André S. Labarthe
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à la cinémathèque française le 2 juin 2008.
Naissance | 18 décembre 1931 Oloron-Sainte-Marie |
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Nationalité | française |
Décès | 5 mars 2018(à 86 ans) Paris |
Profession | réalisateur |
André S. Labarthe, né le 18 décembre 1931 à Oloron-Sainte-Marie et mort le 5 mars 2018 à Paris[1] est un critique de cinéma, producteur, réalisateur et scénariste français.
Sommaire
1 Biographie
2 Filmographie
2.1 Comme réalisateur[3]
2.1.1 Récompense
2.2 Comme scénariste
2.3 Comme acteur
2.4 En tant que lui-même
2.5 Sur son travail
3 Publications
4 Art contemporain
5 Références
6 Voir aussi
6.1 Liens externes
Biographie |
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André S. Labarthe commence sa carrière de critique cinématographique dans les années 1950. Il rencontre André Bazin qui le sollicite pour rejoindre la rédaction des Cahiers du cinéma en 1956[2]. Il découvre le cinéma sans avoir la passion débordante pour le septième art de Jacques Rivette ou François Truffaut qui font déjà partie de la revue. Son regard critique va seul décider André Bazin à l'intégrer à l'équipe.
Membre discret et secret de la Nouvelle Vague, en marge de la marge, Labarthe est un esprit solitaire en perpétuelle ouverture sur le monde, associant librement le cinéma à la psychanalyse, au surréalisme, à la danse, à la littérature, à l'érotisme.
Sa propre vision va effectivement pour beaucoup contribuer aux positionnements critiques des Cahiers. À l'instar de ses collaborateurs, André S. Labarthe partage la même admiration pour certains réalisateurs tels que Jean Renoir, Howard Hawks ou John Ford. Il demeure aussi très attentif au cinéma émergent et participe à la promotion de la Nouvelle Vague et des nouveaux réalisateurs américains indépendants[2] (John Cassavetes, Shirley Clarke). Ses dispositions à cet égard l'amèneront aussi à défendre le jeune cinéma italien, parfois contre l'avis de certains de ses confrères.
En 1964, il entame la collection « Cinéastes de notre temps » qu'il coproduit avec Janine Bazin et dont il réalisera lui-même plusieurs épisodes[2]. Cette collection qui s'étend sur plus de quarante ans se compose de portraits de 52 minutes de cinéastes réputés. Le premier épisode, diffusé sur l'ORTF en 1964, est réalisé par Robert Valley et est consacré à Luis Buñuel[2] auquel André S. Labarthe est très attaché et qu'il a beaucoup contribué à faire reconnaître au sein de la critique. La collection propage au travers de la télévision, la vision critique des Cahiers et ancre davantage sa lecture de l'histoire cinématographique.
La démarche documentaire de Labarthe est « antispectaculaire ». Elle ne cherche pas le scoop, la réalisation est épurée et le commentaire succinct voire absent. Les documentaires de la collection « Cinéastes de notre temps » tentent de retranscrire l'univers du réalisateur et font oublier la présence de l'interviewer. En 1972, la collection s'interrompt. Elle reprendra sur La Sept-ARTE en 1988 sous le titre « Cinéma, de notre temps »[2] dont les différents épisodes seront produits par la société de production audiovisuelle AMIP Xavier Carniaux. Ce changement de titre est lié à la volonté de l'auteur de constater cette rupture dans la continuité de la collection et la naissance d'une nouvelle époque, plusieurs réalisateurs filmés, alors contemporains, étant décédés entre-temps.
Durant cette pause dans la série, André S. Labarthe ne reste pas inactif. Il collabore aux émissions Cinéma, Cinémas et Égale cinéma, pour lesquelles il réalise différents sujets sur ses cinéastes favoris. Il réalise aussi plusieurs documentaires sur la danse, notamment sur le chorégraphe William Forsythe, William Forsythe au travail, ainsi que Carolyn Carlson, Patrick Dupond, Ushio Amagatsu, qui emploient les mêmes principes de réalisation que pour la série « Cinéastes de notre temps ».
En 2003, le festival international du film Entrevues à Belfort lui consacre une rétrospective.
André S. Labarthe demeure avant tout un critique cinématographique. Qu'il s'emploie à exercer son métier dans ses articles ou derrière une caméra, c'est toujours dans un esprit d'analyse, de mise en perspective.
