Dee Nasty
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Nom de naissance | Daniel Bigeault |
---|---|
Naissance | 1960 Paris, France |
Activité principale | Disc jockey, animateur de radio |
Genre musical | Hip-hop, rap français |
Instruments | Table de mixage |
Années actives | Depuis 1982 |
Site officiel | www.deenasty.fr |
Dee Nasty, parfois typographié Deenasty[1], ou DJ Dee Nasty[1], de son vrai nom Daniel Bigeault, né en 1960, est un disc jockey français de hip-hop. Vers la fin de l'année 1984, Dee Nasty publie son premier album Paname City Rappin', aux labels Funkzilla Records et Cabana Music.
Il est le « Grand Master » de la Zulu Nation en France. Il est également reconnu par la presse spécialisée et par le public comme l'un des pionniers, voire le premier pionnier, du hip-hop dans le pays[1],[2],[3].
Sommaire
1 Biographie
1.1 Débuts
1.2 Années 1980 et 1990
1.3 Années 2000 et 2010
2 Discographie
2.1 Albums studio
2.2 Maxis
2.3 Compilations
3 Notes et références
4 Liens externes
Biographie |
Débuts |
Daniel est originaire de la cité de la Pierre-Plate, à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, en banlieue sud de Paris[2]. Lors d'un entretien avec Down With This, Daniel confie avoir quitté ses parents à 16 ans, après être « parti de Bagneux à 14 ans, pile au bon moment. [Avoir vécu] deux ans en Seine-et-Marne avec mes parents, puis je suis parti vivre ma vie[4]. » Il explique également qu'« en 1978, j’ai eu une platine d’appartement, juste pour l’écoute, avec un ampli, un tuner et magnéto à bande. Comme beaucoup de monde à l’époque finalement[4]. » En 1979, durant un séjour à New York, aux États-Unis, Dee Nasty découvre les débuts du hip-hop, avec le graffiti, la breakdance et le funk scandé comme celui de Sugarhill Gang[1]. Il est l'un des premiers à avoir importé ce style en France[1],[2],[3].
Son nom de scène vient d'un quiproquo. Alors qu'il dit passer un disque de GrandMixer D.ST à quelqu'un, cette personne pense qu'il parle de la série télévisée Dynastie. Le DJ apprécie la confusion pour en faire son nom. Il le transforme en D. Nasty (D étant la première lettre de son prénom Daniel). Un jour qu'il demande à Afrika Bambaataa en personne de lui dédicacer son désormais mythique album Planet Rock, ce dernier orthographie le nom du DJ Dee Nasty. Le français décide alors de garder cette orthographe en hommage à Afrika Bambaataa.
Années 1980 et 1990 |
Dee Nasty se fait connaître en 1982 pour avoir travaillé sur la radio pirate Ark en ciel FM avec le rappeur Lionel D[1]. Vers la fin de l'année 1984, Dee Nasty publie son premier album Paname City Rappin'[1],[5], aux labels Funkzilla Records et Cabana Music. L'album, désormais introuvable, est le premier du genre hip-hop auto-produit en France[4]. Au dos de la pochette, Dee Nasty laisse son numéro de téléphone personnel (ce qui prouve le confinement du rap français, considéré par l'animateur Sidney dans son émission H.I.P H.O.P en 1983-1984, comme déjà dépassé[réf. nécessaire]). Premier album de rap français et pratiquement unique représentant du hip-hop old-school en France avec, entre autres, le titre Metro Scratch, qui est une bonne description des débuts de la culture hip-hop française, uniquement représentée jusque-là par le graffiti et la breakdance.
Dee Nasty abandonne le MCing (partie vocale du hip-hop, scansion de texte) dès 1984 après son premier album, il se consacre ensuite exclusivement au DJing (partie musicale du rap, reposant principalement sur le maniement de vinyles). Il est l'un des tout premiers DJ français à maîtriser l'art du scratch. Dee Nasty, Bad Benny et Webo réalisent la même année, en 1984, un lettrage (un graffiti whole car top-to-bottom), Joyeux Noël et un personnage de Père Noël sur un wagon de métro de la ligne 8 du métro parisien[6].
Fin 1984, le hip-hop est en déclin en France, l'émission H.I.P. H.O.P. de Sidney est arrêtée et le courant devient "ringard". Dee Nasty est alors critiqué par ses pairs pour mixer et scratcher, choses considérées désormais comme un sacrilège ou une idiotie. Désireux de relancer l'engouement du hip-hop, il part aux Etats-Unis pour en ramener les dernières nouveautés[7].
En 1985, il se fait connaitre d'un public plus large en organisant les défis hip-hop du terrain vague de La Chapelle, en insérant des flyers (petits prospectus) dans les pochettes des disques funk et hip-hop américains[1]. C'est lors des sessions de ce terrain vague que débuteront les futurs NTM et Assassin. Membre de la Universal Zulu Nation, il a fait la première partie de la tournée française d'Afrika Bambaataa, l'un des pères du hip-hop musical avec Grandmaster Flash et DJ Kool Herc. Sur les ondes de Radio Nova, il invite ses fans les plus virulents à se tester derrière le micro pendant le Deenastyle, animé par le rappeur Lionel D[8] : ce sont alors les débuts live de NTM, MC Solaar, Assassin, Ministère A.M.E.R, et de beaucoup d’autres qui y font tourner la mixtape de leurs débuts (les cassettes de ses mix circulent sous le manteau depuis trois générations). Avant la fin des années 1980, alors qu’il n’existe pas encore d’autres albums de rap français, des artistes font appel à ses dons de mixeur arrangeur et scratcheur comme Cheb Khaled, les Rita Mitsouko, Beastie Boys, Arthur H, et Rufus Thomas.
