Eugène Delacroix





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Eugene delacroix.jpg


Autoportrait au gilet vert (1837)































































Naissance

26 avril 1798 (le 7 floréal an VI)
Charenton-Saint-Maurice, France
Décès

13 août 1863(à 65 ans)
Paris, France
Nom de naissance

Ferdinand-Victor-Eugène Delacroix
Nationalité

Drapeau : France Français
Activité

Peintre
Formation

École nationale supérieure des beaux-arts
Lycée Louis-le-GrandVoir et modifier les données sur Wikidata

Maître

Pierre-Narcisse Guérin
Élève

Pierre Andrieu, Gustave de Lassalle-Borde, Louis de Planet,Maurice Sand
Mouvement

Romantisme
Influencé par

Géricault, Antoine-Jean Gros, Pierre Paul Rubens, Francisco de Goya
A influencé

Gustave Moreau,Théodore Chassériau,Cézanne, Matisse
Père

Charles-François DelacroixVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Henriette de Verninac (en)
Charles-Henri DelacroixVoir et modifier les données sur Wikidata

Parentèle

Henri-François Riesener (oncle)
Léon Riesener (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1831)
Officier de la Légion d'honneur (1846)
Commandeur de la Légion d'honneur‎ (1855)Voir et modifier les données sur Wikidata





Œuvres principales

La Mort de Sardanapale; Femmes d'Alger dans leur appartement; Scène des massacres de Scio; La Liberté guidant le peuple


signature d'Eugène Delacroix

signature




Eugène Delacroix est un peintre français né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice et mort le 13 août 1863 à Paris. Dans la peinture française du XIXe siècle, il est considéré comme le principal représentant du romantisme, dont la vigueur correspond à l'étendue de sa carrière. À quarante ans, sa réputation est suffisamment établie pour lui permettre de recevoir d'importantes commandes de l'État. Il peint sur toile et décore les murs et plafonds de monuments publics. Il laisse en outre des gravures et lithographies, plusieurs articles écrits pour des revues et un Journal publié peu après sa mort et plusieurs fois réédité. Remarqué au Salon en 1824, il produit dans les années suivantes des œuvres s'inspirant d'anecdotes historiques ou littéraires aussi bien que d'événements contemporains (La Liberté guidant le peuple) ou d'un voyage au Maghreb (Femmes d'Alger dans leur appartement).




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Famille


      • 1.1.1 Controverse sur la paternité de Charles Delacroix




    • 1.2 Études et formation


      • 1.2.1 Scolarité


      • 1.2.2 Éducation musicale et artistique


      • 1.2.3 L’apprentissage de l’aquarelle et le voyage en Angleterre




    • 1.3 Les débuts de carrière


      • 1.3.1 Ses débuts en peinture (1819-1821)


      • 1.3.2 La révélation d’un talent (1822-1824)


      • 1.3.3 Scènes des massacres de Scio




    • 1.4 La période de maturité


      • 1.4.1 Les années romantiques (1825-1831)


      • 1.4.2 La mort de Sardanapale


      • 1.4.3 Le Salon de 1827-1828


      • 1.4.4 La Liberté guidant le peuple


      • 1.4.5 Le voyage en Afrique du Nord (fin janvier à juillet 1832)


      • 1.4.6 Les années de synthèse


      • 1.4.7 Les premiers grands ensembles décoratifs




    • 1.5 Les dernières années


      • 1.5.1 Les derniers grands ensembles décoratifs




    • 1.6 Champrosay


      • 1.6.1 Delacroix et la photographie


      • 1.6.2 La consécration


      • 1.6.3 Le combat avec l'Ange


      • 1.6.4 Après sa mort




    • 1.7 L'influence de Delacroix


    • 1.8 Hommages




  • 2 Delacroix et la peinture d'histoire


    • 2.1 Les thèmes littéraires


    • 2.2 Les thèmes religieux




  • 3 Le Journal d’Eugène Delacroix


  • 4 Ateliers


  • 5 Élèves de Delacroix


  • 6 Les œuvres de Delacroix


    • 6.1 Les dessins et peintures


      • 6.1.1 De 1819 à 1821


      • 6.1.2 De 1822 à 1824


      • 6.1.3 De 1825 à 1832


      • 6.1.4 De 1833 à 1839


      • 6.1.5 De 1840 à 1846


      • 6.1.6 De 1847 à 1853


      • 6.1.7 De 1854 à 1863




    • 6.2 Dessins et gravures


      • 6.2.1 Les lithographies




    • 6.3 Écrits


      • 6.3.1 Œuvres littéraires


      • 6.3.2 Œuvres critiques


      • 6.3.3 Journal et correspondance






  • 7 Rétrospectives


  • 8 Au cinéma et à la télévision


  • 9 Notes et références


    • 9.1 Notes


    • 9.2 Références




  • 10 Annexes


    • 10.1 Iconographie


    • 10.2 Bibliographie


      • 10.2.1 Ouvrages généraux


      • 10.2.2 Sur Eugène Delacroix


      • 10.2.3 Monographies sur des œuvres de Delacroix


      • 10.2.4 Catalogues


      • 10.2.5 Bulletins de la Société des Amis du Musée Eugène Delacroix à Paris




    • 10.3 Liens externes


    • 10.4 Articles connexes







Biographie |



Famille |




Eugène Delacroix en 1858. Photo de Félix Nadar




Maison natale d'Eugène Delacroix à Saint-Maurice


Eugène Delacroix, le quatrième enfant de Victoire Œben (1758-1814) et de Charles-François Delacroix (1741-1805), naît en 1798 au 2 rue de Paris à Charenton-Saint-Maurice, près de Paris[1], dans une grande demeure bourgeoise des XVIIe et XVIIIe siècles, qui existe toujours[a].


Charles-François Delacroix, avocat à Paris à partir de 1774, devient député sous la Convention. Fin 1795, il devient ministre des Affaires extérieures, puis ambassadeur dans la République batave du 6 novembre 1797 à juin 1798. Rallié à l'Empire, il est nommé préfet de Marseille, le 2 mars 1800, puis trois ans plus tard, préfet de la Gironde où il meurt le 4 novembre 1805 et où il repose, au cimetière de la Chartreuse[3].


Victoire Œben, de dix-sept ans plus jeune que son mari, descend d'une famille d'ébénistes de renom, les Œben. À la mort en 1763 de son père Jean-François Œben, le célèbre ébéniste de Louis XV, Victoire a cinq ans. Trois ans plus tard, en 1766, sa mère, Françoise Vandercruse, sœur de l'ébéniste Roger Vandercruse, se remarie avec l'ébéniste Jean-Henri Riesener, élève de son premier époux[4]. De cette seconde union nait le 6 août 1767 Henri-François Riesener, peintre, demi-frère de Victoire et oncle d'Eugène Delacroix qui aura de son union avec Félicité Longrois un fils, le peintre Léon Riesener.


Charles-Henri Delacroix, l’aîné des enfants de Victoire et Charles-François Delacroix, naît le 9 janvier 1779. Il fait une belle carrière dans les armées impériales. Promu maréchal de camp honoraire en 1815, il est démobilisé avec le grade de général (mais en demi-solde)[5].





Portrait de madame de Verninac par Jacques-Louis David (1799, musée du Louvre)


Henriette naît le 4 janvier 1782 et meurt le 6 avril 1827. Elle a épousé le 1er décembre 1797, Raymond de Verninac-Saint-Maur (1762-1822)[6], un diplomate en Suède, puis à Constantinople dont elle a un fils, Charles de Verninac (1803-1834), neveu d'Eugène. À la demande de son époux, David fait son portrait (musée du Louvre), en 1799, dans un genre qu'il développe au cours des dernières années de la Révolution, le modèle assis, coupé aux genoux, sur fond uni[7] Son mari demande aussi au sculpteur Joseph Chinard (1756-1813) son buste en Diane chasseresse préparant ses traits (1808, musée du Louvre)[8].


Henri, né en 1784, est tué à 23 ans, le 14 juin 1807, à la bataille de Friedland.


Victoire Œben meurt le 3 septembre 1814. Le règlement de la succession maternelle ruine la famille Delacroix. Ce désastre engloutit toute la fortune des enfants ; une propriété que la mère de l'artiste avait achetée afin de couvrir une créance doit être vendue à perte. Les Verninac recueillent le jeune Eugène resté dans un grand dénuement[9].



Controverse sur la paternité de Charles Delacroix |


Remarquant que le père du peintre souffrait depuis quatorze ans et jusqu'à quelques mois avant la naissance d'Eugène, d'une volumineuse tumeur testiculaire, certains auteurs en ont inféré que son géniteur aurait été un autre homme, Talleyrand, crédité de nombreuses liaisons féminines, qui a remplacé Charles-François Delacroix aux Affaires extérieures le 16 juillet 1797[b]. Cette opinion est vigoureusement contestée.


Le chirurgien Ange-Bernard Imbert-Delonnes (1747-1818) publia en décembre 1797 une brochure à propos de l'ablation le 13 septembre 1797 de ce sarcocèle, qui constituait une première médicale[c]. Il indique que l'opération a réussi et que le patient fut complètement rétabli au bout de soixante jours. Eugène Delacroix nait sept mois après l'intervention[11]. Cependant, la tumeur de Charles Delacroix n'était pas nécessairement un obstacle à la procréation[12].


S'il existe des raisons de penser que Charles-François Delacroix n'a pas pu être son géniteur, les conjectures qui font de l'artiste un fils naturel de Talleyrand sont peu fondées. Caroline Jaubert évoque en 1880 cette rumeur dans la description d'une scène de salon qui aurait eu lieu vers 1840[d].


Pour Raymond Escholier « entre le masque du prince de Bénévent et celui de Delacroix il existe une étonnante ressemblance (...) les traits de Delacroix ne rappellent ni ceux de son frère le général, ni ceux de sa sœur Henriette (...) voilà bien des chances pour qu'Eugène Delacroix ait été un de ces fils de l'amour, doués si souvent de dons prestigieux[14] ». Cependant de nombreux autres notent que Talleyrand était blond et pâle, alors que, décrivant leur ami Eugène Delacroix à la chevelure de jais, très noire, Baudelaire parle d'un « teint de Péruvien » et Théophile Gautier d'un air de « maharadjah »[15].


Emmanuel de Waresquiel rappelle l'absence de sources sérieuses à cette paternité supposée et conclut :
« Tous ceux qui ont aimé à forcer le trait de leur personnage, [...] se sont laissé tenter, sans se soucier du reste, ni surtout des sources ou plutôt de l'absence de sources. Une fois pour toutes, Talleyrand n'est pas le père d'Eugène Delacroix. On ne prête qu'aux riches[16] »


Talleyrand est en tous cas un proche de la famille Delacroix et l'un des protecteurs occultes de l'artiste[17]. Il aurait facilité l'achat par le baron Gérard de des Massacres de Scio, présenté au Salon de 1824 et aujourd'hui au musée du Louvre), pour une somme de 6 000 francs[18]. Le petit-fils adultérin de Talleyrand, le duc de Morny, président du corps législatif et demi-frère utérin de Napoléon III, fit de Delacroix le peintre officiel du Second Empire, bien que l'empereur lui préférât Winterhalter et Meissonnier[19]. Delacroix a également bénéficié de l'ombre tutélaire d'Adolphe Thiers, qui fut son mentor. L'appui de Thiers semble avoir aidé Delacroix à obtenir plusieurs commandes importantes[20], notamment la décoration du Salon du Roi, au Palais Bourbon, et une partie du décor de la Bibliothèque du Sénat, au Palais du Luxembourg.


Cette protection n'établit cependant pas une paternité naturelle, et Maurice Sérullaz[e] évite de se prononcer à ce sujet[21].


Au-delà de l'intérêt de curiosité, les opinions dans cette controverse reflètent l'importance que les commentateurs veulent attribuer, soit au talent individuel et au caractère, soit aux relations sociales et familiales, soit même à l'hérédité, dans le succès de Delacroix.



