Fiscalité canadienne
On entend par fiscalité canadienne le régime de droit fiscal en vigueur au Canada et dans les provinces et territoires. Le système fiscal canadien se compose essentiellement d'un impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés ainsi que des taxes à la consommation. En matière d'impôt sur le revenu, la principale loi fédérale est la Loi de l'impôt sur le revenu du Canada. En matière de taxes à la consommation, la principale loi est la Loi sur la taxe d'accise.
La perception des impôts et l'administration des lois fiscales fédérales est assurée par l'Agence du revenu du Canada, la principal agence du Ministère du Revenu National du Canada.
Les provinces et territoires ont également leur propre système fiscal. En matière d'impôt sur le revenu les lois fiscales provinciales renvoient pour l'essentiel à la loi fédérale et la perception des impôts est confiée à l'Agence du revenu du Canada. Le Québec est la seule province à s'être dotée d'une loi de l'impôt sur le revenu complète (la Loi sur les impôts) bien que calquée dans sa plus grande partie sur la loi fédérale. Le Québec perçoit également elle-même ses impôts et taxes, ainsi que la taxe fédérale (TPS). Les provinces de l'Ontario et de l'Alberta perçoivent cependant leur propre impôt sur le revenu des sociétés.
Sommaire
1 Administration
2 Impôt sur le revenu
2.1 Généralités
2.2 Historique
2.2.1 Années 1970
2.2.2 Réformes fiscales des années 1980
2.3 Cas des sociétés
2.4 Calcul du revenu fiscal et du revenu imposable
2.4.1 Revenu d'emploi
2.4.2 Revenus de biens ou d'entreprise
2.4.3 Gains en capital
2.4.4 Distinction entre le revenu net et le revenu imposable
2.5 Calcul des impôts fédéraux
2.5.1 Table d'imposition pour les particuliers
2.5.2 Taux applicables aux sociétés
3 Taxes à la consommation
4 Taxes foncières
5 Sujets spéciaux
5.1 Les personnes non résidentes et l'impôt sur le revenu
5.2 Décès et succession
5.3 Exemptions
5.4 Le pouvoir fédéral de dépenser
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
6.2.1 Autres références
7 Voir aussi
7.1 Liens externes
Administration |
Les impôts fédéraux sont collectés par l'Agence du revenu du Canada. En fonction des ententes sur la perception des impôts, l'ARC perçoit et reverse au profit des provinces :
- l'impôt sur le revenu provincial des personnes pour toutes les provinces (excepté le Québec) à travers un système unifié de déclaration de revenus
- les impôts sur le revenu provincial des sociétés pour toutes les provinces (excepté le Québec et l'Alberta)
- la portion de la taxe de vente harmonisée en excès de la taxe sur les produits et services qui revient à la province.
À l'inverse c'est l'Agence du Revenu du Québec qui collecte la taxe sur les produits et services au Québec pour le compte du gouvernement fédéral et qui la reverse à Ottawa.
Impôt sur le revenu |
Généralités |
L'assujettissement à l'impôt sur le revenu repose sur la notion de résidence. De plus, toute personne résidant plus de 183 jours au pays est réputée être un résident canadien aux fins de la loi de l'impôt sur le revenu. Le résident canadien est imposé sur son revenu mondial tandis que la personne non résidente ne sera imposée que sur le salaire gagné au Canada, le revenu d'entreprise se rapportant à un établissement stable au Canada et aux gains en capital réalisés lors de la disposition de biens imposables canadiens.
Pour un particulier l'année d'imposition correspond généralement à l'année civile soit du 1er janvier au 31 décembre. Pour une société l'année d'imposition correspond généralement à son exercice financier. L'année d'imposition couvre la période du 1er janvier au 31 décembre.
Un particulier doit produire sa déclaration de revenus au plus tard le 30 avril suivant la fin de l'année d'imposition (ou avant le 15 juin si ce même particulier exploite une entreprise individuelle) dans la mesure où il a un revenu imposable. Les sociétés qui résident au Canada sont tenues de produire une déclaration de revenus dans au plus tard six mois après la fin de leur année d'imposition. Des pénalités peuvent s'appliquer en cas de production de la déclaration en retard ou en cas d'omission d'un revenu.
