Haguenau





























































































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Haguenau
De haut en bas, de gauche à droite :
Tour des Pêcheurs - Halle aux houblons -
Musée historique - Église Saint-Georges -
Maison de la Chancellerie.

Blason de Haguenau
Blason

Haguenau
Administration

Pays

Drapeau de la France France

Région

Grand Est

Département

Bas-Rhin

Arrondissement

Haguenau-Wissembourg (chef-lieu)

Canton

Haguenau (chef-lieu)

Intercommunalité

C.A. de Haguenau

Maire
Mandat

Claude Sturni
2014-2020

Code postal
67500

Code commune
67180
Démographie

Gentilé
Haguenovien(ne)s

Population
municipale
34 846 hab. (2015 en augmentation de 1,65 % par rapport à 2010)
Densité 191 hab./km2
Population
aire urbaine
59 900 hab. (2015)
Géographie

Coordonnées

48° 49′ 02″ nord, 7° 47′ 19″ est

Altitude
159 m
Min. 115 m
Max. 203 m

Superficie
182,59 km2
Localisation


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Liens

Site web

ville-haguenau.fr


Haguenau ((ʔ)agəno .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter), prononcé Hawenau en dialecte alsacien (peut changer selon le dialecte utilisé), est une commune française du département du Bas-Rhin. Sous-préfecture de département, elle fait partie de la région administrative Grand Est.


Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.


C’est la deuxième ville du Bas-Rhin et la quatrième d'Alsace avec une population d'environ 35 000 habitants tandis que son unité urbaine en compte 50 000[1]. La commune de Haguenau a la particularité d’avoir une très vaste superficie (18 259 hectares, soit la plus vaste d’Alsace). Ce territoire comprend notamment une importante forêt[2], qui marque une réelle coupure au sein de la plaine d'Alsace. La ville est située dans une vaste clairière au sud de ce massif forestier.


Le nom d'origine « Hagenau » est la description du paysage qu'on trouve encore entre Soufflenheim et Haguenau : en effet, un 'Haag' en allemand est un petit bois ; une 'Aue' est un paysage de prés proche d'une rivière.


Le château fut fondée vers 1115 par Frédéric II de Souabe, dit Frédéric le Borgne sur l’île de la Moder. En 1164, son fils Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Frédéric Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, rédigea la charte de la ville de « Hagenau », qui octroyait à la cité qui s'était développée autour du château des droits et des privilèges[3], et fit du château une de ses résidences. Ville d’Empire, elle profite du grand interrègne (1250-1273) pour obtenir de l'empereur de plus en plus de droits[4]. Elle devient, en 1354, la capitale d'une ligue urbaine réunissant les dix villes impériales d'Alsace : la Décapole [5],[6].


En 2013, la commune de Haguenau a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[7].




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Communes limitrophes


    • 1.2 Géologie


    • 1.3 Climat




  • 2 Toponymie


  • 3 Histoire


    • 3.1 Antiquité


    • 3.2 Moyen Âge


      • 3.2.1 Haguenau au temps des Hohenstaufen


      • 3.2.2 Haguenau au temps des Habsbourg


      • 3.2.3 La capitale de la Décapole




    • 3.3 Temps modernes


      • 3.3.1 Diebold Lauber, l'atelier de manuscrits les plus diffusés en Europe et les débuts de l'imprimerie à Haguenau


      • 3.3.2 Les réalisations de l'Œuvre Saint-Georges : une transition entre l'art gothique et la Renaissance


      • 3.3.3 La Réforme protestante


      • 3.3.4 Le trésor de Preuschdorf, conservé au Musée historique, révélateur de la crise du XVIIe siècle


      • 3.3.5 Les jésuites et la contre-réforme catholique


      • 3.3.6 Ville impériale ou ville royale ?


      • 3.3.7 Les transformations de la ville au XVIIIe siècle


        • 3.3.7.1 L'Hôtel de ville : de la chancellerie à l'hôtel du prêteur royal[45]


        • 3.3.7.2 L'hôtel du Commandant de la Place


        • 3.3.7.3 Le canal de décharge de la Moder


        • 3.3.7.4 Deux hôpitaux pour Haguenau au XVIIIe siècle


        • 3.3.7.5 Deux prestigieux hôtels particuliers






    • 3.4 Révolution française et Empire


      • 3.4.1 Guerre et Terreur à Haguenau


      • 3.4.2 Les conférences de paix de Haguenau (1815)




    • 3.5 Époque contemporaine


      • 3.5.1 Haguenau sous la monarchie parlementaire (1815-1848)


      • 3.5.2 Haguenau sous le Second empire (1852-1870)


      • 3.5.3 Hagenau sous le Reichsland (1871-1918)


        • 3.5.3.1 Les principaux aménagements urbains


        • 3.5.3.2 Un lycée pour la ville


        • 3.5.3.3 La Poste impériale


        • 3.5.3.4 Le musée et la bibliothèque




      • 3.5.4 La Révolution industrielle à Haguenau


      • 3.5.5 La Première Guerre mondiale à Haguenau


      • 3.5.6 Haguenau durant la période française des années 1920 et 1930


        • 3.5.6.1 Le retour à la France


        • 3.5.6.2 Le « Rodin alsacien » Alfred Marzolff et l'embellissement de la ville


        • 3.5.6.3 L'atelier de vitraux Bohl et Schneller


        • 3.5.6.4 Les transformations économiques et l'installation de nouvelles institutions


        • 3.5.6.5 Haguenau et l'empire colonial français




      • 3.5.7 Haguenau pendant les années sombres (1940-1945)


      • 3.5.8 L'histoire récente de Haguenau


        • 3.5.8.1 Le recouvrement de la Moder, rivière à l'origine de la fondation de la ville


        • 3.5.8.2 Deux dynasties de maîtres verriers haguenoviens, les Ruhlmann et les Werlé


        • 3.5.8.3 Deux visites présidentielles


        • 3.5.8.4 Le pôle administratif et politique d'Alsace du Nord


        • 3.5.8.5 Le lieu de tournage de trois films








  • 4 Héraldique


  • 5 Jumelages


  • 6 Politique et administration


    • 6.1 Tendances politiques et résultats


      • 6.1.1 Elections municipales


      • 6.1.2 Elections législatives


      • 6.1.3 Elections présidentielles


      • 6.1.4 Elections européennes




    • 6.2 Liste des maires


    • 6.3 Politique de développement durable




  • 7 Garnison


    • 7.1 Les unités du camp militaire d'Oberhoffen


    • 7.2 Autres unités militaires ayant tenu garnison à Haguenau


      • 7.2.1 Unités allemandes pendant la période du Reichsland (1871-1918)


      • 7.2.2 Unités françaises pendant "la Drôle de Guerre" (1939-1940)


      • 7.2.3 Unités françaises après 1945




    • 7.3 Reconversion des anciennes casernes




  • 8 Économie


    • 8.1 Budget et fiscalité 2016




  • 9 Population et société


    • 9.1 Démographie


    • 9.2 Enseignement


      • 9.2.1 Douze écoles maternelles


      • 9.2.2 Neuf écoles élémentaires


      • 9.2.3 Quatre collèges, dont deux privés


      • 9.2.4 Quatre lycées, dont un privé


      • 9.2.5 Enseignement supérieur




    • 9.3 Personnalités liées à la commune


      • 9.3.1 Moyen Âge


      • 9.3.2 Renaissance


      • 9.3.3 Époque moderne et contemporaine


        • 9.3.3.1 Agriculture


        • 9.3.3.2 Armée


        • 9.3.3.3 Aviation


        • 9.3.3.4 Artistes


          • 9.3.3.4.1 Ecrivains et journalistes


          • 9.3.3.4.2 Historiens


          • 9.3.3.4.3 Musiciens


          • 9.3.3.4.4 Divers




        • 9.3.3.5 Médecine


        • 9.3.3.6 Politique


        • 9.3.3.7 Résistants ou opposants au nazisme




      • 9.3.4 Personnalités liées à la ville de Haguenau


        • 9.3.4.1 Culture


        • 9.3.4.2 Politique


        • 9.3.4.3 Sport








  • 10 Transports


    • 10.1 Gare et réseau ferré


    • 10.2 Ritmo, le réseau de bus




  • 11 Culture locale et patrimoine


    • 11.1 Lieux et monuments


    • 11.2 Patrimoine culturel


      • 11.2.1 Musées


      • 11.2.2 Bâtiments publics


      • 11.2.3 Édifices religieux






  • 12 Voir aussi


    • 12.1 Bibliographie


    • 12.2 Articles connexes


    • 12.3 Liens externes




  • 13 Notes et références


    • 13.1 Notes


    • 13.2 Références







Géographie |




Le Gros chêne et la chapelle, dans la Forêt sainte.


Haguenau est située à 140 m d'altitude à vingt-huit kilomètres au nord de Strasbourg. Elle fait partie du pays d'Alsace du Nord.


Avec 18 259 hectares, elle a le territoire le plus vaste d'Alsace. Il comprend la vaste forêt de Haguenau, forêt de 13 800 hectares intégrée dans un massif forestier de 20 000 hectares[2].


Elle marque une réelle césure au sein de la plaine d'Alsace. De ce fait, la partie alsacienne située au nord de cette forêt est nommée l’Outre-Forêt par les Alsaciens.


Haguenau est située dans une clairière au sud de cette forêt.


La commune est baignée par la Moder.



Communes limitrophes |



Avec 25 communes limitrophes, Haguenau fait partie des communes les plus entourées de France en nombre de communes limitrophes.






















Communes limitrophes de Haguenau

Mietesheim
Kindwiller
Val-de-Moder
Niedermodern
Dauendorf

Mertzwiller
Laubach
Eschbach
Walbourg
Biblisheim
Surbourg

Betschdorf

Schweighouse-sur-Moder
Haguenau
Leutenheim
Rountzenheim
Soufflenheim

Batzendorf
Niederschaeffolsheim

Kaltenhouse
Bischwiller
Gries
Weitbruch

Schirrhoffen
Schirrhein
Oberhoffen-sur-Moder



Géologie |


Le gisement pétrolifère de Pechelbronn s'étend sur plusieurs communes au nord de la forêt de la ville. Des lambeaux du bassin houiller de la vallée de Villé sont présents à l'est et au nord.



Climat |


Le climat de Haguenau est dit tempéré chaud. Des précipitations importantes sont enregistrées toute l'année à Haguenau, y compris lors des mois les plus secs. La classification de Köppen-Geiger est de type Cfb. Haguenau affiche 10.0 °C de température en moyenne sur toute l'année. Chaque année, les précipitations sont en moyenne de 658 mm[8].



Toponymie |


Hagenau ou Haguenau : Au désigne un paysage de prés près d'une rivière qui est cultivé, qui n'est pas une « prairie humide » et qui est rarement inondé par l'extension de la rivière (voir La Wantzenau#Toponymie pour plus d'explications sur le suffixe -au). Haag désigne dans les dialectes franciques et alémaniques un bois comme celui près de Haguenau, même mot que l'allemand standard Hag qui peut avoir ce sens régionalement.


À noter que l'orthographe initiale était Hagenau (orthographe toujours actuelle en allemand), la lettre U ayant été intercalée pour éviter la prononciation « ajenau » en français avec [ʒ] en place du [g] étymologique.




Histoire |




Mithra Mider accompagné d'un taureau (IIIe siècle) trouvé dans la forêt de Haguenau, Musée archéologique de Strasbourg.



Antiquité |


Il n'y a pas eu de présence romaine sur le site de Haguenau qui était à l'époque une vaste forêt. Une ville, chef-lieu des Celtes de la tribu des Triboques. était installée à Brumath appelé Brocomagus. Des camps romains sont installés en - 15 pour sécuriser le Rhin en Alsace du Nord à Strasbourg appelé Argentoratum, Drusenheim (Castellum Drusi), Seltz ou Saletio, voir l'Histoire de Seltz, et Lauterbourg (Concordia)[9]. Au IIe siècle après J.-C., le panthéon traditionnel romain est remis en cause par les cultes à mystères séduisant légionnaires, artisans et esclaves. C'est à ce contexte que renvoie la découverte d'une sculpture bas relief du dieu Mithra a été retrouvée dans la forêt près de Haguenau, avec l'inscription suivante : "Deo Medru Matutina Cobnerta que l'on peut traduire par : "au dieu Mithra Matutina Cobnerta". (La lettre R du mot Medru est renfermée dans le D). Le dieu coiffé d'un bonnet de forme particulière, tient dans la main gauche une pique, sa main droite repose entre les cornes d'un taureau qui se trouve à côté de lui alors que d'habitude Mithra est représenté au moment où il tire le taureau[10],[11]. S'agit-il de Mars, dieu romain de la guerre, qu'on voit rarement avec un taureau, de Mithra, culte oriental ou Medru, un dieu celte local ou tout simplement d'un syncrétisme religieux mélangeant les trois, les spécialistes sont divisés sur la question.



Moyen Âge |



Haguenau au temps des Hohenstaufen |




Comparution de Richard Cœur de Lion devant l'empereur Henri VI à Haguenau en 1193, vitrail de Léo Schnug, au Musée historique de Haguenau.




Stèle rappelant l'emplacement de la Burg (château) des Hohenstaufen (jardin de la maison de retraite).


Le château a été fondé par Frédéric II de Souabe, dit le Borgne, sur une île de la Moder, vers 1115, pour protéger les possessions de son suzerain, l'empereur Henri V du Saint-Empire. Selon la légende, il aurait découvert le lieu au milieu de la forêt en chassant. Il autorise alors son vassal à fonder une ville sur la rive droite de la Moder qui porte le nom de "Hagenau". Une église est construite à partir de 1143, l'église Saint-Georges de Haguenau.


En 1164, son fils Frédéric Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, rédigea la charte de Haguenau, qui octroyait à la cité un certain nombre de droits et privilèges [3], et fit du château une des résidences impériales de la dynastie des Hohenstaufen[12] (il existe aujourd’hui encore une place portant son nom et une stèle marque l'emplacement de la résidence). En 1189, il part de Haguenau pour la Troisième croisade non sans avoir auparavant fondé un hospice confié à l'ordre des prémontrés pour accueillir les pèlerins à l'église Saint-Nicolas de Haguenau. Il se noie en passant à gué une rivière d'Asie Mineure. Ses successeurs Henri VI du Saint-Empire et Frédéric II (empereur des Romains) firent de nombreux séjours dans le château. Selon l'historien allemand Ernst Kantorowicz, « Frédéric II aimait à séjourner en Alsace et sur le Rhin, à Worms et à Spire […] Mais de tous les palais allemands, Frédéric II préféra celui de Haguenau, où les vastes forêts convenaient sans doute à sa passion de la chasse et la riche collection d'écrits d'antiques à sa soif de savoir[13]. »


En 1193, Richard Cœur-de-Lion fut jugé devant le tribunal impérial présidé par Henri VI du Saint-Empire[14] (qui fait 13 séjours à Haguenau[15]) pour avoir abandonné le combat de la Troisième croisade. Le roi anglais fut libéré contre une rançon de 24 millions de deniers d’argent (l’équivalent d’un 36 tonnes rempli d’argent).
Après la disparition de la dynastie des Hohenstaufen, la résidence fut délaissée.




Tour des Chevaliers à Haguenau de la deuxième enceinte (1230).


Durant le grand interrègne (1250-1273), les bourgeois de la ville obtiennent de nombreux droits. Petit à petit, ils se gouvernent eux-mêmes et obtiennent la moitié de la propriété de la forêt. C'est l'origine du statut juridique de la forêt actuelle : l'indivision.


En 1268[16],[17],[18], deux cloches sont installées à l'église Saint-Georges de Haguenau, il s'agit des deux plus anciennes cloches "datées et signées" d'Europe qui sont toujours en activité.



Haguenau au temps des Habsbourg |


Rodolphe Ier de Habsbourg à partir de 1273 veut récupérer les biens impériaux de l'ancienne famille des Hohenstaufen qui suscitent la convoitises des seigneurs et de l'évêque de Strasbourg. L'empereur Rodolphe fait de la ville la capitale du grand-bailliage regroupant 45 villages et 10 villes impériales. Il fait plusieurs séjours à Haguenau de 1273 à 1283[19].


Le grand-bailli (Landvogt) est le représentant de l'empereur : il perçoit l'impôt et lève l'armée tout en assurant la protection des territoires[20]. L'administration se loge dans un ensemble de bâtiments à côté de l'ancienne résidence impériale. Seule subsiste la chapelle impériale où les Staufen mettaient en sûreté les insignes impériaux et les grandes reliques lorsqu'ils résidaient au château.



La capitale de la Décapole |


En 1354, son rang de chef-lieu fait d'elle la capitale d'une ligue urbaine appelée la Décapole (Saint-Empire) qui réunit les dix villes impériales d'Alsace. Cette association avait pour but de défendre les droits des villes face aux grands seigneurs à qui l'empereur, toujours en manque d'argent, était obligé de mettre les villes en gage.


