 000 femmes l'auraient subie[28]. Une loi spécifique concernant les mutilations génitales féminines est passée en 2001, mais peu appliquée.



En France |


En France, la clitoridectomie a été préconisée à la fin du XIXe siècle par des médecins comme Thésée Pouillet (1849-1923), Pierre Garnier (1819–1901) ou Paul Broca (1824-1880) pour lutter contre l'onanisme. Cette ablation pouvant éventuellement s'opérer par cautérisation au fer rouge, comme le conseille le Dr Jules Guérin (1801-1886) en 1882[29].


Aujourd'hui l’excision constitue une atteinte à la personne. Elle entre dans le cadre des violences ayant entraîné une mutilation permanente, délit passible de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende dans le cas général. Lorsque la victime est mineure et qu'elle a 15 ans, cela devient un crime passible de 15 ans de réclusion criminelle, 20 ans si le coupable est un ascendant légitime (Art 222-9 et 222-10 du Code pénal). Une interdiction du territoire d’une durée de cinq ans peut également être prononcée (Art. 222-47 du Code pénal).


La législation française fait cependant obligation aux soignants de dénoncer toutes agressions sexuelles sur mineur. Les médecins sont tenus au signalement des cas (même potentiels) de mutilations génitales féminines, même si ces dernières sont ou devraient être effectuées hors du territoire français.


En 2016, Ghada Hatem-Gantzer fonde la Maison des femmes à Saint-Denis, première structure en France à proposer en plus de la réparation chirurgicale, une prise en charge globale des femmes victimes de violences ou mutilations[30].



Au Royaume Uni |


Selon un rapport de la commission parlementaire daté de 2014, 170 000 femmes sont susceptibles d'avoir subi l'excision tandis que 65 000 filles de moins de 13 ans en sont menacées, et ce, malgré une loi de 1985 l'interdisant. Ces mutilations sont essentiellement pratiquées par les populations immigrantes de la corne de l'Afrique. Ce rapport souligne l'échec des politiques dans la lutte contre les mutilations génitales et souligne que « le souci déplacé de respecter les sensibilités culturelles au détriment des droits de l'enfant est l'une des principales raisons » de cet échec[31].



Pays où l'excision se pratique traditionnellement |


En Afrique, on recense 28 pays où les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées. La proportion de femmes excisées varie selon les pays. Trois groupes peuvent être distingués (chiffres au début des années 2000)[5]:



  • les pays où la grande majorité des femmes sont excisées soit plus de 85 % : Djibouti, Égypte, Éthiopie, Érythrée, Guinée, Mali, Sierra Leone, Somalie, Soudan.

  • les pays où seules certaines fractions de la population étant touchées et où 25 à 85 % des femmes sont excisées, proportion variant selon l’ethnie, la catégorie sociale et la génération : Burkina Faso, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée-Bissau, Kenya, Liberia, Mauritanie, Sénégal, Tchad.

  • les pays où seules quelques minorités ethniques sont concernées et où la proportion d’excisées est inférieure à 25 % : Bénin, Cameroun, Ghana, Niger, Nigeria, Ouganda, République démocratique du Congo, Tanzanie, Togo.


Selon l’UNICEF, 13 pays africains disposent de lois réprimant les mutilations sexuelles féminines et autres types de violences faites aux femmes.



Bénin |


Cette pratique est interdite dans ce pays et est sanctionnée[32]. La loi prévoit en effet amendes, emprisonnement et travaux forcés sur tout auteur ou complice de la pratique de l'excision surtout quand la victime est mineure et encore plus quand un décès survient.



Burkina Faso |


Au Burkina Faso[33], une loi interdisant les mutilations génitales féminines (MGF) a été promulguée en 1996, pour entrer en vigueur en février 1997. Auparavant, il existait déjà un décret présidentiel établissant un Comité national contre l'excision et prévoyant des amendes à l'encontre des personnes reconnues coupables d'excision sur des fillettes ou des femmes. La loi de 1996 a renforcé la répression. Depuis, plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines d'emprisonnement[19].



