Pérou
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Perrou.
République du Pérou
República del Perú (es)
Piruw Republika (qu)
Piruw Suyu (ay)
Drapeau du Pérou. | Armoiries du Pérou. |
Devise nationale | Firme y feliz por la unión[1],[2] (espagnol : Fort et heureux par l'union) |
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Hymne national | Somos libres, seámoslo siempre |
Forme de l'État | République présidentielle |
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Président de la République | Martín Vizcarra |
Vice-président | Mercedes Aráoz |
Président du Conseil | César Villanueva |
Langues officielles | espagnol, quechua et aymara[3] |
Capitale | Lima 12° 02′ S, 77° 01′ O |
Plus grande ville | Lima |
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Superficie totale | 1 285 315 km2 (classé 20e) |
Superficie en eau | 0,4 % |
Fuseau horaire | UTC -5 |
Indépendance | de l'Espagne |
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Date | 28 juillet 1821 |
Gentilé | Péruvien |
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Population totale (2017) | 32 280 640 hab. (classé 42e) |
Densité | 25 hab./km2 |
IDH (2017) | 0,75[4] (élevé ; 89e) |
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Monnaie | Sol ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .pe |
Indicatif téléphonique | +51 |
Le Pérou, en forme longue la république du Pérou, en espagnol Perú et República del Perú ( audio), en quechua Piruw et Piruw Republika et en aymara Piruw et Piruw Suyu, est un pays situé dans l'Ouest de l'Amérique du Sud. Entouré par l'Équateur, la Colombie, le Brésil, la Bolivie, le Chili et l'océan Pacifique, il est le troisième plus grand pays du sous-continent par sa superficie : 1 285 220 km2. Lima, une vaste aire urbaine de 9 millions d'habitants, est la capitale et la plus grande ville du pays. Sa capitale historique est Cuzco[5], ancienne capitale de l'empire inca.
Le système politique actuel repose sur la Constitution de 1993. Depuis 2002, le Pérou a été divisé en 24 départements et un important processus de décentralisation a été mis en place. Parmi ses trois langues officielles, la plus parlée est l'espagnol, suivie du quechua et de l'aymara. Le nombre d'habitants est de 31 826 018 en 2017. Les peuples descendant des Incas, principalement Quechuas et Aymaras, représentent le groupe le plus important (45 % de la population[6]), suivis par les métis Européens/Amérindiens (37 % de la population[6]) et les descendants d'Européens (15 % de la population[6]).
Il est membre du Forum de Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) et de la Communauté andine des nations (CAN). Le sol est la monnaie nationale péruvienne depuis 1991, en remplacement de l’inti[7],[8].
Sommaire
1 Nom
2 Histoire
2.1 Premières civilisations
2.2 Empire inca
2.3 Conquête et vice-royauté
2.4 Indépendance
3 Politique
3.1 Partis politiques
4 Divisions administratives
4.1 Départements du Pérou
5 Géographie
6 Climat
7 Littoral
7.1 Hydrographie
7.2 Sismicité
8 Écologie et ressources naturelles
8.1 Biodiversité
8.1.1 Parcs nationaux et aires protégées
8.2 Frontières terrestres
9 Économie
9.1 Évolution économique récente
9.2 Transports et télécommunications
10 Population
10.1 Évolution démographique
10.2 Santé
10.3 Ethnologie
10.4 Langues
10.5 Régions métropolitaines
10.6 Villes les plus peuplées
10.7 Ordres et décorations
10.8 Religion
10.8.1 Théologie de la libération
10.9 Système éducatif
11 Culture
11.1 Littérature et poésie
11.1.1 En langue quechua
11.1.2 En prose
11.1.3 En poésie
11.2 Musiques et danses
11.3 Peinture
11.4 Gastronomie
11.5 Fêtes
12 Codes
13 Notes et références
14 Bibliographie
15 Voir aussi
15.1 Articles connexes
15.2 Liens externes
Nom |
Le nom « Pérou » dérive de Birú, dénomination d’un cacique qui vivait près de la baie de San Miguel (Panama), au début du XVIe siècle[9]. Lorsque des aventuriers espagnols les ont parcourus en 1522, les territoires du chef local étaient la partie la plus méridionale du Nouveau Monde. Les Indigènes de la zone rapporteront quelques vagues informations sur l’existence d’un riche et lointain royaume[10]. Le nom est rapidement passé dans le langage courant de l’époque pour désigner un territoire légendaire situé tout au sud de l’isthme de Panama. Par la suite, Francisco Pizarro et ses hommes lors de l’occupation de l’empire inca en 1532 emploieront le nom Pérou pour désigner les nouvelles terres conquises.
Le plus ancien document juridique attestant la dénomination Pérou est la Capitulation de Toledo rédigée en 1529. Dans ce texte, le roi Charles Quint concède les territoires à conquérir à Francisco Pizarro avec le titre de « gouverneur de terres et provinces du Pérou et de la ville de Tumbes »[11].
Les premiers documents historiques présentent diverses graphies du mot Perú : Virú, Berú ou Pirú. Durant quelques décennies, ces diverses formes coexistent et sont employées d’une manière interchangeable, parfois dans le même texte.
Histoire |
Premières civilisations |
Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou ont été découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19000 avant notre ère[12]. Les populations sont alors pour la plupart nomades, vivent de la chasse de camélidés et de la cueillette et s’abritent dans des grottes[13].
Durant la période archaïque tardive, les premiers villages et organisations sociales complexes apparaissent. Ils permettent l’apparition de la plus vieille ville du continent et l’une des plus anciennes du monde : Caral[14]. La cité de Caral, un grand centre urbain doté de pyramides tronquées au sommet, appartenait à un ensemble de sites archéologiques qui aurait abrité la première civilisation américaine : Caral-Supe ou Norte Chico (entre 2627 et 2100 avant notre ère[15]). Lors de fouilles, divers objets ont été exhumés, tels que des figurines anthropomorphiques en argile crue, des flûtes traversières taillées dans des os de pélican ou de condor[16], ou des cordelettes à nœuds (probablement des quipus).
Caractérisées par une nouvelle complexification de l’organisation sociale et des technologies, les cultures de la période dite de « horizon de formation » (2700-200 av. n. è) développèrent la céramique, le tissage, l’usage de l’or et du cuivre, et la construction de canaux d’irrigation et la culture en terrasse, facteurs déterminants pour l’accroissement du pouvoir étatique. Dans la culture de Chavín (~1800-300 av. n. è), la vie sociale, économique et rituelle s’organise autour des dieux féroces représentant les grands prédateurs locaux comme le jaguar, le serpent ou le caïman. Le centre cérémoniel, Chavín de Huántar, est un réseau complexe de galeries décorées par des immenses mégalithes ornés. Sur le plan iconographique, les divinités de la cosmogonie chavín seront présentes dans presque toutes les manifestations artistiques postérieures. Paracas (~800-200 av. n. è), une culture située sur une péninsule désertique portant le même nom, se distingue par ses textiles de grande valeur esthétique et scientifique.
