Royaume arménien de Cilicie






Royaume arménien de Cilicie
Կիլիկիոյ Հայկական Թագաւորութիւն (hy)


1080 – 1375








Drapeau Blason


Description de cette image, également commentée ci-après

Le royaume arménien de Cilicie en 1204 et 1266





















Informations générales
Statut
Principauté, puis royaume
Capitale
Sis
Langue
Arménien, latin, français
Religion
Église apostolique arménienne



Entités précédentes :



  • Komnenos-Isaac-Arms.svg Empire byzantin



Entités suivantes :



  • Mameluke Flag.svg Sultanat mamelouk





Le royaume arménien de Cilicie ou royaume de Petite-Arménie (en arménien Կիլիկիոյ Հայկական Թագաւորութիւն transcrit Kilikio Haykakan T’agavorout’ioun, à ne pas confondre avec le royaume d'Arménie de l'Antiquité) est un État fondé en Cilicie, au sud-est de l'Anatolie, par des réfugiés arméniens fuyant l'invasion seldjoukide de l'Arménie[1]. Il fut indépendant et allié des Mongols entre 1080 et 1375, date de la chute de sa capitale, Sis, aux mains des Mamelouks.


Ce royaume fut fondé par la dynastie roupénide, une famille arménienne apparentée aux rois bagratides et Arçrouni, qui régnèrent à diverses époques sur l'Arménie et la Géorgie. Ce bastion de la chrétienté orientale fut un allié précieux pour les Croisés, et il fut également le cœur du nationalisme et de la culture arménienne, l'Arménie elle-même se trouvant alors sous occupation étrangère.


Parmi les principales villes et châteaux du royaume, on comptait le port de Korikos, Vitzada, Lampron, Barbaron, Partzerpert, Vahka, Hromgla, Tarse, Anazarbe, Tel Hamdoun, Mamistra (actuelle Misis), Adana et le port d'Ayas (Aias).




Sommaire






  • 1 La Cilicie byzantine


  • 2 Fondation de la puissance arménienne en Cilicie


  • 3 La première croisade et la principauté roupénide


  • 4 Le royaume d'Arménie


    • 4.1 Campagnes avec les Mongols


    • 4.2 Trêve avec les Mamelouks (1281-1295)


    • 4.3 Campagnes de 1299-1303




  • 5 Déclin sous les Lusignan


  • 6 Dispersion de la population arménienne de Cilicie


  • 7 Notes et références


  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Articles connexes


    • 8.2 Bibliographie







La Cilicie byzantine |


L'empereur byzantin Nicéphore II Phocas reprit la Cilicie aux Arabes vers 965. Il expulsa les musulmans qui y vivaient et encouragea les chrétiens de Syrie et d'Arménie à s'y installer. L'empereur Basile II étendit son empire vers le royaume arménien de Vaspourakan, l'annexant en 1021[2], ainsi qu'en Syrie. En conséquence, les Arméniens se dispersèrent en Cappadoce et à l'est de la Cilicie, dans les régions montagneuses du nord de la Syrie et de la Mésopotamie[3].


L'immigration arménienne s'accentua avec l'annexion formelle de la Grande-Arménie à l'Empire byzantin en 1045[4], puis par la conquête seldjoukide, dix-neuf ans plus tard, ces deux événements entraînant deux nouvelles vagues de migrations[3]. Après la chute de l'Arménie bagratide, et durant les siècles qui suivirent, la nation arménienne fut incapable de rétablir sa souveraineté. Elle resta sous la domination de tribus turques.



Fondation de la puissance arménienne en Cilicie |


Les immigrés arméniens se mirent au service des Byzantins, devenant officiers militaires et gouverneurs : ils reçurent le contrôle de cités majeures à la frontière orientale de l'Empire. Lorsque le pouvoir impérial s'affaiblit dans cette région, dans les années qui suivirent la désastreuse bataille de Manzikert (1071), certains d'entre eux sautèrent sur l'occasion de se proclamer souverains indépendants, tandis que d'autres restèrent loyaux à l'Empire, du moins en théorie. Philaretos Brakhamios fut le plus efficace de ces chefs de guerre : cet ancien général de Romain IV Diogène[5] réussit à bâtir, entre 1072 et 1085, une principauté s'étendant de Mélitène au nord à Antioche au sud, et de la Cilicie à l'ouest à Édesse à l'est[6]. Cependant, son État s'effondra à sa mort, attaqué par les Seldjoukides et divisé en seigneuries locales[3].


