Union nationale (Québec)





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Union nationale

Image illustrative de l’article Union nationale (Québec)
Logotype officiel.
Présentation
Fondation

1935
Disparition

1989
Personnalités

Maurice Duplessis, Daniel Johnson (père)
Positionnement

Centre droit
Idéologie

Autonomisme
Conservatisme
Anticommunisme
Libéralisme économique
Nationalisme québécois

L'Union nationale était un parti politique québécois d'idéologie conservatrice. Fondée en 1935 à la suite de la fusion entre le Parti conservateur du Québec et l'Action libérale nationale, l'Union nationale a été un parti politique majeur, de sa fondation jusqu'aux années 1970. Il a été au pouvoir sans interruption de 1944 à 1960.


Tout au long de son existence, l'Union nationale a été caractérisée par un programme politique mettant en valeur l'aspect traditionnel, rural, catholique et francophone du Québec.


Les membres de ce parti étaient appelés « unionistes ». Plus tard, leurs adversaires les surnommèrent les « vieux Bleus ».




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Des débuts sur fond d'incertitude et de crise économique


    • 1.2 L'alliance Gouin-Duplessis


    • 1.3 La consécration de 1936


    • 1.4 Retour dans l'opposition


    • 1.5 Le retour au pouvoir et à la prospérité


    • 1.6 La fin d'une époque


    • 1.7 L'émergence de la question nationale et première disparition de l'Union nationale


    • 1.8 Les dernières années




  • 2 Idéologie


  • 3 Chefs


    • 3.1 Élections générale




  • 4 Notes et références


  • 5 Bibliographie


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Articles connexes


    • 6.2 Lien externe







Histoire |



Des débuts sur fond d'incertitude et de crise économique |


En 1934, des rumeurs commencent à circuler concernant l'apparition d'un nouveau parti à l'Assemblée législative. En effet, Paul Gouin, fils de l'ancien premier ministre Lomer Gouin, cherche à appliquer le programme de l'École sociale populaire des Pères Jésuites qu'il a aidé à élaborer. Bientôt, un groupe de réformistes composé de Fred Monk, Philippe Hamel, Calixte Cormier, Jean Martineau, Ernest Ouellet, Émile Boiteau, Horace Philippon et René Chaloult, tous hostiles aux politiques conservatrices du Parti libéral, proposent de fonder un nouveau parti : l'Action libérale nationale. Les réactions fusent de toutes parts. Le premier ministre Taschereau, dans La Presse, exprime sa vieille conviction que deux partis suffisent, l'un pour gouverner, l'autre pour surveiller : « Les tiers partis ne vont jamais loin »[1]. Duplessis émet aussi ses réserves, croyant aussi que « un bon et un mauvais » partis suffisent[2]. Pour tenter de rallier ses troupes et contenir l'influence d'un tiers parti, Duplessis entame une série d'assemblées à travers le Québec. Rapidement, ces assemblées prennent une saveur électorale. Faisant le tour des régions agricoles avec les députés Antonio Élie, Hortensius Béique et Pierre « Pit » Bertrand, Duplessis vante son programme agricole adopté lors de la convention de Sherbrooke l'année précédente. On dénote aussi que lors de ces assemblées, Duplessis se présente en portant un vieux chapeau, délavé et cabossé. Ce geste voulu par Duplessis cherche à lui donner un air plus humble, plus près de la foule[3]. Duplessis se rend jusqu'en Gaspésie, à New Carlisle, en compagnie de Bona Arsenault, en passant par Rimouski et Montmagny, et visite les écoles et les universités.



L'alliance Gouin-Duplessis |


Lors de l'élection de 1935, l'Union nationale, nom donné à la coalition entre conservateurs et actionnistes, forme l'opposition officielle face aux libéraux de Louis-Alexandre Taschereau en remportant 42 sièges sur 90.