Études et formation |



Scolarité |





Ferdinand Guillemardet, ami du père d'Eugène Delacroix, ambassadeur à Madrid il fut peint par Goya en 1798. Sa femme Lazarette-Hugues Guillemardet, mère de Félix Guillemardet, fut une seconde mère pour le peintre[22].


À la mort de son père, Eugène n'a que 7 ans. La mère et le fils quittent Bordeaux pour Paris[23]. En janvier 1806, ils habitent au 50 rue de Grenelle[6], dans l'appartement d'Henriette et de Raymond de Verninac[24]. D'octobre 1806 à l'été 1815, Delacroix fréquente un établissement d'élite, le Lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand) où il reçoit une bonne instruction.


Ses lectures sont classiques : Horace, Virgile, mais également Racine, Corneille et Voltaire. Il apprend le grec et le latin. Les nombreux dessins et croquis griffonnés sur ses cahiers attestent déjà de ses dons artistiques. Il rencontre au Lycée Impérial ses premiers confidents : Jean-Baptiste Pierret (1795-1854), Louis (1790-1865) Félix (1796-1842) Guillemardet, et Achille Piron (1798-1865)[25]. Ils partagèrent sa vie de bohème et lui restèrent fidèles jusqu'à la fin de sa vie.



Éducation musicale et artistique |


Il reçoit aussi une éducation musicale précoce, prenant des leçons avec un vieil organiste, qui adorait Mozart[1]. Ce maître de musique, qui a remarqué les talents de l’enfant, recommande à sa mère d’en faire un musicien. Mais la mort de son père en 1805 met fin à cette possibilité. Cependant, toute sa vie, il continuera à participer à la vie musicale parisienne, recherchant la compagnie des compositeurs, des chanteurs et des instrumentistes : Paganini jouant du violon (1831, Collection Philipps de Washington).




Eugène Delacroix, Autoportrait présumé (vers 1816, musée des Beaux-Arts de Rouen).


En 1815, son oncle, Henri-François Riesener, le fait entrer dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin[26] où il a pour condisciples Paul Huet, Léon Cogniet, Ary et Henry Scheffer, et Charles-Henri de Callande de Champmartin[27]. Il y fait la connaissance de Théodore Géricault, de sept ans son aîné, qui eut une influence capitale sur son art[28]. L'enseignement de Guérin est à la fois classique et libéral. Il enseigne le principe néo-classique de la primauté du dessin sur la couleur, le retour à l'Antique cher à l'Allemand Winckelmann[f], mais n'est pas fermé aux idées nouvelles.


En mars 1816, Delacroix poursuit son apprentissage, toujours avec Guérin, aux Beaux-Arts où l'enseignement est moins onéreux qu'en atelier privé. L'enseignement privilégie le dessin et la copie des maîtres. Grâce à la carte de travail au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale[30] qu'il acquiert le 13 juillet 1816, il copiera pendant plusieurs années des manuscrits d'après des recueils de costumes du Moyen Âge. Ses résultats aux concours et aux examens de l'École des beaux-arts ne lui laissent pas espérer un séjour romain ; en 1820, il échoue à la première partie du Prix de Rome. Parallèlement, il trouve des petits travaux : dessin industriel, décoration d'appartements, costumes de théâtre ; la faible rente de l'héritage ne suffit pas à subvenir à ses besoins[31].


Pendant toute sa carrière, Delacroix souffrira des carences de son apprentissage technique, sous-estimé dans l'enseignement officiel. Pour lui, David était le dernier détenteur de « secrets » perdus. Sa génération « dégoûtée d'une peinture glaciale, où la qualité de la matière tenait si peu de place, […] semble avoir tourné le dos, de parti pris, à tous les enseignements[32] ». Peignant d'instinct, il en résultera, comme pour la plupart de ses contemporains, des désastres qui se manifestèrent après peu d'années. La Mort de Sardanapale, de 1827, dut être entièrement restauré dès 1861[33]. Les délicats rapports de tons qui avaient enchanté les contemporains n'ont pas subsisté ; craquelures et crevasses, dus à la hâte de peindre sans respecter les délais de séchage, ont abimé sa peinture[34]. Le Journal de Delacroix témoigne de sa conscience de ses manques.



L’apprentissage de l’aquarelle et le voyage en Angleterre |




Eugène Delacroix, Hamlet et Horatio au cimetière (1835), Francfort-sur-le-Main)


En 1816 Delacroix rencontre Charles-Raymond Soulier, aquarelliste amateur anglophile élève de Copley Fielding revenu d'Angleterre. Cet ami et Richard Parkes Bonington familiarisent Delacroix avec l'art de l’aquarelle, qui l'éloigne des normes académiques enseignées aux Beaux-Arts. Les Britanniques associent l’aquarelle à la gouache et utilisent divers procédés comme l’emploi des gommes, de vernis et de grattages. Soulier lui enseigne également les rudiments de la langue anglaise[35].


Du 24 avril à la fin août 1825[36], il voyage en Angleterre. Il découvre le théâtre de Shakespeare en assistant aux représentations de Richard III, Henri IV, Othello, Le Marchand de Venise et La Tempête[37] deux ans avant qu'une troupe anglaise se déplace à Paris[38]. Il assiste également à une adaptation du Faust de Goethe. Delacroix trouvera des sujets dans le théâtre tout au long de sa carrière : Hamlet et Horatio au cimetière (1835, Francfort) et Hamlet et les deux fossoyeurs (1859, musée du Louvre). Ces sujets se mêleront jusqu’à sa mort aux thèmes orientaux, littéraires, historiques ou religieux. À partir de ce voyage, la technique de l'aquarelle acquiert une importance dans son œuvre[39]. Elle lui sera d'une grande aide lors de son voyage en Afrique du Nord, pour pouvoir en restituer toutes les couleurs.



Les débuts de carrière |



Ses débuts en peinture (1819-1821) |


En 1819, Delacroix aborde pour la première fois la décoration avec la salle à manger de l’hôtel particulier de M. Lottin de Saint-Germain, dans l’île de la Cité. Il termine les dessus de porte dans le style pompéien avant mars 1820. De cet ensemble aujourd’hui disparu ne restent que les dessins et projets, personnages, scènes allégoriques ou mythologiques, déposés au musée du Louvre.


Le tragédien Talma lui confie en 1821 pour le décor de la salle à manger de l'hôtel particulier qu'il se fait construire au 9 rue de la Tour-des-Dames, à Montmartre quatre dessus de porte présentant les quatre saisons dans un style gréco-romain inspiré des fresques d'Herculanum, comme ceux de M. Lottin[40]. Le Louvre possède un certain nombre de dessins préparatoires et de projets, le reste étant conservé dans une collection particulière à Paris.


Ses premiers tableaux de chevalet sont deux retables inspirés des peintres de Renaissance[41] :




  • La Vierge des moissons (1819, Église St Eutrope d'Orcemont, près de Rambouillet), influencé par les Madones florentines de Raphaël, notamment La Belle jardinière (1507-1508, musée du Louvre)[41].


  • La Vierge du Sacré-Cœur (1821, Cathédrale d'Ajaccio), rappelle Michel-Ange par l’aspect massif et statique de la figure de la Vierge. Le ministère de l'Intérieur avait commandé ce retable pour la cathédrale Saint-Pierre de Nantes à Géricault, qui, peu intéressé par le sujet, le sous-traita à Delacroix qui avait des besoins pressants d’argent. Batissier révélera la substitution en 1842 dans la Revue du XIXe siècle[42].



La révélation d’un talent (1822-1824) |


Article détaillé : La Barque de Dante (Delacroix).


La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux Enfers

La Barque de Dante (Delacroix 3820).jpg


























Artiste

Eugène Delacroix
Date

1822
Type

Huile sur toile
Dimensions (H × L)

189 × 242 cm
Mouvement

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Localisation

Musée du Louvre, Paris



En 1822, Delacroix, désireux de se faire un nom dans la peinture et de trouver une issue à ses difficultés financières, paraît pour la première fois au Salon avec La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux Enfers que l’État lui achète pour 2 000 francs, pour les 2 400 qu'il en demandait[43]. Les réactions de la critique sont vives, voire virulentes. « Une vraie tartouillade[g], » écrit Étienne-Jean Delécluze, élève de Jacques-Louis David et défenseur de son école davidienne, dans le Moniteur du 18 mai[44]. Cependant, Adolphe Thiers, alors jeune journaliste, évoque « l’avenir d’un grand peintre » dans un article élogieux du Constitutionnel du 11 mai[45]. Quant à Antoine-Jean Gros, qui admire La Barque de Dante, il qualifie le peintre de « Rubens châtié ».


Ayant défini son sujet très tardivement, à la mi-janvier[46], Delacroix doit travailler dans l'urgence afin d’être prêt pour exposer au Salon Officiel, à partir du 24 avril. Il utilise des vernis qui provoquent un séchage plus rapide des couleurs, mais compromettent la conservation de sa toile. Les couches sombres sous-jacentes en séchant plus vite que les couches claires en surface provoquent d’énormes craquelures et gerçures. Il obtiendra en février 1860 l'autorisation de le restaurer lui-même[47].


Le thème, tiré du chant VIII de l'Enfer de Dante, est inédit pour l’époque[48]. Les contemporains, n'ayant de l’œuvre de Dante qu'une connaissance superficielle, illustrent toujours les mêmes épisodes : l’histoire d’Ugolin (Enfer, chant XXXIII), Paolo et Francesca (Enfer, chant V), et La Barque de Charon (Enfer, chant III). Le choix de l'anecdote et d'un format jusqu'à ce moment réservé à des sujets religieux, mythologiques ou historiques pour cette peinture à sujet littéraire manifestent la nouveauté de Delacroix, qui veut prouver qu’il est un vrai peintre, et qu’il maîtrise les différentes parties de son art : le nu, le drapé, l’expression[49].


Pour ce tableau, les influences sont multiples. La critique signale des ressemblances entre La Barque de Dante et Le Radeau de La Méduse (1819, musée du Louvre) de Géricault, une vue de près, une embarcation, des flots déchaînés, pour mieux en diminuer l'importance[50].


Théodore Géricault a influencé considérablement Delacroix, particulièrement au début de sa carrière[51]. Il lui emprunte sa manière : de forts contrastes d’ombres et de lumières donnant du relief et du modelé. Il utilise également certaines de ses couleurs : des vermillons, du bleu de Prusse, des bruns, des blancs colorés. L’officier turc enlevant sur son cheval l’esclave grecque de la Scène des massacres de Scio (1824, musée du Louvre) s'inspire de l'Officier de chasseurs à cheval de Géricault] (1812, musée du Louvre)[52]. Quand celui-ci meurt le 26 janvier 1824, Delacroix devient malgré lui le chef de file du Romantisme[53].


L'influence de Michel-Ange apparaît avec les musculatures imposantes des damnés (rappelant l'un des deux Esclaves du Louvre) et de la femme, dérivée d'un prototype masculin[54]. La figure de Phlégias, le nocher, chargé de conduire Dante et Virgile jusqu’à la ville infernale de Dité, renvoie à l’Antique et au Torse du Belvédère (IVe av. J.-C., Musée Pio-Clementino à Rome). Les naïades du Débarquement de Marie de Médicis à Marseille de Rubens (1610, musée du Louvre) inspirent la coloration par petites touches de couleurs pures juxtaposées des gouttes d’eau sur les corps de damnés. Delacroix avait produit une étude : Torse d'une sirène, d'après le Débarquement de Marie de Médicis (Kunstmuseum de Bâle)[55].


Sous l'influence de Géricault[56] et avec les encouragements de Gros[57], Delacroix multiplie les études de chevaux d'après nature dans les années 1820. À la date du 15 avril de cette année, il note dans son journal : « Il faut absolument se mettre à faire des chevaux. Aller dans une écurie tous les matins ; se coucher de très bonne heure et se lever de même ». Il s'établit un programme d'étude comprenant des visites dans les écuries ou au manège. La constitution de cette encyclopédie lui servira pour ses futurs tableaux[58].



Scènes des massacres de Scio |


Article détaillé : Scènes des massacres de Scio.


