Prix Goncourt
Pour les articles homonymes, voir Goncourt.
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Edmond de Goncourt, créateur du prix par testament, cliché de Nadar. | |
Description | Prix littéraire |
---|---|
Organisateur | Académie Goncourt |
Pays | France |
Date de création | 1903 |
Dernier récipiendaire | Nicolas Mathieu pour Leurs enfants après eux |
Site officiel | www.academie-goncourt.fr |
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Le prix Goncourt est un prix littéraire français récompensant des auteurs d'expression française, créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1892. La Société littéraire des Goncourt est officiellement fondée en 1902 et le premier prix Goncourt proclamé le 21 décembre 1903.
Le prix annuel est décerné au début du mois de novembre par l'académie Goncourt, après trois présélections successives, en septembre et en octobre, parmi les romans publiés dans l'année en cours. Il est le prix littéraire français le plus ancien et l'un des plus prestigieux[1],[2].
Sommaire
1 Historique
2 Critiques et polémiques
3 Membres actuels de l'Académie Goncourt
4 Présidents de l'Académie Goncourt
5 Liste des lauréats du prix Goncourt
6 Autres prix Goncourt
6.1 Prix Goncourt des lycéens
6.2 Goncourt de la poésie
6.3 Goncourt de la nouvelle
6.4 Goncourt du premier roman
6.5 Goncourt de la biographie
6.6 Goncourt Jeunesse
6.7 Liste Goncourt : choix étrangers
7 Notes et références
8 Annexes
8.1 Bibliographie
8.2 Articles connexes
8.3 Liens externes
Historique |
Le prix Goncourt, créé pour récompenser chaque année « le meilleur ouvrage d'imagination en prose[3], paru dans l'année » est attribué presque exclusivement à un roman.
En 1862, les frères Goncourt décident qu’après leur mort, leurs biens seront vendus, leur capital placé et que les intérêts de cette somme serviront à leur académie Goncourt pour rémunérer dix auteurs avec 6 000 francs or par an (avec cette rente à vie, les dix académiciens pouvant ainsi vivre de leur plume), et pour décerner un prix annuel de 5 000 francs or[4]. Cependant, l'Académie Goncourt devant être reconnue d'utilité publique, elle doit placer ses fonds sous forme de portefeuille comprenant des obligations d'État, certes peu rémunératrices mais jugées sûres. Hélas, celles-ci étaient non indexées sur l'inflation (inexistante en 1900) : avec la Première Guerre mondiale, puis la création du franc Poincaré en 1928, ce portefeuille obligataire s'effondre au fil des dévaluations successives ; les montants des rentes et du prix suivent la même tendance que la valeur du capital de l'Académie littéraire[5]. On aboutit à la somme de 50 nouveaux francs en 1962[6].
Un chèque est remis au lauréat depuis 1903, il décerne à l'origine des romans naturalistes pour échapper à l'érudition qu'affectionnent les académiciens. Aujourd'hui, ce montant, du fait de l'inflation, ne représente plus qu'un prix symbolique — actualisé à 10 euros que certains lauréats généralement font encadrer[7] — mais la « notoriété » promise au lauréat dès la fin de la Première Guerre mondiale par l'Académicien Jean Ajalbert[8], qui verra son œuvre accéder au palmarès des meilleures ventes, est une récompense bien plus convoitée. En marge du prix Goncourt, l'Académie décerne en outre les bourses Goncourt de la poésie, de la nouvelle, de la biographie, de la jeunesse et du premier roman.
Depuis octobre 1914, les dix membres de l'Académie Goncourt sont en résidence au restaurant Drouant, rue Gaillon, dans le deuxième arrondissement de Paris[1]. Ils se réunissent chaque premier mardi du mois depuis 1920 dans leur salon, au premier étage du restaurant. Le prix est attribué début novembre. Si après quatorze tours de scrutin il n'y a pas de lauréat élu le président a une voix double pour déterminer une majorité de vote.
Le prix ne peut être décerné qu'une seule fois à un même écrivain. À une exception près : la supercherie de Romain Gary qui l'a reçu en 1956 pour son roman Les Racines du ciel, puis en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour le roman La Vie devant soi.
