Bing Crosby






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Bing Crosby



Description de cette image, également commentée ci-après

Bing Crosby dans les années 1930.


























Nom de naissance
Harry Lillis Crosby
Naissance
3 mai 1903
Tacoma, Washington (États-Unis)
Nationalité
Drapeau des États-Unis Américaine
Décès
14 octobre 1977(à 74 ans)
Madrid (Espagne)
Profession
Acteur, Chanteur



Bing Crosby (Harry Lillis Crosby) est un chanteur et acteur américain né le 3 mai 1903 à Tacoma dans l'État de Washington aux États-Unis et décédé d'une crise cardiaque le 14 octobre 1977 à Madrid en Espagne, à l'âge de 74 ans. Il est associé au courant du jazz vocal et du easy listening.


Crosby joua dans de nombreuses comédies musicales, et reçut l'Oscar du meilleur acteur en 1944 pour le rôle du Père O'Malley dans La Route semée d'étoiles dirigé par Leo McCarey[1]. Il fut aussi l'invité de deux émissions de radio sur NBC et CBS. Durant sa carrière, Crosby apparut dans près de 100 films, et écrivit et chanta plus de 1700 chansons, dont 383 furent dans les palmarès Top 30[2].


Le plus grand succès musical de Bing Crosby est sa reprise de White Christmas (« Noël blanc ») d'Irving Berlin, une chanson qui se vendit à 50 millions d'exemplaires[3] et que plus de 400 chanteurs populaires interpréteront à travers le monde après lui. Cette chanson est devenue la plus célèbre de son répertoire et le single le plus vendu au monde[4]. Les ventes de ses disques sont estimées à 500 millions de disques[5].
La manière de chanter de Bing Crosby eut beaucoup d'influence sur d'autres chanteurs très connus, tels Perry Como[6] et Frank Sinatra, à cause du son unique de sa voix de crooner. Ses films connurent également un grand succès.


Bing se maria deux fois. De ses femmes, Dixie Lee puis Kathryn Grant, il eut sept enfants. Deux d'entre eux se suicidèrent, tandis que les autres devinrent des acteurs et des écrivains.




Sommaire






  • 1 Vie personnelle


    • 1.1 Enfance et éducation


    • 1.2 Mariages et enfants




  • 2 Carrière professionnelle


    • 2.1 Musicien


      • 2.1.1 Avec Paul Whiteman


      • 2.1.2 Succès et style


      • 2.1.3 Influence


      • 2.1.4 Discographie


        • 2.1.4.1 Titres n°1






    • 2.2 Influence technologique


    • 2.3 Acteur


      • 2.3.1 Les comédies de Crosby et Hope


      • 2.3.2 Paramount


      • 2.3.3 Filmographie


      • 2.3.4 Émissions de radio




    • 2.4 Producteur




  • 3 Notes et références


  • 4 Liens externes





Vie personnelle |



Enfance et éducation |


Bing Crosby était le quatrième de sept enfants de Harry Lowe Crosby et Kate Harrigan[7]. La famille de Bing était assez pauvre, et en 1906 sa famille déménagea à Spokane, Washington pour que le père de Bing puisse se trouver un emploi plus stable. Bing reçut son surnom d'un ami devant lequel il avait déclaré ce qu'il pensait d'un personnage de bande dessinée dans le journal local, le Bingville Bugle. Le surnom « Bing » devint le nom qu'il utiliserait à partir de ce moment-là[8].


Bing était très intéressé par la loi, et s'inscrivit en droit à l'Université Gonzaga en 1920. Malgré ses bons résultats scolaires, Crosby s'intéressait beaucoup à la musique[9]. Il jouait de la batterie dans un groupe musical dans lequel il s'investissait de plus en plus. Il finit par abandonner ses études de droit à cause de sa passion. Sa carrière musicale se décida l'été où Al Jolson vint chanter dans le théâtre où Bing travaillait. En l'écoutant, Bing prit la décision de devenir lui aussi chanteur professionnel[10].



Mariages et enfants |


Bing se maria deux fois. Sa première femme, Dixie Lee, était actrice, et chanteuse dans une boîte de nuit[11]. Ils restèrent mariés vingt-deux ans, soit de 1930 à 1952, jusqu'à la mort de Dixie d'un cancer de l'ovaire. Ils eurent quatre garçons : Gary, Philip, Dennis et Lindsay. Dixie Lee était alcoolique[réf. nécessaire], et son alcoolisme l'aurait probablement tuée si elle n'était morte d'un cancer. Un film sorti en 1947, Smash-Up: The Story of a Woman, est inspiré de sa vie[12].


Après la mort de Dixie Lee, Bing eut plusieurs relations avec des actrices connues telles que Grace Kelly et Inger Stevens, ainsi que des mannequins comme Pat Sheehan[13].


