Prix Abel
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Prix Abel | |
Nom original | Abelprisen |
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Description | Prix récompensant une contribution majeure en mathématiques |
Organisateur | Académie norvégienne des sciences et des lettres |
Pays | Norvège |
Date de création | 2003 |
Dernier récipiendaire | Robert Langlands |
Site officiel | www.abelprisen.no |
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Le prix Abel est (avec la médaille Fields) une des deux plus prestigieuses récompenses en mathématiques. Tous deux sont considérés comme équivalents d'un prix Nobel, inexistant pour cette discipline[a].
Sommaire
1 Création
2 Prix
3 Liste des lauréats
4 Notes et références
4.1 Notes
4.2 Références
5 Lien externe
Création |
Le prix Abel est décerné annuellement à des mathématiciens par l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
En 2001, le gouvernement norvégien annonce qu'à l'occasion du bicentenaire de la naissance du mathématicien norvégien Niels Henrik Abel (1802-1829) va être créé un nouveau prix pour les mathématiciens. Ce prix est inspiré du prix Nobel, qui n'existe pas en mathématiques. Même si la médaille Fields, en raison de son prestige, a souvent été comparée au prix Nobel, elle en diffère sur certains aspects essentiels : en effet, elle distingue des travaux exceptionnels accomplis par un mathématicien avant l'âge de 40 ans, la récompense financière est modeste et le prix n'est remis que tous les quatre ans. Ainsi, comme en outre le prix Abel récompense plutôt l'œuvre d'une vie dans son ensemble, il est un meilleur équivalent du prix Nobel[1].
Prix |
Le prix est décerné par l'Académie norvégienne des sciences et des lettres. Le comité de sélection est composé de cinq mathématiciens internationaux. Le prix est décerné en mars[2] par le roi de Norvège et représente un montant de 6 millions de couronnes norvégiennes, c'est-à-dire un peu plus de 600 000 euros. La Norvège a donné pour le prix une dotation initiale de 200 millions de couronnes norvégiennes (environ 25 millions d’euros).
Liste des lauréats |
Année
Photo
Lauréat(s)
Pays
Institution(s)
Contributions
2003
Jean-Pierre Serre[3]
France
Collège de France
« pour avoir joué un rôle clé dans l'élaboration dans leur forme moderne de plusieurs domaines des mathématiques comme la topologie, la géométrie algébrique et la théorie des nombres »
2004
Michael Atiyah
Royaume-Uni
Université d'Édimbourg
« pour leur découverte et preuve du théorème de l'indice, reliant la topologie, la géométrie et l'analyse, et pour leur rôle remarquable dans la construction de nouvelles passerelles entre les mathématiques et la physique théorique »
Isadore Singer[4]
États-Unis
Massachusetts Institute of Technology
2005
Peter Lax[5]
Hongrie
États-Unis
Courant Institute of Mathematical Sciences
« pour ses contributions novatrices à la théorie et aux applications des équations aux dérivées partielles et au calcul de leurs solutions »
2006
Lennart Carleson[6]
Suède
Institut royal de technologie de Stockholm
« pour ses travaux sur l'analyse harmonique et la théorie des systèmes dynamiques lisses »
2007
Sathamangalam R. Srinivasa Varadhan[7]
Inde
États-Unis
Courant Institute of Mathematical Sciences
« pour ses travaux sur la théorie des grandes déviations »
2008
Jacques Tits
Belgique
France
Collège de France
« pour leurs travaux dans la formation de la théorie moderne des groupes »
John Griggs Thompson[8]
États-Unis
Université de Floride
2009
Mikhaïl Gromov[9]
Russie
France
Institut des hautes études scientifiques
Courant Institute of Mathematical Sciences
« pour ses contributions révolutionnaires à la géométrie »
2010
John Tate[10]
États-Unis
Université du Texas
« pour l’étendue et le caractère durable de son influence sur la théorie des nombres »
2011
John Milnor[11]
États-Unis
Université d'État de New York à Stony Brook
« pour des découvertes novatrices en topologie, en géométrie et en algèbre »
2012
Endre Szemerédi[12]
Hongrie
États-Unis
Académie hongroise des sciences
Université Rutgers
