Fête-Dieu

























Fête-Dieu

Procession de la Fête-Dieu à Bamberg en Allemagne en 2007
Procession de la Fête-Dieu à Bamberg en Allemagne en 2007

Date précédente 31 mai 2018
Date courante 20 juin 2019
Date suivante 11 juin 2020

La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement, Corpus Domini, Corpus Christi, est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane[1] célébrée le jeudi qui suit la Trinité, c'est-à-dire soixante jours après Pâques, ou le dimanche d'après dans certains pays comme la France (en vertu d'un indult papal). Son nom officiel dans l’Église catholique est « Solennité du Corps et du Sang du Christ ». Cette fête commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie, c'est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours du sacrifice eucharistique (Messe).


Les origines de la Fête du Corps et du Sang du Christ remontent au XIIIe siècle. L'élévation de l'hostie, lors de la messe, manifestait déjà le désir de contempler le Saint-Sacrement. Mais l'impulsion décisive en vue d'une fête spécialement consacrée au Corps et au Sang du Christ fut donnée par sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Ève de Liège. Cette fête fut instituée officiellement le 8 septembre 1264 par le pape Urbain IV, ancien archidiacre de Liège.


La Fête du Saint-Sacrement est un jour férié dans certains pays de tradition catholique (Portugal, Monaco, Croatie, Pologne, Brésil, Colombie, Autriche, Saint-Marin, länder catholiques d'Allemagne[2], cantons suisses catholiques, par exemple). En vertu d'une dérogation prévue par les livres liturgiques dont l'application relève de l'autorité des évêques et des conférences épiscopales des pays concernés, elle est reportée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité dans les pays où elle n'est pas inscrite au nombre des jours fériés (Belgique, France, Italie - depuis 1977, etc.).


Elle célèbre la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre porte l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues et des places qui étaient autrefois richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abrite le Saint-Sacrement sous un dais porté par quatre notables. On marche habituellement sur un tapis de pétales de roses que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement[réf. souhaitée].




Sommaire






  • 1 Origine


    • 1.1 Grandes figures du XIIIe siècle en lien avec l'Eucharistie


    • 1.2 Prémices à Liège




  • 2 Instauration de la Fête-Dieu


    • 2.1 Miracle de Bolsena


    • 2.2 Institution de la Fête-Dieu




  • 3 Développement et coutumes de la Fête-Dieu


    • 3.1 Allemagne


    • 3.2 Belgique


    • 3.3 France


    • 3.4 Italie


    • 3.5 Suisse, canton de Fribourg




  • 4 Date de la Fête-Dieu


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Articles connexes


    • 6.2 Sources partielles


    • 6.3 Liens externes







Origine |




Exposition du Saint-Sacrement à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg lors de la Fête-Dieu, le 2 juin 2013.


L'histoire de la solennité s'inscrit dans le sillage du débat théologique suscité par l'hérésie de Bérenger de Tours qui niait la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Dans la bulle Transiturus qui institua la Fête-Dieu, le pape Urbain IV écrit qu'« il est juste néanmoins, pour confondre la folie de certains hérétiques, qu'on rappelle la présence du Christ dans le très Saint-Sacrement ».


Les évolutions de la théologie sacramentelle et son développement dans les écoles du XIIe siècle et du XIIIe siècle ont été décisives. Le facteur déterminant qui a permis l'invention et la réception de la solennité de la Fête-Dieu a surtout été l'évolution de la religiosité populaire qui a accompagné ces évolutions théologiques grâce au développement de la prédication. Ce réveil s'accompagnait d'un désir de pouvoir contempler l'hostie pendant la messe : c'est à Paris, vers 1200, que l'existence de ce rite de « l'élévation », au moment de la consécration, est attestée pour la première fois.



Grandes figures du XIIIe siècle en lien avec l'Eucharistie |


Le XIIIe siècle est une période féconde pour l'Église avec les grandes figures de Julienne du Mont-Cornillon, de saint François et sainte Claire et de saint Thomas d'Aquin.


  • Saint François d'Assise

La foi de saint François d'Assise dans le Corps et le Sang du Seigneur apparaît dans sa Lettre aux fidèles. François rappelle, en une sorte de credo, l’essentiel du mystère de Jésus : la place centrale et récapitulative de l’Eucharistie : « Cette Parole du Père, si digne, si sainte et si glorieuse, le Père très haut l’envoya du ciel […] Lui qui fut riche par-dessus tout, il voulut lui-même dans le monde, avec la très bienheureuse Vierge, sa mère, choisir la pauvreté. Et près de la passion, il célébra la Pâque avec ses disciples et, prenant le pain, il rendit grâces et le bénit et le rompit en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps (Math. 26, 26) »[réf. nécessaire]. Ici, l’Eucharistie apparaît située à la charnière entre les deux temps forts du mystère du Christ : sa venue à nous dans le dépouillement de l’incarnation et son chemin pascal de remise totale entre les mains du Père. Pour François, incarnation rédemptrice, conversion de vie et réception de l’Eucharistie sont trois réalités profondément imbriquées.