L'effondrement de la culture Chavín ira de pair avec l’affirmation de pouvoirs régionaux, caractérisés par un relatif isolement local. Chaque région abrite alors de petites entités politiques qui adoptent leurs propres modèles de développement culturel, n’ouvrant leurs frontières qu’aux échanges commerciaux. À cette période appartiennent notamment la culture Nazca (~200 av. n. è. - 600), la culture Huari (600-1000) et la culture Mochica (~100-700), l’une des plus importantes organisations politiques de l’ancien Pérou.
Empire inca |
La période impériale, aussi appelée Règne des belligérants, succède au déclin de la civilisation Huari, dernière entité politique régionale. Divers États locaux qui tentent de dominer politiquement et parmi ces États, nous retrouvons la culture Chimú, la culture Chanca, la culture Chincha et enfin, la plus célèbre, la culture Inca. Les origines des Incas se mêlent à la légende. Probablement, ils étaient une tribu guerrière quechua du Sud de la sierra. Entre 1100 et 1300, ils se déplacent peu à peu vers le nord de la région jusqu’à la vallée fertile de Cuzco, occupée alors par des peuples aymaras[17]. L’Empire naissant se distinguait par sa condition d’État agraire, au sommet duquel se trouvait l’Inca[18].
Cependant, la véritable expansion des Incas commence en 1438, avec Pachacutec (1438-1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire qui s’étend sur toutes les Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l’administration qu’il établit dans l’Incanat[20]. Il aboutit à accomplir l’unité d’un si vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l’unité géographique de l’Empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Qhapaq Ñan) ; puis il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, grâce à une organisation centrale absolue, il forma l’unité politique impériale[21]. En même temps, il créa une élite capable de l’assister dans son œuvre : les curacas. Pour faciliter la transmission des ordres et le renseignement sur l’état des provinces, on établit un système de « chasquis » ou « coureurs messagers », qui parcouraient les chemins de l’Empire.
À la fin du XVe siècle, l’Inca Pachacutec transmet le pouvoir à son fils Tupac Yupanqui († 1493), qui étend l’Empire jusqu’à l’actuel territoire équatorien. Sous le règne de son fils, Huayna Capac († 1527), les frontières de l’empire inca sont repoussées jusqu’à la frontière de l’actuelle Colombie. Une guerre de succession éclate entre les deux fils de Huayna Capac, Huascar et Atahualpa. Ce dernier est parvenu à battre les troupes de son frère, au moment où les conquistadors arrivent au Pérou.
Conquête et vice-royauté |
Lorsque les troupes de Francisco Pizarro arrivèrent en 1531, l’Empire inca était déchiré par une guerre civile. Le 16 novembre 1532, durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur Atahualpa et le fit exécuter. Il faudra cependant plus de quarante ans pour briser les dernières tentatives de résistance : le dernier Inca de Vilcabamba, Túpac Amaru, fut capturé et exécuté en 1572.
Les Espagnols instituèrent le système de l’encomienda : les Amérindiens devaient payer un tribut, dont une partie allait à Séville. Les encomenderos étaient chargés également de les christianiser. En tant que gouverneur du Pérou, Pizarro abusa de l'encomienda en accordant à ses soldats et compagnons un pouvoir quasi illimité sur les populations indigènes qui furent obligées à travailler sans rétribution dans des mines et des champs. Pizarro fut assassiné en 1541 par une faction menée par Diego de Almagro, surnommé « el Mozo ». En 1543, le roi Charles Quint pour réagir aux luttes intestines entre les conquistadores envoya Blasco Núñez Vela en tant que premier vice-roi. Il sera à son tour tué par Gonzalo Pizarro, le frère du premier Pizarro. Finalement, un nouveau vice-roi, Pedro de la Gasca, parvint à restaurer l'ordre et exécuta Gonzalo Pizarro après sa capture. 39 vice-rois ont succédé à Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824.
Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou cités d'Indiens où ils furent regroupés. Au niveau local, les encomenderos étaient maintenant sous l'autorité des curacas. Une pyramide hiérarchique permit ainsi de contrôler toutes les villes et villages. Le recensement sous le dernier Quipucamayoc ou « maître du quipu » indiquait qu'il y avait 12 millions d'habitants dans l’empire inca. Quarante-cinq années plus tard, le recensement du vice-roi Toledo, montrait qu'il en restait 1,1 million[22]. Les villes Incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel. Quelques villes, telle Cuzco, gardèrent leurs fondations d'origine incas. Certains sites incas, tel Huánuco Viejo, furent abandonnés au profit de villes à plus basse altitude.
Après l'établissement de la vice-royauté, le Pérou devint l'une des premières sources de la richesse pour l'Espagne. La ville de Lima, fondée par Pizarro le 18 janvier 1535 sous le nom de Ciudad de los Reyes (« la Ville des Rois »), devint la capitale et une ville puissante qui avait sous sa juridiction toute l'Amérique du Sud à l'exception du Brésil dominé par les Portugais. Au XVIIe siècle, Lima abritait une université et était la principale place forte de l'Espagne sur le continent américain. Toutes les richesses coloniales passaient par Lima, puis par l'isthme de Panama avant d'arriver à Séville, en Espagne.
Au XVIIIe siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, seront réalisées des réformes dans la structure politique coloniale (« les réformes bourboniennes »). En 1717, la vice-royauté de Grenade fut formée : elle regroupa la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. En 1776, une nouvelle vice-royauté vit le jour, la vice-royauté du Río de la Plata : elle regroupait l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay.
Indépendance |
Entre 1780 et 1781, la vice-royauté du Pérou connut la plus violente insurrection de son histoire[23]. Dirigée par Túpac Amaru II, un cacique du Cuzco, l’insurrection était à l’origine une révolte fiscale, mais très vite se transforma en un mouvement qui revendiquait l’autonomie du territoire par rapport à la Couronne espagnole[24]. Túpac Amaru arriva à réunir une armée de près de 50 000 hommes, composée majoritairement d’Amérindiens et de métis. Après quelques batailles, la révolte fut écrasée de manière extrêmement violente. Le 18 mai 1781, José Gabriel Túpac Amaru II fut écartelé et décapité à Cuzco, mais il devint pendant le XIXe siècle une figure importante de la lutte pour l'indépendance et de la liberté.
Le processus d’indépendance prit définitivement son élan avec le soulèvement des propriétaires terriens d'origine espagnole. José de San Martín et Simón Bolívar étaient à la tête des troupes rebelles. Après avoir débarqué dans la baie de Paracas, San Martín s'empara de Lima et déclara, le 28 juillet 1821, l'indépendance du Pérou par rapport à l'Espagne. L'émancipation devint effective en décembre 1824, lorsque le général Antonio José de Sucre battit les Espagnols dans la bataille d'Ayacucho le (9 décembre 1824). Après cette victoire, une scission sépara le pays en Haut-Pérou resté fidèle à Bolivar (maintenant, la Bolivie) et bas Pérou (le Pérou actuel). Comme le Chili, la Bolivie, Mexique, ou la Grande-Colombie, le pays fait appel à la Bourse de Londres pour financer des sociétés minières[25] : des centaines de techniciens anglais traversent l’océan, avec leur machine à vapeur, pour les moderniser.
