Laos





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République démocratique populaire lao


ສາທາລະນະລັດ ປະຊາທິປະໄຕ ປະຊາຊົນລາວ / ປະຊາຊົນລາວ (lo)


Sathalanalat Passathipatai Passasson lao / Lao (lo)











Drapeau
Drapeau du Laos.


Blason
Armoiries du Laos.




Description de l'image Location Laos ASEAN.svg.














Devise nationale
Paix, Indépendance, Démocratie, Unité et Prospérité (ສັນຕິພາບ ເອກະລາດ ປະຊາທິປະໄຕ ເອກະພາບ ວັດທະນາຖາວອນ)
Hymne national
Pheng Xat Lao

























Administration
Forme de l'État
République
État communiste à parti unique
Président de la République
Boungnang Vorachit
Premier ministre
Thongloun Sisoulith
Langues officielles
Laotien
Capitale
Vientiane

17° 58′ 00″ N, 102° 37′ 00″ E























Géographie
Plus grande ville
Vientiane
Superficie totale
236 800 km2
(classé 80e)
Superficie en eau
2 %
Fuseau horaire
UTC +7













Histoire
Indépendance
de la France
Date
19 juillet 1949

















Démographie
Gentilé
Laotien

Population totale (2017[1])

7 126 706 hab.
(classé 101e)
Densité
30 hab./km2













Économie

IDH (2007)

en augmentation 0,619 (moyen  ; 133e)
Monnaie
Kip (LAK​)

















Divers
Code ISO 3166-1
LAO, LA​
Domaine Internet
.la
Indicatif téléphonique
+856



Le Laos, en forme longue la République démocratique populaire lao, également traduit par République démocratique populaire du Laos, en lao Lao, ປະເທດລາວ et Sathalanalat Passathipatai Passasson lao, ສາທາລະນະລັດ ປະຊາທິປະໄຕ ປະຊາຊົນລາວ, est un pays sans accès à la mer d'Asie du Sud-est, entouré par la Birmanie (ou Myanmar), la Thaïlande, le Cambodge, le Viêt Nam et la Chine. La ville de Vientiane est sa capitale, la langue officielle le lao, la monnaie officielle le kip. La devise du Laos est « Paix, Indépendance, Démocratie, Unité et Prospérité », et son drapeau est constitué de trois bandes horizontales, les bandes supérieure et inférieure de couleur rouge et celle du milieu de couleur bleue, avec en son centre un disque blanc. L'hymne national est Pheng Xat Lao. Les habitants du Laos sont nommés Laotiens.




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Localisation et frontières


    • 1.2 Géologie, topographie et hydrographie


    • 1.3 Climat


    • 1.4 Paysages et environnement




  • 2 Histoire


    • 2.1 Royaume du Lan Xang


    • 2.2 Protectorat français


    • 2.3 Seconde Guerre mondiale


    • 2.4 Guerres d'Indochine


    • 2.5 République démocratique populaire lao




  • 3 Politique et administration


    • 3.1 Organisation des pouvoirs


    • 3.2 Découpage territorial


    • 3.3 Défense




  • 4 Population et société


    • 4.1 Démographie


    • 4.2 Diversité ethnique


      • 4.2.1 Famille Tai-Kadai (lao-taï)


      • 4.2.2 Famille austro-asiatique (môn-khmer)


      • 4.2.3 Famille Miao-Yao (hmong-yao ou hmong-mien)


      • 4.2.4 Famille sino-tibétaine




    • 4.3 Les autres ethnies et sous-ethnies


    • 4.4 Famille, sexualité et égalité des sexes


    • 4.5 Langues


    • 4.6 Religions


    • 4.7 Éducation


    • 4.8 Santé


    • 4.9 Médias


    • 4.10 Sport


    • 4.11 Engagement associatif, syndical et politique




  • 5 Économie


    • 5.1 Agriculture


      • 5.1.1 Élevage




    • 5.2 Secteur tertiaire


      • 5.2.1 Tourisme


      • 5.2.2 Commerce et investissements étrangers






  • 6 Axes de communication et transports


  • 7 Conflit Hmongs


  • 8 Culture


  • 9 Codes


  • 10 Notes et références


  • 11 Annexes


    • 11.1 Articles connexes


    • 11.2 Liens externes







Géographie |


Article détaillé : Géographie du Laos.


Localisation et frontières |


Confiné au centre de la péninsule indochinoise, le Laos est situé entre le 14e et le 22e parallèles nord. Sa superficie est de 236 800 km2.
Il a une frontière avec la Chine (200 km), la Birmanie (150 km), la Thaïlande (1 000 km), le Viêt Nam (1 000 km), et le Cambodge (150 km).


Les montagnes et les plateaux occupent plus de 70 % du pays.


Arrosé par le Mékong, peu navigable à cause de son débit irrégulier (1 898 km au Laos sur un parcours total de 4 200 km), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande, le pays s'étend du nord au sud sur 1 000 km des confins de la Chine à la frontière du Cambodge. Il n'est parfois large que d'une centaine de mètres.



Géologie, topographie et hydrographie |


Le Laos est constitué de montagnes et de hauts plateaux. Son point culminant est le Phou Bia (2 820 m), dans le sud de la province de Xieng Khouang. La chaîne annamitique forme à l'est l'essentiel de la frontière avec le Viêt Nam. Point culminant : le mont Rao Co, 2 286 m.



Climat |


Article détaillé : Climat du Laos.

Le climat tropical est caractérisé par les moussons. Il y a deux saisons : saison sèche d'octobre à avril, saison des pluies de mai à septembre.
1520 °C en décembre-janvier, 30 °C en mars-avril.


Les mois d'octobre et novembre peuvent être pluvieux (« queues de typhons »).


La forêt recouvre entre 65 % et 40,3 % du pays en 2010[2].



Paysages et environnement |




Histoire |


Article détaillé : Histoire du Laos.

L'histoire du Laos remonte jusqu'avant l'ère chrétienne, comme le démontrent les énigmatiques vestiges de la plaine des Jarres. Vers le Ve siècle apr. J.-C., l'influence des royaumes khmers primitifs se fait sentir et, à travers eux, celle de la civilisation hindoue puis du bouddhisme de la civilisation Dvâravatî. Le site de Vat Phou, dans le sud du pays, remonte à cette époque.