Il épousa sa deuxième femme, Kathryn Grant, en 1957. Kathryn était une actrice beaucoup plus jeune que Bing, et ils eurent trois enfants, Mary, Nathaniel et Harry[7]. Mary devint une actrice de télévision dans la série Dallas, alors que Harry est mieux connu pour son rôle dans le film Vendredi 13 et la série The Hollywood Palace. Nathaniel devint un joueur de golf professionnel, et en 1981, il fut le plus jeune gagnant du Championnat américain amateurs[14].


Après la mort de Bing, son fils Gary écrivit un livre intitulé Going My Own Way. Ce livre, très controversé, décrit l'abus physique et psychologique que Bing exerça sur Gary et ses frères[15]. Bien que Philip Crosby tenta de dire au public que Gary avait tort et que leur père n'avait jamais été cruel envers eux, Lindsay et Dennis approuvèrent Gary. Ils se souvenaient, eux aussi, que Bing les avait maltraités durant leur enfance[16]. La réputation amicale et insouciante de Bing fut ternie lorsque ses fils Lindsay et Dennis se suicidèrent avec un pistolet.



Carrière professionnelle |


La carrière professionnelle de Bing Crosby se partagea entre le cinéma, la comédie et la musique. Bing fut l'animateur de deux émissions de télévision et à la radio. Sa société de production Bing Crosby Enterprises aida beaucoup d'artistes de Rock'n'Roll à s'enregistrer pour un coût modique[17]. Il popularisa l'utilisation du microphone auprès des chanteurs, grâce à laquelle il put mettre en valeur sa voix de crooner[18].



Musicien |


Alors étudiant à l'université Gonzaga, il fait partie d'un groupe musical, les Musicaladers[19]. Bien que Bing aime ses cours, il s'intéresse de plus en plus au piano, à la batterie et à ses chansons. Il rêve d'une carrière à Hollywood. Il joue dans un groupe nommé The Juicy Seven mais il sent que ce groupe ne prend pas la musique avec le même sérieux que lui[20]. Cela l'incite à rejoindre le groupe des Musicaladers qui comprenait Al Rinker et 6 autres membres. Bing y joue de la batterie et y chante, notamment Pretty Little Blue Eyed Sally et The End of the Road, deux chansons composées par Fred Waring[18]. Ce groupe se distinguait des autres groupes de l'époque par le fait que les membres ne savaient pas lire la musique[18], et jouaient toutes leurs chansons de mémoire. Le groupe était invité à jouer lors de fêtes d'écoles ou privées. Il devint célèbre à Spokane et aux alentours. Il fut influencé par quelques groupes tels que le Dixieland Jazz Band, les Memphis Five, et le Hotel Drake Orchestra[20]. La plupart de leurs chansons étaient des modifications des chansons de ces groupes. Les Musicaladers ne faisaient que changer le tempo des chansons et modifiait les arrangements, par exemple en accélérant le tempo d'une chanson pour la rendre plus attrayante et plus moderne. Le groupe n'avait que 30 chansons mais, grâce à ces astuces, il semble que leur auditoire ne se soit jamais rendu compte de la petite taille de leur répertoire[20].


Durant sa deuxième année d'université, le groupe de Bing Crosby est repéré par Roy Boomer, le gérant de la salle de spectacle Clemmer de Spokane[21]. Boomer est surtout intéressé par le talent de Bing Crosby et de son ami Al Rinker, et quand les membres des Musicaladers commencent à quitter le groupe, Rinker et Bing décident de jouer sous la direction de Roy Boomer[22]. Grâce à Boomer, Bing commence à se produire sur scène : Boomer écrivait les chansons que Rinker et Bing chantaient[23].


En 1925, Bing quitte Spokane pour aller vivre avec son frère et Al Rinker à Hollywood. Les deux musiciens font plusieurs passages au café Tent puis avec Fanchon et Marco qui organisaient des spectacles musicaux à travers la Californie[24]. Après avoir été engagés par Fanchon et Marco, ils se produisent dans 35 salles de spectacle dans cet état. Bing et Al aimaient bien improviser pendant leurs spectacles en ajoutant des sons différents, et Bing commença à jouer du kazoo dans une canette en aluminium durant un concert à l'université de Californie. Le public apprécia ce nouveau son à cause de son originalité, et Bing et Al devinrent de plus en plus populaires[25].


Leurs prestations, qui duraient généralement 40 minutes, étaient très variées. On y trouvait des animaux, des acrobates, des danseuses, du trampoline et divers styles de musique comme le tango ou le swing. Cette originalité contribua au succès croissant de Bing et Al[25]. Bing et Al étaient contents : le public les adorait, ils avaient un bon contrat avec des producteurs qui avaient une très bonne réputation à Hollywood et ils gagnaient entre 200 $ et 300 $ à chaque semaine, ce qui était beaucoup pour les années 1920[26] !



