Benjamin Péret






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Benjamin Péret



Description de l'image BenjaminPéret.jpg.






















Alias

Satyremont, Peralda, Peralta

Naissance
4 juillet 1899
Rezé, Loire-Atlantique
Décès
18 septembre 1959(à 60 ans)
Paris, Seine
Activité principale

Écrivain, poète


















Auteur
Langue d’écriture
Français

Mouvement

Surréalisme

Genres


Poésie




Benjamin Péret, né le 4 juillet 1899 à Rezé (Loire-Atlantique), mort le 18 septembre 1959 à Paris, est un écrivain surréaliste, également connu sous les pseudonymes de Satyremont, Peralda et Peralta[1].


Péret est un des poètes surréalistes les plus singuliers : virtuosité de l'écriture automatique, luxuriance baroque des images (relancées infiniment par un emploi unique de la proposition relative), humour burlesque désacralisateur, audace transgressive. La poésie de Benjamin Péret s'inscrit dans le surréalisme du plus haut vol, sous le signe ascendant de l'abondance, de la liberté.[réf. nécessaire]




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Premières années


    • 1.2 Brésil


    • 1.3 Espagne


    • 1.4 Premier retour en France


    • 1.5 Mexique


    • 1.6 Retour définitif en France




  • 2 Œuvres


  • 3 Annexes


    • 3.1 Bibliographie


    • 3.2 Filmographie


    • 3.3 Voir aussi


    • 3.4 Notes


    • 3.5 Liens externes







Biographie |



Premières années |


Sa mère le fait engager comme infirmier au cours de la Première Guerre mondiale.


En 1920, elle rend visite à André Breton, pour lui acheter le dernier numéro de la revue Littérature et lui recommander une « personne » qui doit bientôt venir à Paris, s'y fixer et « qui voudrait se lancer dans la littérature ». Quelques jours plus tard, Benjamin Péret arrive[2].


Après sa rencontre avec Robert Desnos, il s'essaie à l'écriture automatique.


En 1921, il participe au procès contre Maurice Barrès, organisé par les dadaïstes. Poéret y apparaît dans le rôle du « soldat inconnu ».


En 1928, Benjamin Péret écrit un ouvrage au titre basé sur une contrepèterie, Les Rouilles encagées. Le livre est saisi en cours de fabrication à l’imprimerie. Il ne sera enfin disponible pour un large public qu'un demi-siècle plus tard : Éric Losfeld se risque à un tirage limité, une centaine d’exemplaires, en 1954, illustré par des dessins d’Yves Tanguy ; en 1970, il est édité par Éric Losfeld, interdit à nouveau en 1971, puis finalement autorisé en 1975.



Brésil |


En 1928, il épouse la cantatrice brésilienne Elsie Houston, et fait la connaissance de Mario Pedrosa, son beau-frère, qui vient de souscrire aux thèses de Trotsky. Au Brésil, où il séjourne de 1929 à 1931, il s’invente une sorte de nouvelle vie qui fait de lui simultanément : un opposant de gauche, un poète reporter curieux des rituels de la macumba et du candomblé, un correcteur, un père de famille (son fils, Geyser, naît le 31 août 1931) et un prisonnier politique. Péret est finalement expulsé comme « agitateur communiste » par le gouvernement de Getúlio Vargas.
Revenu en France, il est membre de l'Union communiste après avoir adhéré en 1925 au Parti communiste français. Il s'en éloigne ensuite pour se rapprocher peu de temps après de Grandizo Munis.



Espagne |


En 1936, Benjamin Péret se rend en Espagne auprès des républicains en tant que délégué du Parti ouvrier internationaliste, qui pour une brève durée avait uni les différents courants trotskistes. Il se bat dans les colonnes du POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste)[3], puis, déçu par les dissensions internes de l'extrême gauche antistalinienne[réf. nécessaire], Péret rejoint les anarchistes de la colonne Durutti et dirige une unité qui combat sur le front de Teruel[4]. À Barcelone, il rencontre la peintre Remedios Varo qu'il épousera en 1946.



Premier retour en France |


Revenu en France, il est emprisonné en mai 1940 à Rennes durant trois semaines au motif de reconstitution de ligue dissoute (trotskiste) puis libéré sous caution par les nazis qui viennent d'occuper la Bretagne. Rentré à Paris, il glisse des coquilles dans un journal collaborateur tout en dirigeant les premières réunions du groupe La Main à plume avec Robert Rius. Le froid et la faim le poussent à quitter la capitale pour Marseille où il se réfugie en mars 1941, il travaille un temps à la coopérative Le Croquefruit.



