Haïder al-Abadi
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Haïder al-Abadi حيدر العبادي | |
Haïder al-Abadi en 2017. | |
Fonctions | |
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Premier ministre irakien | |
8 septembre 2014 – 25 octobre 2018 (4 ans, 1 mois et 17 jours) | |
Président | Fouad Massoum Barham Salih |
Gouvernement | al-Abadi (en) |
Prédécesseur | Nouri al-Maliki |
Successeur | Adel Abdel-Mehdi |
Ministre des Communications | |
1er septembre 2003 – 1er juin 2004 (9 mois) | |
Prédécesseur | Autorité provisoire de la coalition |
Successeur | Mohammed Ali Hakim |
Biographie | |
Nom de naissance | Haider Jawad al-Abadi |
Date de naissance | 1952 (66-67 ans) |
Lieu de naissance | Bagdad, Irak |
Nationalité | irakienne |
Parti politique | Parti islamique Dawa |
Diplômé de | Université de Bagdad Université de Manchester |
Religion | Islam chiite |
Premiers ministres irakiens | |
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Haïder al-Abadi, né en 1952 à Bagdad, est un homme d'État irakien. Vice-président du Conseil des représentants[1] en 2014, il est Premier ministre de 2014 à 2018. Il est membre du Parti islamique Dawa.
Sommaire
1 Biographie
2 Premier ministre
2.1 Gouvernance
2.2 Formation du gouvernement de 2014
2.3 Formation du gouvernement de 2016
2.4 Élections législatives de 2018
3 Notes et références
Biographie |
Membre du Parti islamique Dawa, mouvement d'opposition chiite interdit sous le régime de Saddam Hussein, il passe la plus grande partie de cette période en exil. En 1981, il obtient un doctorat en ingénierie électrique et électronique à l'université de Manchester. Il déclare que deux de ses frères ont été arrêtés et exécutés et qu'un troisième frère a été arrêté et emprisonné pendant dix ans au début des années 1980 pour leur appartenance au Parti islamique Dawa[2].
Haïdar Al-Abadi,a occupé le portefeuille du ministère des communications dans du gouvernement intérimaire après le renversement de Saddam Hussein en 2003. Puis en 2006, il a été élu au Parlement irakien. Il y a tout d'abord présidé la commission de l'économie, de l'investissement et de la reconstruction, puis celle des finances. Avant d'être nommé Premier ministre il était vice-président du Parlement depuis juillet 2014[3].
Premier ministre |
Gouvernance |
Le 11 août 2014, suite à la démission de Nouri al-Maliki, Haïder al-Abadi est nommé Premier ministre de l'Irak[4].
La démission de Nouri al-Maliki est bien accueillie par les sunnites qui lui reprochaient sa politique sectaire. Dès le 15 août 2014, avant même la formation du nouveau gouvernement, les chefs des tribus sunnites rebelles de la province d'Anbar se déclarent prêts à coopérer sous conditions avec son successeur Haïder al-Abadi[5].
Une des premières décisions du nouveau Premier ministre est de mettre fin aux poursuites judiciaires intentées contre des journalistes par le gouvernement précédent[6].
La principale préoccupation du gouvernement irakien reste la guerre civile contre l'État islamique. Les forces irakiennes et les milices pro-gouvernementales (peshmergas kurdes et Hachd al-Chaabi principalement chiites) remportent quelques succès, comme la reprise de Tikrit, mais sans avantage décisif.
À partir du 30 juillet 2015, des manifestations populaires contre la corruption, soutenues par le clergé chiite, éclatent à Bagdad et amènent le Parlement à voter, le 11 août 2015, une série de réformes réduisant la corruption et le gaspillage des ressources publiques. Entre autres, les trois postes de vice-président, les trois de vice-Premier ministre et plusieurs ministères et administrations excédentaires sont supprimés[7]. Cependant, en octobre 2015, plusieurs réformes promises par le gouvernement n'étaient toujours pas entrées en application : abolition des trois postes de vice-président, création d'une Garde nationale, amnistie partielle des prisonniers politiques[8].
Le 31 mars 2016, après des manifestations à Bagdad, il propose un nouveau gouvernement, qui doit ensuite être approuvé par le Parlement[9]. Le 15 août, le Parlement approuve partiellement le remaniement[10].
Le 9 décembre 2017, il annonce la fin de la guerre contre l'Etat islamique et la victoire de l'Irak dans ce conflit contre l'EI[11],[12].
En 2018, al-Abadi est jouit d'un taux de popularité élevé de la part de la communauté sunnite[13]. Ainsi, pour Rend al-Rahim, ancienne ambassadrice de l'Irak à Washington, « Haïder al-Abadi a montré des signes d'ouverture à [l'] intention » des Arabes sunnites[14].
Formation du gouvernement de 2014 |
Le 11 août 2014, après avoir été désigné par l'alliance nationale irakienne, coalition majoritaire au conseil des représentants comme candidat au poste de Premier ministre au détriment du sortant Nouri al-Maliki, le président Fouad Massoum le charge de former un nouveau gouvernement[15].
Le nouveau gouvernement, présenté au parlement le 8 septembre 2014, compte des représentants des principales communautés et formations politiques du pays :
- Vice-Premiers ministres : Hoshyar Zebari, un Kurde, Saleh al-Mutlaq (en), un sunnite, et Baha Araji (en), un Chiite.
