Armée de l'air française
Armée de l'air française | |
Logo de l'Armée de l'air depuis le 24 mars 2010. | |
Création | 2 juillet 1934 |
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Pays | France |
Allégeance | République française |
Type | Composante aérienne militaire |
Effectif | 45 961 (en 2018) |
Fait partie de | Armée française |
Ancienne dénomination | Aéronautique militaire |
Couleurs | |
Devise | « Faire face » (également celle de l'École de l'air). |
Marche | Chant des aspirants Chant de l'EFSOAA[1] |
Équipement | 830 aéronefs, dont 300 avions de combat |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie Conflit tchado-libyen Guerre du Golfe Guerre du Kosovo Guerre d'Afghanistan (2001-2014) Opération Harmattan Guerre contre l'État islamique |
Commandant | Général d’armée aérienne Philippe Lavigne, depuis le 1er septembre 2018 |
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L’Armée de l'air française est l’une des quatre composantes des Forces armées françaises ; les autres composantes militaires étant l’Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie nationale.
Elle emploie 40 785 militaires et 5 176 civils au 1er avril 2018[2] et réalise 170 000 heures de vols par an. Son budget annuel est de 5,5 milliards d’euros en 2012, soit 20 % du budget de la Défense.
Sommaire
1 Historique
2 Missions
3 Organisation
3.1 Organisation générale
3.1.1 État-major de l’Armée de l’air (EMAA)
3.1.2 Commandements
3.1.3 Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air (DRHAA)
3.1.4 Services
3.1.5 Commandement interarmées
3.2 Bases aériennes
3.3 Unités navigantes de l'Armée de l'air
3.3.1 L'escadre
3.3.2 L'escadron ou le groupe
3.3.3 L'escadrille
3.4 Unités non navigantes de l'Armée de l'air
3.4.1 Les fusiliers commandos de l'air
3.4.2 Les mécaniciens de l'Armée de l'air
3.4.3 Le service du commissariat des armées
3.4.4 Autres personnels administratifs
4 Identité visuelle, symboles et emblèmes
4.1 Avant 1998 : drapeau et ailes
4.2 Entre 1998 et 2010 : roue et drapeau
4.3 Depuis 2010 : épervier
5 Équipements navigants principaux[20]
5.1 Avions de combat
5.2 Avions de transport et ravitaillement
5.3 Avions de renseignement, surveillance, contrôle
5.4 Avions de liaison
5.5 Avions de formation et d'entraînement
5.6 Planeurs
5.7 Hélicoptères
5.8 Drones
5.9 Équipes de présentation
5.10 Matériels futurs
6 Moyens humains
6.1 Formation du personnel
6.2 Emplois en structures interarmées
7 Budget et capacité de l'Armée de l'air
7.1 La réduction des moyens matériels, après 1945
7.2 L'insuffisance budgétaire, depuis les années 2000
8 Accidentologie
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
10 Voir aussi
10.1 Articles connexes
10.2 Liens externes
Historique |
L'aviation militaire française naquit en 1909, inscrivant, de ce fait, la France comme le premier pays à s'équiper d'avions de combat. Après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française le 29 mars 1912[3], l'Aéronautique militaire faisait officiellement partie de l'Armée française, aux côtés des quatre autres armes traditionnelles de l'Armée de terre de cette époque : l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.
Lors de l'entrée dans la première guerre mondiale, la France disposait d'un total de 148 avions (dont 8 de l'aéronautique navale) et de 15 dirigeables. A l'armistice en novembre 1918, 3 608 avions étaient en service[4]. 5 500 pilotes et observateurs furent tués sur les 17 300 engagés dans le conflit, soit 31 % de pertes[5].
La loi du 8 décembre 1922 érigea l'aéronautique militaire en « arme spéciale »[6], mais elle restait sous la coupe de l'Armée de terre. Elle ne devint une armée à part entière et totalement indépendante que le 2 juillet 1934[7],[8]. Pour autant, ses unités sont pour la plupart héritières des traditions (insignes…) des escadrilles de la première guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.
Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de « l'infanterie de l'air » dans les années 1930, dont les commandos parachutistes de l'air descendent directement.
La bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'armée de la libération, sont également des épisodes marquants de l'histoire de l'Armée de l'air. Les sacrifices du commandant René Mouchotte ou, plus anonymement, du lieutenant Marcel Beau illustrent le dévouement de cette armée.
Depuis 1945, l'Armée de l'air a notamment été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Mali et en Irak.
De 1964 à 1971, l’Armée de l'air a eu la responsabilité unique de l'arme nucléaire française : vecteurs pilotés Dassault Mirage IV ou missiles balistiques de la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur le plateau d'Albion.
Depuis sa création, en 1953, la patrouille de France reste l'unité de l'Armée de l'air la plus connue du grand public français, par ses démonstrations de voltige aérienne. Depuis mars 1968, elle est complétée par l’équipe de voltige de l’Armée de l’air (EVAA) sur la base aérienne de Salon-de-Provence pour constituer les équipes de présentations de l’Armée de l’air (EPAA) qui depuis a remporté un très grand nombre de victoires dans les compétitions nationale ou mondiales. Lors des derniers championnats du monde en août 2015 les pilotes de l'EVAA ont remporté les titres champions du monde par équipe et champion du monde individuel[9].
Missions |
L'Armée de l'air reçoit principalement quatre attributions de défense[10] :
- connaissance et anticipation ;
- prévention ;
- dissuasion ;
- intervention ;
Organisation |
Organisation générale |
L’Armée de l'air est organisée conformément au chapitre 4 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la Défense, qui remplace le décret no 91-672 du 14 juillet 1991.
Sous l’autorité du chef d'état-major de l'Armée de l'air implanté à Paris, elle comprend des formations réparties entre :
- l’état-major de l’Armée de l’air ;
- les forces, autour de trois commandements par nature de forces[11], le Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS), le Commandement des forces aériennes (CFA) et le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) ;
- les bases aériennes ;
- la direction des ressources humaines de l'Armée de l'air ;
- les services[12].