Après la guerre Grande Colombie-Pérou (1828-1829), les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatèrent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942 ; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995.
Malgré la domination d'une oligarchie de propriétaires terriens, l'esclavage des Noirs et le tribut des Indiens furent abolis par le caudillo Ramón Castilla (1845-1851 et 1855-1862). Entre 1840 et 1879, le guano du Pérou, récolté par des compagnies privées ou publiques sur les côtes, généra d’énormes richesses car le pays bénéficia pendant cette période du monopole mondial de ce fertilisant. La vie politique fut alors une alternance de périodes démocratiques, de coups d'État et de dictatures.
L'Espagne n'abandonna pas complètement ses ambitions coloniales et fit encore de vaines tentatives comme lors de la guerre hispano-sud-américaine. Après la bataille de Callao, elle reconnut l’indépendance du pays en 1880, établit des relations diplomatiques et signa un traité de paix et d’amitié définitif la même année. La guerre contre l’Espagne marquait pour le Pérou la consolidation de son indépendance.
Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la guerre du Pacifique. La guerre éclata lorsque le Chili envahit le port bolivien d’Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Malgré l'infériorité navale, le capitaine du navire Huascar, Miguel Grau, maintint sous pression la flotte chilienne pendant plusieurs mois. Le Huascar fut finalement pris par les Chiliens en octobre 1879. Pendant la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires, mais en 1881 les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá.
Politique |
Le Pérou est une République « démocratique, sociale, indépendante et souveraine » (article 43 de la Constitution de 1993). La Constitution de 1993 consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et fonde un régime présidentiel monocaméral :
- le pouvoir exécutif est assuré par le président et les deux vice-présidents. Ils sont élus ensemble pour cinq ans, au suffrage universel direct. La Constitution de 1993 permet une réélection, mais depuis décembre 2000 (à la chute du régime fujimoriste), date de la modification de l’article 112 de la Constitution, il ne peut pas être réélu consécutivement (ce fut le cas d'Alberto Fujimori). Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Il est également le commandant en chef des forces armées, mais ne peut déclarer la guerre que sur l’autorisation du Congrès. Il constitue des cabinets ministériels. Le président du Conseil des ministres est désigné par le président de la République. Il réside à la maison de Pizarro, le palais du gouvernement. Martín Vizcarra (PPK) est le président depuis le 23 mars 2018 ;
- le pouvoir législatif est exercé par un parlement unicaméral : le Congrès de la République, composé de 130 membres élus pour cinq ans, en un tour, le même jour que l’élection présidentielle. Le président actuel du Congrès est Daniel Salaverry (en) (FP) ;
- la Cour suprême est la plus haute instance du système judiciaire péruvien.
L’Assemblée constituante de 1822 est la première assemblée constituante péruvienne, instituée par 79 députés élus proportionnellement selon la population de chaque département. Lors de la première séance, les députés prêtèrent le serment de défendre l’intégrité territoriale du pays et « de le libérer de ses oppresseurs ». L’achèvement de l’Acte constitutionnel fut difficile : la première Constitution fut adoptée le 12 novembre 1823. Les premières constitutions établirent une démocratie nominale et censitaire, où les analphabètes et les femmes n’étaient pas habilités à voter. Le 7 septembre 1955, le Congrès de la République promulgua une loi, qui donnait pour la première fois aux femmes péruviennes le droit de voter et d’être élues.
Partis politiques |
Les principaux partis politiques sont les suivants, par ordre décroissant du nombre de députés élus lors des élections générales de 2016 :
Force populaire : 59 députés. Parti de droite créé en 2010 par des partisans de l'ancien président Alberto Fujimori. Il est dirigé par sa fille, Keiko Fujimori.
Peruanos Por el Kambio : 15 députés. Parti de droite fondé en 2015 par l'ancien président Pedro Pablo Kuczynski, qui est élu président de la République du Pérou en 2016, et qui a démissionné en 2018.
Front large pour la justice, la vie et la liberté : 10 députés. Coalition de partis et de mouvements politiques et sociaux orientés à gauche, fondée en 2012.
Nouveau Pérou : 10 députés. Coalition de partis et de mouvements politiques et sociaux orientés à gauche, fondée en 2012.
Alliance pour le progrès du Pérou (en) : neuf députés. Parti de droite fondé en 2001 par César Acuña Peralta.
Alliance populaire (es) : cinq députés. Coalition regroupant l'Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA, parti auquel appartiennent les élus), le Parti populaire chrétien (PPC), Vamos Perú et le Movimiento Regional, dissoute peu après les élections.
Action populaire : cinq députés. Parti social-démocrate positionné au centre, fondé en 1956 par Fernando Belaúnde Terry, qui gagna démocratiquement les élections présidentielles à deux reprises.- Pas groupe : 18 députés. Ils sont des membres du Congrès qui ont démissionné de leurs partis.
Divisions administratives |
zonas
marca
velica
yeque
de Lima
Martín
Le 19 novembre 2002, le Pérou adopta la Loi organique de gouvernements régionaux (Ley Orgánica de Gobiernos Regionales). Point de départ de la déconcentration d’un pouvoir administratif fortement centralisé, la loi vise à définir les principes régissant les administrations régionales et détermine les compétences entre municipalités, administrations régionales et l’État. Depuis, le pays est divisé en 24 régions (divisées elles-mêmes en provinces), auxquelles il faut ajouter la province de Lima, entité au statut particulier, distincte du département Lima.
Le district est la plus petite division administrative. Chaque district est dirigé par une municipalité, avec à sa tête un maire. Les gouvernements régionaux sont composés d'une présidence régionale, d'un conseil et d'un conseil de coordination :
- le Président régional (organisme exécutif du gouvernement régional). Ses fonctions comprennent l'élaboration du budget, la nomination des membres du gouvernement, la possibilité de gouverner par décrets et résolutions, l'exécution des plans et programmes régionaux et l'administration des propriétés et locations régionales[26]. Le président et le vice-président sont élus conjointement au suffrage universel direct pour quatre ans ;
- le Conseil régional (entité juridique du droit public) discute et vote les lois proposées par le président régional. Il peut destituer le président et tout autre membre du conseil[27]. La durée de leur mandat est de quatre ans et le nombre de conseillers dépend de la population de la région (de 7 à 25). Ils sont autonomes politiquement, économiquement et administrativement ;
- le Conseil de coordination régional a un rôle consultatif sur les questions budgétaires et de planification, mais il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ou législatif[28]. Les alcaldes des provinces font partie de ce conseil qui est chargé de représenter la société civile[29].