  • Sainte Claire

Sainte Claire († 1253), également en raison d'un genre d'iconographie qui a eu un vaste succès à partir du XVIIe siècle, est souvent représentée l'ostensoir à la main, par allusion au fait que, déjà très malade, elle se prosternait, soutenue par deux sœurs, devant le ciboire d'argent contenant l'hostie, placé devant la porte du réfectoire, où devait s'abattre la furie des troupes sarrazines.


  • Saint Thomas d'Aquin

Saint Thomas d'Aquin († 1274) a marqué la pensée catholique par son art de la synthèse, la profondeur de sa réflexion et sa capacité d'exposition pédagogique de la foi. Il se distingua par sa dévotion et son amour de l’Eucharistie qu'il célébrait chaque jour après avoir servi la messe d'un de ses confrères. Quand il célébrait l’Eucharistie, des larmes coulaient sur ses joues. Le Christ lui apparaissait pour lui dire qu'il avait bien parlé de lui au sujet de l'Eucharistie.


Il fut chargé par le pape Urbain IV de rédiger le texte de l'office et de la messe de la nouvelle solennité promulguée en 1264 par la bulle Transiturus. On lui attribue donc la rédaction du Pange lingua avec le Tantum ergo (adaptée d'hymnes liturgiques catholiques déjà existantes), le Lauda Sion et tout le reste des pièces liturgiques latines prescrites par la liturgie de la fête.



Prémices à Liège |





700e anniversaire de la Fête-Dieu à Liège (1946)


C'est en grande partie à Julienne de Cornillon que l'on doit la Fête-Dieu : à partir de 1209, elle eut de fréquentes visions mystiques. Une vision revint à plusieurs reprises, dans laquelle elle vit une lune échancrée, c'est-à-dire rayonnante de lumière, mais incomplète, une bande noire la divisant en deux parties égales. Elle y vit la révélation qu'il manquait une fête dans l'Église. La fête du Saint-Sacrement devait être instituée pour ranimer la foi des fidèles et expier les fautes commises contre ce Sacrement. À partir de cette période, elle œuvra pour l'établissement d'une fête solennelle en l'honneur du Très Saint Sacrement. Elle fut aidée pour cela par la Bienheureuse Ève de Liège, recluse.


En 1222, Julienne fut élue prieure du Mont-Cornillon et continua les démarches pour l'instauration de la Fête-Dieu, demandant conseil à d'éminentes personnalités de l'époque, tels que Jean de Lausanne, chanoine de Saint Martin, Jacques Pantaléon, archidiacre de Liège et futur Pape Urbain IV, Guy, évêque de Cambrai, et aussi des théologiens dominicains, dont Hugues de Saint Cher.




Diplôme d'institution de la Fête-Dieu
Document sur parchemin, 29 décembre 1252
(Musée du Grand Curtius, Liège)


La fête fut célébrée pour la première fois par le prince-évêque Robert de Thourotte. Tombé malade à Fosses, craignant de n'avoir pas le temps de confirmer la fête à sa principauté, il recommanda l'institution de la fête au clergé qui l'entourait et en fit célébrer l'office en sa présence, à Fosses même. Il y mourut, le 16 octobre 1246, sans avoir pu tenir un synode général et y publier son mandement. Cependant, à partir de 1246, la Fête-Dieu fut introduite d'abord dans le diocèse de Liège à la Basilique Saint-Martin de Liège.


Les bourgeois de Liège s'opposaient à la fête car cela signifiait un jour de jeûne en plus pour la population et certains religieux considéraient que telle fête ne méritait pas pareil budget. L'opposition à la fête devenant plus forte après 1246, Julienne dut quitter son couvent et passa de monastère en monastère. Elle trouva refuge en plusieurs abbayes cisterciennes.


Elle mourut le 5 avril 1258 à Fosses-la-Ville, entre Sambre et Meuse, et fut inhumée dans l'abbaye cistercienne de Villers-La-Ville.