Les Scènes des Massacres de Scio

Eugène Delacroix - Le Massacre de Scio.jpg


























Artiste

Eugène Delacroix
Date

1824
Type

Huile sur toile
Dimensions (H × L)

417 × 354 cm
Mouvement

RomantismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Musée du Louvre, Paris



Avec Scène des massacres de Scio, que Delacroix présente en 1824 au Salon Officiel, comme avec La Grèce sur les ruines de Missolonghi deux ans plus tard, Delacroix participe au mouvement philhellène. Il obtient la médaille de seconde classe et l’État l'achète 6 000 francs, pour l'exposer ensuite au musée du Luxembourg[59]. La toile s’inspire d’un fait d’actualité : le massacre de la population de l’Île de Chio par les Turcs, survenu en avril 1822. Dès cette date, Delacroix a l’idée de peindre un tableau sur ce thème qu’il abandonne au profit de La Barque de Dante[60].


Pour l’élaboration de son tableau, Delacroix a effectué des recherches iconographiques à La Bibliothèque nationale et obtenu de M. Auguste le prêt de costumes orientaux rapportés de ses voyages en Orient. Un carnet[h] utilisé vers 1820-1825, mentionne la consultation des Lettres sur la Grèce, de Claude-Étienne Savary ainsi que des croquis effectués d’après les Mœurs et coutumes turques et orientales dessinés dans le pays, du dessinateur Rosset (1790)[61].


M. Auguste, ancien sculpteur devenu aquarelliste et pastelliste, a rapporté de ses voyages en Grèce, Égypte, Asie Mineure et Maroc de remarquables études et toute une série d’objets : étoffes, costumes, armes et bibelots divers. Il est considéré comme l’initiateur de l’Orientalisme, en France. Son influence sur Delacroix et son art est très forte, surtout entre 1824 et 1832, date de son voyage en Afrique du Nord[62].


Les critiques, la plupart des artistes et le public accueillirent durement le tableau[59]. Les collègues de Delacroix comme Girodet lui reprochent sa manière de peindre, sa négligence vis-à-vis du dessin, comme l'avait fait Delécluze en 1822. Gros avait apprécié La Barque de Dante ; il accueillit la Scène des massacres de Scio, en déclarant qu’il s’agissait du « Massacre de la peinture ». Certain critique, signalant l’influence des Pestiférés de Jaffa de Gros, écrivit qu’il avait « mal lavé la palette de Gros ». Thiers, cependant, poursuit son soutien indéfectible dans Le Constitutionnel : « M. Delacroix […] a prouvé un grand talent, et il a levé des doutes en faisant succéder le tableau des Grecs à celui de Dante »[63], comme Théophile Gautier et Charles Baudelaire qui lui consacra un poème un de ses salons[64]. Ce tableau le place comme porte-drapeau des romantiques, ce qu'il déplore, ne voulant être affilié à aucune école.


Le peintre présente en outre trois autres tableaux au Salon : Tête de vieille femme (musée des Beaux-Arts d’Orléans) et Jeune orpheline au cimetière (musée du Louvre), et hors catalogue, Le Tasse dans la maison des fous (collection particulière). Entre 1823 et 1825, il peint plusieurs tableaux de Grecs en costume de palikares (soldats grecs combattant les Turcs pendant la Guerre d’indépendance) et des Turcs, dont certains ont pu être utilisés pour Scène des massacres de Scio. Lors du Salon Officiel, Delacroix a l’occasion de voir des peintures de John Constable que son marchand Arrowsmith présentait, notamment La Charrette à foin (1821, National Gallery de Londres)[65], récompensée par la médaille d’or. Une anecdote veut qu’après avoir vu cette toile, il décida de refaire le ciel de la Scène des massacres de Scio, après en avoir demandé la permission au comte de Forbin, directeur des musées[65].



La période de maturité |



Les années romantiques (1825-1831) |




Eugène Delacroix, La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826, musée des Beaux-Arts de Bordeaux).




Eugène Delacroix, Nature morte aux Homards (1826-1827, musée du Louvre).


Durant son voyage en Angleterre, de mai à août 1825, Delacroix a visité Hampstead et l’Abbaye de Westminster, dont il s’est inspiré pour L'Assassinat de l'évêque de Liège (1831, musée du Louvre). Il a rencontré Sir David Wilkie, peintre d’histoire, de genre et de portrait ainsi que Thomas Lawrence, qu’il a pu voir dans son atelier[66]. Il admirait beaucoup son style et ses portraits, et s'est inspiré de son portrait de David Lyon (vers 1825, Musée Thyssen-Bornemisza) pour celui du baron de Schwiter (1826-1830, National Gallery de Londres).


Dans les années 1820 Delacroix, de sept ans son aîné, croise pour la première fois, chez son ami Jean-Baptiste Pierret, Louis-Auguste Schwiter (1805-1889). Ils furent des amis très proches[67] et tous les deux de grands admirateurs du portraitiste anglais. Il rend également visite au Dr Samuel Rush Merrick (en), un antiquaire très réputé[68] pour sa collection d’armes et d'armures, dont il fait des études, en compagnie de Richard Parkes Bonington qu’il avait revu à Londres[69]. Les deux hommes partageaient les mêmes goûts pour le Moyen Âge, d'où les études communes qu'ils firent ensemble : plusieurs feuilles leur ayant été successivement imputées l'un à l'autre.


À partir de 1826, Delacroix fréquente Victor Hugo et son cénacle[70]. Dans un premier temps, un groupe se constitue autour de Charles Nodier et Alexandre Soumet. Ce premier cénacle se réunit tout d’abord dans l'appartement de Nodier, rue de Provence puis à la Bibliothèque de l'Arsenal où il avait été nommé bibliothécaire[70]. Leur intérêt commun pour le Moyen Âge donnera naissance au « style troubadour » : Ingres et Delacroix ont l'un et l'autre réalisé des peintures de petit format dans ce style.


En parallèle et dès 1823, les amis de Victor Hugo forment une sorte d'école autour du poète. De plus en plus nombreux, ce second groupe constitue à partir de 1828 et en 1829 le second cénacle : Hugo devenant le chef de file du mouvement romantique auquel se rallieront les membres du premier cénacle. En 1830, les rapports entre Delacroix et Hugo se détériorent ; le poète lui reprochant son manque d’engagement vis-à-vis du romantisme[71].


Le 25 avril 1826, les Ottomans prennent Missolonghi, bastion des indépendantistes grecs. Le 24 mai, Lebrun accueille dans sa galerie une exposition afin de récolter des fonds pour soutenir la cause grecque. Il s’agit d’alerter l’opinion publique alors que le gouvernement français prône la neutralité. Delacroix y présente d'abord Le Doge Marino Faliero (Wallace collection de Londres), Don Juan et Un officier tué dans les montagnes, qu'il remplace en juin, par Le Combat du Giaour et d'Hassan et en août, par La Grèce sur les ruines de Missolonghi (musée des beaux-arts de Bordeaux). Pour cette allégorie de La Grèce, il s’inspire des Victoires antiques et de la figure mariale, avec son manteau bleu et sa tunique blanche. Cette interprétation du sujet déroute les critiques, sauf Victor Hugo.


A cette époque de sa vie, Delacroix entretient de nombreuses liaisons amoureuses avec des femmes mariées, Eugènie Dalton, Alberthe de Rubempré, Elisa Boulanger ou encore Joséphine Forget, "Delacroix est amoureux par-dessus les oreilles" suivant le mot de Mérimée[72]. Le peintre séjourne au Chateau de Beffes, chez son ami le général Coëtlosquet où il décore la chambre de Madame Louise Pron, dite Sarah, de fresques en arabesque de style pompéien. Il y peint la "nature morte aux homards"[73], dont le sens est selon Michèle Hannoosh à trouver dans les caricatures anticléricales que le peintre a réalisé à cette occasion de son ami le général Coëtlosquet en Homard (breton) et en Omar (déguisé en turc): "L'abbé Casse, missionnaire, prếchant devant le calife Homard"[74].



La mort de Sardanapale |


Article détaillé : La Mort de Sardanapale.



Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale (détails) (1827-1828, musée du Louvre).


Au Salon officiel de 1827-1828, Delacroix expose plusieurs œuvres. La critique rejette unanimement La Mort de Sardanapale (musée du Louvre). Le 21 mars, Étienne-Jean Delécluze affirme dans le Journal des débats qu’il s’agit d’une erreur: « « L'œil ne peut y débrouiller la confusion des lignes et des couleurs… le Sardanapale est une erreur de peintre », il ajoute que Delacroix devrait prendre des cours de perspective , cet art étant à la peinture ce qu'est l'orthographe pour tout le monde[75]. Le lendemain, pour La Gazette de France, c’est le « plus mauvais tableau du Salon ». Le Quotidien met en question un « ouvrage bizarre » le 24 avril[76]. Pour le critique Vitet « Eugène Delacroix est devenu la pierre de scandale des expositions. » et Charles Chauvin dans le Moniteur Universel, s'il reconnait une exécution franche et hardie et la couleur chaude et vivante de Rubens, il ne comprend pas « Où sommes-nous ? Sur quel sol la scène est-elle assise ? Où cet esclave prétend-il monter ce cheval ? (...) La majeure partie du public trouve ce tableau ridicule. Que M. Delacroix se rappelle que le goût français est noble et pur et qu'il cultive Racine plutôt que Shakespeare.»[77] ».


Pourtant, Delacroix n’a nullement voulu choquer ses pairs, mais plutôt les convaincre de son génie par ses références à l’art du passé, par la multiplicité de ses sources d’inspiration et par le choix de son thème dans l’Orient ancien.


Le déchaînement que suscite la présentation du tableau gêne ses amis, qui n’interviennent pas pour le défendre. Victor Hugo ne prend pas publiquement son parti, bien qu'il manifeste son enthousiasme dans une lettre à Victor Pavis du 3 avril 1828 en écrivant: « Ne croyez pas que Delacroix ait failli. Son Sardanapale est une chose magnifique et si gigantesque qu’elle échappe aux petites vues[78] ». Le peintre est également victime des bons mots des humoristes, qu’il n’apprécie pas, malgré son goût pour les calembours[79]. Cette fois-ci le tableau n’est pas acheté, et le surintendant des Beaux-Arts, Sosthène de La Rochefoucauld (1785-1864) l’invite à « changer de manière » ; ce qu’il refuse catégoriquement. La violence des attaques va précipiter sa brouille avec le mouvement romantique. Il écrit qu'on l’éloigne pendant cinq ans des commandes publiques, mais il n'en est rien, dès l'année suivante il en obtient[15].


Ingres, peintre néo-classique présente cette année-là au Salon L'Apothéose d'Homère. Il représente la peinture classique, comme Delacroix représente la peinture romantique, et sera perçu comme le principal rival de Delacroix, pendant toute sa vie[80]. À travers ces deux artistes, deux conceptions opposées de la peinture s’affrontent : le disegno (dessin) et l'effacement de l'artiste derrière le sujet, pour les classiques, le colorito (couleur) et l'affirmation de l'expression et de la touche individuelle, pour les romantiques. Avec L'Apothéose d'Homère et La Mort de Sardanapale, les deux artistes affirment leurs doctrines. La querelle du coloris qui opposait poussinistes et rubénistes dans les années 1670 se renouvelle au XIXe siècle avec de nouvelles oppositions, en plus de celle entre la couleur et la ligne. La critique considèrera Delacroix comme le chef de file des coloristes jusqu'au XXe siècle.


Après cet échec, Delacroix conserve son tableau dans son atelier. En 1844, il se décide à le mettre en vente ; en 1845, un collectionneur américain, John Wilson l'achète pour 6 000 francs[81]. La toile est restaurée par Haro et présentée au public en 1861[33]. Elle finalement acquise par le Louvre en 1921.



Le Salon de 1827-1828 |




Eugène Delacroix, Quentin Durward et le Balafré (vers 1828-1829, musée des Beaux-Arts de Caen).