Départements du Pérou |
- Amazonas
- Ancash
- Apurimac
- Arequipa
- Ayacucho
- Cajamarca
- Cuzco
- Huancavelica
- Huánuco
- Ica
- Junín
- La Libertad
- Lambayeque
- Lima
- Loreto
- Madre de Dios
- Moquegua
- Pasco
- Piura
- Puno
- San Martín
- Tacna
- Tumbes
- Ucayali
Géographie |
Relief : La cordillère des Andes marque et structure les paysages et la géographie du pays. Parmi les volcans importants, on y trouve Misti et Ubinas. Le Huascarán, qui s'élève à 6 768 mètres, est le point culminant du pays dans la Cordillère occidentale.
Climat |
Il est tropical à l'est, désertique et sec à l'ouest. Les déserts côtiers sont liés à la présence d'un courant océanique sud-nord, donc froid, qui remonte la côte Pacifique en bloquant l'évaporation et la formation de perturbations pluvieuses (hormis épisodiquement lors d'épisodes El Nino). Dans les Andes (chaîne de montagnes) le climat est tempéré à froid en fonction de l'altitude.
Le désert du Nord du Pérou abrite aujourd'hui des terres agricoles irriguées, et des zone de forêt sèche récemment fortement dégradées par l'agriculture industrielle, l'urbanisation et la production de bois et de charbon de bois. Les écosystèmes arides de ces régions se sont adaptés à décennies presque sans pluie entrecoupées de courtes pluies torrentielles subies d'un bref reverdissement du désert, de réapparition des oiseaux et de rivières.
Ces pluies ont des effets dramatiques sur une population non préparée, mais sont source de vie pour le désert. Après l'El Niño de 1997–1998 on a trouvé dans le désert des espèces sauvages proches de plantes domestiquées : (tomates, poivrons, courges et pommes de terre dont les graines pouvaient encore germer après 20 ans d'enfouissement, ainsi que des plantes cultivées par des paysans sur des sols rendues fertiles par l'eau et les alluvions[30]. La destruction de la forêt sèche a exacerbé l’érosion, les inondations et leurs effets. De même pour divers aménagements du bassin versant (dont sur les rivières canalisées, barrées et draguées) ne tenant pas compte des crues inhabituelles ; et des polluants miniers, cynégétiques, routiers, urbains et agricoles (pesticides et engrais) dont dispersés par l'eau, jusqu'à l'océan souvent, ce qui inquiète les écologues.
Selon B. Fraser dans la Nature (2018), « Personne n’avait prédit la catastrophe de cette année (2017) avant qu’il ne soit trop tard » et ses effets en Amérique du Sud ont été sous-estimé car si les scientifiques avait bien prédit l'essentiel phénomène El Niño de 2015-2016, et même si le volume de précipitations de 2017 est comparables à celui de l'évènement El Niño de 1997-1998, les causes en sont différentes et les scientifiques ont encore besoin de mieux comprendre le mécanisme de ces El Niños côtiers atypiques (tels que ceux des années 1920 et 1970), et de leur lien avec les cycles océaniques ou climatiques plus larges[30]. Un manque de financement a hélas freiné les études ; ainsi les systèmes de surveillance installés dans des bouées océaniques par des scientifiques péruviens et équatoriens après le passage d'El Niño de 1997 à 1998 ont été vandalisées sans avoir pu être réparés et tout le réseau d'instruments océaniques d'étude de l'atmosphère océanique de la zone intertropical souffre de détérioration et de coupures budgétaires[30].
La COP 20 sur le climat a été accueillie au Pérou.
Littoral |
Le Pérou occupe une surface de 1 285 220 km2 et possède 2 414 km de côtes.
Ressources minérales et énergétiques fossiles : Le pays dispose de cuivre, d'argent, d'or, de pétrole, de minerai de fer, de charbon et les phosphates.
On peut distinguer trois grandes zones naturelles :
- la « costa » (côte) bordée par l'océan Pacifique, 60 % de population, 10 % de superficie ;
- la « sierra » (montagne) 30 % de population, 30 % de superficie ;
- la « selva » (forêt d'Amazonie péruvienne) 10 % de population, 60 % de superficie.
Hydrographie |
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l'Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer.
Sur le versant occidental, se trouve le bassin de l'océan Pacifique, où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin, mais parce qu'il approvisionne en eau et électricité la métropole de Lima, où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 32 millions[31] au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies, et chaque jour il devient — avec l'explosion démographique — plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau.
Au sud, un troisième bassin, celui du lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca (T), le fleuve Desaguadero (D), le lac Poopó (P) et le salar de Coipasa (S). Ces quatre bassins constituent le système TDPS, qui s'étend sur près de 140 000 km2.
Sismicité |
Le pays est sujet aux tremblements de terre. Il existe une activité volcanique dans la zone volcanique centrale des Andes située au sud du pays.
Le Pérou est situé sur une faille sismique, ce qui provoque, chaque année, un certain nombre de tremblements de terre, dont l’intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs, ayant provoqué un grand nombre de victimes et des destructions considérables, comme celui de Yungay, en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts.
La population est préparée en cas de séisme. Régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, des mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d’évacuation effectués. Les inondations et glissements de terrain sont cependant principalement dus au phénomène El Niño.
Écologie et ressources naturelles |
Le pays est doté de ressources naturelles exceptionnelles dont d'importantes ressources halieutiques (anchois péruvien), cependant instables dans le temps à cause d'El Niño.
Biodiversité |
Du fait de sa position biogéographique et d'une grande diversité climatique et topographique, il existe au Pérou des milieux très diversifiés (de la plaine à la montagne et du désert à la forêt équatoriale, abritant une faune, flore et fonge extrêmement variées. C'est l’un des dix-sept pays caractérisés par une mégadiversité biologique.
Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde (72 %), abritant encore 5 872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d’oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères).
Parce que la variété d’étages d'altitude/température a obligé l'agriculteur/éleveur andin à utiliser et adapter les espèces convenant le mieux à chaque situation agrobiogéographique le pays abritait aussi de riches ressources génétiques en matière d'espèces alimentaires et utiles domestiquées, élevées et cultivées. Mais ce patrimoine est en forte et rapide régression[32].
Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla à queue courte, présent à l’état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd’hui.
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente. Avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou et le caoutchouc participent à cette biodiversité.
Parcs nationaux et aires protégées |
Le Pérou dispose d'un vaste réseaux de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites couvre une superficie de 18 283 508 ha, soit 14 % du territoire péruvien. L'INRENA (Institut national de ressources naturelles) gère la plupart des aires protégées[33]. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature.
Parc national de Huascarán : classée en 1985 Patrimoine naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde[34]. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m, parmi eux l'Huascarán la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes.- Réserve Pampa Galeras-Barbara d’Acchille : bande de terre couvrant plus de 6 500 ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde.