Royaume du Lan Xang |


L'histoire du pays commence réellement vers le XIIe siècle avec l'arrivée des populations Tai depuis le sud de la Chine. En 1353 est fondé le Lan Xang, pays du million d'éléphants par Fa Ngum. Le royaume se consolide progressivement, tandis que le bouddhisme s'y implante durablement ; après Luang Prabang, Vientiane devient capitale en 1560. Le royaume de Chiang Mai est même brièvement annexé sous Photisarath et Setthathirath, à l'apogée du Lan Xang. Aux XVIIe et XVIIIe siècles le royaume se morcelle, les provinces passant sous domination birmane, chinoise ou siamoise.



Protectorat français |


Après la prise de Vientiane par le général Phraya Chakri (futur Rama Ier) en 1798, le Laos passe sous le contrôle du Siam (Thaïlande) qui domine les trois royaumes (Luang-Prabang, Vientiane et Champassak) jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1893, l'action du vice-consul de France à Luang Prabang, Auguste Pavie, ainsi qu'un blocus des côtes obligent le Siam à céder à la France la rive gauche du Mékong (Laos oriental) puis à signer des traités (1902, 1904) reconnaissant le protectorat de la France sur la partie orientale de Lan Xang. Celui-ci est finalement intégré à l'Union indochinoise française en 1899. Quant à la partie occidentale du Lan Xang (dite « Isan »/nord-est), là où habite 80 % de la population lao, elle reste occupée par le Siam. Si une monarchie siège à Luang Prabang, le Laos n'est alors pas un État centralisé, mais un ensemble de territoires auquel seul le protectorat confère une unité.


En 1904 commence le long règne de Sisavang Vong, qui dure jusqu'en 1959 et couvre les deux guerres mondiales, l'établissement du Royaume du Laos en tant qu'État unifié, la guerre d'Indochine, l'indépendance définitive du pays et la première partie de la guerre civile laotienne.




Carte par The World Fact Book C.I.A.



Seconde Guerre mondiale |


Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Empire du Japon impose sa domination sur l'Indochine française, y compris le Laos. La France étant à l'époque gouvernée par le régime de Vichy, cette domination s'exerce de manière indirecte ; les administrateurs français restent en poste et le drapeau tricolore continue de flotter sur Vientiane. En 1941, la Thaïlande, alliée du Japon, impose à la France, après un conflit armé, de céder les territoires à l'ouest du Mékong. Jusqu'en 1945, l'Indochine française est peu touchée par les combats, mais, lorsque les Japonais prennent conscience qu'ils vont perdre la guerre, ils cherchent à empêcher le retour des puissances coloniales européennes et, après le coup de force de mars 1945 (déportations et exécutions des fonctionnaires et des militaires français), favorisent l'indépendance des pays de l'Indochine française. Le roi Sisavang Vong, fidèle à la France, refuse tout d'abord de proclamer l'indépendance, avant de s'exécuter sous la pression japonaise le 8 avril 1945. Après la capitulation du Japon, le premier ministre, le prince Phetsarath Rattanavongsa, renverse le roi pour tenter de maintenir l'indépendance et empêcher le retour des Français. Mais l'avancée progressive des troupes françaises dans le territoire laotien entraîne la chute du gouvernement Lao Issara (Laos libre) de Phetsarath. En 1946, les Français donnent au Laos l'autonomie au sein de l'Union française et font du pays un État centralisé, le Royaume du Laos (les deux royaumes restant unis, Champassak et Luang Prabang).



Guerres d'Indochine |


Si une partie des indépendantistes, satisfaits de l'autonomie accrue accordée par la France en 1949, abandonnent alors la lutte, le prince Souphanouvong, étroitement lié au Việt Minh, refuse de s'en contenter. Son demi-frère Souvanna Phouma devient premier ministre en 1951. Le mouvement de Souphanouvong, le Pathet Lao, étend peu à peu ses bases sur le territoire du royaume durant la guerre d'Indochine. En 1953, la France accorde au pays son indépendance, mais il est envahi par les troupes du Việt Minh et se retrouve en état de guerre civile. En 1954, après la bataille de Dien-Bien-Phu, le Pathet Lao parvient à se faire reconnaître à la table des négociations des accords de Genève.


Au mois de juin 1962, un gouvernement d'union nationale est mis en place au Laos. Le pays demeure cependant partagé : au sud les forces anticommunistes et neutralistes, au nord le Pathet Lao. À cette époque, la France soutient activement le parti neutraliste. La politique américaine dans la région consiste quant à elle à se rallier à l'idée de la neutralité du Laos et du Cambodge tout en défendant activement le Sud Viêt Nam et la Thaïlande et en évinçant définitivement l'influence française. En 1962, le président Kennedy conclut un accord avec le Nord Viêt Nam, stipulant le retrait de l'armée populaire vietnamienne et de l'armée américaine du pays.


Les États-Unis se retirent, mais pas le Nord Viêt Nam, et la piste Hô Chi Minh, qui traverse le Laos dans les zones contrôlées par le Pathet Lao[3], est de plus en plus utilisée pour alimenter la rébellion au Sud Viêt Nam. En 1963, le Pathet Lao lance une offensive qui lui donne le contrôle d'une grande partie de l'Est et du Nord-Est du pays. Les États-Unis renoncent à engager des forces régulières, mais ils intensifient leurs activités clandestines au Laos. Des équipes des Special Forces s'infiltrent dans le sud du pays et la CIA entreprend d'armer les tribus montagnardes laotiennes, notamment les Hmongs. Souvanna Phouma, à nouveau premier ministre à partir de 1963 et soutenu par la France, tente difficilement de maintenir la neutralité du Royaume du Laos, qui n'en demeure pas moins pris dans sa propre guerre civile, elle-même conflit annexe de la guerre du Viêt Nam.


Après l'assassinat de John F. Kennedy fin 1963 et un coup d'État en avril 1964 qui élimine définitivement le parti neutraliste du prince Souvanna Phouma et l'influence de la France dans le pays, de 1964 à 1969 les États-Unis déclenchent Rolling Thunder, une opération de bombardements intensifs. Les bombardements prennent une ampleur grandissante provoquant un désastre, notamment dans la plaine des Jarres (où pourtant la Piste Hô Chi Minh ne passe pas). Le conseiller militaire et journaliste Fred Branfman a dénoncé l’ampleur de ces attaques dans son livre Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le nombre de plus de 550 000 raids, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans[4]. Plus de 260 millions de bombes à sous-munitions ont été jetées sur des zones peuplées du pays, ce qui fait du Laos le pays à avoir été le plus bombardé de l'histoire par rapport à sa superficie[5]. Cette campagne militaire provoque un million de morts parmi la population laotienne[6].


La guerre civile laotienne continue jusqu'en 1973, opposant d'un côté les troupes du gouvernement royal et les miliciens Hmongs soutenus par les États-Unis et de l'autre la rébellion communiste soutenue par le Viet Cong et le Nord Viêt Nam. Un cessez-le-feu est déclaré le 22 février 1973. Le 5 avril 1974, un gouvernement d'union nationale, toujours présidé par le neutraliste Souvanna Phouma, mais incluant les communistes du Pathet Lao, voit le jour. En 1975, après avoir étendu son emprise en profitant notamment de la mauvaise santé de Souvanna Phouma, le Pathet Lao réalise un coup de force et prend le pouvoir. Le roi Savang Vatthana et la reine Khamphoui abdiquent le 2 décembre 1975. Le roi, la reine et l'héritier du trône meurent dans un camp d'internement.



République démocratique populaire lao |


Souphanouvong devient chef de l'État et Kaysone Phomvihane, secrétaire général du Parti révolutionnaire populaire lao, premier ministre. La République démocratique populaire lao (RDPL) est créée, avec un régime de parti unique, provoquant entre 1975 et 1987 l'exil d'environ 400 000 personnes, soit 10 % de la population. L'alliance, voire la dépendance, du nouveau pouvoir vis-à-vis du Viêt Nam voisin est étroite[7]. Une période de coopération avec l'URSS est suivie à partir de 1989 d'une volonté d'ouverture à l'économie moderne et d'intégration régionale[8]. Sans constitution depuis sa proclamation[9], la République a fini par en adopter une en 1991[10]. Le pays a normalisé ses relations avec les pays voisins comme la Thaïlande, s'est ouvert au tourisme et a lancé un grand nombre de projets à vocation régionale (ponts, routes, centrales hydro-électriques et réseaux électriques). Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.



Politique et administration |


Article détaillé : Politique au Laos.


Organisation des pouvoirs |

















Le Président de la République du Laos, Boungnang Vorachit et le Président du Conseil des ministres du Laos, Thongloun Sisoulith




Depuis 1975, le Laos est un État socialiste dirigé par le Parti révolutionnaire populaire lao, parti unique d'obédience marxiste-léniniste. Le président de la République démocratique populaire lao est élu par le Parlement pour 5 ans. Choummaly Souriya Sayasone, qui occupe cette fonction depuis le 8 juin 2006, a été réélu le 15 juin 2011. Le Premier ministre est Thongsing Thammavong depuis le 23 décembre 2010.


La politique du gouvernement est déterminée par le Parti à travers le Politburo et le Comité central. L'article 3 de la constitution du Laos dispose que « le droit du peuple d'être maître de la Patrie pluriethnique est exercé et garanti par le fonctionnement du système politique dont le Parti populaire révolutionnaire Lao constitue le noyau dirigeant »[10].


Une partie des communautés de l'ethnie des Hmong du nord du pays a combattu aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam et de la guerre civile laotienne. Après la prise de pouvoir des communistes en 1975, un mouvement de guérilla hmong se développe dans le pays et gêne un temps le gouvernement, avant de s'étioler sous la répression gouvernementale et en l'absence de toute aide extérieure[11]. L'opposition en exil dénonce régulièrement les atteintes aux Droits de l'homme commis contre les Hmongs dans la zone de Saysomboune. Des attentats secouent sporadiquement le pays, sans qu'il soit possible de les attribuer à un mouvement politique précis.


Le Laos est membre de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) depuis le 23 juillet 1997. Il a accueilli, pour la première fois, le sommet de l'ASEAN du 24 novembre au 1er décembre 2004 à Vientiane.



Découpage territorial |




Provinces du Laos


Articles détaillés : Subdivisions du Laos et Villes du Laos.

Le Laos est divisé en 16 provinces (khoueng) et 1 municipalité* (kampheng nakhon), et jusqu'en 2006 une zone spéciale** (khetphiset) :



  1. Province d'Oudomxay

  2. Province de Sayaboury

  3. Province de Xieng Khouang

  4. Province de Houaphan

  5. Province de Bokeo

  6. Province de Phongsaly

  7. Province de Luang Namtha

  8. Province de Luang Prabang

  9. Province de Vientiane


  10. Préfecture de Vientiane *

  11. Province de Khammouane

  12. Province de Savannakhet


  13. Zone spéciale de Xaysomboun ** [dissoute en 2006]

  14. Province de Borikhamxay

  15. Province d'Attapeu

  16. Province de Saravane

  17. Province de Sékong

  18. Province de Champassak



Défense |


Article détaillé : Armée populaire lao.

Le Laos a le cent quarante cinquième budget de la Défense au monde, selon les données du SIPRI. Le Laos lui consacre 0,3 % de son PIB en 2013 (soit un budget de 18,4 millions d’euros). Les forces militaires sont divisées en trois armées principales : l'armée de terre (33 000 sont rattachés à l'armée de terre) [12], l'armée de l'air et une marine. D’une capacité d’environ 130 000 hommes, elle est déployée uniquement sur l'ensemble du territoire national et dans le cadre d'opérations de sécurité à la frontière, principalement pour répliquer aux insurgés Hmong et aux opposants politiques.



  • Marine : 500 hommes[12] ;

  • Véhicules blindés : 125 chars[12] ;

  • Avions de combat : 35[12]



Population et société |



Démographie |




Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.


Article détaillé : Démographie du Laos.

D'après le dernier recensement officiel[13], effectué en 2015, la population était de 6 492 400 habitants.
En 2005, elle était de 5 621 982 habitants.


En 2016, la population du Laos s'élève à 7,02 millions d'habitants selon les chiffres de la CIA[14], répartis sur 236 800 km2, soit une densité de population de 27,4 habitants par km2. 67 % des habitants vivent dans les zones rurales et donc 33 % en milieu urbain. Le Laos est le quatrième pays le moins peuplé d'Asie du Sud-Est.


Selon les chiffres de l'Atlaséco du Nouvel Observateur, en 2009, la population s'élève à environ
5,855 millions d'habitants, dont 21,38 % vivent en zone urbaine et la majorité en zone rurale[15], la densité absolue étant de 25 habitants par km2[15]. De fait, il possède la plus faible densité de population de la région. Toujours selon les chiffres de l'Atlaséco, la croissance démographique est de 1,75 % par an[15], l'espérance de vie est de 64,3 ans[15] et le taux de fécondité de 4,5 enfants par femme[15].



Diversité ethnique |


Cette population est composée de 68 ethnies selon les ethnologues (47 répertoriées par le Front lao d'édification nationale[16]). Officiellement à la fin des années 1960, le gouvernement a adopté une classification arbitraire basée sur des concepts ethno-géomorphologiques. Ces ethnies ont été classées en trois groupes principaux[17] :


  • Les Lao Loum, ou « Lao des plaines » (68 % de la population), dont fait partie l'ethnie lao proprement dite, qui parle le lao (ou laotien) ainsi que les ethnies similaires qui utilisent le Tai (Tai Lu, Tau Neua, Tai Dam, Tai Deng, etc.). Le lao appartient au groupe tai des langues tai-kadai.



Les Lao Theung, in Model healthy village (Plateau des Bolovens)



  • Les Lao Theung ou « Lao des plateau », parfois appelés péjorativement Kha (mot qui signifie "esclave" en Lao, traduisant leur statut défavorisé dans la société), de langue môn-khmer (environ 22 %) ; Les Môn-Khmers (ou Austro-Asiatiques) comprenant 31 groupes ethniques : Kuemu (Khmou ou Khmu), Pray, Singmou, Khom, Thene, Idou, Bit, Lamed, Samtao, Katang, Makong, Try, Trieng, Ta-oi, Yeh, Brao, Harak, Katou, Oi, Krieng, Yarou, Yeh, Souai, Gnaheune, Lavy, Kabkae, Khmer, Toum, Ngouane, Meuan et Kri.

  • Les Lao Sung ou « Lao des sommets » (9 %), nom qui regroupent les Hmong, principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux de langue hmong-mien et de tibéto-birmans. Les Sino-Tibétains incluant huit groupes : Akha, Sing, Sali, Lahou, Sila, Hayi, Lolo et Hor…


Cette catégorisation simplifiée, au service d’une politique d’unité nationale, n'est plus utilisée depuis 1989 et de nombreuses classifications linguistiques internationales ont été proposées subséquemment[18]. Elles sont toutes sujettes à caution et fréquemment contestées.


Michel Ferlus linguiste spécialiste de l’Asie du Sud-Est[19],[20], et André-Georges Haudricourt linguiste, géographe, ethnologue, tous deux chercheurs au CNRS ont proposé, en 1988, une nouvelle classification du peuple pluriethnique du Laos. Cette catégorisation tend à remplacer celle édictée par la RDP Lao à la fin des années 1960.


Selon cette méthodologie, les ethnies du Laos se répartissent en quatre familles principales, plus 16 ethnies regroupées en dehors de ces 4 grandes familles linguistiques.



Famille Tai-Kadai (lao-taï) |


Cette famille linguistique est la plus importante, constituant 64,9 % de la population du Laos (recensement de 2005). Elle est représentée par 25 ethnies et sous-ethnies.



































































Sous-famille Langue
Kadai
Tchouang

Thaï (Tai)


Khamti

Âhom

Shan, Tai Nua

Khun

Nyuan

Lao (Ils représentent 54,6 % de la population du Laos)

Tai Dam (Tai noir), Tai Kaho, Tai Deng

Siamois

Nung
Be
Sek
Dong Shvei

Noms des ethnies : Tai Yang, Lao, Lue, Tai Dam, Tai Neua, Tai Doi, Phutai, Phouane, Tai Nyo, Tai Deng, Tai Khao, Tai Nyuan, Lao Isan, Tai Meuiy, Tai Peung, Tai Laan, Tai Sam, Tai Men, Tai Hè, Tai Pao, Tai Kouane, Tai Kaleun, Tai Khang, Tai Set, Yao[21].



Famille austro-asiatique (môn-khmer) |


Cette famille linguistique, principalement représentée par la sous-famille môn-khmère, est d’une grande diversité, avec 47 ethnies et sous-ethnies. Son langage dérive du Môn dans la région du Ménam et du Khmer au Cambodge. Ils sont répartis sur tout le territoire du Laos. Cette famille représente 22,6 % de la population.


































































































Sous-famille Groupe Langue
Nahali
Mon-Khmer
Khasi
Palaungique

Lamet

Con
Kamuique

Khamu, Phai, Htin, Lu, Nguan, Kouene, Pheug
Viet-Muong

Phong, Maleng
Katouique

Kathou, Taoy, Katang, Pacoh, Bru
Bahnarique

Lawae, Ghnahon, Lawen, Chieng, Sadang
Pearique
Khmer
Mon
Aslien

Noms des ethnies : Khamu Rok, Khamu Ou, Khamu Lu, Nguan, Kouene, Lamet, Kha Bit, Samtao, Kongsat, Suay, Taoy, Taliang, Katu, Alak, Ngae, Lawae, Oy, Chieng, Gya Hon, Katang, Makong, Lawen, Cali, Phai, Pako, Laoseng, Kaseng, Sou, Yae, Htin, Khamu Khong, Khamu Keun, Khamu Me, Pouark, Tum, Sedang, Kayong, Tong, Kado, Kanay, Tahang, Kate, Saek, Tchaho, Sapouan, Chui, Tamoy[21].



Famille Miao-Yao (hmong-yao ou hmong-mien) |


Venue de Chine par le nord du Laos, cette famille linguistique est représentée par 5 ethnies et sous-ethnies, qui se sont répandues dans les montagnes au nord de la province de Borikhamxay. Elle représente 8,5 % de la population du Laos.























Sous-famille Langue
Miao

Miao du nord-est, Miao du Nord (Hmong), Miao du nord-ouest, Miao du Sud-est
Yao

Mwan, Mien (Yao), Mun (Lantiène), Dzan-min (Laos), Bian Min, Kong Meng, Shee

Noms des ethnies : Lao Huay, Yao, Hmong Lay, Hmong Khao, Pana[21].



Famille sino-tibétaine |


Cette famille linguistique ne représente que 2,8 % de la population du Laos[22]. Avec 27 ethnies et sous-ethnies, ils n’étaient plus que 129 000, lors du recensement de 1994.









































































Sous-famille Groupe Langue

Chinois ou Han


Cantonais, Mandarin, Hakka

Tibéto-birman
Tibétain
Bara
Birman

Kathin

Chin

Yi (Lolo), Lahu, Mousseur, Pounoy, Iko

Naga

Mro

Nung (Rawang)

Lui (Sak)

Noms des ethnies : Iko Pouly Nyai, Iko Pouly Noy, Pala, Sila/Sida, Poussang, Hayi, Kui Sung, Kui Lung, Pounoy, Iko Nuki, Iko Oma, Iko Luma, Iko Nutchi, Mousseur Khao, Mousseur Dam, Iko Eupa, Iko Kopien Nyai, Iko Kopien Noy, Iko Chapo Nyai, Iko Chapo Noy, Iko Botche, Lolo, Keu, Iko Tchitcho, Alou[21].



Les autres ethnies et sous-ethnies |


Noms des ethnies regroupées en dehors des 4 grandes familles linguistiques : Lawi, Kha Toog Luang (Toong Luang, Mlabri)[23], Phong, Mon, Poumong, Pouhoy, Tayten, Salang, Taket, Sing Moon, Chatong, Salao.



Famille, sexualité et égalité des sexes |




Langues |


Article détaillé : Langues au Laos.

Selon la Constitution du 15 août 1991, le Laos est un « État de démocratie populaire » composé d'un « peuple pluriethnique ». La politique linguistique valorise la langue officielle, le laotien, très proche du thaï. Cependant, à peine plus de la moitié de la population parle lao comme langue maternelle (58 %).


Le chinois, avec deux variantes dialectales (le hakka, et le mandarin) (environ 350 000 locuteurs) est présent dans la capitale et dans le nord du pays.


Le vietnamien est aussi utilisé. Des Vietnamiens, surtout des commerçants, vivent au Laos. Le vietnamien est très présent à Paksé et Vientiane.


Le thaï standard est aussi assez utilisé, notamment à Vientiane. Son utilisation est facilitée par le fait que le thaï n'est pas très éloigné du laotien : un locuteur du laotien comprend le thaï, mais a du mal à le parler, car il y a des différences lexicales.


Il y a environ entre 3 500 et 4 000 francophones réels, de tous les âges, même si la catégorie des personnes âgées semble très présente. Au Laos, le français souffre de son isolement. Dans les grandes structures asiatiques et internationales, telles l'ASEAN et l'APEC, l'anglais est utilisé comme langue d'échange. L'indépendance remontant à 1953, les Laotiens qui avaient appris le français durant cette époque s'éteignent ; les autres étant âgés et retraités, inactifs ou ayant oublié la langue avec le temps. L'anglais est donc beaucoup plus présent : il est parlé par au moins 500 000 Laotiens, dans le commerce, le tourisme et la diplomatie.


Du fait de son histoire communiste et de forts liens avec l'ancienne RDA (République démocratique allemande), environ 3 000 Laotiens parlent allemand en seconde langue. Une petite partie de la diaspora du Laos vit actuellement en Allemagne. L'allemand est enseigné à l'université à Vientiane. Un faible nombre de Laotiens parlent le russe en seconde langue.[réf. souhaitée]



Religions |


Diverses religions cohabitent au Laos, placées sous l'autorité du Front lao d'édification nationale (FLEN), structure mise en place par le gouvernement communiste pour réguler les activités religieuses et les traditions des ethnies minoritaires. La plupart des communautés religieuses coexistent en harmonie.


La plupart des Laotiens sont de confession bouddhiste (bouddhisme theravâda). Introduit au XIVe siècle, le bouddhisme imprégnait si fortement la vie laotienne que le régime communiste a dû s'en accommoder. Les rites animistes, très répandus dans le pays, notamment chez les ethnies minoritaires, ont été intégrés dans le culte bouddhique (baci, maison des esprits). Le Laos compte plus de 5 000 pagodes et environ 22 000 moines, dont 9 000 font partie du clergé permanent. Il faut y ajouter un total d'environ 450 nonnes (le plus souvent des veuves). La plupart des Laotiens se font moines une fois dans leur vie, pour une période qui varie d'une semaine à la quasi-totalité de leur vie.


Les chrétiens (catholiques, protestants et mormons) représentent environ 2 % de la population. Le FLEN les classe dans la catégorie religieuse « Église de Jésus Christ ». L'Église catholique compte environ 35 000 fidèles, souvent d'origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés à Vientiane, Paksé et Thakhek (vicariat apostolique de Savannakhet). Les protestants, qui bénéficient de subsides américains et sont fort dynamiques, comptent pour leur part environ 60 000 fidèles, notamment dans les ethnies Hmong, Yao et Khmers.
[réf. nécessaire]


Il existe d'autres minorités religieuses, comme l'islam, le confucianisme, la Foi Baha’ie et le bouddhisme mahāyāna. Très peu de Laotiens sont athées ou agnostiques.
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte un millier de membres, surtout présents dans les provinces de Vientiane et de Bokhéo.
Les Témoins de Jéhovah tentent de se faire reconnaître officiellement par les autorités du pays.


La secte bouddhique Thammayudh, bien qu'incorporée au bouddhisme lao en 1975, est encore présente dans le pays, notamment à Vientiane[réf. nécessaire].
Il y a environ 400 pratiquants de l'islam au Laos, la plupart étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l'ethnie cambodgienne Cham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l'une chiite et l'autre sunnite[réf. nécessaire].


Bien que reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi, le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes[réf. nécessaire]. Son autorisation est nécessaire pour les ordinations.



Éducation |




Classe avec des écoliers dans l'école primaire de Don Puay (Si Phan Don), Laos


Les analphabètes sont nombreux. Ils représentent 27 % de la population en 2011. L'enseignement primaire dure cinq ans. Les garçons et les filles ont des taux de scolarisation différents, ainsi que les divers groupes ethniques. Une université nationale du Laos existe[24].
Le gouvernement laotien consacre 12,2 % de ses dépenses à l'éducation en 2011[25].
Le français est la deuxième langue administrative du Laos, après les deux dialectes Lao, mais il n'est enseigné dès l'école primaire, tout comme l'anglais, que dans neuf écoles primaires réparties dans quatre provinces : Vientiane, Luang Prabang, Savannakhet et Champassak.


Le chinois (mandarin) supplante le français, car la Chine est un partenaire commercial plus important que la France.


L'apprentissage d'une seconde langue vivante étrangère est devenu obligatoire depuis la rentrée scolaire 2010-2011, à raison de deux heures hebdomadaires de la première année de collège (C1) jusqu’à la dernière année du lycée (L3). Si aucune langue n’est imposée par le ministère de l’Éducation, cette disposition bénéficie directement au français qui est devenu de fait langue vivante 2
[26].



Santé |



Les villages du Plateau des Bolovens ont été inscrits dans le cadre du programme “Healthy Villages”, qui travaille en coordination avec les organismes communautaires et les élus territoriaux. Ce programme vise à créer et former des équipes de santé villageoise (VHT) qui fonctionnent comme les dispensaires médicaux.


Ces équipes de santé apportent des traitements et des soins au paludisme, aux lésions oculaires ainsi que dans des disciplines chirurgicales (obstétrique et de gynécologie). L'accès aux soins préventifs tels que les tests de dépistage des IST / VIH est également ouvert.


Des ateliers relatifs à la planification familiale, à l'hygiène, à l'assainissement, sont mis en œuvre, à titre préventif.
[27]



Médias |


Article détaillé : Médias du Laos.

Les journaux du Laos sont pour la plupart contrôlés par le Ministère de l'Information et de la Culture ou par une organisation politique.
Il existe plusieurs journaux en langue lao (Passasson, Vientiane May, Pathet lao…).


Le centre de presse en langues étrangères édite un quotidien Vientiane Times en anglais et un hebdomadaire Le Rénovateur en français.


Ce dernier a reçu en 2003 le Prix de la libre expression de l'Union internationale de la presse francophone, première récompense de ce type pour un journal du pays. L'agence KPL (Khaosane Pathet Lao) édite un bulletin quotidien en français et en anglais.


En 2003 paraît pour la première fois le magazine bilingue anglo-lao « Update », premier média privé au Laos. Les sujets politiques n'y sont pas abordés.


La radio nationale est diffusée sur une grande partie du territoire. Les éditions locales sont contrôlées par Vientiane. La télévision TNL présente tous les soirs un bulletin d'informations en lao, en anglais et en français. Il est possible de se procurer la presse étrangère, notamment le Bangkok Post et The Nation dans plusieurs points de vente de Vientiane.



Sport |


Article détaillé : Sport au Laos.

Le sport national au Laos est le muay Lao, art martial du Laos très semblable au Muay-thaï en Thaïlande ou au Kun Khmer au Cambodge. Le football est le sport le plus populaire avec un championnat Lao Premier League qui se dispute depuis 1990.


Avec l'héritage de la présence française, la pétanque perdure avec une popularité étonnante, où l'on trouve des boulodromes jusque dans les villages les plus isolés du pays. Celui-ci figure d'ailleurs dans le top dix international.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, le Laos ne dispose pas d'un palmarès dans de nombreux sports et n'a jamais gagné la moindre médaille depuis sa première participation aux Jeux olympiques d'été de 1980 et n'a jamais été représenté aux jeux d'hiver.[réf. nécessaire]



Engagement associatif, syndical et politique |


La liberté d'expression fait l’objet de restrictions importantes au Laos, ne permettant pas à la société civile d'émerger. Il n’existe pas d’opposition politique organisée et les syndicats et la presse sont étroitement contrôlés par le Parti politique au pouvoir depuis 1975. Un grand nombre de personnes ont été enlevés ces dix dernières années, le plus connu étant l'activiste Sombath Somphone en 2012[28].



Économie |


Article détaillé : Économie du Laos.



Environ 80% de la population du Laos pratique l'agriculture vivrière.




Marché à Vientiane


Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures, actuellement axées sur le réseau routier et les télécommunications. L'ensemble du réseau d'infrastructures reste cependant modeste : un réseau téléphonique terrestre national faible, des axes routiers en pleine restructuration et un réseau ferroviaire lancé par la ligne Nong Khai (Thaïlande) / Vientiane - Thanaleng (Laos).


Le Laos s'est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques ». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988, suivi du premier Programme d'ajustement structurel adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale.


Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services), si l'on excepte les grands projets comme le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2, dont Électricité de France est l'un des principaux partenaires. Une bourse des valeurs, la bourse de Vientiane, a ouvert en octobre 2010 ; elle a commencé ses cotations en 2011[29].


La stabilité macroéconomique en termes de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie actuellement de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Le revenu par habitant est de 1 000 dollars[réf. nécessaire]. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L'aide internationale assure 10 % du PIB en 2009[15].


Inclus dans le Triangle d'or, le Laos est le troisième producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie voisine. Toutefois, le sous-sol du Laos est très riche en matières premières (charbon, zinc, cuivre) et le secteur minier contribue à plus de la moitié des exportations totales[15]. La foresterie, les terres agricoles, l’hydroélectricité et les minéraux représentent plus de la moitié de la richesse totale du Laos.


Le tiers de la croissance économique du pays entre 2005 et 2010 s’est appuyé sur l’hydroélectricité et les mines[30].


L'économie du Laos dépend lourdement de l'investissement et du commerce avec ses voisins thaïlandais, vietnamiens et plus spécialement avec les Chinois au nord. Paksé a aussi expérimenté la croissance, basée sur le commerce transfrontalier avec la Thaïlande et le Viêt-Nam. En 2009, malgré le fait que le gouvernement soit encore officiellement communiste, l'administration Obama aux États-Unis a déclaré que le Laos n'était plus un État marxiste-léniniste et a levé les interdictions sur les entreprises laotiennes recevant des financements de la part d'Eximbank. En 2012, le gouvernement a lancé la création d'un portail commercial du Laos, un site Internet fusionnant toutes les informations dont les commerciaux ont besoin pour importer et exporter des biens dans le pays.



Agriculture |


Le secteur agricole est le plus important. Il représente 42 % du PIB et 80 % de l'emploi total en 2009[15]. Les terres cultivables (4 %) sont essentiellement consacrées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz, maïs, fécules), puis le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac.


Le Laos est le 3e producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie (République de l'Union du Myanmar) voisine[réf. nécessaire].


L'agriculture sur brûlis reste très pratiquée au Laos. Cette technique consiste à défricher (essartage) les futures zones à cultiver puis à brûler les résidus durant la saison sèche. Cependant, la concentration récente de la population le long des axes routiers accélère la rotation jachère-culture, ce qui contribue à l'érosion des sols[réf. nécessaire]. En effet, cette technique reste viable pour des densités de population faibles et dispersées, mais devient problématique pour la préservation des sols, quand la densité de population est telle que les temps de jachère deviennent trop courts pour fertiliser les sols[réf. nécessaire].



Élevage |




Buffle Lao.


Le Laos élève des buffles, bœufs, porcs, chèvres, moutons, volailles, etc.



Secteur tertiaire |



Tourisme |




Le Vat Xieng Thong de Luang Prabang.


Article détaillé : Tourisme au Laos.

Le Laos est ouvert au tourisme depuis 1990 et plus de 2,5 millions de personnes l'ont visité en 2010[31].


En 2005, le tourisme représentait la première source de devises du pays[32], devant l'hydroélectricité. La ville de Vientiane et la province de Savannakhet sont les régions les plus visitées[33], les touristes étant très majoritairement des ressortissants des pays de l'ASEAN, même si Luang Prabang et Vang Vieng attirent plus les Occidentaux. L'objectif du gouvernement est de faire du Laos une destination de réputation mondiale en termes de tourisme durable[32].


Le slogan officiel du tourisme est Simply Beautiful. Les principales attractions pour les touristes incluent la culture bouddhiste et l'architecture coloniale à Luang Prabang; la gastronomie et les temples antiques dans la capitale de Vientiane; la randonnée à Muang Ngoi Neua et Vang Vieng; la culture antique et moderne et l'histoire dans la plaine des Jarres; l'histoire de la Guerre civile du Laos à Sam Neua; le trekking et la visite de tribus des collines dans un certain nombre de zones incluant Phongsaly et Luang Namtha; la découverte des tigres et de la faune et de la flore à Nam Et-Phou Louey; les cavernes et cascades près de Thakhek; la relaxation, le dauphin de l'Irrawaddy et les chutes de Khone à Si Phan Don ou les Quatre mille Îles; Vat Phou, un ensemble antique de temples pré-khmers; et le Plateau des Bolovens pour ses cascades et son café. Le Conseil européen du Commerce et du Tourisme a récompensé le pays comme Meilleure destination touristique mondiale en 2013 pour cette combinaison d'architecture et l'histoire.



Commerce et investissements étrangers |


En 2004, l'Australie est le 4e investisseur du pays avec 48 projets totalisant 324 millions de dollars. Le Japon et la Chine sont également de gros investisseurs au Laos[réf. nécessaire].


Le pays retourne progressivement au libre échange et à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN en 1997. La bourse de Vientiane a ouvert le 11 janvier 2011[34].


Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique la plus importante (18 millions de dollars en 1999). Le principal fournisseur est la Thaïlande (64 % des importations). Les principaux clients sont : la Thaïlande (20 %), la France (8 %), le Japon (3 %)[réf. nécessaire].



Axes de communication et transports |


Article détaillé : Transport au Laos.



Un bus à la gare routière de Luang Prabang.


Le Laos est très en retard sur le plan du développement humain et économique, manquant d'infrastructures de transports adéquates. Le Laos n'a aucun chemin de fer, sauf une minuscule ligne de chemin de fer transfrontalière passant par le Pont de l'amitié lao-thaïlandaise, reliant la ville de Nong Khai en Thaïlande avec Vientiane au Laos. Une première liaison ferroviaire du pays a été construite par les Français dans la province de Champassak, reliant Don Det à Don Khon, mais elle est fermée depuis les années 1940.[réf. nécessaire] Le principal moyen de transport utilisé au Laos est la route. Le Laos compte près de 15 000 kilomètres de routes, dont la quasi-totalité demeure des pistes en terre ou de gravillons, plus ou moins praticables selon la saison. La route nationale 13 qui traverse le Laos du nord au sud et reliant ainsi la Chine au Cambodge est goudronnée ainsi que les principaux axes transversaux joignant la Thaïlande au Vietnam.[réf. nécessaire] Quant au transport aérien, c'est le moyen de transport le plus pratique et le plus rapide pour se déplacer à l'intérieur du Laos. Le pays compte une dizaine d'aéroports dont les principaux sont l'aéroport international de Wattay, l'aéroport international de Luang Prabang et l'aéroport de Paksé. La compagnie nationale est la Lao Airlines qui opère quotidiennement au Laos et les pays voisins.[réf. nécessaire]



Conflit Hmongs |


Article détaillé : Conflit hmong.

La minorité ethnique des Hmong (un peu moins de 10 % de la population) rencontre les discriminations les plus virulentes. La plupart des Hmongs, farouchement anticommunistes, ont servi les Français durant la guerre d'Indochine (les partisans de Touby Lyfoung[réf. souhaitée]) puis les Américains durant la guerre du Viêt Nam[réf. souhaitée].


Comme en atteste le reportage de Grégoire Deniau pour Envoyé spécial, les attaques contre les Hmongs se poursuivent à l'heure actuelle[35].


Une partie de l'ethnie Hmong a réussi à émigrer dans les pays occidentaux[36] mais les peuplades montagnardes restantes sont pourchassées par les armées laotiennes et vietnamiennes ; les derniers survivants sont confinés dans un espace interdit et continuent de résister pour leur survie[35].