Le prix Goncourt est indissociable, depuis 1926, du prix Renaudot, créé cette année-là par dix critiques littéraires qui attendaient la proclamation faite par le président de l'Académie Goncourt. Sans être organiquement lié au jury du Goncourt, le jury du Renaudot joue le rôle de son complément naturel, accentué par l'annonce du résultat, simultanément et dans le même cadre.
En 1988, l'Académie Goncourt a accueilli avec bienveillance la création du prix Goncourt des lycéens par la Fnac, en collaboration avec le rectorat de Rennes.
Le 5 février 2008, les jurés du Goncourt ont modifié certaines règles pour répondre aux critiques récurrentes qui leur étaient faites : ils ont en effet décidé à l'unanimité qu'il était incompatible d'être à la fois juré et rémunéré par une maison d'édition[9],[10] ; les jurés doivent démissionner s'ils ne siègent pas durant l'année ; et une limite d'âge est instaurée à 80 ans pour les futurs membres (et non de manière rétroactive) de l'Académie Goncourt[11].
Secrétaire générale de l'Académie Goncourt depuis 1998, Marie Dabadie participe à ce que la marque « Goncourt » soit officiellement déposée et à créer un site Internet. Unique salariée de l'institution, elle est notamment chargée de transmettre aux membres du jury les ouvrages que lui envoient les éditeurs et assiste à toutes leurs délibérations[12],[13] .
Critiques et polémiques |
Le prix Goncourt reste le prix littéraire le plus convoité en France parce qu'il assure de fait à son récipiendaire une promotion et des tirages conséquents[14]. Le gain pour l'éditeur serait évalué à au moins trois millions d'euros dans les huit semaines suivant l'obtention du prix[15]. Une critique récurrente qui est faite au prix Goncourt est d'être parfois « passé à côté » d'auteurs majeurs du XXe siècle : Guillaume Apollinaire et Colette (qui deviendra plus tard membre puis présidente de l'Académie Goncourt) sont les premiers écrivains illustres à être recalés. Mais l'exemple le plus souvent cité est l'attribution du prix 1932 à Guy Mazeline pour son roman Les Loups, l'année de la publication de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline évincé par 6 voix contre 4[16], pour ce que François Nourissier des années plus tard qualifiera encore du « scandale des Goncourt ». Parmi les auteurs français reconnus, et parfois même nobélisés, qui ont été boudé par le Goncourt, les noms d'André Gide, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Albert Cohen, Claude Simon, Marguerite Yourcenar, Françoise Sagan, Antoine Blondin, Michel Butor et Jean-Marie-Gustave Le Clézio sont régulièrement cités[17]. En 1999, le magazine Lire résumait le problème en une phrase : « Le prix Goncourt couronne rarement le meilleur roman de l'année »[18].
Par conséquent, les jurés du prix Goncourt se voient souvent reprocher un certain académisme dans leur approche de la littérature, ainsi que leur affiliation à des maisons d'édition (et plus précisément à trois éditeurs : Gallimard, Grasset et Le Seuil, d'où le terme ironique de Galligrasseuil), qu'ils auraient tendance à privilégier au détriment des petites maisons d'édition[19]. De nouvelles règles ont été instituées en 2008 pour éviter la connivence des membres du jury avec ces grandes maisons d’édition : les jurés ont désormais l'interdiction d'être salarié dans l'édition[20]. Des réserves ont cependant été émises sur ces nouvelles règles qui ne garantiraient pas une plus grande impartialité[21]. Le prix Goncourt, à la différence d'autres prix littéraires prestigieux comme le prix Pulitzer, le prix Cervantes ou le prix Booker, n'est pas constitué d'un jury « tournant »[22] : ses membres n'étant pas remplacés d'année en année, ces soupçons continuent de peser sur leurs décisions[23]. L'âge des jurés est également un sujet de controverse, voire de raillerie constante. Jules Renard écrivait déjà à son sujet : « L'Académie des Goncourt me paraît malade ; ça a l'air d'une maison de retraite pour vieux amis. La littérature s'en désintéressera »[24]. Pour y remédier, l'Académie a changé son règlement en 2008, les jurés perdront désormais leur droit de vote à 80 ans (basculement vers l'honorariat)[25].
