École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
Pour les articles homonymes, voir École des beaux-arts et École supérieure d'art.
Fondation | 1756 |
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Type | établissement public national à caractère administratif |
Directeur | Recrutement en cours |
Localisation | Lyon |
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Pays | France |
Membre de | CGE |
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Site web | http://www.ensba-lyon.fr |
L'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (Ensba Lyon) est un établissement d’enseignement supérieur artistique public agréé par le ministère de la Culture et de la Communication. C'est une école d'art nationale.
Conçue comme un laboratoire de recherche et d’expérimentation, délibérément ouverte sur les réalités artistiques contemporaines, elle a vocation à former des artistes, des designers et des créateurs. En prise sur les formes et les enjeux actuels de la création, elle vise plus largement à faire émerger des talents singuliers et à produire les conditions d’une professionnalisation de haut niveau dans les champs de l'art, du design et de la création.
Sommaire
1 Description
2 Histoire
3 Une nouvelle école : le pôle d'arts visuels des Subsistances
4 Direction
5 Enseignants
5.1 A l'École gratuite de dessin de Lyon
5.2 XVIIIe et XIXe siècles
5.3 XXe siècle
5.4 XXIe siècle
6 Élèves
6.1 XVIIIe et XIXe siècles
6.2 XXe siècle
7 Prix du Laurier d'or
8 Notes et références
8.1 Ouvrages utilisés
8.2 Notes
9 Voir aussi
9.1 Article connexe
9.2 Liens externes
Description |
L’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon forme des artistes et des créateurs. Elle est conçue comme un laboratoire de recherche et d’expérimentation, délibérément ouvert sur la réalité artistique contemporaine. Elle a pour objectif la formation de personnalités créatives pouvant mener des parcours différents au sein du large spectre de leur discipline et vise à réaliser les conditions d’une professionnalisation de haut niveau.
Les diplômes délivrés sont des diplômes nationaux. Après une 1re année d’initiation aux connaissances fondamentales, l’étudiant a le choix entre deux options longues, art et design et deux options courtes en Design graphique et en Design textile.
Trois diplômes nationaux délivrés par le ministère de la Culture sanctionnent le cursus :
- le DNAP (diplôme national d’arts plastiques) à l’issue de la 3e année des options longues ;
- le DNAT (diplôme national d’arts et techniques) à l’issue de la 3e année des options courtes ;
- le DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique) à l’issue de la 5e année d’étude.
Histoire |
Fondée en 1756 par l'abbé Lacroix-Laval et un groupe d'amateurs d'art, l'École gratuite de dessin deviendra en 1780, en vertu de l'autorisation royale de créer des académies en province, l'École Royale académique de dessin et géométrie et fait partie des premières écoles d'art françaises hors de Paris[a 1]. Créée pour apporter à la fabrique lyonnaise de soierie des dessinateurs de talent, elle est suspendue en 1793. Recrée en 1795, elle a alors le nom d'« école de dessin de la fleur » et est destinée à fournir à la Fabrique en reconstruction les dessinateurs de fleurs qui lui font défaut. D'abord modeste, elle est soutenue par plusieurs personnes qui cherchent à lui donner un vrai statut et des moyens importants, dont Étienne Mayeuvre de Champvieux et Pierre-Toussaint Dechazelle (fabricant de soie et dessinateur lui-même)[a 2].
Grâce à leurs nombreuses pressions, l'« école impériale des Beaux-arts de Lyon » nait en 1807, prenant le relais de l'école des fleurs. Ses premiers professeurs sont Joseph Chinard, Pierre Revoil, Alexis Grognard, Jacques Barraband, Pascal Gay et Antoine Leclerc. Elle s'installe, en même temps que le musée des Beaux-arts, au palais Saint-Pierre. Son premier directeur est François Artaud. L'autorisation de cette fondation a été accordée sur les motivations de former des peintres prestigieux et d'alimenter la Fabrique en dessinateurs compétents. Toutefois, les peintres qui dominent l'école dès l'origine « rejettent l'idée d'un formation utile aux manufactures de soies ou, du moins, l'édulcorent ». Romantiques, ils ont une haute idée de l'Art qui est pour eux un sacerdoce qui doit « former le goût des nations »[a 3],[1]. Ainsi, selon Marie-Claude Chaudenneret, Les arguments avancés aux autorités impériales concernant l'utilité industrielle de l'école des Beaux-arts auraient été surtout tactiques, destinés à emporter la décision d'établir une école et un musée à Lyon[a 4].
Rebaptisée à l'avènement de la République en 1848, « École nationale des beaux-arts de Lyon », elle ne cesse de s'affirmer aux grands concours artistiques nationaux.
Placée d'abord sous l'autorité de l'Académie, elle dépend ensuite du secrétariat à l'Éducation et aux Beaux-Arts et enfin, à partir de 1959 du ministère de la Culture. Son administration a toujours été confiée à la commune de Lyon.