Historique |
Au Canada, l'impôt fédéral sur le revenu fut institué en 1917 en vertu de la Loi de l'impôt de guerre sur le revenu. Cette loi fut ensuite remplacée par la Loi de l'impôt sur le revenu, édictée en 1948. En 1952, la loi était intégrée à la révision générale des statuts. En 1965, était déposé le Rapport Carter qui faisait l'analyse en profondeur du régime fiscal canadien et proposait des modifications substantielles aux politiques fiscales ainsi qu'aux arrangements fiscaux du gouvernement fédéral et des provinces. Par la suite, la loi faisait l'objet de nombreux remaniements dont la réforme de 1971 qui introduisait certaines des recommandations du Rapport Carter. Depuis, la Loi de l'impôt sur le revenu fait l'objet de nombreuses modifications chaque année, dont les principales sont annoncées au moment du dépôt du budget par le ministre des Finances.
On peut présenter les grandes lignes de la loi fédérale de l'impôt sur le revenu, en exposant les règles sur les personnes assujetties, et les principes des bases de leur assujettissement et de leur revenu imposable.
Il y a une inspiration britannique à l'impôt canadien.
Années 1970 |
En 1978, le gouvernement de Pierre Eliott Trudeau crée un crédit d'impôt remboursable pour enfant à charge. Le montant de ce crédit est fixé à 50 $ par enfant à charge de moins de 18 ans résidant au Canada. Le coût de cette mesure pour le gouvernement fédéral est estimée à 275 millions de dollars pour l'année d'imposition 1977[1],[2].
John Crosbie, ministre des finances de l'éphémère gouvernement minoritaire de Joe Clark présente un budget austère le 11 décembre 1979 dans un contexte économique difficile[3]. Si relativement peu de mesures concernent l'impôt sur le revenu, la hausse massive des impôts indirects sur le tabac, les carburants, le gaz, les boissons alcoolisés ainsi que la hausse des cotisations pour l'assurance-emploi provoque une forte indignation des contribuables. Ce budget, particulièrement mal reçu par le public, contribue à la défaite du Parti progressiste-conservateur aux élections de 1980[4].
Réformes fiscales des années 1980 |
Année | Montant |
---|---|
1985 | 10 000 $ |
1986 | 25 000 $ |
1987 | 50 000 $ |
1988 | 100 000 $ |
1989 | 150 000 $ |
1990 | 250 000 $ |
La large victoire du Parti progressiste-conservateur lors de l'élection fédérale de 1984 illustre l'irruption au Canada, comme dans les autres pays anglo-saxons, des principes de la révolution conservatrice. Sur le plan fiscal, ce changement implique une rupture nette avec les politiques poursuivies sous le gouvernement libéral de Pierre-Elliot Trudeau. Michael Wilson est nommé ministre des Finances du gouvernement de Brian Mulroney et entame une série de réformes qui modifient les règles de l'impôt sur le revenu.
La mesure phare du budget 1985 est l'exonération des gains en capital. Destinée à « encourager la prise de risque et l'investissement dans les petites et grandes entreprises », cette exonération cumulative est fixée à 500 000 $ pour la durée de vie du contribuable. Sachant que les gains en capital sont intégrés à 50 % au revenu imposable, cette disposition fiscale introduit une déduction pouvant aller jusqu'à 250 000 $. Sa montée en puissance est cependant progressive (voir tableau)[note 1]. Lors de son instauration, l'exonération de gains en capital est utilisable pour tous les biens en immobilisation des particuliers à l'exception notable des dividendes en actions et aux stock-options[5].
Dans ce même budget, afin de compenser l'entrée en vigueur de l'exonération, certes dispositions sont durcies[5]:
- le régime de placements en titres indexés (RPTI)[note 2] est supprimé ;
- il n'est plus possible de transférer les gains en capital agricole dans un RÉER ;
- la déduction de 1 000 $ pour revenus de placements est supprimée pour les gains en capital imposables réalisés après 1984 ;
- les pertes nettes en capital réalisées après 1984 ne peuvent plus être déduites à concurrence de 2 000 $ des autres revenus.