S'il suscite encore la convoitise, l'attribution du prix Goncourt peut être ressentie par certains lauréats comme une forme de cadeau empoisonné. Sept ans après avoir reçu le prix, Jean-Louis Bory écrit : « La première conséquence du Goncourt a été de planter une date dans ma mémoire, comme une écharde. (…) Depuis, je vieillis. (…) Le Goncourt, c'est automatique, vous attire le grand public. Il vous aliène, c'est aussi automatique, les « connaisseurs », aux yeux de qui le Goncourt est une maladie assez honteuse, un peu dégoûtante, qui se tient entre le lupus et la blennorragie. (…) Résultat : le grand public lit votre livre pour l'unique raison qu'il a eu le Goncourt, mais ne lit pas vos livres suivants, pour la bonne raison qu'ils ne l'auront pas. (…) Les connaisseurs ne liront pas votre livre parce qu'il a eu le Goncourt, et ne liront pas les suivants parce que le premier a eu le Goncourt »[26].
La compétition est grande pour l'annonce des résultats entre les jurys du Femina et du Goncourt. Ainsi Antoine de Saint-Exupéry reçoit le Femina en 1931 alors qu'il était favori du Goncourt, idem en 1993 pour Marc Lambron tandis qu'en 1959, c'est le Goncourt qui « souffle » au Femina André Schwarz-Bart. Un accord est conclu en 2000 entre les deux jurys pour que l'ordre d'attribution des deux distinctions alterne en principe d'une année sur l'autre[27].
Certains critiques soulignent le fait que la plupart des anciens lauréats est tombée dans l'oubli[28].
L’Académie Goncourt a pu aussi prêter le flanc à la critique en distinguant surtout des hommes, ainsi que le constate la journaliste Cécile Mazin, qui dénombre, le 3 novembre 2015, 112 lauréats dont 101 hommes, avant proclamation du prix[29]. Cécile Mazin signale que « pour le prix du Pen Club britannique, la sélection comporte 16 personnes, 8 hommes et 8 femmes ». Puis la journaliste publie en intégralité le tract du groupe d’action féministe La Barbe, qui énumère le nom de dix femmes à qui n’est pas allé le prix Goncourt : Rachilde, Colette, Irène Némirovsky, Françoise Sagan, Christiane Rochefort, Violette Leduc, Albertine Sarrazin, Nathalie Sarraute, Sylvie Germain et Amélie Nothomb. « Colette était trop chaude et Sarraute, trop froide », ironise dans ce tract-manifeste le groupe d'action féministe. Cécile Mazin prolonge sa réflexion pour savoir pourquoi, par exemple et à titre de rappel, « dans les chiffres de la rentrée littéraire 2013, on comptait 72 % d’hommes chez Grasset, 81 % chez Seuil et 82 % chez Gallimard ». Nicolas Gary, directeur du magazine littéraire et d’information éditoriale ActuaLitté, émet des hypothèses à ce sujet : « Depuis Homère, la doxa littéraire, c’est celle des guerres, des conflits : bien entendu, les femmes apportent l’innommable, l’irreconnaissable avec leurs manuscrits », conjecture notamment une interrogée, qui observe encore : « Beauvoir en 1954 pour ses Mandarins, ça ressemble à de la femme alibi »[30].
