Louis Gallois
Pour les articles homonymes, voir Gallois (homonymie).
Directeur Airbus | |
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2007-2012 | |
Thomas Enders | |
Président-directeur général Société nationale des chemins de fer français | |
1996-2006 | |
Loïk Le Floch-Prigent Anne-Marie Idrac | |
Président-directeur général Société nationale industrielle aérospatiale | |
1992-1996 | |
Henri Martre | |
Président-directeur général Safran Aircraft Engines | |
1989-1992 | |
Gérard Renon |
Naissance | 26 janvier 1944 Montauban |
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Nationalité | Français |
Formation | École des hautes études commerciales de Paris École nationale d'administration (1970-1972) |
Activité | Manager |
A travaillé pour | Inspection générale des finances |
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Membre de | Académie de l'air et de l'espace |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre national du Mérite Grand officier de la Légion d'honneur |
Louis Gallois, né le 26 janvier 1944 à Montauban en Tarn-et-Garonne, est un haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprise français. Il est, entre autres fonctions, Commissaire général à l’investissement de 2012 à 2014. Depuis 2014, il est président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Énarque et haut fonctionnaire
1.2 Dirigeant d'entreprises nationalisées (1989-2006)
1.3 À la tête de EADS (2006-2012)
1.4 Mandats associatifs (2011-)
1.5 Commissaire général à l'investissement (2012-2014)
1.6 SNCM
1.7 Président du conseil de surveillance de PSA (2014-)
2 Mandats sociaux
3 Distinctions
4 Notes et références
5 Liens externes
Biographie |
Énarque et haut fonctionnaire |
Après l'obtention de son baccalauréat, il suit, de 1961 à 1962, une classe préparatoire mathématiques supérieures au Lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles. Sous les conseils de ses enseignants, il se réoriente vers une classe préparatoire économique puis entre à HEC Paris en 1963[1]. Diplômé en 1966, il intègre ensuite l'ENA, promotion Charles de Gaulle (1970-1972). À cette époque, il adhère à la nouvelle section de la CFDT de l'ENA et au Parti socialiste avec son camarade de promotion Jérôme Clément. À sa sortie, en 1972, il entre comme administrateur civil à la direction du Trésor.
Il la quitte en mai 1981 pour devenir directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Recherche et de la Technologie. Il est ensuite nommé directeur général de l’Industrie, Ministère de l'Industrie en septembre 1982, puis chargé de mission au ministère de l’Économie, des Finances et de la Privatisation en octobre 1986. Il retrouve la direction du cabinet de Jean-Pierre Chevènement, cette fois ministre de la Défense, en mai 1988.
Dirigeant d'entreprises nationalisées (1989-2006) |
Le 5 juillet 1989, il est nommé PDG de la Snecma. En juin 1992, il est nommé PDG d’aerospatiale.
Appelé à la présidence de la SNCF en juillet 1996 par Alain Juppé, Premier ministre, pour remplacer Loïk Le Floch-Prigent impliqué dans l'affaire Elf, il négocie un pacte social avec la CGT, mettant en œuvre une cogestion avec les salariés. En revanche, il ne reprend pas en main la filiale de ferries SeaFrance, mise en liquidation en 2011, et laisse à ses successeurs la réforme du fret[2]. Lors de son départ de la SNCF, en juillet 2006, les syndicats saluent les qualités de ce patron atypique[citation nécessaire]. Il avoue cependant au magazine Challenges que « franchement, je ne pensais pas rester dix ans à la SNCF. Je suis venu par hasard. Je n'étais pas prédestiné ».
À la tête de EADS (2006-2012) |
Avec l'appui de Jacques Chirac, il est nommé coprésident d'EADS le 2 juillet 2006 et PDG de la branche civile, Airbus, le 9 octobre de la même année, en remplacement de Christian Streiff. Le 16 juillet 2007, il est nommé PDG d'EADS (et président d'honneur de la Fondation EADS) ce qui met fin à la structure bicéphale de l'entreprise. Il parvient à dépasser les blocages franco-allemands au sein d'EADS, fragilisé par les dissensions nationales et les soupçons de délit d'initiés parmi ses dirigeants, mais échoue à fusionner le groupe avec le britannique BAE face au refus d'Angela Merkel. Pour conserver le fragile équilibre entre les deux pays, il renonce à réformer l'entreprise aéronautique. En revanche, il dessine un plan pour rééquilibrer activités civiles et militaires à l'horizon de dix ans[2].
