Institut national de la santé et de la recherche médicale














































Institut national de la santé
et de la recherche médicale

Image illustrative de l’article Institut national de la santé et de la recherche médicale

Création
18 juillet 1964
Siège

Paris
Pays

Drapeau de la France France
Rattachement

Ministère de la Recherche
Ministère des Solidarités et de la Santé
Directeur

Claire Giry (interim)
Disciplines

Recherche médicale
Chercheurs statutaires
5 124 personnes
(chercheurs, ITA, IATOS) en 2017
Chercheurs associés
5 065 personnels hospitalo-universitaires en 2017

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (ou Inserm, prononciation : [insɛʁm]) est un établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé dans la recherche médicale, placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère des Solidarités et de la Santé. Il est actuellement dirigé par intérim par Claire Giry.




Sommaire






  • 1 Historique


  • 2 Organisation, personnels et budget


    • 2.1 Budget


    • 2.2 Présidents directeurs-généraux


    • 2.3 Implantations




  • 3 Thématiques de recherche


  • 4 Science & Santé


  • 5 Prix


    • 5.1 Lauréats des trois principaux prix de l'Inserm




  • 6 Notes et références


    • 6.1 Notes


    • 6.2 Références




  • 7 Annexes


    • 7.1 Articles connexes


    • 7.2 Bibliographie


    • 7.3 Liens externes







Historique |


L'Inserm est créé en 1964 par Raymond Marcellin, le ministre de la Santé, sur les conseils de son conseiller Georges Mathé, de Gabriel Richet et de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique[1], par le décret 64-627 du 18 juillet 1964[2]. Le nouvel institut est une émanation de l'Institut national d'hygiène (INH), créé en 1941 sous le gouvernement de Vichy et des seize centres de recherche impulsés par l'Association Claude-Bernard[3]. Les chercheurs et techniciens sont transférés et de nouveaux laboratoires sont fondés, l'INH étant sous-dimensionné par cet aspect.


En 1964, le budget alloué à l’INH est de 54 millions de nouveaux francs pour un effectif de 1 065 agents dont 452 chercheurs et 613 ITA[n 1]. Il passe en 1974, à la suite d’une hausse importante des moyens de la recherche médicale, à 246 millions pour un effectif de 4 589 agents dont 2 804 chercheurs et 1 785 ITA)[4][réf. insuffisante].


En 1983, l'Inserm devient un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST)[5].


Depuis avril 2009Aviesan (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé) rassemble les grands acteurs de la recherche biomédicale en France, à savoir huit grands établissements publics — le CNRS, l'INRIA, l'Inserm, l'Institut Pasteur, auxquels s’associent les universités et les CHU[Lesquels ?] avec pour objectif de coordonner équipes et programmes[6].


L'Inserm a depuis lors pour mission l'étude de la santé humaine avec pour vocation d'investir le champ de la recherche biomédicale fondamentale et appliquée, dans les domaines de la biologie cellulaire, la biologie moléculaire, la génétique, la physiologie, la physiopathologie, la thérapie génique, l'épidémiologie, l'imagerie médicale, etc. En 2016, l'Inserm s'est doté d'un plan stratégique pour anticiper les défis de la révolution biologique, technologique et accompagner l’évolution de ce que sera la médecine de demain. Ce plan est accompagné d'un contrat d’objectifs avec l’État pour la période 2016-2020.



Organisation, personnels et budget |


L'Inserm est dirigé par un président-directeur général entouré de deux instances scientifiques, le conseil scientifique et les commissions scientifiques spécialisées, et d'une instance administrative, le conseil d'administration.


En 2017, l'Inserm est constitué de 281 unités (pour la plupart, environ 85 %, insérées au sein d'hôpitaux et d'universités)[7], 36 centres d'investigation clinique, de 34 unités de service et de 31 laboratoires européens et internationaux associés. La plupart des unités sont mixtes dans leur rattachement et leur financement, c’est-à-dire labellisées également en tant qu'unités CNRS ou départements universitaires.


