Société protectrice des animaux





Ne doit pas être confondu avec Société de protection des animaux (France).


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Société protectrice des animaux



Logo de l’association














Cadre
But
Bien-être animal
Droits des animaux
Zone d’influence
Drapeau de la France France













Fondation
Fondation
2 décembre 1845
Fondateur
Pierre Dumont de Monteux
Étienne Pariset

































Identité
Siège
39, boulevard Berthier
Paris (17e), Drapeau de la France France
Personnages clés
Jacques de Grammont
Roland Nungesser
Président
Jacques-Charles Fombonne
Volontaires
4 000
Employés
600
Slogan
On a tant à partager !
Site web
la-spa.fr



La société protectrice des animaux (SPA) est, historiquement en France, la première des sociétés de protection des animaux, qui œuvre dans le domaine de la protection animale.


En septembre 1843, Pierre Dumont de Monteux, médecin, est horrifié du spectacle qui s'offre à lui : un charretier malmène un cheval épuisé attelé à une carriole dans une rue de Paris, voyant l'homme le fouetter, le battre pour qu’il se relève et marche. « Où est la justice, où est la pitié, où sont enfin tous les sentiments moraux qui doivent caractériser l’homme social ? » s'indigne-t-il[1].


Deux ans plus tard, en 1845, avec Étienne Pariset, il fait partie des pionniers qui fondent la Société protectrice des animaux, avec les encouragements du gouvernement. Elle est reconnue d’utilité publique quinze ans plus tard en 1860, par Napoléon III alors empereur des français.


La société agit pour assurer la protection et la défense des animaux. Elle gère des refuges, des fourrières, ainsi que des dispensaires de soins aux animaux, à Paris et dans de nombreuses villes de France. Elle intervient aussi contre les mauvais traitements aux animaux à l'aide d'un réseau de délégués-enquêteurs bénévoles et d'inspecteurs qui travaillent en lien avec la direction de l'association, afin de poursuivre en justice les personnes suspectées de mauvais traitement envers les animaux.




Sommaire






  • 1 Historique


  • 2 Activités


    • 2.1 Combats éthiques




  • 3 Polémiques judiciaires


  • 4 Annexes


    • 4.1 Bibliographie


    • 4.2 Articles connexes


    • 4.3 Liens externes




  • 5 Notes et références


    • 5.1 Notes


    • 5.2 Références







Historique |


L'association est créée le 2 décembre 1845 par Pierre Dumont de Monteux, le préfet de police de Paris Gabriel Delessert, le vicomte Valmer et le docteur Pariset[2],[Note 1]. Le docteur Étienne Pariset en est le premier président[réf. nécessaire]. Faisant suite à la création en Angleterre, en 1824, de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux, elle est fondée comme elle, au départ, afin de protéger les chevaux d'attelage contre les abus[4]. Elle est reconnue d'utilité publique, par décret du 22 décembre 1860[5].


Depuis 1905, l'association lutte contre les expérimentations animales sur les chiens[6]. Camille du Gast préside l'association avant la Seconde Guerre mondiale. En 1976, l'association dépose la « charte de l’animal » à l’Assemblée nationale, soutenue par Roland Nungesser, qui deviendra par la suite un des présidents de l’association. En 1982, elle démarre la publication de la revue Animaux Magazine qui lui permet de mener des campagnes, à plus grande échelle[6]. En 1987, un groupe parlementaire d’étude est mis en place pour la protection animale à l'Assemblée nationale grâce à Roland Nungesser, son président de l’époque[7]. En 1992, elle crée la cellule anti-trafic pour démanteler les élevages clandestins. En 1993, elle travaille avec ses homologues européens et crée officiellement un service européen qui permet de faire évoluer les textes de lois au niveau de la Commission Européenne et du Parlement.


En juin 2013, de nouveaux membres sont élus au conseil d'administration, mettant fin à la période d’administration judiciaire provisoire ; à l'issue de la première réunion de ce nouveau conseil, ses neuf membres élisent à leur présidence, la journaliste et vétérinaire Natacha Harry[8]. En 2015, l'association fête ses 170 ans, ouvre ses premières « maisons SPA » et change son identité visuelle[9].