État-major de l’Armée de l’air (EMAA) |
L’état-major de l'Armée de l'air est actuellement implanté, comme l'État-Major des armées ainsi que les états-majors de l'Armée de terre, de la Marine sur le site de Balard, plus communément appelé le « Pentagone à la française » ou « Balardgone », dans le 15e arrondissement de Paris. Il est composé d'environ 150 aviateurs, principalement officiers.
Commandements |
L’Armée de l'air répartit ses forces et moyens entre trois commandements: deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et un commandement organique (CFA)[a] :
- 2 commandements opérationnels :
- CDAOA, ou commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (site de Balard), qui est responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, ainsi que du suivi de toutes les opérations aériennes en cours ; il ne dispose pas d'aéronefs en propre ;
- CFAS, ou commandement des forces aériennes stratégiques (base aérienne 107 Villacoublay), qui est responsable des avions de combat à capacité nucléaire (Mirage 2000N et Rafale armés du missile ASMPA), ainsi que des ravitailleurs en vol (C-135FR, KC-135R) ; l'ordre d'engagement nucléaire est reçu directement du président de la République, chef des armées ;
- 1 commandement organique[a], le CFA, ou commandement des forces aériennes (base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac), qui prépare les unités pour qu'elles soient prêtes à remplir les missions de dissuasion, de protection, de prévention et de projection ; le CFA est organisé en six brigades :
- BAAC, ou brigade aérienne de l'aviation de chasse, est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage 2000-5F, Mirage 2000B/C/D, Transall Gabriel…) ;
- BAAP, ou brigade aérienne d'appui et de projection, est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : Transall C-160, Hercules C-130, A310/319, Falcon 50/900, Puma, Fennec, Cougar, TBM700…) ;
- BACE, ou brigade aérienne de contrôle de l'espace, est responsable des moyens aériens (AWACS E-3F) et terrestres (radars implantés au sol, systèmes de défense sol-air et antimissile, réseaux de communication) de surveillance de l'espace aérien constituant le système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales; la maîtrise des réseaux et des systèmes d'information relèvent depuis 2007 de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI) ;
- BAFSI, ou brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention, est responsable des unités de fusiliers commandos de l'air parmi lesquelles on trouve les hommes du commando parachutiste de l'air no 10, unité des force spéciales ; la BAFSI gère également les techniciens incendie ;
- BASAL ou brigade aérienne des systèmes d'armes et de la logistique ;
- BAAMA ou brigade aérienne d'appui à la manœuvre aérienne.
Les deux dernières brigades faisaient partie jusqu'en 2013 du CSFA, ou commandement du soutien des forces aériennes, qui mettait à disposition et entretenait les systèmes d'armes, équipements, les systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi que les infrastructures ; le CSFA fournissait également des prestations liées au soutien de l'homme, à la logistique (ravitaillement et transport), là où les forces de l'Armée de l'air opèrent ou s'entraînent ; ces deux brigades sont maintenant subordonnées au CFA.
Depuis le 1er janvier 2008, l'Armée de l'air est organisée à l'échelon national et n'a plus de commandements territoriaux. Auparavant, ces commandements territoriaux s'articulaient autour de régions aériennes (RA), au nombre de cinq à l'origine. Le nombre avait ensuite été ramené à quatre par décret du 30 juin 1962 avec la suppression de la 5e RA (AFN). Le décret du 14 juillet 1991 ramène le nombre de RA à trois : « RA Atlantique », « RA Méditerranée » et « RA Nord-Est ». Le 1er juillet 2000 est mise en place une organisation comprenant une « RA Nord » (RAN) et une « RA Sud » (RAS). La division territoriale est finalement abolie par le décret no 2007-601 du 26 avril 2007[13],[14].
Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air (DRHAA) |
La DRH-AA recrute, forme, gère, administre et convertit le personnel de l'Armée de l'air. Depuis le 1er janvier 2008, la DRH-AA regroupe en son sein les attributions de l'ancienne direction du personnel militaire de l'Armée de l'air (DPMAA) et certaines attributions de l'ancien commandement des écoles de l'Armée de l'air (CEAA). Elle est également responsable du recrutement au sein de l'Armée de l'air via son Bureau Recrutement.
Services |
Les services interarmées de l'Armée de l'air sont[15] :
- la Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense (SIMMAD),
- le Service industriel de l'aéronautique (SIAé).
Commandement interarmées |
L'Armée de l'air assure le commandement opérationnel du Commandement interarmées de l'espace.
Bases aériennes |
L'Armée de l'air dispose, au 1er août 2014 :
- en métropole, de 27 bases aériennes dont 18 plateformes aéronautiques pourvues de pistes et 5 bases non plateformes, de 2 écoles, de 3 détachements air et d'un « élément air rattaché » (EAR).
- hors métropole, de 6 bases aériennes ou détachements permanents en outre-mer ou pays.
Les bases aériennes n'abritent pas forcément toutes des avions de chasse, de ravitaillement ou de transport : plusieurs bases radars (Lyon Mont-Verdun, Drachenbronn, celle de Cinq-Mars-la-Pile, Nice Mont-Agel…) sont destinées à la surveillance du territoire et au contrôle aérien militaire. D'autres encore accueillent des entrepôts de matériels ou des postes de commandement. En outre-mer et à l'étranger, les bases — qui peuvent être temporaires — soutiennent des aéronefs et des moyens au sol suivant les besoins de l'opération extérieure (OpEx) au profit de laquelle elles ont été créées : avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), des avions de chasse à N'Djamena (Tchad, opération Épervier), par exemple.
La fermeture des bases aériennes est constante, depuis les années 1950, et connait une forte accélération.
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Il existe trois échelons :
- l'escadre ;
- l'escadron ou le groupe ;
- l'escadrille.
L'unité opérationnelle de base est l'escadron, généralement commandé par un lieutenant-colonel. L'échelon supérieur, l'escadre, qui avait été supprimé au début des années 1990, a été rétabli à partir de 2014. L'escadrille est une subdivision de l'escadron.
L'escadre |
Commandée par un lieutenant-colonel ou un colonel, l'escadre est une formation qui rassemble des unités et des personnels dédiés à une même mission. L'appellation « escadre » a remplacé celle de régiment en 1932 et a désigné, jusqu'en 1994, une unité regroupant sous commandement unique :
- des unités (escadrons ou groupes) généralement équipées du même type d'avion ou du moins assurant le même type de mission (chasse, transport, etc.) ;
- des unités de maintenance et d'appui.