Le Salon de 1827-1828 est avec l’Exposition Universelle de 1855, la manifestation la plus importante pour Delacroix par le nombre de toiles présentées. En deux envois[82], il expose tout d’abord :




  • Le Portrait du comte Palatiano en costume souliote (1827-1828, Cleveland Museum of Art) ;


  • Le Christ au jardin des Oliviers (1824-1827, Église Saint-Paul-Saint-Louis) ;


  • Le Doge Marino Faliero (Wallace collection de Londres) ;


  • Deux chevaux de ferme anglais (1825, Brame et Lorenceau) ;


  • Jeune turc caressant son cheval ;


  • Un pâtre de la campagne de Rome, blessé mortellement ;


  • Tête d’une indienne ;


  • Scène de la guerre actuelle des Turcs et des Grecs ;


  • Nature morte aux homards (1826-1827, musée du Louvre)[83],[84] ;


  • L’Empereur Justinien composant ses lois (tableau aujourd’hui détruit).


Puis ce sera :




  • Le Docteur Faust dans son cabinet ;


  • Milton et ses filles.


En 1828, Charles Motte, éditeur rue des Marais, publie Faust, la tragédie de Goethe traduite par Philipp Albert Stapfer, illustrée d’une suite de 17 lithographies par Delacroix. Goethe témoigne de son enthousiasme dans une lettre adressée de Weimar à son ami Johann Peter Eckermann et estime qu’il a bien su traduire les scènes qu’il avait imaginées[85].


Après la visite de Charles X à Nancy, Delacroix reçoit le 28 août 1828 commande du ministre de l’Intérieur d'un tableau que le roi veut offrir à la ville[86]. Terminé en 1831, La Mort de Charles le hardi ou Le Téméraire, plus couramment appelé La Bataille de Nancy (Musée des beaux-arts de Nancy) ne sera exposé au Salon qu’en 1834[87]. Suit en décembre 1828 ou en janvier 1829 la commande de deux peintures pour la duchesse de Berry, veuve du fils cadet du roi : Quentin Durward et le Balafré (Musée des beaux-arts de Caen) et La Bataille de Poitiers, dit aussi Le Roi Jean à la bataille de Poitiers (musée du Louvre), achevés en 1830[88].




Eugène Delacroix, L'Assassinat de l'évêque de Liège (1830, musée du Louvre).


À la demande du duc Louis-Philippe d'Orléans, Delacroix peint un tableau de grande dimension (420 × 300 cm) pour sa galerie historique, au Palais Royal[85], Richelieu disant sa messe (1828) ou Le Cardinal de Richelieu dans sa chapelle au Palais-Royal, détruit durant La Révolution de 1848 et dont il ne reste qu’une lithographie de Ligny figurant dans l’Histoire du Palais Royal par Jean Vatout (1830?)[89].


En janvier, il le sollicite de nouveau pour un autre tableau inspiré de Walter Scott, L'Assassinat de l'évêque de Liège (musée du Louvre)[90], présenté d’abord à la Royal Academy en 1830, puis au Salon de 1831 et enfin à l’Exposition universelle de 1855 à Paris et à celle de Londres en 1862. Une anecdote circule au sujet de ce tableau, concernant une nappe blanche, point capital de cette scène, que Delacroix avait du mal à peindre. En dessinant un soir chez son ami Frédéric Villot, le peintre se serait fixé un ultimatum, en déclarant : « Demain j’attaque cette maudite nappe qui sera pour moi Austerlitz ou Waterloo ». Et ce fut Austerlitz[88]. Pour la charpente de la voûte, il s’était inspiré de croquis faits au Palais de justice de Rouen et du vieux hall de Westminster qu’il avait visité durant son séjour à Londres.


Delacroix écrit à partir de 1830 cinq articles de critique d’art pour la Revue de Paris, que Louis Véron a fondée l'année précédente[91]. Le premier, consacré à Raphaël, paraît en mai et le deuxième, à Michel-Ange, en juillet[92]. Il y exprime ses convictions esthétiques et son admiration pour ces deux artistes, qui ont eu une grande influence sur son œuvre.


Les Trois Glorieuses, les 27, 28 et 29 juillet 1830, entraînent la chute de Charles X et portent au pouvoir Louis-Philippe. Le nouveau gouvernement organise le 30 septembre trois concours pour la décoration de la Salle des séances de la nouvelle Chambre des députés qui sera reconstruite au Palais Bourbon. Delacroix se présente aux deux derniers[93]. Les sujets proposés sont :



  • Le Serment de Louis-Philippe Ier à la chambre des Députés en août 1830,

  • La Protestation de Mirabeau contre le congé signifié par Louis XVI aux États généraux par la bouche du marquis de Dreux-Brézé (1766-1829),


  • Boissy d’Anglas tenant tête à l’émeute.


Le jury composé de Guérin (1774-1833), Gros et Ingres donne le Mirabeau à Hesse, élève de Gros et le Boissy d’Anglas à Vinchon, prix de Rome 1814. Achille Ricourt, écrivain et journaliste, fondateur de L'Artiste, fera de cette décision une injustice à l'égard de la cause romantique. Louis Boulanger écrit : « Mon peintre, c’est Delacroix. Tout cela vit, tout cela se meut, se tord et accélère le mouvement du sang dans vos artères … C’est l’accent de la nature saisi dans ce qu’il a de plus inattendu, qualités précieuses, qui seules révèlent le grand peintre, mais qui malheureusement le révèlent trop souvent à un trop petit nombre[94] ».


La revue publie également la longue « Lettre sur les concours[95] » que Delacroix avait adressée le 1er mars 1831, afin d’accentuer la controverse[96]. C’est un violent réquisitoire contre les concours, opposant les médiocres, aux Rubens, aux Raphaël, aux Hoffmann, sur un ton plein d’ironie[97]. L’esquisse qu’il avait réalisée pour le deuxième sujet, Mirabeau devant Dreux-Brézé, est aujourd’hui exposée au Musée national Eugène-Delacroix[93]. Celle du troisième sujet, Boissy d’Anglas tenant tête à l’émeute, se trouve au musée des beaux arts de Bordeaux[98].



La Liberté guidant le peuple |


Article détaillé : La Liberté guidant le peuple.




La Liberté guidant le peuple, 1830


En 1831, Delacroix présente au Salon, qui avait ouvert ses portes cette année-là le 14 avril La Liberté guidant le peuple. Le tableau, répertorié au no 511 du catalogue du Salon, est intitulé Le 28 juillet ou La Liberté guidant le peuple, titre qu’il conservera par la suite. Il l’a peint afin d’effacer les mémoires de son précédent échec au salon de 1827 et pour s’attirer les bonnes grâces du nouveau pouvoir, et bénéficier ainsi de nouveau des commandes publiques. Il est acheté pour 3 000 francs par Louis-Philippe[99] afin d’être exposé au Musée Royal, alors au Palais du Luxembourg.


Sa peinture n’y est présentée que quelques mois. Hippolyte Royer-Collard, directeur des Beaux-Arts, la fait mettre dans les réserves, de peur que son sujet encourage les émeutes[100]. Edmond Cavé, son successeur, permet à Delacroix de la reprendre en 1839. Elle est exposée de nouveau en 1848 ; cependant, quelques semaines plus tard, le peintre est invité à la reprendre[99]. Grâce à Jeanron, directeur des musées et à Frédéric Villot, conservateur au musée du Louvre, La Liberté guidant le peuple rejoint les réserves du musée du Luxembourg[101]. Avec l’accord de Napoléon III, elle sera exposée à l’Exposition Universelle de 1855. Le musée du Louvre l'expose en permanence à partir de novembre 1874[102].


Son sujet évoque les combats de rue qui se sont déroulés durant les journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet, dites aussi « Les Trois Glorieuses ». Une jeune femme à la poitrine nue, coiffée du bonnet phrygien, tenant un drapeau tricolore[i] figure l'allégorie de La Liberté. Elle marche armée, accompagnée d'un enfant des rues brandissant des pistolets. À gauche du tableau, un jeune homme en redingote et coiffé d’un haut de forme tient une espingole (fusil tromblon à deux canons parallèles[103]. Une légende veut que ce jeune homme représente Delacroix et qu’il ait participé à l'insurrection. Plusieurs éléments permettent d'en douter, comme le témoignage peu fiable d’Alexandre Dumas[104]. Le peintre, d'opinions bonapartistes[96], aurait tout au plus été enrôlé dans la garde nationale, restaurée le 30 juillet 1830 après avoir été supprimée en 1827, afin de garder le trésor de la Couronne, d’ailleurs déjà au Louvre[105].


Lee Johnson, spécialiste britannique de Delacroix, identifie plutôt le jeune homme comme Étienne Arago, ardent républicain, directeur du théâtre du Vaudeville de 1830 à 1840[106]. C'était aussi l'opinion de Jules Claregie en 1880[107]. Quant à l’enfant des rues, il aurait inspiré Victor Hugo (1802-1885) pour son personnage de Gavroche,des Misérables, publiés en 1862[108].


La critique accueille le tableau avec modération. Delécluze écrit dans le Journal des débats du 7 mai : « … Ce tableau peint avec verve, coloré dans plusieurs de ses parties avec un rare talent, rappelle tout à fait la manière de Jouvenet …[101] ». D'autres critiques trouvent inacceptable la figure de la Liberté, qu'ils la qualifient de « poissarde, fille publique, faubourienne ». Son réalisme dérange : la nudité de son torse, la pilosité des aisselles[109].


Son absence du musée pendant des années en fait une icône républicaine. Le sculpteur François Rude s’en inspirera pour son Départ des volontaires sur l'Arc de triomphe de l'Étoile[102]. En 1924, le peintre, Maurice Denis, reprendra ce sujet pour orner la coupole du Petit Palais. Elle sert d’affiche à la réouverture en 1945 du musée du Louvre[110] et orne ensuite l’ancien billet de 100 francs[111].


Les querelles qui opposent les classiques et les romantiques ou modernes agacent Delacroix. Le 27 juin 1831, il écrit au peintre Henri Decaisne (1799-1852), membre comme lui de la Société libre de peinture et de sculpture, fondée le 18 octobre 1830, afin d’adopter une stratégie commune face à l’influence puissante de la Société des Amis des Arts, proche de Institut de France (créée en 1789 et ressuscitée en 1817). Sur les conseils de Decaisne, il contacte Auguste Jal, un important critique d’art, pour qu’il défende leur cause dans Le Constitutionnel. Dans une longue lettre qu’il adresse alors à M. d’Agoult, ministre de l’intérieur, afin d’exposer leurs griefs, il signale les dangers de séparer les artistes « officiels », des autres, d’un talent bien souvent plus grand. La reconnaissance officielle se manifteste en septembre 1831 par l'octroi de la Légion d’honneur[112].



Le voyage en Afrique du Nord (fin janvier à juillet 1832) |


Article détaillé : Voyage en Afrique du Nord d'Eugène Delacroix.



Paysage




Eugène Delacroix, Étude d’arabe assis.




aquarelle de voyage


En 1831, Eugène Delacroix accompagne pendant sept mois la mission diplomatique que Louis-Philippe a confié à Charles-Edgar, comte de Mornay (1803-1878) auprès du sultan du Maroc[113]Moulay Abd er-Rahman (1778[114]-1859). Mornay doit porter un message de paix et rassurer le Sultan et les britanniques, inquiets après la conquête de l'Algérie par la France.


Ce voyage allait marquer profondément le peintre. Delacroix découvre l'Andalousie espagnole et l'Afrique du Nord, le Maroc, et l'Algérie : leurs paysages, leurs architectures, leurs populations tant musulmanes que juives leurs mœurs, leurs arts de vivre et costumes. Le peintre note inlassablement, réalise des dessins et aquarelles, qui constituent un des premiers carnets de voyage où il décrit ce qu'il découvre. Ce voyage est primordial pour sa technique et son esthétique. Il en rapporte sept carnets constituant son journal de voyage, dont seulement quatre sont conservés[115].


Par la suite tout au long de sa vie, il reviendra régulièrement au thème marocain dans plus de quatre-vingts peintures[115] sur des thèmes « orientaux », notamment Les Femmes d'Alger dans leur appartement (1834, musée du Louvre), La Noce juive au Maroc (1841, musée du Louvre), Le Sultan du Maroc (1845, musée des Augustins de Toulouse).


