Hugh Edward Richardson
Pour les articles homonymes, voir Richardson.
Naissance | 22 décembre 1905 St Andrews |
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Décès | 3 décembre 2000(à 94 ans) St Andrews |
Nationalité | Britannique |
Pays de résidence | Écosse |
Profession | Diplomate et tibétologue britannique |
Activité principale | Chef de la Mission britannique à Lhassa puis de la Mission de l'Inde à Lhassa |
Autres activités | écrivain |
Formation | Keble College à Oxford |
Distinctions | Ordre de l'Empire britannique Ordre de l'Empire des Indes Prix Lumière de la vérité |
Conjoint | Huldah Rennie |
.
Hugh Edward Richardson (22 décembre 1905 à St Andrews en Écosse - 3 décembre 2000 à St Andrews) est un membre de la fonction publique du Raj britannique et un diplomate et tibétologue écossais qui représenta la Grande-Bretagne à Lhassa, capitale du Tibet politique, de 1936 à 1940 puis de 1946 à 1950, période à la fin de laquelle il fut le représentant de l'Inde nouvellement indépendante.
Ses travaux universitaires ont porté sur l'histoire de l'empire tibétain, et en particulier sur l'épigraphie.
Sommaire
1 Formation
2 Carrière
3 Engagement
4 Recherches en linguistique
5 Prix et distinctions
6 Œuvre littéraire
7 Notes et références
8 Liens externes
Formation |
Né à Saint Andrews, il y a été formé à la Salvator's School, avant de rejoindre le Trinity College, Glenalmond, et de continuer à étudier les lettres classiques au Keble College à Oxford[1].
Il intégra la fonction publique en 1930.
Carrière |
Lee Feigon, historien américain spécialiste de la Chine et du Tibet, voit en lui « le dernier ambassadeur britannique au Tibet »[2]. Dibyesh Anand, pour sa part, le qualifie de « responsable colonial connu pour ses sympathies pro-tibétaines »[3].
Il représenta la première mission britannique établie à Lhassa, la capitale du Tibet politique, de 1936 à 1940[4],[5], puis de 1946 à 1950, devenant, dans les dernières années, le représentant diplomatique de l'Inde, indépendante depuis 1947, son successeur indien n'étant pas encore formé[6].
En juillet 1936, Richardson fut nommé agent commercial à Gyantsé et est appelé à être membre de la Mission politique britannique à Lhassa[1], arrivée dans la capitale tibétaine le 24 août 1936[7]. Le rôle de Richardson dans la mission est d'ouvrir des communications avec des représentants du gouvernement tibétain et de travailler avec Gould au développement de la politique tibéto-britannique[1]. La délégation composé de huit hommes[1] est dirigée par Basil Gould (en) accompagné de Hugh Richardson, de Freddie Spencer Chapman, son secrétaire particulier, le capitaine et docteur William S. Morgan et le brigadier Philip Neame (en)[7], et deux officiers, Evan Yorke Nepean et Sidney Dagg, du Royal Corps of Signals. Ces derniers sont chargés d'établir une station radio sans fil, en réponse à l'établissement d'une station similaire à la mission chinoise[8].
L'une des premières tâches diplomatiques de Richardson fut d'obtenir l'autorisation du gouvernement tibétain pour une l'Expédition britannique à l'Everest de 1938 côté tibétain[9], après quoi en février 1937 la mission quitta Lhassa, Gould ayant convenu avec le Kashag, que Richardson et l'opérateur de radio de l'armée Sidney Dagg resteraient pour discuter de questions importantes[10].
En 1938, Richardson s'est fermement opposé à demander l'autorisation au gouvernement tibétain pour la visite du groupe d'Ernst Schäfer, mais fut contraint par le vice-roi des Indes à ne pas s'opposer à l'Expédition allemande au Tibet qui arriva à Lhassa le 19 janvier 1939 pour quinze jours et parvint à rester plusieurs mois[11].
Le 6 octobre 1939[12], il assiste avec Reginald Fox à l'audience du jeune dalaï-lama avant l'arrivée de ce dernier à Lhassa, mais est absent du Tibet lors de son intronisation le 22 février 1940[13].
Dans les années 1940, il est affecté à Chongqing (Chungking), la capitale de la Chine en temps de guerre. Il y fait la connaissance d'Archibald Steele (en), le premier étranger qui, s'étant rendu sur le lieu de la naissance de Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama, avait rencontré ce dernier[14].