Filmographie |
Comme réalisateur[3] |
1965 : Roger Leenhardt ou Le dernier humaniste (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1966 : Marcel Pagnol ou le cinéma tel qu’on le parle (collection Cinéastes de notre temps) (TV)- 1966 : Raoul Walsh ou le bon vieux temps (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp
- 1966 : Entre chien et loup, John Ford (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp
1967 : Samuel Fuller Independant Filmmaker (collection Cinéastes de notre temps) (TV)- 1967 : D’un silence l’autre, Josef von Sternberg (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1967 : Le Dinosaure et le bébe, dialogue en huit parties entre Fritz Lang et Jean-Luc Godard (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1968 : Pierre Perrault, l’action parlée (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Jean-Louis Comolli
- 1968 : Les Deux Marseillaises (documentaire) - Coréalisateur : Jean-Louis Comolli
- 1968 : Jerry Lewis (première partie) (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
- 1968 : Festival de Tours (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1969 : Conversation avec George Cukor (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp- 1969 : John Cassavetes (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp
- 1969 : Alain Robbe-Grillet, 1re partie : la désignation (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Noël Burch
- 1969 : Alain Robbe-Grillet, 2e partie : les formes d’Éros (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Noël Burch
- 1969 : King Vidor (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp
1970 : Rome brûle, portrait de Shirley Clarke (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Noël Burch
1971 : Busby Berkeley (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - coréalisé par Hubert Knapp- 1971 : Jean-Pierre Melville: portrait en neuf poses (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
- 1971 : Jerry Lewis (seconde partie) (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1972 : Claude Autant-Lara, l’oreille du diable (collection Cinéastes de notre temps) (TV)- 1972 : Norman Mac Laren (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1982 : Cinéma, Cinémas (série TV)- 1982 : Antoni Tapiès de A à Z (documentaire 53 min)[4]
1985 : Égale Cinéma[5] (série TV, 6 épisodes de 2 à 5 minutes) (TV)
1988 : Sylvie Guillem au travail (documentaire de 52 minutes)
1989 : William Forsythe au travail, documentaire (TV)
1990 : Nanni Moretti (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1990 : The Scorsese Machine (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1991 : Claude Chabrol, l'entomologiste (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1994 : Éric Rohmer, preuves à l'appui en deux parties (collection Cinéastes de notre temps) (TV) - avec la collaboration de Jean Douchet
1995 : Le cinéma à vapeur à l'occasion du centenaire du cinématographe
1996 : Georges Franju, le visionnaire (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
1997 : Bataille, À perte de vue (Collection Un siècle d'écrivains) (TV)
1998 : Sollers, l'isolé absolu (Collection Un siècle d'écrivains) (TV)
1999 : David Cronenberg: I Have to Make the Word Be Flesh (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
2000 : Hitchcock et Ford, le loup et l’agneau (collection Cinéastes de notre temps) (TV)
2001 : Artaud cité - Atrocités (Collection un siècle d'écrivains, 47 minutes)
2003 : Maigret Simenon, le discours de la méthode (TV)
2011 : No comment - à propos de Film socialisme de Jean-Luc Godard (collection Cinéastes de notre temps)- 2011 : Lettre à Jacky Evrard (Pour les 20 ans des Rencontres du court-métrage de Pantin)
Récompense |
- Grand prix de la télévision pour l'ensemble de son œuvre décerné en 1984 par la Société des gens de lettres
Comme scénariste |
1978 : Mamma Rosa ou La farce du destin (feuilleton TV)
Comme acteur |
1962 : Vivre sa vie de Jean-Luc Godard
1963 : Ro.Go.Pa.G. film collectif de ROssellini, GOdard, PAsolini, Gregoretti
1964 : Noviciat de Noël Burch