Dans sa Lettre ouverte aux cons, Yvan Audouard écrit à propos du prix Goncourt : « Il n'empêche que le Goncourt est une connerie persévérante et diabolique. Qu'il fausse totalement la vie littéraire de ce pays. Qu'il abîme ceux qui l'obtiennent, aigrit ceux qui le ratent, encombre la presse des humeurs de M. Armand Salacrou et n'a d'autre intérêt que de faire croire à M. Armand Lanoux qu'il a de l'importance. Dans ce cas on peut véritablement parler de connerie institutionnelle. Il n'améliore ni ne détériore ceux qui en font partie. Ils ne sont pas cons à titre privé. Mais ils sont devenus les agents actifs d'une dangereuse connerie collective. Et le pire, c'est qu'ils le savent »[31].[pertinence contestée]
Membres actuels de l'Académie Goncourt |
Les dix membres de l'Académie Goncourt, qui sont cooptés par les autres membres, sont désignés à vie. Ils sont bénévoles, hormis le couvert qui leur est assuré chez Drouant. Depuis 2008, les membres sont :
Bernard Pivot, président du jury, membre depuis 2004
Didier Decoin, membre depuis 1995
Françoise Chandernagor, membre depuis 1995
Tahar Ben Jelloun, depuis 2008, au couvert de François Nourissier, démissionnaire
Patrick Rambaud, depuis 2008, au couvert de Daniel Boulanger, démissionnaire
Pierre Assouline, depuis 2012, au couvert de Françoise Mallet-Joris, démissionnaire[32]
Philippe Claudel, depuis 2012 au couvert de Jorge Semprún, mort en 2011[32]
Paule Constant, depuis 2013 au couvert de Robert Sabatier, mort en 2012.
Éric-Emmanuel Schmitt, depuis 2016 au couvert d'Edmonde Charles-Roux, démissionnaire[33].
Virginie Despentes, depuis 2016 au couvert de Régis Debray, démissionnaire[33].
Présidents de l'Académie Goncourt |
Alphonse Daudet (1897)
Joris-Karl Huysmans (1900-1907)
Léon Hennique (1907-1912)
Gustave Geffroy (1912-1926)
J.-H. Rosny aîné (1926-1940)
J.-H. Rosny jeune (1940-1945)
Lucien Descaves (1945-1949)
Colette (1949-1954)
Roland Dorgelès (1954-1973)
Hervé Bazin (1973-1996)
François Nourissier (1996-2002)
Edmonde Charles-Roux (2002-2014)
Bernard Pivot (2014-)
Liste des lauréats du prix Goncourt |
Les lauréats du prix Goncourt sont[34] :
Année | Auteur | Ouvrage | Éditeur (x fois) | Notes | |
---|---|---|---|---|---|
1903 | John-Antoine Nau | Force ennemie | La Plume | Lauréat franco-américain d'expression française | |
1904 | Léon Frapié | La Maternelle | Albin Michel | ||
1905 | Claude Farrère | Les Civilisés | Paul Ollendorff | ||
1906 | Jérôme et Jean Tharaud | Dingley, l'illustre écrivain | Édouard Pelletan | ||
1907 | Émile Moselly | Terres lorraines et Jean des Brebis ou le Livre de la misère | Plon | ||
1908 | Francis de Miomandre | Écrit sur de l'eau... | Édition du Feu, puis Émile-Paul Frères | ||
1909 | Marius-Ary Leblond | En France | Fasquelle | Nom de plume de deux cousins, écrivains originaires de La Réunion | |
1910 | Louis Pergaud | De Goupil à Margot | Mercure de France | ||
1911 | Alphonse de Châteaubriant | Monsieur des Lourdines | Grasset | ||
1912 | André Savignon | Filles de la pluie | Grasset (2) | ||
1913 | Marc Elder | Le Peuple de la mer | Calmann-Lévy | Publié chez G. Oudin & Cie, le titre fut repris | |
1914 | Adrien Bertrand | L'Appel du sol | Calmann-Lévy (2) | Décerné en 1916 | |
1915 | René Benjamin | Gaspard | Fayard | ||
1916 | Henri Barbusse | Le Feu | Flammarion | ||
1917 | Henry Malherbe | La Flamme au poing | Albin Michel (2) | ||
1918 | Georges Duhamel | Civilisation | Mercure de France (2) | ||
1919 | Marcel Proust | À l'ombre des jeunes filles en fleurs | Gallimard | À la recherche du temps perdu (vol. 2) | |
1920 | Ernest Pérochon | Nêne | Plon (2) | Publié en 1914 aux éditions Clouzot | |