Avec Paul Whiteman |


Un soir, alors que Bing et Al se produisaient au Metropolitan à San Francisco, Paul Whiteman qui les écoutait décida de les embaucher[27]. Paul était un chef d'orchestre de jazz connu, on l'appelait le « roi du jazz ». Il engagea Bing et Al pour chanter avec son orchestre à Chicago et à New York[28]. Il est important de noter que, bien que les spectacles de Bing et Al aient été bien reçus en Californie et à Chicago, les citoyens de New York ne montraient pas le même intérêt pour cette musique éclectique. Donc, au lieu de continuer leurs prestations en duo, Bing et Al rejoignirent la chorale de Whiteman[29]. Mais Bing ne voulait pas passer le reste de sa carrière noyé dans la masse d'une chorale. Pour retrouver du succès, Whiteman suggéra à Bing de commencer à se produire en solo, avec un accompagnement musical mais sans Al Rinker[30], ce qu'il fit. Ses premières chansons solos connues furent Ol' Man River et Make Believe.


En 1927, Bing et Al rencontrent Harry Barris, pianiste, chanteur et compositeur qui aidera beaucoup à former un nouveau groupe et à écrire la plupart de ses chansons. Whiteman s'impliqua beaucoup dans le succès de Barris, Crosby et Rinker. En 1925, le nouveau groupe prend le nom de Rhythm Boys. Après avoir interprété pendant longtemps ses chansons sous la direction de Paul Whiteman, le groupe commence à composer ses propres musiques. Leur première chanson fut Mississippi Mud, et a connu un grand succès à Chicago et à Seattle[31].


Les Rhythm Boys apparurent dans le film The Jazz King, un film à propos de Paul Whiteman, en 1930, et il se peut que cette apparition dans un film majeur ait incité, plus tard, Bing à lancer sa carrière comme acteur et présentateur à la radio[32]. La même année, Bing et son groupe enregistrent la chanson Reaching for the Moon, popularisant encore davantage la voix de Bing. La popularité des Rhythm Boys était si grande, en partie à cause du timbre de la voix de Bing, que d'autres artistes importants dans l'industrie musicale cherchent à enregistrer des chansons avec eux. On y trouve des vedettes comme Tommy Dorsey, Jack Teagarden, Jimmy Dorsey, et Eddie Lang[33].


Pour finir, les Rhythm Boys quittent Paul Whiteman pour travailler avec le producteur moins connu Gus Arnheim. Celui-ci adjoint au groupe la chanteuse Loyce Whiteman et le chanteur ténor Donald Novis[34]. C'est à ce moment-là que la carrière solo de Bing mûrit. Des quatre chanteurs, Crosby était le plus à même d'assurer le succès du groupe[34]. Il voulait vraiment changer la façon dont on percevait la musique par sa manière dite « crooner » de chanter. Quelque temps après, Bing commence à jouer des comédies avec Bob Hope et sa contribution au groupe diminue de façon significative[35]. Finalement Bing quitte les Rhythm Boys pour se lancer dans une carrière solo[36].




Photographie de Bing Crosby prise par Allan Warren en 1977.


En septembre 1977, Bing décide d'enregistrer quelques chansons avec un jeune musicien, David Bowie[37]. Après seulement trois répétitions, les deux chanteurs enregistrent Little Drummer Boy, et plus tard, Peace on Earth[38]. En 1982, Little Drummer Boy devient numéro 3 au hit-parade en Grande-Bretagne. Plus tard, Bowie apparaît sur le programme de Noël de Bing Crosby, et c’est en partie grâce à cette émission que Bowie acquiert une certaine notoriété[39] aux États-Unis auprès d'un public qui n'est habituellement pas le sien.



Succès et style |


Dans le groupe dirigé par Gus Arnheim, la voix de Bing devient prépondérante, et il finit par être le chanteur principal du groupe. Sa voix est tellement populaire qu'au début des années 1930, 10 chansons du « Top 30 » étaient chantées par Bing Crosby[32]. En 1939, Bing en comptait 24 ! Durant toute sa carrière, il chanta 383 chansons, dont 41 furent au « Top 30 » aux États-Unis[40]. À cette date, ses chansons avaient généré 9 millions de dollars de gains, grâce notamment à 23 chansons disques d'or et de platine[32]. En 1962, Bing reçoit la récompense Grammy Award de la Réussite[41].




Bing Crosby et Danny Kaye dans Noël blanc (1954).


Sa chanson la plus populaire est White Christmas, composée par Irving Berlin[42]. Il l'enregistre en 1942 après avoir quitté le groupe de Gus Arnheim et la chante dans le film Holiday Inn. Cette chanson resta numéro un au hit-parade pendant 11 semaines. Actuellement, elle demeure la chanson la plus enregistrée et la plus vendue (avec 100 millions d'albums dont 50 millions de singles[43],[5]).


Outre l'argent et le succès, les chansons de Bing lui permirent de gagner aussi des récompenses fameuses. Sweet Leilani (1937), White Christmas (1942), Swinging on a Star (1944) et In the cool, cool, cool evening (1951) lui procurèrent 4 Oscars, dont 3 pour lesquels il chantait lui-même dans les films[44].