En 2008, il est le 14e patron le mieux payé de France avec 2,52 millions d'euros en 2008[3]. Il aurait refusé à son arrivée de percevoir un salaire supérieur à 180 000 euros par an, somme qu'il touchait à la SNCF, mais aurait été empêché par les statuts d'EADS prévoyant une équivalence avec le traitement du coprésident allemand, Thomas Enders. En 2008 et 2009, Louis Gallois a refusé de toucher sa part variable d'un million d'euros, touchant donc 900 000 euros de salaire fixe au titre de 2009, comme en 2008[4]. En janvier 2012, il déclare gagner 2 600 000 euros, somme qu'il estime incompréhensible par le plus grand nombre et se prononce en faveur d'une limitation des hauts revenus par l'autodiscipline et la fiscalité. Il déclare dans cette même émission verser une part de son salaire à des associations sociales et humanitaires[5].
Son mandat à EADS prend fin le 31 mai 2012, alors qu'il visait une prolongation de deux ans ou bien une élection à la tête du conseil d'administration[2].
Mandats associatifs (2011-) |
Le 10 octobre 2011, il prend la présidence de La Fabrique de l'Industrie, laboratoire d'idées patronal nouvellement fondé pour réfléchir aux enjeux et aux perspectives de l'industrie française[2].
Il est également président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), une fédération française d'organismes et d'associations proposant aux personnes en situation de grave détresse sociale un accueil, un hébergement et une aide à la réinsertion sociale.
En décembre 2017, il demande le retrait des circulaires Collomb et fournit aux directeurs de centres d'hébergement, travailleurs sociaux ou bénévoles un bréviaire proposant diverses manières de « défendre les droits fondamentaux et l'accueil inconditionnel en hébergement »[6]. Le 22 décembre, lors d'une réunion, le Premier ministre Édouard Philippe lui propose de participer à un groupe de suivi des circulaires, ce qu'il refuse, au motif qu'il en demande le retrait pur et simple.
Commissaire général à l'investissement (2012-2014) |
Grand serviteur de l'État, patron médiatique à l'image sociale travaillée, classé à gauche mais essentiellement par des gouvernements de droite, il est décrit comme un dirigeant solitaire[2].
Alors que son nom est cité dans les médias comme possible ministre dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault, pour le portefeuille de l'industrie, des transports ou des Finances[2], il est nommé, le 6 juin 2012, commissaire général à l'investissement en Conseil des ministres[7], dans le cadre du programme des investissements d'avenir, ancien « Grand emprunt ». Il est chargé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de la rédaction d'un rapport sur la compétitivité française, qu'il remet le 5 novembre 2012 à son commanditaire [8]. Avant même sa remise, ce rapport et les thèmes qui y sont supposés abordés sont discutés par la classe politique française[9]. Le rapport de 74 pages propose 22 propositions dont celle de créer un choc de compétitivité en transférant une partie significative des cotisations sociales jusqu’à 2,5 SMIC – de l’ordre de 30 milliards d’euros, soit 1,5 % du PIB – vers la fiscalité et la réduction de la dépense publique. Ce transfert concernerait pour deux tiers les cotisations patronales, et pour un tiers les cotisations salariales.
Le journaliste économique Jean-Marc Sylvestre estime, en conclusion d'un article publié en décembre 2012, que Louis Gallois serait, selon ses vues, le mieux placé[10], pour succéder à Jean-Marc Ayrault dans les fonctions de Premier ministre, notamment en raison du bon accueil réservé au rapport sur la compétitivité, de sa « sensibilité sociale » appréciée à gauche, d'un « sens aigu de la responsabilité et du pragmatisme » appréciés à droite et dans les milieux patronaux, et du fait qu'il n'aurait « aucune ambition électorale », afin de « faire sauter tous les verrous qui bloquent les réformes pourtant nécessaires », dans un contexte d'aggravation de la crise économique française en 2013.