Dans une option que réduction des déficits publics, le budget de 1985 prévoit également trois mesures importantes destinées à augmenter les recettes de l'impôt sur le revenu des particuliers[5]:
- La désindexation du régime fiscal des particuliers en dessous de 3 % d'inflation. Cela signifie que les tranches d'imposition et la base des exemptions personnelles n'est indexée que pour la portion de l'inflation qui dépasse 3 %[note 3] ;
- L'instauration d'une surtaxe temporaire sur les particuliers à revenu élevé qui doit durer 18 mois à compter du 1er juillet 1985 et qui applique une surtaxe de 5 % sur l'impôt fédéral de base entre 6 000 $ et 15 000 $ et de 10 % pour la fraction supérieure à 15 000 $ ;
- La suppression du dégrèvement fédéral instauré en 1973 qui consistait en une réduction d'impôt de 5 % sur l'impôt fédéral autrement payable[note 4]. Le dégrèvement fédéral doit alors être supprimé en 1986.
Cas des sociétés |
Les sociétés sont considérées comme des personnes morales en vertu du droit canadien et sont des contribuables aux fins de l'impôt. Aux fins de la loi, il existe plusieurs catégories de sociétés notamment :
- la société privée ;
- la société privée sous contrôle canadien ;
- la société publique.
Le traitement fiscal de façon générale mais aussi le taux d'imposition varie selon le type de société.
Les sociétés de personnes (sociétés contractuelles; ex. les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandites) ne sont pas des personnes morales et ne sont donc pas des contribuables. La Loi de l'impôt sur le revenu prévoit cependant qu'une société de personnes doit calculer son revenu comme si elle était une personne. Une fois ce revenu établi, ce sont cependant les associés de la société de personnes qui devront payer un impôt sur la part de revenu de la société de personnes qui leur est attribuable.
Une fiducie n'est pas une personne ni un contribuable. La Loi prévoit cependant qu'une fiducie sera considérée comme un particulier aux fins d'établir l'impôt sur le revenu. Le fiduciaire est responsable du paiement de cet impôt.
Calcul du revenu fiscal et du revenu imposable |
La Loi distingue les revenus selon leur nature ou leur source. On distingue donc :
- Le revenu tiré d'un emploi ou d'une charge (dans le cas des particuliers seulement) ;
- Le revenu de biens ;
- Le revenu d'entreprise ;
- Les gains en capital (dont seuls 50 % sont intégrés dans la base imposable depuis l'an 2000).
Certains autres montants sont inclus au revenu par le simple effet de la Loi. En principe un revenu qui ne provient d'aucune de ces sources n'est pas imposable. On parle alors d'un gain fortuit (par exemple les gains de loterie).
Revenu d'emploi |
Le revenu tiré d'un emploi ou d'une charge comprend le salaire et tous les avantages liés à l'emploi[Loi 1]. Une perte liée à l'emploi est possible dans le cas où les déductions autorisées pour les revenus d'emploi excèdent les inclusions[Loi 2].
Les avantages liés à l'emploi constituent une gamme très large de prestations fournies par l'entreprise à un employé tel que (sans être limitatif)[Loi 3]:
- Un logement de fonction (sauf sur les chantiers particuliers et les endroits éloignés) ;
- Les allocations perçues dans l'année pour frais personnels (sauf exceptions prévues par la loi) ;
- Les jetons de présence des administrateurs ;
- Les frais d'usage et de mise à disposition d'une automobile pour utilisation à titre personnel ;
- Les prêts à taux réduits consentis par l'employeur[Loi 4].
Revenus de biens ou d'entreprise |
Le revenu tiré de biens ou d'une entreprise est défini d'abord comme étant le bénéfice tiré de biens ou d'une entreprise. Ce bénéfice est établi en vertu des principes commerciaux bien établis. De façon générale ces principes correspondent aux normes comptables pour les entreprises à capital fermé mais pas nécessairement. Ce bénéfice doit cependant être modifié de façon à rencontrer les nombreuses règles particulières d'établissement du revenu prévues dans la Loi.
Parmi les revenus de biens sont compris, les intérêts, les dividendes, les redevances et les loyers. Ces types de revenus cependant peuvent constituer du revenu d'entreprise lorsqu'ils sont réalisés dans le cadre de l'exploitation d'une entreprise.
Les dépenses effectuées pour gagner un revenu de biens ou un revenu d'entreprise sont déductibles dans la mesure où la Loi le permet.