Cet échelon, qui avait été supprimé à partir de 1993 dans le cadre du plan « Armées 2000 », a été rétabli en 2014 avec une définition élargie, certaines escadres ne mettant pas en œuvre d'aéronefs[16].
Dans un premier temps, ont été créées quatre escadres[16] :
- la 31e escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques sur la BA125 Istres (27 août 2014) ;
- la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée sur la BA702 Avord (5 septembre 2014) ;
- l'escadre sol-air de défense aérienne - 1er régiment d'artillerie de l'air (ESADA - 1er RAA) sur la BA702 Avord (3 septembre 2014) ;
- la 3e escadre de chasse sur la BA133 Nancy-Ochey (5 septembre 2014)
Dans un deuxième temps, l'Armée de l'air a annoncé en août 2015 la création de sept escadres supplémentaires[16] :
- la 8e escadre de chasse sur la base aérienne 120 Cazaux (25 août 2015) ;
- la 4e escadre de chasse sur la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson (26 août 2015) ;
- la 64e escadre de transport sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville (27 août 2015) ;
- l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville (27 août 2015) ;
- la 61e escadre de transport sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy (1er septembre 2015) ;
- la 2e escadre de chasse sur la base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur (3 septembre 2015) ;
- la 30e escadre de chasse sur la base aérienne 118 Mont-de-Marsan (3 septembre 2015).
L'Armée de l'air annonce également en août 2015 que la numérotation des unités, l’immatriculation des aéronefs affectés et le transfert du patrimoine historique (drapeau, traditions et nom de baptême) seraient mis en conformité avec leurs escadres d’appartenance au cours de l’année 2016[16].
L'escadron ou le groupe |
Commandé par un lieutenant-colonel, l’escadron est l'unité opérationnelle de base. Ce terme a remplacé celui de groupe à partir de 1949 dans un but de standardisation avec les alliés de l'OTAN qui mettaient en œuvre des squadrons. Cependant, le terme de groupe n'a pas entièrement disparu : il a été notamment conservé par le groupe aérien mixte 56 Vaucluse, spécialisé dans les opérations spéciales ou le groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne qui porte cette dernière appellation depuis 2004[b].
À noter que l'appellation d'escadron est également utilisée par des formations terrestres qui assurent les fonctions de soutien technique, de défense sol-air, de protection et de sécurité.
Un escadron de chasse compte une vingtaine de machines, réparties en général en trois escadrilles.
Un escadron de transport peut compter jusqu’à une douzaine de machines en effectif théorique (C-160 Transall) mais l’effectif est souvent beaucoup plus faible en fonction du type de machine, des disponibilités et des missions (trois Airbus A310-300 et deux Airbus A340-200 pour l'escadron de transport 3/60 Estérel).
À noter que les escadrons avaient conservé dans leur désignation la numérotation des anciennes escadres lors de leur suppression dans les années 1990. Exemple : l'escadron de transport 1/64 Béarn (ou plus exactement l'escadron de transport 01.064 Béarn), qui appartenait à la 64e escadre de transport lors de la dissolution de cette dernière (recréée en août 2015).
L'escadrille |
Un escadron regroupe en général deux ou trois escadrilles.
L'escadrille assure une double fonction administrative et opérationnelle, même si l’essentiel de la gestion des opérations se fait au niveau de l’escadron. Un pilote est affecté à une escadrille mais les appareils, eux, sont en général affectés à l’escadron[c]. Depuis la mise en place des ESTA (escadrons de soutien technique aéronautique) les appareils et les mécaniciens sont affectés directement à la base puis mis à disposition des escadrons basés sur place.
Les escadrilles reprennent les traditions d’unités prestigieuses dont la plupart — les SPA et autres SAL[d] — remontent à la Première Guerre mondiale.
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L'Armée de l'air mobilise des aéronefs, ainsi que leurs pilotes, mais également des équipes spécialisées, non navigantes, qui contribuent directement à l'emploi de ces appareils.
Les fusiliers commandos de l'air |
Les fusiliers commandos de l'air sont affectés[17],[18] :
- soit en « escadron de protection » (EP, en abrégé) ;
- soit dans l'une des trois unités dites « commando parachutiste de l’air » (CPA, en abrégé), en l'occurrence, le CPA 10, le CPA 20 ou le CPA 30 (en cours de fermeture/modification).
Les EP participent à la protection des bases aériennes à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national, mais aussi aux opérations extérieures.
Les CPA pratiquent aujourd'hui des missions communes, mais également des tâches spécialisées ; cela concerne l'intervention et le renfort de protection au profit des points sensibles « air » à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national. Ces troupes de grande valeur contribuent aux opérations de l'Armée de l'air et aux opérations spéciales.
Les mécaniciens de l'Armée de l'air |
Le service du commissariat des armées |
Le « commissariat de l'air » entre 1947 et 2007, puis le « service de l'administration générale et des finances » (SAGF) de 2008 à 2009 et enfin le « service du commissariat des armées » (SCA)[e] depuis 2010, ont successivement été des services d'administration au service de l'Armée de l'air. Les commissaires ainsi que les civils de ce service interviennent dans diverses secteurs : soutien des opérations, droits individuels, juridique, contrôle interne comptable, achats et exécution financière, soutien et protection du combattant[19].
Autres personnels administratifs |
Identité visuelle, symboles et emblèmes |
Pour son logo, l'Armée de l'air puise tout particulièrement dans l'image de l'épervier, rapace des campagnes françaises. Appelé « charognard », il forme l'un des symboles de l'Armée de l'air présent sur le calot et les épaulettes des aviateurs.
Avant 1998 : drapeau et ailes |
Avant 1998, l'Armée de l'air se représentait simplement par un drapeau français, marqué d'une paire d'ailes dorées.
Entre 1998 et 2010 : roue et drapeau |
Entre 1998 et 2010, un logo symbolisant les différentes composantes de l'Armée de l'air, comportant la roue des mécaniciens, une forme d'aile et une cocarde, était en usage. Il avait des lignes assez franches.
