Trapps de Sibérie








L'étendue des trapps de Sibérie (carte en allemand).




Carte montrant les grandes provinces magmatiques du globe.


Les trapps de Sibérie consistent en une grande province magmatique située en Sibérie. Leur formation, durant un million d'années, s'est faite à la limite Permien-Trias (il y a environ 251 à 250 millions d'années) et coïncide avec la crise biologique s'étant produite à cette époque, dont on estime qu'elle a tué 90 % des espèces marines de l'époque. On considère que l'épanchement en surface de ces basaltes de trapp constitue le plus grand événement volcanique des 500 derniers millions d'années ayant certainement provoqué une extinction de masse.


Le terme « trapp » vient du mot suédois voulant dire « escalier » (trappa, parfois trapp), en référence aux paysages de collines à l'aspect de marches dans ces régions.




Sommaire






  • 1 Extension géographique


  • 2 Origine


  • 3 Impact sur la biodiversité


  • 4 Trapps de Sibérie et nickel


  • 5 Notes et références





Extension géographique |


De grands volumes de lave basaltique ont recouvert une vaste partie de la Sibérie primitive dans la formation de ces trapps. Aujourd'hui, l'aire recouverte représente environ 2 000 000 km2 (à titre de comparaison, l'Europe occidentale a une surface d'environ 10 000 000 km2), et on estime la surface recouverte à l'origine à 7 000 000 km2. Le volume initial de lave est estimé entre 1 000 000 km3 et 4 000 000 km3


L'aire couverte est contenue entre le 50° et le 75° de latitude nord et entre 60° et 120° de longitude est.



Origine |


On considère que la source du basalte des trapps sibériens est un panache mantellique qui a atteint la base de la croûte et s'est épanché à travers le craton sibérien, Sibéria. La géologie isotopique de l'hélium des basaltes indique cette origine. Le débat scientifique n'est pas clos[1], avec notamment une théorie très controversée défendue par une petite minorité de géologues selon laquelle ces trapps ont été causés par un important impact de météorite[2].



Impact sur la biodiversité |


Cet événement éruptif massif s'est produit au moment de la frontière Permien-Trias, il y a environ 250 millions d'années et est considéré comme étant la cause de l'extinction Permien-Trias qui a affecté l'ensemble de la vie sur Terre et aurait tué 90 % des espèces marines de l'époque[3]. La vie terrestre a mis 30 millions d'années à se remettre des perturbations que l'éruption des trapps de Sibérie a causé à l'environnement[4], notamment à cause du réchauffement du bassin de Tunguska, soit un bassin sédimentaire de 8 km d'épaisseur, comme nous l'ont prouvé les travaux de Nicholas Arndt[5].



Trapps de Sibérie et nickel |


On considère que les trapps de Sibérie se sont épanchés sur une période d'environ un million d'années ou davantage, probablement à l'est et au sud de Norilsk en Sibérie. À elle seule, une éruption de lave basaltique pouvait excéder 2 000 km3 voire plus. L'important dépôt de nickel-cuivre-palladium de Norilsk s'est formé dans les conduits magmatiques. La grande présence de dépôts de tuf et de dépôts pyroclastiques suggère qu'un grand nombre d'éruptions explosives ont eu lieu avant ou pendant les éruptions de lave basaltique. La présence de roches volcaniques siliceuses comme la rhyolite indique elle aussi des éruptions explosives.



Notes et références |



  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Siberian Traps » (voir la liste des auteurs).




  1. Gerald K. Czamanske, Valeri A. Fedorenko, « The Demise of the Siberian Plume », January 2004.


  2. Ralph R. B. von Frese et al., « GRACE gravity evidence for an impact basin in Wilkes Land, Antarctica », February 2009.


  3. M. J. Benton, When Life Nearly Died: The Greatest Mass Extinction of All Time, Thames & Hudson, 2005 (ISBN 978-0-500-28573-2).


  4. S. Sahney et M. J. Benton, http://journals.royalsociety.org/content/qq5un1810k7605h5/fulltext.pdf « Recovery from the most profound mass extinction of all time », Proceedings of the Royal Society: Biological, no 275, 2008, p. 759, doi:10.1098/rspb.2007.1370.


  5. http://www.insu.cnrs.fr/terre-solide/dynamique-interne/noyau-manteau/un-nouveau-modele-de-panache-explique-la-mise-en-place-.




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