Parc national de Manú : composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52 % de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15 % de celles du monde entier[35]. En accordant le statut de patrimoine mondial au parc national du Manu en 1985, le Comité du patrimoine mondial a souligné : « La région protégée du Manu n'a probablement pas son pareil au monde par sa diversité des écosystèmes et des espèces[36]. »
Frontières terrestres |
- 1 560 km avec le Brésil
- 1 496 km avec la Colombie
- 1 420 km avec l’Équateur
- 900 km avec la Bolivie
- 160 km avec le Chili
Économie |
Évolution économique récente |
L'économie péruvienne est parmi les plus performantes de l'Amérique latine. Le produit national brut (PNB) est passé de 47 767 millions de dollars en 1993 à 127 598 en 2008[37]. Ce dynamisme repose principalement sur les secteurs exportateurs et sur une forte augmentation de la demande interne (12,3 % en 2008), tirée par la consommation et l’investissement public et privé[38].
Depuis la politique d'ouverture lancée il y a maintenant 20 ans, l'économie péruvienne a connu de profonds changements. Des privatisations, pour un total de 9,2 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de télécommunications et de l’énergie, ont été menées entre 1990 et 2000 et il ne subsiste plus aujourd'hui qu'une quinzaine de grandes entreprises publiques. Outre la fin des contrôles de l’État, les différents gouvernements ont établi une politique monétaire restrictive, et ont mis en place un environnement fiscal favorable pour les investisseurs. Les conséquences de cette politique économique seront positives. Le taux de croissance du PIB a dépassé la barre de 9 % en 2008, après une croissance de 8,9 % en 2007[39]. Le chômage est également en baisse : 5,9 % en 2014 contre 9,4 % en 1994.
Après avoir connu une période d'hyperinflation au cours des années 1980, la monnaie péruvienne connaît, quant à elle, une période de stabilité par rapport au dollar et aux monnaies européennes. Le taux d’inflation moyen s’est stabilisé autour de 3 %, et reste depuis plusieurs années dans les limites de la fourchette fixée par la Banque centrale du Pérou (entre 1 % et 3 %). Le taux de dollarisation de l’économie reste toutefois élevé, s’établissant à 60 % des crédits en 2006 au secteur privé contre 82 % en 2000. Parmi les grandes orientations financières, figure un axe majeur : la restructuration de la dette publique tant extérieure qu'intérieure. Elle a permis de voir passer la part de la dette interne en 5 ans de 22 % à 29 %, traduisant la confiance des marchés dans les obligations d’État. La dette publique globale, à la fin septembre 2007, atteint 31 % du PIB. En termes de compétitivité, le Pérou est considéré aujourd'hui comme la première économie d'Amérique latine[40].
L'actuel gouvernement a hérité de ses prédécesseurs d'un contexte économique et financier particulièrement favorable. Dernièrement, pour faire face à la crise économique, l’économie est stimulée au moyen d’un « choc d’investissements » en infrastructures, en particulier dans les domaines de l’eau potable (programme Agua para Todos), de l’électrification rurale, des routes, ainsi que dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Le respect des principes d'orthodoxie financière et l'amélioration de la gestion de la dette ont abouti, semble-t-il, à un rétablissement durable des équilibres macroéconomiques et à regagner la confiance des investisseurs. Cependant l'économie péruvienne doit affronter deux défis majeurs. Premièrement, le pays reste vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Cette vulnérabilité implique une forte volatilité du PIB et cela peut avoir des effets potentiellement négatifs sur la croissance de long terme et sur le développement socioéconomique. Deuxièmement, la phase conjoncturelle doit être exploitée pour favoriser la création d’un scénario de croissance et de redistribution favorable à la lutte contre la pauvreté et au développement humain. Les études montrent qu'une couche de la population reste dans la pauvreté malgré l'essor économique notable que connaît récemment le pays. L'Institut péruvien de statistiques (INEI) avance un chiffre de 21,8 % de pauvreté pour 2015, et la pauvreté extrême (moins d'un dollar par jour) s'élève à 4,1 % pour la même année[41].
Le Pérou a conservé une agriculture diversifiée, en particulier dans les zones encore boisées: au cours de la décennie des années 2010, il a confirmé sa huitième place au palmarès des quinze plus grands producteurs mondiaux de café, derrière la Colombie et le Honduras, autre grands exportateurs d'Amérique latine.
Transports et télécommunications |
Chemins de fer péruviens | |
|
Un réseau routier de plus de 80 000 km relie toutes les régions du pays. La côte péruvienne est traversée du nord au sud par un axe routier majeur et structurant : la route panaméricaine. Nommée aussi route 001 ou PE-1, cette route longue de 2 700 km s’étire de la ville de Tumbes jusqu’à Tacna, au sud du pays.
Deux autres grands axes longitudinaux sont la route de la Sierra (Piura-Puno, 3 508 km) et la route de la Selva (Cajamarca-Junín, 2 781 km). Une vingtaine d’axes transversaux desservent les villes de la Sierra et de l’Amazonie. Les trois axes longitudinaux mentionnés auparavant finissent par un nombre impair (PE-1, PE-3 pour la route de la Sierra, PE-5 pour la route de la Selva), alors que les routes et autoroutes transversales finissent par un nombre pair (PE-02, PE-04…). Bien que la plupart des axes soient interconnectés, leur construction est longue et coûteuse du fait du relief accidenté.
Il existe également deux axes routiers reliant les villes du Pérou et du Brésil. D’un total de 960 km, l’axe Interocéanique sud (nœud fluvial et terrestre) relie le port de Paita au nord du Pérou au port de Manaus au Brésil. Il vise aussi à l’amélioration de la navigabilité des fleuves du bassin amazonien en unissant l’Atlantique et le Pacifique. La fin de travaux de construction de l’autre axe de transport, l’Intérocéanique sud (plus de 2 600 km), devra relier l’Atlantique (notamment l’État d’Acre) et le Pacifique (Sud du Pérou), exclusivement par voie terrestre. Cela implique également l’amélioration des routes existantes et la construction de nouvelles.
Les chemins de fer du Pérou atteignent une longueur totale de 2 100 km, dont 240 km de voies appartenant à la société minière Southern-Cooper. L’entreprise Ferrovias Central Andina a pris en charge le réseau central allant du Callao aux Andes Centrales et qui sert surtout au transport de minerais. L’entreprise Ferrocarriles Transandinos administre les réseaux du Sud (Cusco-Matarani) et Sud-Est (Cusco-Machu Picchu, consacré au transports de touristes).
La Corporation péruvienne d’aéroports (Corpac) administrait, en 2007, 42 aéroports régionaux (d’un total de 210 que compte le pays). L’aéroport international Jorge-Chávez, l’un des plus modernes du continent, est de loin le plus important du Pérou. D’autres aéroports importants sont ceux de Cusco, de Trujillo et d’Arequipa. Le transport fluvial ne concerne que le bassin amazonien, où se trouvent les quatre principaux ports fluviaux : Iquitos, Yurimaguas, Port Maldonado et Pucallpa. Le plus important est celui d’Iquitos (82 % du trafic fluvial total, soit 352 000 tonnes).