1921 | René Maran | Batouala | Albin Michel (3) | Premier écrivain antillais récompensé | |
1922 | Henri Béraud | Le Vitriol de Lune et Le Martyre de l'obèse | Albin Michel (4) | ||
1923 | Lucien Fabre | Rabevel ou le Mal des ardents | Gallimard (2) | ||
1924 | Thierry Sandre | Le Chèvrefeuille, le Purgatoire, le Chapitre XIII | Gallimard (3) | Publié à la librairie Edgard Malfère, le titre fut repris | |
1925 | Maurice Genevoix | Raboliot | Grasset (3) | ||
1926 | Henri Deberly | Le Supplice de Phèdre | Gallimard (4) | ||
1927 | Maurice Bedel | Jérôme 60° latitude nord | Gallimard (5) | ||
1928 | Maurice Constantin-Weyer | Un homme se penche sur son passé | Rieder | ||
1929 | Marcel Arland | L'Ordre | Gallimard (6) | ||
1930 | Henri Fauconnier | Malaisie | Stock | ||
1931 | Jean Fayard | Mal d'amour | Fayard | ||
1932 | Guy Mazeline | Les Loups | Gallimard (7) | Année du Voyage au bout de la nuit de Céline | |
1933 | André Malraux | La Condition humaine | Gallimard (8) | ||
1934 | Roger Vercel | Capitaine Conan | Albin Michel (5) | ||
1935 | Joseph Peyré | Sang et Lumières | Grasset (4) | ||
1936 | Maxence Van der Meersch | L'Empreinte du dieu | Albin Michel (6) | ||
1937 | Charles Plisnier | Faux Passeports | Corrêa | Auteur belge, premier lauréat étranger | |
1938 | Henri Troyat | L'Araigne | Plon (3) | ||
1939 | Philippe Hériat | Les Enfants gâtés | Gallimard (9) | ||
1940 | Francis Ambrière | Les Grandes Vacances | Nouvelle France | Réservé, le prix est attribué en 1946 | |
1941 | Henri Pourrat | Vent de Mars | Gallimard (10) | ||
1942 | Marc Bernard | Pareils à des enfants | Gallimard (11) | ||
1943 | Marius Grout | Passage de l'homme | Gallimard (12) | ||
1944 | Elsa Triolet | Le premier accroc coûte 200 francs | Denoël | Première femme à recevoir le Goncourt | |
1945 | Jean-Louis Bory | Mon village à l'heure allemande | Flammarion (2) | ||
1946 | Jean-Jacques Gautier | Histoire d'un fait divers | Julliard | ||
1947 | Jean-Louis Curtis | Les Forêts de la nuit | Julliard (2) | ||
1948 | Maurice Druon | Les Grandes Familles | Julliard (3) | ||
1949 | Robert Merle | Week-end à Zuydcoote | Gallimard (13) | ||
1950 | Paul Colin | Les Jeux sauvages | Gallimard (14) | ||
1951 | Julien Gracq | Le Rivage des Syrtes | Corti | Refusé par l'auteur | |
1952 | Béatrix Beck | Léon Morin, prêtre | Gallimard (15) | ||
1953 | Pierre Gascar | Les Bêtes | Gallimard (16) | ||
1954 | Simone de Beauvoir | Les Mandarins | Gallimard (17) | ||
1955 | Roger Ikor | Les Eaux mêlées | Albin Michel (7) | ||
1956 | Romain Gary | Les Racines du ciel | Gallimard (18) | ||
1957 | Roger Vailland | La Loi | Gallimard (19) | ||
1958 | Francis Walder | Saint-Germain ou la Négociation | Gallimard (20) | Auteur belge | |
1959 | André Schwarz-Bart | Le Dernier des Justes | Seuil | ||
1960 | Vintila Horia | Dieu est né en exil | Fayard | Attribué mais non décerné à l'auteur en raison de son passé politique | |
1961 | Jean Cau | La Pitié de Dieu | Gallimard (21) | ||
1962 | Anna Langfus | Les Bagages de sable | Gallimard (22) | ||
1963 | Armand Lanoux | Quand la mer se retire | Julliard (4) | ||
1964 | Georges Conchon | L'État sauvage | Albin Michel (7) | ||
1965 | Jacques Borel | L'Adoration | Gallimard (23) | ||
1966 | Edmonde Charles-Roux | Oublier Palerme | Grasset (5) | ||
1967 | André Pieyre de Mandiargues | La Marge | Gallimard (24) | ||
1968 | Bernard Clavel | Les Fruits de l'hiver | Robert Laffont | ||
1969 | Félicien Marceau | Creezy | Gallimard (25) | ||
1970 | Michel Tournier | Le Roi des aulnes | Gallimard (26) | ||
1971 | Jacques Laurent | Les Bêtises | Grasset (6) | ||
