Ahmad Ibn Hanbal
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Naissance | 1er novembre 780 Bagdad |
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Décès | 2 août 855 (à 74 ans) Bagdad |
Nom dans la langue maternelle | أحمد بن حنبل |
Activités | Muhaddith, Faqîh, théologien |
Enfants | Abdûllâh ibn Aḥmad ibn ḥanbal (d) Salih ibn Ahmad ibn Hanbal (d) |
Domaines | Jurisprudence islamique, science du hadith, Aqida |
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Religions | Islam, sunnisme, Atharisme |
Maîtres | Ash-Shâfi'î, Abou Yoûsouf, Ibn Maīn, ‘Abd Arrazzâq as-San‘âny (en), Sûfyân ibn ’unaynah (en), Q28714614 |
Musnad Ahmad ibn Hanbal (d) |
Ahmad Ibn Hanbal (arabe : الإمام أحمد بن حنبل al-imām aḥmad ibn ḥanbal), né à Bagdad en 780 (ère chrétienne), mort en 855, est un théologien juriconsulte et traditionaliste musulman, fondateur de l'une des quatre grandes écoles juridiques (madhhab) sunnites, connue sous le nom de "hanbalite". Il est aussi à l'origine de la fondation de l'école théologique islamique (`aqida), l'école atharite.
Sommaire
1 Biographie
2 Une doctrine rigoureuse
3 Sa position hostile envers l'anthropomorphisme (tajsîm)
4 L'Imâm Ahmad et l'interprétation (tawîl)
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
6.3 Liens externes
Biographie |
Né d'une famille arabe ayant soutenu Abû al-`Abbas al-Saffah dans sa prise du pouvoir contre les Omeyyades, Ibn Hanbal est le contemporain des deux califes ayant voulu imposer le motazilisme qui prônait la croyance en la création du Coran. Le calife Al-Ma`mûn, alors en campagne militaire, le fit arrêter et torturer pendant deux ans. Al-Ma`mûn décède avant la rencontre. Relâché, Ibn Hanbal continue d'enseigner à Bagdad jusqu'à ce qu'Al-Wâthiq ne renouvelle la persécution. De là l'imam arrêtera d'enseigner et se cachera pendant cinq années jusqu'à ce qu'en 847, le calife Al-Mutawakkil revint à la Tradition en rejetant le motazilisme et en expulsant ses savants, mais Ibn Hanbal n'en resta pas moins réservé.
Une doctrine rigoureuse |
Après avoir étudié le fiqh et la science du hadith sous différents maîtres à Bagdad (il y suivit entre autres les enseignements de l'imâm al-Châfi'î et d'Abou Youssouf, lui-même disciple d'Abou Hanîfa et reçut des hadîth écrits de Mouhammad Al-Shaybânî) puis en Syrie et au Yémen, Ibn Hanbal s'en émancipe progressivement pour fonder une école de pensée rigoureuse lui paraissant la plus conforme au Coran et à la Sunna[1].
On lui doit un important recueil de traditions, le Musnad ("fondé"), où les ahâdîth sont classés suivant les chaînes de transmetteurs, remontant jusqu'à un des compagnons de Mahomet, et en fonction de leur authenticité considérée comme "parfaite" (sahîh), bonne ("hasan") ou "faible" (da'îf). Ibn Hanbal a également écrit des ouvrages de commentaires sur la Tradition et sur les principes moraux dans l'islam, ainsi que des éloges des premiers califes rashidoun, "les bien guidés". On doit enfin à ses disciples, dont l'un de ses fils, 'Abdullâh (mort en 903), une compilation des "réponses" qu'il donnait aux questions qui lui étaient posées sur les sujets les plus divers.
La doctrine hanbalite, attachée au strict respect du Coran et de la Tradition, récuse la tentation de l'innovation (bid'a), le "stratagème" (hîla), et condamne les déviations religieuses et/ou politiques apparues dans l'histoire du califat, à commencer par le kharidjisme et toutes les formes de chiisme, etc.
Il eut pour épouse Oumm abi 'Abbassa qui lui donna son fils Sâlih (mort en 873) et quand son épouse décéda, il épousa Rayhânah qui lui donna Abdullah (mort en 903).
Parmi les élèves de Ahmad ibn Hanbal figurent ses deux fils ainsi que l'imam Boukhari, Mouslim, grands savants du hadith et compilateurs des recueils de hadîth éponymes.