Il rencontra l'alpiniste allemand Heinrich Harrer. Ce dernier, dans son livre Sept ans d'aventure au Tibet, loue les qualités de joueur de tennis et de jardinier du représentant britannique[15]. Harrer et son compagnon, Peter Aufschnaiter, qui s'étaient échappés, en 1944, du camp de prisonniers de guerre de Dehra Dun en Inde britannique et avaient gagné Lhassa en 1946, purent y rester grâce à Richardson qui avait conclu que leur présence n'était pas de nature à causer du tort aux intérêts de la Grande-Bretagne en temps de guerre[9].
Il rencontra aussi Amaury de Riencourt[16], un historien et écrivain français qui visita le Tibet en 1947 et qui séjourna à Lhassa où il resta 5 mois[17].
Selon Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, apprenant que Réting Rinpoché avait demandé au gouvernement central d'exiger la démission du régent Taktra, il se rend, en février 1947, auprès de Taktra pour lui confier que le Kuomintang s'apprête à fournir à Réting Rinpoché un soutien militaire et à envoyer des avions bombarder Lhassa[18]. Ces allégations furent catégoriquement démenties par Richardson comme le signale Melvyn C. Goldstein[19].
Selon Barry Sautman, c'est à son instigation que les Chinois auraient été expulsés du Tibet en 1949[20]. Selon Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, il aurait menti en affirmant que la délégation indienne n'était pas au courant de la décision du gouvernement tibétain d'expulser les Han[réf. à confirmer][21]. Cependant selon Claude Arpi, l'expulsion a été préparé pendant plus d'un an par Tsipon Namseling qui avait dressé une liste détaillée des agents chinois à Lhassa. De façon remarquable, le secret n'avait pas échappé au bureau des ministres tibétains, et la mission indienne fut informée du fait accompli. Richardson commentera plus tard : « C'était une surprise complète pour la Mission indienne »[22]. Cela est confirmé par les rapports du Bureau indien et du ministère des Affaires étrangères britannique selon Melvyn C. Goldstein[23].
Harishwar Dayal, le résident politique du Royaume du Sikkim (après avoir quitté son poste de chef du gouvernement (en)) qui vint en mission au Tibet en septembre-octobre 1949 et discuta avec le kashag (cabinet des ministres tibétains) de l'aide militaire indienne au Tibet rapporta que Hugh Richardson était d'avis, contrairement aux pays occidentaux, que les communistes chinois ayant pris le pouvoir à Pékin entreraient au Tibet en été 1950[24].
Il quitte la fonction publique et Lhassa en août 1950, quelques mois avant l'Intervention militaire chinoise au Tibet[1], et passe à proximité de Sekhar Guthok qu'il fut le dernier étranger à visiter[25]
Engagement |
De 1950 jusqu'à sa mort, Richardson fut un défenseur de l'indépendance tibétaine, à la fois au travers de ses livres et sur la scène politique[1].
Il se fit l'avocat du droit des Tibétains à une existence politique séparée dans deux livres, Tibet and its History (1962) et A Cultural History of Tibet (1968, écrit avec David Snellgrove), ainsi qu'en 1950 et en 1959[26], aux Nations unies, où « la question de l'oppression chinoise au Tibet fut soulevée par la République irlandaise ». Là, selon les mots d'un commentateur, « il a agi vaillamment comme un homme d'honneur pour une cause qui est perdue principalement à cause des notions d'opportunité politique, où l'on choisit son camp sans égard pour les principes et afin de ne pas risquer de s'aligner sur un perdant potentiel, malgré les mérites qu'il peut avoir » – une position qui lui valut, selon certaines sources, le déplaisir des délégations britannique comme indienne à l'Assemblée de l'ONU[27].
Il écrivit plus tard : « Le gouvernement britannique, le seul gouvernement parmi les pays occidentaux à avoir eu des relations de traité avec le Tibet, a trahi les Tibétains et leur a depuis constamment tourné le dos si bien qu'en 1959, il ne put même pas soutenir une résolution de l'ONU condamnant les violations des droits de l’homme par les Chinois au Tibet »[28].
Il déclara aussi qu'il se sentait « profondément honteux », non seulement du refus du gouvernement britannique de reconnaître le droit du Tibet à l'autodétermination, mais aussi du traitement réservé au 14e dalaï-lama par le gouvernement[29].