Le style de Bing Crosby est un mélange de Tin Pan Alley et de Swing[45]. Il met l'accent sur le message de ses paroles, plutôt que sur la musique instrumentale. Il présente un style de chant très simple et beau, en imitant surtout la qualité lisse et pianissimo du registre baryton. Sa voix basse et douce lui permettait d'atteindre des notes très basses comme le mi bémol bas[46].


Son style fut aussi influencé par son utilisation du microphone. Bing utilisait le microphone pour créer le son unique de crooner dans sa voix[18]. Il fallait qu'il chante doucement dans les microphones — alors fragiles — pour éviter de saturer le son ou même de casser les microphones. Il fallait donc utiliser des sons bas et lisses[18].



Influence |


Le style original de Bing Crosby inspira plusieurs chanteurs bien connus. Il avait développé un style d’enregistrement très simple et pas très cher, qui sera utilisé par des groupes de rock et de blues (voir la section « Influence technologique »)[47].


Little Richard et John Lennon furent inspirés par la musique de Bing. Little Richard voulait utiliser le microphone de la même façon que Bing, c'est-à-dire en douceur et en utilisant des notes lisses[48]. John Lennon écrivit la chanson populaire Please Please Me après avoir entendu la chanson Please chantée par Bing Crosby[48]. Il était très intrigué par les paroles de cette chanson et il voulait que les paroles de sa chanson aient autant d'importance que Bing en avait donné aux siennes dans sa chanson. Lennon était tellement passionné par la musique de Bing qu’il avait plusieurs caisses de disques de Bing dans son appartement de New York[49]. Avant d'être célèbres à travers le monde, les Beatles avaient chanté une version de la chanson Red Sails in the Sunset de Bing Crosby[50].


Bob Dylan a dit un jour que l’on ne pouvait pas trouver de meilleures paroles que dans les chansons de Bing Crosby[51].



Discographie |



Titres n°1 |



  • Only Foreverno 1 US octobre-décembre 1941


  • White Christmasno 1 US novembre 1942-janvier 1943


  • Sunday, Monday or Alwaysno 1 US septembre-octobre 1943

  • I Love You — no 1 US mai-juin 1944


  • I'll Be Seeing Youno 1 US juillet 1944


  • Swinging on a Starno 1 US août-septembre 1944


  • Don't Fence Me In, avec The Andrews Sisters — no 1 US décembre 1944-février 1945


  • It's Been a Long, Long Time, avec Les Paul — no 1 US le 8 décembre 1945


  • I Can't Begin to Tell You, avec Carmen Cavallaro — no 1 US le 19 janvier 1946



Influence technologique |


Il investit des sommes importantes pour le développement des enregistrements à bande magnétique multipiste. Ils furent mis au point par Lester William Polfus, le père de la gibson Les Paul, qui fut commercialisé sous la marque Ampex[52].


Durant l’ère de Bing Crosby, on commençait à utiliser de plus en plus les cassettes audio. Son émission sur ABC fut la première émission de radio à être enregistrée. Bing s’intéressa beaucoup au potentiel offert par les cassettes audios et magnétiques. Cet intérêt était principalement dû au fait que Bing n’était pas content de la qualité d’enregistrement de sa voix et dans ses émissions[53]. Pour chaque émission qu’il animait, il fallait qu'il la répète deux fois, une fois pour la côte ouest des États-Unis puis une fois pour la côte est. Avant les changements que la compagnie Ampex, qui était appuyée partiellement par les fonds de Bing Crosby, ait imposé sur de tels stations de NBC et CBS, on n’enregistrait pas du tout les émissions de radio[7]. Les changements d’Ampex révolutionnèrent donc la production des émissions radiophoniques[7].


Son influence technologique la plus marquante fut probablement son utilisation intensive du microphone[17]. Il l’utilisait pour générer un son lent, bas, doux, et très reposant – son qu'il avoue n'avoir pu créer que grâce au microphone[18]. On observe la même sorte d’influence dans la musique d’Elvis Presley, dont la manière de chanter était aussi une combinaison de la voix et du microphone. Bing Crosby popularisa aussi les enregistrements « LP » (Long Playing, en français : « longue durée »), à l'origine de la popularisation des disques vinyles 33 tours, principaux vecteurs de diffusion de la musique jusqu'à l'arrivée des CD audio[54].



Acteur |



Les comédies de Crosby et Hope |





Bob Hope et Bing Crosby dans En route vers Bali (1952)


Bing Crosby et Bob Hope firent leurs premiers pas ensemble dans un vaudeville au théâtre Capitol à New York en 1932[55]. La combinaison de l’humour physique de Hope et du caractère nonchalant de Crosby fit d'eux un tandem parfait pour des pièces de comédie. Dans leurs spectacles musicaux, Crosby jouait les romantiques. Comparé à Hope, il était le personnage très suave et celui qui séduisait souvent les femmes du quartier[56].


