Jules Basdevant





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Jules Basdevant


Jules Basdevant.JPG

Remise de la cravate de commandeur de la Légion d'honneur à Jules Basdevant par le général de Gaulle en 1964, photographie anonyme.








Fonction

Président
Société de législation comparée




























Biographie
Naissance

15 avril 1877Voir et modifier les données sur Wikidata
AnostVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

17 mars 1968Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
AnostVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Juriste, professeur d'université, jugeVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

André Basdevant
Marie-Louise Basdevant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata


















Autres informations
A travaillé pour

Institut d'études politiques de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Institut de droit international
Académie des sciences morales et politiques
Académie du MorvanVoir et modifier les données sur Wikidata

Distinction

Commandeur de la Légion d'honneur‎Voir et modifier les données sur Wikidata



Jules Basdevant, né le 15 avril 1877 à Anost (Saône-et-Loire) et mort le 7 janvier 1968 dans cette même ville, est un juriste et professeur français de droit international.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Famille




  • 2 Publications


  • 3 Notes et références


  • 4 Annexes


    • 4.1 Bibliographie


    • 4.2 Liens externes







Biographie |


Agrégé des facultés de droit en 1906, Jules Basdevant fut professeur de droit international à l'université de Paris, à l'Institut d'études politiques de Paris. De 1903 à 1907, il enseigna aussi à l'université de Rennes. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut officier de réserve dans l'infanterie, puis il participa en 1918-1919 à la Commission de préparation de la Société des Nations[1]. Dans les années 1920, il est revenu à l'enseignement du droit, à l'Institut des hautes études internationales de l'université de Paris.


Il fut jurisconsulte du ministère des Affaires étrangères du 16 octobre 1930 au 29 mai 1941. En raison de ses propos lors de ses cours à l'université, critiques vis-à-vis de l'Allemagne nazie et du droit national-socialiste, il fut mis en difficulté par le recteur Gilbert Gidel[2]. Refusant de justifier les atterrissages d'avions allemands en Syrie comme étant conformes aux conventions d'armistice, il préfère quitter les Affaires étrangères. Sa lettre de démission du 29 mai 1941, adressée au maréchal Pétain[3], est interprétée comme un acte de résistance envers le régime de Vichy : il est mis à la retraite et interdit d'enseigner[1].


Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1944, puis il fut le seul juriste français nommé à la Commission pour l’étude d’une Organisation des Nations unies en 1944[1]. De 1946 à 1964, il fut juge à la Cour internationale de justice, qu'il présida de 1949 à 1953. Il a été promu commandeur de la Légion d'honneur par le général de Gaulle à l'Élysée en 1964. Il est membre fondateur de l'académie du Morvan en 1967 à Château-Chinon.


Jules Basdevant meurt à Anost le 7 janvier 1968.


Une avenue à Autun (Saône-et-Loire) porte son nom.



Famille |


Jules Basdevant épouse Renée Mallarmé le 5 août 1905[4]. Celle-ci est d'origine protestante et alsacienne, et les enfants du couple seront élevés dans la foi protestante[5]. Leurs sept enfants connaissent des destinées parfois brillantes : l'aînée Suzanne, née en 1906, sera professeur agrégé de droit, spécialiste du droit international public et première femme à accéder à l'Académie des Sciences morales et politiques ; André, né en 1909, juriste et avocat, sera l'un des pionniers du scoutisme en France ; Jean, né en 1912, diplomate et l'un des pères de l'Institut du monde arabe ; Pierre, né en 1914, diplomate également ; Marie-Louise, née en 1920, conseillère des Affaires étrangères[6]. Les deux plus jeunes fils sont décédés pendant la seconde Guerre mondiale : Maurice, jeune médecin, pendant la campagne de France, et François, le cadet, fusillé à 17 ans pour fait de Résistance[5].


Jules Basdevant est le grand-père de Jean-Louis Basdevant, physicien, professeur de physique quantique à l'École polytechnique ; de Marianne Bastid-Bruguière, enseignante et sinologue ; de Geneviève Bastid Burdeau (professeur de droit international à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne)[7] ; et de France Agid-Basdevant (mariée Javoy puis Agid), biologiste, chercheuse et directrice scientifique.



Publications |




  • Des rapports de l'Église et de l'État dans la législation du mariage du Concile de Trente au Code civil, thèse de doctorat, 1900


  • La Révolution française et le droit de guerre continentale, 1901


  • Étude sur quelques pratiques du droit des gens à la fin du XVIe siècle et au commencement du XVIIe siècle, d'après les “Annales” et “Histoires” de Grotius, 1903


  • L'Action coercitive anglo-germano-italienne contre le Venezuela (1902-193), 1904


  • Le Conflit franco-vénézuélien, 1906


  • La Conférence de Rio-de-Janeiro de 1906 et l'Union internationale des Républiques américaines, 1908


  • Conflits de nationalités dans les arbitrages vénézuéliens de 1903-1905, 1909


  • La Réquisition des navires allemands en Portugal, 1916


  • Pour la défense du droit international. Les Déportations du Nord de la France et de la Belgique en vue du travail forcé et le droit international, 1917

  • Traités et conventions en vigueur entre la France et les puissances étrangères pour le ministère des Affaires étrangères, 1918-1919


  • Jurisprudence italienne en matière de prises maritimes, suivi de textes intéressant le droit international maritime, 1921


  • Jurisprudence britannique en matière de prises maritimes, 1922


  • La Guerre de 1914-1918, 1927

  • avec Gaston Jèze et Nicolas Politis, Les Traité de Paix ont-ils limité la compétence législative de certains États, 1929


  • Trois témoignages, 1942


  • Cours de droit international public, 1945


  • Notice sur la vie et les travaux d'Alexandre Millerand, Institut de France, Académie des sciences morales et politiques, 1955


  • Dictionnaire de la terminologie du droit international, 1960



Notes et références |





  1. a b et c« Jules Basdevant », sur www.sfdi.org.


  2. S. Falconieri, « Le “droit de la race”. Apprendre l’antisémitisme à la faculté de droit de Paris (1940-1944) », in Clio, no 7, § 16-17, mars 2014 (en ligne).


  3. « Lettre de démission de Basdevant » [PDF], sur www.sfdi.org.


  4. « Pierre de Laubier's family tree », sur le site Geneanet (consulté le 29 mai 2018)


  5. a et bAndré Encrevé, Basdevant, Jean, in Dictionnaire biographique du protestantisme français, vol. 1, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2016


  6. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. https://www.whoswho.fr/decede/biographie-marie-louise-basdevant_6225, sur le site du Who's Who en France (consulté le 29 mai 2018)


  7. « BASTID | SFDI », sur www.sfdi.org (consulté le 22 octobre 2015)




Annexes |



Bibliographie |


  • Roger Pinto, « Témoignage », in Le Monde, 21 juin 1991, [à l'occasion du cinquantenaire de la lettre de démission des Affaires étrangères de Jules Basdevant]


Liens externes |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque royale des Pays-Bas • WorldCat




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