Haguenau est une ville de 5 000 habitants et fait 81 ha. En 1328, le prévôt impérial Ottelin Truttmann donne à la ville une maison sur la place d'Armes pour y soigner les malades ; ce sera le lieu du futur hôpital de la ville[21]. La ville construit une deuxième muraille achevée en 1330. C'est une ville importante comme le montrent l'organisation des deux foires annuelles, l'une au printemps, l'autre à l'automne d'une durée de quinze jours et le fait que depuis le XIIIe siècle, elle bat sa propre monnaie. La ville est gouvernée par douze échevins issus des familles de marchands et de nobles qui se cooptent. Une bourgeoisie des métiers émerge et demande de pouvoir participer à la gestion de la ville. Louis de Bavière accorde, en 1332, la mise en place officielle de 24 représentants élus par les corps de métiers de la ville sont mis en place. L'empereur Wenceslas décide, en 1379, que les échevins seront élus par l'ensemble du Conseil. Haguenau est dirigé par un conseil composé de 36 membres, 12 échevins et 24 bourgeois qui élisent chaque année 4 stettmeister qui dirigent la ville pendant un trimestre[22].




L'Ancienne Douane de Haguenau (1518).




Grenier de l'Hôpital, rue de la Filature à Haguenau.


La cité-État est prospère : elle perçoit les taxes des paysans dont les terres appartiennent aux propriétaires, aux bourgeois, à l'église Saint-Georges, à l'hôpital bourgeois ou aux monastères des environs. De vastes greniers sont construits pour entreposer les récoltes, comme le grenier de l'Hôpital, rue de la Filature ou celle de la paroisse Saint-Georges.La gestion de la forêt est une source importante de revenus. C'est un moyen d'engraisser les 2 000 à 8 000 porcs achetés à bas-prix et revendus le double du prix. En 1350, une douane est construite pour percevoir les taxes sur les marchandises vendues ou transitant par la ville[23].


Il y a la première mention, en 1420, dans les archives municipales d'une crèche sur les murs extérieurs de l'église Saint-Georges de Haguenau [24].


En 1518, une salle de la Douane est construite à côté de la Moder au rez-de-chaussée on entrepose le vin et au premier étage les tissus. Elle prélève les taxes des produits de passage et sert de lieu d'application des règlements des corporations de métiers et de bourse des produits de l'Alsace du Nord[25].



Temps modernes |



Diebold Lauber, l'atelier de manuscrits les plus diffusés en Europe et les débuts de l'imprimerie à Haguenau |




W. von Eschenbach, Parzival, atelier de copistes de Diebold Lauber, Universitätsbibliothek Heidelberg.




Léo Schnug, L'Atelier de Diebold Lauber, dessin (aquarelle) pour la mosaïque à l'entrée du Musée historique de Haguenau.


Haguenau avait un atelier de copie de manuscrit au fonctionnement très efficace. Diebold Lauber développe cet atelier à Haguenau de 1420 à 1467. Il s'appuie sur un atelier comprenant 4 copistes et 5 illustrateurs. C'est un des copistes les plus diffusés au XVe siècle : on conserve 56 manuscrits de lui dans les bibliothèques européennes [26]. Il diffuse des récits de chevalerie, comme le « Tristan » de Gottfried von Straßburg et le « Parzival » de Wolfram von Eschenbach, des romans, comme La Guerre de Troie de Konrad von Würzburg, des œuvres religieuses, comme la Bible en langue allemande en cinq tomes (1441-1449), des vies de saints et des encyclopédies. Depuis 2013, l'université de Leipzig, avec le soutien de l'Union européenne, a lancé un projet de numérisation des ouvrages de Diebold Lauber, le « Diebold Lauber digital », détenus dans les bibliothèques européennes[27]. À l'entrée du Musée historique de Haguenau, une céramique murale extérieure de Charles Bastian, créée à partir du carton de Leo Schnug, rappelle le souvenir de l'imprimeur Diebold Lauber. Une rue porte le nom de Diebold Lauber dans le quartier du Château Fiat.


Diebold Lauber n'a pas vu émerger l'imprimerie qui rend obsolète la copie de manuscrits, son atelier disparaît avec cette invention qui se diffuse dans toute la vallée du Rhin. Deux imprimeurs s'imposent à Haguenau. Heinrich Gran (1489-1527) et Thomas Anshelm (1470-1523).


Heinrich Gran, bourgeois de Haguenau en 1489, est actif de 1489 à 1527. Il introduit l'imprimerie à Haguenau et travaille pour les imprimeurs-libraires de Strasbourg (Johann I Knobloch), de Cologne (Franz Birckmann), d'Augsbourg (John Rynmann) et de Spire (Konrad Hist). Wilhelm Seltz dirige par la suite son imprimerie[28]. On lui doit l'impression de 213 ouvrages de 1501 à 1527, des ouvrages surtout théologiques.





Johannes Reuchlin, De accentibus, et orthographia, linguae Hebraicae, imprimé par l'atelier  de Thomas Anshelm, Haguenau, 1518.


Thomas Ansehlm, imprimeur à Pforzheim et Tübingen, était l'imprimeur du réformateur protestant Philippe Mélanchthon. Il s'installe en 1516 à Haguenau et travaille avec l'imprimeur Hans Albrecht et des graveurs comme Hans Baldung Grien et J.F. Schaeufelin. II imprime 114 ouvrages dans son atelier d'imprimerie de Haguenau de 1516 à 1522[29],[30].


Johann Setzer prend la succession de l'atelier (216 ouvrages de 1523 à 1534) et imprime des ouvrages des réformateurs protestants que sont Luther, Johan Brentius (connu également sous les noms de Jean Brentz ou Johannes Brenz) et Philippe Mélanchthon.


Entre 1550 et 1560, l'imprimerie disparaît à Haguenau, probablement en raison de la concurrence de Strasbourg ou de la fin des contrats d'édition avec les imprimeurs libraires d'autres villes[31].



Les réalisations de l'Œuvre Saint-Georges : une transition entre l'art gothique et la Renaissance |




Le retable du Jugement dernier de Veit Wagner (église Saint-Georges).




Tête du Christ de Lux Kotter (Musée historique).




Diebold Martin, La Nativité (retable église Saint-Georges).


Pendant une quarantaine d'années (1490 à 1529), Haguenau connaît une période artistique flamboyante avec des artistes qui vont faire de nombreuses réalisations, encore visibles à l'église Saint-Georges de Haguenau ou au Musée historique de Haguenau. Ces artistes haguenoviens vont avoir une influence jusqu'à Strasbourg et Colmar.


L'Œuvre Saint-Georges est riche en raison des donations des Hohenstaufen, des testaments de personnes dans descendance, des rentes des immeubles, des redevances des terres et de la dîme. La gestion des biens est confiée pendant deux cents ans (1354 à 1535) à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem relevant de la commanderie de Dorlisheim, d'où le nom de la rue des Johannites[32].


L'Œuvre Saint-Georges est chargée d'assurer le financement et l'agrandissement de l'église Saint-Georges de Haguenau. À partir de 1490, elle commande pour l'église des sculptures et des meubles liturgiques aux artisans de la ville pour les chapelles Saint-Jacques (1496) et Saint-Jean-Baptiste (1517-1519). Elle fait appel au sculpteur Lux Kotter pour ériger le calvaire du cimetière Saint-Georges (1477 détruit à la Révolution) et à Veit Wagner (1420-1517) pour réaliser le buffet d'orgue en 1492, la chaire de l'église (un saint Georges tuant un dragon) et le retable du Jugement dernier (les peintures sont de Diebold Martin, auteur des fresques de la chapelle des Annonciades[33]). Ces deux artistes travailleront ensuite pour la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg Veit Wagner sculpte Le Mont des Oliviers (cathédrale de Strasbourg) du transept Nord (1498) et réalise la chaire avec Hans Hammer et Nicolas de Haguenau de la cathédrale de Strasbourg (1485). À Colmar, Nicolas de Haguenau réalise la partie centrale des sculptures du retable d'Issenheim (en 1500-1505), dont les peintures des volets et des panneaux centraux sont de Matthias Grünewald.


L'architecte Fritz Hammer construit la sacristie de l'église, la custode du chœur (1523) et le grenier de la paroisse Saint-Georges, visible au 10, rue du Grenier (1527-1529, restauré en 1683, suite à un incendie)[34].


À la même période, entre 1513 et 1520, Le peintre Hans Baldung Grien réalise, à Strasbourg ou à Fribourg, un retable pour l'église du couvent de franciscains à Haguenau ou à l'église du prieuré de guillelmites à Marienthal. Ce retable est au Musée historique de Francfort[35].



La Réforme protestante |




Ouvrage du réformateur Michel Servet sur « les Erreurs de la Trinité », imprimé à Haguenau en 1531.


De 1530 à 1550, la communauté protestante gagne en importance à Haguenau. Soutenu par le chef de l'Église protestante strasbourgeoise Martin Bucer, le prédicateur Wolfgang Capiton ou Capito (une rue et le foyer protestant portent son nom), originaire de Haguenau, introduit la Réforme protestante à Haguenau en 1525 où il prêche à l'église Saint-Georges à la demande de quelques bourgeois. Jean Calvin et Michel Servet séjournent à Haguenau en 1530-1532, Servet y fait imprimer son traité de la Trinité qui lui vaudra une condamnation à mort à Genève à la demande Calvin. En 1565, un prédicateur Jacques Andréa prêche au couvent des Franciscains vide[36], une paroisse protestante est officiellement créée. Les magistrats de la ville protestants favorisent la diffusion de la réforme luthérienne à Haguenau de 1566 à 1585.


Le musicien Joachim Böddecker, originaire de Goslar, s'occupe de la musique liturgique à Haguenau. Son fils Philipp Friedrich Böddecker, futur maître de chapelle de la cathédrale de Strasbourg (1648-1652) de culte luthérien et rival de Samuel Capricornus, naît en 1607 et vit dans la ville jusqu'en 1618 où sa famille s'installe à Stuttgart[37].


Pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648), la ville subit le siège et les pillages des troupes protestantes de Ernst von Mansfeld de 1621 à 1622 qui mettent un coup d'arrêt à l'influence protestante à Haguenau. La ville est aussi assiégée par les troupes catholiques du chef militaire et évêque de Strasbourg, l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg. En 1624, les pasteurs et les maîtres d'école protestants ne sont plus payés[38].



Le trésor de Preuschdorf, conservé au Musée historique, révélateur de la crise du XVIIe siècle |




Pièce de monnaie de Haguenau trouvée dans le trésor de Preuschdorf (Musée historique de Haguenau)


Le Musée historique de Haguenau[39] a inauguré, en juin 2018, une salle sur le XVIIe siècle où trône le trésor de Preuschdorf découvert en janvier 2005. Ce trésor enterré dans un pot de terre cuite en 1610 est composé de 7 270 monnaies d'alliage d'argent et de cuivre. 80 % des monnaies ont été identifiées, elle proviennent de 64 autorités monétaires situées dans la région de Haguenau, c'est à dire de Strasbourg, le Palatinat du Rhin et du Hanau, ainsi que Saint-Empire, la plus éloignée provient de Wschowa en Pologne. Le plus grand nombre de pièces datables provient des années 1560-1589. La plus ancienne serait de 1610, date de l'enfouissement du trésor. L'Alsace, région commerçante n'avait donc pas assez de monnaie et recourait aux monnaies d'autres villes.
Haguenau frappait sa propre monnaie sous la forme d'une rose entourée d'un cercle de points. Le cœur de la rose est quadrillé. On trouve également une monnaie de Haguenau avec une rose dans un écusson. 36 fausses monnaies ont été identifiées composées de cuivre ou du laiton recouvert d'argent.
Le trésor révèle le mauvais état de l'économie alsacienne marqué par la faillite de nombreuses banques. Les monnaies étrangères de mauvaise qualité ou de monnaies refondues avec un poids moins important que la valeur signalée envahissent les campagnes et les villes[40].



Les jésuites et la contre-réforme catholique |


Depuis 1567, les jésuites de Molsheim viennent prêcher régulièrement à Haguenau. En 1604, ils administrent l'église Saint-Georges de Haguenau. Ils réinstaurent les processions de la Fête-Dieu en 1606 et le pèlerinage à la basilique Notre-Dame de Marienthal à 5 km de la ville. Ils prennent en charge l'instruction des enfants de la bourgeoisie et fondent un collège Jésuite à l'emplacement de la Burg (actuelle maison de retraite du centre-ville) en 1730. Par leurs méthodes, ils arrêtent la progression du luthéranisme à Haguenau. Sous Louis XV, les jésuites sont suspectés de n'être fidèle qu'au pape, à la suite de la suppression de la Compagnie de Jésus en 1763, les biens des jésuites sont inventoriés et en 1766, le collège jésuite de Haguenau est dissous et les bâtiments servent de caserne de cavalerie[41].



Ville impériale ou ville royale ? |




Porte de Wissembourg datant de 1574 ayant survécu aux nombreux sièges et destructions des XVIIe et XVIIe siècles.


Haguenau perd, selon l'interprétation qui est faite par les Français du très ambigu Traité de Münster, son statut de ville impériale en 1648. Or, avec les villes de la Décapole, Haguenau ne l'entend pas de cette oreille, dans la mesure où ce traité garantit également aux villes leur immédiateté d'Empire. Haguenau veut résister et rester une ville impériale indépendante. Dans le contexte de la Guerre de Hollande (1672-1678), un nouveau traité en 1676 donne définitivement la souveraineté au roi de France. En 1677, Louis XIV décide de soumettre la Décapole par la force : la ville est prise par les soldats du maréchal de François de Créquy. Elle est incendiée, en janvier et en septembre 1677, par les troupes du général Montclar, il ne reste qu'une trentaine de maisons et quelques églises. La population réduite à quelques centaines de personnes est chassée avec interdiction de revenir. La population n'est autorisée à revenir dans la ville qu'en juillet 1678.


Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), architecte militaire de Louis XIV, décide de faire protéger l'Alsace du Nord des Impériaux en construisant deux forts, Landau et Fort-Louis. En 1687, la Burg (le château impérial) de Haguenau est détruite et les pierres servent à construire Fort-Louis[42]. Des places secondaires complètent le dispositif de Vauban comme le château de Lichtenberg (Alsace) et Haguenau[43]. Les murailles de la ville sont donc réparées et des demi-lunes sont construites. Un chemin couvert est aménagé. Pourtant, malgré les fortifications, les Impériaux s'emparent de la ville en 1705, mais un an après les Français reprennent la ville[44]. Jusqu'en 1715, Haguenau ne connaît que la guerre.




Les transformations de la ville au XVIIIe siècle |



L'Hôtel de ville : de la chancellerie à l'hôtel du prêteur royal[45] |



Ancienne chancellerie devenue le Musée alsacien de Haguenau.


Le Conseil de 36 membres s'occupe de fournir du travail aux artisans et de surveiller leur travail, de crédit et de banque, et de battre monnaie. Les activités nécessitent de recruter des employés administratifs et de construire une nouvelle chancellerie municipale qui se trouvait, dans une rue de traverse entre la rue Georges-Clemenceau et la rue du Bouc, elle fut transférée dans l'immeuble "Au loup". Malgré cela, on se retrouva à l'étroit, si bien que le Magistrat décida d'acquérir la maison voisine du "Panthier" dite "zum Bracken" afin, de pouvoir agrandir dans cette direction. Le corps du bâtiment daterait de 1330-1340. Au milieu du XVe siècle, l'Hôtel de ville dut subir un premier agrandissement par l'incorporation de la maison voisine[46].


La ville avait atteint l'apogée de sa prospérité, lorsque le Magistrat décida de transformer l'ensemble immobilier de fond en comble entre 1540 et 1544,et de décorer la façade dans le style de la Renaissance : de nouveaux travaux sont menés en 1641 et seraient dus à Frédéric Hammer tailleur de pierre ; les différents éléments d'architecture conservés au Musée historique proviendraient de l'hôtel de ville (porte datée de 1541, colonne galbée datée 1541[47], fenêtres avec médaillons à l'antique, autoportrait de Hammer de 1542 et marches de l'escalier ornées de motifs de ferrures postérieurs à 1560)[48].



L'hôtel de ville garda le nom "zum Engel" jusqu'à la fin du XVIe siècle faisant allusion aux démêlés religieux de cette époque, selon la chronique des franciscains. C'est là qu'on délibéra pendant 400 ans de la destinée de la ville, avec parfois des débats tumultueux. À l'occasion de mariages de notables ou d'autres festivités, on y organisait des bals, pour lesquels il fallait solliciter une autorisation spéciale.