Ce voyage qu'il a entrepris à ses frais[116] permet à Delacroix, qui n'a jamais été en Italie, de retrouver « l’Antiquité vivante ». La lettre qu’il adresse à Jean-Baptiste Pierret le 29 janvier, est très éloquente à ce sujet : « Imagine mon ami ce que c’est que de voir couchés au soleil, se promenant dans les rues, raccommodant des savates, des personnages consulaires, des Caton, des Brutus, auxquels il ne manque même pas l’air dédaigneux que devaient avoir les maîtres du monde[117] »



Les années de synthèse |



Les Femmes d’Alger dans leur appartement

WomenofAlgiers.JPG


























Artiste

Eugène Delacroix
Date

1834
Type

Huile sur toile
Dimensions (H × L)

180 × 229 cm
Mouvement

RomantismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Musée du Louvre, Paris



Article détaillé : Femmes d'Alger dans leur appartement.

Grâce à ce voyage en Afrique du Nord et à son séjour en Algérie du lundi 18 au jeudi 28 juin 1832, Delacroix aurait alors visité le harem d'un ancien reis du Dey qu'il évoquera dans sa peinture des femmes d'Alger dans leur appartement, du Salon de 1834. (Louvre, cat. no 163) scène qu'il reproduit de mémoire dans son atelier dès son retour[118]. Poirel, ingénieur au port d'Alger, lui a présenté un ancien corsaire qui a accepté d'ouvrir les portes de sa maison au jeune français. Delacroix est transporté par ce qu'il voit : « C'est comme au temps d'Homère, la femme dans la gynécée, brodant de merveilleux tissus. C'est la femme comme je la comprends[119] ».


Grâce à ce voyage, il fut l'un des premiers artistes à aller peindre l'« Orient » d'après nature, ce qui valut, outre de très nombreux croquis et aquarelles, quelques belles toiles de la veine des Femmes d'Alger dans leur appartement, tableau à la fois orientaliste et romantique, l'orientalisme étant caractéristique des artistes et écrivains au XIXe siècle.



Les premiers grands ensembles décoratifs |




Détail du salon du Roi : Les forces vives de l'État : la Justice


C’est le 31 août 1833 que Thiers, ministre des Travaux Publics de l’époque, confia à Delacroix, sa première grande décoration : la « peinture sur muraille » du Salon du Roi ou Salle du Trône, au Palais Bourbon (actuelle Assemblée nationale). Cet ensemble composé d’un plafond, avec une verrière centrale entourée de huit caissons (quatre grands et quatre petits), de quatre frises situées au-dessus des portes et fenêtres, et de huit pilastres, lui fut payé 35 000 francs[120]. Il le peignit à l’huile sur toiles marouflées, et les frises à l’huile et à la cire directement sur le mur afin d’obtenir une matité plus proche de la détrempe. Il adopta la même technique pour les pilastres peints sur les murs, mais en grisaille[120]. Il termina cette commande sans collaborateurs, excepté des ornemanistes pour les décors dorés, en particulier Charles Cicéri[121].


Dans les quatre caissons principaux, il a représenté quatre figures allégoriques symbolisant pour lui, les forces vives de l’État : la Justice, l’Agriculture, l’Industrie et le Commerce, et la Guerre[122]. Les quatre plus petits, disposés aux quatre angles de la pièce, entre les caissons principaux, sont couverts de figures d’enfants[123], avec des attributs, comme :



  • La chouette de Minerve pour la Sagesse,

  • La massue d’Hercule pour la Force (vertu),

  • Le ciseau et le marteau pour les Arts.


Dans les trumeaux allongés, séparant les fenêtres et les portes, il représenta en grisaille les principaux fleuves de France la Loire, le Rhin, la Seine, le Rhône, la Garonne et la Saône). Il plaça L’océan et la Méditerranée, cadre naturel du pays, des deux côtés du trône[124]. Son travail fut bien accueilli par les critiques, qui, dans leur ensemble, lui reconnurent les talents d’un grand décorateur, à l’égal d’un Primatice ou d’un Medardo Rosso. Pour eux, Delacroix avait su allier intelligence et culture, en choisissant des thèmes adaptés à l’espace et au volume[125] du lieu à décorer. La Salle du Trône (aujourd’hui appelé salon Delacroix), où le roi se rendait pour inaugurer les sessions parlementaires, était effectivement une pièce ingrate à décorer, de format carré, d’environ 11 mètres de côté et qu’il dut faire aménager.



Les dernières années |




Médée 1838 Musée des beaux-Arts de Lille


Article détaillé : Médée (Delacroix).

Article détaillé : Entrée des Croisés à Constantinople.

En 1838, il présente au Salon la toile Médée, qui est achetée par l'État et attribuée au Musée des Beaux-Arts de Lille. En 1839, Delacroix part en Flandres voir les peintures de Rubens avec Elisa Boulanger avec qui une idylle s'est nouée et qu'il connait depuis un bal chez Alexandre Dumas en 1833[126]. En 1840, il présente l'Entrée des Croisés à Constantinople, aujourd'hui au Musée du Louvre.



Les derniers grands ensembles décoratifs |




La coupole centrale de la bibliothèque, représentant la Législation


À peine son œuvre fut-elle achevée dans le salon du Roi, qu'en septembre 1838 le ministre de l'Intérieur Camille de Montalivet lui confie le décor de la bibliothèque de l'Assemblée nationale, toujours dans le Palais Bourbon[127]. Pour ce projet d'une grande ampleur, Delacroix peindra les 5 coupoles, ainsi que les deux culs-de-four de la salle de lecture.


Chacune des cinq coupoles est consacrée à une discipline, évoquée dans les pendentifs par des scènes ou des évènements qui l'ont illustrée : la Législation au centre, la Théologie et la Poésie d'un côté, la Philosophie et les Sciences de l'autre.


Les deux culs-de-four qui les encadrent représentent quant à eux la Paix, berceau du savoir, et la Guerre, qui en est l'anéantissement :




  • Attila, suivi de ses hordes, foule aux pieds l'Italie et les Arts (cul-de-four de la guerre)


  • Orphée vient policer les Grecs encore sauvages et leur enseigner les Arts de la Paix (cul-de-four de la paix)


Ce travail durera jusqu'à la fin de l'année 1847, le chantier ayant pris du retard pour divers problèmes de santé et d'autres travaux en parallèle. L'ensemble est accueilli avec enthousiasme par la critique, et a participé à sa reconnaissance en tant qu'artiste complet, se situant dans la tradition de la renaissance italienne.


Il fut également sollicité dans le même temps pour la décoration de la salle de lecture de la bibliothèque du Sénat au Palais du Luxembourg à Paris, entre 1840 et 1846 :



  • coupole La rencontre de Dante et Homère : Homère, les Grecs, Orphée, les Romains.

  • quatre médaillons hexagonaux « La Philosophie, La Théologie, L'Éloquence, et La Poésie.

  • un dessus de fenêtre Alexandre après la bataille d'Arbelles.


Pour réaliser ces grandes commandes Delacroix ouvre, en 1841, un atelier avec des élèves, assistants qui doivent adopter l'écriture du peintre dans une abnégation totale. Ils sont chargés de la réalisation des fonds et des grisailles ainsi que le racontent Lasalle-Borde et Louis de Planet[128]


En 1850, Delacroix reçoit la commande du décor central de la Galerie d'Apollon au Louvre où il présente Apollon vainqueur du serpent Python. En 1851 la ville de Paris lui passe commande des décorations du Salon de la Paix de l’Hôtel de Ville, aujourd'hui disparues dans l'incendie de 1871.



Champrosay |




Bouquets de fleurs vers 1849, pastel, Musée Delacroix, Paris


À partir de 1844, Delacroix loue à Draveil au lieu-dit Champrosay, une « bicoque » ou un chalet où il se fait installer un atelier de 10 m2. En pleine campagne accessible par le train directement Delacroix vient s'y reposer à l'écart de Paris, où sévit le choléra. Là il peut, accompagné de sa gouvernante Jenny, entrée à son service vers 1835[129], faire de longues promenades dans la campagne pour soigner sa tuberculose. Il achète la maison en 1858[130].
Il travaille de nombreux paysages, plusieurs vues de Champrosay tant au pastel (Musée du Louvre) qu'à la peinture à l'huile (Musée du Havre). Il réalise de nombreux tableaux de mémoire suivant ses notes et carnets du Maroc, interprétant des scènes antiques à la mode orientale. Son travail se fait plus intimiste, les tableaux de petite taille sont vendus par les marchands parisiens. Il fait régulièrement des séjours sur la côte normande à Etretat, à Fécamp mais surtout à Dieppe où il peint aquarelles et pastels. Il peint également des natures mortes, souvent des fleurs imaginaires, comme des lys jaune à cinq pétales. Les relations avec Georges Sand quoique suivies, se distendent. Après avoir réalisé le portrait de l'écrivain en 1834, Delacroix vient régulièrement à Nohant[131] où il peint pour l'église de Nohant une Éducation de la Vierge[132]. Il offre un Bouquet de fleurs dans un vase[133] à l'écrivain, qui l'accroche[134] au-dessus de son lit[135], mais quand celle-ci tombe amoureuse du graveur et élève de Delacroix, Alexandre Manceau, Delacroix en prend ombrage d'autant qu'il est opposé à la révolution de 1848 dont Sand a été une des figures.
En 1844, le préfet Rambuteau lui commande une Pietà pour l'église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement à Paris. Il réalise en 17 jours son chef-d'œuvre qui laisse « un profond sillon de mélancolie » suivant le mot de Baudelaire[136].



Delacroix et la photographie |


Article connexe : Héliographie.


À partir des années 1850, Delacroix s'intéresse à la photographie. En 1851, il est membre fondateur de la Société héliographique[137]. Il pratique les cliché-verres et en 1854, commande au photographe Eugène Durieu une série de photographies de modèles nus masculins et féminins[138]. Fasciné par l'anatomie humaine Delacroix écrit dans son journal « Je regarde avec passion et sans fatigue ces photographies d'hommes nus, ce poème admirable, ce corps humain sur lequel j'apprends à lire et dont la vue m'en dit plus que les inventions des écrivassiers »[139].



La consécration |





La Manche depuis les hauteurs de Dieppe, 1852, huile sur toile.




Accrochage d'Eugène Delacroix à l'Exposition universelle de 1855 - Album Disdéri - bnf - Paris.


Tant que la demande des collectionneurs reste faible, sa carrière dépend des commandes officielles. Pour se concilier les faveurs du pouvoir, il fréquente tous les cercles politiques à la mode et ne refuse jamais une visite pouvant s’avérer fructueuse. Durant toute sa vie, à l'exception des dernières années marquées par la maladie, Delacroix a une vie mondaine intense mais en souffre, se pliant à ces obligations afin d'obtenir des commandes[140]. Il pratique aussi régulièrement pour se soigner les cures thermales à Bad-Ems en 1861 ou à Eaux-Bonnes en 1845, où il réalise un carnet de voyage. Il aime se retirer dans sa maison de campagne à Champrosay, tout près de la forêt de Sénart, surtout à partir des années 1840[141].


En 1851, il est élu conseiller municipal de Paris. Il garde cette fonction jusqu'en 1861. Il approuve la méthode d'apprentissage du dessin « pour apprendre à dessiner juste et de mémoire » de Madame Marie-Elisabeth Cavé[142]


Bien que trouvant des appuis auprès de la presse, des revues d’art et de certains critiques de l’époque dont Alexandre Dumas, Théophile Gautier et Charles Baudelaire qui seront de constants soutiens, son génie ne sera que tardivement reconnu par les milieux officiels de la peinture. Il ne triomphera qu’en 1855 à l’Exposition universelle. À cette occasion Ingres expose quarante toiles, Delacroix trente-cinq, sorte de rétrospective comprenant quelques-uns de ses plus grands chefs-d'œuvre prêtés par différents musées. Il est présenté comme l'homme qui sait dépasser la formation classique pour renouveler la peinture. Le 14 novembre 1855, il est fait commandeur de la Légion d'Honneur et reçoit la grande médaille d'honneur de l'Exposition universelle. Il ne sera élu à l’Institut de France que le 10 janvier 1857 au siège de Paul Delaroche, après sept candidatures infructueuses, Ingres s'opposant à son élection. Il n'est pas entièrement satisfait, car l'Académie ne lui donne pas le poste de professeur aux Beaux-Arts qu'il espérait. Il se lance alors dans un Dictionnaire des Beaux-Arts qu'il n'achève pas.


