Institut national de recherche en informatique et en automatique
Institut national de recherche en informatique et en automatique - Inria | ||
Création | 3 janvier 1967 | |
---|---|---|
Siège | Rocquencourt, Le Chesnay | |
Pays | France | |
Rattachement | Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Ministère chargé de l'Industrie | |
Président | Bruno Sportisse | |
Disciplines | Mathématiques et informatique | |
Site web | inria.fr | |
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L'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) est un établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé en mathématiques et informatique, placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère de l'Économie et des Finances[1] créé le 3 janvier 1967 dans le cadre du « plan calcul ».
Son objectif est de mettre en réseau les compétences et talents de l'ensemble du dispositif de recherche français et international, dans ses domaines de compétence.
Sommaire
1 Historique
1.1 Identité visuelle (logo)
2 Direction
2.1 Directeurs
2.2 Présidents-directeurs généraux
3 Centres de recherche
4 Partenariats industriels
5 Relations internationales et participation à l'espace européen de la recherche
6 Quelques projets d'Inria
7 Implication dans le développement de logiciel libres
8 Notes et références
9 Voir aussi
9.1 Bibliographie
9.2 Articles connexes
9.3 Liens externes
Historique |
La fondation de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique remonte à 1967 sous le nom de IRIA (Institut de recherche en informatique et en automatique), dans le cadre du plan Calcul.
Dans le cadre de la politique de préférence nationale de ce plan, l'IRIA fut doté d'un ordinateur Iris 80 fabriqué par la Compagnie internationale pour l'informatique (CII, aujourd'hui intégrée dans Bull).
En 1971, peu après sa création, l'Institut a été chargé du projet Cyclades, généré par l'intérêt de spécialistes pour les premières bases de données[2], en particulier dans le domaine universitaire, financier et administratif. Alors que l'inertie amène leur cloisonnement, quelques pionniers sont chargés de déployer des efforts pour les rendre accessibles à l'extérieur[2]. Le projet est piloté par Louis Pouzin et une petite équipe de six personnes environ[3].
À l'époque, toutes les administrations françaises voulaient mettre en place leurs propres bases de données. Les universités coopèrent au projet par le biais de contrats de recherche et la délégation générale à l'informatique, menée par Maurice Allègre, souhaite les interconnecter via un réseau de données.
Chargé du projet, Pouzin choisit des gens à l’extérieur de l’IRIA, qui avait des mètres carrés disponibles à Rocquencourt, et chez qui, vers 1969-1970, aucun projet de réseau n’était encore installé[3].
L'IRIA est devenu l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) en 1979 (décret du 27 décembre[1]). L'institut a donc fêté ses cinquante ans en 2017.
Identité visuelle (logo) |
Le 7 juillet 2011, l'INRIA change d'identité graphique et devient Inria[4]. Ce changement d'identité visuelle a notamment été motivé par une volonté d'abandonner l'acronyme[5], ce qui s'illustre par l'abandon du « l' » précédant Inria[6].
Cependant ce changement est cosmétique et non pas institutionnel car dans les documents officiels Inria demeure toujours l'institut national de recherche en informatique et en automatique[7].
Logo jusqu'en 2011
Logo de juillet 2011 à 2017
Logo Inria français 2017
Direction |
Directeurs |
Michel Laudet : 1967 - 1972
André Danzin : 1972 - 1979
Présidents-directeurs généraux |
Jacques-Louis Lions : 1979 - 1983
Alain Bensoussan : 1984 - 1996
Bernard Larrouturou : 1996 - juillet 2003
Michel Cosnard : 9 décembre 2003 - 26 mai 2004
Gilles Kahn : 27 mai 2004 - 9 février 2006
Michel Cosnard : 3 mai 2006 - 27 septembre 2014
Antoine Petit : 28 septembre 2014[8] - 19 janvier 2018[9]
Bruno Sportisse : depuis le 27 juin 2018[10]
Laurent Kott a assuré la continuité de cette fonction après le départ d'Alain Bensoussan (1996), celui de Bernard Larrouturou (juillet 2003 - décembre 2003) et après le décès de Gilles Kahn (février 2006 - mai 2006). François Sillion a également assuré ce poste par intérim du 22 janvier 2018 au 27 juin 2018, suite à la nomination d'Antoine Petit au poste de PDG du CNRS le 19 janvier 2018[9].
Centres de recherche |
Le premier centre créé en 1967 à Rocquencourt[11] est situé dans les anciens bâtiments du SHAPE, quartier-général de l'OTAN en Europe. Le site de Rocquencourt accueille aujourd'hui le siège de l'institut alors que le centre de Paris a déménagé rue Simone Iff à Paris.
Depuis 2008, Inria est organisé en huit centres de recherche autonomes répartis sur tout le territoire français :
- centre de recherche Bordeaux - Sud-Ouest (situé à Talence),
- centre de recherche Grenoble - Rhône-Alpes (situé à Montbonnot-Saint-Martin)[12],
- centre de recherche Lille - Nord Europe (situé à Villeneuve-d'Ascq)[13],
- centre de recherche Nancy - Grand Est (situé à Villers-lès-Nancy)[14],
- centre de recherche de Paris,
- centre de recherche Rennes - Bretagne Atlantique[15],
- centre de recherche Saclay - Île-de-France (situé à Palaiseau),
- centre de recherche Sophia Antipolis - Méditerranée (situé à Biot).
Les centres de recherche Bordeaux - Sud-Ouest, Lille - Nord Europe et Saclay - Île-de-France faisaient partie jusqu'à décembre 2007 de l'unité de recherche INRIA Futurs.
Partenariats industriels |
Inria et Microsoft Research ont inauguré, le 11 janvier 2007[16], un laboratoire commun situé à Saclay.
Inria est signataire du Pacte PME depuis le 17 décembre 2008[17].
Relations internationales et participation à l'espace européen de la recherche |
Inria est partenaire fondateur, avec l'Académie chinoise des sciences, du laboratoire sino-français LIAMA[18].
Inria participe à l'espace européen de la recherche à travers le consortium ERCIM, dont il a été l'un des membres fondateurs en 1989. ERCIM participe au W3C.
Quelques projets d'Inria |
- Le réseau Cyclades, une préfiguration d'Internet entre 1972 et 1978.
- Le projet Kayak, le Bureauviseur, poste de travail graphique / souris entre 1975 et 1978.
- Les langages de programmation Caml, Caml Light et OCaml (langages de la famille ML).
- Les langages de programmation Tom (filtrage de motifs) et Esterel (automates à états), ainsi que Bigloo, une implémentation du langage Scheme (un dialecte de Lisp).
SmartEiffel, un compilateur pour le langage Eiffel.- L'assistant de preuve Coq (preuve de theorèmes).
- La bibliothèque et application CORESE pour la gestion de données aux formats du Web Sémantique et selon les principes du Web de Données (RDF, SPARQL, RDFS, OWL, etc.)
- La boîte à outils de vérification CADP (Construction and Analysis of Distributed Processes).
- La bibliothèque de calcul flottant multiprécision GNU MPFR.
- La bibliothèque d'algorithmes géométriques CGAL.
- Le langage de transformation de modèles ATL.
- Le générateur d'analyseurs lexicaux et syntaxiques SYNTAX.
Scilab et Xcos, un logiciel pour le calcul numérique et scientifique, similaire à MATLAB et Simulink.- La licence de logiciel libre CeCILL, coécrite avec le CEA et le CNRS.
- Le navigateur web et éditeur HTML Amaya.
- Le serveur d'application JOnAS.
- Le simulateur graphique de système dynamique Scicos.
- CLAIRE, projet open-source de gestion des contenus pédagogiques (avec L'INRS et Simple IT, société éditrice du Site du Zéro).
- Le framework SOFA, un projet open-source pour la simulation physique appliquée au domaine médical.
- L'application de reconnaissance des plantes par l'image Pl@ntNet.
Implication dans le développement de logiciel libres |
Inria œuvre dans la production de logiciels libres tels que :
OCaml (langage de programmation)[19].
Coq (assistant de preuves)[20].- La bibliothèque et application CORESE pour la gestion de données aux formats du Web Sémantique et selon les principes du Web de Données (RDF, SPARQL, RDFS, OWL, etc.)
Scilab, un logiciel de calcul numérique, comparable à Matlab et à Octave.