Épervier de calot de l'Armée de l'air.
Cocarde tricolore utilisée par l’Armée de l'air.
Cocarde des forces aériennes françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Logo de l'Armée de l'air 1998-2010.
Logo à partir de mars 2010.
Depuis 2010 : épervier |
L'épervier aux lignes aériennes symbolise fortement l'Armée de l'air, la surveillance et la chasse.
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Les aéronefs de l'Armée de l'Air sont pour la plupart de la génération des années 1980.
Équipements principaux | fin 2000 | fin 2006 | fin 2012 | horizon 2020 |
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Avions de combat | 380 | 330 | 226 | 200 |
Avions de transport | 100 | 90 | 80 | |
Avions ravitailleurs | 14 | 14 | 14 | 15 (A330 MRTT) |
Avions spécialisés : remorquage, guerre électronique | 17 | 8 | 6 | |
Avions d'entraînement | 298 | 290 | 245 | |
Hélicoptères | 84 | 84 | 84 | |
Drones Harfang | 0 | 4 | 4 | |
Batterie de missile sol-air Crotale | 24 | 24 | 12 | |
MQ-9 Reaper | 12 (16) | |||
Postes de tir missiles Mistral | 60 | 60 | 0[f] | |
SAMP/T | 8 |
La disponibilité des avions est de 95 % en opérations extérieures et de 60 % sur le territoire national.
Avions de combat |
La flotte d'avions de combat de l’Armée de l'Air est en forte baisse depuis les années 2000. Alors qu'elle alignait 575 avions de combat en 1982, en 2012 elle met en œuvre 226 avions dans des unités de combat et 13 dans la flotte d'expérimentations — ceux-ci pouvant être utilisés pour des missions de combat. Le volume de la flotte se stabilise à 200 avions de combat rénovés ou de nouvelle génération en 2018, puis il est prévu à 185 dans les années 2020, d'après la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025[21].
Au 1er juillet 2018[22], elle alignait le parc suivant :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Dassault Rafale C & B | France | Avion de combat multirôle | 102 | basés à Saint Dizier-Robinson : EC 1/4 Gascogne (dissuasion), EC 2/4 Lafayette (dissuasion), ETR 3/4 Aquitaine (transformation) ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation), EC 2/30 Normandie-Niémen, EC 3/30 Lorraine ; Al Dhafra : EC 1/7 Provence | |
Dassault Mirage 2000 D | France | Chasseur-bombardier (assaut conventionnel) | 71 | basés à Nancy-Ochey : EC 1/3 Navarre, EC 2/3 Champagne, EC 3/3 Ardennes, ETD 4/3 Argonne (transformation) ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) | |
Dassault Mirage 2000-5F & C | France | Avion de chasse (défense aérienne) | 40 | basés à Luxeuil-Saint Sauveur : EC 1/2 Cigognes ; Orange-Caritat : EC 2/5 Ile de France ;Djibouti : EC 3/11 Corse | |
Dassault Mirage 2000 B | France | Avion de chasse (transformation) | 7 | basés à Orange-Caritat : EC 2/5 Ile de France ; avions non armés |
Les Mirage 2000 C devraient être retirés du service en 2021, les Mirage 2000-5F en 2025.
55 Mirage 2000 D seront rénovés[23],[21] et ils resteront en service au moins jusqu'en 2030.
Les Mirage 2000 B seront conservés jusqu'au retrait des Mirage 2000 D
Rafale B/C
Mirage 2000 C/B/D/N/5F
Avions de transport et ravitaillement |
Au 1er juillet 2018, l'Armée de l'air disposait de[22] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Airbus A330 MRTT Phénix | Union européenne | Avion de ligne militaire de ravitaillement et de transport stratégique | 1 | Basés à Istres-Le Tubé : GRV 2/91 Bretagne ; premier exemplaire immatriculé F-UJCG/MRTT 041/MSN 1735 livré le 27 septembre 2018, 14 autres à venir pour 2025. | |
Boeing KC-135 Stratotanker | États-Unis | Avion de ligne militaire de ravitaillement et transport stratégique | 14 | basés à Istres-Le Tubé : GRV 2/91 Bretagne ; 11 C-135FR et 3 KC-135RG (modernisation en 2013-14) ; ils seront remplacés par 15 Airbus A330 MRTT « Phénix » à partir de 2018. | |
Airbus A340-200 | Union européenne | Avion de ligne de transport stratégique | 2 | basés à Creil : ET 3/60 Estérel ; stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle ; appareils d'occasions MSN81 & MSN75[24] (Ex-Austrian Airlines, acquisition en 2006 et 2007 via leasing pour 170M€[25]) | |
Airbus A310-304 | Union européenne | Avion de ligne de transport stratégique | 3 | basés à Creil : ET 3/60 Estérel ; stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle ; appareils d'occasions MSN421 & MSN422[24] (Ex-Royal Jordanian Airlines, acquisition en 1993) et MSN418[24] (Ex-Wardair Canada, acquisition en 2001) | |
Airbus Military A400M Atlas | Union européenne | Avion de transport militaire tactique à allonge stratégique | 14 | basés à Orléans-Bricy[26] : ET 1/61 Touraine[27] ; le premier A400M Atlas a été livré à l'Armée de l'air le 1er août 2013 et l'objectif est d'atteindre 15 avions livrés en 2019[28] sur une commande de 50 exemplaires. | |
Lockheed C-130 Hercules | États-Unis | Avion de transport militaire tactique | 16 | basés à Orléans-Bricy : ET 2/61 Franche-Comté, ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Évreux-Fauville: GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; 7 C-130H, 7 C-130H-30, 2 C-130J-30 ; 2 KC-130J en commande. | |
Transport Allianz C-160 Transall | France/ Allemagne | Avion de transport militaire tactique | 18 | basés à Évreux-Fauville ET 2/64 Anjou, GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Djibouti : ET 88 Larzac | |
Airbus Military CN-235 (ex CASA CN-235) | Union européenne | Avion de transport militaire tactique léger | 27 | basés à Évreux-Fauville : ET 1/62 Vercors, ET 3/62 Ventoux ; La Réunion : ET 50 Réunion ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Tahiti : ET 82 Maine | |
DHC-6 Twin Otter | Canada | Avion à décollage et atterrissage court | 5 | basés[28] à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) |
C135FR GRV 093 Bretagne
Airbus A340 escadron Estérel
Airbus A310 escadron Estérel
A400M escadron Touraine 1.61
Hercules C130H & C130H30 escadron Franche Comté 2.61
Transall C160NG escadron Anjou 2.64
Casa Cn 235-200 escadron Vercors 1.62
Avions de renseignement, surveillance, contrôle |
