Bataille du cap Spartel (1782)





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Bataille du cap Spartel



Description de cette image, également commentée ci-après

L'escadre de Howe arrive en vue de Gibraltar, avec 38 vaisseaux de guerre escortant un convoi de ravitaillement de 183 navires. Le combat naval s'engage au retour de l'escadre anglaise.

















Informations générales
Date

20 octobre 1782
Lieu

au large du cap Spartel,
actuel Maroc
Issue

Indécise



  • Retraite de la flotte britannique[1]

  • L'approvisionnement de Gibraltar reste assuré[2]









Belligérants
Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Drapeau du royaume de France Royaume de France







Commandants

Flag of Great Britain (1707–1800).svg Richard Howe

Bandera de España 1760-1785.svg Luis de Córdova







Forces en présence
35 vaisseaux de ligne
  • 2 612 canons

38 vaisseaux de ligne
  • 2 604 canons








  • Pertes
    68 tués
    208 blessés
    59 tués
    301 blessés

    Guerre d'indépendance des États-Unis


    Coordonnées 35° 55′ 33″ nord, 5° 54′ 39″ ouest




    La bataille du cap Spartel (ou Espartel si l'on prend le nom espagnol) est un combat naval qui oppose une flotte britannique escortant un convoi à une flotte franco-espagnole de 46 vaisseaux, le 20 octobre 1782, au large du cap d'Espartel pendant le siège de Gibraltar. Une quinzaine de vaisseaux français, envoyés par Louis XVI pour soutenir la marine espagnole, participent à cette opération qui se passe quelques jours après l'échec de l'attaque générale de la place[3].




    Sommaire






    • 1 Résumé de l'engagement


    • 2 Forces en présence


      • 2.1 Royaume de Grande-Bretagne


      • 2.2 Flotte franco-espagnole




    • 3 Références


    • 4 Voir aussi


      • 4.1 Bibliographie


      • 4.2 Articles connexes







    Résumé de l'engagement |


    Un mois après l'échec de l'attaque sur Gibraltar, l'amiral Howe vient ravitailler la place où le scorbut menace. Howe, à la tête de 38 (ou35 vaisseaux), escorte un convoi de 183 navires de transport et profite d'une tempête qui désorganise la flotte franco-espagnole au mouillage pour entrer dans le port de Gibraltar[4]. La place, qui supporte depuis 1779 un solide blocus terrestre est sauvée. L'amiral espagnol Luis de Córdova y Córdova ne découvre les navires anglais que lorsque ceux-ci commencent leur retour vers l'Angleterre. Córdova, qui assure le commandement général sur le Santísima Trinidad, donne aux navires alliés l'ordre de « chasse générale ». Une trentaine d'entre eux parviennent à rattraper les Anglais au large du cap Spartel, sur la côte marocaine[4].


    L'action s'engage en fin d'après-midi. La Motte-Picquet, qui commande sur l’Invincible les 15 vaisseaux de l'escadre française, est le plus engagé dans l'opération. Les Espagnols, dont les vaisseaux sont plus lourds et plus lents car non doublés de cuivre, peinent à rattraper l'adversaire et prennent une part moindre à l'engagement, excepté le San Isidro. La canonnade dure jusqu'à la nuit. Howe, qui estime sans doute qu'il a accompli sa mission et qu'il n'a pas à exposer ses navires dans un combat inutile, préfère prendre le large[4]. L'amirauté anglaise lui reprocha sévèrement son manque de combativité. Ce combat indécis clôt les grands affrontements de la guerre d'Amérique. Le siège de Gibraltar est levé peu de temps après.