Instauration de la Fête-Dieu |



Miracle de Bolsena |


L’origine de la Fête-Dieu est due à un miracle qui a eu lieu au XIIIe siècle à Bolsena en 1263. Ce miracle est relaté par les fresques de la Cathédrale d'Orvieto. Un prêtre de Bohême, Pierre de Prague, avait fait un pèlerinage et avait de grands doutes spirituels notamment sur la présence du Christ dans l’Eucharistie. Lors d’une messe célébrée par le prêtre, lors de la consécration, l’hostie prit une couleur rosée et des gouttes de sang tombèrent sur le corporal et sur le pavement[3]. Le prêtre interrompit la messe pour porter à la sacristie les saintes espèces. Le Pape Urbain IV vint alors constater ce qui était survenu.



Institution de la Fête-Dieu |




Procession de l'ostensoir lors de la Fête-Dieu célébrée pendant le congrès eucharistique de Charlotte (Caroline du Nord) aux États-Unis en 2005


Le pape, ancien confesseur de sainte Julienne de Cornillon, institua alors à sa demande la fête du Corpus Domini par la bulle "Transiturus de hoc mundo" le 8 septembre 1264. Il la fixa au jeudi après l’octave de la Pentecôte et confia la rédaction des textes liturgiques à saint Thomas d'Aquin.


La Fête-Dieu ne fut reçue dans toutes les églises latines qu'au temps de Clément V, à l'époque du Concile de Vienne (1311 - 1312) où il renouvela la constitution d'Urbain IV.


L'institution de cette célébration est contemporaine de l'extirpation de l'hérésie cathare et vaudoise au bûcher de Montségur, ces processions dans le midi de la France et dans la vallée du Rhône ont été l'occasion d'incidents violents du début du XIVe siècle jusqu'au XVIe siècle inclus[réf. nécessaire].



Développement et coutumes de la Fête-Dieu |




Procession du Mülheimer Gottestracht en 2005





700e anniversaire de la Fête-Dieu sur la Meuse à Liège



Allemagne |


La procession du Saint-Sacrement est attestée pour la première fois à Cologne, entre 1274 et 1279 : appelée Mülheimer Gottestracht, cette procession navale se produit sur le Rhin. Cette dévotion se développa par la suite jusqu'au XVIIe siècle et se continue encore aujourd’hui.



Belgique |


En 1946, à l'occasion du 700e anniversaire de la Fête-Dieu, le diocèse de Liège a organisé diverses manifestations, dont un défilé de chars dans le quartier Saint-Laurent, près de la basilique Saint-Martin, puis un cortège fluvial sur la Meuse.



France |


Article détaillé : Fête-Dieu d'Armendaritz.




Charles Cottet : La procession de la Fête-Dieu à Landudec vers 1902


Cette fête était autrefois accompagnée en France de processions publiques où l'hostie sainte était portée en grande pompe à travers les rues au cours d'une déambulation appelée procession, entrecoupée de stations et de prières à des autels provisoires ornés, appelés reposoirs, disposés le long du parcours. Depuis 1936, ces processions se sont raréfiées[réf. nécessaire]. Elles sont particulièrement solennisées à Paris et dans quelques autres grandes villes, ainsi que dans de nombreux villages ruraux, notamment au Pays basque où tous les habitants du village y participent. Les hommes constituent une "garde nationale" où se mélangent sapeurs, tambour-major et autres soldats en armes. Les costumes, entièrement fabriqués par les couturières du village, sont éclatants de couleurs. La troupe défile ainsi en musique (alternativement chants des hommes, chants des femmes puis la batterie fanfare) jusqu'à l'église dans un ordre imposé.


Cette fête a donné lieu a de nombreux dictons, comme « à la Saint-Sauveur, les lins sont en fleur » (Anjou), « à la Saint-Sacrement, l'épi est au froment » ou encore « tel sacre, tel battre »[4]. La fête a aussi reçu le nom de « la Pavillée », en raison du pavillon, ou parasol liturgique, qui abrite le prêtre portant l'hostie durant la procession. D'où le dicton qui lui est associé : « Pavillée mouillée, fenaison manquée ».


La tradition des tapis de fleurs sur le parcours de la procession se perpétue notamment en Bretagne à Ouessant et en Alsace à Geispolsheim, tandis qu'à Chennevières-sur-Marne la tradition est celle d'un long tapis de sciure vivement colorée devant le reposoir.




Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.





