Frédérick Tristan
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Nom de naissance | Jean-Paul Frédéric Tristan Baron |
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Alias | Danielle Sarréra Mary London |
Naissance | 11 juin 1931 Sedan, France |
Activité principale | Ecrivain et graphiste |
Distinctions | Officier des Arts et Lettres. |
Mouvement | Nouvelle fiction |
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Genres | Roman et Poésie |
Œuvres principales
Les Égarés Prix Goncourt 1983.- Le Singe égal du ciel
- L'Enigme du Vatican
- Stéphanie Phanistée
- Réfugié de nulle part
Frédérick Tristan, de son vrai nom Jean-Paul Frédéric Tristan Baron, né le 11 juin 1931 à Sedan, est un écrivain et poète français, prix Goncourt en 1983, et Grand prix de littérature de la Société des Gens de Lettres en 2000. Il est également connu sous le pseudonyme de Danielle Sarréra et de Mary London.
Sommaire
1 Biographie
2 Pseudonymes
3 Romans
3.1 Contes initiatiques chinois
3.2 Histoires fantastiques et merveilleuses
3.3 Les impostures de l'histoire
3.4 Les dédales de la psyché
4 Poésie
5 Essais
6 Curiosa
7 Traductions
8 Notes et références
8.1 Notes
8.2 Références
9 Voir aussi
9.1 Quelques articles de journaux
9.2 Critiques
9.3 Articles connexes
9.4 Liens externes
Biographie |
Fils de Jean Baron, fabricant de machines textile, et de Rachel Perdraux, Jean-Paul Baron est né en 1931 à Sedan. À neuf ans, en mai 1940, il fuit avec sa famille l'avancée allemande. Sur les routes de l'exode, à proximité de Poix-Terron, il subit une attaque de Stukas, tombe dans le fossé, en réchappe mais demeure amnésique. À dix-sept ans, en 1948, il publie Orphée assassiné, son premier recueil de poésie sous le pseudonyme de Frédérick Tristan. Il se lie d'amitié avec des écrivains tels que Malcolm de Chazal, François Augiéras ou encore Gaston Criel. Croyant devoir choisir entre son avenir dans l'industrie textile, dans une continuité familiale, et sa passion pour l'écriture, il se voit répondre par André Breton, à la fin des années 1950 : « Si vous devez faire une œuvre, vous la ferez quand même »[1].
En 1952, il participe à Recherches graphiques, dirigé par Joël Picton. Ses œuvres graphiques, entre abstraction et onirisme, sont notamment exposées dans le cadre de l'Unesco et de l'IMEC[note 1].
Devenu spécialiste de l'ingénierie textile, il est conduit par cette activité professionnelle à voyager beaucoup. Entre 1964 et 1986, il est envoyé en mission au Laos, au Viêt Nam, au Cambodge, en Chine, s'intéressant aux cultures, aux langues et aux systèmes de pensée des populations qu'il côtoie[1].
Dès ses publications des années 1950, il s'invente des doubles littéraires, d'autres vies et d'autres sensibilités. Il imagine notamment une femme de lettres et poétesse morte relativement jeune (née en 1932, morte en 1949), Danielle Sarréra, nom sous lequel il signe plusieurs recueils. Il crée également Adrien Salvat, préfaçant en 1978 l'ouvrage de Frédérick Tristan, La Geste serpentine[2].
En 1970, membre du PSU à côté de Michel Rocard, il participe au journal Politique Hebdo dans la rubrique culturelle où il publie des inédits d'écrivains, en particulier Samuel Beckett (Le Dépeupleur) avec l'accord de Jérôme Lindon (Éditions de Minuit)..[réf. nécessaire].
En 1981, il reçoit le Grand Prix du roman de la Société des gens de lettres pour Les Tribulations héroïques de Balthasar Kober, le Grand Prix du fantastique d'Avoriaz en 1983 pour La Cendre et la Foudre, le prix Goncourt en 1983 pour Les Égarés[3],et le grand prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son œuvre en 2000[4].
De 1983 à 2001, il est professeur d'iconologie paléochrétienne et renaissante à l'ICART de Paris (École des Métiers de la Culture et du Marché de l'Art). En 2000, avec Le Retournement du gant, il s’explique sur son œuvre dans une série d'entretiens avec le critique Jean-Luc Moreau.