Il a joué un rôle majeur dans la fondation de Tibet Society en 1959[1] avec Robert Ford et Basil Gould (en)[30].
Il fut membre du Comité des 100 pour le Tibet, une organisation fondée en 1992 et défendant le droit à l’autodétermination du peuple tibétain[31].
Recherches en linguistique |
Après avoir pris sa retraite de la fonction publique en 1951, il retourna à Saint Andrews, y passant le restant de sa vie comme chercheur indépendant.
Linguiste accompli, il parlait couramment le bengali, compétence qu'il exploita pour converser avec Rabîndranâth Tagore, ainsi que le tibétain, décrit par le politicien tibétain Tsepon W.D. Shakabpa comme « tibétain de Lhassa impeccable avec un léger accent d'Oxford » [32].
Prix et distinctions |
Richardson reçut
- l'ordre de l'Empire britannique en 1944[33],[34] ;
- l'ordre de l'Empire des Indes en 1947[35] ;
- le prix Lumière de la vérité, remis par le Dalaï Lama en 1999.
Œuvre littéraire |
- “Three ancient inscriptions from Tibet”, Journal of the Royal Asiatic Society of Bengal 15, (1949): 45-64.
Ancient historical edicts at Lhasa and the Mu Tsung / Khri Gtsung Lde Brtsan treaty of A.D. 821-822 from the inscription at Lhasa, London: Royal Asiatic Society Prize Publication Fund 19, 1952.- “Tibetan inscriptions at Zva-hi Lha Khang”, London: Journal of the Royal Asiatic Society, (1952): 133-54 (1953): 1-12.
- “A ninth-century inscription from Rkong-po”, Journal of the Royal Asiatic Society. London, (1954): 157-73.
- “A Tibetan Inscription from Rgyal Lha-khang”, Journal of the Royal Asiatic Society London, (1957): 57-78.
- “A new inscription of Khri Srong Lde Brtans”, Journal of the Royal Asiatic Society London. (1964): 1-13.
- 1965a "How old was Srong-brtsan Sgam-po ?", Bulletin of Tibetology, vol. 2, no. 1, 6-8. Repr. in Richardson 1998: 3-6.
- 1965b "A fragment from Tun-huang", Bulletin of Tibetology, vol. 2, no. 3, 33-38. Repr. in Richardson 1998: 7-11.
- “The inscription at the Tomb of Khri Lde Srong Btsan”, Journal of the Royal Asiatic Society (1969): 29-38
- “Tibetan chis and tschis”, Asia Major 14 (1969): 154-6.
- “The rKong-po Inscription”, Journal of the Royal Asiatic Society London. (1972): 30-39.
- “The Skar-cung inscription”, Journal of the Royal Asiatic Society. (1973): 12-20.
Ch'ing Dynasty Inscriptions at Lhasa, (Serie Orientale Roma v. 47). Rome: Instituto italiano per l'africa e l'oriente. 1974.- “The Sino-Tibetan treaty inscription of A.D. 821/823 at Lhasa”, Journal of the Royal Asiatic Society: (1978): 137-62.
- “Bal-po and Lho-bal”, Bulletin of the School of Oriental and African Studies 46 (1983): 136-8.
- (en) Hugh Richardson, A Corpus of Early Tibetan Inscriptions, London, Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, coll. « James G. Forlong (en) series » (no 29), 1985(ISBN 0947593004, OCLC 463572214, lire en ligne), p. 73
- “Early Tibetan Inscriptions: Some Recent Discoveries”, The Tibet Journal 12.2.Dharamsala: Library of Tibetan works and archives, (1987): 3-15. (reprinted with 2 short notes added) Bulletin of Tibetology n.s. 3. Gangtok Sikkim Research Institute of Tibetology, (1987): 5-18. High Peaks, Pure Earth. London: Serindia, 1998: 261-275.
- “More Early Inscriptions from Tibet”, Bulletin of Tibetology. New Series 2. Gangtok Sikkim Research Institute of Tibetology. (1988): 5-8. High Peaks, Pure Earth. London: Serindia, 1998: 276-278.
- "Eary Tibetan law concerning dog-bite", Bulletin of Tibetology, new ser. 3, 5-10. Repr. in Richardson 1998: 135-139.
- "Hunting accidents in early Tibet", Tibet Journal, 15-4, 5-27. Repr. in Richardson 1998: 149-166.
- “The Tibetan Inscription attributed to Ye shes ‘od”, Journal of the Royal Asiatic Society. 3rd Series 5.3. (1995): 403-404.
- “The inscription at Ra-tshag Dgon-pa”, Bulletin of the School of Oriental and African Studies 58 (1995): 534-9; High Peaks, Pure Earth. London: Serindia, 1998: 286-291.
Adventures of Tibetan Fighting Monk, with Khedrup Tashi, White Orchid Books; (ISBN 9748736873), Orchid Press, 2006, (ISBN 9748299171)
High peaks, pure earth: collected writings on Tibetan history and culture, Serindia publications, London, 1998.
Mémoires d'un moine aventurier tibétain, 1999
Hommage à Hugh Richarson :
Tibetan Studies in Honour of Hugh Richardson, sous la direction de Michael Aris et Aung San Suu Kyi, p. 284. (1979). Vikas Publishing house, New Delhi.
Notes et références |
(en) Clare Harris, Tsering Shakya, Seeing Lhasa: British Depictions of the Tibetan Capital 1936-1947, Serindia Publications, Inc., 2003, (ISBN 1932476040 et 9781932476040), p. 150
(en) Lee Feigon, Demystifying Tibet : unlocking the secrets of the land of the snows, Chicago, Ivan R. Dee, Publisher, 1998, 256 p. (ISBN 9781566631969), p. 63 : « Hugh Richardson, the last British ambassador to Tibet »]
Dibyesh Anand, Strategic Hypocrisy: The British Imperial Scripting of Tibet's Geopolitical Identity, in The Journal of Asian Studies, vol. 68, No 1, Février 2009, pp. 227-252, en part. p. 242 : « Hugh Richardson (a colonial official know for his pro-Tibet sympathies) ».
(en) Alex McKay, The Establishment of the British Trade Agencies in Tibet: A Survey, in Journal of the Royal Asiatic Society (1992), Third Series, 2, pp. 399-421 : « After 1936 a mission was stationed in Lhasa. The last British official in Lhasa, Hugh Richardson, departed in 1950 following the Chinese invasion of Tibet ».
(en) Heather Spence, British Policy and the 'development' of Tibet 1912-1933, Doctor of Philosophy thesis, Department of History and Politics, Faculty of Arts, University of Wollingong [Australia], 1993, x + 362 p. : « He remained in Lhasa, the first white representative to function in the capital, from 1936-1940 and again from 1946, having held a number of offices in the intervening years. (...) He returned to Lhasa after the end of the war as British representative [...]. »
(en) Heinrich Harrer, Seven years in Tibet, translated from the German by Richard Graves; with an introduction by Peter Fleming; foreword by the Dalai Lama, E. P. Dutton, 1954; « India's declaration of independence settled the fate of the British Legation in Lhasa. The British staff were replaced by Indians, but Mr. Richardson stayed on until September 1950, as the Indians had no trained candidate for his post. »
(en) Alex McKay, Tibet and the British Raj : the frontier cadre, 1904-1947, Richmond, Surrey, Curzon, 1997(ISBN 9780700706273, lire en ligne), p. 148
(en) Christopher Hale, Himmler's crusade: the Nazi expedition to find the origins of the Aryan, John Wiley & Sons, 2003 : « in August 1936 the British sent the new political officer, Sir Basil Gould, on a mission to Lhasa. He was accompanied by Hugh Richardson and F. Spencer Chapman, his private secretary, and a military contingent [...]. With him were Lieutenants E. Y. Nepean and S. G. Dagg of the Royal Corps of Signals. It was their job to set up a British wireless station in Lhasa to counter the Chinese radio left by Huang. »
(en) David Snellgrove, Hugh Richardson (22 December 1905-3 December 2000), in Buddhist Studies Review 18, 1 (2001), p. 107-111, en particulier p. 108 : « Better known perhaps in his kindly treatment of the two prisoners of war, Heinrich Harrer and Peter Aufschnaiter, who escaped from a prison-camp in Dehra Dun and arrived in Lhasa in 1946. Although it was his duty to return them to confinement in India, he soon realized that they were no danger to Britain's wartime interests and has allowed them to remain. »
http://himalaya.socanth.cam.ac.uk/collections/journals/ebhr/pdf/EBHR_19_06.pdf
(en) Alex McKay, Tibet and the British Raj : the frontier cadre, 1904-1947, Richmond, Surrey, Curzon, 1997(ISBN 9780700706273, lire en ligne), p. 175-176
http://web.prm.ox.ac.uk/tibet/photo_BMR.6.8.229.html
Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, p. 59 et 61
Alex McKay, 1997, op. cit., p. 213
(en) Heinrich Harrer, Seven years in Tibet, op. cit. : « Soon we had collected quite a number of players. Incontestably the best was Mr. Liu, the secretary of the Chinese Legation ; then came M. Richardson, the British Minister, a gaunt Scotsman, slim and tough in his professional work. He had only one hobby - his splendid flower and vegetable garden ».