Le personnel est réparti en deux corps distincts : les chercheurs (directeurs et chargés de recherches) d'une part ; les ingénieurs et techniciens (ingénieurs de recherches, ingénieurs d'études, assistants ingénieurs et techniciens) d'autre part. En 2017, près de 15 000 personnes travaillent au sein de structures dépendantes ou associées à l'Inserm, dont 5 147 titulaires de l'institut, réparties dans 276 unités de recherche.


L'Inserm publie chaque année un rapport d'activité. En 2017, les chercheurs de l'Inserm ont été à l'origine de 13 220 publications scientifiques dont 6 000 cosignées par au moins un autre pays.



Budget |



  • 2006 : 557 millions d'euros.

  • 2007 : 612 millions d'euros[8] répartis à 83 % pour les activités de recherche des unités. À titre indicatif son équivalent américain, les National Institutes of Health, dispose d'un budget de 27 milliards de dollars.

  • 2009 : 715 millions d'euros.

  • 2010 : le budget primitif (voté au conseil d'administration du 3 décembre 2009) était de 742 586 977 euros, puis il fut modifié (conseil d'administration du 25 mars 2010) pour atteindre 858 523 336,52 euros.

  • 2012 : 953 millions d'euros[9].

  • 2014 : 867 millions d'euros (70 % de subventions d'État et 30 % de ressources externes).

  • 2017 : 957 millions d'euros (65 % de subventions d'État et 35 % de ressources externes).

  • 2018 : 908 millions d'euros (68 % de subventions d'État et 32 % de ressources externes).



Présidents directeurs-généraux |




  • 1964-1969 : Eugène Aujaleu


  • 1969-1979 : Constant Burg


  • 1979-1982 : Philippe Laudat


  • 1982-1996 : Philippe Lazar


  • 1996-2001 : Claude Griscelli


  • 2001-2007 : Christian Bréchot


  • 2007-2014 : André Syrota


  • 2014-2018 : Yves Lévy (dont intérim du 2 juin[10] au 12 octobre[11] 2018)


  • 2018-2019 : Claire Giry (par intérim du 12 octobre 2018[12] au 1er janvier 2019)


  • 2019- : Gilles Bloch[13]


La nomination du nouveau PDG en 2018 est très médiatisée. D'après Le Canard enchaîné, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a fait « un chantage à la démission » pour renouveler le mandat de son époux Yves Lévy[14]. Le quotidien Libération décrit ce conflit d'intérêts qui scandalise certains chercheurs et « embarrasse les politiques »[15]. Le Monde affirme que « la question sera tranchée au sommet de l’État, tant le sujet est sensible[16]. » Le journal médical britannique The Lancet considère que l'opacité de la procédure de nomination ternit l'image de la France, et demande « la publication des noms des candidats et des membres du comité, et du contenu des délibérations »[17],[18]. La composition du comité paraît le 16 juin[19]. Selon les informations de News Tank[20], six candidats, Philippe Amouyel, Michel Cogné, Yves Lévy, Ali Saïb, Philippe Froguel et Jessica Zucman-Rossi, ont été auditionnés le 21 juin 2018, mais seuls Froguel et Zucman-Rossi avaient précédemment rendu leur candidature publique[21]. Yves Lévy retire sa candidature le 30 juillet devant l’embarras qu’elle suscitait au sein du gouvernement[22]. La procédure d’appel à candidature repart à zéro en septembre 2018, le gouvernement espérant que le retrait d'Yves Lévy encourage de plus nombreux candidats[23]. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 18 octobre 2018. Claire Giry, directrice générale déléguée, est nommée présidente par intérim le 12 octobre[12] après que Yves Lévy est devenu conseiller juridique du gouvernement[11]. Nommé en conseil des ministres le 26 novembre, Gilles Bloch prendra sa succession à partir du 2 janvier 2019[13].



Implantations |


Le siège de l'Inserm se situe à Paris dans le 13e arrondissement, au 101 rue de Tolbiac depuis 1974. Les laboratoires et unités de recherche se répartissent sur tout le territoire français, découpé en neuf régions et treize délégations régionales : Auvergne-Rhône-Alpes, Est, Grand Ouest, Île-de-France (Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 11, Paris 12), Occitanie-Méditerranée (à laquelle est rattachée La Réunion), Occitanie-Pyrénées, Nord-Ouest, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse.