Les dépenses en capital au titre des immobilisations peuvent être amorties et déduites conformément aux règles prévues à cet effet dans la Loi.
Un contribuable qui subit une perte dans une année d'imposition pourra la reporter à une autre année d'imposition et la déduire dans le calcul de son revenu imposable. Il existe différents types de pertes parmi lesquelles les pertes autres que des pertes en capital.
Gains en capital |
La Loi prévoit dans certaines situations une exonération de gain en capital, notamment l'exemption de gain en capital sur les actions de petites entreprises pour un maximum de 750 000 $. (Particuliers seulement, excluant les fiducies).
Distinction entre le revenu net et le revenu imposable |
La Loi distingue entre le revenu proprement dit (communément appelé revenu net) et le revenu imposable. L'impôt est calculé à partir du revenu imposable. Le revenu imposable correspond au revenu net auquel certains ajustements sont faits. Ainsi le revenu imposable d'un contribuable pourrait correspondre à son revenu net calculé pour l'année moins le solde des pertes autres que des pertes en capital subies durant des années d'imposition précédentes et reportées dans l'année.
Calcul des impôts fédéraux |
L'impôt sur le revenu des particuliers est calculé en fonction de taux progressifs[note 5]. Certains crédits d'impôt peuvent être réclamés pour réduire le montant de l'impôt à payer[6].
Table d'imposition pour les particuliers |
1985 | 1990 | 2000 | 2013 | 2018 | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Revenu imposable | Taux[7] | Revenu imposable | Taux[8] | Revenu imposable | Taux[9] | Revenu imposable | Taux[10] | Revenu imposable | Taux[11] | |||||
1re | jusqu'à 1 295 $ | 6 % | jusqu'à 28 275 $ | 17 % | jusqu'à 30 004 $ | 17 % | jusqu'à 43 561 $ | 15 % | jusqu'à 46 605 $ | 15 % | ||||
2e | de 1 295 $ à 2 590 $ | 16 % | de 28 275 $ à 56 550 $ | 26 % | de 30 004 $ à 60 009 $ | 25 % | de 43 561 $ à 87 123 $ | 22 % | de 46 605 $ à 93 208 $ | 20,5 % | ||||
3e | de 2 590 $ à 5 180 $ | 17 % | plus de 56 550 $ | 29 % | plus de 60 009 $ | 29 % | de 87 123 $ à 135 054 $ | 26 % | de 93 208 $ à 144 489 $ | 26 % | ||||
4e | de 5 180 $ à 7 770 $ | 18 % | — | — | plus de 135 054 $ | 29 % | de 144 489 $ à 205 842 $ | 29 % | ||||||
5e | de 7 770 $ à 12 950 $ | 19 % | — | plus de 205 842 $ | 33 % | |||||||||
6e | de 12 950 $ à 18 130 $ | 20 % | — | |||||||||||
7e | de 18 130 $ à 23 310 $ | 23 % | ||||||||||||
8e | de 23 310 $ à 36 260 $ | 25 % | ||||||||||||
9e | de 36 260 $ à 62 160 $ | 30 % | ||||||||||||
10e | plus de 62 160 $ | 34 % |
La table d'imposition des particuliers est ajustée chaque année pour tenir compte de l'inflation depuis l'année fiscale 1974. John Turner, ministre des Finances dans le gouvernement de Pierre Eliott Trudeau, annonce cette mesure dans le budget de 1973-1974 présenté le 19 février 1973[note 6],[12]. Cette mesure, adoptée dans un contexte très inflationniste au Canada au milieu des années 1970, permet de limiter les effets de l'inflation sur la charge fiscale des particuliers.
Le dispositif d'indexation de la table d'imposition est cependant modifié en 1986 : Michael Wilson, ministre des Finances du gouvernement de Brian Mulroney, annonce que celui-ci ne sera mis en œuvre que pour la portion de l'inflation qui dépasse 3 % (la table d'imposition est ainsi indexée jusqu'en 1991[note 7])[5]. Dans les faits la table d'imposition est complètement gelée à partie de l'année 1992. Il faut attendre l'an 2000 pour la pleine indexation de la table d'imposition soit ré-instaurée. Paul Martin, ministre des Finances dans le gouvernement de Jean Chrétien, annonce le 28 février 2000 le retour de la pleine indexation de la table d'imposition avec effet rétroactif au 1er janvier 2000. Le ministre annonce à cette occasion qu'il s'agit de la plus importante réforme du système fiscal canadien en 10 ans[13].