- Ministre du Pétrole : Adel Abdel-Mehdi du Conseil suprême islamique irakien, Chiite.
- Ministre des Affaires étrangères : Ibrahim al-Jaafari, ancien Premier ministre, du Parti islamique Dawa, chiite.
- Ministre des Finances : Rowsch Schaways (en), un Kurde du Parti démocratique du Kurdistan[16].
- Ministre de la Défense : non pourvu le poste sera attribué en octobre 2014 à Khaled al-Obaidi, un Sunnite, membre du groupe Itihad al-Quwa al-Wataniyah.
- Ministre de l'Intérieur : non pourvu le poste sera attribué en octobre 2014 à Mohammed al-Ghabbane, un Chiite[17].
Par ailleurs, le Parlement élit comme vice-présidents de la République Nouri al-Maliki, Premier ministre sortant, Usama al-Nujayfi (en), ancien président du Parlement, et Iyad Allaoui, ancien Premier ministre[16].
Formation du gouvernement de 2016 |
Durant l'été 2015, Haïdar al-Abadi doit faire face à de grandes manifestations de mécontentement et,en mars 2016, il lui est demandé de former un nouveau gouvernement rapidement[18]. Faisant face à un ultimatum de 45 jours, il choisit de proposer un nouveau gouvernement dont les nouveaux vice-présidents de la République sont M. Oussama al-Nujaïfi, M. Nouri al-Maliki, M. Iyad al-Allaoui
Les principaux ministres du nouveau gouvernement sont :
- Ministre des Affaires étrangères : Ibrahim al-Jaafarii[19]
- Ministre de la Défense : Arfan al-Hayali
- Ministre de l’Intérieur : Qassim al-Araji
- Ministre du Pétrole : Jabbar Ali Hussein Alluaibi
- Ministre de l’Électricité: Qasim al-Fahdaoui
- Ministre de la Justice : Haïder al-Zamili
Élections législatives de 2018 |
Pour les législatives de 2018, il mène une liste concurrente à celle de son prédécesseur Nouri al-Maliki[20].
Le 8 septembre, le courant sadriste et la coalition Fatah appellent à sa démission après des émeutes à Bassorah[21],[22].
Notes et références |
« Irak : le Premier ministre veut « rapidement » former un gouvernement ouvert », sur lesechos.fr, 11 août 2014
« Qui est Haïdar Al-Abadi, le nouveau premier ministre irakien ? », lemonde.fr, 12 août 2014(consulté le 12 août 2014)
« Qui est Haïdar Al-Abadi, le nouveau premier ministre irakien ? », Le Monde.fr, 12 août 2014(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 14 décembre 2017)
Le Point, magazine, « Irak : Haïdar al-Abadi, nouveau Premier ministre », Le Point, 12 août 2014(lire en ligne, consulté le 14 décembre 2017)
Reuters : Irak-Les sunnites d'Anbar prêts à coopérer avec Al Abadi
"Le Premier ministre irakien annule les plaintes de l’ancien gouvernement contre les médias", Reporters sans Frontières, 19 décembre 2014
En Irak, le Parlement sous pression de la rue vote des réformes anticorruption", Le Monde, 11 août 2015
« Pour le président irakien, 'des frappes russes ne sont pas envisagées pour le moment' », Le Monde, 22 octobre 2015
« Le premier ministre irakien propose un gouvernement de technocrates », sur Le Monde.fr (consulté le 1er avril 2016)
« Irak: le Parlement finit par valider un remaniement du gouvernement - Moyen-Orient - RFI », sur RFI (consulté le 27 août 2016)
« Le Premier ministre irakien Abadi annonce que l'Irak est "libéré" de l'organisation État islamique - France 24 », France 24, 9 décembre 2017(lire en ligne, consulté le 10 décembre 2017)
« L’Irak estime la victoire contre l’organisation Etat islamique acquise », Le Monde.fr, 9 décembre 2017(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 10 décembre 2017)
Julie KEBBI, avec agences, « Abadi se rapproche du Hachd el-Chaabi pour les législatives - Julie KEBBI, avec agences », sur L'Orient-Le Jour (consulté le 23 janvier 2018)
Juliette RECH, « Élections irakiennes : une fenêtre d’opportunité pour les sunnites ? - Juliette RECH », sur L'Orient-Le Jour (consulté le 3 mai 2018)
« Irak: Haïdar al-Abadi chargé de former le nouveau gouvernement », sur 20minutes.fr, 11 août 2014
« Le Parlement irakien approuve le gouvernement d'Al-Abadi », Radio Canada, 8 septembre 2014
L'Irak se dote enfin de ministres de l'intérieur et de la défense, Le Monde, 18 octobre 2014
« Le Premier ministre Irakien sommé de présenter un nouveau gouvernement d'ici le 31 mars », VOA, 18 mars 2016(lire en ligne, consulté le 14 décembre 2017).
« Composition du gouvernement de la République d’Irak », sur La France en Irak (consulté le 14 décembre 2017).
« Victorieux contre l'EI, Abadi tête de liste aux législatives », sur L'Orient-Le Jour (consulté le 23 janvier 2018)
« Irak: les deux principales listes au Parlement réclament la démission du Premier ministre », sur L'Orient-Le Jour (consulté le 9 septembre 2018)
Irak : le gouvernement empêtré dans une crise politique, la contestation se poursuit à Bassora, article sur le site lemonde.fr, daté du 8 septembre 2018.
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