D’importantes sommes d’argent ont été injectées dans le secteur des télécommunications ces dernières années. Ces investissements concernent, pour leur grande majorité, l’extension et la densification des réseaux, ainsi que la progression de la couverture des zones rurales. Le taux de pénétration global actuellement est de 80 % dont environ 10 % pour les lignes fixes[43]. Une partie importante des lignes (55 %) se trouve dans la capitale, Lima, et le port de Callao. Le parc total de lignes fixes a atteint plus de deux millions de lignes au 18 mai 2009[43]. Le nombre de lignes mobiles représente 9,5 fois le nombre de lignes fixes. En juin 2009, le parc mobile était estimé à 22,9 millions abonnés[44].
Population |
Évolution démographique |
La population du Pérou est estimée en 2016 à 31 millions d’habitants, soit près de 5 % de la population de l’Amérique latine. La population a rapidement augmenté depuis les années 1960 : elle s’est multipliée par trois entre 1960 et 2009, passant de 10,4 millions à 29,1 millions d’habitants. Le taux de croissance démographique actuel cependant peut être considéré comme modéré dans le contexte latino-américain, s’élevant à 14,4 pour mille pour la période 2005-2010, soit un niveau légèrement supérieur à celui de la population latino-américaine estimée en 13,2 habitants pour mille.
La densité reste faible, le Pérou étant, avec 23,2 habitants par km2 l’un des pays les moins densément peuplés de l’Amérique. Cette densité est d’ailleurs très inégale : assez élevée sur la côte (242,7 habitants par km2 à Lima), elle est infime dans l’Amazonie péruvienne (2,4 habitants par km2 dans le département de Loreto et 1,3 habitants par km2 dans le département Madre de Dios).
Le redressement économique qu’a connu récemment le pays s’est accompagné d’une baisse relativement importante du nombre d’émigrants. Le solde migratoire est passé de -2,2 % pour la période 1990-2000 à -0,3 % pour la période suivante (2000-2010). Le nombre de Péruviens résidant à l’étranger s’élèverait à près de 2 millions (2007), soit 7 % de la population. Ils sont installés principalement aux États-Unis et dans une moindre mesure au Canada ou en Espagne. À l’heure actuelle, la communauté péruvienne figure parmi les dix nationalités les plus représentées aux États-Unis.
Selon la Constitution de 1993, la langue officielle du Pérou est l’espagnol, toutefois le quechua, l’aymara et d’autres langues indigènes possèdent un statut de coofficialité dans les parties du territoire, où elles sont prédominantes[45].
Langue maternelle | Population | Proportion |
---|---|---|
espagnol | 20 178 227 | 83,9 % |
quechua | 3 261 750 | 13,2 % |
aymara | 434 370 | 1,8 % |
langues de l’Amazonie | 223 194 | 0,9 % |
autres | 49 996 | 0,2 % |
Source : INEI (2007)[46] |
Santé |
L'indice de fécondité est estimé à 2,37 enfants par femme en 2009, soit un niveau légèrement inférieur à la moyenne latino-américaine (2,5 enfants)[47]. La fécondité reste cependant élevée dans les zones rurales et dans les communautés d'indigènes, alors qu'elle est plus basse dans les villes. L'espérance de vie est, quant à elle, estimée à près de 71,03 ans en 2010 qui est très semblable à l'espérance de vie mondiale de 71 ans[48].
Au début des années 1950, près d’un enfant sur huit né au Pérou mourait avant la fin de sa première année. Au cours des décennies suivantes, une chute spectaculaire de la mortalité infantile s'est produite. Le taux est passé de 158,6 pour mille en 1950 à 43 pour mille en 1996 et à 21 pour mille en 2006[49].
Ethnologie |
Derrière l’apparente unité, la société péruvienne est profondément diverse. La venue de migrants originaires d'Europe, d'Afrique et d'Asie, lors des différentes périodes historiques, a favorisé le mélange de populations. Dès le XVIe siècle, le processus de colonisation est allé de pair avec la mixité des diverses composantes raciales. À cela, il faut ajouter une diminution drastique de la population autochtone au cours des premières décennies de présence espagnole. Décimés par les massacres et les épidémies, le nombre d’Amérindiens au Pérou est passé de onze millions d'habitants en 1500 à un peu plus d'un million un demi-siècle après. Le fait que Lima ait été le siège du vice-roi d'Espagne aurait encore aggravé le sort des Indiens du Pérou[50]. La venue de migrants originaires d'Europe et d'Asie lors des premières années de la République a largement contribué à rendre la société péruvienne encore plus métissée. Entre 1849 et 1874, 80 000 Chinois arrivèrent ainsi au Pérou pour travailler dans les plantations de canne à sucre ou dans les gisements de guano[51].
Selon les estimations, 47 % des Péruviens sont des métis, c'est-à-dire d'origine à la fois amérindienne et européenne, et le pourcentage de population d'origine à prédominance européenne atteindrait 15 % (10 % d'ascendance espagnole (principalement des colons arrivés pendant la colonie) et 5 % d'autre ascendance européenne (italienne 1,8 %, française 1,5 %, allemande et autrichienne 2 %)[52]. Dans certaines régions du Pérou, particulièrement sur la côte, on rencontre parfois de nombreux métis d'ascendance africaine. La proportion de la population indigène (ou personnes à prédominance indigène) fluctuerait entre 30 et 45 % de la population[52]. Cette estimation est particulièrement difficile à faire car l'Institut national de statistique du Pérou se fonde sur des critères linguistiques et non des critères purement « raciaux ». Il fixe ainsi à 15,9 % le pourcentage des Indiens définis sur un critère linguistique. De nos jours, la plupart des Péruviens se considèrent comme des métis, sans qu'il soit possible de tracer des frontières précises entre les différentes catégories[53].
Ethnie | Famille linguistique | Population |
---|---|---|
Asháninkas | Arawaks | 88 703 |
Aguarunas | Shuars | 55 366 |
Shipibo-conibo | Pano | 22 517 |
Chayahuita | Cahuapana | 21 424 |
Quichua | Quechua | 19 118 |
Lamas | Quechua | 16 929 |
Cocama | tupi-guarani | 11 279 |
Matsiguenga | Arawaks | 11 279 |
Ticuna | non déterminé | 6 982 |
Ese’ejja | Tacana | 588 |
Orejóns | Tucanoane | 190 |
Source : INEI (2007) [54] |
Les indigènes sont majoritaires dans les régions andines du pays (Cuzco, Huancavelica, ou Puno). Sur la côte, caractérisée par une forte présence de population métisse ou d’origine européenne, les indigènes sont encore moins nombreux. De fortes minorités, telles les Ashaninkas, Shipibo-conibos et Aguarunas sont présentes dans l’Amazonie ou le piémont amazonien. Les peuples indiens d’Amazonie ont généralement moins perdu leur culture après la conquête espagnole, car leurs territoires étaient très difficiles d’accès. Au Pérou, la population autochtone n’est représentée par aucun parti politique comme c’est le cas en Équateur ou en Bolivie, où les mouvements indigènes occupent une place essentielle dans le paysage politique.