Philaretos avait attiré à lui de nombreux nobles arméniens, leur donnant terres et châteaux. L'un de ces princes était Roupen, ancien officier du dernier roi d'Arménie bagratide, Gagik II. Pensant qu'il ne pourrait jamais recréer le royaume bagratide, il se rebella contre l'Empire byzantin en Cilicie, ralliant à lui de nombreux propriétaires et nobles arméniens. Ainsi, en 1080, les fondations de la principauté arménienne indépendante de Cilicie furent posées par Roupen et ses descendants, les Roupénides[7].


Au moment de la mort de Roupen, en 1095, la région comptait six principautés majeures :



  • Lampron et Babaron, situées au sud des Portes de Cilicie, étaient contrôlées par l'ancien général byzantin Oshin, fondateur de la dynastie héthoumide.

  • Au nord-est se trouvait la principauté de Constantin Ier, le fils de Roupen. Son pouvoir était centré sur les forteresses de Partzapert et Vahka.

  • Plus loin au nord-est, hors de la Cilicie proprement dite, se trouvait la principauté de Marach, sur laquelle régnait Tatoul, un ancien officier byzantin.

  • À l'est de Marash, l'Arménien Gogh Vasil tenait les forteresses de Raban et Kesoun.

  • Au nord de celles-ci, sur le haut-Euphrate, se trouvait la principauté de Mélitène, tenue par Gabriel, un ancien officier de Philaretos, soumis aux Seldjoukides lui aussi.

  • Enfin, au-delà de Mélitène se trouvait Édesse, contrôlée par Thoros, un autre officier de Philaretos, et beau-fils de Gabriel de Mélitène.



La première croisade et la principauté roupénide |


Article détaillé : Relations entre les Arméniens et les Croisés.



Pièce du royaume arménien de Cilicie


Durant le règne de Constantin Ier survint la première croisade ; une imposante armée européenne s'avança vers Jérusalem en passant par l'Anatolie et la Cilicie. Les Arméniens de Cilicie gagnèrent de puissants alliés en la personne des Francs. Godefroy de Bouillon était perçu comme un sauveur par les Arméniens et Constantin considéra l'arrivée des croisés comme une occasion d'éliminer la présence byzantine en Cilicie[8]. Avec leur aide, ils assurèrent la Cilicie contre les Byzantins et les Turcs, à la fois par des actions militaires directes dans la région et par l'établissement des États latins d'Orient d'Antioche et Édesse[7]. Les Arméniens aidèrent également les croisés, comme le rapporte le pape Grégoire XIII :



« Parmi les bonnes actions que le peuple arménien a accomplies envers l'église et le monde chrétien, il faudrait particulièrement insister sur le fait qu'aucun peuple ou nation, en ces temps où les princes et guerriers chrétiens allèrent reprendre la Terre Sainte, ne se porta à leur aide avec autant d'enthousiasme, de joie et de foi que les Arméniens, qui fournirent chevaux, provisions et guides aux croisés. Les Arméniens aidèrent ces guerriers avec tout leur courage et leur loyauté durant les guerres saintes. »



— Ecclesia Romana, 1584.