Ancien hôtel du prêteur royal devenu Hôtel de ville jusqu'en 1955


Lors de l'incendie de la ville en 1677, l'intérieur de l'hôtel de ville brûla entièrement. Entre 1677 et 1681, on le remit en état et on l'utilisa à nouveau. Mais bientôt on décela de tels dégâts, qu'on pensait au milieu du XVIIIe siècle, à une nouvelle construction. Finalement, la vénérable construction, ne fut démolie pour vétusté qu'en 1784 avec pour consignes de conserver les éléments d'architecture les plus intéressants, alors que l'aile droite fit conservée et passa entre les mains privées. Cet immeuble était au début réuni avec la chancellerie, puis passa plus tard entre des mains privées et fut racheté à la fin du XVIIe siècle par la ville pour des usages communaux et comme logement pour "Unterwachtmeister". En 1791 la maison fut vendue aux enchères et acquise par le "Stadtprokurator". En 1802, l'hôtel de ville s'installe dans l'ancien hôtel du prêteur royal[49] construit par Jean Philippe Antoine de Cointoux (1741 à 1775) sans doute dans le troisième quart du XVIIIe siècle[50].


En 1955, l'hôtel de ville s'installe à la place du palais de justice de la place Charles-de-Gaulle et le tribunal s'installe dans l'hôtel de ville[51] avant son déménagement dans l'éco-quartier Thurot en 2015[52].



L'hôtel du Commandant de la Place |



Hôtel du Commandant de la Place de Haguenau.


L’hôtel du Commandant de la Place, situé au 11, rue Georges-Clemenceau, fut construit en 1700. Il se compose à l’origine, d’un long bâtiment, dont la façade sur jardin s’interrompt d’un avant-corps central à fronton triangulaire enrichi de baies en anse de panier à mascarons. Ce balcon, situé dans la quinzième travée de la façade sur jardin, en est l’un des derniers vestiges. Il porte encore sa ferronnerie d’origine et ses consoles en forme de personnages simiesques accroupis [53].


Rénové au style rocaille (rococo) au début du XIXe siècle, il appartient à Xavier Hallez. En 1815, après la bataille de Waterloo, des conférences réunissant le duc de Wellington, le roi de Prusse et le prince de Hohenzollern sont organisées pour décider du sort de la France. Il fut transformé en hôtel accueillant des voyageurs, connu sous le nom d'hôtel de l’Europe au début du XXe siècle, où il était fréquenté par la bonne société haguenovienne, civile ou militaire[54].



Le canal de décharge de la Moder |

En 1751, le canal de décharge de la Moder est construit pour empêcher les nombreuses inondations de la rivière qui passait alors au centre la ville (jusqu'en 1949). A l'emplacement de la Douane, deux inscriptions rappellent les inondations de 1544 et 1734[55].



Deux hôpitaux pour Haguenau au XVIIIe siècle |



Hôpital bourgeois et militaire, actuelle médiathèque (1788).


L'hôpital bourgeois de Haguenau, actuelle résidence Saint-Martin, est construit en 1757 par l'architecte municipal Georges Joseph Barth (dont l'hôtel particulier est situé au no 59, Grand'rue) s'inspirant des plans de Joseph Massol, architecte de l'Aubette de Strasbourg. Une chapelle, la chapelle Saint-Martin, est intégrée au centre de l'édifice en 1759 par l'architecte Jean-Baptiste Chassain[56].


L'Hôpital militaire et bourgeois de Haguenau, actuelle médiathèque, est construit entre 1783 et 1788 à la demande d'Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, l'intendant d'Alsace. Ce bâtiment de style de Louis XVI a été réalisé l'architecte Charpentier, directeur adjoint des Ponts et Chaussées d'Alsace et Jean-Baptiste Pertois, maître d'œuvre[57] ; la ville a financé sa construction. Il comporte des motifs néo-classiques composés de triglyphes (frises), de guirlandes et de pommes de pin sur le portail central. Les bâtiments de trois étages sont construits en grès, briques, pierres avec des briques de remplissage, avec un toit à longs pans, et croupe, recouvert d'ardoise et de tuile.



Deux prestigieux hôtels particuliers |



Hôtel du Bailli Hoffmann (1770).


La culture de la garance pour réaliser la couleur rouge est pratiquée depuis le XVe siècle, mais elle connaît une expansion importante au XVIIIe siècle. Les Hoffmann développe la culture et l'industrie de la garance, ce qui leur permet de s'enrichir. Le bailli François Joseph Ignace Hoffmann (1730-1793) introduit les fours hollandais pour la transformation de la garance et construit 120 fours dans la région, à Brumath, Geiselbronn, Molsheim, Reichshoffen, Schweighouse-sur-Moder, Wasselonne, produisant 6 000 quintaux de teinture rouge par an. En 1770, le bailli Hoffmann se fait construire un hôtel particulier, l'Hôtel du bailli Hoffmann, aux no 55-57, Grand'rue. En 1778, la société Hoffmann est en déclin[58].


L'Hôtel Barth, situé au no 59, Grand'rue, a été construit en 1760.



Révolution française et Empire |




Tête du Christ victime de l'iconoclasme révolutionnaire.



Guerre et Terreur à Haguenau |


En 1789, Haguenau compte environ 4 600 habitants[59]. La ville est prise par les troupes austro-prussiennes du général Dagobert Sigmund von Wurmser, né à Strasbourg, le 20 octobre 1793. L'Armée des émigrés de Louis V Joseph de Bourbon-Condé occupe la ville[60]. La ville est reprise le 22 décembre 1793 par les troupes françaises. L'aumônier ayant accompagné les troupes émigrés est exécuté à Strasbourg et un habitant ayant mis la cocarde blanche est dénoncé et est guillotiné à Strasbourg. Les biens de l'Église (églises, monastères, fermes, terres) sont vendus comme biens nationaux. Deux prisons sont créées dans les monastères des cordeliers et des augustins pour les suspects (familles des émigrés, soldats déserteurs, prêtres réfractaires, paysans refusant de livrer leurs récoltes à l'armée). Pendant la Terreur, les autels et la chaire de l'église Saint-Nicolas sont brûlés par les révolutionnaires. Les cloches, à l'exception de deux, ont été fondues. La fête de la déesse Raison est célébrée dans l'église Saint-Georges. Par la suite, les églises Saint-Georges et Saint-Nicolas sont transformées en temples de l'Être Suprême. En janvier 1795, les émigrés sont amnistiés. En 1801, grâce au Concordat, les églises sont rouvertes[61].


En 1810, le bâtiment principal de la sous-préfecture de Haguenau est construit. Il comporte toujours l'aigle impérial au-dessus de l'entrée[62].


L'hôpital bourgeois, actuelle résidence Saint-Martin, sert d'hôpital militaire à partir de 1812 jusqu'en 1940. 



Les conférences de paix de Haguenau (1815) |


Le 24 juin 1815 après l'abdication de Napoléon Ier, une délégation française est envoyée à Haguenau auprès des dirigeants de la coalition. Elle est composée de Gilbert du Motier de La Fayette, Laforest, ami de Talleyrand et ancien ambassadeur de Berlin, le comte Pontecoulant, membre de la chambre des Pairs, le général Sebastiani, Voyer d'Argenson, député de Colmar et Benjamin Constant, le secrétaire de la délégation. Ces négociations de paix sont appelées "les conférences de Haguenau".


François Ier (empereur d'Autriche) est hébergé à la Maison Weinum (la sous-préfecture), Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse habite à la maison de Xavier Hallez (Hôtel du commandant de la place), Alexandre Ier (empereur de Russie) loge à la maison Lauer (place du Manège), le roi de Saxe Frédéric-Auguste Ier de Saxe loge au presbytère Saint-Georges et Frédéric Ier de Wurtemberg (roi) dans la Grand'rue. la délégation française annonce l'abdication de l'empereur, la fin de la guerre et demande de négocier la paix. Le représentant anglais n'étant pas là, la délégation ne peut aboutir car les coalisés refusent de négocier séparément[63].



Époque contemporaine |




costumes traditionnels au Musée alsacien


Le Musée alsacien de Haguenau, créé en 1972, situé aux premier et deuxième étages de l'office du tourisme (l'ancienne chancellerie), au 1, place Joseph Thierry, retrace la vie quotidienne de Haguenau et de sa région aux XVIIIe siècle et XIXe siècle. On peut y voir de l'artisanat métallurgique (plaques, poêles de cheminées et serrurerie), de la poterie de Soufflenheim et de Betschdorf, des peintures souvent religieuses sous verre, les costumes traditionnels des hommes ou des jeunes filles catholiques et protestantes (habits, coiffes, rubans), l'habitat et le mobilier alsacien[64].



Haguenau sous la monarchie parlementaire (1815-1848) |




Fontaine en l'honneur de Charles X, place d'Armes (1825).


Haguenau compte 7 000 personnes. La ville vit de la culture de la garance et du tabac, de la fabrication de l'amidon[65]. Mais en 1830-1840, la culture de la garance est en déclin, le houblon prend le relais. C'est le brasseur François-Ignace Derendinger (son nom est francisé en Rendinger) qui prend l'initiative de planter du houblon en 1802. Suite à une pénurie de houblon, il part en Bohême et achète 800 pousses de houblon qu'il plante autour de Haguenau. En 1837, 56 hectares sont plantés avec du houblon, on atteindra même 436 hectares[66]. Cette culture devient emblématique de la culture de la région de Haguenau en 1860 jusqu'en 1950[67]. Au XIXe siècle, la région de Haguenau emploie massivement de la main-d'œuvre étrangère à la région pour aider les cultivateurs dans leur travail (plus de 7 000 saisonniers), notamment des Bavarois et des Lorrains germanophones[68].



La synagogue de Haguenau est construite no 3, rue du Grand-Rabbin-Bloch par l'architecte Léopold entre 1819 et 1821, en effet la communauté juive est très nombreuse dans la ville (autour de 700 personnes) et les deux autres lieux (une synagogue et un logement loué) sont trop petits[69] .




Théâtre à l'italienne de C. Morin (1846).


En 1822, l'hôpital militaire (actuelle médiathèque) est transformé en prison de femmes[70].


En 1823, le tribunal de Wissembourg est transféré à Haguenau[71].


En 1825, la ville édifie la fontaine aux Dauphins[72] sur la place d'Armes en l'honneur de Charles X : le buste du roi était en haut de la colonne cannelée en grès rose. Avec la Révolution des Trois Glorieuses, le buste est enlevé et est remplacé par un panier de fleurs et de fruits sculpté. Quatre dauphins ornent les différentes parties de la fontaine[73].


Le maire Henri Guntz améliore l'administration municipale en créant une caisse d'épargne, une compagnie de pompiers et une garde nationale. La municipalité tente, en 1836, de centraliser l'enseignement en créant une école de garçons et une école de filles au détriment d'une organisation par paroisses, c'est un échec[74].


Sur le plan culturel, une bibliothèque est créée en 1839. Une salle de spectacles est envisagée : entre 1842 et 1846, l'architecte Charles Morin, architecte de la ville de Haguenau de 1838 à 1842, construit le Théâtre municipal de Haguenau. Il s'agit d'un théâtre à l'italienne de grès rose situé au no 2 de la place du maire Guntz. La structure métallique, témoin de la Révolution industrielle, est utilisée pour la première fois à Haguenau[75]. Cet architecte va, par la suite, restaurer le Grand Séminaire de Strasbourg[76] et édifier la basilique Notre-Dame de Marienthal de Haguenau. Haguenau compte alors 10 000 habitants.



Haguenau sous le Second empire (1852-1870) |




Église paroissiale protestante (1860).


Sous la direction du maire Dominique Maurice Chompré (1853-1866), ancien colonel, la ville connaît de nombreux aménagements. Les rues de Haguenau sont dotées d'égouts, recouvertes de pavées et disposent d'un éclairage au gaz (1865). Le maire favorise la mise en place d'une gare dès 1855[77]. En 1860, une église protestante est construite pour la communauté luthérienne de 226 personnes.


Un magasin à tabac est construit en 1866, puis un an plus tard, en 1867, une halle aux houblons est construite sous la direction de l'architecte municipal Guntz[78]. En effet, la ville cherche à devenir le marché international du houblon : la halle permet d'abriter la récolte des intempéries et sert de lieu de stockage pendant les trois mois d'automne[79]. La halle et encadrée d'un bâtiment à droite servant de télégraphe et à gauche d'une aile servant au syndicat des planteurs[80].


Depuis 1837, la municipalité demandait le déclassement de l'enceinte pour donner plus d'espace à la ville et permettre une meilleure circulation. La demande est acceptée en 1867 : les murailles sont détruites (les rues du Marché-aux-Grains et du Maréchal-Foch).


La municipalité a le souci de l'instruction des jeunes filles. Entre 1865 et 1867, une école primaire de filles Saint-Nicolas et une école maternelle, rue des Roses, sont construites par l'architecte Eugène Petiti[81]. Le maire demande aux sœurs de Ribeauvillé d'ouvrir un pensionnat de jeunes filles, c'est la naissance de l'école Sainte-Philomène.



Hagenau sous le Reichsland (1871-1918) |


Après la bataille de Frœschwiller-Wœrth (1870), la ville sert d'hôpital pour les blessés allemands et français du champ de bataille ; la salle de la Douane sert d'hôpital pour les militaires blessés. 301 militaires blessés originaires de métropole et de l'empire colonial (Algérie : Constantine, Mostaganem, Sétif) sont enterrés dans une fosse commune au cimetière Saint-Georges. Parmi les soldats tués lors de cette bataille, on trouve Antoine Heyer, originaire de Haguenau. 15 autres Haguenoviens seront tués lors de la guerre franco-allemande de 1870[82],[83].


À la suite de la défaite de la guerre franco-allemande de 1870, l'Alsace a le statut de territoire impérial Alsace-Lorraine ou Reichsland Elsaß-Lothringen. Les Alsaciens peuvent opter pour la France et doivent quitter l'Alsace ; à Haguenau, c'est le cas de l'architecte Georges Morin, constructeur du théâtre, qui opte pour la France et devient architecte diocésain de Fréjus et de Digne, puis architecte du département de la Gironde[84]. Le maire Joseph Thierry (1866-1870), jugé trop francophile est expulsé. Un de ses fils Joseph Thierry deviendra plusieurs fois ministre entre 1913 et 1917. Les juifs haguenoviens, marchands de houblon, francophiles, décident de quitter l'Alsace, comme Eisenmann, Abraham Ephraïm, Isidore Gougenheim[85]



Les principaux aménagements urbains |



École Saint-Georges (1880).


Deux écoles primaires sont construites, l'école Saint-Nicolas en style néo-classique (1875) et l'école Saint-Georges par l'architecte Jean Stoll en style néo-roman (1880). En 1878, un établissement de rééducation pour les jeunes en difficultés est créé, la « d'kolonie », il s'agit de l'actuel bâtiment des Missions africaines[86].


Les autorités allemandes font de Haguenau une importante ville de garnison. Deux vastes casernes sont construites à proximité du centre-ville. En 1895, une église protestante de garnison est érigée pour accueillir les soldats.




Halle aux Houblons (1867-1881).


En 1881, la halle aux Houblons est agrandie par l'architecte Charles Stoll qui rajoute quatre travées et un avant-corps car le marché hebdomadaire se tenant à l'extérieur, les paysans réclament l'accès au lieu. Les deux ailes servent alors de tribunal jusqu'en 1910 pour celle de droite et d'école de musique pour celle de gauche[87]. La date de 1881 est indiquée sur le portail métallique à l'arrière. Le bâtiment étant insuffisant, un deuxième bâtiment est construit en 1908, il s'agit de la salle des corporations. En 1909, la culture du houblon est en déclin[80].


En 1886, l'alimentation en eau de Haguenau est améliorée et un château d'eau de style néo-Renaissance, situé place Schuman, est construit par Jean Stoll, dont il ne reste que les deux lions. Le Musée historique conserve une maquette du château d'eau. En 1892, une nouvelle gare est construite. La gare et le château d'eau seront détruits en 1944 par les SS pour ralentir la progression des troupes alliées.


En 1893-189, le premier étage de la salle de la Douane est restauré par l'architecte Charles Stoll. Les murs et les plafonds sont décorés par Auguste Spinner et Paul Martignon.


Les empereurs allemands feront trois visites de Haguenau, Guillaume Ier en mai 1877 et octobre 1879 et Guillaume II en avril 1890[88].



Un lycée pour la ville |



Gymnasium (1900), collège Foch.


Un « Humanistische Gymnasium de Hagenau » est créé, le 10 octobre 1871, pour 43 élèves. Entre 1875 et 1896, 151 lycéens sont devenus bacheliers. Certains de ces élèves feront une brillante carrière, comme l'architecte Paul Bonatz (bachelier en 1896), qui réalise le lycée Louis-Pasteur de Strasbourg, quelques bâtiments de l'Hôpital civil de Strasbourg, la Gare centrale de Stuttgart, le Kunstmuseum de Bâle et l'opéra d'Ankara ou le musicologue européen Emile Schneider, spécialiste de musique de la Renaissance, professeur aux universités de Barcelone, Cologne et Amsterdam ou Johannes Stroux (bachelier en 1903), professeur de philologie et recteur de l'université de Berlin-Est, fils du professeur de mathématiques du lycée de Haguenau, Heinrich Stroux.
Les lycéens étaient dans les mêmes locaux que le collège. En 1900, un nouveau bâtiment de briques orange, est construit à côté du couvent des Annonciades qui sert de collège[89].



