Carin































































Carin
Empereur romain

Image illustrative de l’article Carin
Pièce représentant Carin.
Règne
août 283 - mars 285 (~2 ans)
Période

Empereurs illyriens
Précédé par

Carus
Co-empereur

Numérien (283 - 284)
Usurpé par

Julianus (284 – 285)
Dioclétien (284 – 285)
Suivi de

Dioclétien
Biographie
Nom de naissance
Marcus Aurelius Carinus
Naissance
c.250
Décès
mars 285 (~35 ans)
Margus (Mésie)
Père

Carus
Épouse

Magnia Urbica
Descendance

Nigrinian
Empereur romain


Carin (Marcus Aurelius Carinus) est empereur romain en 284 et 285.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Développement


  • 3 La dynastie Illyrienne 


  • 4 Son mode de vie 


  • 5 Héritage de son règne 


  • 6 Noms successifs


  • 7 Bibliographie





Biographie |


Il est le fils aîné de l’empereur Carus, qui le nomme César en 270.


En 283, lorsque Carus part en Orient combattre les Perses avec son second fils Numérien, il confie l’Occident à Carin, né à Narbo Martius, en l’élevant au titre d’Auguste. L’Histoire Auguste présente Carin comme le pire des débauchés, bizarrement amateur de bains glacés, tout en le créditant d’avoir célébré des jeux d'un faste extraordinaire.


Carus meurt subitement en août 283, dans des circonstances mystérieuses, après une campagne victorieuse contre les Perses et avoir atteint Ctésiphon, leur capitale. Il partage la pourpre impériale avec son frère Numérien, qui commande la partie orientale de l'Empire.


En Orient, la mort du second fils de Carus, Numérien, frère de Carin, le fait seul empereur romain mais ouvre la voie du pouvoir à Dioclétien, fin 284.


Après avoir défait près de Vérone l’usurpateur Julianus, porté au pouvoir par une révolte populaire en Dalmatie, Carin se dirige à la rencontre de Dioclétien. L’affrontement entre les armées d’Occident et d’Orient, la bataille du Margus, a lieu en Mésie, en mars 285. Carin va gagner la bataille lorsqu’il est poignardé par un de ses officiers, pour une vengeance personnelle (Carin aurait séduit sa femme) mais d'autres sources rapportent qu'il aurait été tué au cours de la bataille. Ce retournement soudain de situation fait de Dioclétien le seul maître de l’Empire romain.



Développement |


Il était le fils de Carus qui lz nomme Césars ses deux fils Carin et Numérien en 282.


Carin, dès ses premières années, se livra aux plus grands excès de débauche et de corruption ; et lorsque l'élévation de sa fortune le mit en état de développer ses vices, il devint un monstre de tyrannie.


En 283, lorsque Carus, son père, part en Orient combattre les Perses avec son second fils Numérien, il éleva Carin né à Narbo Martius, au titre d’Auguste et eut, en partage, l'Italie, l'Illyrie, les Gaules, l'Espagne et l'Afrique.  Il fait partie des empereurs illyriens.



La dynastie Illyrienne  |


Les empereurs illyriens sont des empereurs romains qui gouvernent l'Empire romain entre 268 et 285.   Ce nom provient de l'origine géographique de la majorité des empereurs qui la composent. Ils sont en effet majoritairement originaires  de l'Illyrie, correspondant aux territoires compris entre le moyen Danube et la mer Adriatique.


Carus meurt subitement en août 283, après 10 mois de règne, dans des circonstances mystérieuses : déjà malade, il aurait été frappé par la foudre dans sa tente.


Dès que Carin eut appris que son père avait été frappé de la foudre, que son frère était mort assassiné par son beau-père, le préfet du prétoire APER en 284, Dioclétien est proclamé Empereur en novembre 284. Carin se montra plus dissolu et plus criminel que jamais.


Il ne manqua pas de cœur pour conquérir l’empire qu’on lui disputait.



Son mode de vie  |


En Occident, Carin ne semblait guère populaire. Carin, souillé de tous les crimes, adultère, corrupteur assidu de la jeunesse, poussa l’infamie jusqu’à se prêter à des débauches. Il se souilla des vices les plus dégradants et des turpitudes les plus incroyables. II éloigna tous ceux de ses amis qui étaient hommes de bien, et ne retint près de lui ou ne rechercha que ceux qui avaient le caractère le plus méprisable : il nomma préfet de la ville un de ses huissiers, dont la dépravation était au-dessus de tout ce qu’on peut penser et dire. Il fit tuer son préfet du prétoire et le remplaça par un nommé Matronianus, ancien entremetteur de ses débauches. Malgré son père, il déféra le consulat à un de ses secrétaires qu’il avait toujours eu pour confident et pour complice de ses infamies et de ses débordements. Il écrivit au sénat des lettres arrogantes. Il promit au peuple de Rome les biens des sénateurs. Il épousa et répudia successivement neuf femmes, qu’il renvoya enceintes pour la plupart. Il remplit le palais de mimes, de courtisanes, de pantomimes, de chanteurs et de corrupteurs de la jeunesse. Il lui répugnait tant de donner sa signature, qu’il avait préposé, pour signer à sa place, un homme dit de mœurs impures. Il lui arrivait souvent de le gronder de ce qu’il imitait trop bien son écriture.