Au 1er juillet 2018, l'Armée de l'air disposait de[22] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Boeing E-3F Sentry | États-Unis | Avion de détection, de commandement et de contrôle | 4 | basés à Avord : EDCA 36 Berry ; progressivement amenés au standard Block 40/45 de l'US Air Force[29] | |
Transport Allianz C-160 Transall Gabriel | France/ Allemagne | Avion de guerre électronique | 2 | basés à Evreux-Fauville : EEA 0/54 Dunkerque |
Avions de liaison |
Au 1er juillet 2017, l'Armée de l'air disposait de[22] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Airbus A330-200 | Union européenne | Avion de ligne à usage gouvernemental | 1 | basé à Villacoublay : ET 60 et stationné à Évreux-Fauville ; avion du président de la République ; appareil d'occasion MSN240 (Ex-Air Caraïbe, acquisition en 2010)[24] | |
Dassault Falcon 7X | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Dassault Falcon 2000 | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Dassault Falcon 900 | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Socata TBM-700 | France | Avion d'affaires de liaison | 15 | basés à Villacoublay : ET 41 Verdun ; Bordeaux-Mérignac: ET 43 Médoc ; Châteaudun: EC 70 Châteaudun ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) |
Dassault Falcon 900 ETEC 65
Avions de formation et d'entraînement |
Au 1er juillet 2018, l'Armée de l'air disposait de[22]:
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Dassault-Dornier Alpha Jet E | France/ Allemagne | Avion d'entraînement (formation, transition opérationnelle, entrainement chasse) | 72 (+12) | basés à Tours (EAC) : EIV 3/13 Auvergne, EIV 4/7 Limousin, Staneval 4/11 Jura ; Cazaux (ETO): ETO 1/8 Saintonge, ETO 2/8 Nice, EE 3/8 Côte d'Or ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) ; Salon-de-Provence : +12 utilisés par la Patrouille de France ; 20 modernisés au standard E+ à partir de 2009 | |
Embraer EMB-121 Xingu | Brésil | Avion d'entraînement (formation transport) | 23 | basés à Avord (EAT) : EIV Fourchambault | |
Pilatus PC-21 | Suisse | Avion d'entraînement (formation chasse) | 2 | basés à Cognac-Châteaubernard (EAC) ; 17 avions commandés et livrés à partir de 2018 ; flotte acquise en leasing court, maintenance externalisée auprès de Babcok | |
Socata TB-30 Epsilon | France | Avion d'entraînement (formation pré-chasse) | 32 | basés à Cognac-Châteaubernard (EPAA) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon | |
Grob G 120A | Allemagne | Avion d'entraînement (formation tronc commun et pré-transport) | 18 | basés à Cognac-Châteaubernard (EPAA) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon ; 18 appareils livrés en 2007 ; flotte externalisée | |
Cirrus SR20 & SR22 | États-Unis | Avion d'entraînement (formation initiale) | 20 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIV 2/93 Cévennes, EIV 3/5 Comtat-Venassin, EFNC 1/93 Aunis ; 20 appareils livrés en 2012 ; 14 SR20 et 6 SR22 A ; flotte externalisée |
Alpha Jet E.A.C.
Alpha Jet Patrouille de France
Socata Epsilon TB30 E.P.E.A.A.
Embraer Xingu E.A.T.
Planeurs |
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
France/ Allemagne/ Autriche | Planeur | 68 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord Planeurs monoplace: 23 Centrair 101 Pegase, 4 Centrair ASW20FL, 3 Rolladen Schneider LS4, 2 Alexander Schleicher ASW19B, 2 Alexander Schleicher ASW22, 1 Rolladen Schneider LS8-18, 1 CB15 Crystal Planeurs biplace: 17 Centrair 201 Marianne, 4 Schempp-Hirth Janus, 1 Schempp-Hirt Nimbus 4D, 1 Schempp-Hirt Duo Discus, 1 DG505 Elan-Orion Motoplaneurs: 5 Diamond HK36TTC Super-Dimona | ||
Jodel D140R Abeille & D-140E Mousquetaire | France | Avion léger (remorquage planeur) | 17 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord |
Hélicoptères |
Il est important de noter que la plupart des hélicoptères de l'Armée française se trouvent dans l'Armée de terre. Au 1er juillet 2018, l'Armée de l'air disposait de[22] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Airbus Helicopters H225M Caracal (ex Eurocopter EC 725) | Union européenne | Hélicoptère militaire moyen (recherche et sauvetage au combat) | 8 (+2) | basés à Cazaux : EH 1/67 Pyrénées (opérations spéciales) ; Pau : +2 prêtés au 4e RHFS (opérations spéciales) de l'ALAT ; 8 Caracal appartenant également à ce régiment seront cédés après réception des NH90 Forces Spéciales. | |
Airbus Helicopters H225 Super Puma (ex-Eurocopter EC 225) | Union européenne | Hélicoptère moyen (transport, recherche et sauvetage) | 2 | basés à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; cédés fin juin 2016 par la Marine nationale suite à l'arrivée des NH90 NFH. | |
Airbus Helicopters H215 Super Puma (ex-Aérospatiale AS 332) | France | Hélicoptère moyen à usage gouvernemental | 3 | basés à Villacoublay : ET 60 ; les derniers H215 Super Puma SAR de l'EH 1/44 Solenzara ont été revendus à l'Espagne durant l'été 2016. | |
Sud Aviation SA 330 Puma | France | Hélicoptère moyen (transport, recherche et sauvetage) | 18 (+2) | basés à Ventiseri-Solenzara : EH 1/44 Solenzara ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Djibouti : ET 88 Larzac ; Villacoublay : +2 contribuant au GIH (RAID et GIGN) dépendant organiquement du 4e RHFS (opérations spéciales) de l'ALAT | |
Airbus Helicopters H125M Fennec (ex-Aérospatiale AS 555) | France | Hélicoptère militaire léger (défense aérienne et mesures actives de sûreté aérienne) | 40 | basés à Villacoublay : EH 3/67 Parisis ; Orange-Caritat : EH 5/67 Alpilles ; Libreville : ET 55 Ouessant ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane |
Drones |
Au 1er juillet 2017, l'Armée de l'air disposait de[22] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
General Atomics MQ-9 Reaper | États-Unis | Drone de Surveillance | 5 | basés à Cognac-Châteaubernard : ED 1/33 Belfort, version Block 1, 6 autres exemplaires en commande. 1 exemplaire perdu sur crash (17/11/2018)[30]. |
Équipes de présentation |
L’Armée de l'air dispose de :
- 12 Alpha Jet (Patrouille de France) basés à Salon-de-Provence ;
- 2 Extra 330 (Équipe de Voltige de l'Armée de l'Air) basés à Salon-de-Provence ;
- 2 Mirage 2000-D (Patrouille Couteau Delta) basés à Nancy-Ochet ;
- 1 Rafale C (Solo Display) ;
- 1 Alpha Jet (Solo Display).