Les grandes migrations internes depuis les années 1950 ont favorisé encore plus la mixité de populations. Selon les estimations[55], le pays avait un taux d’urbanisation de 71 % en 2005. Le rythme de l’urbanisation est variable d’une région à l’autre. À un extrême, on trouve des régions fortement urbanisées (Lima ou Piura), dans lesquelles la part de la population urbaine s’élève à près de 90 %. La majeure partie de migrants ont convergé vers la capitale, Lima, qui est devenue une ville métissée, un véritable carrefour de cultures régionales.
Aujourd’hui, les médias et les intellectuels péruviens parlent d’une culture métisse. Le développement de l’indigénisme a conduit également à réévaluer le métissage.
Langues |
Régions métropolitaines |
Rang | Région métropolitaine | Région | Population (2012[56]) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Lima | Lima | 9 450 585 | |||||
2 | Trujillo | La Libertad | 906 313 | |||||
3 | Arequipa | Arequipa | 886 708 | |||||
Conformation des principales régions métropolitaines : Lima[57], Trujillo[58], Arequipa[59]. |
Villes les plus peuplées |
Le Pérou regroupe un ensemble de régions dont la population est de taille très inégale. Cinq régions seulement sur vingt-quatre rassemblent en effet plus de la moitié de la population totale (52 %) : Lima, Piura, La Libertad, Cajamarca et Puno. Lima, avec 8,4 millions d’habitants, concentre à elle seule presque un tiers de la population du pays (30,8 %). À l’autre extrême, une dizaine de régions représentent à peine plus de 10 % de la population totale du pays. En 2007, les dix plus grandes villes du Pérou[46] étaient :
Rang | Ville | Région | Population (2007) |
---|---|---|---|
1 | Lima | Lima | 8 472 935 |
2 | Arequipa | Arequipa | 749 291 |
3 | Trujillo | La Libertad | 682 834 |
4 | Chiclayo | Lambayeque | 524 442 |
5 | Piura | Piura | 377 496 |
6 | Iquitos | Loreto | 370 962 |
7 | Cuzco | Cuzco | 348 935 |
8 | Chimbote | Ancash | 334 568 |
9 | Huancayo | Junín | 323 054 |
10 | Tacna | Tacna | 242 451 |
Ordres et décorations |
Ordres nationaux :
ordre du Soleil ;- ordre du Mérite pour services distingués ;
- ordre du Mérite pour services diplomatiques.
Ordres ministériels/spécifiques :
- ordre militaire de Ayacucho (Défense) ;
- ordre du Mérite naval ;
- ordre du Mérite aéronautique ;
- ordre de Hipolite Unanue (Santé) ;
- ordre de Ramon Castilla (Justice) ;
- ordre du Mérite agricole ;
- ordre du Travail ;
- ordre du Mérite de la police nationale ;
- ordre du Mérite de la Guardia Civil.
Religion |
Religion | % |
---|---|
Catholicisme | 76 |
Protestantisme | 17 |
Sans religion | 4 |
Autres confessions | 3 |
La grande majorité des péruviens (76 %) sont catholiques. Plus de 17 % de la population se déclarent cependant de différentes organisations évangéliques, dont l'influence ne cesse de croître depuis les années 1980. En 1993, la nouvelle Constitution garantit la liberté de culte, mais souligne : « au sein du régime d'indépendance et d'autonomie, l'État reconnaît l'Église catholique comme un élément important dans la formation historique, culturelle et morale du Pérou. »[61]
Chaque année au mois d’octobre, la procession du Seigneur des miracles (el Señor de los Milagros) attire dans les rues de Lima une foule énorme de fidèles drapés de morado (violet). Ils seraient plus d'un million de Péruviens à participer aux festivités du Cristo Morado. Objet de vénération au Pérou et dans quelques pays d’Amérique latine, le culte au Christ de Pachacamilla (autre nom du Seigneur des miracles) serait la christianisation de dieu Pachacamac[62]. Le culte au Seigneur des miracles est le plus important du Pérou, mais d'autres villes rendent aussi culte à leur patrons. La fête du Corpus Christi mobilise l'ensemble de la ville de Cuzco, durant les premiers jours du mois de juin, et la Virgen de la Candelaria est une festivité importante dans la région de Puno.
Le 21 octobre 2016, le Pérou fut consacré au Sacré-Cœur par le président Pedro Pablo Kuczynski.
Théologie de la libération |
Gustavo Gutiérrez Merino, né à Huánuco en 1928, est considéré comme le pionnier de la théologie de la libération. Le théologien inspire le mouvement, en 1972, dans un ouvrage du même nom. Influencé par Bartolomé de las Casas et les différents mouvements sociaux du XXe siècle, il développe et approfondit la vision du Salut chrétien en tant que « choix préférentiel pour les pauvres », vision proclamée par les Conférences épiscopales latino-américaines de Medellín et de Puebla. L'enjeu de la théologie de la libération n'étant pas seulement théorique mais aussi politique, elle fait l'objet d'un débat public bien au-delà du cercle des théologiens. Ce courant théologique est devenu influent en Amérique latine et en Afrique, mais les théologiens de la libération ont dû affronter une grande opposition du Vatican, en raison de la compromission de cette théologie avec le marxisme. En 2003, le père Gutierrez a reçu le prix Prince des Asturies.
Système éducatif |
Selon Garcilaso de la Vega, Inca Roca ordonna la création des premiers établissements d'enseignement, les Yachayhuasi ou Maisons de Savoir[63]. La direction de ces « écoles » fut confiée aux amautas, savants en astronomie, qui étaient également capables de lire les quipus. Les jeunes étaient instruits aux affaires de l'État (les lois, l'administration ou l'histoire), ainsi qu'aux rites et aux préceptes de la religion. Le système éducatif pendant la longue période coloniale était déterminé par le triple impératif de transformer les populations locales en habitants utiles, en chrétiens pieux et surtout en sujets fidèles au roi. Les différents ordres religieux fondent les premières écoles : Colegio Mayor de San Pablo (1568) et Colegio Mayor de San Felipe (1575). À un niveau plus élevé, les dominicains fondent en 1551 la première université du Nouveau Monde : l'université nationale principale de San Marcos.
Le système éducatif péruvien consiste en quatre niveaux : le nido (ou wawa wasi), l'éducation primaire, l'éducation secondaire, et l'université.