La consécration de 1936 |


Le 17 août 1936, l'Union nationale remporte le pouvoir avec 76 élus, mettant fin à un règne libéral durant depuis 39 ans.


La Jeunesse nationale Duplessis, branche des jeunes de l'Union nationale présente dans plusieurs circonscriptions, est officiellement fondée le 2 février 1937.


Le 27 octobre 1937, Maurice Duplessis inaugure un nouveau lieu de rencontre pour le parti : le Club Renaissance, situé dans le manoir Price de la Grande Allée[4]. L'endroit sera fréquenté par les unionistes jusque dans les années 1970.



Retour dans l'opposition |


En 1939, l'Union nationale est chassée du pouvoir par le Parti libéral dirigé par Adélard Godbout.



Le retour au pouvoir et à la prospérité |


En 1944, malgré un nombre de votes inférieur à celui du Parti libéral, l'Union nationale reprend le pouvoir avec 48 sièges. Cette élection marque le début de l'époque appelée communément appelée la « Grande noirceur ». Cette époque est marquée par une très forte croissance économique et par son conservatisme social. Durant cette période s'est véritablement développée la doctrine duplessiste d'autonomie provinciale qui a été responsable de l'adoption d'une série de mesures visant à affirmer le caractère distinct du Québec dans le Canada et à pousser l'accroissement du champ de compétences de l'État québécois. C'est aussi au cours de cette période qu'a pris racine un mouvement global de mécontentement à l'égard des élites canadiennes-françaises traditionnelles, dépassant toutes les divisions de partis, et qui culmina éventuellement en une vague de protestations de la population réclamant des réformes sociales et économiques importantes. Cette vague de changements sera surnommée plus tard par les intellectuels la Révolution tranquille.


Au cours de cette période, Duplessis se maintiendra au pouvoir avec une certaine aisance, et ce, jusqu'à sa mort – le 7 septembre 1959.



La fin d'une époque |


Le 10 septembre 1959, Paul Sauvé succéda à Duplessis en tant que chef du parti et premier ministre, mais mourut moins de quatre mois plus tard, le 2 janvier 1960. Antonio Barrette, troisième premier ministre de l'Union nationale, fut assermenté le 8 janvier 1960, mais fut battu par le Parti libéral de Jean Lesage, le 22 juin 1960.


Daniel Johnson père succéda à Antonio Barrette comme chef du parti le 23 septembre 1961. Johnson devint premier ministre lors des élections générales du 5 juin 1966, jusqu'à sa mort, à Manic 5, le 26 septembre 1968. Jean-Jacques Bertrand lui succéda le 2 octobre suivant. Ce dernier fit adopter la Loi concernant le Conseil législatif le 18 décembre 1968, ce qui modifiait la loi provinciale sur la législature qui passait d'une législature bicamérale à une législature composée d'une seule chambre dénommée Assemblée nationale du Québec. À la suite de l'adoption de cette loi tous les conseillers législatifs démissionnèrent. Le 23 octobre 1969 était déposé le projet de loi 63 intitulé Loi pour promouvoir la langue française au Québec , loi qui donnait aussi aux parents le libre choix de la langue d'enseignement. Ce projet de loi fut combattu vigoureusement. C'est notamment dans ce contexte que l'Union nationale fut battue lors des élections générales du 29 avril 1970.



L'émergence de la question nationale et première disparition de l'Union nationale |


En 1971, Gabriel Loubier succéda à Jean-Jacques Bertrand comme chef, et changea le nom du parti pour Unité Québec, jusqu'en janvier 1973. Aux élections générales d'octobre de la même année, l'Union nationale ne put faire élire aucun député. Toutefois, à l'élection partielle de 1974 dans le comté de Johnson, Maurice Bellemare réussit à se faire élire. Le parti connut aussi un modeste retour à la vie aux élections de novembre 1976, alors que Rodrigue Biron, élu chef en mai, recueillit 18 % du vote et fit élire 11 députés. Biron se fit élire député du Parti québécois en avril 1981.