En février 2016, à la suite de la vidéo dévoilée par l’association L214 sur le traitement des animaux dans l’abattoir bio du Vigan, l'association annonce se constituer partie civile aux côtés de L214[10].


En juin 2016, Natacha Harry est réélue à la présidence de l'association avec 69 % des voix[11].


Le 17 juin 2018, elle annonce qu'elle présentera sa démission lors du conseil d'administration de l'association le 16 juillet en raison des « violentes attaques dont [elle] fait l'objet »[12].


Le 16 juillet 2018, le conseil d'administration élit Jacques-Charles Fombonne à la présidence de la SPA.




Évolution du logo




Activités |


Fin 2014, l'association compte 150 000 donateurs, 23 000 adhérents, 3 000 bénévoles, 580 salariés et 1 000 délégués-enquêteurs. 62 refuges et « maisons SPA » accueillant et hébergeant des animaux sont répartis dans toute la France, ainsi que 12 dispensaires pour soigner les animaux des propriétaires démunis, une cellule anti-trafic pour démanteler les élevages clandestins, et 19 clubs jeunes pour sensibiliser les adolescents à la protection animale[13].


En 2015, 46 015 animaux ont été accueillis dans les refuges, 38 311 animaux ont été adoptés grâce à l'association, 130 000 animaux ont bénéficié de soins, 3 271 animaux perdus ont retrouvé leur propriétaire, 650 animaux ont été sauvés d’élevages clandestins, 2 324 enquêtes ont été menées pour prévenir la maltraitance animale, 439 plaintes ont été déposées pour faire condamner les auteurs de maltraitance, 1 267 dossiers d’aides financières ont été traités[13].


En 2018, 4000 bénévoles soutiennent de près ou de loin la SPA[14].



Combats éthiques |


En avril 2016, l'association lance une large campagne d’affichage dans une quinzaine de grandes villes de France pour « que cessent les cruautés infligées aux animaux en France ». Avec pour slogan « La torture c’est légal », la campagne se compose de trois affiches : l’une avec un agneau pour dénoncer les conditions d’abattage des animaux, une autre avec un lapin pour l’expérimentation et une dernière avec un taureau pour stigmatiser la corrida[15]. La campagne vise à « interpeller les politiques pour les sortir enfin de l'immobilisme » et se décline sur le web avec le hashtag #JeVousFaisUneLettre et un site dédié, permettant aux internautes d’interpeller les élus sur Twitter[16]. Une pétition contre la corrida est également mise en ligne[17].



Polémiques judiciaires |


En 2002 et 2009, deux rapports de la Cour des comptes relèvent une « gestion approximative » de l’association et remettent en cause le statut d'utilité publique de l'association et ses avantages fiscaux. En novembre 2009, un administrateur judiciaire provisoire est nommé afin de procéder à une évaluation complète de la comptabilité et d’organiser une réforme des statuts. Les nouveaux statuts sont approuvés par les adhérents le 5 décembre 2011, et un an plus tard par le ministre de l’Intérieur. En décembre 2013, Le Canard enchaîné publie un article mettant en cause la gestion de la mise sous tutelle de la SPA. Il y est principalement question des honoraires et des conflits d'intérêts touchant l'administratrice judiciaire, Michèle Lebosséde[18].


Début 2016, l'« association des Vrais Amis de la SPA » (VASPA) a saisi les juges pour chercher à élucider les conditions dans lesquelles 20 millions d'euros se seraient évaporés entre 2004 et 2008. Au cœur de cette affaire : la revente par de mystérieuses sociétés civiles immobilières de biens immobiliers légués à l'association[19].


Le 6 juin 2016, la presse et notamment le quotidien Le Parisien font état de plusieurs plaintes déposées en mars pour « usurpation de titre, escroquerie et abus de confiance, corruption active et passive, et prise illégale d'intérêt » provoquant l'ouverture d'une enquête préliminaire[20],[21].


Le 15 mars 2017, la Cour des comptes rend son troisième rapport sur la Société protectrice des animaux, « avec deux réserves : la défaillance du contrôle interne, qui n’a pas progressé depuis le précédent contrôle, à l’exception de l’amélioration de la gestion des legs ; l’insuffisance et le retard de la rénovation des sites, déjà critiqués par la Cour en 2002, alors que les réserves financières thésaurisées se sont accumulées, les fonds propres atteignant 68 M€ à la fin de 2015. »[22].



