Rhénium












































































































































































Rhénium

Image illustrative de l’article Rhénium
Bille de 3,33g de rhénium à 99,99%, fondue à l'arc, échelle en cm.












Tungstène ← Rhénium → Osmium
Tc

























































































































































































 


Structure cristalline hexagonale compacte





 
75
Re



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Re
Bh

Tableau complet • Tableau étendu
Position dans le tableau périodique

Symbole
Re

Nom
Rhénium

Numéro atomique
75

Groupe

7

Période

6e période

Bloc

Bloc d

Famille d'éléments

Métal de transition

Configuration électronique
[Xe] 6s2 4f14 5d5

Électrons par niveau d’énergie
2, 8, 18, 32, 13, 2
Propriétés atomiques de l'élément

Masse atomique

186,207 ± 0,001 u[1]

Rayon atomique (calc)

135 pm (188 pm)

Rayon de covalence

151 ± 7 pm[2]

État(s) d’oxydation

6, 4, 2, -2

Électronégativité (Pauling)
1,9

Oxyde

Acide
Énergies d’ionisation

1re : 7,83352 eV[3]

2e : 1 260 kJ·mol-1

3e : 2 510 kJ·mol-1

4e : 3 640 kJ·mol-1
Isotopes les plus stables































Iso
AN
Période
MD
Ed
PD
MeV

185Re
37,4 %
stable avec 110 neutrons

186Re
{syn.} 2×105 a
β-
TI
0,218
0,149

186Os
186Re

187Re
62,6 % 4,35×1010 a
α
β-
1,653
0,003

183Ta
187Os
Propriétés physiques du corps simple

État ordinaire
solide

Masse volumique

20,8 g·cm-3 (20 °C)[1]

Système cristallin

Hexagonal compact

Dureté
7

Couleur
Blanc argenté

Point de fusion

3 185 °C[1]

Point d’ébullition

5 596 °C[1]

Énergie de fusion

33,2 kJ·mol-1

Énergie de vaporisation

715 kJ·mol-1

Volume molaire

8,86×10-6 m3·mol-1

Pression de vapeur

3,24 Pa à 3 453 K

Vitesse du son

4 700 m·s-1 à 20 °C

Chaleur massique

137 J·kg-1·K-1

Conductivité électrique

5,42×106 S·m-1

Conductivité thermique

47,9 W·m-1·K-1
Divers

No CAS

7440-15-5[4]

No EINECS
231-124-5
Précautions

SGH[5]

État pulvérulent :

SGH02 : Inflammable
Danger

H228, P210,

Transport[5]




40
   3089   



Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le rhénium est l'élément chimique de numéro atomique 75, de symbole Re.


Le corps simple rhénium est un métal argenté qui résiste bien à la corrosion et a une tolérance exceptionnelle à la chaleur. Il a la particularité de ne pas être attaqué par l'acide chlorhydrique ni par l'acide sulfurique, mais il se dissout dans l'acide nitrique.


Le rhénium a peu d'applications, en raison de sa rareté et des coûts de production élevés (son prix estimé est de 3 200 $/kg en 2013, sous forme de pastilles pures à 99,99 %[6]), mais son usage dans l'aéronautique est stratégique[7]. On l'extrait habituellement des poussières de molybdène, dans les fours industriels, dont il est un sous-produit poudreux de couleur grise, mais le rhénium se retrouve également à l'état de traces dans certains minéraux.


On se sert du rhénium pour améliorer la résistance thermique du filament des fours électriques, dans la production de thermocouples et comme catalyseur dans l'industrie chimique.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Propriétés


  • 3 Isotopes


  • 4 Production


  • 5 Une application importante en physique : les hautes pressions


  • 6 Usage dans l'aéronautique


  • 7 Notes et références


  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Article connexe


    • 8.2 Liens externes







Histoire |


L'existence de l'élément 75 est prédite dès 1896 par Dmitri Mendeleïev qui lui donne le nom dvi-manganèse (avec Dm pour symbole)[8]. Le rhénium (du latin Rhenus, le Rhin) est cependant l'un des derniers éléments naturels à avoir été découverts, avant le francium, le technetium et l'astate qui sont radioactifs de courte période et n'existent qu'à l'état de traces sur Terre. On considère généralement que c'est Walter Noddack, Ida Tacke et Otto Berg (de) qui l'ont découvert en Allemagne en 1925, en même temps que l'hypothétique masurium. Ils l'ont détecté dans le minerai de platine et dans la colombite. Ils en ont trouvé aussi dans la gadolinite par spectroscopie de rayon X et dans la molybdénite. En 1928, ils ont extrait le premier gramme de rhénium (1,04 g est obtenu après traitement de 660 kg de molybdénite), la quantité extraite par le groupe atteignant 3 g l'année suivante[8].