La Poste impériale |



La Poste de L. Bettcher (1902).


En 1901-1902, une nouvelle Poste est construite par l'architecte Ludwig Bettcher, architecte responsable des bâtiments postaux en Alsace-Lorraine, construit la Poste de Haguenau dans un style néo-Renaissance pour un coût de 27 500 marks. 67 employés travaillent à la Poste de Haguenau. L’ancienne Poste (la Caisse d’épargne à côté de la halle aux Houblons) ne suffisant plus pour le trafic postal : 35 800 cartes et lettres en 1880 à 1 455 000 cartes et lettres, sans compter les 18 000 télégraphes en 1900. Le télégraphe est arrivé en 1879. La Poste est décorée de grès rose des Vosges à ses angles et à chaque ouverture. Une tête de femme (symbole de Germania ?) ayant pour coiffe la Burg (le château de Haguenau) entourée de végétaux. Sur le côté, on remarque un oriel doté d’un toit en bulbe. Le balcon est décoré de végétaux et d’une tête de jeune fille avec une grande chevelure. En dessus, il y avait un immense aigle impérial  enlevé en 1919. L’immense tour télégraphique (le câble) et téléphonique située à l’arrière a été démantelée en 1960. Ludwig Bettcher est également l’architecte superviseur des Postes de l'hôtel des Postes de Metz[90], Mulhouse, Ribeauvillé, Saverne[91], Thionville, Wissembourg[92] et de l'hôtel des postes dans la Neustadt (Strasbourg).



Le musée et la bibliothèque |



Musée historique des architectes Kuder et Müller.




La Cour de l'empereur, dessin de L. Schnug, céramique de C. Bastian et statue de F. de Barberousse d'A. Schültz.


Entre 1900-1905, le maire Xavier Nessel décide de construire le musée historique. Cet édifice de styles néo-gothique et néo-Renaissance construit par le cabinet d'architectes strasbourgeois Kuder et Müller est destiné à conserver les résultats des fouilles (le musée), ainsi que les ouvrages et les archives municipales (la bibliothèque).



  • À l'extérieur, on trouve à l'angle de l'entrée du musée la sculpture de Frédéric Barberousse du sculpteur Charles Albert Schultz, une céramique au fronton de l'entrée du musée de "la cour de l'empereur" de Charles Bastian sur un modèle de dessin de Léo Schnug et sous le porche de l'entrée une autre céramique de Charles Bastian représentant l'atelier du copiste Diebold Lauber inspiré d'un dessin de Léo Schnug.

  • À l'intérieur du musée, il y a de nombreuses décorations : on peut admirer une statue d'Herrade de Landsberg (dans le hall sous les escaliers) de Charles Albert Schultz, des fresques des entrées de Haguenau d'Auguste Spinner (porte de Wissembourg à la date de 1870, porte de Strasbourg...) et des verrières héraldiques d'Auguste Schüler. De ce même peintre verrier Auguste Schüler, on trouve à droite à l'entrée la verrière du jugement de Richard Cœur de Lion par l’empereur Henri VI du Saint-Empire qui s'inspire d'un dessin de Léo Schnug[93].


Le sculpteur Charles Albert Schultz a également réalisé les deux statues du cadran solaire sur la façade de la Douane et le peintre Auguste Spinner a décoré les murs et le plafond de la salle de réception du premier étage de la Douane.
De 1908 à 1910, un palais de justice (actuelle mairie, Place Charles- de-Gaulle) est construit en style néo-baroque par l'architecte strasbourgeois Wendel. Il remplace le tribunal communal qui siégeait dans l'aile droite de la halle aux Houblons.



La Révolution industrielle à Haguenau |




Première voiture achetée, en 1900, par J. Grusenmeyer et vendue au maire X. Nessel (Musée historique).


Cette période est également importante pour la Révolution industrielle. André Grusenmeyer, mécanicien, répare les machines agricoles : il invente la batteuse (éjecte la paille non broyée) qu'il perfectionne (séparation du grain, de la paille et des saletés) entre 1878 et 1889 donnant naissance à la moissonneuse batteuse. Il invente la charrue-buteur et des scies. N'arrivant pas à transformer ses inventions en entreprise viable, il s'endette et quitte Uhlwiller pour Haguenau. Il vend ses inventions à l'entreprise de machines agricoles Kuhn de Saverne[94]. Son fils aîné, Joseph Grusenmeyer, invente une scie de deux mètres de haut dans son atelier du 22 boulevard De Lattre-de-Tassigny. Il achète la première voiture en 1900 à l'usine Benz à Mannheim qu'il revend au maire X. Nessel que l'on peut voir au Musée historique. Il perfectionne les machines agricoles en leur mettant des bandes de protection amovible leur permettant de rouler sur la route (1926)[95].



La Première Guerre mondiale à Haguenau |




Monument aux morts du sculpteur E. Preiser à Haguenau.




L'écrivain Alfred Döblin, médecin militaire à Haguenau de 1917 à 1918.


Les Haguenoviens sont mobilisés dans l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale. On trouve parmi eux les quatre frères de la famille Aveline. Aloïs sert comme matelot dans la flotte de guerre de Wilhelmshaven, Joseph dans un régiment d'artillerie chargé de protéger le port militaire de la même ville. Louis est mobilisé dans l'artillerie de la 5e armée du Kronprinz. Il est gravement blessé d'une balle à proximité du cœur lors des combats de l'Argonne lors de la bataille de Champagne. Quant à Charles, il sert dans une unité allemande en Lorraine[96].


L'écrivain Alfred Döblin, auteur de Berlin Alexanderplatz (roman) (1929), est médecin militaire dans deux hôpitaux militaires de Haguenau de 1917 à 1918[97], ces hôpitaux militaires sont situés à côté de l'aérodrome au Lazaret militaire, actuelle résidence des Platanes en direction de Kaltenhouse et au lazaret de réserve installé dans la Maison des Sourdes et Muettes de Marienthal. Proche des fronts de Lorraine et de Haute-Alsace, la ville comptait huit hôpitaux militaires, un bâtiment des Missions africaines a ainsi servi d'hôpital militaire[98]. C'est pendant la guerre qu'il termine d'écrire une partie de son roman Wallenstein, publié en 1920.


L'aérodrome de Haguenau, à vocation initialement militaire, est construit par des prisonniers de guerre russes, entre avril 1916 et juin 1917, sur une centaine d'hectares entre Haguenau, Kaltenhouse et Marienthal pour protéger les usines pétrolières de Merkwiller-Pechelbronn de raids de bombardements. L'aérodrome est composé de dix hangars et de deux pistes en herbe de 1 000 mètres. En 1918, une école de pilotage « Arthur-Sasse » destinée à une centaine d'élèves est créée sur le site. De juin à octobre 1918, l'aviation britannique bombarde l'aérodrome de Haguenau et la ville de Haguenau (le 22 août 1918) causant ainsi la mort de quatre enfants[99],[100].


424 Haguenoviens sont morts pendant la Première Guerre mondiale. Neuf sont morts sous l'uniforme français[101]. Pendant la guerre de 14-18, 92 soldats français[102] (blessés et décédés dans les hôpitaux militaires allemands de Haguenau ou décédés de la grippe espagnole en 1918-1919), 595 militaires étrangers (472 Roumains, 122 Russes et 1 Britannique), 188 soldats allemands décédés, suite à leurs blessures à l'hôpital, ont été enterrés dans la nécropole militaire de Haguenau[103].



Haguenau durant la période française des années 1920 et 1930 |



Le retour à la France |

Le 9 novembre 1918, un soviet de soldats mutins prend le pouvoir à Haguenau, comme dans d'autres villes alsaciennes. Alfred Döblin, médecin militaire à Haguenau, en fera le récit dans le premier livre Bourgeois et soldats de sa tétralogie novembre 1918[104]. Ce mouvement éphémère né à la suite de la vacance du pouvoir entre la disparition de l'administration allemande et avant l'arrivée de l'administration française, disparaît le 13 novembre. Le maire Louis Müller organise une garde civique destinée à éviter le pillage des casernes allemandes[105]. Le 26 novembre 1918, la ville accueille l'entrée des troupes françaises commandées par le général Augustin Gérard : celui-ci met en avant le général Duport, commandant du 6e corps, originaire de Haguenau[106]. Une rue de Haguenau porte le nom du général Gérard en souvenir de cet événement.


Le 22 août 1919, Raymond Poincaré, président de la République, visite Haguenau à cette occasion un album de photos de la ville lui est offert[107]. Le 23 août 1919, Georges Clemenceau, Président du Conseil (Premier ministre) et ministre de la Guerre de 1917 à 1920, visite Haguenau avant d'aller à Wœrth et à Wissembourg. Une rue porte le nom de G. Clemenceau en souvenir de son passage[108].



Le « Rodin alsacien » Alfred Marzolff et l'embellissement de la ville |



A. Marzolff, sculpteur peint par E. Schneider.


En 1918, à la demande de la municipalité, Alfred Marzolff, sculpteur considéré comme « le Rodin alsacien », réalise deux bustes du maire Xavier Nessel (décédé en 1918) et de l'archiviste et abbé Charles Hanauer (1828-1908). Les deux bustes décorent le Musée historique. Le buste en marbre de Xavier Nessel est installé dans le sous-sol à l'entrée de la salle d'archéologie. Le bas-relief de l'abbé Charles Hanauer est accroché dans la bibliothèque. En 1919, Alfred Marzolff propose comme monument aux morts La Marseillaise composé de deux soldats de 1792 brandissant un drapeau français. L'œuvre ne faisant pas l'unanimité parmi le conseil municipal, elle sera installée, en 1922, sur la place Broglie à Strasbourg[109].


En 1928, la municipalité décide de construire des bains municipaux, actuel centre social et culturel Robert-Schuman, sur la place Robert-Schuman. En effet il n'existe aucune douche pour les écoliers et les 3 000 militaires des casernes de la ville. Elle fait appel à l'architecte Gustave Oberthür qui s'inspire des Bains municipaux de Strasbourg pour réaliser les Bains de Haguenau. Gustave Oberthür a également réalisé le Magasin Moderne, appelé Magmod racheté par la suite par les Galeries Lafayette, situé derrière la fontaine de l'église Saint-Georges de Haguenau dans la Grand'rue. Alfred Marzolff est chargé de réaliser les décorations, les deux angelots sur le toit, les décors de l'entrée principales avec les pilastres et les rosettes, ainsi que les six corbeilles de fruits, les mêmes que celles qu'il a sculptées devant sa maison de Rountzenheim, dont il ne reste que deux exemplaires à l'entrée gauche du bâtiment[110].


En 1929, l’École de perfectionnement artisanal et commercial, actuel bâtiment du collège Foch, est construite par l'architecte de la ville Adolphe Dollmeyer pour accueillir les 500 élèves du premier établissement professionnel d'Alsace-Moselle créé en 1919. Alfred Marzolff est sollicité en 1931 pour construire les statues du Bûcheron et de la Cueilleuse de houblon, allégories de l'artisanat et du commerce, devant l'établissement sur la place Robert-Schuman. Ses statues ressemblent à celles qu'il avait édifiées pour le pont des Quatre-Hommes ou pont Kennedy de Strasbourg. Il puise le thème des travailleurs et du style de sculpture en s'inspirant de Constantin Meunier et Auguste Rodin[111].


En 1951, la municipalité achète le lion à sa veuve datant des années 1920 ou 1930 et qui était dans sa propriété de Rountzenheim[112].


En 2017, la Neustadt (Strasbourg) a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, ce sont dix œuvres d'Alfred Marzolff qui sont intégrés dans le périmètre ; à Haguenau, les œuvres du sculpteurs sont au nombre de cinq.




L'atelier de vitraux Bohl et Schneller |

Théophile Bohl installe, après la Grande guerre, son atelier de verre, rue de la Ferme Falk à Haguenau[113]. Il réalise des vitraux pour vingtaine d'églises et de chapelles d'Alsace et de Moselle.


A Haguenau, cet atelier réalisera les vitraux aux Bains municipaux (1927, conservés dans les réserves du musée historique)[114], de la chapelle Saint-Martin de l'hôpital civil (1924)[115], de la chapelle des Annonciades (1948)[116] en face du musée historique et les vitraux de saint Arbogast, saint François-Xavier, saint Pierre Claver et saint Louis de Gonzague de la chapelle des Missions africaines (1937)[117].


Dans la région de Haguenau, il réalise les vitraux dans des dizaines d'églises, comme les médaillons de la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste à Saessolsheim (1924)[118], les vitraux de l'église Saint Jean-Baptiste de Hochfelden, de l'église Saint-Ulrich de Wittersheim, l'église Saint-Georges de Schnersheim, l'église Sainte-Barbe de Westhouse-Marmoutier et la chapelle Saint-Gall de Thal-Marmoutier[119]. Dans le Haut-Rhin, on lui doit de nombreux vitraux à l'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Durlinsdorf, l'église Saint-Léger Manspach, les chapelles de la Litten à Aspach et de Mariabrunn. En Moselle, l'atelier verrier réalise de nombreux vitraux, comme l’archange saint Michel et sainte Catherine à Hellimer[113], deux œils de bœufs à Lengelsheim[120].


Théophile Bohl décède en 1942. Le maître-verrier Tristan Rulhmann en assure la gérance juste après la guerre.



Les transformations économiques et l'installation de nouvelles institutions |



Ancienne Banque de France devenue Musée du Bagage.


Dans les années 1920, la culture du houblon est en recul, la halle aux Houblons est utilisée uniquement pour les marchés hebdomadaires.


En 1922, la Banque de France s'installe dans une vaste maison individuelle datant de 1840 au 5, rue Saint-Georges. En 2015, le Musée du bagage s'installe dans les locaux de l'ancienne Banque de France.


En 1930, la gendarmerie s'installe route de Marienthal sur un terrain de l'ancienne maison de redressement de jeunes[121].


De 1933 à 1940, la Maison Centrale de Haguenau accueille une prisonnière accusée de parricide Violette Nozière qui sera condamnée à mort, la peine sera transformée en travaux forcés. Le 14 mai 1940, face à l'avancée allemande, Violette est transférée à la maison d'arrêt de Rennes en Bretagne.



Haguenau et l'empire colonial français |

François Ignace Rendinger (1837-1904), fils de François-Ignace Derendinger, est général de division. Il est né à Haguenau dans la maison située en face de la sous-préfecture, au no 3, rue des Sœurs. Une plaque commémorative rappelle sa carrière militaire. Il sert en Cochinchine de 1867 à 1868. En 1870, il est officier d'état-major à l'Armée du Rhin (1870). Il est officier de Génie à Orléanville en Algérie de 1871 à 1875. Il est nommé gouverneur d'Alger de 1895 à 1898[122].


En 1927, la Société des missions africaines de Lyon fait du centre de rééducation un séminaire Saint-Arbogast, actuel Collège des Missions africaines, pour former les missionnaires de l'Afrique.



Haguenau pendant les années sombres (1940-1945) |


Le totalitarisme nazi s'applique à Haguenau. La Gestapo s'installe au 24 rue de l'Aqueduc pour pourchasser les résistants et francophiles. La politique antisémite nazie est mise en œuvre : sur les 564 juifs de Haguenau, 120 sont déportés[123]. Les jeunes sont mobilisés de force, dès 1942, dans l'armée allemande ; on les appelle les Malgré-nous. 266 Haguenoviens ne reviendront pas des fronts russe et normand, et des camps de détention en URSS[124]. Un monument dédié aux Malgré-Nous détenus et décédés au camp de prisonniers de Tambov en URSS, le Camp 188 a été inauguré au cimetière Saint-Nicolas[125].


Des actes de résistance sont organisés, comme la filière d'évasion de prisonniers de guerre évadés et de réfractaires. Cette filière connue sous le nom de « Tante Jeanne » était dirigée par le docteur Flesch et Caroline Muller. Les membres du réseau ont été arrêtés en mars 1942 et mis en détention au camp de Schirmeck[126].


En novembre 1944, les Allemands de la 256e division d'infanterie minent le parc près de la gare, détruisent la gare, l'usine à gaz, la station d'électricité, le château d'eau de la place Robert-Schuman, les ponts ferroviaires et routiers. Les soldats américains du 314e régiment d'infanterie de la 79e division de la 7e armée mènent l'offensive : quelques combats ont lieu au niveau du château Walk[127] à l'entrée de Haguenau. La ville est évacuée sans résistance le 10 décembre 1944, le lendemain, les Américains s'emparent de Haguenau.