En 2010, les éditions Fayard publient son autobiographie sous le titre Réfugié de nulle part[5]. Ces mémoires décrivent, en particulier, son enfance massacrée par la guerre, son adolescence révoltée et les rencontres littéraires qui lui ont permis de se reconstruire et d'écrire son œuvre, entre autres André Breton, Mircea Eliade, Henry Corbin, René Alleau, François Augiéras, Jean Paris, Antoine Faivre.
Franc-maçon[6],[5], il a été vénérable maître de la loge de recherche Villard de Honnecourt et grand orateur de la Grande Loge nationale française. En mars 2016, il donne une conférence publique sur Fiction et réalité initiatique au siège de l'obédience[7],[8],[9].
Sa compagne Marie-France Tristan (Paris Sorbonne) est la spécialiste française du poète Giambattista Marino[réf. nécessaire].
L'ensemble des archives de Frédérick Tristan (manuscrits, livres parus et traduits, documentations sonore et visuelle, critiques, etc.) est consultable à l'I.M.E.C.[10].
À travers son œuvre, Frédérick Tristan peut être considéré comme un témoin contemporain de la pensée paradoxale[réf. nécessaire].
« Les livres de Frédérick Tristan sont d'une puissance inégalée en France, d'une grande générosité d'intrigues, de rebondissements et de thèmes. »
— Bernard Pivot, revue Lire
Pseudonymes |
Outre le pseudonyme Frédérick Tristan, Jean-Paul Baron a utilisé deux autres noms de plume :
- Dans sa jeunesse, celui de Danielle Sarréra, qui fut longtemps considérée comme une jeune poétesse dont l'œuvre (L'Ostiaque, L'Anthrope) faisait partie des textes poétiques importants du XXe siècle (cf. Robert Sabatier)[11].
- Plus tard, celui de Mary London.
Romans |
Les romans de Tristan peuvent se diviser en quatre grandes catégories[réf. nécessaire] :
- Contes initiatiques chinois
- Histoires fantastiques et merveilleuses
- Les impostures de l'Histoire
- Les dédales de la psyché
Contes initiatiques chinois |
Le Singe égal du ciel, Bourgois, 1972 ; Fayard, 1994 ; Zulma, 2014.
La Cendre et la Foudre, Balland, 1982,Fayard, 2003.
La Chevauchée du vent, La Table Ronde, 1991, Fayard, 2002.
Les Succulentes Paroles de Maître Chù, Fayard, 2002.
Tao, le haut voyage, Fayard, 2003.
Le Chaudron chinois, Fayard, 2008.
Histoires fantastiques et merveilleuses |
La Geste serpentine, La Différence, 1978 ; Fayard, 2003.
Les Tribulations héroïques de Balthasar Kober, Balland, 1980 ; Fayard, 1999.
L'Énigme du Vatican, Fayard, 1995.
Stéphanie Phanistée, Fayard, 1997.
Les Obsèques prodigieuses d'Abraham Radjec, Fayard, 2000
Dieu, l'Univers et Madame Berthe, Fayard, 2002
L'Amour pèlerin, Fayard, 2004
Un infini singulier, Fayard, 2004
Le Manège des fous, Fayard, 2005
Dernières Nouvelles de l'Au-delà, Fayard, 2007
Christos, enquête sur l'impossible, Fayard, 2009
Brèves de rêves, courts récits oniriques, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2012.
Les impostures de l'histoire |
Naissance d'un spectre, Bourgois, 1969, Fayard, 2000
L'Ange dans la machine, La Table Ronde, 1990, Fayard, 1999
Les Égarés, Prix Goncourt 1983, Balland 1983, Points-Seuil 1984, Fayard, 2000.
Les dédales de la psyché |
Le Dieu des mouches, Grasset, 1959, Fayard, 2001
La Femme écarlate, Fallois, 1989, Fayard, 2008
Le Dernier des hommes, Robert Laffont 1993, Fayard, 2005
Pique-nique chez Tiffany Warton, Fayard, 1998
L'Aube du dernier jour, Fayard, 2002
Monsieur l'Enfant et le Cercle des bavards, Fayard, 2006
Tarabisco, Fayard, 2010
Les Impostures du réel, Le Passeur, 2013
Le passé recomposé, Pierre-Guillaume de Roux, 2017.