Son siège est installé initialement place du Change, puis au palais Saint-Pierre sur la place des Terreaux en 1807.En 1936, l'École des Beaux-Arts est transférée à l'École Textile, située sur le cours des Chartreux. En 1948, une partie de ses ateliers est déplacée dans une ancienne caserne, située 10 rue Neyret, sur les pentes de la Croix-Rousse, qui est démolie en 1954 et remplacée par un nouveau bâtiment dû à l'architecte Paul Bellemain, inauguré le 19 novembre 1960 par Jean Coquet, directeur de l'école.
Une nouvelle école : le pôle d'arts visuels des Subsistances |
L'ENSBA Lyon déménage au mois de mars 2007 sur le site historique des Subsistances (8 bis quai saint Vincent 69001 Lyon).
Ancien couvent de l’ordre de la Visitation au XVIIe siècle, constitué d’une église, d’un cloître, d’un oratoire et de diverses dépendances, le site est agrandi pour accompagner la prospérité jusqu’au milieu du XVIIIe siècle ; puis l’ordre des visitandines s’endette et voit l’existence même du couvent remis en cause par la Révolution. Le couvent est alors confisqué et déclaré propriété nationale en 1789. Le site sera mis à disposition de l’armée pour l’habillement, le campement, puis rapidement pour le stockage des vivres afin d’alimenter les forts alentour.
En 1840 est construit le bâtiment carré entourant la cour intérieure, lieu d’ancrage de la nouvelle école. Au cours du XXe siècle, les activités de l’armée se caractérisent par le conditionnement de rations et autres questions de denrées alimentaires donnant au site le nom de «Subsistances militaires». L’armée utilise les lieux jusqu’en 1995, date à laquelle le site est restitué à la Ville de Lyon.
Début 1998, un lieu de création artistique est créé sur le site constitué d’un ensemble de bâtiments de 22 000 m2. À l’automne 2003 le laboratoire de création artistique est précisé en Pôle pluridisciplinaire de confrontation et d’expérimentation consacré aux nouveaux langages du spectacle vivant : danse, théâtre, cirque, musique...»
L’arrivée de l’École nationale des beaux-arts de Lyon constituant le Pôle d’arts visuels des Subsistances a été rendue possible par les financements conjoints du ministère de la Culture, de la région Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon. Implantée principalement dans le bâtiment carré, l’École bénéficie de quelque 9 500 m2 de locaux réaménagés afin de satisfaire les besoins et spécificités de ses enseignements et de ses activités de recherche. Ateliers de production, amphithéâtre, bibliothèque, espaces d’expositions… permettent d’accompagner les projets des étudiants.
Début 2011, l’École nationale des beaux-arts de Lyon voit ses statuts officiellement modifiés en EPCC, établissement public de coopération culturelle, est devenue l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. L’École est désormais dotée de tous les outils nécessaires à la délivrance des diplômes au grade de master; cette évolution s’inscrit pleinement dans le cadre de l’harmonisation européenne des enseignements supérieurs.
Direction |
- 1812- ? : François Artaud
- 1823-1830 : Pierre Révoil
- 1831- ? : Claude Bonnefond
- ? -1873 : Michel Dumas
- 1874- ? : Joseph-Hugues Fabisch
- 1874-1877 : Félix Clément
- 1886-1894 : Amédée Hedin
- 1894-1918 : Nicolas Sicard
- 1919-1927 : Jean-Baptiste Larrivé
- 1952-1974 : Jean Coquet
- 1974-1992 : Philippe Nahoum
- 1992-1998 : Guy Issanjou
- 1999-2011 : Yves Robert
- 2011-2018 : Emmanuel Tibloux
Enseignants |
A l'École gratuite de dessin de Lyon |
(liste non exhaustive)
Antoine-Michel Perrache, 1756[2]
XVIIIe et XIXe siècles |
- Dessin
Alexis Grognard de 1807 à
Jean-François Legendre-Héral de 1818 à 1838
Jean-Baptiste Danguin, actif en 1867, 1873,
- Peinture
Pierre Révoil de 1807 à 1817 démissionne au 100Jours et de juin 1823 à 1831
Pierre Cogell de 1807 à 1811 encore actif
Louis Bardey, peintre décorateur, mari de Jeanne Bardey
Jean-Michel Grobon (1770-1853) peintre et sculpteur professeur
Claude Bonnefond de 1831 à
Michel Dumas, actif en 1873 - †1885
Jean-Baptiste Louis Guy, en 1871 rapidement révoqué
Nicolas Achille Chaine, actif en 1873
Jean-Marie Reignier (1815-1886), nommé en 1854, encore actif en 1873
Michel-Philibert Genod de 1839 à 1862
Alexandre François Bonnardel de 1900 à 1918, professeur de la classe du modèle vivant
Jean Louis Loubet (1841-1903)[3]
- Classe de fleurs
Augustin Alexandre Thierriat (1789-1870), nommé en juin 1823 jusqu'en 1853.