Pourtant la critique est toujours aussi sévère avec lui, ainsi Maxime Du Camp, écrit-il dans son compte-rendu de l'Exposition Universelle :
« M.Decamps est un démocrate sage, révolutionnaire avec conviction, qui, en faisant une large part au présent, nous montre dans l'avenir des splendeurs consolantes et fortifiantes. M.Eugène Delacroix est un démagogue sans but et sans cause qui aime la couleur pour la couleur, c'est-à-dire le bruiteur le bruit. Nous admirons respectueusement M.Ingres ; nous croyons M. Decamps, qui a toutes nos sympathies ; nous n'aimons pas M.Delacroix. »[143]. En 1859, il participe à son dernier Salon. Il y expose notamment la Montée au Calvaire, L'Enlèvement de Rébecca et Hamlet. Le salon est le "Waterloo" du peintre selon Philippe Burty. En défense du peintre, Baudelaire écrit un article apologétique pour la Revue Française, "Salon de 1859"[144] qui se termine par ses mots : « Excellent dessinateur, prodigieux coloriste, compositeur ardent et fécond, tout cela est évident, tout cela a été dit. Mais d’où vient qu’il produit la sensation de nouveauté ? Que nous donne-t-il de plus que le passé ? Aussi grand que les grands, aussi habile que les habiles, pourquoi nous plaît-il davantage ? On pourrait dire que, doué d’une plus riche imagination, il exprime surtout l’intime du cerveau, l’aspect étonnant des choses, tant son ouvrage garde fidèlement la marque et l’humeur de sa conception. C’est l’infini dans le fini. C’est le rêve ! et je n’entends pas par ce mot les capharnaüms de la nuit, mais la vision produite par une intense méditation, ou, dans les cerveaux moins fertiles, par un excitant artificiel. En un mot, Eugène Delacroix peint surtout l’âme dans ses belles heures. ». Delacroix répond au poète par une lettre restée célèbre: « Comment vous remercier dignement pour cette nouvelle preuve de votre amitié? (…) Vous me traitez comme on ne traite que les grands morts ; vous me faites rougir tout en me plaisant beaucoup; nous sommes fait comme cela.»[145].



Le combat avec l'Ange |



Delacroix reçoit la commande de trois fresques pour la Chapelle des Anges l'église St Sulpice de Paris en 1849, travail qu'il conduira jusqu'en 1861. Ces fresques Le combat de Jacob et l'Ange et Héliodore chassé du temple accompagné de la lanterne du plafond Saint Michel terrassant le Dragon sont le testament spirituel du peintre. Pour les réaliser le peintre s'installe rue Furstenberg à deux pas. Il met au point un procédé à base de cire et de peinture l'huile pour peindre ses fresques dans une église à l'humidité endémique qui provoque la destruction des fresques par le salpêtre. Malade, il est épuisé par le travail dans le froid et les conditions difficiles. À l'inauguration des fresques, aucun officiel ne sera présent.


La fresque de la lutte de l'ange et de Jacob, illustre le combat entre le patriarche de la Bible et l'ange au centre gauche de la fresque au pied de trois arbres, et comporte de nombreuses allusions à son voyage au Maroc de 1832, à droite des personnages enturbannées sont cités avec des moutons et un chameau. À droite en bas des objets marocains et sur l'herbe au pied de Jacob, le sabre Marocain Nimcha[146] qu'il avait rapporté de son voyage.


Terminé en 1860, la fresque de l'Héliodore chassé du temple, prend pour motif le moment où le général Séleucide, venu voler le trésor du Temple en est chassé par des anges cavaliers suivant le récit biblique du second Livre des Maccabées (3, 24-27). Delacroix associe dans une même vision le monde de l'Orient au monde biblique. Il puise son inspiration aussi dans l'histoire de la peinture dans la version de 1725 de Francesco Solimena du Louvre ou de celle de Raphaël.


Le plafond présente le combat victorieux de Saint Michel contre le dragon, trois combats qui font écho à celui de Delacroix avec la peinture : « La peinture me harcèle et me tourmente de mille manières à la vérité, comme la maîtresse la plus exigeante ; depuis quatre mois, je fuis dès le petit jour et je cours à ce travail enchanteur, comme aux pieds de la maîtresse la plus chérie ; ce qui me paraissait de loin facile à surmonter me présente d’horribles et incessantes difficultés. Mais d’où vient que ce combat éternel, au lieu de m’abattre, me relève, au lieu de me décourager, me console et remplit mes moments, quand je l’ai quitté ? »
[147]


En 1861, Baudelaire publie un article élogieux sur les peintures de Saint-Sulpice, auquel Delacroix répond par une lettre chaleureuse au poète[148]. Baudelaire publie en 1863 l'œuvre et la vie d'Eugène Delacroix où il rend hommage au génie du peintre[149].


En 1862, il reprend le thème de Médée.


Mais ses dernières années sont ruinées par une santé défaillante, qui le plonge dans une grande solitude[150]. Ses amis accusent Jenny d'avoir eu un sentiment affectif, jaloux et exclusif voire intéressée, renforçant sa méfiance et son caractère ombrageux.




Tombe au Père-Lachaise


Il meurt « tenant la main de Jenny »[151] à 7h du soir d'une crise d'hémoptysie des suites d'une tuberculose[152] le 13 août 1863, au 6 rue de Furstemberg à Paris, appartement-atelier où il s'est installé en 1857. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, division 49. Sa tombe, un sarcophage en pierre de Volvic, est, selon son désir, copié de l'antique puisque sa forme reproduit fidèlement le modèle antique de tombeau dit de Scipion[153].


Eugène Delacroix avait participé à la création, en 1862, de la Société nationale des beaux-arts, laissant son ami l'écrivain Théophile Gautier, qui l'avait fait connaître dans le cénacle romantique, en devenir le président avec le peintre Aimé Millet comme vice-président. En plus de Delacroix, le comité était composé des peintres Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Pierre Puvis de Chavannes et parmi les exposants se trouvaient Léon Bonnat, Jean-Baptiste Carpeaux, Charles-François Daubigny, Laura Fredducci, Gustave Doré et Édouard Manet. Après sa mort en 1864, la société nationale des Beaux-Arts organisa une exposition rétrospective de l'œuvre de Delacroix[154]. La même année, Henri-Fantin Latour réalise son Hommage à Delacroix, portrait de groupe réunissant dix artistes de l'avant-garde parisienne (dont Charles Baudelaire, James Whistler ou encore Claude Monet). Pour ces artistes de la modernité, ce tableau est une façon de revendiquer avec Delacroix un certain lien de parenté (dans la mesure où son style affirmait déjà une certaine liberté par rapport aux préceptes de l'académie).


Authentique génie, il a laissé de nombreuses œuvres engagées qui étaient souvent en rapport avec l'actualité (Les massacres de Scio ou La Liberté guidant le peuple). Il exécuta aussi nombre de tableaux à thèmes religieux (La Crucifixion, La Lutte de Jacob avec l'Ange, Le Christ sur le lac de Génésareth, etc.), bien qu'il se soit parfois déclaré athée. Sur tous les terrains de son époque, il reste le symbole le plus éclatant de la peinture romantique.



Après sa mort |


À sa mort, il laisse 50000 francs à Jenny[155] mais également deux montres, les portraits en miniature de son père et de ses deux frères, et il a même précisé qu'elle devrait choisir parmi les meubles qui se trouvaient dans l'appartement de quoi «se composer le mobilier d'un petit appartement convenable». Elle met les carnets du Journal « de côté » à l'écart de l'exécuteur testamentaire A.Piron et fait préparer leur édition[156]. Elle décède le 13 novembre 1869 rue Mabillon à Paris, et est enterrée au côté du peintre suivant la volonté de ce dernier[157].


L'atelier et les collections du peintre sont vendus en trois jours en février 1864[158] avec un succès retentissant.


À sa mort, les artistes contemporains lui rendirent de vibrants hommages, notamment Gustave Courbet. Dans ses Principes de l'art publiés en 1865, Pierre-Joseph Proudhon résume : « chef de l'école romantique, comme David l'avait été de l'école classique, Eugène Delacroix est un des plus grands artistes de la première moitié du dix-neuvième siècle. Il n'eût pas eu d'égaux, et son nom aurait atteint le plus haut degré de la célébrité, si, à la passion de l'art et à la grandeur du talent, il avait joint la netteté de l'idée[159] ».


En 1930, pour le centenaire du romantisme, Élie Faure apporte cependant des mises au point sur ce terme attribué à Delacroix[160]. Delacroix est, selon lui, plus classique qu'Ingres : « Il est aisé de montrer qu'Ingres, par ses déformations plus arbitraires qu'expressives et son peu d'intelligence de l'ordre rationnel d'une composition, est à la fois plus romantique et moins classique en dépit de ses qualités réalistes et sensuelles que Delacroix, Barye ou Daumier[161] ». La définition du mot « romantique » en peinture devant être élargie, toujours selon Élie Faure : « Les plus grands de nos classiques sont des romantiques avant la lettre, comme les bâtisseurs de cathédrales l'étaient quatre ou cinq siècles auparavant. Et à mesure que les temps s'éloignent, on s'aperçoit que Stendhal, Charles Baudelaire, Barye, Balzac, Delacroix prennent naturellement place auprès d'eux. Le romantisme, en vérité, pourrait n'être réduit à se définir que par l'excès de la saillie, qui est le principe de l'art-même et de la peinture avant tout. Mais où commence cet excès, où cesse-t-il ? Avec le génie justement. Ce serait donc les mauvais romantiques qui définiraient le romantisme[161]. »



L'influence de Delacroix |


L'œuvre de Delacroix inspirera nombre de peintres, tel le pointilliste Paul Signac ou Vincent van Gogh[162]. Ses tableaux témoignent en effet d'une grande maîtrise de la couleur.


Edouard Manet copie plusieurs tableaux de Delacroix , dont la "barque de Dante".




Fantin-Latour - Hommage à Delacroix - Musée d'Orsay


Dés 1864, Henri Fantin-Latour présente au Salon, un " Hommage à Delacroix", toile où l'on peut voir Baudelaire, Edouard Manet, James Whistler... réuni autour d'un portrait du peintre.


Paul Signac publie en 1911, "De Delacroix au néo-impressionnisme"[163] dans lequel il fait de Delacroix le père et l'inventeur des techniques par divisionnisme de la couleur propre à l'Impressionnisme.
De nombreux peintres vont se réclamer de Delacroix, parmi les plus importants Paul Cézanne, qui va copier "bouquets de fleurs" et "Médée". Il peindra même une "Apothéose de Delacroix" (1890-94) où des peintres paysagistes prie le maître au ciel. Il déclare à Gasquet devant les femmes d'Alger dans leur appartement : "Nous y sommes tous dans ce Delacroix". Degas qui déclare vouloir combiner Ingres et Delacroix, copie entre autres "les bouquets de fleurs" de Delacroix en sa possession. Degas possédait 250 tableaux et dessins de Delacroix. Claude Monet, qui s'inspire des "vues sur la Manche depuis Dieppe" pour sa peinture, possédait "Falaises près de Dieppe"[164].



Maurice Denis et les Nabis vouaient une grande admiration à Delacroix, autant à son œuvre qu'à son attitude dans la vie que donne à lire son journal. Maurice Denis participe de manière décisive au sauvetage de l'Atelier du peintre[165].
Picasso réalise dans les années 1950 une série de peintures et dessins à partir "Des femmes d'Alger dans leur appartement".


Cette influence sur les générations suivantes en fait un des pères de l'art moderne[166] et des recherches contemporaines alors que Robert Motherwell traduit le journal en anglais.



Hommages |




Eugène Delacroix sur le billet de 100 Francs 1979 de la Banque de France.