Poésie |
Poète, il a écrit des textes sous le pseudonyme de Danielle Sarréra : L'Ostiaque, L'Anthrope, 1951-1953 (Nouveau Commerce), et sous son nom Passage de l'ombre (Recherches graphiques). Pour La Finestra editrice il a publié Encres et Écritures (2010). Les éditions du Cherche-Midi ont republié en 1992 quelques-uns de ses poèmes de jeunesse dont L'Arbre à pain (1954).
Essais |
Il est également l'auteur de différents essais :
Tonia Cariffa, co-écrit avec Jean Burgos, Max-Pol Fouchet, Jean-Louis Pradel, Éditions de la Maison de la culture de Chambéry, 1988.
Les Premières Images chrétiennes : du symbole à l'icône, Fayard, Paris, 1996.
Houng, les sociétés secrètes chinoises, Balland 1987, Fayard, Paris, 2003.
Le Monde à l'envers, Hachette-Massin, Paris, 1980.
L'Œil d'Hermès, Arthaud, Paris, 1982.
L'Anagramme du vide, Bayard, Paris, 2005.
Don Juan le révolté, Ecriture, Paris, 2009.
Une vie au péril de l'écriture, Entretiens et documents, L'esprit du temps, Paris, 2015.
Il est, en compagnie de Jean-Luc Moreau, le promoteur de la « Nouvelle fiction ».
Enfin, il publie ses mémoires, Réfugié de nulle part, Fayard, Paris, 2010.
Collaborations
L'Encyclopédie du compagnonnage, éd. du Rocher, 2000.
La franc-maçonnerie, documents fondateurs, L'Herne, 1997.
Thomas Mann (dir.), Cahier de l'Herne, 1970.
Les Cahiers de l'hermétisme, coll. Antoine Faivre, Henry Corbin, Mircea Eliade, Henri-Charles Puech, etc., éd. Albin Michel, 1968-1990.- Livret des Tentations de saint Antoine, opéra, musique Marian Kouzan (création Tours, 1992), éd. Jean-Jacques Sergent, 1992[12].
- Adaptation du Manteau de Nicolas Gogol, livret d'opéra, musique Michael Lévinas (création Strasbourg, 2000).
- Adaptation théâtrale du roman Le Singe égal du ciel, mise en scène Gil Galiot, 1999, Nanterre, avec la participation de l'Opéra de Pékin.
Curiosa |
Tragics, collages, San Lazzaro, 1961.
Les Sept Femmes de Barbe-Bleue, La Boîte noire, 1966.
Le fabuleux bestiaire de madame Berthe, Zulma, 2005.
Kaléidoscope, aphorismes, Moulin de l'étoile, 2007.
Emblèmes, Moulin de l'étoile, 2008.
Traductions |
Son œuvre romanesque est traduite en vingt-deux langues dont l'anglais, l'espagnol, l'italien, le suédois, le norvégien, le flamand, l'allemand, le russe, le tchèque, l'ukrainien, l'hébreu...
Notes et références |
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Notes |
Une rétrospective de son œuvre graphique en noir et blanc a été organisée à la Médiathèque de Rueil-Malmaison en octobre 2010 sous le nom Cabale graphique
Références |
Wagneur 2016, Libération.
Robert Sabatier, Histoire de la poésie française du XXe siècle, vol. 3, Editions Albin Michel, 1988(lire en ligne), p. 373-374
« Goncourt : Frederick Tristan pour " les Égarés ". Un feuilleton métaphysique », Le Monde, 22 novembre 1983(lire en ligne)
« Que (re)lisez-vous Frédérick Tristan? », L'Obs, 26 octobre 2010(lire en ligne)
« Frédérick Tristan Réfugié de nulle-part », sur http://www.fayard.fr (consulté le 29 février 2016).
Jack Chaboud, « Frédérick Tristan : un grand auteur maçon », sur http://www.hiram.be (consulté le 29 février 2016).
« Le 1er mars, Frédérick Tristan revient à Villard de Honnecourt en conférencier », sur http://www.regius-glnf.fr (consulté le 28 février 2016).
« Conférence GLNF : Fiction et réalités initiatiques avec Frédérick Tristan », sur http://www.gadlu.info (consulté le 28 février 2016).