1972 | Jean Carrière | L'Épervier de Maheux | Pauvert | ||
1973 | Jacques Chessex | L'Ogre | Grasset (7) | Premier lauréat suisse | |
1974 | Pascal Lainé | La Dentellière | Gallimard (27) | ||
1975 | Émile Ajar (Romain Gary) | La Vie devant soi | Mercure de France (3) | Unique cas de double lauréat, par ignorance de la mystification | |
1976 | Patrick Grainville | Les Flamboyants | Seuil (2) | ||
1977 | Didier Decoin | John l'Enfer | Seuil (3) | ||
1978 | Patrick Modiano | Rue des Boutiques obscures | Gallimard (28) | ||
1979 | Antonine Maillet | Pélagie-la-Charrette | Grasset (8) | Premier lauréat canadien | |
1980 | Yves Navarre | Le Jardin d'acclimatation | Flammarion (3) | ||
1981 | Lucien Bodard | Anne Marie | Grasset (9) | ||
1982 | Dominique Fernandez | Dans la main de l'ange | Grasset (10) | ||
1983 | Frédérick Tristan | Les Égarés | Balland | ||
1984 | Marguerite Duras | L'Amant | Minuit | ||
1985 | Yann Queffélec | Les Noces barbares | Gallimard (29) | ||
1986 | Michel Host | Valet de nuit | Grasset (11) | ||
1987 | Tahar Ben Jelloun | La Nuit sacrée | Seuil (4) | Premier lauréat marocain et africain | |
1988 | Erik Orsenna | L'Exposition coloniale | Seuil (5) | ||
1989 | Jean Vautrin | Un grand pas vers le bon Dieu | Grasset (12) | ||
1990 | Jean Rouaud | Les Champs d'honneur | Minuit (2) | ||
1991 | Pierre Combescot | Les Filles du Calvaire | Grasset (13) | ||
1992 | Patrick Chamoiseau | Texaco | Gallimard (30) | ||
1993 | Amin Maalouf | Le Rocher de Tanios | Grasset (14) | Premier lauréat libanais | |
1994 | Didier van Cauwelaert | Un aller simple | Albin Michel (8) | ||
1995 | Andreï Makine | Le Testament français | Mercure de France (4) | Également prix Médicis | |
1996 | Pascale Roze | Le Chasseur Zéro | Albin Michel (9) | ||
1997 | Patrick Rambaud | La Bataille | Grasset (15) | Également grand prix du roman de l'Académie française | |
1998 | Paule Constant | Confidence pour confidence | Gallimard (31) | ||
1999 | Jean Echenoz | Je m'en vais | Minuit (3) | ||
2000 | Jean-Jacques Schuhl | Ingrid Caven | Gallimard (32) | ||
2001 | Jean-Christophe Rufin | Rouge Brésil | Gallimard (33) | ||
2002 | Pascal Quignard | Les Ombres errantes | Grasset (16) | ||
2003 | Jacques-Pierre Amette | La Maîtresse de Brecht | Albin Michel (10) | ||
2004 | Laurent Gaudé | Le Soleil des Scorta | Actes Sud | ||
2005 | François Weyergans | Trois jours chez ma mère | Grasset (17) | Auteur belge | |
2006 | Jonathan Littell | Les Bienveillantes | Gallimard (34) | Également grand prix du roman de l'Académie française | |
2007 | Gilles Leroy | Alabama Song | Mercure de France (5) | ||
2008 | Atiq Rahimi | Syngué sabour. Pierre de patience | P.O.L. | ||
2009 | Marie NDiaye | Trois femmes puissantes | Gallimard (35) | ||
2010 | Michel Houellebecq | La Carte et le Territoire | Flammarion (4) | ||
2011 | Alexis Jenni | L'Art français de la guerre | Gallimard (36) | ||
2012 | Jérôme Ferrari | Le Sermon sur la chute de Rome | Actes Sud (2) | ||
2013 | Pierre Lemaitre | Au revoir là-haut | Albin Michel (11) | ||
2014 | Lydie Salvayre | Pas pleurer | Seuil (6) | ||
2015 | Mathias Énard | Boussole | Actes Sud (3) | ||
2016 | Leïla Slimani | Chanson douce | Gallimard (37) | ||
2017 | Éric Vuillard | L'Ordre du jour | Actes Sud (4) | Premier prix Goncourt à être traduit en esperanto[35] | |
2018 | Nicolas Mathieu | Leurs enfants après eux | Actes Sud (5) |
Autres prix Goncourt |
Longtemps appelés « bourses[36] », les prix Goncourt de la poésie, de la nouvelle, de la biographie, de la jeunesse et du premier roman sont décernés chaque année par l'Académie Goncourt.