La Fondation des œuvres sociales de l'air (FOSA) organise chaque année, avec l'Armée de l'air, des « meetings » de présentation des appareils et des équipements[31],[32].
Matériels futurs |
En mars 2017 l'Armée de l'air était en attente des aéronefs suivants :
Airbus Defense & Space A330 MRTT Phénix : avions de transport et de ravitaillement en vol, neuf commandés en décembre 2015, pour les quinze prévus à terme par la LPM ( Loi de programmation militaire). Le premier Phénix a été livré en octobre 2018.
Pilatus PC-21 : avions d'entraînement avancé, dix-sept exemplaires commandés le 30 décembre 2016 en remplacement des Alpha Jet de Tours. Les premières livraisons sont prévues en 2018[33],[34] ; l'équipement comprendra également les simulateurs de vol nécessaires. Ces appareils seront stationnés sur la base aérienne 709 de Cognac et devraient servir à la formation d'environ trente élèves pilotes de l'Armée de l'air, dix navigateurs officiers système d'armes, dix élèves pilotes de la Marine nationale, et dix élèves moniteurs simulateur, chaque année[35]. Les 2 premiers PC-21 ont été livrée en octobre 2018.En 2018, l’École d’aviation de chasse sur la base aérienne 705 Tours sera fermée.
Airbus Helicopters H160 : en mars 2017, le ministre de la Défense français a annoncé une commande de cet appareil, en vue d'en faire le futur hélicoptère léger interarmées. Il devrait ainsi remplacer les Fennec à partir de 2024[36].
En 2018 l'Armée de l'Air a commandé trois Dassault Falcon Epicure, destinés au remplacement des Transall Gabriel de guerre électronique[37].
Moyens humains |
Depuis la fin de la guerre d'Algérie, le pourcentage des effectifs de l’Armée de l'air par rapport à l’ensemble des armées correspond à entre 17 à 19 % de ceux-ci[38]. En 1990, à la fin de la guerre froide, les effectifs sont de 56 400 militaires sous contrat, 36 300 appelés du contingent et 5 400 civils[39].
En 2010, les effectifs du personnel de l'Armée de l'air sont réduits à 51 100 hommes et femmes (20 %)[g] ;
- dont 44 600 militaires, avec :
- 13 % d'officiers ;
- 55 % de sous-officiers ;
- 29 % de militaires techniciens de l'air (MTA) ;
- 3 % de volontaires du service national et volontaires aspirant ;
- et dont 6 500 civils (14 %).
Ils œuvrent au sein de multiples spécialités :
- en tant que personnel non navigant :
mécanicien système aéronautique ;
contrôleur aérien ;
météorologue ;- personnel administratif ;
fusilier commando de l'air[40] ;- dans l'informatique ;
- dans l'infrastructure ;
- dans le renseignement ;
commissaire (administrateur) ;
- en tant que personnel navigant :
pilote de chasse ;
pilote de transport ;- pilote d'hélicoptère
mécanicien navigant ;
navigateur officier système d'armes (NOSA) ;
convoyeur de l'air.
Le livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale 2008, prévoit un effectif de 50 000 personnes dont 44 000 aviateurs à l'horizon 2014.
Fin 2013, l'Armée de l'air mobilise 50 929 personnes, dont près de 46 000 militaires, sur un total de 278 715 personnes pour l'ensemble du personnel de la Défense[41], soit 18 % du total des effectifs.
Formation du personnel |
Les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sont formés à :
- l'École de l'air de Salon-de-Provence ;
- l'École militaire de l'air de Salon-de-Provence ;
- l'École des commissaires des armées de Salon-de-Provence ;
- l'École de pilotage de l'Armée de l'air de Cognac ;
- l'École de l'aviation de transport d'Avord ;
- l'École de l'aviation de chasse de Tours ;
- l'École de transition opérationnelle de Cazaux.
Les officiers de l'Armée de l'air sont répartis en trois corps :
officiers de l'air ;
officiers mécaniciens ;
officiers des bases de l'air, parmi lesquels, les officiers des commandos de l'air[42].
Les sous-officiers sont formés à :
- l'École de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air (EFSOAA) de Rochefort
- l'École interarmées de Cherbourg-Querqueville pour les spécialités administratives
- l'Escadron de formation des commandos de l'air (EFCA) de Orange-Caritat pour les spécialistes concernés
Les militaires techniciens de l’air étaient formés jusqu'au 1er juillet 2015 dans le « Centre de formation militaire élémentaire » de l'École d'enseignement technique de l'Armée de l'air située à Saintes. Depuis le 1er juillet 2015, cette formation est désormais assurée à Orange-Caritat dans le « Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Armée de l'air[43] ».
Les contrôleurs de la circulation aérienne et les contrôleurs de la défense aérienne sont formés au Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA) de Mont-de-Marsan.
Emplois en structures interarmées |
Avec la montée en puissance des structures interarmées de l'Armée de l'air (SIAé et SIMMAD) et de l'État-Major des armées (COMIAS, DIRISI, SIMu, SIMMT, SID…), près de 12 000 aviateurs, soit 30 % des effectifs militaires de l'Armée de l'air sont employés dans les organismes interarmées.
Budget et capacité de l'Armée de l'air |
La réduction des moyens matériels, après 1945 |
Le début des années 1960 avec la fin de la guerre d'Algérie et la mise en place de la force de dissuasion nucléaire amorce la réduction des moyens matériels de l'Armée de l'air[44]. Cette politique s'accentue nettement depuis les années 1980[45]. La réduction drastique du nombre des bases aériennes en France en est l'une des illustrations.
Dans le contexte de réduction des ordres de bataille touchant l'ensemble des forces aériennes occidentales depuis la fin de la guerre froide, l'Armée de l'air française reste en 2015 l'une des plus équipées du monde ; dotée d'une capacité nucléaire, elle se place deuxième en Europe derrière celle de la Russie[réf. nécessaire].
L'insuffisance budgétaire, depuis les années 2000 |
Les budgets et les moyens sont, de manière continue, décidés à la baisse et exécutés en deçà même des baisses décidées. Le budget en 2003 (hors services communs) est de 3,11 milliards d'euros soit 17,5 % du budget du défense[46]. En 2012, il est de 4,4 milliards d'euros, soit 11,5 % du budget de la mission Défense.
En 2016, le budget de la Défense est d'environ 32 milliards d'euros (32,7 milliards d'euros[47]). En effet, les deux tiers des augmentations budgétaires annoncées en 2015 sont reportées, en pratique, à 2018[48].
La part de budget revenant à l'Armée de l'air ne permet pas de répondre aux besoins. En 2016, les engagements extérieurs de l'Armée de l'air, « année d'activité opérationnelle intense marquée par la suractivité et la surintensité »[49] « ont accru les tensions logistiques et les problèmes de disponibilité en métropole pour l'aviation de chasse et de transport »[50] pour « une vingtaine d'avions de combat en opérations extérieures ». Les carences de formation, en particulier, de sous-entraînement des personnels navigants, sont relevées[51].
Entre 2008 et 2016, l'Armée de l'air a perdu 25 % de ses effectifs (18 400 emplois supprimés), 40 % de ses emprises et 40 % de ses avions de chasse[52].
Pour les années 2010, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale a affiché une nette baisse des effectifs et des moyens de combat. 300 avions de combat étaient initialement prévus pour l'ensemble de l'Armée française (aviation navale incluse), 225 sont annoncés dans la Loi de programmation militaire 2014-2019. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'air dévoile le 18 septembre 2008 son concept opérationnel[53].
La Loi de programmation militaire 2014-2019 a suscité d'importants débats : incertitudes sur son financement, déficit de maintenance des appareils, faiblesse du nombre d'heures d'entraînement des pilotes, réduction globale d'effectif, fermetures de bases aériennes, diminution du parc d'avions de combat, obsolescence de la flotte d'avions ravitailleurs, lenteur du renouvellement de la flotte de transport, principalement[54].
Le renouvellement des radars, obsolètes, de défense aérienne s'est tardivement engagé, avec la mise en service de trois Ground Master 400 entre 2012 et 2013[55] et la commande de seize nouvelles unités ThalesRaytheonSystems (en), en décembre 2014[56].
Le 8 mars 2016, en considération des engagements à cette date, le général commandant l'Armée de l'air déclare « l'armée de l'air est aux limites de ses possibilités »[57].
Le taux de disponibilité des avions de chasse baisse sans cesse, pour atteindre 60 % en 2013 ; celui des avions de transport est à peine supérieur à un sur deux (52,9 %, en 2013 également)[58].
Type de matériels | Nombre de matériels | Taux de disponibilité (en %) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Au 31 décembre 2012 | Au 31 décembre 2013 | Au 31 décembre 2012 | Au 31 décembre 2013 | Âge moyen (années) | Coût de l'entretien prévu en 2013 (en millions d'euros) | |
Rafale | 77 | 83 | 44,4 | 45,6 | 5,45 | 221,6 |
Mirage 2000 D | 78 | 73 | 34,6 | 33,4 | 16,74 | -[h] |
Mirage F1 | 41 | 23 | 32,9 | 36,5 | 28,92 | 24,9 |
C 130 | 14 | 14 | 40,8 | 35,1 | 27,05 | 32,9 |
C 160 AG-NG | 38 | 33 | 46,5 | 43,2 | 36,41 | 163,4 |
C 160 Gabriel | 2 | 2 | 48,6 | 42,7 | 24,85 | |
CN 235 Casa | 23 | 27 | 52,9 | 53,4 | 11,68 | 35,1 |
KC 135 | 14 | 14 | Donnée classée secrète | Donnée classée secrète | 50,66 | 59,9 |
E3 F Awacs | 4 | 4 | 54,7 | 51,2 | 23,16 | 48,3 |
Alpha Jet | 146[i] | 146[i] | 38,8 | 37,8 | 31,9 | 124 |
Xingu | 30 | 24 | 41,1 | -[j] | 30,75 | 11,2 |
TBM 700 | 15 | 15 | 55,9 | 53,2 | 18,24 | 3,3 |
Drone Harfang | 4 | 4 | 47,8 | 59 | 5,05 | 33,7 |
Drone Reaper[k] | - | - | - | - | - | - |
En mai 2014, les chefs d'état-major des trois armées (terre, air et mer) auraient menacé de démissionner[60]. Suite aux attentats de Paris de janvier 2015 et l’actualisation de la LPM, si les coupes dans les effectifs globaux des armées sont réduites, l'Armée de l'air doit encore supprimer 4 bases et des milliers de postes d'ici 2019[61].
Pour certains commentateurs, la modernisation trop lente induite par ce plan 2014-2019 pose la question de la capacité réelle de l'Armée de l'air, qui pourrait n'être que symbolique ou limitée à quelques opérations extérieures de faible ampleur[62].
Deux opérations extérieures simultanées marquent les limites de ses capacités d'engagement opérationnel[63].