« Conférence Frédérick Tristan GLNF Villard de Honnecourt », sur http://www.unidivers.fr.
Fonds Frédérick Tristan sur le site de l’IMEC.
Dictionnaire littéraire des femmes de langue française p. 545
Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris [1]
Voir aussi |
Quelques articles de journaux |
Les nombreux articles de presse concernant Frédérick Tristan, classés à l'IMEC, sont à la disposition des chercheurs.
Hubert Juin, « Le voyage initiatique de Frédérick Tristan », Le Monde, 19 janvier 1979(lire en ligne).
Jacqueline Piatier, « Les contes merveilleux, de Frederick Tristan », Le Monde, 28 mars 1980(lire en ligne).
Hubert Juin, « Au temps des moines-soldats », Le Monde, 12 novembre 1982(lire en ligne).
Jacqueline Piatier, « Frédérick Tristan mystificateur et mystique », Le Monde, 30 septembre 1983(lire en ligne).
Laurence Liban, « Les vies imaginaires de Frédérick Tristan », L'Express, 20 avril 2000(lire en ligne).
Jean-Didier Wagneur, « Bonjour Tristan. Autour d'obsèques et de gant retourné, rencontre avec un intempestif pour qui la réalité est à l'opposé de l'évidence, et « je » un pseudonyme. Frédérick Tristan. Les Obsèques prodigieuses d'Abraham Radjec. », Libération, 1er juin 2000(lire en ligne).
Philippe-Jean Catinchi, « Les visages et les masques de Frédérick Tristan », Le Monde jour=4, août 2000(lire en ligne).
Philippe-Jean Catinchi, « Frédérick Tristan et le picaresque apprentissage de la sagesse », Le Monde, 22 mai 2003(lire en ligne).
Joseph Vebret, « Que (re)lisez-vous Frédérick Tristan? », Le Nouvel Observateur, 26 octobre 2010(lire en ligne).
« Splendeurs et misères d'un Goncourt », Le Nouvel Observateur, 13 décembre 2010(lire en ligne).- Florent Georgesco, "Les songes pleins de Frédérick Tristan", Le Monde, 21 décembre 2012.
Jean-Didier Wagneur, « Frédérick Tristan, satisfiction », Libération, 1er janvier 2016(lire en ligne).
Critiques |
- Les études particulières de type universitaire ont fait l'objet d'un recensement par Brigitte Massot en 1985 sous le titre Frédérick Tristan, avec une préface de François Nourissier, éd. Balland.
Robert Sabatier le cite dans son Histoire de la poésie française du XXe siècle, vol. 3, Editions Albin Michel, 1988(lire en ligne), p. 373-374.- L'universitaire Vincent Engel a écrit un essai en 2000 intitulé Frédérick Tristan ou la Guérilla de la fiction, éd. du Rocher.
- L'Encyclopedia universalis a consacré un article de référence à Frédérick Tristan signé Jean-Luc Moreau.
- L'universitaire Laurent Flieder a écrit un essai en 2014 intitulé Frédérick Tristan, l'affabulateur fabuleux, éd. Le Passeur.
- La revue Brèves a consacré son numéro de juin 2010 à un entretien de Tristan et d'Hubert Haddad ainsi qu'à des témoignages et critiques de Laurent Flieder, Marcel Moreau, Jean-Claude Bologne etc.
- La revue Le Matricule des anges a publié en octobre 2010 une longue étude avec entretien sur Réfugié de nulle part.
- La revue Le Magazine des livres a publié en novembre 2010 un entretien à partir de Réfugié de nulle part.
- La Revue Europe a publié en novembre-décembre 2014 un entretien de l'auteur avec Marc Petit, des études de Laurent Flieder, Hubert Haddad, Jean-Luc Moreau, ainsi que des inédits de F.T. (Lettres apocryphes).
Articles connexes |
- Adrien Salvat
- Nouvelle fiction
- Mary London
- Structure
- Jean-Luc Moreau
Liens externes |
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- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Site officiel
- Site du livre de FT 'Le Singe égal du ciel' (textes originaux de FT)
- Entretien de Joseph Vebret sur vie et l'œuvre de Tristan
« Danielle Sarréra », sur le site de la revue Les Hommes sans épaules.
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