Au début des années 1990, il participe aux Discomobiles aux côtés de groupe de funk parisiens tels que Malka Family et Human Spirit. À sa discographie personnelle s’ajoute un double album en 1991 et Le Deenastyle en 1993, avec en invités Cut Killer, DJ Abdel, les Princes du Swing (« À nos amis »). En parallèle, il assure les premières parties de concerts parisiens pour, notamment, Public Enemy, The Last Poets, Trouble Funk, Ice-T, Spoonie G., Cash Money, George Clinton et Maceo Parker. Avec ce dernier (transfuge des JB's de James Brown), Dee Nasty inaugure une série de collaborations sur scène, qu’il poursuit avec un autre saxophoniste, le japonais Shimizu.
Années 2000 et 2010 |
Il tourne pendant deux ans dans le monde entier avec Cachaito Lopez, contrebassiste du Buena Vista Social Club, aux côtés du percussionniste cubain Anga Díaz, qui l’avait fait venir à Cuba pour enregistrer sur son premier album solo Echu Mingua (World Circuit, 2005). Musicien éclectique, il collabore avec Elephant System et compose avec Manu le Malin, entre autres.
Huit ans après la sortie de Nastyness au label Alki en 2001, son sixième album System Dee est publié le 8 juin 2009 chez Tradvibe[9], en même temps que la compilation En mode funk chez Wagram Music, avec DJ Bronco, à laquelle succède En mode soul funk en 2010[3].
Le 16 septembre 2017, il fait une apparition à la Flip Party organisé par Stupeflip[10].
Discographie |
Albums studio |
- 1984 : Paname City Rappin' (autoproduction, Funkzilla Records)
- 1991 : Dee Nasty (Polydor)
- 1994 : Le Deenastyle (Polydor)
- 1988 : Megamixes, vol.1 (Solar)
- 1988 : Megamixes, vol.2 (Solar)
- 1988 : Megamixes, vol.3 (Solar)
- 1996 : Funky Mix Party 1 (MCA)
- 1996 : Funky Mix Party 2 (MCA)
- 1998 : Le diamant est éternel (Flavor Records)
- 1999 : Battle Breaks (Nothing But Soul Records)
- 2000 : DnD Groove Factory - A House Music Mix, avec David Chong (Human – Human)
- 2001 : Nastycuts vol. 1
- 2001 : Nastyness (Chronowax)
- 2004 : Nastycuts vol. 2
- 2004 : Underground forever (Discograph)
- 2009 : System Dee (Trad Vibe)[8]
Maxis |
- 1987 : Le Deenastyle (Nova Scratch)
- 1989 : So Funky (Dance Dept, O.T.T. Records)
- 1989 : Voyage Into The Land Of Funk - Part I & Part II (Solar, Vogues)
- 1989 : Mega Remix "Midnight Star" / Voyage Into The Land of Funk - Part III (Solar, Vogues)
- 1990 : Y'a pas de problème / Rappeur (avec Lionel D ; Squatt)
- 1991 : Ton sourire (avec Yasuaki Shimisu ; Polydor)
- 1991 : Pousse les basses (Polydor)
- 1994 : Never Justify avec Gayle Linne (Polydor)
- 1994 : Soyez responsables (avec Brigitte Dao ; Polydor)
- 1994 : À nos amis (avec les Princes du Swing ; Polydor)
- 1995 : Même le diable ne peut plus m'aider (avec Brother Hakim ; Polydor)
- 1999 : Divine Connection / Tournez la page (Guidance Records)
- 1999 : Techno Parade 1999 - Hymne officiel de la Techno Parade - Music Makes Me Dance (avec David Chong ; Versailles, Versailles)
- 2000 : Nastyness le Maxi (Funkzilla Records)
- 2000 : I've Got The Answer (avec Red One ; Le Maquis)
- 2001 : Battle Break '82-'84 (Funkzilla Records)
- 2001 : Nastyness le EP (Funkzilla Records)
- 2003 : J'fous l'feu sur les ondes / C'est tendu (de Too Cool et Dee Nasty avec Daddy Lestey et Original Uman)
- 2003 : The Link (avec Dynamax ; Disques Pirates)
- 2003 : Don't U Go (avec Playin' 4 The City ; Battle)
- 2004 : Underground Zero avec AMS (Disques Pirates)
Compilations |
- 1983 : Orientic Groove sur la compilation Voxman (Alternative Funk)
- 1989 : Funk A Size sur la compilation Rapattitude (Label Noir / Virgin)
Notes et références |
(en) Vincent Latz, « DJ Dee Nasty Biography », sur AllMusic (consulté le 22 mars 2016).
« Dee Nasty, premier des DJ classiques », sur RFI Musique, 11 janvier 2016(consulté le 22 mars 2016).
« Dee Nasty - Biographie », sur Music Culture (consulté le 22 mars 2016).
« Dee Nasty, down with the King », sur downwiththis.fr, 8 décembre 2015(consulté le 22 mars 2016).
« Dee Nasty, monument du rap français, revient sur 30 ans de carrière », sur Les Inrocks, 3 janvier 2016(consulté le 22 mars 2016).
Les photos et le récit de cette nuit se trouvent dans le livre Descente Interdite de Karim Boukercha (Alternatives, 2011).
La Story du Rap Français : 30 ans de succès, documentaire diffusé sur C-Star.
« Dee Nasty - « System Dee » », sur drum-bass.net, 1er septembre 2009(consulté le 22 mars 2016).
« SYSTEM DEE », sur cultura (consulté le 22 mars 2016).
(en) « Flip Party » (consulté le 9 mars 2018)
Liens externes |
- Site officiel
Interview Dee Nasty (1995), 8 décembre 2015, sur Down With This, (consulté le 22 mars 2016).
(en) Dee Nasty sur Discogs
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