    Forces en présence |



    Royaume de Grande-Bretagne |


    34 vaisseaux de ligne (selon Schomberg)
























































































































































































































































































































































































    Flotte de l'Admiral Richard Howe
    Avant-garde - Première division
    Vaisseau

    Rang
    Canons
    Commandant
    Pertes
    Notes
    Tués
    Blessés
    Total

    HMS Goliath

    Troisième rang
    74
    Captain Hyde Parker
    4
    16
    20


    HMS Ganges

    Troisième rang
    74
    Captain Charles Fielding (en)
    6
    23
    29


    HMS Royal William

    Deuxième rang
    84
    Captain John Carter Allen
    2
    13
    15


    HMS Britannia

    Premier rang
    100

    Vice-Admiral Samuel Barrington
    Captain C. Hills
    8
    13
    21
    Vaisseau amiral de l'avant-garde

    HMS Atlas

    Deuxième rang
    98
    Captain George Vandeput (en)
    2
    3
    5


    HMS Ruby

    Troisième rang
    64
    Captain John Collins
    6
    0
    6

    Avant-garde - Deuxième division

    HMS Panther

    Quatrième rang
    60
    Captain Henry Hervey
    3
    15
    18


    HMS Le Foudroyant

    Troisième rang
    80
    Captain John Jervis
    4
    8
    12


    HMS Edgar

    Troisième rang
    74

    0
    6
    6


    HMS Polyphemus

    Troisième rang
    64
    Captain W. C. Finch
    0
    4
    4


    HMS Suffolk

    Troisième rang
    74
    Captain Sir George Home
    0
    0
    0


    HMS Vigilant

    Troisième rang
    64

    1
    2
    3

    Centre - Première division

    HMS Courageux

    Troisième rang
    74
    Captain Lord Mulgrave
    1
    4
    5


    HMS Crown

    Troisième rang
    64
    Captain Samuel Reeve
    0
    1
    1


    HMS Alexander

    Troisième rang
    74
    Captain Lord Longford (en)
    2
    4
    6


    HMS Sampson

    Troisième rang
    64
    Captain John Harvey
    2
    0
    2


    HMS Princess Royal

    Deuxième rang
    98
    Captain Jonathan Faulknor l'Ancien (en)
    1
    0
    1


    HMS Victory

    Premier rang
    100

    Admiral Viscount Howe
    Captain John Leveson-Gower (en)
    Captain Henry Duncan (en)
    0
    0
    0
    Vaisseau amiral de la flotte
    Centre - Deuxième division

    HMS Blenheim

    Deuxième rang
    90
    Captain Adam Duncan
    2
    3
    5


    HMS Asia

    Troisième rang
    64
    Captain Richard Rodney Bligh (en)
    0
    0
    0


    HMS Egmont

    Troisième rang
    74

    0
    0
    0


    HMS Queen

    Deuxième rang
    98

    Rear-Admiral Alexander Hood
    Captain William Domett (en)
    1
    4
    5


    HMS Bellona

    Troisième rang
    74
    Captain Richard Onslow (en)
    0
    0
    0

    Arrière garde - Deuxième division

    HMS Raisonnable

    Troisième rang
    64
    Captain John Hervey (en)
    1
    0
    1


    HMS Fortitude

    Troisième rang
    64
    Captain George Keppel (en)
    2
    9
    11


    HMS Princess Amelia

    Deuxième rang
    84
    Rear-Admiral Richard Hughes (en)
    Captain J. Reynolds
    4
    5
    9


    HMS Berwick

    Troisième rang
    74
    Captain Charles Phipps (en)
    1
    5
    6


    HMS Bienfaisant

    Troisième rang
    64
    Captain J. Howarth
    2
    4
    6

    Arrière-garde - Première division

    HMS Dublin

    Troisième rang
    74
    Captain Archibald Dickson
    0
    0
    0


    HMS Cambridge

    Deuxième rang
    84

    4
    6
    10


    HMS Ocean

    Deuxième rang
    98

    Admiral Mark Milbanke (en)
    0
    0
    0
    Vaisseau amiral de l'arrière-garde

    HMS Union

    Deuxième rang
    90
    Captain John Dalrymple (en)
    5
    15
    20


    HMS Buffalo

    Quatrième rang
    60
    Captain John Holloway
    6
    16
    22


    HMS Vengeance

    Troisième rang
    74
    Captain John Moutray
    2
    14
    16

    Frégates attachées

    HMS Latona

    Cinquième rang
    38
    Captain Hugh Seymour-Conway (en)
    0
    0
    0

    63 tués, 198 blessés
    Source: (en) Schomberg, Naval Chronology, pp. 390–393.