Les dernières années |


Aux élections suivantes, le parti ne fit pas élire de députés et reçut que 4 % des votes, malgré le fait que son nouveau chef était une figure politique connue, l'ancien ministre progressiste-conservateur Roch La Salle. Par la suite, le parti ne fit jamais plus élire de députés. Le dernier candidat officiel de l'Union nationale a été Michel Lebrun, candidat dans la circonscription d'Anjou à l'élection partielle du 20 juin 1988.


Un an plus tard, le 19 juin 1989, l'Union nationale s'est vu retirer son autorisation, par le Directeur général des élections du Québec Pierre-F. Côté parce que le parti était incapable de payer ses dettes dont la majeure partie était composée de prêts effectués par des membres ou ex-membres du parti. À la suite de ce retrait, une contestation juridique a été entreprise en Cour supérieure du Québec par le chef intérimaire Michel Lebrun. Le recours n'a pas réussi, mais la juge Thérèse Rousseau-Houle a alors déclaré que « Le retrait d'autorisation n'empêche pas le maintien de l'association qu'est le parti Union nationale. Les membres de cette association peuvent toujours promouvoir la cause commune qui les lie. »[5]


Quelques années plus tard, en 1992, Raymond Martin fonda le Parti Renaissance qui se voulait une continuation de l'Union nationale sur la scène électorale. Le Parti Renaissance n'a jamais vraiment réussi à se faire une place dans le paysage politique, malgré un score acceptable dans une élection partielle dans Portneuf. Une autre tentative de faire renaître l'Union nationale sous un nouveau nom a été faite lorsque Charles Thibault, qui avait été chef intérimaire en 1986[6], a enregistré un parti sous le nom de Développement Québec[7] qui a présenté 11 candidats et obtenu 1 876 votes (0,05 %) aux élections générales québécoises de 1994.



Idéologie |


Le parti été caractérisé par ses orientations conservatrices sur le plan social et fiscal, et régionalistes sur le plan identitaire et constitutionnel. Ces positions prenaient racine dans le concept d'autonomie provinciale; une attitude traditionnellement assumée par une importante partie de la tradition politique canadienne-française. L'autonomie provinciale défendue par les chefs de l'Union nationale visait à accroître les droits de la province de Québec face au gouvernement fédéral tout en défendant le caractère unique et distinctif de l'identité québécoise au sein de la confédération canadienne[8]. Celle-ci s'est manifestée notamment, sous le règne de Maurice Duplessis, par l'opposition à la conscription lors de la Seconde Guerre mondiale, par l'adoption du fleurdelisé comme drapeau du Québec en 1948[9], par la création d'un ministère des Transports et des Communications du Québec[10], ainsi que par la création d'une structure fiscale propre au Québec, en premier temps en 1947 avec la création d'un impôt sur les corporations puis en 1954 avec la création d'un impôt sur le revenu des particuliers[11].


Même si la posture de l'Union nationale était résolument régionaliste, le parti était aussi fédéraliste[12]. Bien que certains de ses chefs envisagèrent l'idée de la souveraineté du Québec (Duplessis, Johnson et Biron), aucun n'a pu, ou n'a voulu, se rendre jusqu'au bout de cette démarche avant le référendum de 1980 lorsque le parti donna son appui au camp du oui.


Au niveau économique, ce parti était contre l'intervention de l'État et favorisait l'investissement étranger afin de développer les régions grâce à l'exploitation des ressources naturelles du Québec.


Ce parti a eu des députés à l'Assemblée législative du Québec de 1935 à 1968, puis à l'Assemblée nationale du Québec, de 1969 à 1973, puis de 1974 à 1981.


Son nom est traditionnellement associé à la figure du premier ministre Maurice Duplessis. Après 1960, ce parti a été intimement relié à l'idée de la Grande noirceur chez la gauche au Québec.