Côte d'Ivoire |


En Côte d'Ivoire[33], une loi promulguée le 18 décembre 1998 prévoit que toute atteinte à l'intégrité des organes génitaux d'une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désensibilisation ou toute autre pratique, si elle s'avère sanitairement néfaste, est passible d'une peine d'emprisonnement de un à cinq ans, et d'une forte amende (de 360 000 à deux millions de francs CFA). La peine est portée de cinq à vingt ans d'emprisonnement si la victime meurt des suites de son opération. Par ailleurs, si la procédure est effectuée par un médecin, il risque jusqu'à cinq ans d'interdiction de pratique professionnelle.



Djibouti |


À Djibouti[33], les MGF ont été interdites par la révision du Code pénal du pays, entrée en vigueur en avril 1995. L'article 333 du Code pénal prévoit, pour les personnes reconnues coupables de ces pratiques, une peine d'emprisonnement de cinq ans et une amende de un million de francs de Djibouti.



Égypte |


En Égypte[33], en décembre 1997, la Cour de cassation égyptienne a rendu un arrêt en faveur d'une interdiction gouvernementale des MGF, dans lequel il est stipulé que les contrevenants s'exposent à des sanctions criminelles et administratives. Il existe en outre un décret ministériel qui interdit ces pratiques. Malgré ces lois et décrets, les MGF se perpétuent encore en très grande majorité dans ce pays, même si certains comme Abou Shawareb en juillet 2005, ont décidé d'eux-mêmes de mettre fin à ces pratiques. Le Code pénal prévoit aussi des cas de « blessure » et de « traumatisme intentionnel ayant entraîné la mort », qui peuvent éventuellement être juridiquement applicables. On a relevé dans la presse au moins treize cas de personnes poursuivies sur la base des termes du Code pénal, notamment des médecins, des sages-femmes et des barbiers, accusés d'avoir pratiqué des MGF ayant entraîné des hémorragies, des états de choc et des décès. En 2015, elle est encore massivement pratiquée.



Ghana |


Au Ghana[33], en 1989, le chef du gouvernement du Ghana, le président Rawlings, s'est formellement prononcé contre les MGF et les autres types de pratiques traditionnelles néfastes. L'article 39 de la Constitution du Ghana contient en outre des éléments visant l'abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé et au bien-être des personnes. Certains pensent que cette loi a, en fait, généré une migration des pratiques vers la clandestinité.



Guinée |


En Guinée[33], les MGF sont illégales selon l'article 265 du Code pénal. Elles sont punies par une peine de travaux forcés à perpétuité et, si elles entraînent le décès de la victime dans un délai de 40 jours, le contrevenant s'expose à la peine de mort. Aucun cas de MGF n'a toutefois, à ce jour, été porté devant les tribunaux. L'article 6 de la Constitution guinéenne, qui interdit les traitements cruels et inhumains, peut aussi être interprété dans le sens de l'inclusion de ces pratiques, si un cas venait à être porté devant la Cour Suprême. L'un des membres de la Cour Suprême de Guinée travaille actuellement en collaboration avec une ONG locale, en vue d'insérer dans la Constitution guinéenne une clause spécifique interdisant ces pratiques.



Indonésie |


En Indonésie[33], les autorités préparent actuellement un décret interdisant aux médecins et aux personnels paramédicaux toutes pratiques de MGF. Les MGF sont aujourd'hui encore très répandues en Indonésie. Azrul Azwar, le directeur général des affaires de santé du pays, a déclaré que « Toutes les structures de santé gouvernementales seront formées à relayer les informations concernant la décision d'interdiction et l'étendue du problème de la circoncision féminine.»[34].



Kenya |


Le Parlement kényan a également adopté en 2011 une loi interdisant les mutilations génitales. Bien que contestée par certains au nom de traditions, la pratique de l'excision est en recul, remplacée par une cérémonie symbolique ou tout simplement bannie. En 2017, 20 % des femmes sont excisées, contre 30 % au début des années 2000, mais de grandes disparités demeurent entre les zones urbaines et rurales[35].