SNCM |
Le 30 juin 2014Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État chargé des Transports et de la Mer, confie à Louis Gallois « la mission d'établir un plan stratégique de soutien aux compagnies de transport maritime françaises », pour redresser la SNCM [11]. Son travail doit être livré fin 2014.
Président du conseil de surveillance de PSA (2014-) |
Le 18 décembre 2012, il est pressenti pour être nommé membre du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën. L'État avait exigé, en échange de l'obtention d'une garantie publique de 7 milliards d'euros à Banque PSA Finance, une ouverture du conseil de surveillance à un administrateur salarié, et à un autre administrateur en lien étroit avec l'État[12]. Il est coopté au conseil de surveillance le 12 février 2013, sa nomination étant ensuite ratifiée par l’Assemblée générale des actionnaires de PSA Peugeot Citroën le 24 avril 2013[13].
En février 2014, c'est à la présidence du conseil de surveillance du groupe automobile que Louis Gallois est pressenti. Cette nomination est poussée par l'État français, opposé sur ce dossier à la famille Peugeot[14]. Celle-ci lui préfère Gérard Hauser, ancien PDG du fabricant de câbles Nexans mais également jusqu'en 2009 administrateur de Faurecia, une filiale de Peugeot. Le 18 mars 2014, Louis Gallois est nommé à l'unanimité à la présidence du conseil de surveillance[15].
Il annonce qu'il quittera PSA lors de l'Assemblée Générale de 2020[16].
Mandats sociaux |
Louis Gallois est également :
- membre du conseil d’administration d’Air France ;
- membre du conseil d’administration de l’École centrale Paris ;
- co-président du groupe de réflexion sur l'industrie, La Fabrique de l'Industrie.
- président de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale.
Il a été :
- membre du conseil d’administration de Thales.
- président du conseil d'administration de l'Association nationale de la recherche et de la technologie[17].
Distinctions |
Grand officier de la Légion d'honneur (2016)
Chevalier de l'Ordre national du Mérite
- En 2012, l'Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace (AJPAE) lui décerne le prix Icare.
Notes et références |
« Leurs années chez les jésuites », lesechos.fr, 3 février 2017(lire en ligne)
Véronique Guillermard et Yann Le Galès, « Louis Gallois, le Janus de l'industrie », Le Figaro, 5 novembre 2012.
« Les salaires des patrons »
« Le président d'EADS, Louis Gallois, ne veut pas gagner son million », 20 Minutes, le 3 mai 2010
« LE 7/9 par Patrick Cohen », France Inter, le 18 janvier 2012
Dominique Simonnot, « Les associations s'expulsent du dialogue sur les sans-papiers », Le Canard enchaîné, 27 décembre 2017
Gallois Commissaire à l'investissement, Le Figaro, 6 juin 2012.
Remise du rapport de Louis Gallois, commissaire général à l'Investissement Portail du Gouvernement, 02/11/2012
Le rapport Gallois BFM TV, novembre 2012
Jean-Marc Sylvestre, « François Hollande a-t-il trouvé une carte secrète pour échapper au désastre annoncé en 2013 ? », Atlantico, 29 décembre 2012(lire en ligne).
Louis Gallois appelé à la rescousse à la SNCM, Le Monde, 1er juillet 2014
PSA : l'État met un pied au conseil de surveillance Le Point, 18/12/2012
Assemblée générale des actionnaires du 24 avril 2013 Psa-Peugeot-Citroen, site officiel du groupe
12/02/2014 latribune.fr
Louis Gallois prend la tête du conseil de surveillance
« PSA : Louis Gallois quittera la présidence d'ici 2020 - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le 24 avril 2018)
élection du successeur de Louis Gallois, Luc Ourse, site officiel de l'ANRT, le 20 septembre 2012, consulté le 1er octobre 2012
Liens externes |
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