Le 31 décembre 1944, Hitler lance l'opération Nordwind. Des combats ont lieu à Haguenau, du 22 au 24 janvier, 5 membres des Forces françaises de l'intérieur de Haguenau sont tués, un sixième sera tué le 8 février 1945 (la stèle commémorative est au cimetière Saint-Nicolas)[128]. Le 506e régiment d'infanterie parachutiste de la 101e division aéroportée défend la ville le 5 février en établissant une ligne de défense sur la Moder. Le 23 février 1945, l'unité est remplacée par la 16e division d'infanterie. De janvier à mars 1945, les Allemands bombardent Haguenau et les Américains ripostent. 7 000 civils se terrent dans la ville. Les clochers des églises Saint-Georges et Saint-Nicolas sont détruits. L'opération Undertone menée par la 1re armée française et la 7e armée américaine est une vaste offensive pour sécuriser la rive occidentale du Rhin. C'est dans ce contexte militaire que le 16 mars[129], les Américains reprennent la totalité de la ville[130]. Un monument du sculpteur Albert Schultz rappelle l'endroit où les troupes américaines ont franchi le canal de décharge de la Moder.
Pendant les combats, le sergent Morris E. Crain, sergent à la compagnie E du 141e régiment d'infanterie de la 36e division d'infanterie, est tué le 13 mars 1945 à Haguenau. Il recevra à titre posthume pour ses actions héroïques dans les combats de Haguenau la plus haute décoration de l'armée américaine, la Medal of Honor. L'épisode 8 de la série Band of Brothers de Tom Hanks et Steven Spielberg, sorti en 2002 en France, traite des combats à Haguenau.


353 soldats français et étrangers sont enterrés au cimetière Saint-Georges[131].


À la Libération, le camp de Haguenau est spécialisé dans l’internement de femmes soupçonnées de collaboration (voir collaboration féminine).



L'histoire récente de Haguenau |



Le recouvrement de la Moder, rivière à l'origine de la fondation de la ville |



Emplacement où coulait la Moder après la Tour des Pêcheurs.




L'ancien moulin.


Le maire Désiré Brumbt souhaite recouvrir la Moder de la gare jusqu'à l'ancienne Douane en raison des mauvaises odeurs provenant de l'usine de papier de Schweighouse-sur-Moder et des égouts qui se déversent directement dans la Moder rendant l'air putride en plein centre de Haguenau et à proximité de l'hôpital. De plus, le passage sur la Moder était limité à trois ponts rendant la circulation difficile au centre-ville. Mais Paris refuse de financer le projet (80 % l’État, 20 % la ville), si la rivière n'est pas totalement couverte jusqu'à la Tour des Pêcheurs (Haguenau)[132].


De la fin 1948 à avril 1951, la Moder est progressivement recouverte de la gare jusqu'à la Tour des Pêcheurs (Haguenau). De cette présence de la rivière au cœur de la ville, il ne reste que le nom de la rue (rue de la Moder), le moulin[133] du cour de la Décapole et le nom du parking et de l'école (la Vieille-Île)[134].



Deux dynasties de maîtres verriers haguenoviens, les Ruhlmann et les Werlé |



Vitraux du Musée historique restaurés par le maître-verrier T. Ruhlmann.


Tristan Ruhlmann (1923-1982) est un célèbre maître verrier. Arrivé en 1946 à Haguenau, il commence sa carrière à l'atelier Bohl qu'il gère. Il ouvre son propre atelier en 1948, 3, rue de la redoute dans la villa de l'aumônier protestant Heindorf (l'actuelle clinique du sommeil) jusqu'en 1964, date à laquelle il s'installe à Schweighouse-sur-Moder jusqu'en 1972.


A Haguenau, il réalise par la technique des verrières à réseaux de plomb peintes en grisaille le vitrail de la mairie de Haguenau (1955) et la chapelle de la clinique Saint-François (1966). Il utilise la technique en dalle de verre serties de ciment pour les vitraux de la chapelle de la Maison Saint-Gérard (1961, chapelle détruite en 2017, les vitraux ont été récupérés par les rédemptoristes[135]), la chapelle de l’Institution Sainte-Philomène (1961) et l'église Saint Joseph (1967, 100 m² de dalles de verre)[136].


A l'étranger, Tristan Ruhlmann a fait les vitraux de la nouvelle cathédrale Saint-Michel de Coventry en Angleterre. De nombreux musées ont acquis ses vitraux comme le Musée d'art moderne de la ville de Paris, Bâle, Karlsruhe, Munich, Stockholm, Birmingham, Toronto, Chicago et New York.. Après deux années à Haguenau de 1972 à 1974, Tristan Ruhlmann part en Sarre et doit arrêter ses activités artistiques pour des raisons de santé.




H. Werlé, maître-verrier à Haguenau, restaurateur de la rosace de la cathédrale


Son fils Thierry Tristan Ruhlmann (1950-2018), poursuit la tradition paternelle en créant son entreprise en 1973. Récompensé par de nombreux prix pour ses vitraux, il est installé à une quinzaine de kilomètres de Haguenau à Alteckendorf. Il a restauré des vitraux de nombreuses églises à Strasbourg, comme l'église Saint-Thomas de Strasbourg et l'église protestante Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg et ceux du Musée historique de Haguenau et de l'église Saint-Joseph de Haguenau[137].


Ernest Werlé (1912-1998), formé à l'école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, crée son entreprise en 1949 situé 9, boulevard Hanauer et utilise la technique de la dalle de verre pour le vitrail, comme à Offendorf ou à Gambsheim ou la technique du verre teinté serti dans le plomb, comme le montrent les vitraux de l'église Saint-Jean de Strasbourg. On lui doit la réalisation des vitraux d'une centaine d'églises[138].


Hubert Werlé, son fils cadet né en 1946 à Haguenau, reprend l'entreprise familiale en 1980. Il réalise notamment les vitraux des églises de Reipertswiller, de Saverne et de Wissembourg ou de l'hôpital de Haguenau. On lui confie la restauration de vitraux prestigieux, comme la rosace, des figures de saints ou celle du pape Urbain V de la cathédrale de Strasbourg de 1983 à 2003[138],[139]. Il prend sa retraite en 2018, c'est la fin de plus de 50 ans de travail du vitrail à Haguenau.



Deux visites présidentielles |

Le Président de la République Charles de Gaulle (1958-1969) fait une tournée des villes d'Alsace et prononce un discours à Haguenau, le 22 novembre 1959, devant l'actuelle mairie. Pour rappeler le souvenir de cette visite, la place porte le nom de Charles de Gaulle[140].
Le Président de la République Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) fait un déplacement officiel dans la ville, le 15 mai 1979, débloquant des fonds pour le contournement routier de la ville, la rénovation du Musée historique et la construction du centre hospitalier[141].



Le pôle administratif et politique d'Alsace du Nord |

La ville devient un pôle tertiaire important en Alsace du Nord dans le domaine de la santé, des secours, de l'enseignement et de la culture. En 1983, le centre hospitalier de Haguenau est inauguré. Il est composé d'un service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) et de six pôles médicaux : un pôle neuro-cardio-vasculaire, un pôle Gériatrie et des Soins palliatifs, un pôle Pédiatrie-Gynécologie-Obstétrique, un pôle Chirurgie, un pôle Réanimation, Néphrologie et Hémodialyse, un pôle laboratoire et radiologie. Le centre hospitalier a une capacité de 712 lits et a 236 personnels de santé[142]. Dans le domaine des secours, Haguenau est le siège du groupement d'Alsace du Nord des sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours[143]. L'unité de sapeurs-pompiers de Haguenau comprend 25 sapeurs-pompiers professionnels et 90 sapeurs-pompiers volontaires. L'unité dispose de véhicules spécifiques comme un groupe d'intervention de feux de forêts, un groupe de dépollution et un groupe d'assistance respiratoire[144].


En 1996, un Institut universitaire de technologie (IUT) est créé à Haguenau dans une aile de l'ancienne maison centrale de femmes. Plus de 2 000 étudiants ont été diplômés dans les 3 filières de génie électrique et informatique industrielle, dans les métiers du multimédia et de l'internet multimédia et en logistique industrielle. En 2001, la Médiathèque de Haguenau, auparavant installée au musée historique, déménage dans le bâtiment de l'ancienne maison centrale de femmes. C'est la plus grande médiathèque d'Alsace du Nord[145].


Haguenau possède un tribunal d'instance et un tribunal du conseil des prud'hommes (France) depuis 1955. Installé dans l'écoquartier Thurot depuis 2015, le palais de justice comprend huit magistrats, un juge de proximité et 36 fonctionnaires[146].




La communauté d'agglomération de Haguenau née en 2017.


L'agglomération de Haguenau accroît progressivement son influence politique. En 2002, la communauté de communes de la région de Haguenau apparaît : elle regroupe 14 communes en 2012[147]. Dans le cadre de la nouvelle organisation territoriale, la loi NOTRe, Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, qui donne naissance à la communauté d'agglomération de Haguenau (1er janvier 2017). Les communautés de communes de Bischwiller et environs, de la région de Brumath, de la région de Haguenau et du Val de Moder ont fusionné en une seule structure administrative. La communauté d'agglomération de Haguenau qui regroupe 95 000 habitants et 36 communes[148] a de nombreux domaines de compétences depuis le 1er janvier 2018[149] :


  • le programme local de l'habitat

  • le développement économique (26 zones d'activités, 8 500 entreprises, 44 000 emplois)

  • l'équipement du territoire : la gestion et la construction de complexes sportifs, de structures périscolaires (150 places à créer), les écoles intercommunales, les cantines scolaires (11 sites) et les aires d'accueil pour la communauté des gens du voyages

  • la collecte et le traitement des déchets


  • la gestion de la voirie

  • les transports : le projet de réhabiliter la voie ferrée de Beinheim pour relier Haguenau à Karlsruhe par les gares d'Oberhoffen et de Soufflenheim ; doter les gares de parkings ; contournement de Mertzwiller et le soutien au GCO[150].


  • la protection de l'environnement

  • la prévention des inondations et la lutte contre l'incendie

  • la fourrière des animaux et des voitures


Le lieu de tournage de trois films |

En 1967, le film La Motocyclette de Jack Cardiff est tourné en partie à Haguenau. Il sera dans la sélection officielle Festival de Cannes 1968.
En 1960, la Maison Centrale de Haguenau est fermée et transformée en centre de pénitentiaire de réadaptation pour les détenus souffrant de troubles psychiatriques. Le film la Fille de l'air de Maroun Bagdadi avec Béatrice Dalle, sorti en 1992, est tourné à la Maison centrale de Haguenau.
En 2009, le film Le jour de la Comète (sorti en 2015) est tourné à Haguenau[151]. Les lieux sont transformés pour rappeler l'année 1986, date du passage de la comète 1P/Halley.



Héraldique |


Article connexe : Armorial des communes du Bas-Rhin.

Les armes de Haguenau ont été établies d'après les sceaux de l'ancienne ville impériale qui fut fondée au XIIe siècle autour du château de Frédéric de Hohenstaufen.









Blason de Haguenau


Les armes de Haguenau se blasonnent ainsi :
« D'azur à la quintefeuille d'argent boutonnée de gueules. »[152].












Blason de Haguenau sous le 1er Empire


Les armes de Haguenau sous le 1er Empire se blasonnaient ainsi :
«  D'azur à la quintefeuille en abîme d'argent, boutonnée de gueules ; franc quartier des villes de seconde classe[153].






Jumelages |


Drapeau de l'Allemagne Landau (Allemagne) depuis le 19 janvier 1964. Le charte de jumelage a été signée entre le maire de Haguenau Frédéric North et le maire (Oberbürgermeister) de Landau Aloïs Kraemer. La signature avait été précédée une année auparavant, le 13 octobre 1963, à Landau d'un serment de jumelage. En 2013, Haguenau et Landau ont fêté les 50 ans du jumelage[154].
Il y a de nombreux points communs entre les deux villes partenaires. Landau est une ville de 40 000 habitants, c'était une cité impériale appartenant à la Décapole et qui de 1648 à 1815, était également française. Ravagée comme Haguenau durant la guerre de Trente Ans, elle a longtemps été une ville de garnison et une place forte du royaume de France. Comme Haguenau, elle est au centre d'une vaste région agricole au sud du Palatinat rhénan et a procédé à la reconversion de ses casernes en bâtiments administratifs, commerciaux et en habitations.
Pour concrétiser ce jumelage dans le paysage urbain, un rond-point situé au nord de la porte de Wissembourg porte le nom de rond-point du Landau.



Politique et administration |



Tendances politiques et résultats |


De tradition démocrate-chrétienne, Haguenau apporte en moyenne 60 à 70 % des voix à la droite et au centre. La gauche, peu présente sur le plan local, atteint 30 % des voix lors des présidentielles. Le FN, devenu RN, obtient des scores autour de 20 % pour des scrutins locaux jusqu'à 39 % pour des scrutins nationaux. Le taux d'abstention aux élections locales ou nationales est systématiquement supérieur de deux à huit points à la moyenne nationale.



Elections municipales |


En 2008, Claude Sturni (DVD, divers droite) est élu maire au deuxième tour avec 38,28 % des voix contre Hugues Heinrich (UMP) avec 29,21 % des voix et Denis Garcia (DVD) avec 23,21% des voix[155].
En 2014, Claude Sturni est réélu maire (DVD) au premier tour avec 54,72 % des voix contre Jean-Claude Altherr (FN) avec 20,67 % des voix et Luc Lehner (Parti républicain, radical et radical-socialiste) avec 16,94 % des voix[156]. Le taux d'abstention a atteint 47,28 %, soit huit points au dessus du taux national qui s'élevait à 38,72 %.



Elections législatives |


Le maire Claude Sturni est élu député en 2012 sous l'étiquette DVD avec 68,17 % des voix au second tour contre Nicole Thomas, maire de Bischwiller qui se présente sous l'étiquette de l'UMP ; cette dernière n'obtient que 31,83% des voix[157]. En 2017, en raison du non cumul des mandats, Claude Sturni ne se représente pas et soutient Etienne Wolf, maire de Brumath, qui se présente sous l'étiquette Les Républicains ; il est battu par le Haguenovien, néophyte en politique, Vincent Thiébaut (En Marche!) par 51,81 % des voix contre 48,19 %[158]. Le taux d'abstention au deuxième tour a été de 62,68 % dans la circonscription, soit cinq points au dessus du taux d'abstention national qui s'élevait à 57,36 %.



Elections présidentielles |


Article connexe : Élections municipales de 2014 dans le Bas-Rhin.

En 2007, lors de l'élection présidentielle qui a vu la victoire de Nicolas Sarkozy, celui-ci a obtenu 69,31 % des voix à Haguenau tandis que son adversaire Ségolène Royal obtenait 30,69 % des voix[159]. A l'élection présidentielle de 2012 qui a vu la victoire de François Hollande, au deuxième tour, Nicolas Sarkozy obtient à Haguenau 66,55 % des voix et François Hollande 33,45 % des voix[160].


Les résultats du 2e tour de l'élection présidentielle de 2017 donnent à Haguenau : Emmanuel Macron (En Marche!) qui est en tête du scrutin, crédité de 61,13% des suffrages. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) obtient quant à elle 38,87% des voix. Parmi les votants, 7,5% ont glissé un bulletin blanc dans l'urne, tandis que l'on décompte 2,56% de votes nuls[161]. Le taux d’abstention a été de 27,58% à Haguenau, soit deux points au dessus de l'abstention électorale en France de 25,44 %.



Elections européennes |


En 2009, aux élections européennes, Joseph Daul, liste d'alliance des Centristes et de l'Union pour un mouvement populaire obtient 36,44 % des voix, Europe Écologie Les Verts de Sandrine Bélier arrive en deuxième position avec 15,07 % des voix, la liste du Parti socialiste (France) de Catherine Trautmann obtient 12,77 % des voix et en quatrième position, on trouve la liste du Centre et du Mouvement démocrate (France) de Jean-François Kahn avec 10,27 % des voix. Le Front national (parti français) de Bruno Gollnisch arrive en cinquième position avec 8,98 % des voix. Le taux d'abstention est de 62,96 % des voix[162], soit plus de trois points au dessus de l'abstention nationale qui se monte à 59,37 %.


En 2014, les élections européennes donnent les résultats suivants : la liste conduite par Nadine Morano de l'Union pour un mouvement populaire obtient la première place à Haguenau avec 28,55 % suivie, en deuxième position, par la liste Rassemblement bleu Marine de Florian Philippot du Front national (parti français) à 25,26 % et en troisième position, la liste de Nathalie Griesbeck, alliance de l'Union des démocrates et indépendants et du Mouvement démocrate (France) de 11,81 % des voix. La liste d'Édouard Martin (syndicaliste) du Parti socialiste (France) arrive en quatrième position avec 10,83 % des voix[163]. Le taux d'abstention à Haguenau a atteint 62,18 % des voix, soit cinq points supérieurs à l'abstention en France qui atteint 56,5%.