Liberia |


Au Liberia, les excisions sont largement répandues[36]. Une journaliste ayant révélé des pratiques liées aux excisions a été menacée[37], alors que les mutilations génitales ne sont pas interdites.



Mali |





Lynne Featherstone (en) devant un poster de Kadidia Sidibé-Aoudou


En 2005, le Mali adopte le protocole de Maputo, qui condamne notamment les mutilations. Mais aucun dispositif législatif n'est mis en place pour les prohiber concrètement sur ce territoire[38].



Nigeria |


Au Nigeria[33], il n'existe aucune loi fédérale interdisant les pratiques de MGF. Les opposants à ces pratiques se réfèrent à la section 34(1)(a) de la Constitution de la République Fédérale du Nigeria de 1999, qui dispose qu'« aucun individu ne sera soumis à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants », pour en appeler à l'interdiction des pratiques de MGF sur tout le territoire. En juin 2015, une loi interdit finalement les MGF, alors qu'environ un quart des nigérianes auraient subi une excision[39].



Ouganda |


En Ouganda[33], il n'existe aucune loi réprimant les pratiques de MGF. En 1996, toutefois, un tribunal a statué en faveur de la prohibition de ces pratiques, sur la base des termes de la section 8 de la Charte des Enfants, promulguée cette même année, qui rend illégal le fait de soumettre un enfant à des pratiques sociales ou coutumières néfastes pour sa santé.



République centrafricaine |


En République centrafricaine[33], en 1996, le président a émis une ordonnance interdisant les MGF sur tout le territoire. Cette ordonnance a force de loi, et toute infraction à son égard est passible d'une peine d'emprisonnement allant de un mois à deux ans, et d'une amende de 5 100 à 100 000 francs centrafricains. Il ne semble toutefois pas que cette loi ait jamais été appliquée dans les faits.



Sénégal |


Au Sénégal[33], depuis une loi promulguée en janvier 1999, les pratiques de MGF sont illégales. Le président Diouf a fait un appel solennel en faveur de l'arrêt de ces pratiques et de la législation les interdisant. La loi modifie le Code pénal en faisant des MGF des actes criminels, réprimés par une sentence pouvant aller de un à cinq ans d'emprisonnement. Un porte-parole du RADDHO (Rassemblement africain pour la défense des droits de l'homme) a déclaré dans la presse : « L'adoption de la loi ne se suffit pas en elle-même, car il est désormais nécessaire de la faire appliquer rigoureusement pour que les femmes en bénéficient. » Quelques femmes se penchent sur la question[40].



Sierra Leone |


La prévalence des MGF est estimée à plus de 90% au Sierra Leone, mais les craintes de contagion du virus Ebola semblent avoir fait reculer le phénomène[41],[42]. Les mutilations génitales ne sont pas illégales au Sierra Leone, et des activistes sont parfois menacés de morts pour leurs actions.



Somalie |


En Somalie[33], il n'existe aucune loi nationale spécifique interdisant les MGF. Le Code pénal mis en place par le précédent gouvernement prévoit toutefois des clauses de « blessures », « blessures graves » et « blessures très graves », qui pourraient éventuellement être juridiquement applicables. En novembre 1999, le Parlement de l'administration du Puntland a approuvé à l'unanimité une législation rendant ces pratiques illégales. Il ne semble toutefois exister aucun cas de mise en application de cette loi.



Tanzanie |


En Tanzanie[33], la section 169A de la Circulaire spéciale sur les crimes sexuels de 1998 interdit les MGF. Ces pratiques sont punies de peines d'emprisonnement allant de cinq à quinze ans, et/ou d'une amende ne pouvant pas excéder 300 000 shillings tanzaniens. Cette législation a débouché sur quelques arrestations, mais qui ne semblent pas avoir, jusqu'à présent, abouti sur des poursuites pénales.



Togo |


Au Togo[33], le 30 octobre 1998, l'Assemblée Nationale a voté à l'unanimité une loi interdisant les pratiques de MGF. Les sentences prévues vont de peines d'emprisonnement de deux mois à dix ans, à des amendes de 100 000 à un million de francs CFA. Toute personne qui aurait connaissance de telles pratiques dans son entourage et qui n'en informerait pas les autorités, est passible d'une peine de un mois à un an d'emprisonnement, et d'une amende de 20 000 à 500 000 francs CFA.