Le processus était si compliqué et le coût si élevé que la production fut arrêtée jusqu'au début des années 1950, quand on a commencé à préparer des alliages tungstène-rhénium et molybdène-rhénium. Ces alliages sont très utiles dans l'industrie, et on a alors une forte demande de rhénium, produit à partir de la molybdénite contenue dans le porphyre cuprifère.



Propriétés |


Le rhénium pur est un métal dur et résistant à la corrosion de couleur blanc argenté. Il possède le troisième plus haut point de fusion (3 180 °C) de tous les corps simples après le tungstène et le carbone. La poudre de rhénium est lentement oxydée dans l'air en heptoxyde de rhénium (Re2O7) au-dessus de 150 °C. L'élément a été caractérisé dans les états d'oxydation -1 à +7, les états +3, +4, +5 et +7 étant les plus communs[9].



Isotopes |


Article détaillé : Isotopes du rhénium.

Le rhénium possède 35 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 160 et 194, ainsi que 21 isomères nucléaires. Parmi ces isotopes, un seul est stable, 185Re, faisant du rhénium un élément monoisotopique. Cependant, à l'instar du vanadium, du rubidium, du lutécium, du lanthane, de l'europium et de l'indium, il coexiste avec un radioisotope naturel à longue vie, 187Re (demi-vie de 41,2 milliards d'années, trois fois l'âge de l'univers) ce qui fait que le rhénium n'est pas un élément mononucléidique. Comme dans les cas de l'indium et du tellure, ce radioisotope est même l'isotope le plus abondant (62,6 contre 37,4 %). On attribue au rhénium une masse atomique standard de 186,207(1) u.



Production |


La production mondiale est de l'ordre de 50 tonnes par an[10]. Le rhénium est extrait de la molybdénite ou de sulfure de cuivre sous forme d'heptoxyde (Re2O7) qui est ensuite converti en perrhénate d'ammonium (NH4ReO4) avant d'être réduit en rhénium métallique en présence d'hydrogène[9].


Les trois principaux pays producteurs sont[11] :



  • le Chili (42 % de la production mondiale) ;

  • les États-Unis (17 % de la production mondiale) ;

  • le Kazakhstan (17 % de la production mondiale).



Une application importante en physique : les hautes pressions |




Rhénium en lingot monocristallin et cube de 1 cm3.


Le rhénium est utilisé comme joint dans les cellules à enclumes de diamant (CED), qui sont des dispositifs permettant de générer des hautes pressions hydrostatiques. Le joint est la pièce métallique percée d'un trou et placée entre les deux diamants. Les conditions extrêmes de pression et de température réalisées lors de ces expériences imposent le choix d'un matériau très résistant : le rhénium est le plus indiqué, loin devant l'inox et l'alliage de CuBe.



Usage dans l'aéronautique |


La production de rhénium est utilisée aux trois quarts pour la fabrication de superalliages pour les turbines, principalement aéronautiques (voir en:Rhenium#Alloys dans la Wikipédia anglophone). Dans son initiative Matières premières (2008), la Commission européenne a déclaré que « les superalliages au rhénium sont un élément indispensable dans la production d'aéronefs modernes[12] ».



Notes et références |





  1. a b c et d(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)


  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ 2008, p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)


  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, 2009, 89e éd., p. 10-203


  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)


  5. a et bEntrée de « Rhenium, powder » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 6 juillet 2018 (JavaScript nécessaire)


  6. http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/rhenium/mcs-2014-rheni.pdf.


  7. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel futur pour les métaux ? Raréfaction des métaux : un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, 2010, p. 149.


  8. a et b(en) Marco Fontani, Mariagrazia Costa et Mary Virginia Orna, The Lost Elements : The Periodic Table's Shadow Side, New York, Oxford University Press, 2015 (1re éd. 2014), 531 p. (ISBN 9780199383344), p. 310-311.


  9. a et b(en) The Editors of Encyclopædia Britannica, « rhenium (Re) | chemical element », Encyclopedia Britannica (consulté le 16 décembre 2016).


  10. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel avenir pour les métaux ? Raréfaction des métaux, un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, 2010, p. 149.


  11. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel avenir pour les métaux ? Raréfaction des métaux, un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, 2010, p. 106.


  12. Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel avenir pour les métaux ? Raréfaction de métaux, un nouveau défi pour la société, EDP Sciences, 2010, p. 149.




Voir aussi |


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Article connexe |



  • Métaux réfractaires

  • Datation par le rhénium-osmium



Liens externes |




  • BRGM Panorama 2010 du marché du rhénium, septembre 2011


  • (en) « Technical data for Rhenium » (consulté le 15 août 2016), avec en sous-pages les données connues pour chaque isotope
































































































































































































































 

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Métaux
  Alcalins  

  Alcalino-  
terreux

  Lanthanides  

  Métaux de  
transition

Métaux
  pauvres  

  Métal-  
loïdes

Non-
  métaux  


Halo-
  gènes  

Gaz
  nobles  
Éléments
  non classés  

Actinides
 

  Superactinides  
 


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