Une souscription publique permit l'installation d'un monument dû à Jules Dalou dans le jardin du Luxembourg à Paris.


Plusieurs œuvres d'Eugène Delacroix ont servi à des objets français d'usage courant :



  • Dans les années 1980, une série de timbres postaux représenta des détails du tableau suivant : La Liberté guidant le peuple.

  • À la fin du XXe siècle, le billet de banque de cent francs commémorait Delacroix et son tableau La Liberté guidant le peuple. Il s'agissait alors du seul billet de banque au monde représentant une femme aux seins nus. Il était impossible de le changer en monnaie locale dans certains pays islamiques.



Delacroix et la peinture d'histoire |



Les thèmes littéraires |


La plupart des œuvres de Delacroix sont d'inspiration littéraire. Il en était déjà ainsi de sa La Barque de Dante. Il en sera de même de son Sardanapale[j], inspiré d'un poème de Byron ; il en sera également ainsi de sa Barque de don Juan, tiré d'un autre poème de Byron, et il en sera encore ainsi de quantité d'autres peintures qui sortent tout droit des œuvres de Shakespeare, de Goethe[167] ou d'autres écrivains, notamment Walter Scott, Dante et Victor Hugo. Les Pirates africains enlevant une jeune femme au Louvre, seraient vraisemblablement inspirés par une de ses Orientales (la Chanson du Pirate).




Les thèmes religieux |


Il exécuta aussi nombre de tableaux à thème religieux tout au long de sa carrière :




  • L'Annonciation, Musée national Eugène-Delacroix (1841).


  • La Crucifixion.


  • Lutte de Jacob avec l'Ange, Saint Michel terrassant le dragon, Héliodore chassé du temple, chapelle des Saints-Anges de l'église Saint-Sulpice, Paris.


  • La Vierge du Sacré-Cœur.


  • Pietà, Musée national Eugène-Delacroix vers 1842-1843.


  • Saint Sébastien.


  • Sainte Marie Madeleine au pied de la croix, Musée des beaux-arts de Houston (1829)


  • Madeleine au désert.


  • Le Christ au Jardin des Oliviers (1827), Église Saint-Paul-Saint-Louis, Paris.


  • Le Christ sur la croix également connu sous le nom de Le Christ entre les deux larrons ou Le Calvaire (1835), musée de la Cohue de Vannes.




  • L'Éducation de la Vierge (1842), Musée national Eugène-Delacroix.


  • Le Christ sur le lac de Génésareth (vers 1853), Portland Art Museum (en), Oregon.


  • Le Christ sur le lac de Génésareth (1854), Walters Art Museum.


  • La lamentation sur le corps du Christ (1857), Staatliche Kunsthalle Karlsruhe.




Le Journal d’Eugène Delacroix |




Manuscrit au crayon du Dictionnaire des Beaux-Arts d'Eugène Delacroix




Lettre de commande de couleurs de Delacroix - présentée à l'exposition Delacroix - Louvre 2018.


Débuté en 1822, interrompu en 1824, repris en 1847 jusqu'en 1863 à sa mort, le journal intime de Delacroix est le chef-d'œuvre littéraire du peintre. Il y note, jour après jour, ses réflexions sur la peinture, la poésie ou la musique, autant que la vie parisienne et politique du milieu du XIXe siècle. Il consigne dans des carnets longilignes ses discussions avec George Sand avec qui il entretient une profonde amitié-amoureuse et des désaccords politiques, ses promenades avec ses maitresses dont la baronne Joséphine de Forget dont il est l'amant pendant une vingtaine d'années, et ses rencontres artistiques avec Chopin, Chabrier, Dumas, Géricault, Ingres ou Rossini… C'est un témoignage au jour le jour non seulement sur la vie du peintre, de ses inquiétudes, de l'avancée de ses peintures, de sa mélancolie et de l'évolution de sa maladie (la tuberculose) qu'il évite de montrer à ses proches, excepté à sa gouvernante et confidente Jenny Le Guillou[168], Delacroix n'ayant jamais été marié, avec qui au fur et à mesure des années s'établit une relation de couple, éloignée de la vie de la grande société, l'un protégeant l'autre. On peut lire au jeudi 4 octobre 1855 : « Je ne puis exprimer, le plaisir que j'ai eu à revoir Jenny. Pauvre chère femme, la petite figure maigre mais les yeux pétillants du bonheur à qui parler. Je reviens à pied avec elle, malgré le mauvais temps. Je suis pendant plusieurs jours, et probablement j'y serai tout le temps de mon séjour à Dieppe, sous le charme de cette réunion au seul être dont le cœur soit à moi sans réserve. »[169]
La première édition du Journal de Delacroix est parue chez Plon en 1893 et a été révisée en 1932 par André Joubin, puis rééditée en 1980 avec une préface d'Hubert Damisch chez le même éditeur. Il a ensuite fallu attendre 2009 pour que Michèle Hannoosh en publie, aux éditions José Corti, une monumentale version critique, corrigée sur les manuscrits originaux et augmentée des découvertes récentes.


On doit aussi à Delacroix l'ébauche d'un Dictionnaire des Beaux-Arts, assemblé et publié par Anne Larue, et des articles sur la peinture.


  • Bibliothèque numérique de l'INHA - Journal et Correspondance d'Eugène Delacroix


Ateliers |


  • Au 20 rue Jacob, à Paris, en 1824 (dans l'atelier que lui laissa Thales Fielding).

Delacroix travailla longtemps dans son premier atelier de la rue Notre-Dame-de-Lorette, à Paris.
En 1857, afin de se rapprocher de l’église Saint-Sulpice dont il avait été chargé en 1847 de décorer une chapelle, il rejoignit l'Atelier de la rue Furstenberg. Célèbre adresse où se succèderont Frédéric Bazille, Claude Monet, ou encore Diogène Maillart, élève de Delacroix et Grand Prix de Rome en 1864.


L'endroit, 6 rue de Furstenberg Paris 6e, est aujourd'hui le musée national Eugène-Delacroix.


  • Champrosay , Delacroix loue puis achète une maison aujourd'hui située 11, rue Alphonse-Daudet à Draveil.


Élèves de Delacroix |


(liste non exhaustive)




Pierre Andrieu, "La chasse au lion d'après Delacroix" après 1855


Delacroix avait ouvert en 1838, un cours rue Neuve-Guillemin qui fut transféré Rue Neuve-Bréda en 1846.Selon Bida, le cours portait essentiellement "sur l'ordonnance de la composition"[170].




  • Pierre Andrieux, plus qu'un simple élève, fut pour Delacroix un assistant. On lui doit des copies d'œuvres du maître, dont la Chasse au Lion (Paris, Assemblée nationale), et la restauration du plafond de la galerie d'Apollon au Musée du Louvre[171]. On lui doit également un Journal de travail avec Delacroix entre 1852-1860 et que possédait Jenny Le Guillou .

  • Louis d'Anthoine[172]

  • Eugène Arbeit

  • Louis Bauderon de Vermeron (1809-1870), élève à partir de 1838, il publie un cours de peinture et présente le jeune Puvis de Chavannes à Delacroix[173].

  • Anatole de Beaulieu (1819-1884)[174].

  • Louis Boulangé (1812-1878), élève à partir de 1840, il est chargé des fonds des compositions de Saint-Sulpice. Delacroix éprouve de grandes colères contre lui[175].

  • Alexandre Bida


  • Charles Cournault, peintre et conservateur du Musée de Nancy, il voyage en Algérie entre 1840 et 1846.

  • Eugènie Dalton ou Eugènie d'Alton née Simon (1802/03?-1859) élève et maîtresse de Delacroix avant 1829, elle expose au salon de 1827 à 1840[176].

  • Louise Dupont[177]

  • Marie-Augustine-Clémentine Ebat-Oudet[177],

  • Léon Fauré (1819-1887), élève de Delacroix vers 1842[178].

  • Victor Flogny


  • Claude Jules Grenier, élève à partir de 1842[179];


  • Etienne-François Haro (1827-1897), élève peintre, marchands de couleurs et restaurateur des œuvres de Delacroix[180].


  • Émile Hirsch (1832-1904), peintre-verrier.

  • Jean Knoepfler(1821-1879)[181],


  • Louis Lambert,élève vers 1842[182].

  • Augustin Long, élève de Delacroix, sans doute, avant 1838[183].


  • Diogène Maillart.

  • Alexandre-Adolphe Martin-Delestre (1823-1858), élève de Delacroix et Cambon[184].


  • Victor Monmignaut (1819-1891)[185]

  • Alphonse Ouri ou Oury (1828-1891), élève et assistant de Delacroix qui a souvent recours à lui en particulier à l'Hotel de Ville de Paris. Il eux de nombreuses commandes dont les décors du Salon Vert aux Tuileries, au Caire et à St Petersbourg.

  • Louis de Planet (1814-1875), peintre, élève de Delacroix entre 1838-1844 qui a laissé un manuscrit Souvenirs de travaux de peinture avec Monsieur Eugène Delacroix aujourd'hui à L'INHA[186]


  • Charles Edme Saint Marcel (1819-1890)[177].


  • Maurice Sand,fils de Georges Sand, il entre dans l'atelier de Delacroix en 1839, il laisse un témoignage de son expérience.

  • Alexandre Vimont (1822-1905), élève peintre et graveur pour Delacroix[187].


  • Gustave Lassalle-Bordes,élève de Paul Delaroche et de Charles-Philippe Larivière, entra au service de Delacroix en 1838. Le maître avait remarqué son travail au Salon de 1837. Lassalle-Bordes était un assistant expérimenté, et Delacroix l'utilisa pour les grands ensembles décoratifs jusqu'en 1852. Lassalle-Bordes accuse Delacroix de lui avoir fait retirer une commande officielle pour le retenir à son service, il le quitta fâché[188]. Il rentre dans son pays à Auch en 1850, où il obtient des commandes.



Les œuvres de Delacroix |



Les dessins et peintures |



De 1819 à 1821 |




  • Nu assis, dit Mlle Rose (1817-1820), musée du Louvre à Paris,


  • La Vierge des moissons (1819), église Saint-Eutrope d’Orcemont,


  • Étude d’homme nu, dit aussi Polonais (vers 1820), musée du Louvre à Paris,


  • La Mise au tombeau d'après Titien, 1820, Musée des beaux-arts, Lyon,


  • La Vierge du Sacré-Cœur (1821) (cathédrale d’Ajaccio) ;



De 1822 à 1824 |




  • La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux Enfers (1822), 189 × 241,5 cm (musée du Louvre à Paris),


  • Études de chevaux (vers 1822-1824), 27 × 32,5 cm (Collection particulière),


  • Les Natchez (1822-1835) (Metropolitan Museum of Art de New York),


  • Bouquet de fleurs (vers 1824) (musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne),


  • Cheval arabe à la couverture bleue (1823) (New York, Collection particulière),


  • Scènes des massacres de Scio (1824) (musée du Louvre à Paris),


  • Jeune orpheline au cimetière (1824) (musée du Louvre à Paris),


  • Le Tasse dans la maison des fous (Collection particulière),


  • Aline la mulâtresse ou Portrait d'Aspasie la Mauresque (vers 1824) (musée Fabre de Montpellier),


  • Autoportrait dit en Ravenswood ou en Hamlet (vers 1824) (musée Eugène-Delacroix à Paris),


  • Le Christ au jardin des Oliviers (1824-1827), église Saint-Paul-Saint-Louis de Paris),


  • Femme nue allongée vue de dos (1824-1826), Collection particulière ;



De 1825 à 1832 |




  • La Femme au bas blanc (1825) (collection privée),


  • Deux chevaux de ferme (1825?) (Brame et Lorenceau),


  • Château de Beffes (Cher) - Fresques (vers 1826)[83],


  • Louis d'Orléans montrant sa maitresse (1825-1826), 35,2 × 26,8 cm (musée Thyssen-Bornemisza à Madrid),


  • La Grèce sur les ruines de Missolonghi (1826), 213 × 142 cm (musée des Beaux-Arts de Bordeaux),