« pour ses contributions fondamentales aux mathématiques discrètes et à l'informatique théorique, et en reconnaissance de l'impact profond et pérenne de ses contributions à la théorie additive des nombres et à la théorie ergodique »
2013
Pierre Deligne[13]
Belgique
Institut des hautes études scientifiques
Institute for Advanced Study
« pour ses contributions fondamentales à la géométrie algébrique et leur impact sur la théorie des nombres, la théorie des représentations et les domaines apparentés »
2014
Iakov Sinaï[14]
Russie
États-Unis
Université de Princeton
« pour ses contributions fondamentales aux systèmes dynamiques, à la théorie ergodique et à la physique mathématique »
2015
John Forbes Nash
États-Unis
Université de Princeton
« pour des contributions fondamentales et absolument remarquables à la théorie des équations aux dérivées partielles non linéaires et ses applications à l'analyse géométrique »
Louis Nirenberg[2]
Canada
États-Unis
Courant Institute of Mathematical Sciences
2016
Andrew Wiles[15]
Royaume-Uni
Université d'Oxford
« pour sa démonstration stupéfiante du dernier théorème de Fermat en utilisant la conjecture de modularité pour les courbes elliptiques semi-stables, ouvrant une ère nouvelle en théorie des nombres »
2017
Yves Meyer[16]
France
École normale supérieure Paris-Saclay
« pour ses contributions déterminantes à la théorie des ondelettes »
2018
Robert Langlands[17]
Canada
Institute for Advanced Study (Princeton)
« pour son programme visionnaire qui relie la théorie des représentations et la théorie des nombres »
Notes et références |
Notes |
Alfred Nobel ne s'est jamais expliqué sur la motivation de l'absence des mathématiques parmi les disciplines qui sont récompensées par un Prix Nobel. Certains ont invoqué, très probablement à tort, une contrariété personnelle.
Références |
« Mathématiques : quelle pérennité pour le prestige français ? », intervention de Michel Broué dans l'émission de Science publique du 1er septembre 2010 (8 min 10 dans le podcast).
(en) « John F. Nash, Jr. and Louis Nirenberg share the Abel Prize », sur The Abel Prize (Site officiel), 2015(consulté le 27 mars 2015).
(en) « Serre Receives Abel Prize », Notices of the AMS, juin 2003
(en) « Atiyah and Singer Receive 2004 Abel Prize », Notices of the AMS, juin 2004(lire en ligne, consulté le 27 mars 2015)
(en) Eric W. Weisstein, « Peter Lax Receives 2005 Abel Prize », sur mathworld.com, 18 mars 2005(consulté le 27 mars 2015)
(en) Eric W. Weisstein, « Lennart Carleson Receives 2006 Abel Prize », sur mathworld.com, 23 mars 2006(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Complex Math, Simple Sum: 3 Awards in 5 Years », sur nytimes.com, 1er juin 2009(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Mathematicians rewarded for decoding symmetry », sur nature.com, 27 mars 2008(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Norway's king hands prize to Russian-born mathematician », sur topnews.in, 19 mai 2009(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Texas Mathematician John Tate Wins Abel Prize, Highest Distinction in Mathematics Internationally », sur utexas.edu, 24 mars 2010(consulté le 27 mars 2015)
« John Milnor reçoit le prix Abel 2011 », sur larecherche.fr, 3 mars 2011(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Hungarian mathematician Endre Szemerédi gets 2012 Abel Prize », sur thehindu.com, 22 mars 2012(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Belgian-born Pierre Deligne named Abel Prize winner », sur The Abel Prize (Site officiel), 2013(consulté le 20 mars 2013).
(en) « Sinai receives Abel Prize for lifelong influence on mathematics », sur princeton.edu, 26 mars 2014(consulté le 27 mars 2015)
(en) « Fermat's last theorem earns Andrew Wiles the Abel Prize », Nature, 15 mars 2016(consulté le 15 mars 2016)
« Le Français Yves Meyer remporte le prix Abel de mathématiques », Le Monde, 21 mars 2017(consulté le 21 mars 2017)
« El científico que ocupa el despacho de Albert Einstein gana el Nobel de las Matemáticas », El País, 20 mars 2018(consulté le 20 mars 2018)
Lien externe |
(no) Site officiel
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