En juin 2015, le quotidien Libération confirme que la moitié des aéronefs de l'Armée de l'air ne sont pas en état de voler[64]. Les appareils en opérations de combat bénéficiant de toutes les attentions avec 90 % de disponibilité pour ceux déployé en Jordanie cette année-là[65].
En janvier 2017, le président de la République annonce que le budget de la défense devrait atteindre 2 % du produit intérieur brut national[66], contre 1,77 % du PIB en 2016[67], après 2,1 % du PIB en 2015[68]. Cet investissement de défense devrait notamment bénéficier, selon le chef d'État-Major des armées, aux avions ravitailleurs et de transport, ainsi qu'à la composante aérienne de la dissuasion nucléaire[69].
Accidentologie |
- Le 26 janvier 2015, l'accident aérien de la base de Los Llanos tue neuf aviateurs français[70].
- Le 17 novembre 2018, vers 1 heure du matin, heure de Paris, le contact a été perdu entre la base aérienne de Niamey et un drone Reaper de la force Barkhane qui rentrait de mission. Le drone s’est écrasé dans une zone désertique à quelques kilomètres de la piste, sans faire aucune victime. Les raisons exactes de cet accident ne sont pas connues. Une enquête pour en déterminer les causes est ouverte. Il s’agit du premier accident d’un drone Reaper français, depuis sa mise en service en janvier 2014 dans l’armée de l’air et sur la bande-sahélo-saharienne. Les drones Reaper ont effectué plus de 23 000 heures de vol depuis leur mise en service opérationnel[71].
Notes et références |
Notes |
Depuis septembre 2013, les anciens commandements organiques CFA et CSFA ont été fusionnés au sein d'un commandement unique qui a repris l'appellation de CFA.
À noter également que l’escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen a repris récemment l’appellation traditionnelle de régiment qu’il avait portée pendant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’Armée rouge.
Les appareils sont parfois regroupés dans un pool partagé par les escadrons (notamment pour le Transall).
La désignation des escadrilles comportait l'identification du type d'appareil (par exemple SPA pour une escadrille équipée de SPAD, N pour Nieuport, SAL pour Salmson etc.) et un numéro d'ordre.
Service remplaçant les anciens commissariats d'armée : le commissariat de l'Armée de terre, le commissariat de la Marine et le service de l'administration générale et des finances de l'Armée de l'air.
Transférés à l'Armée de terre.
Chiffres 2010.
Le coût de l'entretien programmé des Mirage 2000 D ne peut être dissocié de celui de la flotte globale des Mirage 2000, qui s'est élevé en 2013 à 290,10 M€ en crédits de paiement.
Dont 29 Alphajet belges.
La flotte des Xingu a été entièrement externalisée en 2013 dans le cadre d'un contrat qui ne prévoit pas le suivi du taux de disponibilité de ces aéronefs.
Les deux drones Reaper acquis par la France en 2013 ne sont entrés en service qu'au cours de l'année 2014.
Références |
« Armée de l'air », sur Musique militaire (consulté le 1er février 2015).
Effectifs, sur le site de la Défense nationale.
« Loi du 29 mars 1912 portant organisation de l'aéronautique militaire, publiée au JO du 31 mars 1912 », sur gallica.bnf.fr, BNF-Gallica (consulté le 28 août 2016).
Général André Martini, L'histoire de l'aviation légère de l'Armée de terre 1794-2008, Paris, Lavauzelle, coll. « Histoire, mémoire et patrimoine », 2005, 36,42 p. (ISBN 2-7025-1277-1).
[PDF]Gérard Hartmann, « Les hydravions Georges Lévy », La coupe Schneider et hydravions anciens, 2011(consulté le 16 mars 2011).
« Loi sur la création de l'arme de l'aéronautique du 8 décembre 1922 publiée au JO du 9 décembre 1922 », sur gallica.bnf.fr, BNF-Gallica (consulté le 28 août 2016).
« Loi no 1934-07-02 du 2 juillet 1934 fixant l'organisation générale de l'Armée de l'air (version originelle publiée au JO du 19 juillet 1934) », sur gallica.bnf.fr, BNF-Gallica (consulté le 28 août 2016).
« Loi no 1934-07-02 du 2 juillet 1934 fixant l'organisation générale de l'Armée de l'air (dernière version actualisée avant son abrogation pure et simple par l'ordonnance no 2004-1374 du 20 décembre 2004) », sur www.legifrance.gouv.fr, Légifrance (consulté le 28 août 2016).
« L’ÉQUIPE DE FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE ! », sur equipedevoltige.org.
Armée de l'air : présentation, organisation.
« Présentation de l'armée de l'air », sur Armée de l'air, 22 janvier 2018(consulté le 8 mars 2018)
Code de la Défense, art. R.3224-3.
Jacques Chirac, « Décret no 2007-601 du 26 avril 2007 modifiant la première partie du code de la Défense (partie réglementaire) », sur Légifrance, 26 avril 2007(consulté le 3 février 2015).
Décret du 26 avril 2007.
Code de la Défense, art. R.3224-8.
Nouvelles escadres aériennes : une cohérence opérationnelle accrue, des valeurs renforcées. Site de l'Armée de l'air consulté le 24 août 2015.
« Les fusiliers commandos », sur defense.gouv.fr, 2 août 2010(consulté le 10 février 2015).
[PDF] Officier commando de l'air.
« Métiers et expertise du SCA », sur defense.gouv.fr (consulté le 11 février 2015).
« Aéronefs | Armée de l'Air », sur devenir-aviateur.fr (consulté le 27 août 2018)
Helen Chately, « Les chantiers 2016 pour les matériels aéronautiques », sur Journal de l'Aviation (consulté le 18 octobre 2015).
« Chiffres clés de la Défense - 2018 », sur Ministère de la Défense, 1er septembre 2018(consulté le 12 septembre 2018).
Michel Cabirol (La Tribune) : Le Mirage 2000D volera encore dans l'armée de l'air en 2030. La rénovation à mi-vie du Mirage 2000D a été lancée, lors d'un Comité ministériel d'investissement (CMI) du ministère de la Défense qui s'est tenu mercredi 2 décembre 2015. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/le-mirage-2000d-volera-dans-l-armee-de-l-air-au-dela-de-2020-531976.html consulté le 4 décembre 2015.
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Voir aussi |
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