- Architecture ornement
Pascal Gay de 1807 à 1814
Claude Cochet de 1814 à 1823
Antoine-Marie Chenavard de 1823 à 1861
- Gravure
Victor Vibert de 1833
- Anatomie appliquée
- Sculpture
Joseph Chinard de 1807 à 1813
Joseph Charles Marin de 1813 à
Joseph-Hugues Fabisch de 1845 à
- Médailleur
Pierre Cartellier de 1807 à (actif en 1811)
- Art de traduire les esquisses en patrons
Antoine Leclerc de 1807 à
XXe siècle |
- Peinture
Alexandre François Bonnardel de 1900 à, professeur de la Classe du modèle vivant
Antoine Chartres de 1939 à
XXIe siècle |
- Yves Aupetitallot
- Catherine Beaugrand
- Patrick Beurard-Valdoye
- Nicolas Frespech
- Géraldine Kosiak
- Jennifer Lacey
- Jérôme Mauche
- Franck Scurti
- Veit Stratmann
- Olivier Zabat
Élèves |
XVIIIe et XIXe siècles |
(liste alphabétique non exhaustive)
- Émile Beaussier
Louis Tarchier architecte- Jean-François Bellay
Joseph Bernard (1866-1931), sculpteur
Jean-Baptiste Beuchot de 1836 à 1841
Alexandre François Bonnardel du 23 février 1891 à
Jean-Marie Bonnassieux de 1828 à 1833- Claude Bonnefond
- Louis Borgex
Jean-Baptiste Bouchardon, architecte et sculpteur- Fleury Chenu
- Jean-Baptiste Chometon
- Félix Clément de 1844 à ?
Joseph Coront, de 1879 à 1882, Premier Prix de peinture de la Figure et Première mention d’Études d'après l'antique en 1882.
René Dardel (1796-1871), architecte élève de Gay
Germain Detanger de 1860 à (peintre décorateur)- Antoine Duclaux
Joseph Dufour élève en 1784- Michel Dumas
- Pierre-Nicolas Euler
Hippolyte Flandrin de à 1828- Michel Genod
Léonie Humbert-Vignot vers 1894
Jean-Marie Jacomin, peintre graveur
Jean-Baptiste Larrivé, de 1890 à 1896- Jean-François Legendre-Héral
Alphonse Legros vers 1855- Edmé-Camille Martin-Daussigny
- Francisque Pomat
Jean Puy de 1895 à 1897
Jean-Marie Reignier, vers 1833
Étienne Rey, de 1808 à 1811
Jean Seignemartin de 1860 à 1865
Nicolas Sicard (1846-1920)
Joseph Soumy (1831-1863)- Augustin Thierrat
Tony Tollet de 1873 à 1879- Anthelme Trimolet
Jean-Baptiste Vietty élève vers 1807 à
XXe siècle |
Maurice Ardouin, de 1950 à 1953
Adrien Bas, vers 1902
Louis Bouquet de 1903 à 1907
Pierre Combet-Descombes, vers 1902
Victor Jean Desmeures, avant 1923
Suzanne Ramié de 1922 à 1926
Étienne Martin de 1929 à 1933
Louis Vuillermoz de 1939 à 1940
Michel Moskovtchenko, vers 1955.
Prix du Laurier d'or |
(liste non exhaustive)
1813 - Claude Bonnefond (dessin)
1828 - Hippolyte Flandrin
1832 - Louis Janmot
1845 ca - Félix Clément
1863 - Théodore Levigne
1865 - Jean Seignemartin
Notes et références |
Ouvrages utilisés |
- Marie-Claude Chaudenneret, « L'enseignement artistique à Lyon au service de la Fabrique ? », dans Le temps de la peinture : Lyon 1800-1914, Lyon, Fage, 2007, 335 p. (ISBN 978-2-84975-101-5, notice BnF no FRBNF41073771), p. 28-35
Chaudenneret 2007, p. 30
Chaudenneret 2007, p. 30
Chaudenneret 2007, p. 33
Chaudenneret 2007, p. 35
Notes |
Sur la mentalité des premiers peintres de l'école des beaux-arts, voir M. Genod, « Éloge de Pierre Revoil », Mémoires de l'Académie impériale des sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon, T. 11 1862-1863, p.5
Jean-Baptiste Martin, Histoire des églises de Lyon, 1864-1922, éd. H. Larchandet à Lyon
Forum de généalogie, consulté le 11 avril 2017.
Voir aussi |
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Article connexe |
- École de Lyon (peinture)
Liens externes |
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