Pour exprimer leur satisfaction aux Arméniens, les croisés accordèrent les titres de comes et baron à Constantin. De plus, pour cimenter les bonnes relations entre Arméniens et croisés, des mariages se faisaient régulièrement entre eux. Par exemple, Josselin Ier, comte d'Édesse, s'est marié avec la fille de Constantin, et Baudouin Ier de Jérusalem, frère de Godefroy, s'est marié avec la nièce de Constantin, la fille de son frère Toros[8]. Les Arméniens et les croisés furent tantôt alliés, tantôt rivaux durant les deux siècles qui suivirent. Le fils de Constantin était Thoros Ier. Il prit le château-fort d'Anazarbe aux Byzantins et repoussa les Turcs qui se rassemblèrent dans le territoire de Gogh Vasil aux alentours de Marach, où ils furent encore une fois battus[8]. La Cilicie souffrit d'une invasion de Malik Shah Ier, sultan seldjoukide d'Iconium. Thoros perdit la première bataille contre Malik Shah, mais réussit à le battre lors d'un deuxième affrontement[8].


Une sorte de gouvernement centralisé finit par émerger dans la région comme le pouvoir des princes roupénides s'accroissait. Au XIIIe siècle, ils étaient les plus proches d'être une dynastie régnante, et luttèrent avec les Byzantins pour le contrôle de la région. Le prince Léon Ier intégra les cités côtières de Cilicie à la principauté arménienne, consolidant ainsi sa domination commerciale dans la région. En 1137, il fut vaincu par l'empereur Jean II, qui considérait toujours la Cilicie comme une province byzantine, et emprisonné avec plusieurs membres de sa famille[7]. Il mourut en prison trois ans plus tard. Thoros II, son fils et successeur, fut aussi emprisonné, mais il s'évada en 1141 et reprit la lutte contre les Byzantins. Il connut tout d'abord quelques succès, mais finit par se soumettre à l'empereur Manuel Ier en 1158. Les Roupénides continuèrent à régner sur leur principauté. Celle-ci avait acquis une telle importance au cours de ces années qu'en 1151, le siège de l'Église arménienne fut transféré à Hromgla[3].



Le royaume d'Arménie |




La forteresse de Korikos


Léon II devint prince en 1187. Il fut l'une des figures les plus importantes de la Cilicie arménienne. Sous son règne, il dut affronter les souverains de Konya, Alep et Damas. Ce faisant, il intégra de nouvelles terres à la Cilicie : la longueur des côtes qu'il contrôlait doubla. Il fit également beaucoup pour accroître la capacité militaire de son pays[7].


À cette époque, Saladin avait grandement affaibli les États croisés, entraînant le lancement d'une nouvelle croisade. Léon II profita de l'occasion pour améliorer ses relations avec les Européens. En 1189, le pape Clément III envoya des lettres à Léon et au catholicos Grégoire IV pour demander aux Arméniens leur soutien militaire et financier. Cela démontrait en effet l'importance de la Cilicie dans la région[9]. Grâce au soutien de l'empereur Frédéric Barberousse et de son fils Henri VI, il put faire de sa principauté un royaume. Le couronnement du prince Léon II eut lieu le 6 janvier, 1198, le jour de Noël pour les Arméniens, dans la cathédrale de Tarse. Le patriarche syrien jacobite, le métropolite orthodoxe de Tarse, ainsi qui plusieurs dignitaires religieux et militaires assistaient à la cérémonie. L'onction de Léon fut effectuée par le catholicos et son insigne fut présenté par Conrad Ier de Wittelsbach[9]. En 1198, il devint ainsi le premier roi arménien de Cilicie[7].




Les Mamelouks battent les Arméniens à Mari, en 1266. Enluminure tirée du Livre des merveilles du monde (XIVe siècle).


En 1219, la couronne passa à la dynastie rivale des Héthoumides par la fille de Léon, Zabel. À la suite de l'empoisonnement de son premier époux par Constantin de Barbaron, elle se remaria en 1226 avec Héthoum Ier. Héthoum et Zabel régnèrent donc ensemble sur la Cilicie.