  • Le Doge Marino Faliero condamné à mort (1826) (Wallace collection de Londres),


  • Combat de Giaour et Hassan (1826) (Art Institute de Chicago),


  • Femme nue couchée et son valet, dit aussi odalistique (1826-1829), Zurich, collection,


  • Nature morte aux homards (1826-1827) (musée du Louvre à Paris)[83],[84],


  • Louis-Auguste Schwiter (1826-1830) (National Gallery de Londres),


  • La Mort de Sardanapale (1827-1828), huile sur toile, 392 × 496 cm (musée du Louvre à Paris),


  • Femme caressant un perroquet (1827) (musée des Beaux-Arts de Lyon),


  • le Christ au jardin des Oliviers (1827) (Église Saint-Paul-Saint-Louis Paris),


  • Méphistophélès apparaissant à Faust (1827) (Wallace Collection de Londres),


  • Portrait d'Auguste-Richard de la Hautière (1813-1882) (1828) (musée Eugène-Delacroix à Paris),


  • Cromwell au château de Windsor (1828) (galerie Hans à Hambourg),


  • L'Assassinat de l'évêque de Liège (1829) (musée du Louvre à Paris),


  • Sainte Marie Madeleine au pied de la croix, (1829) (Musée des beaux-arts de Houston),


  • Jeune Tigre jouant avec sa mère (1830), huile sur toile, 130,5 cm × 195 cm, Musée du Louvre, Paris Notice no 000PE000908, base Joconde, ministère français de la Culture,


  • La Liberté guidant le peuple (1830) (260 × 325 cm) (musée du Louvre à Paris),


  • Mirabeau et Dreux-Brézé, le 23 juin 1789 (1830) (musée Eugène-Delacroix à Paris),


  • La Bataille de Poitiers (1830) (musée du Louvre à Paris),


  • La Bataille de Nancy (1831), 237 × 350 cm (musée des Beaux-Arts de Nancy),


  • Boissy d’Anglas saluant la tête du député Féraud (1831) (musée des Beaux-Arts de Bordeaux),


  • Paganini jouant du violon (1831) (Collection Philipps de Washington),


  • Fantasia arabe ou exercices marocains (1832) (musée Fabre de Montpellier),


  • Fantasia marocaine (1832) (Städelsches Kunsinstitut, Francfort),


  • Campagne anglaise (1825), musée du Louvre à Paris,


  • Tigre attaquant un cheval sauvage (1826-1829), musée du Louvre à Paris,


  • Paire de babouches (1832), pastel sur papier, 10 × 18 cm (musée Eugène-Delacroix à Paris) ;



De 1833 à 1839 |




  • L'Éducation d'Achille (1833-1847) (Palais-Bourbon de Paris),


  • Portrait de Léon Riesener (1834) (musée du Louvre à Paris),


  • Femmes d'Alger dans leur appartement (1834), 180 × 229 cm (musée du Louvre à Paris),


  • Le Christ entre les deux larrons., 1835 (La Cohue) - (musée des beaux-arts de Vannes),


  • Portrait de Félix Guillemardet, hst (coll.part. USA)[189],


  • Hamlet et Horatio au cimetière (1835) (Francfort),


  • Combat du Giaour et du Pacha (1835), 74 x 60 cm (Musée du Petit Palais (Paris)),


  • La Bataille de Taillebourg (1835-1837), 485 × 555 cm (musée du château de Versailles),


  • Turc à la selle (vers 1835-1840) (musée du Louvre à Paris),


  • Saint Sébastien secouru par les saintes femmes[190] (1836), 213 x 278 cm (Église Saint-Michel de Nantua),


  • Hamlet au cimetière (1836) (Suisse, collection particulière),


  • Autoportrait au gilet vert (1837), 65 × 54,5 cm (musée du Louvre à Paris),


  • Charles Quint au monastère de Yuste (1837) (musée Eugène-Delacroix à Paris),


  • Guerrier près d'un tombeau (1838) (Museum of Art d'Hiroshima),


  • Portrait de Chopin (1838) (musée du Louvre à Paris),


  • Portrait de George Sand (1838) (Ordrupgoard-Samlingen d'Ordrupgoard),


  • Fanatiques de Tanger (1838), 98 × 131 cm (Minneapolis Institute of Arts),


  • Christophe Colomb et son fils à La Rabida (1838) (Museum of Art de Toledo),


  • Médée furieuse (1838), 260 × 165 cm (Palais des Beaux-Arts de Lille),


  • Hamlet et Horatorio au cimetière (1839) (musée du Louvre à Paris),


  • Le Retour de Christophe Colomb (1839) (Museum of Art de Toledo) ;



De 1840 à 1846 |




  • Entrée des Croisés à Constantinople (1840, musée Condé de Chantilly),


  • Autoportrait (1840, Corridor de Vasari, Galerie des Offices de Florence),


  • Entrée des Croisés à Constantinople (1840, 410 × 498 cm, musée du Louvre à Paris),


  • La Justice de Trajan (1840, musée des beaux-arts de Rouen),


  • Le Naufrage de Don Juan (1840, musée du Louvre à Paris),


  • Portrait de Jenny Le Guillou (1840, musée du Louvre à Paris),


  • Indienne dévorée par un tigre (v. 1840-1850, Staatsgalerie de Stuttgart),


  • La Noce juive au Maroc (1841, musée du Louvre à Paris),


  • L'Annonciation, (1841, Musée national Eugène-Delacroix).


  • La Fuite de Loth (v. 1841, musée du Louvre à Paris),


  • L'Éducation de la Vierge (1842, musée national Eugène-Delacroix à Paris),


  • Cheval attaqué par une lionne (1842, musée du Louvre à Paris),


  • Pietà (vers 1842-1843), (Musée national Eugène-Delacroix),


  • Pietà (1843-1844, église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement à Paris),


  • Adam et Ève (v. 1844, musée des beaux-arts de Dijon),


  • Madeleine dans le désert (1845, musée national Eugène-Delacroix à Paris),


  • Le Sultan du Maroc entouré de sa garde (1845, musée des Augustins de Toulouse),


  • Le Christ en croix (1846, Walters Art Museum de Baltimore),


  • Corps de garde à Meknès (1846, Von der Heydt Museum de Wuppertal) ;




De 1847 à 1853 |




  • Corps de garde marocain (1847) (musée Condé à Chantilly),


  • Musiciens juifs de Mogador (1847) (musée du Louvre),


  • Marocains jouant aux échecs (vers 1847-1848) (National Gallery of Scotland d'Édimbourg),


  • La Mort de Valentin (1848) (Brême, Kunsthalle),


  • Comédiens et Bouffons arabes (1848) (musée des Beaux-Arts de Tours),


  • Paysage à Champrosay (vers 1849) (musée Malraux du Havre),


  • Falaises à Etretat (vers 1849) , (musée du Louvre à Paris),


  • Othello ou le Maure de Venise et Desdémone (1849) (Ottawa),


  • Michel-Ange dans son atelier (1849-1850) (musée Fabre de Montpellier),


  • Lady Macbeth Somnambule (1850) (The Beaverbrook Art Gallery, Canada),


  • Lion dévorant un lapin (1850) (musée du Louvre à Paris),


  • Bouquet champêtre (vers 1850) (palais des beaux-arts de Lille),


  • Apollon combattant le serpent Python (1850-1851) (Galerie d'Apollon du musée du Louvre à Paris),


  • Cavalier arabe donnant un signal (1851) (The Chrysler Museum de Norfolk),


  • Le Christ à la colonne (1852) (musée des beaux-arts de Dijon),


  • La Mer à Dieppe (1852) (musée du Louvre à Paris),


  • Marphise et la Demoiselle (1852), 82 x 101 cm (Walters Art Gallery de Baltimore),


  • Andromède (1852), Musée des beaux-arts de Houston,


  • La Fiancée d'Abydos (Asie Mineure)|Abydos]] (1852-1853) (musée du Louvre à Paris),


  • Le Christ sur le lac de Génésareth (vers 1853) (Portland Art Museum) ;



De 1854 à 1863 |




  • La Chasse aux lions (1854) (musée d’Orsay à Paris),


  • Le Christ sur le lac de Génésareth (1854), (Walters Art Museum),


  • Baigneuses ou Femmes turques au bain (1854) (Wadsworth Atheneum à Hartford),


  • Les deux Foscari (1855) (Musée Condé de Chantilly),


  • Marocains en voyage (1855) (Museum of Art de Providence, Rhode Island),

  • Chapelle des Saints-Anges à l’Église Saint-Sulpice de Paris) (1855-1861) peinture à l’encaustique, appliquée sur le mur préalablement imbibé d’huile et recouvert d’une couche de blanc de céruse :


    • Lutte de Jacob avec l'Ange,


    • Saint Michel terrassant le dragon,


    • Héliodore chassé du temple,




  • Les Convulsionnaires de Tanger (1857) (musée des Beaux-Arts de l'Ontario de Toronto),


  • La lamentation sur le corps du Christ (1857), (Staatliche Kunsthalle Karlsruhe),


  • Chasses aux lions (1858) (Art Institute de Boston),


  • L'Enlèvement de Rébecca (1858) (musée du Louvre à Paris),


  • Ovide chez les Scythes (1859), 88 × 130 cm (National Gallery de Londres),


  • Hamlet et Horatio au cimetière et les deux fossoyeurs (1859) (Musée du Louvre à Paris),


  • Chevaux arabes se battant dans une écurie (1860) (Musée d'Orsay à Paris),


  • Ugolin et ses fils dans la tour (1860) (Ordrupgaatd-samlingen d'Ordrupgaatd),


  • La Chasse aux lions (1860-1861) (Art Institute de Chicago),


  • Médée furieuse (1862) (Musée du Louvre à Paris),


  • Chevaux à l'abreuvoir (1862) (Museum of Art de Philadelphie),


  • Orphée secourant Eurydice (1862) (Musée Fabre de Montpellier),


  • Camp arabe, la nuit (1863) (Szépmüvészeti Muzeum de Budapest),


  • La Perception de l’impôt arabe ou Combat d'Arabes dans la montagne (1863) (National Gallery de Washington).



Dessins et gravures |


Selon Alfred Robaut, Eugène Delacroix a laissé vingt-quatre gravures et cent neuf lithographies[191].




Les lithographies |





Faust de Goethe


En 1827, l'éditeur et lithographe Charles Motte le persuade d'illustrer la première édition française du Faust de Johann Wolfgang von Goethe, lui-même se chargeant de lithographier les planches et de les colorier à l'aquarelle.




  • Macbeth consultant les sorcières 1825, lithographie, Bertauts, R. Rodier imprimeur, Paris


  • Feuille de douze médailles antiques, 1825, lithographie, château-musée de Nemours, Nemours, 49.7 x 38.4 cm[192].


  • Le Tigre couché, 1828, 17.5 x 24.5 cm, eau-forte, château-musée de Nemours[193].


  • Faust et Méphistophélès galopant dans la nuit du sabbat 1828, lithographie, château-musée de Nemours, 29 x 23.5 cm[194].


  • Juive d'Alger, 1833, lithographie, château-musée de Nemours, 20.8 x 16 cm[195].


  • Hamlet et Horatio devant les fossoyeurs avec la tête de mort, 1843, lithographie, château-musée de Nemours, 44.1 x 33.8 cm[196].


  • Hamlet terrifié par le fantôme de son père sur la terrasse, 1843, lithographie, château-musée de Nemours, 44 x 34.5 cm[197].


  • Macbeth consultant les sorcières 1864, lithographie, château-musée de Nemours, 40 x 30.9 cm[198].


  • Célestin Nanteuil, Piéta[199] d'après Eugène Delacroix, XIXe siècle, lithographie, 45 cm de hauteur, château-musée de Nemours.


  • Faust dans la prison de Marguerite (1828), lithographie, chez motte imprimeur, Paris



Écrits |



Œuvres littéraires |


  • Eugène Delacroix (préf. Dominique de Font-Réaulx, postface Servane Dargnies), Les Dangers de la cour, suivi de Alfred et Victoria, Paris, Flammarion, 2018, 215 p. (ISBN 978-2081421882, notice BnF no FRBNF45442398)


Œuvres critiques |



  • