Nouvelle-Guinée allemande





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Nouvelle-Guinée allemande
Deutsch-Neuguinea (de)


1884 – 1919








Drapeau Blason


Description de cette image, également commentée ci-après

Carte du sud-ouest du Pacifique mettant en évidence la Nouvelle-Guinée allemande.





















Informations générales
Statut
Protectorat de l'Empire allemand
Capitale
Berlin
Siège administratif :
· 1885-1891 : Finschhafen
· 1891-1899 : Madang
· 1899-1910 : Herbertshöhe
· 1910-1919 : Rabaul
Langue
· Officielle : allemand
· Locales : langues austronésiennes, langues papoues, unserdeutsch
Monnaie
· 1885-1911 : Mark de Nouvelle-Guinée
· 1911-1919 : Reichsmark







Démographie
Population
479 615 hab., dont 772 Allemands (1912)







Superficie
Superficie
max. 241 231 km²[1]





















Histoire et événements
3 novembre 1884
Colonisation
12 février 1899
Traité germano-espagnol
septembre 1914
Occupation australienne et japonaise
28 juin 1919
Traité de Versailles



Entités précédentes :



  • Flag of Spain (1785–1873, 1875–1931).svg Indes orientales espagnoles



Entités suivantes :




  • Flag of Japan (1870–1999).svg Mandat des îles du Pacifique (Japon)


  • Flag of Australia.svg Nauru (Empire britannique)


  • Flag of Australia.svg Territoire de Nouvelle-Guinée (Australie)






La Nouvelle-Guinée allemande (en allemand : Deutsch-Neuguinea) était un protectorat de l'Empire allemand situé dans l'océan Pacifique occidental. Constitué à la suite des pressions du lobby colonial allemand à partir de 1884, il se développe jusqu'en 1899 par annexions et rachats successifs, jusqu'à regrouper presque tous les archipels micronésiens, Nauru, le nord-est de la Nouvelle-Guinée et les îles environnantes. C'était avec les Samoa allemandes l'une des deux composantes de l'empire colonial allemand dans le Pacifique. Occupé en septembre 1914 par les troupes japonaises (au nord de l'Équateur) et australiennes (au sud), le protectorat est divisé en trois mandats de la Société des Nations par le traité de Versailles en juin 1919.




Sommaire






  • 1 Territoires


  • 2 Histoire


    • 2.1 Colonisation et création du territoire


    • 2.2 Première Guerre mondiale




  • 3 Géographie


  • 4 Politique


  • 5 Économie


  • 6 Population


  • 7 Philatélie


  • 8 Références


  • 9 Articles connexes


  • 10 Liens externes





Territoires |


La Nouvelle-Guinée allemande englobait la totalité des possessions allemandes dans le Pacifique hormis les Samoa allemandes. Elle était composée des territoires suivants :





































































Territoire Période Surface Pays actuel
Terre de l'Empereur-Guillaume 1884–1919 181 650 km²[2]

Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée
Archipel Bismarck 1884–1919 49 700 km²
Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée
Îles Marshall 1885–1919 181 km²
Drapeau des Îles Marshall Îles Marshall

Salomon allemandes[3]
1885–1899 28 450 km²
Drapeau des Salomon Salomon

Bougainville[4]
1885–1919 9 318 km²
Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée

Buka[4]
1885–1919 492 km²[5]

Drapeau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée
Nauru 1888–1919 21 km²
Drapeau de Nauru Nauru
Palaos 1899–1919 466 km²[2]

Drapeau des Palaos Palaos
Îles Carolines 1899–1919 2 150 km²[6]

Drapeau des États fédérés de Micronésie États fédérés de Micronésie
Drapeau des Palaos Palaos
Îles Mariannes du Nord 1899–1919 461 km²
Drapeau des Îles Mariannes du Nord Îles Mariannes du Nord


Histoire |



Colonisation et création du territoire |


L'annexion de la partie Sud-Est de la Nouvelle-Guinée par la colonie australienne du Queensland en 1883 apporte un regain d'intérêt des Allemands pour la partie Nord-Est de l'île, d'autant plus que les Néerlandais en occupent déjà la partie occidentale. Le 2 novembre 1884, aux côtés du drapeau de la récente Compagnie de Nouvelle-Guinée, en allemand Neuguinea-Kompagnie[7], le drapeau allemand flotte sur la Terre de l'Empereur-Guillaume, l'archipel Bismarck et les îles Salomon allemandes. Le 15 octobre 1885, les Allemands prennent possession des îles Marshall[7]. Dès les années 1880, l'administration allemande appelle la Mission rhénane à évangéliser le territoire. Les missionnaires rencontreront d'immenses difficultés et un succès limité[8]
.


En 1886, un traité fixant les sphères d'influence entre les Britanniques et les Allemands dans le Pacifique occidental permet à ces derniers d'acquérir certaines îles et archipels[9]. Les îles Salomon du Nord (dont Buka et Bougainville) deviennent allemandes[7] et le 16 avril 1888, Nauru est officiellement annexée à l'Empire allemand, et rattachée au protectorat des îles Marshall[9]. Le 16 avril 1886, une expédition est de retour de l'intérieur de la Terre du Kaiser Guillaume, visant à fixer la frontière avec la colonie australienne du Territoire de Papouasie[7].


Le 1er avril 1899, à la suite du traité germano-espagnol, l'Empire allemand prend effectivement possession de la Terre du Kaiser Guillaume, de l'archipel Bismarck et des îles Salomon allemandes, qui deviennent un protectorat[7]. Un traité avec l'Espagne signé le 30 juin de la même année assure l'Allemagne du contrôle de certaines îles et archipels (Palaos, îles Mariannes du Nord et îles Carolines), qui sont incorporées au protectorat[7], rejoint en 1906 par celui des îles Marshall.




Carte des colonies allemandes du Pacifique



Première Guerre mondiale |


Au déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, l'Australie envahit et confisque au nom de l'Empire britannique la Terre du Kaiser Guillaume, l'archipel Bismarck et les îles Salomon allemandes en septembre, tandis que les Japonais prennent possession des îles de la Nouvelle-Guinée allemande situées au Nord de l'équateur en août[7]. La seule résistance allemande significative à la Force expéditionnaire terrestre et navale australienne se déroule le 11 septembre 1914 lorsque, au cours d'une unique bataille, l'armée australienne et la Royal Navy britannique détruisent la station-radio de Bitapaka près de Rabaul en Nouvelle-Bretagne (alors Nouvelle-Poméranie). Les Australiens déplorent six morts et quatre blessés (les premières victimes australiennes de la Première Guerre mondiale) tandis que les Allemands comptabilisent 31 morts (un officier allemand et trente policiers autochtones) et onze blessés (un officier allemand et dix policiers autochtones). Le 21 septembre, l'ensemble des forces de la Nouvelle-Guinée allemande déposent les armes. Cependant, vingt policiers autochtones menés par le lieutenant allemand Hermann Detzner opposent tout au long de la guerre une résistance qui empêche le contrôle du centre de la colonie par les autorités britanniques[7].


À la suite de la défaite allemande de la Première Guerre mondiale, l'Empire allemand perd toutes ses colonies en 1919, en vertu du traité de Versailles, y compris la Nouvelle-Guinée allemande qui est alors divisée :



  • la Terre de l'Empereur-Guillaume, l'archipel Bismarck et les îles Salomon allemandes deviennent le Territoire de Nouvelle-Guinée, mandat de la Société des Nations sous administration australienne ;

  • les îles Carolines, les îles Mariannes du Nord, les îles Marshall et les Palaos deviennent le mandat des îles du Pacifique, mandat de la Société des Nations sous administration japonaise ;


  • Nauru passe sous contrôle du Royaume-Uni qui délègue son administration à l'Australie[9].



Géographie |


La Nouvelle-Guinée allemande était un territoire très morcelé car composé de nombreuses îles parfois très éloignées : archipel Bismarck, îles Salomon (îles de Buka et Bougainville), îles Carolines, îles Mariannes du Nord, îles Marshall, Palaos et Nauru en plus de la partie Nord-Est de l'île de Nouvelle-Guinée (Terre de l'Empereur-Guillaume).


La colonie, tous territoires inclus, atteignait au minimum 241 231 km2[1] et au maximum 249 500 km2[7] et possédait une frontière terrestre avec les empires coloniaux britannique (Territoire de Papouasie) et néerlandais (Indes orientales néerlandaises) sur l'île de Nouvelle-Guinée.



Politique |




















































































Gouverneurs de la Nouvelle-Guinée allemande[7]
Nom Début de mandat Fin de mandat Titre
Gustav von Oertzen 1885 janvier 1887
Commissaire impérial
Baron Georg von Schleinitz
10 juin 1886 1er mars 1888 Chef du gouvernement provincial
Reinhold Kraetke 1er mars 1888 31 octobre 1889 Chef du gouvernement provincial
Fritz Rose 1er novembre 1889 31 août 1892 Commissaire impérial
Georg Schmiele 1er septembre 1892 3 mars 1895 Chef du gouvernement provincial
Hugo Rüdiger 3 mars 1895 17 août 1896 Chef du gouvernement provincial
Curt von Hagen 22 septembre 1896 13 août 1897 Chef du gouvernement provincial
Albert Hahl 15 août 1897 11 septembre 1897 Chef du gouvernement provincial (provisoire)
Hugo Skopnik 11 septembre 1897 31 mars 1899 Chef du gouvernement provincial
Rudolf von Bennigsen 1er avril 1899 10 juillet 1901 Gouverneur
Albert Hahl 10 juillet 1901 13 avril 1914 Gouverneur
Eduard Haber 13 avril 1914 17 octobre 1914 Gouverneur


Économie |


Les Allemands exploitaient du coprah et du phosphate (notamment à Nauru)[7].



Population |


Le seul recensement dans le territoire s'est déroulé en 1912 et fait état de 478 843 habitants autochtones et 772 Allemands ou 600 000 autochtones et 1 200 Européens dont 400 Allemands[7].


Du fait de l'étendue du territoire, celui-ci regroupait des populations micronésiennes (Palaos, îles Mariannes du Nord, îles Marshall, îles Carolines, Nauru et îles Gilbert) et mélanésiennes (îles Salomon, Terre de l'Empereur-Guillaume et archipel Bismarck).



Philatélie |


Le 15 février 1888, le premier bureau postal ouvre à Finschhafen[7]. En 1892 et 1893, les services postaux sont perturbés à la suite du déménagement du siège administratif de la colonie de Finschhafen à Madang et de la réorganisation qui s'ensuit[7].


Les premiers timbres-poste de la Nouvelle-Guinée allemande ont été émis en 1897 avec pour surcharge Deutsch - Neu-Guinea sur des timbres-poste courants de l'Empire allemand. En 1901, une nouvelle série est émise avec pour légende DEUTSCH-NEU-GUINEA.


En 1914, trois valeurs, 5 et 10 pfenings et 5 marks, avec pour légende DEUTSCH-NEUGUINEA sont imprimées sur du papier filigrané par les autorités britanniques mais elles furent très peu utilisées faute d'avoir rejoint la colonie. Ce fut également le cas en 1919 de la valeur à 3 pfenings. Ces timbres, dont les prix peuvent varier de 1 à 500 dollars (pour un 5 m oblitéré), sont très recherchés par les philatélistes. Mais de nombreuses réimpressions existent de même que des oblitérations de complaisance.


Avec l'occupation australienne, les stocks de timbres furent surchargés G.R.I avec des valeurs faciales en pences et en shillings.



Références |



  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « German New Guinea » (voir la liste des auteurs).



  1. a et b(de) Jaduland.de - Nouvelle-Guinée.


  2. a et b« Rank Order – Area », CIA World Fact Book (consulté le 12 avril 2008)


  3. Ile Bougainville et l'île Buka exclus


  4. a et bTerritoire des Salomon allemandes jusqu'en 1899.


  5. « "Encyclopædia Britannica: Buka Island" » (consulté le 22 septembre 2016)


  6. « The Pacific War Online Encyclopedia » (consulté le 22 septembre 2016)


  7. a b c d e f g h i j k l m et n(de) deutsche-schutzgebiete.de - Nouvelle-Guinée allemande.


  8. Klaus-J. Bade. "Colonial Missions And Imperialism: The Background to the Fiasco of the Rhenish Mission in New Guinea," Australian Journal of Politics and History (1975) 21#2 pp 73–94.


  9. a b et c(en) Encyclopedia of the Nations - Histoire de Nauru.



Articles connexes |



  • Empire colonial allemand

  • Mandat des îles du Pacifique

  • Histoire de Nauru

  • Histoire philatélique et postale de Nauru

  • Territoire de Nouvelle-Guinée

  • Indes orientales espagnoles

  • Nouvelle-Guinée

  • Unserdeutsch

  • Théâtre océanien de la Première Guerre mondiale



Liens externes |



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    • Gemeinsame Normdatei

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