Base aérienne 117 Paris
Base Aérienne 117 « Georges Guynemer » | ||
Localisation | ||
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Pays | France | |
Date de fermeture | 25 juin 2015 | |
Coordonnées | 48° 50′ 03″ nord, 2° 16′ 43″ est | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Informations aéronautiques | ||
Type d'aéroport | Militaire | |
Gestionnaire | Armée de l'air | |
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La base aérienne 117 Paris, ou Cité de l'Air, était une base aérienne de l'Armée de l'air française située pour l'essentiel sur des terrains localisés entre l'avenue de la Porte-de-Sèvres, le boulevard Victor, la rue de la Porte-d'Issy et le boulevard périphérique, dans le 15e arrondissement de Paris.
La base accueillait l'état-major de l'Armée de l'air et notamment le CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes), responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, mais aussi du suivi de toutes les opérations aériennes en cours.
La cérémonie de dissolution a eu lieu le 25 juin 2015, les services de la base ayant été refondus dans le cadre du projet Balard[1].
Sommaire
1 Histoire
2 Dissolution
3 Curiosités
4 Références
5 Articles connexes
Histoire |
Paris s'avère, très tôt, une ville marquée par l'aéronautique. Plusieurs terrains d'aviation y coexistent, dont celui d'Issy-les-Moulineaux, situé en périphérie sud-ouest de la ville, champ de manœuvres militaires depuis le 29 mars 1890 (libérant ainsi le Champ de Mars).
Près de Paris, la future aviation militaire dispose des camps de Satory, près de Versailles et du terrain qui deviendra la base aérienne 104 Dugny-Le Bourget. Orly complètera ce dispositif, en 1929, ainsi que la base aérienne 107 Villacoublay, en 1936.
L'aéronautique militaire, future Armée de l'air préfère se développer sur des terrains de province plus vastes, tels que ceux de la base aérienne 122 Chartres-Champhol, de la base aérienne 125 Istres-Le Tubé, de la base aérienne 702 Avord ou la base aérienne 102 Dijon-Longvic, par exemple.
À la place des anciennes fortifications ceinturant Paris, le 15 septembre 1928, le Ministère de l'air, créé la même année, le 15 décembre, s'installe boulevard Victor. Les bâtiments de la « Cité de l'Air » sont réalisés en 1934, année de naissance juridique de l'Armée de l'air française (Loi du 2 juillet 1934). Paris est l'une des cinq régions aériennes, avec quatre bases : Paris, Le Bourget, Reims et Chartres.
La Base aérienne 117 est inaugurée en 1936. Le 117e Bataillon de l'Air y est affecté.
Entre 1942 et août 1944, cent-quarante résistants sont fusillés au stand de tir de la base aérienne.
En 1962, le boulevard périphérique vient s'incruster dans les installations. Les bâtiments sont complétés en 1971 et en 1978.
En août 1964, est créé le Centre de Transmission de l'Administration Centrale (CTAC 00.817), relié aux stations situées à Étampes (émission) et à Chartres (réception).
Durant la conscription, le Centre d'instruction militaire de la Cité de l'Air (CIMCA), d'abord sur la base aérienne 104 Dugny-Le Bourget, puis sur la base aérienne 122 Chartres-Champhol, assurait la formation militaire initiale des appelés du contingent servant à la Base aérienne 117, dans différentes spécialités utiles à son fonctionnement.
La Base aérienne 117 reçoit le nom de baptême « capitaine Georges Guynemer ».
En décembre 2007, la décision d'évolution du site est prise.
En 2015, la Base aérienne 117 est dissoute[2].
Dissolution |
Depuis 2015, un complexe architectural regroupe le ministère de la défense ainsi que l'ensemble de ses services, des états-major des trois armées (terres, air, marine), à l'emplacement de deux sites situés de part et d'autre de l'Avenue de la Porte-de-Sèvres, dont les bâtiments sont reliés entre eux par une passerelle enjambant celle-ci.
L'ancien site de la « Cité de l'Air », disparue, constitue la « parcelle est » d'une superficie de 8,5 ha, tandis que le site voisin des services techniques des constructions navales (dont le bassin des carènes) dépendant de la délégation générale pour l'Armement (DGA) est partagé en deux parties séparées par la nouvelle rue du Général-Alain-de-Boissieu : la « parcelle ouest » de 5 ha et la « corne ouest » de 3 ha. L'ancien bâtiment administratif de la DGA (« bâtiment Perret ») a été conservé sur ce dernier site.
Un nouveau centre de secours de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, situé au 5bis, avenue de la Porte-de-Sèvres, accueille le détachement « Balard », embryon de la future UES « Défense »[3].
Ces deux parcelles totalisent 300 000 m2 de SHON[4],[5].
Curiosités |
- Deux avions étaient exposés le long des rues : un Fouga Magister aux couleurs de la Patrouille de France le long du boulevard Victor et un Mirage IIIE de l'Escadron de chasse 2/3 Champagne le long de l’avenue de la Porte de Sèvres ; ils ont été démontés le 14 janvier 2012 pour permettre la réalisation des travaux.
Nicolas Sarkozy y effectue son service militaire en 1978, où il appartient au Groupe rapide d'intervention (GRI), chargé, entre autres tâches générales, de surveillance et de nettoyage[6],[7], de même que Brice Hortefeux. Leur formation militaire s'est faite au Centre d'instruction militaire de la Cité de l'Air (CIMCA).
Références |
« La dernière base aérienne de Paris dissoute », Direct Matin, 24 juin 2015(consulté le 25 juin 2015)
Sénat Dissolutions 2015
Projet « Balard » sur le site de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Anne Rovan, « Défense : vers un Pentagone à la française », Le Figaro, 8 décembre 2007
Nathalie Moutarde, « Fin 2014, le ministère de la Défense se regroupera sur 300 000 m2 à Balard », Le Moniteur, 21 juin 2010
Jean-Baptiste Naudet, « Sarkozy sous l'uniforme », Le Nouvel Observateur, no 2279, semaine du 10 juillet 2008
Clémence Pène et Romain Rosso, « Quand le soldat Sarkozy passait la cireuse », L'Express, le 21/05/2008
Articles connexes |
- Centre d'instruction militaire de la Cité de l'Air
- Armée de l'air (France)
- Bases aériennes de l'Armée de l'air française
- Base aérienne 122 Chartres-Champhol
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