Annexes |


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Bibliographie |




  • Georges Fleury, La belle histoire de la S.P.A. : de 1845 à nos jours, Grasset, 1995. (ISBN 2-246-49631-4).


  • La Société protectrice des animaux, rapport officiel, Cour des comptes (édition des Journaux officiels, Paris, 2002). (ISBN 978-2-11075-446-2).



Articles connexes |



  • Refuge animalier

  • Prix Grammont

  • Société de protection des animaux (France)

  • Liste des groupes de défense des animaux



Liens externes |


  • Site officiel


Notes et références |


  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Société protectrice des animaux (France) » (voir la liste des auteurs)


Notes |





  1. On attribue souvent, à tort, la paternité de la création de cette association au général Jacques de Grammont, qui s'est signalé par un projet de loi en 1849. La loi fut votée en 1850[3].




Références |




  1. « Les SPA comme chiens et chats », sur Le Monde.fr (consulté le 11 juin 2018)



  2. « La souffrance des animaux dans les discours des protecteurs français au XIXe siècle - Persée », sur persee.fr, janvier-décembre 1998 (consulté le 17 juin 2016).



  3. source : Éric Pierre, L'hippophagie au secours des classes laborieuses, Communications du CNRS, année 2003, Volume 74, p. 177-200.


  4. Georges Fleury, La belle histoire de la S.P.A. De 1845 à nos jours, Grasset, 1995, p. 27


  5. Rapport de la Cour des comptes, décembre 2002, p. 1'[lire en ligne].


  6. a et b
    « Un peu d'histoire... », sur le site de l'association (consulté le 28 septembre 2016).



  7. « Protection Animale », sur Assemblee-nationale.fr



  8. « La vétérinaire Natacha Harry, nouvelle présidente de la SPA », sur le site du quotidien Libération, 2 juillet 2013(consulté le 4 juillet 2016)




  9. « Nouvelle identité visuelle pour la SPA. Un vent de modernisme au service de la protection animale ! », sur le site de l'association, février 2015(consulté le 28 septembre 2016)




  10. « ABATTOIR BIO DU VIGAN : LA SPA SE CONSTITUE PARTIE CIVILE AUX CÔTÉS DE L214 », sur le site de l'association, février 2016(consulté le 26 mai 2016).




  11. Benjamin Bonneau, « Natacha Harry réélue à la présidence de la SPA », sur le site d'Europe 1, 26 juin 2016(consulté le 4 juillet 2016).



  12. « La patronne de la SPA annonce sa démission », sur lefigaro.fr, 17 juin 2018(consulté le 17 juin 2018).


  13. a et b
    « Nos missions », sur le site de l'association.



  14. « Devenez bénévole à la SPA et apportez votre aide aux animaux | la-spa.fr », sur www.la-spa.fr (consulté le 18 août 2018)



  15. « Abattoirs, expérimentation animale, corrida : la Spa interpelle Hollande avec une campagne d'affichage », sur le site du quotidien Le Parisien, 18 avril 2016(consulté le 28 septembre 2016)




  16. « La SPA combat toute forme de souffrance animale ! », sur le site de l'association, page non datée (consulté le 28 septembre 2016)




  17. « La souffrance animale n'est pas un spectacle : abolissons la corrida ! », sur le site de l'association, page non datée (consulté le 28 septembre 2016)



  18. « A la SPA, on se goinfre sur la bête » Le Canard enchaîné, 11 décembre 2013.



  19. « Temps de chien pour la SPA », sur le site du quotidien Le Parisien, 10 juin 2016(consulté le 4 juillet 2016).




  20. Odile Plichon, « Tourmente judiciaire en vue à la SPA », sur le site du quotidien Le Parisien, 6 juin 2016(consulté le 4 juillet 2016).




  21. « La SPA visée par une enquête préliminaire pour des problèmes de gestion », sur le site du quotidien Le Figaro, 9 juin 2016(consulté le 4 juillet 2016).



  22. « La Société protectrice des animaux », sur le site de la Cour des comptes, 15 mars 2017(consulté le 1er août 2017).



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