Prix Goncourt des lycéens |
Le prix Goncourt des lycéens est un prix littéraire français créé en 1988 par la Fnac, en collaboration avec le rectorat de Rennes et avec la bienveillance de l'Académie Goncourt, qui met à disposition sa sélection afin que les lycéens y opèrent leur choix propre et participent aux rencontres organisées après la proclamation du prix.[réf. nécessaire]
Goncourt de la poésie |
La bourse Goncourt de la poésie a été instituée en 1985 grâce au legs d'Adrien Bertrand (prix Goncourt en 1914). Ce prix est décerné à un poète pour l'ensemble de son œuvre et non pour un ouvrage particulier.
Goncourt de la nouvelle |
Goncourt du premier roman |
Goncourt de la biographie |
Ce prix est décerné depuis 1999 en septembre en partenariat avec la municipalité de Nancy.
Goncourt Jeunesse |
Décerné en partenariat avec la municipalité de Fontvieille :
1995 - Thierry Dedieu : Feng
1999 - Claude Guillot, illustrations de Fabienne Burckel : Le Fantôme de Shanghai
2000 - Éric Battut : Rouge matou
2002 - Fred Bernard et François Roca : Jeanne et le Mokélé et Jesus Betz
2003 - Yvan Pommaux : Avant la télé
2004 - Jean Chalon et Martine Delerm : Un arbre dans la Lune
2005 - Natali Fortier : Lili Plume
2006 - Bernard du Boucheron, illustrations de Nicole Claveloux : Un roi, une princesse et une pieuvre
2007 - Véronique Ovaldé, illustrations de Joëlle Jolivet : La Très Petite Zébuline.
Liste Goncourt : choix étrangers |
Il existe également depuis 1998 un « prix Goncourt : le choix polonais » organisé par l'Institut français de Cracovie et décerné par un jury constitué d'étudiants des départements de français des universités de toute la Pologne sur la base de la liste établie en septembre par l'Académie Goncourt[37]. Depuis 2012 un « prix Goncourt : le choix serbe » est organisé par l’Institut français de Serbie, avec l'aide des universités serbes de même qu'un « prix Goncourt : le choix roumain », qui l'est par l'Institut français de Roumanie, avec le soutien de lecteurs français du pays et la librairie française de Bucarest, Kyralina. Le « Prix Goncourt : le choix de l'Algérie » sera lancé en 2019 avec les étudiants, lycéens ainsi que les adhérents des médiathèques de l'Institut français d'Algérie à Alger, Annaba, Oran, Tlemcen et Constantine[38].
Notes et références |
Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1903 à 1921 émission de Pierre Assouline sur France Culture le 27 juillet 2013.
« Les prix littéraires ».
Il se distingue ainsi à l'origine du prix de Poésie remis par l'Académie française.
Robert Kopp, « Une machine à faire lire », sur L'Alsace, 4 novembre 2012
Jacques Lindecker, « La folle semaine commence », sur L'Alsace, 4 novembre 2012.
« Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1962 à 1978 » émission de Pierre Assouline sur France Culture le 17 août 2012.
Fonctionnement de l'Académie Goncourt sur le site officiel.
Jean-Louis Cabanès, Les Goncourt dans leur siècle : Un siècle de Goncourt, Presses Univ. Septentrion, 2005, p. 320.
« Le Goncourt donne l'exemple » dans Le Figaro du 7 février 2008.
Des polémiques sur les éditeurs Gallimard et Grasset souvent présentes.
« Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 2004 à 2011 » émission de Pierre Assouline sur France Culture le 31 août 2013.
« Les secrets du Goncourt avec son « onzième juré » », rts.ch, 18 septembre 2017(lire en ligne, consulté le 30 septembre 2017).
Mohammed Aïssaoui, « Marie Dabadie, dans l'ombre du Goncourt », Le Figaro, encart « Culture », mercredi 11 septembre 2013, page 38.
« À qui appartient… le prix Goncourt ? » dans Le Figaro du 1er août 2008.
« Un Goncourt, ça gagne (com)bien ? » dans Slate.fr du 14 janvier 2012.
« Ces prix Goncourt sont-ils encore lisibles ? » dans Le Figaro du 6 novembre 2008.
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« À qui profitent les prix ? », dossier France Info du 25 octobre 2007.
« Du neuf à l'Académie Goncourt », Anne Crignon, Le Nouvel Observateur du 28 février 2008.
« Prix Goncourt, révolution dans un verre d’eau ? » par Joseph Vebret dans Le Nouvel Observateur du 9 février 2008.
« La Stratégie de l'andouillette », Emmanuel Lemieux, Lire de novembre 2003.
« Les Prix littéraires à l'étranger », Capucine Roche, Lire de novembre 2004.
« Le siècle des Goncourt », Thierry Gandillot dans L'Express du 26 juin 2003.
« Le jury Goncourt se fixe une limite d'âge », par Alain Beuve-Méry dans Le Monde du 8 février 2008.
« Le Goncourt, une maladie honteuse ? » sur lexpress.fr du 2 novembre 2011.
« Jean-Paul Dubois, prix Femina »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) dans Le Nouvel Observateur du 8 novembre 2004.
Nau, Pérochon, Walder... qui se souvient des lauréats du Goncourt?.
Cécile Mazin, « Le Goncourt, un mâle nécessaire ? », sur actualitte.com, 2015(consulté le 13 novembre 2015).
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Yvan Audouard, Lettre ouverte aux cons, Albin Michel, 1974, p. 70
« Philippe Claudel et Pierre Assouline, nouveaux jurés Goncourt » dans Le Figaro du 11 janvier 2012.
« Virginie Despentes et Éric-Emmanuel Schmitt font leur entrée dans le jury Goncourt » dans Le Monde du 5 janvier 2016.
Palmarès intégral sur le site officiel de l'Académie Goncourt.
https://z4editions.fr/publication/tagordo/
Le nom du prix étant réservé au prix Goncourt, ces bourses sont désormais appelés « le Goncourt de la poésie », « le Goncourt de la nouvelle », etc.
Liste Goncourt : le choix polonais sur le site de l'Académie Goncourt.
« Lancement en 2019 du prix littéraire "Choix Goncourt de l’Algérie" », HuffPost Maghreb 19 décembre 2018.
Annexes |
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Bibliographie |
Olivier Boura, Un siècle de Goncourt, éditions Arléa, 2003 (ISBN 978-2-86959-633-7).
Robert Kopp, Un siècle de Goncourt, éditions Gallimard, coll. « Découvertes », 2012 (ISBN 978-2-07-044817-3).
Pierre Assouline, Du côté de chez Drouant / cent dix ans de vie littéraire chez les Goncourt, éditions Gallimard, 2013 (ISBN 978-2-07-014304-7).
Articles connexes |
- Liste de prix littéraires
- Liste des prix littéraires français
Liens externes |
Site officiel de l'Académie Goncourt.- Site référence d'agrégation du Prix Goncourt
Notices d'autorité :
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