Entre 1940 et 1962, Hope et Crosby produisirent 7 films, dont les titres des versions américaines commencent par Road to : En route vers Singapour, En route vers Zanzibar, En route vers le Maroc, En route vers l'Alaska (Road to Utopia), En route vers Rio, En route vers Bali et Astronautes malgré eux (The Road to Hong Kong)[18], tous avec Dorothy Lamour (bien que laissant le rôle principal à Joan Collins dans The Road to Hong Kong). Les personnages de Hope et de Crosby à la télévision et à la radio étaient des hommes très vulnérables à l’amour, qui cherchaient constamment à avoir plus d’argent, des femmes plus belles, et qui se disputaient souvent l’amour d’une femme[57]. Ils démontraient aussi un talent certain à échapper à la police. Ces deux personnages furent souvent comparés aux personnages de Le Grand Escroc d'Herman Melville et de Huckleberry Finn de Mark Twain[31].





Dorothy Lamour et Bing Crosby dans En route vers Bali (1954)


Avant les années 1940, la plupart des sujets de comédies américaines portaient sur les immigrants et les différentes ethnies qui s'implantaient peu à peu aux États-Unis[58]. Après les années 1940, le public recherchait des sujets plus modernes et originaux, et c’est exactement ce que Crosby et Hope leur donnèrent. Les deux comédiens mettaient en valeur les comportements typiquement américains tels la recherche de la richesse, des femmes, et du rang social, et se moquaient de toutes sortes de traditions et d’habitudes, tels les préjugés et le comportement des Américains quand ils voyageaient à l'étranger[25].


Quand Crosby commença à monter des spectacles avec Hope vers les années 1940, il était déjà le musicien le plus célèbre aux États-Unis[57]. Ses admirateurs venaient voir ses spectacles non seulement pour l'acteur mais aussi pour le chanteur. Dans ces spectacles de vaudeville, il chantait souvent des ballades qui racontaient l’histoire-type d’un Américain patriote[2]. Crosby exécutait aussi des numéros de jazz dansés, tel que We’re off on the Road to Morocco. Bien que Crosby ait joué dans des films très différents, son personnage le plus marquant reste celui qu'il incarne dans les « Road to »[2].



Paramount |


Les studios de cinéma, durant les années 1930, faisaient la réputation et la carrière des acteurs qu’ils engageaient[59]. Par exemple, des acteurs comme Judy Garland et Gene Kelly n’auraient jamais connu le succès qui fut le leur sans leur promotion par les studios MGM[60]. La même chose se produisit avec Bing Crosby. Au début de sa carrière, il fut engagé par les studios Universal, mais il ne tourna que deux films avec ces studios avant de signer un contrat avec la Paramount[61].


Au début, les studios Paramount ne produisaient que des films muets ou sans musique. Au début des années 1930, une nouvelle ère commença dans l’industrie des films, la Paramount fut un des premiers studios à mélanger musique et comédie, ce qui allait donner les musical comedies[61]. Malgré les craintes de plusieurs directeurs et acteurs, les chansons aidèrent à faire avancer l’intrigue du film, au lieu de la ralentir. Les chansons amélioraient l’intrigue et donnaient souvent plus d’information à propos des acteurs. Le premier musical comedy réalisé par la Paramount s’appelait Les Innocents de Paris, et c’est à cause du succès de ce film que la Paramount décida de continuer à produire ce nouveau type de cinéma[62].


Le problème majeur avec Bing au cinéma était qu’il avait tendance à penser qu'il était l’acteur principal de chacun de ses films et que les gens l’aimaient plus que les autres acteurs[63]. Ceci était dû à l’immense succès de Bing dans l’industrie musicale durant toute sa carrière. Bien qu'il lui ait fallu quelques années pour accepter son manque d'envergure dans l’industrie du cinéma, Bing réussit à devenir un des acteurs les plus populaires du XXe siècle[63].


En 1932, la Paramount engagea Bing, et on vit rapidement que son image d’homme paresseux et nonchalant lui demeurait collée, dans ses films[64]. En revanche, son grand succès musical l'aida à attirer un vaste public dans les salles, ce que ses directeurs et la Paramount adoraient. Bien sûr, sa conversion de musicien en acteur devait être progressive pour qu’il maintienne son audience musicale[65].


Le thème de la majorité des films de Bing Crosby était l’amour triomphant des frontières de classes sociales américaines[65]. Bing jouait quelqu’un de pauvre s'éprenant d'une fille riche ou lui inspirant de l'amour. On peut voir ce thème dans Café Society et Midnight, deux films sortis en 1939. Mais ce qui dominait dans ses films était son caractère paresseux[66]. Bing jouait toujours quelqu’un de très charmeur et sans souci : le personnage qu’il montrait dans ses spectacles musicaux aussi. La Paramount ne voulait vraiment pas perdre son audience à cause du personnage un peu alcoolique et qui faisait le minimum de travail dans ses films[67].