Mexique |


Lorsque les Surréalistes fuient les nazis, Varo et Péret partent pour le Mexique en 1941. Péret reste de 1942 à 1948 au Mexique dans des conditions financières difficiles, mais est fasciné par l’art maya et les mythes et légendes des sociétés précolombiennes. Il entreprend une anthologie qu’il termine peu de temps avant sa mort. En 1945, il rédige Le Déshonneur des poètes, un pamphlet en réponse à L'Honneur des poètes (publié clandestinement en 1943).



Retour définitif en France |


Séparé de Remedios Varo et revenu en France, il écrit pour les revues surréalistes tout en soutenant politiquement la décolonisation et participant à la critique du stalinisme.
Jusqu'à sa mort en 1959, Benjamin Péret est le seul surréaliste restant fidèle à André Breton (mort en 1966). Dans sa démarche, on perçoit aussi bien des échos de la modernité et de l'utopie révolutionnaire que de l'archaïsme, puisqu'il explora aussi bien la numérologie, les mythes précolombiens (il a inspiré entre autres Eduardo Galeano), l’engagement politique, l’érotisme, l’inconscient, l’écriture automatique, le rêve...


Il est enterré à Paris, dans le cimetière des Batignolles (31e division).



Œuvres |




  • Le Passager du transatlantique, Sans-Pareil, 1921. Illustré par Jean Arp.


  • 152 Proverbes mis au goût du jour, en collaboration avec Paul Éluard, La Révolution surréaliste, 1925.


  • Dormir, dormir dans les pierres, Éditions surréalistes, 1927.


  • Les Couilles enragées, 1928. Conte érotique qui devait être en 1928 par René Bonnel, mais le texte fut saisi par la police. Finalement édité sous le pseudonyme de Satyremont et sous le titre Les Rouilles encagées en 1954 chez Éric Losfeld, illustré par sept dessins de Yves Tanguy. Réédition aux éditions Prairial, 2016.


  • Le Grand Jeu, 1928, Gallimard. Œuvres complètes, t.1, Le Terrain vague, Eric Losfeld, 1969.


  • Ne visitez pas l'exposition coloniale, 1931. Tract collectif (André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, Georges Sadoul).


  • De derrière les fagots, 1934. Éditions surréalistes, chez José Corti.


  • Je sublime, 1936, Éditions surréalistes. Illustré par Max Ernst.


  • Je ne mange pas de ce pain-là, 1936. Rééd. par Syllepse, 2010.


  • Un ennemi déclaré, 1939, Clé no 2, février 1939, en réponse à un article d'Émile Hambresin relatif à la Guerre d'Espagne.


  • Le Déshonneur des poètes, 1945[5]. Poésie et Révolution (K éditeur à Paris) / Mexico, 1945. Rééd. J.-J. Pauvert, 1965 ; Association des amis de Benjamin Péret / José Corti, 1986 ; Éditions Mille et une nuits, 1996.


  • Dernier malheur dernière chance (1945), éditions Fontaine, 1946.


  • Un point c'est tout, 1946. Onze poèmes. Revue Les 4 vents, 1946 ; Feu Central (K. éditions, 1947).


  • Feu Central, avec des illustrations d'Yves Tanguy, 1947[6]


  • Les Syndicats contre la révolution, avec Grandizo Munis, 1952[7]. Rééd. Acratie, 2014.


  • Air mexicain, 1952, Arcanes.

  • Texte du film L'Invention du monde réalisé par Michel Zimbacca et Jean-Louis Bédouin (1952)[8].


  • Le Livre de Chilam Balam de Chumayel (1955), Denoël (trad. et présent. de B. Péret).


  • Anthologie de l’amour sublime (1956). Rééd. Albin-Michel, 1988.


  • La Commune des Palmares (1956). Rééd. Syllepse, 1999.


  • Gigot, sa vie, son œuvre (1957).


  • Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d’Amérique (1960). Rééd. Albin Michel, 1989.


  • Œuvres complètes, tomes I à III, Eric Losfeld / Association des amis de Benjamin Péret.


  • Œuvres complètes, Tome IV à VII, José Corti. / Association des amis de Benjamin Péret.


  • Pour un second manifeste communiste avec Grandizo Munis du Fomento obrero revolucionario Ed. Losfeld, 1965. 2009/06/01/pour-un-second-manifeste-communiste-for-1961/ Texte en ligne.

  • (Édition populaire) : Le Déshonneur des poètes suivi de La parole est à Péret, avec une postface de Joël Gayraud, Éditions Mille et une nuits, Paris, 1996.