Thématiques de recherche |


Depuis 2008, l'Inserm est constitué de différents instituts thématiques ayant pris la suite du regroupement par commissions scientifiques spécialisées et intitulés :




  • neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie ;


  • cancer ;


  • microbiologie et maladies infectieuses ;

  • circulation, métabolisme, nutrition ;


  • immunologie, hématologie, pneumologie ;


  • santé publique ;

  • technologie pour la santé ;

  • bases moléculaires et structurales du vivant ;


  • biologie cellulaire, développement et évolution ;


  • génétique, génomique et bio-informatique.



Science & Santé |


L'Inserm publie depuis 2011 une revue bimestrielle en français intitulée Science & Santé. Revue scientifique et d'actualité d'une cinquantaine de pages, elle s'adresse tout à la fois aux personnels de l'institut, aux professionnels de la santé, mais aussi au grand public dans des articles courts et des brèves ainsi que des dossiers thématiques. Science & Santé est éditée en format papier (mais non vendue dans le commerce) ainsi qu'en format numérique (PDF).



Prix |


L'Inserm décerne chaque année depuis 2000 des prix scientifiques dans différents domaines :



  • le Grand Prix rend hommage à un acteur de la recherche scientifique française dont les travaux ont permis des progrès remarquables dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique, et plus largement, dans le domaine de la santé. Il est l'équivalent de la médaille d'or du CNRS ;

  • les prix de recherche distinguent des chercheurs, enseignants-chercheurs et cliniciens-chercheurs, dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique ;

  • les prix de l'innovation récompensent des ingénieurs, techniciens ou administratifs pour des réalisations originales au service de l'accompagnement de la recherche ;

  • depuis 2004, un prix d'honneur et un prix international sont décernés, témoignant de la carrière de personnalités scientifiques internationales particulièrement éminentes.



Lauréats des trois principaux prix de l'Inserm |



























































































































Année
Grand Prix
Prix d'Honneur
Prix International

2018

Alain Tedgui

Antoine Triller

Elisabetta Dejana

2017

Edith Heard

Claude-Agnès Reynaud et Jean-Claude Weill

Marie-Paule Kieny

2016[p 1]

Jean-Laurent Casanova

Catherine Barthélémy

Linda Fried

2015[p 2]

Pier-Vincenzo Piazza

Étienne-Émile Baulieu

Peter Piot

2014[p 3]

Anne Dejean-Assémat

William Vainchenker

Leszek Borysiewicz

2013[p 4]

Stanislas Dehaene

Daniel Louvard

Ogobara Doumbo

2012[p 5]

Philippe Sansonetti

Jean-Paul Soulillou

Ingrid Grummt

2011[p 6]

Alain Prochiantz

Ethel Moustacchi

Susan Gasser

2010[p 7]

Didier Raoult

Éliane Gluckman

Denis Duboule

2009[p 8]

Yehezkel Ben-Ari

Nicole Le Douarin

Nora Volkow

2008[p 9]

Alain Fischer

Alim-Louis Benabid

Tomas Lindahl

2007

Christine Petit

Pierre Ducimetière

Mina Bissel

2006

Pierre Corvol

Ketty Schwartz

Chen Zhu

2005

Bernard Malissen

Jacques Glowinski

David Lane

2004

Jean-Marc Egly

Pierre Chambon

Harvey Alter

2003

Miroslav Radman
non créé
non créé

2002

Monique Capron
non créé
non créé

2001

Yves Agid
non créé
non créé

2000

Arnold Munnich
non créé
non créé


Notes et références |



Notes |




  1. Ingénieurs, techniciens et administratifs.



Références |




  1. « Entretien Constant Burg », sur Histrecmed.


  2. La Recherche médicale en 1964, Institut national de la santé et de la recherche médicale, 1965, p. 7.


  3. Claude Fabrizio et Nicolas Skrotzky, Regards sur la culture et la recherche scientifique, La Documentation Française, 1974, p. 149.