Il portait des pierres précieuses sur ses souliers ; il ne se servait d’aucune fibule qui ne fût ornée de pierreries, et souvent même son baudrier en était enrichi ; enfin, la plupart des Illyriens l’appelaient roi. II n’alla jamais au-devant des préfets ni des consuls. Il montrait beaucoup de déférence pour les hommes pervers, et les invitait fréquemment à sa table, où souvent, dans un seul repas, on servait cent livres d’oiseaux, cent livres de poisson et mille livres de viandes diverses ; le vin y était versé avec profusion. Il nageait parmi les pommes et les melons. Il jonchait ses salles à manger et ses chambres à coucher de roses de Milan. Il prenait ses bains froids, et ces derniers pour lui, devaient toujours être à la température de la neige. On rapporte qu’étant venu en hiver dans un endroit où se trouvait une fontaine dont l’eau était très tiède, comme cela est naturel dans cette saison, il dit, aux gens de service, après s’être baigné dans cette eau : « Vous me donnez de l’eau de femme ; » plaisanterie qui passe pour la meilleure qu’il ait faite. Son père, en apprenant quelle était sa conduite, s’écria : « Ce n’est point-là mon fils. »



Héritage de son règne  |


Carin et Numérien rendirent surtout leur règne remarquable en donnant au peuple romain des jeux embellis de nouveaux spectacles qu’on voit encore représentés en peinture dans le palais situé près du portique de I’Étable. On y offrit à la curiosité du public un acrobate chaussé de cothurnes, qui semblait suspendu dans les airs ; un tichobate qui, pour éviter un ours, courait sur un mur ; des ours qui jouaient la pantomime ; des concerts de cent trompettes, de cent cors, de cent flûtes, de cent cornemuses ; mille pantomimes et gymniques ; en outre, une machine de théâtre dont les flammes consumèrent la scène, que Dioclétien, par la suite, fit reconstruire avec plus de magnificence encore qu’auparavant. On fit venir aussi de toutes parts des mimes ; on exécuta, de plus, des exercices Sarmates, la chose du monde la plus agréable à voir ; on montra un cyclope. Les artistes grecs, les gymniques, les histrions et les musiciens reçurent en présent de l’or, de l’argent et des vêtements de soie.
Après avoir défait près de Vérone un ultime usurpateur, Julianus, il se retourne contre Dioclétien. Carin est victorieux sur le Margus (la Morava), en 285, mais après la bataille, il se fait assassiner par un de ses officiers pour des raisons qui semblent bien troubles. Dioclétien quoique vaincu, fut accepté par l'ensemble des armées et de ce hasard devait naître un grand règne.



Noms successifs |



  • Vers 250, naît Marcus Aurelius Carinus


  • 283, accède à l'Empire : Imperator Caesar Marcus Aurelius Carinus Pius Felix Invictus Augustus Germanicus Maximus Britannicus Maximus Persicus Maximus


  • 285, titulature à sa mort : Imperator Caesar Marcus Aurelius Carinus Pius Felix Invictus Augustus Germanicus Maximus Britannicus Maximus Persicus Maximus, Pontifex Maximus, Tribuniciae Potestatis III, Imperator I, Consul III



Bibliographie |




  • Histoire Auguste, auteur inconnu ;


  • Les Empereurs romains, de François Zosso et Christian Zingg, 1995, Éditions Errance, (ISBN 2877722260) ;


  • Histoire générale de l’Empire romain, de Paul Petit, 1974, Éditions du Seuil, (ISBN 2020026775) ;

  • Histoire des Empereurs romains de Claude à Carin,  Crevier - 1819 ;


  • Flavius Vopiscus (fin du IVe début du IIIe siècle), Vies de Carus, de Numérien et de Carin - Texte latin - Traduction Laass d’AGUEN, 1847 ;

  • Pour connaître en détail les turpitudes de Carin, lire Fulvius Asprianus, qui les expose toutes jusqu’à provoquer le dégoût.




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