Liste des maires |




J. Hell, député de Haguenau aux Etats généraux puis à l'Assemblée nationale














































































































































































































































Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité

Les données manquantes sont à compléter.
1789
1792

François Joseph Antoine Hell
 
Député du tiers état aux Etats généraux et de la Constituante 1789-1791
1789
?
Ignace Redé
 
 
1790
1791
Schwendt
 
 
1791
1792
Moevus
 
 
1792
1792

Euloge Schneider
 
 
1792
1793
André Weinum
 
 
1793
1794
Sigrist
 
 
1795
1797
André Weinum
 
 
1797
1798
Vanderschuren
 
 
1798
1799
Reichard
 
 
1799
1800
Teetz
 
 
1800
1808
François-Xavier Nebel
 
 
1808
1811
Schwendt
 
 
1811
1820
Antoine Félix Weinum
 
 
1820
1830

Nicolas Thurot
 
 
1830
1842
Henri-Ignace Guntz
 
 
1842
1848
Prosper de Baudel de Vaudrécourt
 
Conseiller général 1855 - 1863
1848
1853
Charles Hild
 
Conseiller général 1848 - 1855
1853
1866
Dominique Maurice Chompré
 
Conseiller général 1863 - 1866
1866
1870
Joseph Thierry
 
 
1870
février 1902
(démission)

Xavier Nessel

Protestataire

Conseiller général du canton de Haguenau (1878 → 1896)
Député du Reichstag (1877 → 1878)
août 1902 1908 Charles Seyller
 
 
1908 1914 Jean-Baptiste Zilliox
 
 
1914 1919 Louis Muller
 
 
1919 1934 Georges Weiss

UPR
 
1935 mars 1959 Désiré Brumbt[164]
 
Journaliste
mars 1959 1960 Ernest Strasser
 
 
1961 mars 1971 Frédéric North

UDR

Conseiller général du canton de Haguenau (1970 → 1976)
mars 1971 mars 1989
André Traband

CD puis
UDF-CDS
Inspecteur de l'Enseignement technique retraité
Sénateur du Bas-Rhin (1992)
Conseiller général du canton de Haguenau (1976 → 1988)
mars 1989
octobre 1993
(décès)
Alphonse Heinrich
 
 
octobre 1993
mars 2008[165]
Pierre Strasser

DVD
Docteur en droit
mars 2008 en cours
(au 30 avril 2014)

Claude Sturni[166]

DVD
Industriel
Député de la 9e circonscription du Bas-Rhin (2012 → 2017)
Conseiller régional d'Alsace (2010 → 2012)
Président de la CA de Haguenau (2017 → )



Politique de développement durable |


La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2008[167].


Pour aider les habitants à faire des économies d'énergie, la ville a donné des aides pour isoler des logements et modifie progressivement l'éclairage public (les lampes boules et les lampes à vapeur de mercure sont remplacées) et les équipe de lampes de réducteur d'énergie. Les illuminations de Noël sont formées de leds[168].


En plus du réseau de bus Ritmo, Haguenau possède 40 km de pistes ou de bandes cyclables réparties sur 10 itinéraires. Cinq vélos abris fermés et sécurisés ont été installés (Médiathèque, Vieille Île, Pêcheurs, Cloutiers, Thurot) et 500 arceaux sont installés dans toute la ville. Des vélos peuvent être loués pour la journée ou le week-end[169].


Des parkings de covoiturage sont proposés au niveau de la gare (devant et derrière la gare), sur la route de Strasbourg (le parc Bellevue), le parking de la zone commerciale de Taubenhof et à Schweighouse-sur-Moder (sur le parking Sonoco)[170].


Des bornes électriques sont placées dans les parkings de la ville pour les voitures électriques.



Garnison |


Haguenau est une importante ville de garnison depuis la période du « Reichsland ». Les autorités allemandes construisent plusieurs casernes en bordure du centre-ville et aménagent un terrain de manœuvres dans la forêt à proximité d'Oberhoffen.



Les unités du camp militaire d'Oberhoffen |


Les travaux du camp militaire d'Oberhoffen débutent en 1872. Ce vaste terrain d'entrainement, comportant aussi des baraquements, est utilisé par l'armée allemande puis par l'armée française jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. À la fin du conflit, le camp est entièrement détruit. C'est finalement dans la première moitié des années 1970 que le quartier Estienne est construit au sein du camp militaire[171].


Le 54e régiment de transmissions (54e RTrs) est créé à Haguenau le 1er juillet 1986. D'abord caserné au quartier Thurot (situé au centre-ville), il s'installe au quartier Estienne en 2004.


Le 2e régiment de hussards (2e RH) arrive à Haguenau en 2009, il y est rejoint par le 28e groupe géographique (28e GG) en 2010.


La garnison de Haguenau comprend également une antenne médicale et une antenne du groupement de soutien de la base de Défense (GSBdD)de Strasbourg-Haguenau.



Autres unités militaires ayant tenu garnison à Haguenau |



Unités allemandes pendant la période du Reichsland (1871-1918) |






  • Dragoner Kaserne Hagenau (carte postale de 1900).


    31e brigade d'artillerie, 31. Feldartillerie-Brigade (1899-1918)[172] ;


  • 31e régiment d'artillerie, Feldartillerie Regiment Nr. 31, devenu en 1902, le 1. Unter-Elsässisches Feldartillerie-Regiment Nr. 31 (1881-1918)[173] ;


  • 67e régiment d’artillerie[174], le 2 Unter-Elsässisches Feldartillerie-Regiment Nr. 67 (1899-1918)[175] ;

  • 137e régiment d'infanterie, Infanterie Regiment Nr. 137, devenu en 1902, le 2. Unter-Elsässisches Infanterie-Regiment Nr.137 (1887 à 1918)[176] ;

  • Bataillon de chasseurs du Schleswig-Holstein de Ratzebourg : Lauenburgisches Jäger-Bataillon Nr. 9 (1876-1882)[177] ;


  • 15e régiment de dragons, le 3. Schlesische Dragoner-Regiment 15 (1914-1918)[178] ;



Unités françaises pendant "la Drôle de Guerre" (1939-1940) |






  • Obstacles anti-chars de la casemate no 9 du Hochwald du Secteur Fortifié de Haguenau - Sous secteur de Hoffen.


    23e régiment d’infanterie de forteresse (1939-1940) ;


  • 12e régiment d’artillerie divisionnaire (1939-1940) ;


  • 5e régiment de cuirassiers (1939–1940) ;

  • 155e régiment d’artillerie du Régiment d’artillerie de position (1939-1940) ;



Unités françaises après 1945 |




  • 2e régiment de dragons (1962 à 1984) ;


  • 22e bataillon du matériel (en 1989) ;


  • 3e compagnie de transmissions d'infrastructure et centre de transmission du 43e régiment de transmissions (en 1989)[179] ;


  • 32e régiment d'artillerie (1976 à 1999) ;


  • 12e régiment d'artillerie (1976 à 2009) ;

  • État-major de la brigade d'artillerie (1998 à 2010) ;

  • État-major de la brigade de renseignement (2010 à 2016).



Reconversion des anciennes casernes |




Lycée professionnel André-Siegfried et école de musique (reconversion de l'ancienne caserne d'infanterie du quartier Aimé).


La caserne Dahlmann (ancienne caserne des dragons) a été reconvertie en maison de retraite en 1960.


Le quartier Aimé (ancienne caserne d'infanterie) est construite en 1876 puis agrandie en 1887. Située à l'emplacement de l'ancien couvent des Dominicains, elle comptait une vingtaine de bâtiments. Après le départ des militaires, certains bâtiments ont été détruits et d'autres rénovés. Le site accueille aujourd’hui le commissariat de Police, la maison de la musique, le lycée André-Siegfried et le centre aquatique Nautiland (1984)[180].


Le quartier Rondony ou quartier Thurot (ancienne caserne d'artillerie) est construite au sud du centre-ville en 1892. Laissé à l'abandon après le départ du 54e régiment de transmissions vers le quartier Estienne en 2004, la ville a entrepris sa transformation en écoquartier[181]. Les travaux ont débuté en 2013, six bâtiments, dont le mess des officiers, au style caractéristique de l'architecture militaire prussienne de la fin du XIXe siècle ont été préservés[182]. Le nouveau palais de justice de Haguenau, ouvert le 17 février 2015, est le premier occupant de l'écoquartier. Il occupe un ancien bâtiment de commandement entièrement rénové et agrandi[183]. En 2017, Pôle Emploi, le Centre d'Information et d'orientation (CIO), la Mission locale et l'Institut de Formation en Soins Infirmiers se sont installés sur le site, ainsi que la Résidence Junior Alter et Toit (habitations pour jeunes travailleurs) et un parc à l'arrière des bâtiments[184]. Pour l'année 2018, un parking silo, des bureaux (bâtiments 002 et 005), une résidence de personnes âgées, une centaine de logements et une école primaire devraient voir le jour[185].



Économie |





Image satellite de l'Alsace avec les principales aires urbaines dont Haguenau.


De nombreuses entreprises (4 500) sont installés sur le territoire de la communauté de communes de la région de Haguenau, notamment sur ses zones d'activités et commerciales, offrant plus de 27 500 emplois[186].


On trouve trois zones d'activités :


  • La zone d'activités du Sandlach, créée en 1978, est située route de Bitche (à l'ouest de la ville). Elle est partagée avec la commune voisine, Schweighouse-sur-Moder. On y trouve 5 000 emplois sur 128 hectares[187]. Les entreprises les plus importantes sont Mars, groupe agroalimentaire américain propriétaire de la barre chocolatée Mars (970 emplois) Schaeffler Gruppe (2 200 emplois) Siemens - pôle mécatronique du groupe (800 emplois) à Schweighouse-sur-Moder et Trumpf.

  • La zone d'activités de la route de Soufflenheim est au nord-est de la ville. Elle regroupe 1300 emplois sur 17 hectares. L'entreprise la plus importante est SEW-Usocome (1 260 emplois).

  • La zone d'activité de l'aérodrome est située au sud-est de la ville sur 128 ha. Elle regroupe 3 100 emplois. 

Il existe deux grandes zones commerciales :



  • Une zone commerciale, créée en 1981, est située à l'est au Taubenhof, route du Rhin (550 emplois sur 25 hectares) avec l'hypermarché Cora (grande distribution). L'Arboiseau, extension de Taubenhof aménagée, en 2018, sur 14 hectares[188], regroupe une dizaine d'enseignes consacrée essentiellement à l'aménagement de la maison[189].

  • Une zone commerciale est située à l'ouest sur la commune voisine Schweighouse-sur-Moder avec l'hypermarché Auchan[190].



Budget et fiscalité 2016 |


En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[191] :



  • total des produits de fonctionnement : 32 908 000 , soit 940  par habitant ;

  • total des charges de fonctionnement : 31 715 000 , soit 906  par habitant ;

  • total des ressources d'investissement : 15 405 000 , soit 440  par habitant ;

  • total des emplois d'investissement : 13 565 000 , soit 387  par habitant ;

  • endettement : 40 006 000 , soit 1 143  par habitant.


Avec les taux de fiscalité suivants :



  • taxe d'habitation : 15,88 % ;

  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,84 % ;

  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 63,86 % ;

  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;

  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.


Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 759 [192].



Population et société |



Démographie |


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[193],[Note 1].



En 2015, la commune comptait 34 846 habitants[Note 2], en augmentation de 1,65 % par rapport à 2010 (Bas-Rhin : +1,89 %, France hors Mayotte : +2,44 %).





























Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 426 7 094 7 395 9 002 9 697 9 694 10 349 11 196 11 351



























1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
11 417 11 071 11 427 11 388 11 786 12 688 13 469 14 752 17 039



























1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
17 968 18 737 18 868 15 803 17 671 19 514 22 523 17 337 19 531



























1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2015
20 457 22 944 25 147 26 629 27 675 32 242 34 891 34 619 34 846

De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[194] puis Insee à partir de 2006[195].)



Histogramme de l'évolution démographique





Enseignement |



Douze écoles maternelles |



  • École maternelle Bellevue

  • École maternelle Bildstoeckel

  • École maternelle Françoise-Dolto

  • École maternelle Les Pins

  • École maternelle Marxenhouse

  • École maternelle Metzgerhof

  • École maternelle Moder

  • École maternelle Saint-Joseph

  • École maternelle Saint-Nicolas

  • École maternelle Schloessel

  • École maternelle bilingue A.B.C.M. Zweisprachigkeit

  • Institution Sainte-Philomène



Neuf écoles élémentaires |



  • École élémentaire Saint-Nicolas

  • École élémentaire des Roses

  • École élémentaire Saint-Georges

  • École élémentaire de la Vieille-Île[196]

  • Groupe scolaire de la Musau

  • Groupe scolaire Marienthal

  • École Harthouse

  • École élémentaire bilingue A.B.C.M. Zweisprachgkeit

  • Institution Sainte-Philomène



Quatre collèges, dont deux privés |



  • Collège Foch, rue du Tournoi.

  • Collège Kléber, rue de Kléber.


  • Collège des Missions Africaines (privé), rue des Missions-Africaines.

  • Institution Sainte-Philomène (privé), boulevard Hanauer.



Quatre lycées, dont un privé |



  • Lycée Heinrich-Nessel : LEGT Alphonse-Heinrich et lycée CFA Xavier-Nessel, route de Strasbourg.

  • Lycée Robert-Schuman (LEGT), cf. Lycée Robert-Schuman (homonymie) Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, quai des Pêcheurs.

  • Lycée André-Siegfried (lycée professionnel, à côté de l'École de musique).

  • Institution Sainte-Philomène (lycée privé, boulevard Hanauer).



Enseignement supérieur |



  • Un IUT : l'institut universitaire de technologie de Haguenau qui dépend de l'université de Strasbourg, à côté de la médiathèque.

  • Un Institut de formation en soins infirmiers au Quartier Thurot.



Personnalités liées à la commune |


Personnalités décédées classées par période historique, par thème (agriculture, armée, artiste) et par date de naissance.



Moyen Âge |




  • Reinmar de Haguenau (?-1210), poète du Minnesang.


  • Godefroy de Haguenau (en), (mort en 1313), chanoine, médecin, théologien et poète.



Renaissance |




  • Diebold Lauber (actif entre 1427 et 1471), directeur d´un atelier de calligraphie et d´enluminure.


    Atelier de manuscrits de D. Lauber Musée historique de Haguenau.




  • Nicolas de Haguenau (1445-1538), sculpteur.


  • Thomas Anshelm de Baden-Baden († juin 1523), imprimeur de livres humanistes et réformateur à Haguenau.


  • Josel von Rosheim (1476-1554), jurisconsulte.


  • Wolfgang Fabricius Köpfel Capiton (1478-1541), réformateur.


  • Heinrich Gran (de) (en activité en 1489-1527), imprimeur.



Époque moderne et contemporaine |



Agriculture |



  • François-Ignace Derendinger (1775-1847), restaurateur, cultivateur et brasseur à Haguenau qui fut en 1805 l'introducteur de la culture du houblon dans le département du Bas-Rhin

  • André Grusenmeyer (1840-1905), inventeur de la machine à battre le blé, du manège et de la charrue buteuse, décédé à Haguenau[197].

  • Joseph Grusenmeyer (1867-1949), fils d'André Grusenmeyer, inventeur (scie de 2 mètres de haut, bande de protection amovible sur les roues des tracteurs), maître mécanicien à Haguenau.



Armée |



  • Théodore Melchior Marchant (1750- ?), général des armées de la République, né à Haguenau.


  • Nicolas Thurot (1773-1835), général sous le 1er Empire, officier du 6e et du 8e Hussards, du 14e Dragons et du 12e Cuirassiers, puis maire de Haguenau.


  • Philippe Christophe Hallez (1778-1842), militaire et homme politique français du XIXe siècle, né à Haguenau.

  • Pierre Georges Duport (1864-1939), né à Haguenau, commandant le 9e RI en 1914, chef d'état général de l'armée, entre à Haguenau à la tête des troupes françaises le 26 novembre 1918, membre du Conseil supérieur de la Guerre (1924) et inspecteur général de l'infanterie. Il assure l'intérim comme Haut-commissaire en Syrie (novembre-décembre 1925) et est commandant en chef de l'Armée du Levant[198].


  • Morris E. Crain (en) (1924-1945), soldat-héros de l'armée des États-Unis, tué à Haguenau, le 13 mars 1945.



Aviation |



  • Paul Senge (1890-1913)[199], pionnier de l'aviation.


  • Pierre Claude (1910-1939), aviateur français abattu près de Wintzenbach et inhumé , le 28 septembre 1939, à Haguenau.



Artistes |



  • Alfred Marzolff (1867-1936), sculpteur des bustes de Xavier Nessel et de l'abbé Charles Hanauer, du Bûcheron et de la Cueilleuse de houblon de la place Schuman et du Lion aux aguets devant la gare à Haguenau.

  • Théophile Bohl (1868-1942), maître-verrier de plusieurs chapelles de Haguenau et de la région.

  • Hans Gsell (1884-1915), élève de Heinrich von Zügel, dessinateur et sculpteur animalier de 1909 à 1914. Le Musée historique de Haguenau lui consacre une exposition en 1930-1931.


  • Roger Corbeau (1908-1995), photographe de plateau du cinéma français de 1930 à 1970, né à Haguenau.





  • Erik Izraelewicz, rédacteur en chef du Monde, la salle de la presse de la médiathèque porte son nom.


    Ernest Huber (1910-2006), illustrateur et graveur, né à Haguenau.

  • Ernest Werlé (1912-1998), maître-verrier à Haguenau, né à Haguenau, restaure ou crée de nombreux vitraux dans une centaine d'églises.


  • Tristan Ruhlmann (1923-1982), maître-verrier, travaille et ouvre un atelier à Haguenau de 1946 à 1974, réalise plusieurs vitraux pour les églises de Haguenau et de sa région.

  • Thierry Tristan Ruhlmann (1950-2018), maître-verrier, restaurateur des vitraux du Musée historique de Haguenau et de l'église Saint-Joseph de Haguenau.



Ecrivains et journalistes |



  • Charles Berdellé (1834-1917), dramaturge, né à Haguenau.


  • Léon Cahun (1841-1900), né à Haguenau, écrivain, journaliste et orientaliste, oncle de l'écrivain Marcel Schwob.


  • Alfred Döblin (1878-1957), écrivain, médecin militaire à Haguenau de 1917 à 1918. Auteur de Berlin Alexanderplatz (1929), il décrit Haguenau en novembre 1918 dans Bourgeois et soldats (1939).


  • Jean-Louis Bory (1919-1979), professeur de lettres au lycée de Haguenau de 1945 à 1948, journaliste au Nouvel Observateur, critique de cinéma à l'émission de radio Le Masque et la Plume et écrivain, prix Goncourt en 1945 pour Mon village à l'heure allemande.


  • Erik Izraelewicz (1954-2011), journaliste et directeur des rédactions du journal Le Monde, qui fréquenta le lycée Robert-Schuman.



Historiens |



  • Joseph Guerber (1824-1909), vicaire à Haguenau, historien et journaliste.


  • Xavier Nessel (1834-1918), archéologue, maire de Haguenau, député au Reichstag et numismate.


  • Gustave Glotz (1862-1935), historien de la Grèce antique, né à Haguenau, auteur du Le travail dans la Grèce ancienne : histoire économique de la Grèce ancienne depuis la période homérique jusqu’à la conquête romaine [archive] (1920), disponible sur Gallica, La Civilisation égéenne [archive] (1923), disponible sur Gallica et de La Cité grecque [archive] (1928), disponible sur Gallica.


    Xavier Nessel, maire de Haguenau et créateur de la bibliothèque et du musée historique de Haguenau




  • Louis Eisenmann (de) (1867-1937), slaviste et historien.


  • Johannes Stroux (de) (1886-1954), philologue, historien de l'antiquité.

  • Jean-Paul Grasser (1938-2014), professeur d'histoire, président de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau, auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire de Haguenau.



Musiciens |



  • Philipp Friedrich Böddecker (1607-1683), né à Haguenau, compositeur et organiste pendant la période baroque, rival de Samuel Capricornus.


  • Jean-Georges Paulus, (1816-1898), né à Haguenau, clarinettiste et fondateur de l'Orchestre de la Garde républicaine, né à Haguenau.


  • Marius Schneider (1903-1982), né à Haguenau, musicologue.

  • Rémy Gug (né en 1950), facteur de clavecin renommé, ayant vécu Haguenau de 1995 à 1999.



Divers |



  • Paul Bonatz (1877-1956)[200], architecte, fréquente le Gymnasium (lycée) de Haguenau.


  • Georges Klein (1921-2001), spécialiste des arts populaires, habitait Haguenau à la fin de sa vie.


  • Roland Schweitzer (1925-2018), architecte et urbaniste de centres de vacances et d'auberges de jeunesse, architecte de la ZAC de Tolbiac située à Paris Rive Gauche, né en 1925 dans les Vosges, a vécu à Haguenau[201].



Médecine |


  • Edmond Weill (1858-1924), professeur de pédiatrie à Lyon, né à Haguenau.


Politique |





  • Joseph Thierry ministre des finances 1917


    Florent Saglio (1777-1841), député du Bas-Rhin (1819-1824 et 1827-1841) et industriel.


  • Nicolas Thurot (1773-1835), ancien général sous le 1er Empire et la Restauration, maire de Haguenau de 1820 à 1830.


  • Auguste-Joseph-Donat de Blondeau (1791-1868), né à Haguenau, député du Doubs, en 1831 à 1836 sous la monarchie de Juillet.


  • Joseph Lejoindre (1798-1858), né à Haguenau, député du Bas-Rhin de 1834 à 1836, siégeant au centre gauche.


  • Charles Lejoindre (1805-1877), né à Haguenau, frère de Joseph Lejoindre, député de la Moselle de 1868 à 1870 dans la majorité soutenant le Second Empire.


  • Xavier Nessel (1834-1918), archéologue, maire de Haguenau, député au Reichstag et numismate.


  • Joseph Thierry (1857-1918), fils du maire de Haguenau Joseph Thierry, ministre des Travaux publics et des Finances, sous-secrétaire d'État au Ravitaillement (1913-1918), né à Haguenau[202]


  • Johann Norbert Hinsberg (1875-ap. 1918), maire de Sarrebourg, député du Landtag Alsace-Lorraine de 1911 à 1918, né à Haguenau.


  • Michel Walter (1884-1947), député autonomiste alsacien sous la Troisième République.


  • Karl Gengler (de) (1886-1974), politicien, député au Landtag (en) du Württemberg.


  • Ferdinand Moschenross (1929-2008), né à Haguenau, autonomiste alsacien.

  • Gérard Traband (1948-2014), historien et géographe de formation, il est adjoint à la Culture à la mairie de Haguenau (1989-2001), puis adjoint à l'Urbanisme (2001-2008). A cette fonction, il a créé le Relais culturel, la Maison de la Musique, la médiathèque et le Festival de musique "L'humour des notes". Il a été conseiller régional de 1998 à 2010 où il a été vice-président chargé de la Culture.



Résistants ou opposants au nazisme |



  • Camille Ernst (1900-1983), préfet, résistant et déporté, reconnu comme "Juste parmi les nations" par Yad Vashem, naissance et études au lycée de Haguenau. Une plaque commémorative a été inaugurée à l'entrée de la rue du Grand Rabbin Bloch qui mène à la synagogue[203].


  • Werner Barkholt (de) (1902-1942), ecclésiastique catholique, opposant au nazisme.


  • Alfred Klein (1916-1944), résistant au nazisme, né à Haguenau et assassiné par la Gestapo, le 24 mars 1944.


  • Pierre Seel (1923-2005), seule personnalité homosexuelle française à avoir témoigné à visage découvert de sa déportation durant la Seconde Guerre mondiale pour cause d'homosexualité.



Personnalités liées à la ville de Haguenau |


Personnalités vivantes, nées ou habitant à Haguenau, classées pat thème.



Culture |


  • Quentin Blumenroeder, propriétaire d'une manufacture d'orgues et de clavecins en 1998, installé depuis 2007 dans la grange dimère de l'église Saint-Georges de Haguenau


    Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel de chimie en 2016.




  • Huguette Dreikaus, comédienne et écrivain vivant à Haguenau depuis 1963.


  • Eric Kaija Guerrier, cofondateur et guitariste du groupe de rock français Weepers Circus, né en 1971 à Haguenau.

  • Yannick Lintz, conservateur et directeur du département des arts de l'Islam du musée du Louvre, née en 1964 à Haguenau.


  • Marcel Loeffler, accordéoniste de jazz manouche, né à Haguenau en 1956.

  • Claude Muller, né en 1954 à Haguenau, historien spécialiste de l'Alsace.


  • Jean-Pierre Sauvage, chimiste, prix Nobel de chimie en 2016, élève au lycée Schuman de Haguenau, né en 1944[204].


  • Laurent Witz, réalisateur né à Haguenau en 1975.



Politique |



  • Frédéric Reiss, né en 1949 à Haguenau, ancien conseiller général du Bas-Rhin et ancien maire de Niederbronn-les-Bains (Bas-Rhin) de 1995 à 2014, député de la huitième circonscription du Bas-Rhin depuis 2002.


  • Anne Sander, née en 1973 à Haguenau, députée européenne depuis 2014.


  • Claude Sturni, né en 1962 à Haguenau, ancien directeur général d'entreprise et homme politique, maire de Haguenau depuis 2008 et député de 2012 à 2017.



Sport |





  • Sébastien Loeb, pilote de rallye et de rallye-raid, 9 titres mondiaux.


    Albert Gemmrich, footballeur français champion de France 1979 avec le RC Strasbourg.


  • Anne Kuhm, gymnaste, participante aux Jeux Olympiques de Londres 2012.


  • Sébastien Loeb, né en 1974 à Haguenau, nonuple champion du monde de rallyes automobiles WRC. À noter que son 7e et 9e titre consécutif ont été obtenus le 3 octobre 2010 et le 7 octobre 2012 dans les rues de Haguenau où se déroulait l'arrivée du Rallye d'Alsace. Un espace sportif, inauguré en 2015 au n°8 rue du Tournoi, porte son nom.


  • Léo Westermann, basketteur français (il joue depuis le début de la saison 2014-2015 au Limoges CSP et médaillé d'argent au Championnat d'Europe de basket-ball masculin des 20 ans et moins en 2009.



Transports |



Gare et réseau ferré |


Article détaillé : Gare de Haguenau.



Ter en gare de Haguenau


Le réseau ferré de Haguenau est créé en 1855, la voie ferrée coupe l'aqueduc qui alimente Haguenau en eau potable.


La gare, construite en 1892, est détruite en 1944 lorsque l'armée allemande évacue une partie de la ville. Une gare est reconstruite rapidement en 1964. Une nouvelle gare par le cabinet d'architecture l'atelier Schall plus fonctionnelle, plus claire et plus grande doit être construite en 2020[205].


Haguenau est desservie par des trains express régionaux (TER) à destination et en provenance de :




  • Strasbourg, un train toutes les 15 minutes environ


  • Niederbronn, toutes les heures en heures creuses et toutes les 15 minutes en heure de pointe environ


  • Wissembourg, toutes les 45 minutes environ. Tous ces trains circulent à des horaires réguliers.

  • Un bus TER dessert Bitche en 1 heure 10 minutes sept fois par jour.



Ritmo, le réseau de bus |




Bus GX 127 L Haguenau RITMO


Article détaillé : Ritmo.

Depuis le 1er août 2006, les communes de Haguenau et de Schweighouse-sur-Moder sont desservies par le réseau Ritmo par le biais :



  • 5 lignes régulières, qui desservent quasiment tous les quartiers de la ville : Aérodrome de Haguenau-Schweighouse-sur-Moder, les Pins-Taubenhof, Chemin du Parcage-gare de Marienthal (Bas-Rhin), Schweighouse-sur-Moder-Branly, gare de Haguenau-Brumath.

  • 11 lignes scolaires (lignes A à I, N 1 et N 2), qui assurent la desserte des principaux établissements scolaires ;

  • 2 lignes de service de transport à la demande (pour les salariés travaillant tôt ou tard et pour les personnes éloignées des arrêts de bus) [206].




Le réseau a atteint 1,6 million de voyages en 2016[207]. Une vingtaine de bus circulent sur le réseau, en majorité des Heuliez GX 127 L[208]. En période de pointe, des bus possédant une troisième porte circule sur le réseau. Ailleurs, le réseau TER Alsace dessert la gare de Haguenau, avec des trains à destination de Niederbronn-les-Bains, Wissembourg et Strasbourg-Ville, et qui offre en outre une intermodalité avec les autocars du Réseau 67, qui assurent une desserte du département du Bas-Rhin.
La gestion du réseau par la communauté d'agglomération de Haguenau augmentera probablement le nombre de communes desservies dans les années à venir.




Culture locale et patrimoine |


Les foires et marchés



  • Les quatre foires annuelles (un mardi) : la foire de la Chandeleur, la foire de mai (mi-mai), la foire de la Saint Michel (début octobre) et la foire de la Saint Martin (première semaine de novembre).

  • Les marchés, le mardi et le vendredi à la Halle aux Houblons.

  • Les salons (immobilier, mariage, gastronomie) ou les expositions à la salle du 1er étage de l'Ancienne douane, l'Espace Saint-Martin, la Halle aux houblons, la salle des Corporations et à la Médiathèque de Haguenau.


La musique



  • La voix ou un instrument "dans tous ses états" , série de concerts autour de la voix ou d'un instrument de musique (l'accordéon en 2015, la voix en 2016, guitares et mandolines en 2017) un week-end fin mars ou début avril.

  • Le Festival « l’Humour des Notes » (première quinzaine de mai) : http://www.humour-des-notes.com/

  • La Fête de la musique, le 21 juin.

  • La Fête nationale les 13 et 14 juillet : défilé, concerts, feu d'artifice et bal des pompiers.

  • Le Festival des Folklores du Monde du 20 au 26 août. http://www.festivalduhoublon.eu/fr/

  • Les concerts instrumentaux ou vocaux à l'église protestante, à l'église Saint-Georges, à l'église Saint-Nicolas, à l'église Saint-Joseph, à la basilique de Marienthal et au théâtre.

  • Le Millenium : scène fixe de 84 m² pour un public de 300 personnes pour les musiques actuelles. https://www.sortirahaguenau.fr/le-millenium/


  • Les orgues de Haguenau[209],[210],[211],[212],[213]



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Les festivités de la fin de l'année


  • Le marché de Noël, un concert des Noelies http://www.noelies.com/ et animations (fin novembre-début janvier) : http://www.noelahaguenau.fr/

Le théâtre



  • Le Théâtre (420 places) : http://www.relais-culturel-haguenau.com/

  • Le Théâtre alsacien : https://tah.asso.fr/



  • 150 associations sportives et culturelles [214].

Activités sportives



  • L'Espace sportif Sébastien Loeb (handball, basket, badminton, volley, tennis de table et mur d'escalade).

  • La Maison des Sports (basket, handball, athlétisme, karaté, judo, aïkido, boxe).

  • Le Hall du Manège (football, athlétisme en salle, roller)[215].

  • Le Petit Manège (polyvalent, tir à l'arc).

  • la salle polyvalente de Marienthal (basket, tennis de table, goshindo, danse).

  • Le foyer Club du Langensand-Eglise St Joseph (dojo, musculation).

  • Les piscines couverte (Nautiland) et de plein air.

  • Le « Bowl d'Hag », un skatepark d’intérieur de 900 m2, le seul skatepark indoor de l'Est de la France.

  • L'Aérodrome de Haguenau.

  • La Forêt de Haguenau.



Lieux et monuments |


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Sur les autres projets Wikimedia :




Près de deux-cents bâtiments sont recensés sur la base Mérimée[216] :


Article détaillé : Liste des monuments historiques de Haguenau.



  • La porte de Wissembourg, située sur un rond-point[217] ;

  • La tour des Pêcheurs, située à proximité de la Moder[218] ;

  • La tour des Chevaliers, située en face de l'Hôtel de Ville[219] ;

  • Le grenier Saint-Georges (grange dîmière), XVIe siècle ;




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  • Hôtel Fleckenstein[220],[221], l'une des demeures les plus anciennes de Haguenau, avec une tourelle d'escalier qui date de 1544 ;

  • La maison Zuckmantel[222] avec son oriel de 1565 ;

  • L'hôtel du préteur royal[223] (représentation du roi dans la ville), datant du XVIIIe siècle ;




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  • L'hôtel du Bailli Hoffmann[224] et hôtel Barth, XVIIIe siècle[225] ;

  • L'hôtel du Commandant de la Place[226],[227]

, XVIIIe siècle. Ce monument se trouve au no 11, rue Georges-Clemenceau[53] ;



  • L'hôpital Saint-Martin dit hôpital bourgeois[228] ;

  • L'ancienne prison ou hôpital militaire dit aussi Raspelhus, aujourd'hui médiathèque et une partie de l'I.U.T. ;

  • L'emplacement de l'ancien château impérial ou « Pfalz », puis hôpital militaire, aujourd'hui la maison de retraite Saint-Joseph. Des fouilles effectuées en 2005, ont permis de découvrir l’organisation et l’évolution du château impérial à partir de 1150 ainsi que la ville médiévale séparée du château par la Moder. Un dépotoir de potiers datant de la fin du XVIIe siècle a été découvert[229] ;

  • La fontaine aux Abeilles[230],[231], provenant de l'abbaye de Neubourg. XVIIIe siècle, restaurée en 1991[232] ;

  • Le monument aux morts d'Edouard Preiser[233], sculpteur du monument aux morts de Weitbruch. Le projet de monument aux morts d'Alfred Marzolff est le monument de la Marseillaise situé dans les jardins de l'Hôtel de ville de Strasbourg ;

  • Le monument aux morts érigé pour les soldats français blessés en 1870 à Froeschwiller et morts à Haguenau[234] ;

  • Le monument aux morts pour l'association des anciens combattants allemands de Haguenau, érigé en 1886 et exécuté par Ch. Steffan[235] ;



  • L'hôtel de ville ;

  • La synagogue de Haguenau.

  • Le prieuré de Marienthal.




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Patrimoine culturel |



Musées |



  • le Musée historique, 9, rue du Maréchal-Foch, présente l'histoire de Haguenau du néolithique à la Seconde Guerre mondiale[236].

  • le Musée alsacien, 1, place Joseph Thierry, conserve des costumes traditionnels, collection de peintures religieuses des XVIIIe et XIXe siècles, du mobilier et des poêles alsaciens.


Copie de l’horloge à astrolabe réalisée en 1581 pour Ulm par le Suisse Isaac Habrecht[237].

  • le musée du Bagage, 5, rue Saint-Georges, présente 600 malles et valises du XVIIe siècle aux années 1960.


Bâtiments publics |



  • Le théâtre municipal (théâtre à l'italienne) de 420 places.

  • La halle aux Houblons, lieu des marchés bihebdomadaires (mardi et vendredi de 7 h 30 à 12 h) et de manifestations.


  • Médiathèque de Haguenau, 24, rue Traband et la bibliothèque des Pins, 44, rue des Carrières.




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Édifices religieux |


  • L'église Saint-Georges[238],[239]


  • L'église Saint-Nicolas[240],[241],[242].



  • L'église Saint-Joseph (moderne).

  • La basilique Notre-Dame de Marienthal, sur la commune de Haguenau. Vers 1240, Albert entend l'appel du Seigneur : « Viens et suis-moi ! » Il quitte alors le château pour mener une vie d’ermite au bord du Rothbach dans la forêt sainte de Haguenau. Une communauté de guillemites, puis de jésuites accueillent les pèlerins qui affluent, dont Marie Leszczinska, femme de Louis XV. Aujourd'hui, l’accueil du sanctuaire, l’animation spirituelle et l'hôtellerie pour les pèlerins sont aujourd’hui assurés par les bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre.




  • Église Saint-Wendelin à Harthouse[243].

  • Église du couvent des Carmélites à Marienthal[244].




  • Chapelle du château Hallez.

  • Chapelle du château Walck[245].

  • Chapelle du Cimetière, puis Chapelle du Parking[246],[247].

  • Chapelle des Confessions à Marienthal[248].

  • Chapelle du couvent des Annonciades[249].

  • Chapelle du foyer protestant[250].

  • Chapelle de l'Immaculée-Conception, Missions africaines[251].

  • Chapelle Saint-Arbogast[252] au Gros-Chêne[253],[254] et sa cloche de 1826[255].

  • Chapelle Saint-Christophe à Marienthal.

  • Ancienne chapelle de la Maison Saint-Gérard.

  • Église luthérienne[256] de garnison néo-gothique, datant du fin XIXe siècle, place Albert-Schweitzer[257].

  • La synagogue construite en 1820 témoigne de l'importance de la communauté juive parmi les plus anciennes d'Alsace[258], saccagée durant l'Occupation, endommagée par un bombardement à la Libération, restaurée en 1959[259],[260],[261] et le cimetière Israélite fondé au XIIe siècle[262].





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Voir aussi |



Bibliographie |



  • André-Marcel Burg (abbé), Haguenau, Éditions municipales de France, 1968, 52 p.


  • Etudes haguenoviennes n°38, "Haguenau, la Grande Guerre 1914-1918", Société d'histoire et d'archéologie de Haguenau, novembre 2019, 141 p.


  • Joseph Guerber (abbé), Haguenau au XVIe siècle, Impr. de L.-F. Leroux, Strasbourg, 1861.

  • Victor Guerber (abbé), Histoire politique et religieuse de Haguenau, Impr. de A. Sutter, Rixheim, 1876, tome 1, p. 581 et tome 2, p. 507.

  • Jean-Paul Grasser et André Wagner, Haguenau : De la ville verte à la ville fleurie (Mémoire de vies), Carré blanc, 1999, 123 p.

  • Jean-Paul Grasser et Gérard Traband, Haguenau 1115-2015, Société d’Histoire et d’Archéologie de Haguenau, 2014, 200 p.

  • Auguste Hanauer, Le protestantisme à Haguenau, F. Staat, 1905, 358 p. (texte intégral en ligne)

  • Eugène Keith, Haguenau, A. Sutton, 2002, 128 p. (ISBN 9782842538286)

  • Patrick Knobloch, Haguenau : les contrats de mariages du grand bailliage de Haguenau de 1656 à 1762, Familles d'Alsace du Nord-généalogie, 2010, 110 p.

  • Pèlerinage à Notre-Dame de MarienthalSolennité de l’Immaculée Conception


  • Roger Lehni, Haguenau : art et architecture, Strasbourg, Editions Valblor, 4e trimestre 1988, 191 p. (ISBN 9782907793001)
    Cahiers de l'inventaire n° 16, Ministère de la Culture et de la Communication. Inventaire Général des Monuments et Richesses Artistiques de la France. Région Alsace



  • Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, CNRS Editions Inventaire général, 1994(ISBN 2-271-05154-1)
    Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Haguenau, pages 167 à 168



  • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1995, 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)
    Haguenau pp. 153 à 163



  • Charles-Laurent Salch, Imagiers des châteaux et remparts d’Alsace, 1370-1970, vol. 2, Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe-Castrum Europe, 2011, 362 p. (ISSN 1253-6008)
    N°56/57/58/59 2011. Tome 2 : G à O : plans 1682, 1686, 1702 (Archives Historiques de l'Armé), p. 191


  • Haguenau, paroisse luthérienne

  • Jean Schweitzer, La Toponymie alsacienne, 2001(lire en ligne)

  • André Wagner, Haguenau, Ed. Cayelles, 2004, 191 p. (ISBN 9782950960078)

  • Cavités souterraines



Articles connexes |




Sur les autres projets Wikimedia :





  • Communes du Bas-Rhin

  • Aire urbaine de Haguenau

  • Ritmo



Liens externes |




  • Site de la mairie.


  • Office de Tourisme Haguenau Forêt et Terre de Potiers.


  • Site anniversaire des 900 ans de Haguenau.

  • Site du Meeting Aérien de Haguenau



Notes et références |



Notes |





  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
    des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
    que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
    communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
    pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
    par l’Insee pour l'ensemble des communes.



  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.




Références |





  1. Unité urbaine 2010 : Haguenau (67501) sur insee.fr


  2. a et bLa forêt de Haguenau sur le site de l'ONF


  3. a et bAristide Matthieu Guilbert, Histoire des villes de France avec une introduction générale pour chaque province…, Furne, 1848, p. 41,42


  4. Revue numismatique, Société d'Édition les Belles Lettres, 1868, p. 468


  5. Comité des travaux historiques et scientifiques de France, Bulletin philologique et historique, 1969, p. 341


  6. Jean-Charles Édouard, Organisation et dynamique urbaines du nord du Massif central, 2001, p. 478


  7. « Haguenau, ville internet », sur ville-haguenau.fr (consulté le 10 juillet 2017)


  8. « Climat Haguenau: Diagramme climatique, Courbe de température, Table climatique pour Haguenau - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le 2 août 2018)


  9. « L'Alsace romaine », sur .encyclopedie.bseditions.fr (consulté le 5 juillet 2017)


  10. L'Alsace illustrée: ou recherches sur l'Alsace pendant la domination des…Par Johann Daniel Schoepflin


  11. Codex inscriptionum Romanarum Rheni


  12. Peter Koblank: Die verschwundene Königspfalz von Haguenau. Auf den Spuren einer staufischen Wasserburg im Elsass. Consulté le 13 décembre 2013.


  13. Ernst Kantorowicz, L'empereur Frédéric II, Paris, Quarto Gallimard (1er volume), 2000, 642 p. (ISBN 2-07-075858-3), p. 75


  14. Une Histoire de l'Alsace, de Jean-Paul GRASSER; voir page 20. www.editions-gissero.eu


  15. Victor Guerber, Histoire politique et religieuse de Haguenau, Rixheim, Imprimerie de A. Sutter, 1876, 507 p., p. 301


  16. Notice no PM67000115, base Palissy, ministère français de la Culture 2 cloches église paroissiale Saint-Georges


  17. Notice no IM67002135, base Palissy, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Georges : cloche (2)


  18. Notice no IM67002134, base Palissy, ministère français de la Culture église paroissiale Saint-Georges : cloche (1)


  19. Victor Guerber, Histoire politique et religieuse de Haguenau, Rixheim, Imp. de A. Sutter, 1876, 581 (tome 1) p., p. 119-120


  20. Bernard Vogler, Jean-Paul Grasser et Gérard Traband, La Décapole. Dix villes d'Alsace alliées pour leurs libertés (Haguenau), Strasbourg, La Nuée Bleue, 2009, 399 p. (ISBN 978-2-7165-0728-8), p. 45-47


  21. « Centre hospitalier de Haguenau Notre histoire hier et aujourd'hui », sur ch-haguenau (consulté le 22 juin 2017)


  22. Bernard Vogler, Jean-Paul-Grasser et Gérard Traband, La Décapole (Haguenau), Strasbourg, La Nuée bleue, 2009, 398 p. (ISBN 978-2-7615-0728-8), p. 45-49


  23. Bernard Vogler, Jean-Paul Grasser, Gérard Traband, La Décapole (Haguenau), Strasbourg, La Nuée bleue, 2009, 398 p. (ISBN 978-2-7165-0728-8), p. 50-53


  24. « 1420 », sur Office des sports et des loisirs de la Ville de Haguenau, novembre 2018(consulté le 15 décembre 2018)


  25. Panneaux explicatifs de la Ville de Haguenau pour les 500 ans de la Douane (1518-2018).


  26. B. Vgler, Jean-Paul Grasser et Gérard Traband, La Décapole, Strasbourg, édition La Nuée Bleue, 2009, 399 p. (ISBN 978-2-7165-0728-8), p. 53-54


  27. (de) « Diebold Lauber Digital », sur uni-leipzig.de, 2013(consulté le 17 juin 2017)


  28. « Heinrich Gran », sur BNF (consulté le 24 juin 2017)


  29. H.-J. Martin, « L'imprimerie alsacien au XV et au XVI siècle », Annales,‎ 1957, p. 675-678 (lire en ligne)


  30. « ANSHELM Thomas », sur Les notices NetDBA (consulté le 24 juin 2017)


  31. Albert Labarre, « compte-rendu BENZING (Josef). - Bibliographie haguenovienne : bibliographie des ouvrages imprimés à Haguenau (Bas-Rhin) au XVIe siècle. - Baden-Baden : V. Koerner, 1973. - », Bulletin de documentation bibliographique,‎ 1974, p. 363 (lire en ligne)


  32. Victor Guerber, Histoire politique et religieuse de Haguenau, Rixheim, Imprimerie A. Sutter, 1876, 507 p., p. 460-463 (T I) ; 52-59 (T II)


  33. « Le retable du Jugement Dernier de l'église Saint-Georges à Haguenau », sur /archeographe.net, 2009(consulté le 11 juillet 2017)


  34. Bernard Vogler, Jean-Paul Grasser et Gérard Traband, La Décapole, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2009, 399 p. (ISBN 978-2-7165-0728-8), p. 53-55


  35. « Inventaire général du patrimoine culturel Hans Baldung Grien retable Haguenau », sur culture.gouv.fr, 16 juin 2006(consulté le 11 juillet 2017)


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  210. Notice no IM67002186, base Palissy, ministère français de la Culture buffet d'orgue couvent de prémontrés de la Vierge, Saint-Paul, Saint-Nicolas, église paroissiale


  211. Notice no IM67001705, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue couvent de recluses, de repenties, puis d'annonciades célestes, actuellement collège


  212. Notice no PM67001022, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune église Saint-Nicolas


  213. Notice no PM67000597, base Palissy, ministère français de la Culture orgue de tribune : buffet d'orgue ; garde-corps de tribune (balustrade)


  214. « liste des associations », sur www.ville-haguenau.fr (consulté le 24 juin 2017)


  215. Le Grand Manège


  216. « Tous les bâtiments recensés de Haguenau », base Mérimée, ministère français de la Culture


  217. Porte de Wissembourg


  218. Tour des pêcheurs


  219. La tour des chevaliers


  220. « Ancien Hôtel de Fleckenstein », notice no PA00084729, base Mérimée, ministère français de la Culture


  221. « Hôtel des Fleckenstein », notice no IA00061955, base Mérimée, ministère français de la Culture


  222. « Maison Zum Lindwurm, puis Zuckmantel », notice no IA00061973, base Mérimée, ministère français de la Culture


  223. « hôtel du Prêteur Royal », notice no IA00061970, base Mérimée, ministère français de la Culture


  224. « Ancien Hôtel du bailli Hoffmann », notice no PA00084730, base Mérimée, ministère français de la Culture


  225. « hôtel du Bailli Hoffmann », notice no IA00061967, base Mérimée, ministère français de la Culture


  226. « Ancien Hôtel du Commandant-de-la-Place », notice no PA00084731, base Mérimée, ministère français de la Culture


  227. « hôtel du Commandant de la Place, puis hôtel de voyageurs dit Hôtel de l'Europe », notice no IA00061960, base Mérimée, ministère français de la Culture


  228. L’ancien Hôpital Saint-Martin, dit Hôpital Bourgeois


  229. Inrap rapport d'activité 2006 page 76


  230. « Fontaine aux Abeilles », notice no PA00084727, base Mérimée, ministère français de la Culture


  231. « fontaine aux Abeilles », notice no IA00062013, base Mérimée, ministère français de la Culture


  232. Prie et Travaille…(la fontaine aux abeilles)


  233. « Monument aux morts boulevard Nessel », notice no IA00061996, base Mérimée, ministère français de la Culture


  234. « Monument aux morts de la Guerre de 1870 », notice no IA00061894, base Mérimée, ministère français de la Culture


  235. « Monument aux morts de la Guerre de 1870 », notice no IA00061895, base Mérimée, ministère français de la Culture


  236. Horloges astronomiques


  237. La Chancellerie dite, musée alsacien de Haguenau et son horloge


  238. L'église Saint Georges


  239. Intérieur de l'église Saint Georges


  240. Eglise Saint-Nicolas, les vitraux


  241. Le Saint-Sépulcre de l'église Saint-Nicolas


  242. L'Eglise Saint-Nicolas, l'intérieur


  243. « Eglise paroissiale Sainte-Marguerite, Saint-Wendelin », notice no IA00062017, base Mérimée, ministère français de la Culture


  244. « Prieuré de Carmélites du Sacré-Coeur dit Carmel », notice no IA00062023, base Mérimée, ministère français de la Culture


  245. La chapelle du château Walck


  246. « Chapelle du Cimetière, puis Chapelle du Parking », notice no IA00062024, base Mérimée, ministère français de la Culture


  247. La chapelle du parking de Marienthal


  248. Chapelle Saint Joseph de Marienthal dite "chapelle des confessions"


  249. L’architecture du couvent des annonciades célestes de Haguenau


  250. Foyer Capito


  251. « Colonie pénitentiaire dite Colonie, puis Missions Africaines », notice no IA00061923, base Mérimée, ministère français de la Culture


  252. « Chapelle Saint-Arbogast », notice no IA00062041, base Mérimée, ministère français de la Culture


  253. Saint-Arbogast à Gros-Chêne (1/2), la stèle


  254. Saint-Arbogast à Gros Chêne (2/2)


  255. Notice no IM67002336, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Saint-Arbogast


  256. « Eglise luthérienne dite Petit Temple, puis foyer paroissial Capito », notice no IA00061913, base Mérimée, ministère français de la Culture


  257. L'Eglise de Garnison


  258. Haguenau est l'une des communautés juives les plus anciennes d'Alsace


  259. Notice no IA00061914, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue


  260. Notice no PA00084740, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue : inscription par arrêté du 29 août 1984


  261. Directeur de la publication : Roger Lehni, conservateur régional de l’inventaire général en Alsace, Haguenau, Art et architecture, Strasbourg, Editions Valblor, 4e trimestre 1988, 192 p. (ISBN 2-907793-00-4)
    Cahiers de l’inventaire 16. Ouvrage publié avec le concours du Relais culturel de la région de haguenau. Page 93 Synagogue ; page 147 Cimetière juif



  262. Notice no IA00061902, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière (Cimetière Israélite)





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