Papaye






Papayes




Papayes sur l'arbre


La papaye est le fruit comestible du papayer (Carica papaya), un arbre originaire du Mexique.




Sommaire






  • 1 Description


  • 2 Production


  • 3 Utilisations


    • 3.1 Le latex en pharmacologie


    • 3.2 Alimentation


    • 3.3 Usages traditionnels




  • 4 Références


  • 5 Liens externes





Description |




Papaye coupée


La papaye est une baie[1] ovoïde ou arrondie, de 21 à 31 cm de long, dont la pulpe est comestible. Elle pèse environ 1 kg (et parfois jusqu'à 5 kg). Elle renferme de nombreuses graines noires entourées d'un mucilage. À maturité, les papayes sont vert jaunâtre, et leur chair juteuse est jaune orangé et peut être d'une autre couleur.


Il existe plusieurs variétés de papayers qui ont été génétiquement modifiées par transgénèse pour résister au virus des taches en anneaux du papayer, grâce à un mécanisme d'interférence par ARN[2],[3],[4]. Ces papayes connues sous les noms de 'Rainbow' ou 'SunUp', sont autorisées à la culture seulement aux États-Unis (Hawaï) et à l'importation au Japon et au Canada. Des essais au champ ont aussi été autorisés en Thaïlande ou en Australie[5].


D'autre part, des variétés de papayers de types hermaphrodites forment des papayes plutôt plus allongées et de chair jaune à orangé tandis que les variétés dioïques, comme le type sauvage, font des papayes plus oblongues et de chair orangé à rouge et qui sont plus savoureuses car plus parfumées. Il est aussi possible de confire des morceaux de papaye.




Production |


La production mondiale était d'environ 12,4 millions de tonnes en 2012 avec l'Inde comme plus important producteur (5,2 M de tonnes), suivie du Brésil (1,5 M de tonnes) et de l'Indonésie (906 300 tonnes)[6].



Utilisations |



Le latex en pharmacologie |


Le latex est recueilli en incisant les fruits encore verts. Il coagule rapidement et est récupéré par raclage et séchage au soleil ou artificiellement. Du suc de papayer ainsi obtenu, on extrait une protéase attendrissante appelée papaïne, formée de 21 acides aminés et la chymopapaïne, utilisée en chimionucléolyse (traitement des hernies discales). La papaïne est inscrite au codex français depuis 1937.


Selon Bruneton[7], « La papaïne, seule ou associée, est proposée en thérapeutique digestive et en diététique comme enzyme de substitution en cas d'insuffisance gastrique ou duodénale : traitement symptomatique des troubles dyspeptiques. En usage local, elle entre dans la formulation de traitement d'appoint des affections limitées à la muqueuse de la cavité buccale et de l'oropharynx, de suites opératoires, de lésions buccales accidentelles ; détersive et cicatrisante, elle est alors associée à un antibiotique et au lysozyme. »



Alimentation |




Som tam



  • Il sert de base aussi à la salade thaï, le som tam ou vietnamienne gỏi

  • Le latex de la papaye verte peut aussi être utilisé dans la fabrication du chewing-gum.

  • La papaïne présente dans la papaye verte permet d’attendrir la chair de poulpe en la faisant mariner avec des morceaux de papaye verte.



Usages traditionnels |


À l'époque précolombienne, les peuples caraïbes employaient le fruit vert en cataplasme contre les zones rougies de la peau et contre les troubles gastro-intestinaux. Pour attendrir la viande crue, ils l'enveloppaient dans des feuilles de papayer avant de la consommer. Cet usage est longtemps resté une tradition aux Antilles[8].


Dans toutes les Caraïbes, les graines et le latex du fruit sont conseillés comme vermifuge. Le jus du fruit ou une infusion des feuilles est traditionnellement recommandé dans les affections hépatiques, les dyspepsies, les coliques et les ulcères de l'estomac.


En usage externe, le fruit écrasé est appliqué sur les furoncles, les abcès.
Le latex appliqué sous forme d'hydrogel sur les brûlures favorise la guérison[8].



Références |





  1. Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana editions, Cirad, 2002
    Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1)



  2. Comparative reactions of recombinant papaya ringspot viruses with chimeric coat protein (CP) genes and wild-type viruses on CP-transgenic papaya, Chu-Hui Chiang, Ju-Jung Wang, Fuh-Jyh Jan, Shyi-Dong Yeh, Dennis Gonsalves, Journal of general virology, novembre 2001 (DOI : 10.1099/0022-1317-82-11-2827)


  3. L’interférence ARN, la NBT pour moduler l’expression des gènes, Info NBT, 13 janvier 2017


  4. (en) S. Tripathi, J. N. Y. Suzuki, S. A. Ferreira et D. Gonsalves, « Papaya ringspot virus-P: Characteristics, pathogenicity, sequence variability and control », Molecular Plant Pathology, vol. 9, no 3,‎ 2008, p. 269–280 (PMID 18705869, DOI 10.1111/j.1364-3703.2008.00467.x).


  5. Inf'OGM, http://www.infogm.org/article5544


  6. Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, FOASTAT


  7. Bruneton, J., Pharmacognosie - Phytochimie, plantes médicinales, 4e éd., revue et augmentée, Paris, Tec & Doc - Éditions médicales internationales, 2009, 1288 p. (ISBN 978-2-7430-1188-8)


  8. a et bJean-Louis Longuefosse, 100 plantes médicinales de la Caraïbe, Gondwana Editions, 1995




Liens externes |




  • (fr)[PDF]« La papaye, Importations UE, marché international », CIRAD, Revue FruiTrop

  • (fr) | Site | Les articles sur la papaye transgénique par Inf'OGM


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