  4. Budget dans les Archives INSERM, cotes 9215, 9408, 9503, 9516, 9529, 9615, 9710.


  5. Décret no 83-975 du 10 novembre 1983.


  6. « Objectifs et missions de Aviesan », sur aviesan.fr.


  7. « Carte d'implantation des unités Inserm », sur biomap.fr.


  8. « Document sur le budget 2007 », sur inserm.fr.


  9. « Bilan financier et patrimonial de l'Inserm ».


  10. Arrêté du 11 juin 2018 portant attribution de fonctions à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.


  11. a et b« Le mari de la ministre de la Santé nommé conseiller juridique du gouvernement », FIGARO,‎ 11 octobre 2018(lire en ligne)


  12. a et b« Une présidente par interim de l’Inserm nommée après le départ d’Yves Lévy pour le Conseil d’Etat », Le Monde,‎ 13 octobre 2018(lire en ligne)


  13. a et b« Gilles Bloch, le nouveau patron de l’Inserm », Le Monde,‎ 27 novembre 2018(lire en ligne)


  14. Isabelle Barré, « Le mari de la ministre embarrasse l’Élysée », Le canard enchaîné,‎ 9 mai 2018.


  15. « Le mari de la ministre de la Santé peut-il rempiler à la direction de l'Inserm ? », Libération,‎ 22 mai 2018(lire en ligne).


  16. « Inserm : la reconduction éventuelle d’Yves Lévy embarrasse », Le Monde,‎ 8 juin 2018(lire en ligne).


  17. « La France est de retour, mais les anciennes pratiques persistent au sein de l’INSERM » [PDF], sur www.thelancet.com, 12 juin 2018.


  18. The Lancet, « France may be back, but the old ways persist for INSERM », The Lancet,‎ juin 2018(ISSN 0140-6736, DOI 10.1016/s0140-6736(18)31318-7, lire en ligne).


  19. Arrêté du 14 juin 2018 portant nomination des membres de la commission d'examen des candidatures à la fonction de président de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.


  20. « Présidence Inserm », sur education.newstank.fr, 21 juin 2018.


  21. « Direction de l'Inserm : le « potentiel conflit d'intérêts » de la ministre Agnès Buzyn avec son mari dénoncé jusqu'au Royaume-Uni », Marianne,‎ 14 juin 2018(lire en ligne).


  22. « Inserm : Yves Lévy, époux d’Agnès Buzyn, retire sa candidature », Le Monde,‎ 30 juillet 2018(lire en ligne)


  23. (en) Barbara Casassus, « Embattled French health-agency chief withdraws leadership bid », Nature,‎ 8 août 2018(ISSN 0028-0836 et 1476-4687, DOI 10.1038/d41586-018-05920-5, lire en ligne)


Lauréats des Pris Inserm de la recherche médicale



  1. « Lauréats des prix Inserm 2016 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 17 novembre 2016.


  2. « Lauréats des prix Inserm 2015 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 23 novembre 2015.


  3. « Lauréats des prix Inserm 2014 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 4 décembre 2014.


  4. « Lauréats du Grand Prix 2013 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 22 novembre 2013.


  5. « Lauréats du Grand Prix 2012 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 21 novembre 2012.


  6. « Lauréats du Grand Prix 2011 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 6 décembre 2011.


  7. « Lauréats du Grand Prix 2010 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 30 novembre 2010.


  8. « Lauréats du Grand Prix 2009 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 24 novembre 2009.


  9. « Lauréats du Grand Prix 2008 de la recherche médicale », sur inserm.fr, 2 décembre 2008.



Annexes |



Articles connexes |


Chercheurs Inserm ayant reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine ː




  • Jean Dausset (1980)


  • Françoise Barré-Sinoussi (2008)



Bibliographie |


  • Pascal Griset, Jean-François Picard, Au cœur du vivant : 50 ans de l'INSERM, Le Cherche Midi, 2014, 207 p.


Liens externes |




  • Site officiel de l'Inserm


  • Site officiel pour les professionnels de la recherche.


  • Salle de presse en ligne destinée aux journalistes (version française et anglaise).




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