Yémen |


La pratique a été interdite au Yémen en 2001.



L'éradication de l'excision : une lutte de longue haleine |


La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. Cette dernière a même fait du 8 février 2006 la « Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines ».


De nombreux traités internationaux évoquent également l'interdiction de l'excision et des mutilations sexuelles féminines en général, il s’agit notamment :



  • de la convention internationale sur les droits de l’enfant (CIDE) ;

  • de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDEF) ;

  • de la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant ;

  • de la charte africaine sur les droits humains et ceux des populations ;

  • du protocole additionnel sur les droits des femmes dit protocole de Maputo.


En 2002, lors d’une Assemblée générale des Nations unies, la totalité des représentants se sont engagés à mettre fin aux mutilations sexuelles et à l’excision d’ici à 2010. Cette date est plutôt ambitieuse, malgré les récentes annonces (novembre 2005) faites en Afrique, où plusieurs exciseuses ont déposé leurs instruments (des lames et des couteaux, parfois rouillés).


Des militantes s'engagent également en leur nom ou au sein d'associations comme la mannequin Katoucha Niane ou la chanteuse Inna Modja.



Réparation chirurgicale |


Le chirurgien et urologue français Pierre Foldes et l’urologue Jean-Antoine Robein ont progressivement mis au point depuis le début des années 1980 une technique de réparation complète du clitoris, qui permet d’abord de supprimer la douleur latente laissée par la cicatrice. Elle résout également les problèmes obstétriques et urologiques causés par l’excision[43],[18].


En France, environ 3 000 femmes[44] ont bénéficié de cette opération sous anesthésie générale. L'information est donnée par la Maison des femmes attenante au Centre hospitalier de Saint-Denis[45]. Quatre autres chirurgiens, formés par Pierre Foldes, pratiquent cette opération en Égypte et au Sénégal.


Cette technique est inscrite à la nomenclature des actes médicaux remboursés de la Sécurité sociale française depuis octobre 2004[46]. De plus, cette situation est unique au monde[44].



Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Castration

  • Mutilations génitales féminines

  • Mutilation génitale

  • Infibulation

  • Repassage des seins

  • Inna Modja



Liens externes |




  • (fr) Fédération Nationale GAMS


  • (fr) Dossier sur l’excision, sur le site Afrik.com


  • (fr) Les mutilations génitales féminines, sur le site Afrology.com


  • (fr) Le statut juridique de l'excision dans le sunnisme


  • (fr) L’excision, sur le site Les droits de l’enfant


  • (fr) Des données clés pour comprendre l'excision


  • (fr) Excision et silence en littérature africaine, par C. Alvarado-Larroucau.



Livres |




  • Waris Dirie Fleur du désert (J'ai lu, 2001) top model ambassadrice de l'ONU contre les mutilations sexuelles traditionnelles

  • Ayaan Hirsi Ali Insoumise (Pocket no 13024). Alors députée à la chambre néerlandaise (somalienne d'origine et ayant, elle-même, subie une excision au cours de son enfance), Ayaan Hirsi Ali propose un système de contrôle pour rendre plus efficace la répression de cette pratique et l'aide aux victimes sur le sol néerlandais (cf. chapitre 12).

  • Khady Mutilée (Oh éditions)

  • Moka Pourquoi ? (L'école des loisirs) : un roman de littérature jeunesse, accessible dès 12 ans. Il raconte la vie d'une famille somalienne vivant en France. La fille aînée refuse l'excision de sa petite sœur, et se heurte aux traditions.

  • Nura Abdi Larmes De Sable (L'Archipel) Récit : histoire d'une fille qui a vécu l'excision à 4 ans.


  • Katoucha Niane Dans ma chair (Lafon) : L'un des premiers top models noirs raconte son excision subie à l'âge de 9 ans.

  • Marie-Noël Arras Entière ou La réparation de l'excision Préface du Docteur Pierre Foldes (éd. Chèvre-feuille étoilée - mars 2008)

  • Dominique Voinçon et Benoît Lange "Cicatrice" (Favre, 2004) : L'histoire romancée inspirée de faits authentiques dans un village du Burkina Faso raconte l'histoire d'un jeune Burkinabè dont la petite sœur va être excisée. Voilà ce jeune homme pris entre tradition et modernité.

  • Marie-Jo Bourdin (préf. Boris Cyrulnik), Les Blanches Ne Sont Pas Frigides, Panafrika, 2013(ISBN 978-2912717993)



Films |




  • Moolade, de Ousmane Sembène


  • Pas ma fille !, de Valentin Thurn


  • Fleur du désert, de Sherry Hormann


  • La forêt sacrée, de Camille Sarret


  • Dunia, de Jocelyne Saab.


  • The Green Inferno, de Eli Roth



Chansons |



  • Non à l'excision, de Tiken jah fakoly.

  • Ça fait mal, de Adama Yalomba et Hawa Diabate.

  • Anka Fo « Ante! », de Kandia Kouyaté.

  • On dirait que c'est normal, de Jeanne Cherhal

  • Boloko, de Fatoumata Diawara


Une compilation « Stop excision » est également sortie en 2003 sous le label « Sahel Initiative »



Notes et références |




  1. a b c d et eLes données du rapport de l'UNICEF sont résumées dans la brochure en anglais qui fournit un histogramme de la prévalence de l'excision chez les femmes dans 29 pays et un histogramme des taux de mutilation sexuelle des filles de moins de 15 ans dans 21 pays.


  2. a et b« Research at DfE - Department for Education - GOV.UK », sur www.dfes.gov.uk


  3. « Où l'excision est-elle pratiquée ? », excisionparlonsen.org (consulté le 19 mars 2018)


  4. L'excision sur le site droitsenfant.com


  5. a et b
    Armelle Andro et Marie Lesclingand, « Les mutilations sexuelles féminines : le point sur la situation en Afrique et en France », Population et Sociétés, numéro 438, Bulletin mensuel d’information de l’Institut national d’études démographiques, octobre 2007(consulté le 20 février 2008)



  6. a et bLire Andro et Marie Lesclingand, Population et sociétés no 438, octobre 2007 et Anne Chemin, « Excision : 50 000 femmes mutilées sexuellement vivent en France », dans Le Monde du 25-10-2007, mise en ligne le 24-10-2007, [lire en ligne]


  7. « Nouveau rapport statistique sur les mutilations génitales féminines », 10 juin 2016(consulté le 28 décembre 2017)


  8. Marie Bonaparte, Notes sur l'excision - Revue française de psychanalyse XII, 1946.


  9. Thomas Sankara, discours du 8 mars 1987


  10. Article dans l'hebdomadaire indien Open, traduit dans Le Courrier International du 5 au 11 avril 2012


  11. Article dans Le Monde des Religions


  12. « Stop the barbaric genital mutilation of young girls (Ladkiyon par khatna) », sur Change.org


  13. https://www.unicef.org/esaro/FGM_Report_Summary_French__16July2013.pdf


  14. « Tunisie : le « cyclone salafiste » appelle à l'excision », sur Marianne (consulté le 8 novembre 2015)


  15. « Les enfants peuvent bien attendre », sur unicef.fr


  16. « La lutte contre l'excision franchit un nouveau cap »


  17. « Assemblée générale du 26 novembre 2012 »


  18. a et bLes mutilations sexuelles, des violences faites aux femmes - Interview du Pierre Foldes, 20 juin 2011


  19. a et bJoëlle Stolz, Le Burkina Faso fait reculer l’excision, Le monde diplomatique, septembre 1998


  20. « Site Internet de l'ONG Tostan »


  21. (en) Christine J. Walley, « Searching for 'Voices': Feminism, Anthropology, and the Global Over Female Genital Operations », Cultural anthropology: journal of the society for Cultural Anthropology, vol. 12, no 3,‎ 1997, p. 405-438


  22. « Female circonsision un Africa: The Dialectics of Equality », in Dialectics in Gender, Anthropological approached, Westview Press, 1988, repris par Taking sides: Clashing Views in Cultural Anthropology, 2nd edition, MHCLS


  23. (en) Carla Makhlouf Obermeyer, « Female Genital Surgeries: The Known, the Unknown, and the Unknowable », Medical Anthropology Quaterly, vol. 13, no 1,‎ mars 1999, p. 79-106


  24. Camille Broyart, « Excision : Le témoignage poignant de Sérénade Chafik », aufeminin,‎ 26 avril 2016(lire en ligne)


  25. Cf. le communiqué de presse de l'UNICEF publié le 5 février 2016.


  26. Allemagne : l’arrivée massive des migrants fait exploser le nombre d’excisions, valeursactuelles.com, 19 juillet 2017


  27. (de) 58.000 Frauen in Deutschland von Genitalverstümmelung betroffen, spiegel.de, 18 juillet 2017


  28. « Quand la tradition est plus forte que la loi », sur La Libre Belgique, 8 mars 2011(consulté le 18 février 2017).


  29. Le docteur Démétrius Zambaco qui utilise ainsi le fer rouge en 1882, donne pour origine de cette initiative le conseil que lui donne le docteur Jules Guérin. Il écrit (Onanisme avec troubles nerveux..., L'Encéphale. Journal des maladies mentales et nerveuses, 1882, p. 267) :


    « Pendant mon voyage à Londres, pour assister au Congrès médical international j'ai eu la chance de me rencontrer avec M. le Dr Jules Guérin. J'ai soumis à notre éminent confrère le cas désespérant de ces deux enfants et lui demandai son avis. M. le Dr J. Guérin m'a affirmé avoir guéri des jeunes filles affectées du vice de l'onanisme et lorsque tout traitement avait échoué, en brûlant le clitoris au fer rouge. »





  30. « Saint-Denis : inauguration de la maison des femmes », leparisien.fr,‎ 8 juillet 2016(lire en ligne)


  31. « L'excision, 'scandale national' au Royaume-Uni », sur lefigaro.fr


  32. « Female genital mutilation: Belgium, Benin, Botswana, Bulgaria, Burkina Faso, Burundi », sur www.ipu.org


  33. a b c d e f g h i j k l m et nInformations du Département d'État des États-Unis d'Amérique.


  34. « Indonesia to ban female circumcision »


  35. Marion Douet, « Au Kenya, une « mini-république de femmes » contre les violences et les mutilations », lemonde.fr, 12 mars 2018(consulté le 19 mars 2018)


  36. Salomé Parent, « Le combat contre les mutilations génitales est loin d’être gagné », sur La Croix, 6 février 2017(consulté le 6 février 2017).


  37. « Liberia - La journaliste qui a dévoilé les rituels secrets de l'excision », sur Slate Afrique, 31 mars 2012(consulté le 6 février 2017).


  38. Picot 2013, p. 3988.


  39. Laure Gautherin, « Le Nigéria interdit enfin l'excision », sur Au féminin, 8 juin 2015(consulté le 6 février 2017).


  40. Rapport TOSTAN du 21 novembre 2005 et du 5 avril 2005


  41. Claire Arsenault, « L’épidémie d’Ebola fait reculer l’excision en Sierra Leone », sur RFI, 7 décembre 2014(consulté le 6 février 2017)


  42. « Excision: décès en Sierra Leone et en Guinée », sur Le Figaro, 19 août 2016(consulté le 6 février 2017)


  43. Hubert Prolongeau, Victoire sur l’excision, Albin Michel, Paris, 2006


  44. a et bSandrine Cabut, « Réparer les femmes excisées », 14 juin 2012


  45. Anne-Laure Banse, « A Saint-Denis, la Maison des Femmes accueille les femmes excisées », bfmtv.com, 8 novembre 2017(consulté le 19 mars 2018)


  46. Rapport Femmes de l’immigration du 7 mars 2005, page 26/210 du .pdf, sur la page gouvernementale du HCEfh (Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes)





































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