Amaury de Riencourt, Le Toit du monde : Tibet et Asie, traduit de l'anglais par René Jouan, 1955, Éditions France-Empire, p. 52 et 109
Jamyang Norbu, Black Annals: Goldstein & The Negation Of Tibetan History (Part I), sur le blog Shadow of Tibet, 19 juillet 2008.
(en) Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, The Historical Status of China's Tibet : « Razheng asked Gyaiboin Cang Toinzhub Namgyai, a good friend and a Garze deputy to the National Assembly, to carry a letter warning the Central Government of Dagzha's move to collaborate with the British to undermine ties between the Han and the Tibetan. Razheng asked the Central Government to order Dagzha to resign. / When Hugh Richardson was informed of the news, he visited Prince Regent Dagzha in February 1947 and said that Razheng had sent people to demand that the Kuomintang send troops into Tibet, and the Kuomintang was prepared to give him this military support to become Prince Regent again, and planned an air raid on Lhasa. »
Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, p. 475
(en) Barry Sautman, All that Glitters is Not Gold: Tibet as a Pseudo-State, p. 11 : « There were, moreover, expulsion of Han Chinese in 1912 and 1949, the latter, it appears, at the instigation of Hugh Richardson, the British Representative in Lhasa ».
(en) Wang Jiawei et Nyima Gyaincain, The Historical Status of China's Tibet, 1997, 33 p., p. 179 : « So far as Hugh Richardson is concerned, he lied in claiming that before the Gaxag government decided to expel the Han from Tibet, "the Indian delegation knew nothing beforehand." (Hugh Richardson [Britain]: Tibet and its History, p. 155, translated by Li Youyi). A. Tom Grunfeld pointed out in explicit terms that if Hugh Richardon did not propose to the Tibetan officials the expulsion of the Han, the Tibetans would never have come up with this idea; certainly, Hugh Richardson has become involved with this event in a certain way (A. Tom Grunfeld [Canada]: The Making of Modern Tibet, p. 114 and p. 119, translated by Wu Kunming). »
http://claudearpi.blogspot.com/2012/08/expulsion-of-chinese-from-tibet.html
Melvyn C. Goldstein, opcit, p. 613
Claude Arpi, Tibet, le pays sacrifié, préfacé par le dalaï-lama, Calmann-Lévy, 2000 (ISBN 2702131328), p. 215-216
(en) Christoph Baumer, Traces in the Desert: Journeys of Discovery Across Central Asia, p. 110
Clare Harris, Tsering Shakya, Seeing Lhasa: British Depictions of the Tibetan Capital 1936-1947, p. 150
(en) Obituary -- Dr Hugh Richardson.
(en) M. G. Chitkara, Buddhism, reincarnation, and Dalai Lamas of Tibet, New Delhi, A.P.H. Pub. Corp, 1998(ISBN 9788170249306 et 8170249309), p. 164 : « The British government, the only government among Western countries to have had treaty relations with Tibet, sold the Tibetans down the river and since then have constantly cold-shouldered the Tibetans so that in 1959 they could not even support a resolution in the UN condemning the violation of human rights in Tibet by the Chinese. »
(en) My Direct Experience of Independence Tibet 1936-49.
Rajiv Rai, The State in the Colonial Periphery: A Study on Sikkim’s Relation with Great Britain, Partridge Publishing, 2015, (ISBN 1482848716 et 9781482848717), p. 27
(en) About Us Committee of 100 for Tibet, « We defend the right of Tibetans to their own national identity and chosen way of life and are committed to advancing the Tibetan people's legitimate right to decide their own future consistent with their United Nations-recognized right to self-determination. »
(en) Our Last Man In Lhasa, He Brought Unrivalled Knowledge Of Tibet To Warnings Of Chinese Ambitions.
The London Gazette, 1 January 1944
The London Gazette, 1 January 1948
Hugh Richardson (1905-2000)
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