SmartEiffel, un compilateur pour le langage Eiffel.
GNU MPFR, une bibliothèque de calcul flottant multiprécision.
CGAL, une plateforme de calcul géométrique.
SOFA, un framework de simulation physique.
Pharo, un langage objet pur dynamique et réflexif [3] et son environnement héritier du language Smalltalk.
Inria est aussi à l'initiative (avec l'université Paris Diderot et l'université Pierre-et-Marie-Curie) de la création de l'IRILL, Initiative pour la recherche et l'innovation sur le logiciel libre, en 2010.
Créé à l'initiative d'Inria, Software Heritage a l'ambition d’être la « bibliothèque d'Alexandrie » des logiciels libres[21].
Le 3 avril 2017, l’UNESCO et Inria signent un accord[22],[23] sur l’archivage des logiciels. Une première demande de reconnaissance des logiciels libres comme patrimoine de l'humanité avait été faite lors des RMLL de 2002 à Bordeaux. C'est 15 ans plus tard que Roberto Di Cosmo concrétise l'idée.
Notes et références |
Décret no 79-1158 du 27 décembre 1979 Création d'un institut national de recherches en informatique et en automatique (INRIA), établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministre de l'industrie
"How the Web was Born: The Story of the World Wide Web", par James Gillies, R. Cailliau, page 36 [1]
Le Réseau Cyclades et Internet : quelles opportunités pour la France des années 1970 ?, par Valérie Schafer. Professeur agrégée, doctorante à l'Université de Paris IV-Sorbonne, Comité d'histoire du Ministère des Finances, Séminaire Haute Technologie du 14 mars 2007, pages 2–4 [2]
« Une nouvelle identité visuelle pour Inria », Inria, 7 juillet 2011(consulté le 14 février 2012)
Dragon rouge, agence de design, explique son travail pour l'Inria
Site de l'Inria : rappel sur l'écriture du nom de l'institut
Arrêté officiel datant de mars 2012 ouvrant un concours de recrutement à « l'INRIA »
Décret publié au Journal officiel de la République française n°0225 du 28 septembre 2014
Inria, « François Sillion est nommé président-directeur général d'Inria par intérim - Inria », Inria, 22 janvier 2018(lire en ligne)
Décret du 27 juin 2018 portant nomination du président du conseil d'administration de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique - M. Sportisse (Bruno) (lire en ligne)
Présentation Centre de Recherche de Paris - Rocquencourt
sur le parc technologique Inovallée.
sur le parc scientifique de la Haute Borne
Coordonnées GPS : 48° 39′ 56″ N, 6° 09′ 26″ E
sur le Campus de Beaulieu)
Microsoft Research-Inria Joint Centre
« Pacte PME », ANRT, 15 décembre 2008(consulté le 5 août 2018)
Page du laboratoire sino-français LIAMA
licence d'OCaml
licence de Coq: LGPL
Marc Cherki, « L'Inria créé la bibliothèque d’Alexandrie des logiciels libres », Le Figaro, samedi 2 / dimanche 3 juillet 2016, page 11.
https://fr.unesco.org/news/unesco-inria-signent-accord-archivage-logiciels-presence-du-president-hollande
https://www.inria.fr/actualite/actualites-inria/patrimoine-logiciel-signature-d-une-convention-inria-unesco
Voir aussi |
Bibliographie |
- Alain Beltran, Pascal Griset, Histoire d'un pionnier de l'informatique : 40 ans de recherche à l'Inria, EDP Sciences, 2007, 304 p. (lire en ligne)
Articles connexes |
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- Le Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria) Inria Nancy - Grand Est
- L'Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (Irisa) Inria Rennes - Bretagne Atlantique
- Le Laboratoire franco-chinois de recherche en informatique, automatique et mathématiques appliquées (Liama) Laboratoire franco-chinois - Beijing
Scilab, logiciel de calcul numérique anciennement développé par Inria (actuellement développé par la Fondation de coopération scientifique Digiteo)
Caml, langage de programmation fonctionnel développé par Inria
Coq, assistant de preuve développé en grande partie par Inria
CGAL, bibliothèque de calcul géométrique développé en grande partie par Inria
SOFA, framework de simulation physique
Liens externes |
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