Chefs |





































































































Liste des chefs de l'Union nationale
Nom
Chef

Premier
ministre

Maurice Duplessis
20 juin 1936 - 7 septembre 1959

1936 - 1939
1944 - 1959

Paul Sauvé
10 septembre 1959 - 2 janvier 1960

1959 - 1960

Antonio Barrette
8 janvier 1960 - 15 septembre 1960

1960

Yves Prévost (intérim)
16 septembre 1960 - 9 janvier 1961


Antonio Talbot (intérim)
10 janvier 1961 - 23 septembre 1961


Daniel Johnson (père)
23 septembre 1961 - 26 septembre 1968

1966 - 1968

Jean-Jacques Bertrand
2 octobre 1968 - 19 juin 1971

1968 - 1970

Gabriel Loubier
19 juin 1971 - 30 mars 1974


Maurice Bellemare (intérim)
30 mars 1974 - 23 mai 1976


Rodrigue Biron
23 mai 1976 - 3 mars 1980


Michel Le Moignan (intérim)
3 mars 1980 - 9 janvier 1981


Roch La Salle
9 janvier 1981 - 6 juin 1981

Jean-Marc Béliveau[6]
20 août 1981 - 21 septembre 1985


Maurice Bouillon (intérim)[6]
21 septembre 1985 - 26 octobre 1985


André Léveillé (intérim)[6]
26 octobre 1985 - 7 décembre 1985


Charles Thibault (intérim)[6]
janvier 1986 - 10 août 1986

Paul Poulin[6]
10 août 1986 - 24 mars 1987


Michel Lebrun (intérim)[13]
24 mars 1987 - 19 juin 1989



Élections générale |

























































































































































Élection
Chef
Votes
%
Sièges
+/–
Positionnement
Gouvernement

1936

Maurice Duplessis
323 812
56,88

76 / 90


en augmentation 34

1er

Duplessis

1939

Maurice Duplessis
220 402
39,13

15 / 86


en diminution 61

2e
Opposition

1944

Maurice Duplessis
505 661
38,02

48 / 91


en augmentation 33

1er

Duplessis

1948

Maurice Duplessis
775 747
51,24

82 / 92


en augmentation 34

1er

Duplessis

1952

Maurice Duplessis
847 983
50,50

68 / 92


en diminution 14

1er

Duplessis

1956

Maurice Duplessis
956 082
51,80

72 / 93


en augmentation 4

1er

Duplessis puis Sauvé puis Barrette

1960

Antonio Barrette
977 318
46,61

43 / 95


en diminution 29

2e
Opposition

1962

Daniel Johnson
900 817
42,15

31 / 95


en diminution 12

2e
Opposition

1966

Daniel Johnson
948 928
40,82

56 / 108


en augmentation 25

1er

Johnson puis Bertrand

1970

Jean-Jacques Bertrand
564 544
19,65

17 / 108


en diminution 39

2e
Opposition

1973

Gabriel Loubier
146 209
4,92

0 / 110


en diminution 17

4e
Extra-parlementaire

1976

Rodrigue Biron
611 666
18,20

11 / 110


en augmentation 11

3e
Opposition

1981

Roch La Salle
144 070
4,00

0 / 122


en diminution 11

3e
Extra-parlementaire

1985

André Léveillé
7 759
0,23

0 / 125

en stagnation
7e
Extra-parlementaire


Notes et références |




  1. Rumilly 1973, p. 185.


  2. Rumilly 1973, p. 151.


  3. Rumilly 1973, p. 153.


  4. Introduction historique - 20e législature, 2e session


  5. Jugement de la Cour supérieure du Québec dans la Cause #200-05-001968-895, p. 25


  6. a b c d e et f« L’Union nationale : bibliographie (1936-2009) », Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec, 2009(consulté le 9 avril 2018), p. 108.