À l'époque, les Mongols avaient atteint le Moyen-Orient et conquis la Grande-Arménie, la Mésopotamie, la Syrie, et avançaient en direction de l'Égypte. La conquête mongole fut un désastre pour les Arméniens qui habitaient toujours en Grande-Arménie, mais ce ne fut pas le cas pour ceux de Cilicie, car les Mongols ne les attaquèrent jamais : Héthoum prit l'initiative de coopérer avec l'Ilkhanat en 1247, assurant ainsi la sécurité des Arméniens vivant hors de Cilicie. Il envoya son frère Sempad à Karakorum en 1247 afin de négocier une alliance[10],[11]. Il revint en 1250 avec un document garantissant l'intégrité de la Cilicie, ainsi qu'une promesse d'assistance mongole pour la libération de châteaux-forts conquis par les Seldjoukides. En 1253, Héthoum visita lui-même le nouveau khan mongol, Möngke Khan, à Karakorum. Il fut accueilli somptueusement et obtint l'exemption de la taxation des églises et monastères arméniens en territoire mongol[9]. Durant son voyage vers Karakorum et lors de son retour en Cilicie en 1256, il passa par la Grande-Arménie. À son retour, il y resta longtemps et reçut des visites de princes, évêques et autres religieux[9].



Campagnes avec les Mongols |


Héthoum et ses troupes combattirent aux côtés des Francs de Bohémond VI d'Antioche sous le commandement du Mongol Houlagou lors de la conquête de la Syrie musulmane et de la prise d'Alep et Damas par ce dernier, en 1259-1260[12]. Héthoum tenta même, en vain, de convertir les Mongols au christianisme[7],[13].


Les Arméniens concurrencèrent les Mamelouks d'Égypte pour le contrôle du marché des épices[14]. En 1266, le souverain mamelouk Baybars ordonna à Héthoum de renier son allégeance aux Mongols, d'accepter la suzeraineté mamelouke, et de remettre à ces derniers les territoires et forteresses que Héthoum avait acquis par sa soumission aux Mongols. À la suite de ces menaces, Héthoum se rendit à la cour de l'Ilkhan, en Perse, pour obtenir un soutien militaire. Cependant, les Mamelouks, menés par Mansur II et Qalawun, marchèrent sur le royaume en son absence et battirent les Arméniens durant la bataille de Mari. En 1269, Héthoum abdiqua en faveur de son fils Léon III, qui dut payer un tribut annuel important aux Mamelouks, ce qui n'empêcha pas ces derniers de continuer à attaquer régulièrement la Cilicie. Un tremblement de terre en 1268 ajouta à la dévastation de la Cilicie.



Trêve avec les Mamelouks (1281-1295) |


En 1281, après la défaite des Mongols et des Arméniens menés par Mengü Temür par les Mamelouks à la deuxième bataille de Homs, ces derniers imposèrent une trêve à l'Arménie. En 1285, après la forte offensive de Qalawun, les Arméniens furent obligés de signer une trêve de dix années et cédèrent plusieurs forteresses arméniennes aux Mamelouks. Les Arméniens durent aussi renoncer à reconstruire leurs structures défensives, durent payer un tribut annuel d'un million de dirhams, et furent forcés de commercer avec les Mamelouks pour ainsi contourner le blocus économique imposé à ces derniers par le pape[15]. Cependant, en plusieurs occasions, les Mamelouks continuèrent leurs raids sur la Cilicie. En 1292, la Cilicie arménienne fut envahie par Al-Ashraf Khalil, le sultan mamelouk d'Égypte qui, l'année précédente, avait conquis les restants du royaume de Jérusalem à Acre. Pendant l'invasion, ils pillèrent Hromgla, et le Saint-Siège dut être déplacé à Sis[16]. Héthoum fut contraint d'abandonner Behesni, Marach et Tel Hamdoun aux Turcs. En 1293, il abdiqua en faveur de son frère Thoros III et se retira au monastère de Mamistra.



Campagnes de 1299-1303 |




Victoire des Mongols (à gauche) sur les Mamelouks à la bataille de Homs (1299)


Au cours de l'été 1299, Héthoum II, de nouveau menacé par les Mamelouks, envoya un message au khan mongol de Perse, Ghazan, pour obtenir son aide. Ghazan marcha alors avec ses troupes vers la Syrie et envoya des messages aux Francs de Chypre (le roi de Chypre et les chefs des Templiers, des Hospitaliers et des chevaliers teutoniques), les invitant à se joindre à lui pour son offensive contre les Mamelouks en Syrie.