1969 : L'Amour fou de Jacques Rivette
1976 : Peut-être en automne de Jeannette Hubert (TV)
1977 : Urgent ou à quoi bon exécuter des projets puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante de Gérard Courant
1982 : La Déchirure de Franck Apprederis (TV)
1983 : L'Île bleue de Jean-Claude Guidicelli
1986 : Adieu la vie de Maurice Dugowson (TV)
1991 : Salut les coquins de Marcel Zemour (TV)
1991 : Allemagne 90 neuf zéro de Jean-Luc Godard
1994 : JLG-JLG de Jean-Luc Godard
1995 : Cinématon no 1778 de Gérard Courant
1999 : Le Mariage de Fanny d'Olivier L. Brunet
2002 : Novo de Jean-Pierre Limosin
2005 : Bottom de Giovanni Sportiello
- 2005 : Gas de Zoé Inch
2006 : Scenarii de Florent Trochel
2007 : L'Agnosie visuelle de Guillaume Meigneux
2008 : Monsieur Morimoto de Nicola Sornaga
- 2008 : Je ne connais pas d'Alice de Sebastien Loghman
2010 : Tournée de Mathieu Amalric
- 2010 : Puzzle de Sebastien Loghman
2012 : Incident urbain (moyen métrage - 27 min, 35mm) de John Lalor
En tant que lui-même |
1974 : Grand écran: Jerry Lewis de Charles Bitsch
1984 : Cinématon de Gérard Courant
1991 : Les quarante ans des cahiers du cinéma
1993 : Les enfants jouent à la Russie de Jean-Luc Godard
2001 : Léaud l'unique de Serge Le Péron
2004 : Le fantôme d'Henri Langlois de Jacques Richard
2012 : Jean-Luc Godard, le désordre exposé de Céline Gailleurd et Olivier Bohler
Sur son travail |
- 2008 : Il était une fois, André S. Labarthe d'Estelle Fredet
- 2011 : André S. Labarthe s'expose : du chat au chapeau, de Céline Gailleurd et Olivier Bohler pour Nocturnes Productions
- 2012 : Moi, spectateur de Myriam Renouard et Gérard Cohen
Publications |
Essai sur le jeune cinéma français, Terrain Vague, 1960
Tuer un rat: Sonderborg, éditions S.M.I., Paris, 1974
Cassavetes, autoportraits, collectif- éditions Cahiers du cinéma, 1995
Bataille à perte de vue (le carnet), éditions Jempresse, 1997
À corps perdu, évidemment, éditions Limelight, 1997
Bataille, Sollers, Artaud, trilogie éditée par Filigranes, 2001
La desserte, éditions Filigranes, 2001
Le Triboulet. Cinq rencontres avec André S. Labarthe, Filigranes, 2004
Du premier cri au dernier râle, Yellow Now, 2004
Happy End (accords perdus 2), éditions Limelight, 2008
La Saga Cinéastes, de notre temps. Une histoire du cinéma en 100 films, avec Thierry Lounas, Capricci éditions, 2011
Le Traité du verre, en effet (accords perdus 3), éditions Limelight, 2011
Belle à faire peur (accords perdus 4), éditions Limelight, 2014
Madagascar, recueil de dessins, éditions Limelight, 2014- Préface de Résurrection permanente d'un cinéaste amoureux de Damien Odoul, Les Cahiers Dessinés, 2016
Art contemporain |
André S. Labarthe entretient longtemps une relation très forte à l'art moderne et contemporain.
Le Chat de Barcelone a été présentée au public en 2010 à la Maison d'Art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne. La création de cette exposition a été documentée dans André S. Labarthe s'expose : du chat au chapeau réalisé par Céline Gailleurd et Olivier Bohler pour Nocturnes Productions en 2011.
Il est invité d'honneur du Festival international du livre d'art et du film à Perpignan en 2014[6].
Références |
Jacques Mandelbaum, « André S. Labarthe, la passion du désordre », lemonde.fr, 5 mars 2018 [1]
« André S. Labarthe enfin mis en lumière », Le Monde, 26 avril 2011.
« Les Carnets "Côté court", filmographie établie par Jean-Luc Dirick avec la complicité d'André S. Labarthe et l'aide précieuse de Danielle Anezin », sur kunst-der-vermittlung.de, 2009(consulté le 13 juin 2017).
Voir sur film-documentaire.fr.
« Égale Cinéma (TV Series 1985) » (consulté le 13 juin 2017).
Site du FILAF, section 2014
Voir aussi |
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Liens externes |
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(en) André S. Labarthe sur l’Internet Movie Database
- Extrait du documentaire "Moi, spectateur" consacré à André S. Labarthe
Filmographie complète d'André S. Labarthe sur Kunst der Vermittlung
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