Peu à peu, les rôles que la Paramount donna à Bing devinrent plus sérieux[68]. En 1934, il fut le personnage principal dans Broadway Bill. En 1954, il joua Frank Elgin dans The Country Girl, un personnage alcoolique en train de remettre sa vie en ordre et qui essaie d'oublier son fils mort[69]. Ce personnage représentait, d’une certaine manière, le côté sérieux de Bing que la Paramount voulait montrer au monde. Ils voulaient montrer que Bing était plus qu’un musicien comique et qu'il prenait son travail au sérieux[70].


En 1944, Bing joua le rôle du Père O’Malley dans La Route semée d'étoiles, un film qui fit sensation[70]. Ce film gagna 5 Oscars, dont ceux du meilleur acteur, décerné à Bing, du meilleur acteur secondaire, de la meilleure histoire originale, de la meilleure intrigue, et de la meilleure chanson (Swinging on a Star, chantée par Bing)[71]. Le nouveau personnage plus sérieux de Bing aida à diminuer la réputation alcoolique et obsédée par les femmes que Bing avait acquise au fil des années comme chanteur et comédien[72]. Bien que sa réputation eût été changée par ses films plus sérieux, le caractère nonchalant de Bing demeura avec lui tout au long de sa carrière, surtout dans ses films avec Bob Hope[73].


Les Oscars obtenus par Bing incluaient aussi des chansons dans des films moins connus[73]. Les chansons Sweet Leilani (1937), White Christmas (1942), et In the cool, cool, cool evening (1951) furent presque plus populaires que les films dont elles faisaient partie[73]. Ceci est probablement dû à la voix tellement populaire et charmante de Bing.


Malgré le fait que la majorité des films de Bing étaient moitié-comédie, moitié-musicale, Bing tourna quelques films entièrement musicaux durant sa carrière cinématographique[74]. Ces films incluaient Dixie (1943), Blue Skies (1946), et le film bien connu White Christmas (1954), inspiré par la comédie-musicale Holiday Inn dans laquelle Bing chanta White Christmas[75].



Filmographie |


La filmographie de Bing Crosby est impressionnante. Il apparut dans plus de 70 films, qui globalement récoltèrent un total de plus d'un milliard de dollars[76].




  • 1930 : Pour décrocher la lune (Reaching for the Moon) d'Edmund Goulding : Chanteur


  • 1931 : Confessions of a Co-Ed : Vocalist


  • 1931 : I Surrender Dear (court-métrage) : Bing Crosby


  • 1931 : One More Chance (court-métrage)


  • 1932 : Dream House (court-métrage) : Bing Fawcett, plumber


  • 1932 : Billboard Girl (court-métrage) : Bing


  • 1932 : The Big Broadcast (en) de Frank Tuttle : Bing Crosby


  • 1933 : Blue of the Night (court-métrage) : Bing Crosby, alias Jack Smith


  • 1933 : Sing, Bing, Sing (court-métrage) : Bing Crosby


  • 1933 : College Humor de Wesley Ruggles : Prof. Frederick Danvers


  • 1933 : Too Much Harmony d'A. Edward Sutherland : Eddie Bronson


  • 1933 : Please (court-métrage)


  • 1933 : Au pays du rêve (Going Hollywood) : Bill 'Billy' Williams


  • 1934 : Just an Echo (court-métrage)


  • 1934 : We're Not Dressing, de Norman Taurog : Stephen Jones


  • 1934 : She Loves Me Not, d'Elliott Nugent : Paul Lawton


  • 1934 : La Grande Duchesse et le Garçon d'étage (Here Is My Heart), de Frank Tuttle : J. Paul Jones


  • 1935 : Mississippi, de Wesley Ruggles et d'A. Edward Sutherland : Tom Grayson


  • 1935 : Two for Tonight, de Frank Tuttle : Gilbert Gordon


  • 1936 : Transatlantic Follies (Anything Goes), de Lewis Milestone : Billy Crocker


  • 1936 : Rhythm on the Range : Jeff Larabee


  • 1936 : La Chanson à deux sous (Pennies from Heaven) de Norman Z. McLeod : Larry Poole


  • 1937 : L'Amour à Waïkiki (Waikiki Wedding), de Frank Tuttle : Tony Marvin


  • 1937 : Quitte ou double (Double or Nothing) : 'Lefty' Boylan


  • 1938 : Dr. Rhythm : Dr. Bill Remsen


  • 1938 : Sing You Sinners : Joe Beebe


  • 1939 : Paris Honeymoon : 'Lucky' Lawton


  • 1939 : East Side of Heaven : Denny Martin


  • 1939 : The Star Maker : Larry Earl


  • 1940 : En route vers Singapour (Road to Singapore) : Joshua 'Josh' Mallon V


  • 1940 : Petite et charmante (If I Had My Way) : Buzz Blackwell


  • 1940 : Rhythm on the River : Bob Sommers


  • 1941 : En route vers Zanzibar (Road to Zanzibar) : Chuck Reardon


  • 1941 : Birth of the Blues : Jeff Lambert


  • 1942 : La Blonde de mes rêves (My Favorite Blonde) : Man Outside Union Hall - Cameo Appearance