Ghazan et Héthoum II[17]


Les Mongols s'emparèrent de la ville d'Alep, où ils furent rejoints par Héthoum, dont les troupes comprenaient quelques Templiers et Hospitaliers d'Arménie[18]. Leurs forces combinées furent victorieuses à Homs le 23 ou le 24 décembre 1299. Le gros des troupes mongoles dut alors battre en retraite, probablement parce que leurs chevaux avaient besoin de pâturages. En leur absence, les Mamelouks se regroupèrent et reprirent le contrôle de la région en mai 1300.


En 1303, les Mongols tentèrent à nouveau de s'emparer de la Syrie, avec des forces beaucoup plus importantes (environ 80 000 hommes), mais ils furent vaincus à Homs le 30 mars, et à la bataille décisive de Shaqhab, au sud de Damas, le 21 avril[19]. On considère qu'il s'agit de la dernière invasion mongole majeure de la Syrie[20]. À la mort de Ghazan, le 10 mai 1304, tout espoir d'une reconquête rapide de la Terre Sainte s'évanouit.


Héthoum II abdiqua en faveur de son neveu Léon IV et devint un moine franciscain. En 1307, il se rendit à la cour mongole pour obtenir de l'aide contre les Mamelouks, mais lui et ses compagnons furent mis à mort[16].



Déclin sous les Lusignan |





Constantin V d'Arménie (Guy de Lusignan) sur son trône avec les Hospitaliers. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem rétablissant la religion en Arménie, peinture de 1844 par Henri Delaborde.


Les Héthoumides régnèrent sur la Cilicie jusqu'au meurtre de Léon V en 1341. Son cousin Guy de Lusignan fut alors élu roi. La Maison de Lusignan était issue de France et régnait déjà sur l'île de Chypre. Il y avait de tous temps eu des liens étroits entre les Lusignan de Chypre et les Arméniens. Cependant, lorsque les Lusignan prirent le pouvoir, ils tentèrent d'imposer le catholicisme et le mode de vie européen. Les hautes classes arméniennes acceptèrent ces changements, mais la paysannerie s'y opposa, ce qui entraîna des luttes intestines[7].


À la fin du XIVe siècle, la Cilicie fut envahie par les Mamelouks. La chute de Sis, en avril 1375, mit un terme au royaume. Son dernier souverain, Léon VI d'Arménie, fut capturé et emprisonné au Caire, puis libéré contre rançon ; il mourut en exil à Paris en 1393, après avoir vainement appelé à une nouvelle croisade. Son cousin Jacques Ier de Chypre reprit le titre, l'associant à ceux de Chypre et de Jérusalem.



Dispersion de la population arménienne de Cilicie |


Les Mamelouks avaient conquis la Cilicie, mais ils furent incapables de s'y maintenir. Des tribus turques s'y établirent, menant à la conquête de la Cilicie par Tamerlan. En conséquence, 30 000 riches Arméniens quittèrent la Cilicie et s'établirent à Chypre, qui resta franque jusqu'en 1489. Seuls les Arméniens les plus pauvres restèrent en Cilicie, maintenant la présence arménienne dans la région jusqu'au génocide de 1915. Leurs descendants sont aujourd'hui dispersés à travers le monde, et le Catholicossat arménien de Cilicie est actuellement basé à Antélias, au Liban[7].



Notes et références |






  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Armenian Kingdom of Cilicia » (voir la liste des auteurs).




  1. (en) James Bryce, Ara Sarafian et Arnold Joseph Toynbee, The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire, 1915-1916: Documents Presented to Viscount Grey..., Taderon Press, 2000(ISBN 0-9535191-5-5), p. 606.


  2. Jean-Claude Cheynet (dir.), Le monde byzantin, vol. II : L'Empire byzantin (641-1204), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio — L'histoire et ses problèmes », 2006(ISBN 978-2-13-052007-8), p. 38.