Les nidos (privé) ou wawa wasis (publique), pour les enfants de 1 à 5 ans, ne sont pas obligatoires, bien que la plupart des niños les fréquentent. L'éducation primaire est divisée en six niveaux (nommés de premier au sixième grado de primaria). Depuis la Constitution de 1828, article 171, elle est obligatoire et gratuite. L'éducation secondaire, obligatoire et gratuite aussi, est composée de cinq niveaux (nommés grados de secundaria). Les deux dernières années sont surtout orientées à la préparation des examens pour entrer aux universités, préparation qui a lieu dans des centres d'enseignement nommés Academias Preuniversitarias ou Pre.
Enfin, l'éducation universitaire. Le Pérou possède un réseau de 70 universités (28 publiques et 42 privées). Contrairement au système universitaire français, les élèves qui souhaitent faire des études à l'université sont dans l'obligation de passer un examen de sélection (examen de ingreso). Les études universitaires sont divisées en deux cycles distincts : les Estudios Generales et faculté. Les diplômes de fin d'études sont le Bachillerato (à ne pas confondre avec le baccalauréat français) et la Licencia (grade académique de licencié). La recherche publique est chapeautée par le Conseil national de la science, de la technologie et de l'innovation technologique (CONCYTEC).
Le Pérou compte également quelques institutions étrangères prestigieuses parmi lesquelles le Markham College, et le lycée franco-péruvien qui appartient à l'AEFE.
Néanmoins, le Pérou est le seul des cinq pays d'Amérique latine évalués par le PISA[64] en 2004 (avec l'Argentine, le Brésil, le Chili et le Mexique) où plus de la moitié des jeunes de 15 ans n'a pas acquis le niveau de connaissance et les compétences en lecture suffisantes afin de poursuivre correctement son éducation. Et cela est davantage inquiétant si l'on considère que des indices indiquent que dans l'enseignement supérieur le problème s'accentue en raison de la complexité des processus d'apprentissage[65].
Culture |
Littérature et poésie |
En langue quechua |
- Ollantay
En prose |
- Inca Garcilaso de la Vega
- Felipe Guaman Poma de Ayala
- Ricardo Palma
- Mario Vargas Llosa
- Alfredo Bryce Echenique
- Julio Ramón Ribeyro
- José María Arguedas
- Ciro Alegría
- José Carlos Mariátegui
- Manuel Scorza
- Gustavo Gutiérrez Merino
- Isabel Sabogal
- Flora Tristan
- Jaime Bayly
En poésie |
- Amarilis
César Vallejo (enterré au cimetière du Montparnasse)
José María Eguren (es)
- César Moro
- Blanca Varela
Martín Adán (en)
- Carlos Germán Belli
Musiques et danses |
Le Pérou comporte de très nombreuses danses et musiques.
La musique andine la plus populaire est le huayno. Dans les villes, la musique la plus populaire est désormais la musique chicha, fusion entre la cumbia et le huayno.
La musique péruvienne est très influencée par les traditions espagnoles mais également africaines (festejo, musica criolla).
La danse nationale est la marinera.
Peinture |
Gastronomie |
La cuisine péruvienne est remarquable pour sa diversité[66] en raison de la riche géographie du pays, de la disponibilité de ressources variées, et de l'alliance de traditions culinaires autochtones à des pratiques gastronomiques d'autres continents. Ainsi, en plus des apports de la culture espagnole, à la fin du XIXe siècle, des immigrants venus de la Chine adaptèrent leurs traditions culinaires au goût et aux ressources locales péruviennes. Ainsi naquît la cuisine chifa, qui compte une grande variété de mets.
Les diverses cuisines régionales sont souvent regroupées en trois grandes familles par l’emplacement géographique et les conditions climatiques :
- cuisine des Andes (ou de la Sierra) ;
- cuisine de la côte ;
- cuisine de la jungle (ou de la Selva).
Les boissons fraîches telles que la chicha morada, la chicha de jora, ou les deux boissons nationales : le pisco (alcool de vin) ou l’Inca Kola (gazeuse), accompagnées de fruits locaux comme la cherimoya, la maracuja, la lucuma ou le camu-camu complètent le menu péruvien.
Le chef de file de la cuisine péruvienne est sans doute le célèbre cuisinier Gastón Acurio.
La cuisine péruvienne poursuit son évolution multipliant les innovations sans pourtant trahir la tradition, comme le montre bien la Nouvelle Cuisine andine ou Cocina Novoandina.
À partir des années 2000, des boutiques péruviennes puis des e-boutiques très diversifiées (mais dont le cœur de leur activité reste centré sur la gastronomie) apparaissent en Europe et particulièrement en Espagne, Italie, France.
Fêtes |
Date | Fêtes |
---|---|
1er janvier | Nouvel An |
Février | Carnaval |
Mars/avril | La Semaine sainte |
1er mai | Fête du Travail |
2e dimanche | Jour de la Mère ou Día de la Madre |
7 juin | Fête du Drapeau ou Día de la Bandera |
3e dimanche | Jour du Père ou Día del Padre |
23 et 24 juin | Fête de Saint-Jean |
24 juin | Jour du Paysan |
29 juin | San Pedro et San Pablo |
28 et 29 juillet | Fête de la Patrie |
30 août | Santa Rosa de Lima |
Du 1er octobre au 1er novembre | Señor de los Milagros |
8 octobre | Bataille navale d'Angamos |
31 octobre | Jour de la Chanson créole |
1er novembre | Jour de Tous les saints |
2 novembre | Jour des morts ou Día de los Muertos |
3 novembre | San Martín de Porres |
8 décembre | Jour de l'Immaculée Conception |
24 décembre | La Nochebuena |
25 décembre | Noël |
Codes |
Le Pérou a pour codes :
SP, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;- OB, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- OA (code maintenant inusité), selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
PE, selon la Liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
PE, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
PER, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
PER, selon la liste des codes pays du CIO ;
.pe, selon la liste des domaines Internet de premier niveau ;
PE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
PER, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Notes et références |
La devise paraît pour la première fois dans une pièce en or émise par le mandat du Congrès péruvien (Ordre du Congrès du Pérou du 25 février 1825). Cette devise est traditionnellement admise, bien que ne reposant sur aucun fondement constitutionnel ou légal.
Message du Président du Pérou, Valentin Paniagua, mentionnant la phrase. Source : le Congrès de la république du Pérou.
Selon l'article 48 de la Constitution « Copie archivée » (version du 15 juin 2018 sur l'Internet Archive), « sont langues officielles l'espagnol et, dans les zones où ils prédominent, le sont également le quechua, l'aymara et les autres langues indigènes, selon la loi. »
(en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le 6 octobre 2018).
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Durant la vice-royauté, la Grande Rébellion ne fut pas la seule : quatorze grandes révoltes éclatèrent rien qu'au XVIIIe siècle. Parmi celles-ci, citons celle de Juan Santos Atahualpa en 1742.
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Voir aussi |
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Articles connexes |
- iperú, information et assistance au touriste
- Liste des musées de Lima
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