Tapis de fleurs et procession de la Fête-Dieu à Spello en Italie, le 9 juin 2006



Italie |


À Rome, c’est seulement à la fin du XVe siècle, sous Nicolas V, que l’on commença à célébrer la fête par une procession de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Pourtant l’actuel tracé de la procession, le long de la via Merulana, ne fut praticable qu’à partir de 1575, date de la fin des travaux voulus par Grégoire XIII. La tradition s’est ensuite maintenue pendant trois siècles. Mais en 1870, année de la prise de Rome, l’usage est tombé dans l’oubli. C’est Jean-Paul II qui a relevé la tradition dès sa première année de pontificat, en 1979.


Les tapis de fleurs, en italien infiorata, qui décorent le trajet de la procession entre autres à Bolsena, Genzano di Roma et Spello, sont une tradition née à Rome dans la première moitié du XVIIe siècle et particulièrement répandue dans le Latium et en Ombrie.



Suisse, canton de Fribourg |


La Fête-Dieu est un événement social à Fribourg[5]. Tous les corps constitués et les autorités civiles participent à la messe puis à la procession. Au centre du cortège formé de cinq groupes définis au préalable, l’évêque porte l’ostensoir, entouré par la Vénérable Confrérie du Très-Saint-Sacrement fondée en 1653[6] et formée de membres d’anciennes familles patriciennes, vêtus d’habits noirs et de gants blancs et armés d’une lanterne armoriée pour l’occasion ; 30 lanternes transmises de génération en génération défilent autour du dais. Les gardes suisses assurent quant à eux la garde du Saint- Sacrement. Sur le parcours ont été édifiés des reposoirs où ont lieu les bénédictions. Des coups de canons donnent un rythme immuable à la cérémonie en marquant chaque étape, du début de la messe dans la cour du Collège Saint-Michel jusqu’au 8e coup de canon qui clôt la célébration devant la cathédrale Saint-Nicolas.


Lorsqu’il s’agit de la Fête-Dieu à Fribourg, les coutumes profanes se mêlent aussi à la fête : par exemple, chaque année, les musiciens jouent la diane puis dégustent une soupe à l’oignon ou aux pois avant de rejoindre les fidèles. La militaire présence des Grenadiers, les traditionnels coups de canon aux aurores qui réveillent la population, au moins depuis 1643 selon l’historien Jean-Pierre Dorand, et suscitent parfois quelques réactions dans la presse, le faste des costumes… autant de caractéristiques surannées dignes de surprendre le visiteur non averti.


Le plus ancien document connu relatif à la Fête-Dieu à Fribourg date de 1425[7]. Sans renier ses origines, la procession change quelque peu durant la seconde partie du XXe siècle, sous l’influence de Vatican II, et de par l’évolution de la société fribourgeoise ; plus simple (les rangs des religieux se sont resserrés, les collégiens ne défilent plus, la procession s’arrête devant la cathédrale, les façades sont moins décorées, seuls subsistent quelques « mais », en 2012 le nombre de coups de canon a été réduit), et plus courte, elle demeure très solennelle et conserve les traces de l’Ancien régime. Grâce à l’engagement de bénévoles qui assurent la perpétuation de la fête, spectateurs et fidèles se déplacent encore en nombre pour assister à « ce grand événement de religion populaire », selon les termes de feu Mgr Bernard Genoud.


À noter que la Fête-Dieu est un jour férié dans le canton, sauf pour les communes réformées du district du Lac[8]. Toutes les paroisses catholiques organisent une messe et une procession où les premiers communiants, entre autres, défilent vêtus d’une aube. La fanfare participe au cortège. L’organisation de la procession dépend des traditions locales[9].


La Fête-Dieu est fêtée avec solennité en ville de Fribourg mais aussi dans toutes les paroisses du canton. C’est un grand honneur de pouvoir préparer et décorer un reposoir devant sa maison. Plusieurs autels temporaires sont ainsi aménagés sur le parcours de la procession.


Dans beaucoup de paroisses, le port du costume souligne l’aspect festif de la procession. C’est principalement pour la Fête-Dieu que des groupes de filles portent le costume avec la coiffe appelé Kränzlitracht (à Guin, Tavel, Dirlaret et Heitenried). À Guin la procession comporte aussi une société en uniformes militaires anciens (Neuenegger, Genfer).


À Bösingen tout un « régiment » de célébrants précède le Saint-Sacrement avec des bouquets de fleurs, l’encensoir et les clochettes. Un maître de cérémonie - cette fonction honore un doyen parmi les prêtres - porte un livre en bois. Il le fait claquer dans différentes directions pour montrer vers qui il faut lancer des fleurs, balancer l’encensoir ou agiter les clochettes. Ce livre de cérémonie qui a été confectionné spécialement pour la procession est conservé dans les archives paroissiales.


Dans la plupart des localités, le trafic motorisé a eu raison des itinéraires traditionnels de la Fête-Dieu et des Rogations, ces processions qui demandent protection sur la campagne et qui avaient lieu dans les jours précédant l’Ascension. Une tradition s’est maintenue néanmoins jusqu’à aujourd’hui (2013) dans beaucoup de fermes du district de la Singine. La veille de la Fête-Dieu, un jeune hêtre est dressé contre chaque bâtiment. Il est appelé « arbre du Bon Dieu » et reste en place toute la saison pour, selon l’ancienne croyance locale, protéger l’édifice de l’incendie[10].



Date de la Fête-Dieu |


Nota : la date de la Fête-Dieu est, dans l'Église universelle, le jeudi qui suit l'octave de la Pentecôte, c'est-à-dire, le jeudi après la fête de la Trinité. Mais en France, depuis le Concordat de 1801, la Fête-Dieu est solennisée le dimanche suivant et non le jeudi pour la majorité des catholiques. Elle reste cependant attachée au jeudi suivant la Trinité chez les catholiques de la Petite Église.




Procession de la Fête-Dieu à Tolède : la monstrance.



  • 2007 : 7 juin

  • 2008 : 22 mai

  • 2009 : 11 juin

  • 2010 : 3 juin

  • 2011 : 23 juin

  • 2012 : 7 juin

  • 2013 : 30 mai

  • 2014 : 19 juin

  • 2015 : 4 juin

  • 2016 : 26 mai

  • 2017 : 15 juin

  • 2018 : 31 mai

  • 2019 : 20 juin

  • 2020 : 11 juin

  • 2021 : 3 juin

  • 2022 : 16 juin

  • 2023 : 8 juin

  • 2024 : 30 mai

  • 2025 : 19 juin

  • 2026 : 4 juin

  • 2027 : 27 mai

  • 2028 : 15 juin

  • 2029 : 31 mai

  • 2030 : 20 juin



Notes et références |





  1. La Fête-Dieu a été abolie par l’Église anglicane en 1548, mais le mouvement anglo-catholique l'a rétablie dans certaines paroisses à partir du milieu du XIXe siècle.


  2. Bade-Wurtemberg, Bavière, Hesse, Rhénanie-Westphalie, Rhénanie-Palatinat et Sarre ainsi que certaines communes à majorité catholique en Saxe et en Thuringe.


  3. Une partie des reliques de ce miracle sont encore conservées à la Cathédrale d'Orvieto, ainsi que dans la basilique Saint-Christine où l’on peut voir l’autel du miracle et quatre pierres tachées de sang.


  4. Anne-Christine Beauviala, Météo et dictons régionaux, Éd. Christine Bonneton, 2010.


  5. « Fête-Dieu Fribourg », sur www.fete-dieu.ch (consulté le 15 février 2016)


  6. Jean-Pierre Dorand, La ville de Fribourg de 1798 à 1814, Fribourg, Academic Press, 2006, p. 78.


  7. Claude Macherel et Jean Steinauer, « L’Etat de Ciel », Pro Fribourg, no 80,‎ 1989, p. 284.


  8. Delphine Francey, « Le Vully au travail à la Fête-Dieu », La Liberté,‎ 8 juin 2012, p. 17.


  9. Etat de Fribourg / Staat Freiburg, « Traditions vivantes fribourgeoises : Fête-Dieu en ville de Fribourg - Etat de Fribourg », sur www.fr.ch (consulté le 15 février 2016)


  10. Etat de Fribourg / Staat Freiburg, « TradiFri : Fête-Dieu dans les paroisses alémaniques - Etat de Fribourg », sur www.fr.ch (consulté le 22 février 2016)




Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Eucharistie

  • Julienne de Cornillon

  • Urbain IV

  • Concile de Vienne

  • Miracles eucharistiques

  • Fête-Dieu d'Armendaritz



Sources partielles |




  • Jean Bertholet: Histoire de l'institution de la Fête-Dieu, Liège, 1746.


  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Fête-Dieu » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878(lire sur Wikisource)

  • Fondation Anne-Gabrielle et Nicola-V. Bretz-Heritier :Fête-Dieu à Savièse, histoire d'une communauté solidaire fidèle à ses valeurs et à ses traditions" Éditions de la Chevignine, CH-1965 Savièse, 2008, (ISBN 978-2-9700615-0-2)



Liens externes |



  • Fête-Dieu Burnhaupt-le-Haut

  • Fête-Dieu en Île-de-France

  • Fête-Dieu à Angers

  • Fête-Dieu à Liège [1]

  • Fête-Dieu en ville de fribourg




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