Bill Morneau, ministre des Finances du gouvernement de Justin Trudeau nouvellement élu, annonce le 7 décembre 2015 une modification de la table d’imposition pour les particuliers. Afin d'honorer la promesse inscrite dans la plateforme libérale pour l'élection fédérale de 2015 de baisser les impôts pesant sur la classe moyenne, la nouvelle table d'imposition abaisse le taux de la deuxième tranche (revenus de 45 282 $ à 90 563 $) de 22 à 20,5 %. En contrepartie, une nouvelle tranche est créée pour les revenus supérieurs à 200 000 $ dont le taux est fixé à 33 % (contre 29 % auparavant).
Taux applicables aux sociétés |
À la différence des particuliers, les sociétés sont soumises à une échelle décroissante passablement plus complexe. Ainsi, le taux de base est de 38 %. Toutefois, avec les crédits applicables, le taux réel oscille entre 13 % et 22 %. Par exemple, une société privée sous contrôle canadien ayant un revenu imposable de moins de 500 000 $ et un établissement stable dans la seule province du Québec se verra accorder un crédit de 16 % et un abattement pour impôt provincial de 10 %.
De plus, toutes les sociétés sont soumises à une surtaxe de 4 % calculée sur le taux de base après l'abattement provincial, s'il y a lieu.
Les sociétés comme les particuliers sont assujetties à un impôt sur le revenu fédéral et à un impôt sur le revenu dans les provinces où elles ont un établissement stable.
Taxes à la consommation |
La taxe sur les produits et services, mieux connue par son acronyme (TPS), est une taxe sur la valeur ajoutée au taux de 5 %. Les provinces et territoires appliquent eux aussi une taxe à la consommation. Dans certaines provinces, comme le Québec, il s'agit d'une taxe sur la valeur ajoutée similaire à la TPS fédérale mais appliquée ensuite (surtaxe cachée). D'autres provinces lèvent toujours une simple taxe de vente.
Taxes foncières |
Au Canada les municipalités et les commissions scolaires lèvent généralement une taxe foncière sur les immeubles. Les municipalités et les commissions scolaires sont de juridiction provinciale, aussi ces taxes sont levées en vertu des lois provinciales.
Sujets spéciaux |
Les personnes non résidentes et l'impôt sur le revenu |
D'une façon générale, les personnes non résidentes qui gagnent un revenu de bien au Canada doivent payer un impôt de 25 % applicable sur le montant net des paiements qui leur sont faits. Il est prévu que le payeur canadien devra lui-même effectuer une retenue à la source sur ces paiements faits à des non-résidents. Ce taux peut être réduit en vertu des termes d'une convention fiscale internationale. Dans le cas des paiements de dividendes, il est maintenant prévu dans certains cas qu'aucun impôt ne sera retenu ni ne sera payable.
Outre les revenus de biens provenant du Canada, il y a trois situations qui obligent un personne non résidente à payer un impôt au Canada[Loi 5]:
- un salaire gagné au Canada ;
- l'exploitation d'une entreprise au moyen d'un établissement stable ;
- la disposition de certains bien dits « biens canadiens imposables ».
Décès et succession |
Il n'y a pas d'imposition sur les successions. Cependant au moment de son décès, le particulier est réputé avoir disposé de tous ses biens au prix du marché et la succession est alors susceptible de devoir payer un impôt sur le gain en capital réalisé.
Exemptions |
Certaines personnes ou entités sont exemptées d'impôts au Canada. Par exemple, les fonctionnaires étrangers travaillant au Canada, les administrations municipales, les syndicats, les organisations sans but lucratif et les sociétés de gestion de fonds de retraite. De même, le salaire découlant de la charge de Gouverneur général du Canada n'est pas imposable. Les organismes à but non lucratif sont également exempts d'impôt sur le revenu.
Le pouvoir fédéral de dépenser |
Dans son ouvrage politique, Subventions fédérales-provinciales et le pouvoir de dépenser du Parlement canadien, P.E. Trudeau soutient que le pouvoir de dépenser est une compétence du Parlement canadien au titre de laquelle celui-ci est autorisé à dépenser dans des domaines aux sujets desquels il n'a pas nécessairement le pouvoir de légiférer. D'autres auteurs ont examiné la source du pouvoir de dépenser. Le professeur F.R. Scott prend position en faveur d'une théorie fondée sur la prérogative royale de faire des dons. Pour sa part, le Barreau canadien maintient que ce pouvoir se fonde sur les articles 91(3) et 102 de la Loi constitutionnelle de 1867. Par ailleurs, dans son article Spending power, E.A. Driedger propose une théorie du pouvoir de dépenser fondée sur les articles 102 et 106 de la Loi Constitutionnelle de 1867, qu'il compare à l'article 81 de la Constitution australienne[14]. Le pouvoir de dépenser fait l'objet de vives discussions puisqu'il n'est pas enchâssé dans la constitution[15]. Une commission provinciale a même déclenché la notion de déséquilibre fiscal, ce qui contredit les fondements des pouvoirs fiscaux nécessaires pour permettre la concentration des ressources à redistribuer[15].
Notes et références |
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Taxation in Canada » (voir la liste des auteurs).
Notes |
Par exception l'exonération pour les gains en capital imposables réalisés à la vente de biens agricoles admissibles est portée à 250 000 $ dès 1985.
ISIP en anglais (Indexed Security Investment Plans).
Le crédit d'impôt pour enfant est également soumis à cette nouvelle règle mais il est augmenté en plus d'un montant fixe pour les années 1986 à 1988.
Celui était établi avec un plancher à 100 $ et un plafond à 500 $
La province de l'Alberta est la seule à avoir adopté un impôt à taux unique pour l'impôt sur le revenu provincial des particuliers.
La base des crédits d'impôts est également indexée à partir de l'année 1974.
L'indexation de la table pour les années 1986-1991 correspond ainsi à une indexation partielle.
Références |
- Canada. « Loi de l’impôt sur le revenu », L.R.C., chap. 1 (5e suppl.). (version en vigueur : 10 avril 2018) [lire en ligne (page consultée le 2/05/2018)]
Article 5(1)
Article 5(2)
Article 6
Défini en détail à l'article 80(4)
Article 2(3)
Autres références |
[PDF] Donald S. Macdonald, « Document budgétaires 1977 », 31 mars 1977(consulté le 24 septembre 2018)
Ministère de la Famille du Québec, « Historique de la politique familiale au Québec - Les années 1970 », 23 avril 2012(consulté le 24 septembre 2018)
[PDF] John Crosbie, « Document budgétaires 1979 », 11 décembre 1979(consulté le 24 septembre 2018)
Radio-Canada, « La chute du gouvernement Clark », 14 décembre 1979(consulté le 24 septembre 2018)
[PDF] Michael Wilson, « Document budgétaires 1985 », 23 mai 1985(consulté le 29 avril 2018)
Peggy Bédard, « 18 crédits d’impôt à ne pas oublier », sur msn.com, 21 janvier 2016(consulté le 29 avril 2018)
(en) « Calcul de l'impôt fédéral 1985 », sur canada.ca, 1985(consulté le 29 avril 2018)
(en) « Calcul de l'impôt fédéral 1990 », sur canada.ca, 1990(consulté le 29 avril 2018)
« Calcul de l'impôt fédéral 2000 », sur canada.ca, 2000(consulté le 29 avril 2018)
(fr) Les taux progressifs suivants s'appliquent au fédéral pour 2013 , Quels sont les taux d'impôt sur le revenu au Canada pour 2013? sur L'Agence du Revenu du Canada. Consulté le 20 février 2013
« Les taux d'imposition canadiens pour les particuliers », sur canada.ca, 3 janvier 2018(consulté le 29 avril 2018)
[PDF] John N. Turner, « Exposé budgétaire de l'honorable John N. Turner à la Chambre des communes », 19 février 1973(consulté le 29 avril 2018), p. 19
Vincent Marissal, « Vivement l’indexation des tables d’imposition », La Presse, 29 février 2000, A3
[1]
[2]
Voir aussi |
Liens externes |
- Agence du revenu du Canada
- Guide Impôt personnel Canada
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