  • 1942 : L'Amour chante et danse (Holiday Inn) : Jim Hardy


  • 1942 : En route vers le Maroc (Road to Morocco) : Jeff Peters


  • 1942 : Au Pays du rythme (Star spangled rythm) de George Marshall


  • 1943 : They Got Me Covered : The music box (voix)


  • 1943 : Dixie (Dixie) : Daniel Decatur Emmett


  • 1944 : La Route semée d'étoiles (Going My Way) : Father Chuck O'Malley


  • 1944 : La Princesse et le pirate (The Princess and the Pirate) : Commoner on king's ship


  • 1944 : Here Come the Waves : Johnny Cabot


  • 1945 : Out of This World : Herbie's singing voice


  • 1945 : Duffy's Tavern de Hal Walker : Bing Crosby


  • 1945 : Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's) : Father Chuck O'Malley


  • 1946 : En route vers l'Alaska (Road to Utopia) : Duke Johnson / Junior Hooton


  • 1946 : La Mélodie du bonheur (Blue Skies) : Johnny Adams


  • 1947 : La Brune de mes rêves (My Favorite Brunette) : Harry


  • 1947 : Le Docteur et son toubib (Welcome Stranger) : Dr. James 'Jim' Pearson


  • 1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall : Bing Crosby


  • 1947 : En route vers Rio (Road to Rio) : Scat Sweeney


  • 1948 : La Valse de l'empereur (The Emperor Waltz) : Virgil Smith


  • 1949 : Un Yankee à la cour du roi Arthur (A Connecticut Yankee in King Arthur's Court) : Hank Martin


  • 1949 : Quand viendra l'aurore (Top o' the Morning) : Joe Mulqueen


  • 1949 : Le Crapaud et le maître d'école (The Adventures of Ichabod and Mr. Toad) : Narrator (segment The Legend of Sleepy Hollow) (voix)


  • 1950 : Jour de chance (Riding High) : Dan Brooks


  • 1950 : Monsieur Musique (Mr. Music) : Paul Merrick


  • 1951 : Si l'on mariait papa (Here Comes the Groom) : Peter 'Pete' Garvey


  • 1951 : Angels in the Outfield : Cameo appearance (himself)


  • 1952 : Sous le plus grand chapiteau du monde (The Greatest Show on Earth) : Spectator


  • 1952 : Le Fils de visage pâle (Son of Paleface) : Man driving car in inserted clip


  • 1952 : Pour vous, mon amour (Just for You) : Jordan Blake


  • 1952 : En route vers Bali (Road to Bali) : George Cochran


  • 1953 : Fais-moi peur (Scared Stiff) : Skeleton (Cameo appearance)


  • 1953 : Le Petit Garçon perdu (Little Boy Lost) : Bill Wainwright


  • 1954 : Noël blanc (White Christmas) : Bob Wallace


  • 1954 : Une fille de la province (The Country Girl) : Frank Elgin


  • 1956 : Showdown at Ulcer Gulch : Cameo appearance (Influential man)


  • 1956 : Quadrille d'amour (Anything Goes) : Bill Benson


  • 1956 : Haute Société (High Society), de Charles Walters : C.K. Dexter-Haven


  • 1957 : Man on Fire : Earl Carleton


  • 1957 : Le Pantin brisé (The Joker Is Wild) : Vocalist, 'June in January'


  • 1958 : The Legend of Sleepy Hollow : Narrator (voix)


  • 1959 : Ne tirez pas sur le bandit (Alias Jesse James) : Bing Crosby


  • 1959 : L'Habit ne fait pas le moine (Say One for Me) : Father Conroy


  • 1959 : The Bing Crosby Show (TV) : Host


  • 1960 : High Time : Harvey Howard


  • 1960 : Pepe : (Caméo)


  • 1960 : Le Milliardaire (Let's Make Love) : (Caméo)


  • 1962 : Astronautes malgré eux (The Road to Hong Kong) : Harry Turner


  • 1964 : Les Sept Voleurs de Chicago (Robin and the 7 Hoods) : Allen A. Dale


  • 1964 : The Bing Crosby Show (série TV) : Bing Collins (unknown episodes)


  • 1966 : Stagecoach : Doc Josiah Boone


  • 1971 : Dr. Cook's Garden (TV) : Dr. Leonard Cook


  • 1974 : Il était une fois Hollywood (That entertainment) de Jack Haley Jr : Lui-même



Émissions de radio |


Bing fut l’invité de deux émissions de radio sur NBC et CBS, dont Kraft Music Hall où il resta pendant 10 ans, et une émission comprenant l’orchestre de Carl Fenton[77]. Son émission musicale sur CBS était enregistrée à New York, et resta programmée à la radio pendant 20 semaines en 1932[77]. Bing s'impliqua tellement dans les productions de radio de CBS qu’il en devint le président à la fin des années 1930[78].