  7. « Journal des débats - Commission permanente des institutions - Consultation générale sur le régime d'aide juridique et sur le document intitulé « L'aide juridique au Québec : une question de choix, une question de moyens » », Assemblée nationale du Québec, 3 mars 1994(consulté le 9 avril 2018), p. CI-2927.


  8. « L'autonomie n'est rien autre chose que la souveraineté interne d'un État par opposition à la souveraineté externe ou internationale. C'est le droit pour chaque province de se gouverner comme elle l'entend, d'édicter par l'entremise de sa propre législature, dans les limites fixées par la Constitution, les lois qui conviennent le mieux à sa culture, à ses traditions, à ses aspirations. En un mot, comme le disait l'Honorable [Maurice Duplessis] Premier Ministre de cette province au banquet qui lui fut offert à Québec, c'est le droit d'être maître chez soi ». L. Émery Beaulieu, L'Autonomie Provinciale, causerie prononcée à la radio, 1948


  9. En comparaison, l'unifolié ne devint le nouveau drapeau national canadien qu'en février 1965.


  10. « En créant un ministère distinct, on donne une importance accrue à la question du transport. C'est aussi une affirmation positive des droits de la province. Depuis quelque temps, il y a eu des velléités de la part du gouvernement fédéral d'entrer dans ce domaine que considérons exclusif aux provinces ». Le Devoir, 26 novembre 1952, p. 5. Il faudra attendre le 30 juin 1954 pour assister à l'assermentation du premier ministre titulaire des Transports et Communications : Antoine Rivard.


  11. Dans le cas de cette dernière mesure, le Québec prenait ainsi position face à Ottawa qui souhaitait que le Québec signe les accords fiscaux de 1947, lesquels, faisant écho aux recommandations du rapport de la Commission Rowell-Sirois, octroyaient au gouvernement fédéral la totalité du prélèvement des impôts particuliers en territoire canadien


  12. « Les relations fédérales-provinciales sont, en effet, l'aboutissement d'une longue histoire et on ne peut en comprendre le sens véritable qu'en connaissant cette histoire. Ce qu'on peut dire de Duplessis, à qui on peut reprocher bien des faiblesses intellectuelles notamment en matière sociale, c'est qu'il la connaissait bien l'histoire, et en particulier dans sa portée juridique constitutionnelle. Sa réaction était en fonction de ce qu'elle signifiait. Il n'était pas « séparatiste » ; mais il n'était pas non plus souple sur les questions de droit impliquant une réinterprétation ou adaptation des clauses protectrices des droits du Québec. À une conférence fédérale-provinciale où le procureur-général du Manitoba avait déclaré que le Québec était un obstacle au progrès du Canada, Maurice Duplessis avait rétorqué froidement : ' Si l'on considère la présence du Québec au sein de la Confédération comme un obstacle, nous sommes prêts à nous retirer ' ». François-Albert Angers, « Les relations fédérales-provinciales sous le régime Duplessis », dans Alain-G. Gagnon et Michel Sarra-Bournet, Duplessis. Entre la grande noirceur et la société libérale, Montréal, Les Éditions Québec/Amérique, 1997, p. 231-243.


  13. « L'Union nationale disparaît de la carte politique », Radio-Canada, 20 juin 1989(consulté le 9 avril 2018).



Bibliographie |




  • Alain-G. Gagnon (dir.) et Michel Sarra-Bournet (dir.), Duplessis. Entre la grande noirceur et la société libérale, Montréal, Les Éditions Québec/Amérique, 1997.


  • Robert Rumilly, Maurice Duplessis et son temps, t. 1, Montréal, Fides, 1973.



Voir aussi |



Articles connexes |



  • Grande Noirceur

  • Maurice Duplessis

  • Parti politique du Québec



Lien externe |




  • « Fonds Union nationale (P555) », Bibliothèque et Archives nationales du Québec (consulté le 10 février 2014).


  • « L’Union nationale : bibliographie (1936-2009) », Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec, 2009(consulté le 9 avril 2018).



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