Sa position hostile envers l'anthropomorphisme (tajsîm) |
Comme l'ensemble des savants musulmans, l'Imâm Ahmad avait une aversion envers la doctrine anthropomorphiste qui consiste à croire qu'Allâh serait un corps ou qu'Il serait incarné dans un endroit. Ainsi il a dit :
« Les noms sont pris de la religion (charî’ah) et de la langue arabe, or les spécialistes de la langue ont mentionné que le mot « corps » (jism) est attribué pour tout ce qui présente une longueur, une largeur, une épaisseur, une composition et une image, et Allâh ta’âlâ est exempt de tout ceci. Il n’est donc pas permis de Lui attribuer le corps (jism) car Il en est exempt, en plus ce terme n’a pas été cité dans la religion (charî’ah) comme nom de Allâh, ce qui montre que cela est infondé ». [rapporté de lui par l’Imâm Abou l-Fadl At-Tamîmi dans son livre « I’tiqâdou l-Imâmou l-Mounabal Abî ‘Abdi l-Lâhi Ahmad bni Hanbal »][2]
L’Imâm Az-Zarkachi rapporte de l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal sa parole :
« Celui qui dit qu'Allâh est un corps pas comme les autres corps, il devient [quand même] mécréant » [Dans le livre « Tachnîfou l-Maçâmi’ »][3]
Dans son livre « al-Minhajou l-Qawîm » le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami a dit :
« Sache qu'Al-Qarâfi et d’autres ont rapporté de Ach-Châfi’i, de Mâlik, de Ahmad [Ibn Hanbal] et de Aboû Hanîfah, qu'Allâh les agrée, que ceux qui disent [à propos de Allâh] qu’Il est dans une direction ou qu’Il est un corps ont commis de la mécréance, et ils [ces savants] ont raison en cela »[4]
De nombreux savants comme l'Imâm Ibnou l-Jawzi[5], Qâdî Badrou d-Dîn Ibnou Jamâ’ah[6] et le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytami[4] ont confirmé que l'Imâm Ahmad n'a jamais attribué de direction à Allâh.
L'Imâm Ahmad et l'interprétation (tawîl) |
Tout comme d'autres savants de sa génération (Salaf), l'Imâm Ahmad a eu quelquefois recourt à l'interprétation détaillée. En effet, dans son livre d’histoire « Al-Bidâyah wa n-Nihâyah » Ibnou Kathîr rapporte l’interprétation de l’Imâm Ahmad Ibnou Hanbal. Il a dit :
« Al-Bayhaqi rapporte de Al-Hakîm qui le tient de Abou ‘Amr ibn As-Sammâk qui le tient de Hanbal que Ahmad ibn Hanbal a interprété la parole de Allâh : {وَجَآءَ رَبُّك } « wa jâ-a Rabbouka » [Soûrat Al-Fajr / 22] en disant que Sa récompense viendra.
Puis, Al-Bayhaqi a dit: « Cette chaîne de transmission est incontestable »[7]
Notes et références |
L'orthodoxie musulmane, la "Tradition authentique" [du Prophète], d'où le mot "sunnisme" (par opposition à "chi'isme")
« L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal dit que Allâh n’est pas un corps [rapporté par Abou l-Fadl At-Tamîmi] », Islam Sunnite, 21 mai 2012(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
« L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal déclare mécréant celui qui attribue le corps à Allâh », Islam Sunnite, 1er septembre 2011(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
« Les quatre Imâms déclarent mécréants ceux qui attribuent la direction ou le corps à Allâh », Islam Sunnite, 31 mars 2012(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
« L’Imâm Ibn Al-Jawzi rapporte que l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allâh », Islam Sunnite, 29 juillet 2011(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
« L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal n’a jamais attribué de direction à Allâh [rapporté par Ibn Jamâ’ah] », Islam Sunnite, 25 mars 2016(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
« Ibn Kathîr rapporte l’interprétation de l’Imâm Ahmad au sujet du verset « wa jâ-a Rabbouka » », Islam Sunnite, 23 décembre 2012(lire en ligne, consulté le 8 février 2018)
Voir aussi |
Bibliographie |
Henri Laoust, Les schismes dans l'Islam, Paris, Payot, édition de 1977 (voir la bibliographie de l'article consacré à Laoust).- Louis Milliot, Introduction à l'étude du droit musulman, Paris, Sirey, 1953.
Articles connexes |
- Hanbalisme
- Abou Hanîfa
- Al-Châfi'î
- Mouhammad Al-Shaybânî
- Abou Youss
- Mâlik ibn Anas
- Jurisprudence islamique
Liens externes |
- L’Imâm Ahmad Ibn Hanbal
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