Selon l'Atlaséco :



« Plusieurs milliers de réfugiés Hmong ont fui le Laos pour échouer dans des camps en Thaïlande.[...] En mai 2007, le Laos a signé un accord avec Bangkok pour autoriser le retour de ces migrants.[...]. Toutefois, les organisations de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'accueil réservé à ceux qui ont quitté leur pays pour des raisons économiques, mais aussi pour fuir les persécutions[15]. »




Culture |


Articles détaillés : Culture du Laos et Musique laotienne.










































































































Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques

1er janvier
Nouvel An occidental Bun Pi Mai Saakonh
fin janvier/début février Nouvel An chinois Tut Jiine
Basé sur le calendrier lunaire
février Makha Bousa
Basé sur le calendrier lunaire
mars Bun Pha Wet
Fête bouddhique
8 mars Journée internationale des femmes Vanh Phou Gning
13, 14 et 15 avril

Nouvel An lao
Bun Pi Mai Lao Fête de l'eau, précède la saison des pluies

1er mai
Fête du travail
Fermeture des banques

Pleine lune de mai
Visakha Bousa
Fête bouddhique
mai Fête des fusées Bun Bang Fay
Fête bouddhique et profane
juillet Asanha Bousa
Basé sur le calendrier lunaire

Pleine lune de juillet
Carême bouddhiste Bun Khao Phansa
Retraite des pluies

Pleine lune d'août
Fête des morts Haw Khao Padap Din
Les fidèles déposent des dons sur les tombes
Première pleine lune de novembre
Fête des Lumières Bun Awk Phansa
Fin de la saison des pluies
novembre Fête du Pha That Luang (Vientiane) Bun Pha That Luang
Défilés aux flambeaux au sanctuaire national
2 décembre Fête nationale Vanh Xaat
Commémore l'arrivée au pouvoir du Pathet Lao en 1975
31 décembre Veille du nouvel an



Codes |


Le Laos a pour codes :



  • selon le code ISO 3166-1 alpha-2 : LA

  • selon la liste top level domain : .la

  • selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) : LAO

  • selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 LA

  • selon la liste des codes pays du CIO : LAO

  • selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques : LAO

  • selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3 : LA

  • selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 : LA



Notes et références |




  1. (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le 1er mai 2018).


  2. http://www.euflegt.efi.int/documents/10180/114568/28.+Lao+Forest+Management.pdf/3ad93de5-3dac-49bd-be50-c15534cafffb Forest Cover 2010


  3. Laurent Cesari, L'Indochine en guerres, 1945-1993, Belin Sup Prépa, 1995 page 151


  4. (en) Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War Harper & Row, 1972 p.  46 (ISBN 0060903007) et démontré, cartes à l'appui, que la plaine des Jarres n'était pas sur le trajet de la piste Hô Chi Minh qui servait aux Nord-Vietnamiens à ravitailler en armes les combattants du Sud.


  5. (es) « La guerra de los 1.000 años », sur El mundo, 27 janvier 2009(consulté le 8 décembre 2017).


  6. (en) « Why do we ignore the civilians killed in American wars? », sur Washington Post, 6 janvier 2012.


  7. Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 36, 126-127


  8. Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 141-145


  9. Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, page 141


  10. a et b« Constitution du Laos, site de l'université de Perpignan », sur univ-perp.fr.


  11. Carine Hahn, Le Laos, Karthala, 1999, pages 131-136


  12. a b c et d(en) William M. Carpenter, David G. Wiencek, Asian security handbook 2000, M.E. Sharpe, 2000, 349 p. (ISBN 0-7656-0714-X, lire en ligne), p. 204.


  13. « http://lao.unfpa.org/sites/asiapacific/files/pub-pdf/Final%20report-editting-English1.pdf »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Final Report Lao Population and Housing Census 2015


  14. https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/la.html CIA 2016 The World Factbook


  15. a b c d e f g h et i« Atlaséco », ouvrage collectif, publication Médiaobs du Nouvel Observateur, Paris, décembre 2009, p. 124


  16. (en) Jean Michaud, Peoples of the Southeast Asian Massif : Historical Dictionaries of People and Cultures, No. 4, Lanham, Maryland / Toronto / Oxford, Scarecrow Press, 2006(ISBN 978-0-8108-5466-6), p. 137.


  17. Laos-Cambodge, Bibliothèque du voyageur (Gallimard, 2006)(p. 51)


  18. Vatthana Pholsena, in Laos, Un pays en mutation (La documentation Française, Édition Belin, 2011) (p. 30)


  19. "Les langues austroasiatiques” et “les langues austronésiennes du continent", in Le riz en Asie du Sud-Est. Atlas du vocabulaire de la plante, sous la direction de Nicole REVEL. 3 livrets, 310 p. + 64 p. + 78 cartes. Paris: École des Hautes Études en Sciences Sociales. Articles: 81-96, vocabulaires: 327-32, cartes no 26 à no 34.


  20. "Les recherches linguistiques au Laos", Les recherches en sciences humaines sur le Laos, Actes de la Conférence Internationale organisée à Vientiane, 7-10 décembre 1993, Publications du Centre d’Histoire et de Civilisation de la Péninsule Indochinoise: 37-51.


  21. a b c et dLaurent Chazee, in Atlas des ethnies et des sous-ethnies du Laos (Bangkok, février 1995).


  22. D'après le dernier recensement national de 2005.


  23. Jesper Trier les classe dans la sous-famille linguistique des Môn-Khmer.


  24. (en) Cultural Profiles


  25. (en) « Lao PDR - Data », sur data.worldbank.org.


  26. « La Francophonie au Laos », sur Ambassade de France au Laos.


  27. (en) « WHERE WE WORK IN LAOS », sur plan-international.org/laos.


  28. « L’activiste Sombath Somphone, spectre gênant pour le régime laotien », sur liberation.fr, 2 août 2016.


  29. (en) Laos Forms Stock Exchange, Plans Start of Share Trading in 2011, Bloomberg Businessweek, 7 oct. 2010


  30. (en) « Temporarily Down for fermeture », sur www.champagne-ardenne-export.com.


  31. (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laos, p. 5.


  32. a et b(en) Lao National Tourism Administration, National Ecotourism Strategy and Action Plan 2005-2010, Summary, p. 4.


  33. (en) Lao National Tourism Administration, 2010 Statistical Report on Tourism in Laos, p. 15.


  34. Le Laos communiste se tourne à son tour vers la bourse article sur le site France 24.fr


  35. a et b« Guerre Secrète Au Laos Envoyé Spécial - Vidéo dailymotion », sur Dailymotion, 13 octobre 2006.


  36. Vidéo d'archive de 2000 partisans Hmongs apportant leur aide au colonel Jean Sassi, Ministère de la Défense



Annexes |


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Articles connexes |



  • 2009 au Laos

  • Emblème du Laos

  • Armée populaire lao



Liens externes |




  • (en) Site officiel de l'Assemblée nationale du Laos


  • (fr) Infos sur le Laos


  • (fr) Le tourisme au Laos

  • Mémoires du Laos https://independent.academia.edu/STROBINOJeanMichel




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