    Flotte franco-espagnole |



    46 vaisseaux de ligne sous Luis de Córdova y Córdova






    Royaume d'Espagne




    • Santísima Trinidad (120), vaisseau amiral, Lieutenant-général Luis de Córdova y Córdova


    • Rayo (80) Commodore Posada


    • Terrible (74)


    • Arrogante (70)


    • Brillante (70), Lieutenant-général vicomte de Rochechouart


    • Firme (70)


    • Galicia (70)


    • Guerrero (70)


    • San Isidoro (70)


    • San Isidro (70)


    • San Joaquín (70)


    • San Juan Bautista (70)


    • San Justo (70)


    • San Lorenzo (70)


    • San Rafael (70)


    • San Vicente (70), chef d'escadre Ponce de León


    • Santa Isabel (70)


    • Serio (70)


    • Triunfante (70)


    • Vencedor (70)


    • Castilla (64)


    • España (64)


    • Septentrión (64)



    Royaume de France




    • Bretagne (110)


    • Invincible (110), Lieutenant-général La Motte-Picquet


    • Majestueux (110)


    • Royal Louis (110), chef d'escadre chevalier de Bausset


    • Actif (74), M. Cillart de Surville


    • Dictateur (74)


    • Guerrier (74)


    • Robuste (74)


    • Suffisant (74)


    • Zodiaque (74)


    • Indien (64)




    Les bâtiments suivant ne prennent pas part au combat :






    Royaume d'Espagne




    • Purísima Concepción (112)


    • San Fernando (80)


    • Africa (70)


    • Oriente (70)


    • San Eugenio (70), Lieutenant-général comte de Guichen


    • Astuto (60)


    • San Julián (60)


    • Miño (54)



    Royaume de France




    • Terrible (110), Lieutenant-général Bonet


    • Bienanime (74)


    • Atlas (70)


    • Lion (64), Lieutenant-général Miguel Gastón





    Références |




    1. Fernández Duro, p. 329


    2. Chartrand, p. 84


    3. Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, éditions Perrin, 2005, p. 427.


    4. a b et cGuy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l’Histoire, Marines éditions, 2011, p. 347.



    Voir aussi |



    Bibliographie |



    en français 




    • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, mai 2011, 620 p. (ISBN 9782357430778)

    • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2002, 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)

    • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, 2002, 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)

    • Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Laval (Canada), éditions Presses Université de Laval, 2004


    • Lucien Bély, Les relations internationales en Europe (XVIIe-XVIIIe siècle), éditions PUF, 1992.


    • Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, éditions Perrin, 2005.


    • Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, éditions H. Champion, Paris, 1905, Lire en ligne

    • Louis Édouard Chevalier, Histoire de la marine française pendant la guerre de l'indépendance américaine : précédée d'une étude sur la marine militaire de la France et sur ses institutions depuis le commencement du XVIIe siècle jusqu'à l'année 1877, Paris, Hachette, 1877(lire en ligne)



    en anglais 




    • (en) Alfred Thayer Mahan, The major operations of the navies in the war of American independence, Boston, Little, Brown, and company, 1913(lire en ligne)

    • (en) William Laird Clowes, The Royal Navy : a history from the earliest times to the present, vol. IV, Londres, Sampson Low, Marston & Co, 1898(lire en ligne)

    • (en) René Chartrand et Patrice Courcelle, Gibraltar 1779–1783 : The Great Siege, Osprey Publishing, juillet 2006(ISBN 9781841769776, lire en ligne)



    en espagnol 



    • (es) Cesáreo Fernández Duro, Armada Española desde la unión de los reinos de Castilla y Aragón, vol. VII, Madrid, Est. tipográfico « Sucesores de Rivadeneyra », 1901


    Articles connexes |



    • Histoire de la marine française

    • Siège de Gibraltar (1779-1783)

    • Histoire de la Royal Navy

    • Histoire de la marine espagnole

    • Cap Spartel















































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