  • Dans la zone torride du Brésil. Visites aux indiens, liminaire de Jérôme Duwa, postface de Leonor de Abreu, Éditions du chemin de fer, 2014, 98 p.


  • Les arts primitifs et populaires du Brésil, avec plus de 200 photographies inédites, Éditions du Sandre, 2017.


  • André Breton et Benjamin Péret, Correspondance 1920-1959, présentée et éditée par Gérard Roche, Paris, Gallimard, 2017.



Annexes |



Bibliographie |




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  • Carole Aurouet : Le Cinéma des poètes. De la critique au ciné-texte (Apollinaire, Albert-Birot, Artaud, Desnos, Péret), Le Bord de l'eau, collection Ciné-Politique, 2014, 299 p.

  • Jean-Louis Bédouin, Benjamin Péret, Paris, Seghers, 1960.

  • Claude Courtot, Introduction à la lecture de Benjamin Péret, Paris, Le Terrain Vague, 1965.


  • Jean-Michel Goutier, (s/dir.) Benjamin Péret, Paris, H. Veyrier, 1982.

  • Guy Prévan, Péret Benjamin, révolutionnaire permanent, Paris, Syllepse, 1999.

  • Richard Spiteri : Exégèse de Dernier malheur dernière chance de Benjamin Péret, Paris, L'Harmattan, 2008.

  • Barthélémy Schwartz, Benjamin Péret, l'astre noir du surréalisme. Essais biographique suivie d'une anthologie et d'un cahier photographique, Paris, Éditions Libertalia, 2016, 328 p. http://editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/benjamin-peret-l-astre-noir-du-surrealisme.


  • À la mémoire de Benjamin Péret, Paris, groupe Spartacus, mars 1963. Tract de Louis Janover, Roger Langlais et Bernard Pécheur, cosigné par les groupes Pouvoir ouvrier et Fomento Obrero Revolucionario. Cf. Front Noir (n°1, juin 1963) ; et l'Association des Amis de Benjamin Péret qui l'a reproduit à son tour intégralement dans À propos de Péret. Le surréalisme pris en otage par ses sectaires, même, Paris, 1987.


  • (en) Benjamin Peret : The Factory Committee (1952), in Robert Graham, Anarchism : A Documentary History of Libertarian Ideas, The Emergence of the New Anarchism (1939 to 1977), volume II, Black Rose Books, 2009, pp. 336-339.


  • Benjamin Péret et les Amériques, catalogue d'exposition, Association des amis de Benjamin Péret, 2010.


  • Cahiers Benjamin Péret, numéro 1, septembre 2012, revue dirigée par Gérard Roche, secrétariat de rédaction Jérôme Duwa.



Filmographie |



  • Je ne mange pas de ce pain-là : Benjamin Péret, poète c'est-à-dire révolutionnaire, film documentaire de Rémy Ricordeau (94 min), Paris, 2015, édition DVD en coffret avec un livre de 88 p. illustré de documents inédits, production SevenDoc/Aube et Oona Elléouët (collection "Phares"), versions française, anglaise et espagnole. Bande annonce.


Voir aussi |


  • Grandizo Munis


Notes |





  1. Source BnF


  2. André Breton, Nadja, in Œuvres complètes, tome 1, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1988, p. 659.


  3. Chronologie du trotskisme en France (1928-2009) sur Dissidences.net (13 p.)


  4. Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre, Fribourg, Suisse & Presses universitaires de France, Paris, 1985, p. 326.


  5. Texte en ligne : Archive Internet des Marxistes, Smolny, Tintin Révolutionnaire


  6. Paris, K. Éditeur. In-8° broché, 101 p., illustrations hors texte (gouaches d'Yves Tanguy reproduites en phototypie), (collection Le Quadrangle, n° 2), édition en partie originale, tirage : 30 exemplaires sur pur fil Johannot avec une eau-forte originale d'Yves Tanguy, 200 exemplaires sur vélin Crèvecœur du Marais, 800 exemplaires sur papier d'édition, quelques exemplaires hors-commerce de chaque papier.


  7. Éditions Losfeld, 1968.Texte en ligne.


  8. Réédité en DVD en 2010.




Liens externes |


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  • Benjamin Péret (1899-1959), Archive Internet des Marxistes (on y trouvera notamment le texte du Déshonneur des poètes)

  • Benjamin Péret (1899-1959), La Bataille socialiste


  • (fr) Sur le site des éditions José Corti


  • (fr) Association des amis de BP


  • (fr) Péret et le cinéma, mémoire de maîtrise


  • (fr) La nourriture dans l'œuvre de Péret : quelques pistes pour une future étude, par Paul Farouche




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