Son grand succès à la radio lui procura un rôle dans 3 films de la série intitulée The Big Broadcasts (le premier datant de 1932), produits par la Paramount et traitant des plus grands hôtes de la radio[79]. En fait, son impact comme invité d’émissions de radio fut si grand qu’en 1998 on lui donna une place dans le Panthéon de la Radio (National Radio Hall of Fame)[79]. Il est aussi dans le Panthéon Hit Parade depuis 2007[80].



Producteur |


La plupart des productions de Bing Crosby sont passées à la radio et aidèrent à promouvoir ses films et ses chansons.




  • 1945 : The Great John L.


  • 1946 : Abie's Irish Rose


  • 1959 : The Bing Crosby Show (TV)


  • 1960 : High Time


  • 1965-1971 : Papa Schultz ou Stalag 13 (Hogan's Heroes)


  • 1971 : Willard


  • 1972 : Ben


  • 1973 : Arnold


  • 1973 : Terror in the Wax Museum


  • 1978 : Mean Dog Blues



Notes et références |





  1. ibid, page 49


  2. a b et cibid, page 69


  3. Source : Guinness World Records 2007, Guinness, 2007


  4. "Call Me Lucky," page 142


  5. a et bhttp://www.billboard.com/artist/bing-crosby/3574#/artist/bing-crosby/bio/3574


  6. (en) John Gilliland, Pop Chronicles the 40's: The Lively Story of Pop Music in the 40's (ISBN 9781559351478, OCLC 31611854)


  7. a b c et dibid, page 52


  8. ibid, page 53


  9. ibid, page 68


  10. ibid, page 50


  11. Bing Crosby and American Culture, page 6


  12. ibid, page 172


  13. "Call Me Lucky," page 75


  14. ibid, page 34


  15. ibid, page 171-172


  16. ibid, page 171


  17. a et bBing Crosby and American Culture, page 73


  18. a b c d e f et gibid, page 73


  19. "Call Me Lucky," page 72


  20. a b et cibid, page 72


  21. ibid,page 74


  22. Bing Crosby and American Culture,page 82


  23. ibid,page 82


  24. "Call Me Lucky," page 77


  25. a b et cibid, page 77


  26. ibid, page 78


  27. ibid, page 82


  28. ibid, page 83


  29. Bing - Just for the record, page 25


  30. Bing Crosby and American Culture, page 69


  31. a et bibid, page 70


  32. a b et cibid, page 71


  33. "Call Me Lucky," page 93


  34. a et bibid, page 103


  35. ibid, page 114


  36. ibid, page 104.


  37. The One and Only Bing, page 60.


  38. ibid, page 60.


  39. Bing Crosby and American Culture, page 70.


  40. "Call Me Lucky"


  41. (en) « 5th Annual GRAMMY Awards », sur grammy.com (consulté en avril 2018)


  42. ibid, page 142


  43. Bing Crosby and American Culture, page 42


  44. ibid, page 115


  45. "Call Me Lucky," page 106


  46. ibid, page 107


  47. Bing Crosby and American Culture, page 75


  48. a et bibid, page 75


  49. The One and Only Bing, page 76


  50. ibid, page 76


  51. "Call Me Lucky," page 71


  52. Bing Crosby and American Culture, page 173


  53. The One and Only Bing, page 52


  54. The One and Only Bing, page 72


  55. Bing Crosby and American Culture, page 80


  56. ibid, page 80


  57. a et b"Call Me Lucky," page 69


  58. Bing Crosby and American Culture, page 77


  59. Bing Crosby and American Culture, page 87


  60. ibid, page 87


  61. a et bibid, page 88


  62. The One and Only Bing, page 45


  63. a et bibid, page 46


  64. Bing Crosby and American Culture, page 90


  65. a et bibid, page 90


  66. ibid, page 91


  67. ibid, page 92


  68. Call Me Lucky, page 120


  69. ibid, page 120


  70. a et bibid, page 121


  71. ibid, page 122


  72. ibid, page 93


  73. a b et cibid, page 94


  74. Call Me Lucky, page 125


  75. ibid, page 125


  76. ibid, page 132


  77. a et bibid, page 135


  78. ibid, page 136


  79. a et bibid, page 137


  80. Bing Crosby and American Culture, page 137




Liens externes |


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  • (en) Bing Crosby sur l’Internet Movie Database

  • Ressource relative au sport : World Golf Hall of FameVoir et modifier les données sur Wikidata

  • Prigozy, R. ; Raubichek, W. "Going my Way - Bing Crosby and American Culture. " Hofstra University, 2007. Rochester, États-Unis.

  • Crosby, Bing. "Call Me Lucky." Simon and Schuster Press, 1953. New York, États-Unis

  • Bishop, Bert and Basset, John. "Bing -- Just for the Record." England: John Joyce & Son, 1980.

  • Thomas, Bob. The One and Only Bing. New York: Grosset and Dunlap, 1977.




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