  3. a b c et d(en) Angus Donal Stewart, The Armenian Kingdom and the Mamluks: War and Diplomacy During the Reigns of Het'um II, Brill Academic Publishers, 2001, p. 33-34.


  4. Jean-Claude Cheynet, op. cit., p. 41.


  5. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Privat, 2007(ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 316.


  6. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 336.


  7. a b c d e f g et h(hy) Mihran Kurdoghlian, Badmoutioun Hayots, vol. II, Athènes, Hradaragoutioun Azkayin Oussoumnagan Khorhourti, 1996, p. 29-56.


  8. a b c et d(en) Vahan Kurkdjian, « History of Armenia, Chapter 27 », Bill Thayer, University of Chicago (consulté le 4 mars 2010).


  9. a b c et d(en) Kenneth M. Setton, Kenneth Lee Wolff et Harry W. Hazard, A History of the Crusades, vol. II : The Later Crusades, 1189-1311, United States of America, The University of Wisconsin Press, 1969, p. 645-653


  10. Claude Mutafian, Le royaume arménien de Cilicie, XIIe – XIVe siècle, Paris, CNRS Éditions, 1993(ISBN 978-2271051059), p. 55.


  11. Claude Lebedel dans Les Croisades décrit l'alliance entre les Mongols et les Francs d'Antioche et de Tripoli : (en 1260) « les barons francs refusèrent l'alliance avec les Mongols, sauf pour les Arméniens et les princes d'Antioche et de Tripoli ».


  12. René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem - III. 1188-1291 L'anarchie franque, Paris, Perrin, 1936 (réimpr. 2006), 902 p.


  13. « Le roi d'Arménie et le prince d'Antioche se rendirent au camp militaire des Tatars, et partirent pour la conquête de Damas ». Le Templier de Tyr, cité dans René Grousset, op. cit., p. 586.


  14. Cambridge Medieval History, vol. IV, p. 634


  15. Frédéric Luisetto, Arméniens et autres Chrétiens d'Orient sous la domination mongole, Geuthner, p. 128-129.


  16. a et b(en) George A. Bournoutian, A Concise History of the Armenian People, Costa Mesa, Mazda Publishers, 2005(ISBN 978-1568591414), p. 101.


  17. Claude Mutafian, op. cit., p. 74-75.


  18. (en) Alain Demurger, The Last Templar: The Tragedy of Jacques de Molay, Last Grand Master of the Temple, Londres, Profile Books, 2005(ISBN 1-8619-7529-5), p. 142.


  19. (en) Alain Demurger, op. cit., p. 158.


  20. (en) David Nicolle, The Crusades, Oxford, Osprey, 2001(ISBN 1-8417-6179-6), p. 80.



Voir aussi |



Articles connexes |



  • Liste des souverains arméniens de Cilicie

  • Relations entre les Arméniens et les Croisés



Bibliographie |




  • (en) T. S. R. Boase, The Cilician Kingdom of Armenia, Scottish Academic Press, 1978.


  • (en) Richard G. Hovannisian (dir.), Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods: From Antiquity to the Fourteenth Century, New York, Palgrave Macmillan, 1997 (réimpr. 2004) (ISBN 978-1403964212).


  • (en) Jacob G. Ghazarian, The Armenian kingdom in Cilicia during the Crusades.


  • René Grousset, Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem - III. 1188-1291 L'anarchie franque, Paris, Perrin, 1936 (réimpr. 2006), 902 p..


  • Claude Mutafian, Le royaume arménien de Cilicie, XIIe – XIVe siècle, Paris, CNRS Éditions, 1993(ISBN 978-2271051059).


  • Claude Mutafian, La Cilicie au carrefour des Empires, Paris, Belles Lettres, 1988.


  • (en) Anne Elizabeth Redgate, The Armenians, Oxford, Blackwell Publishing, coll. « The Peoples of Europe », 2000(ISBN 0-631-22037-2).



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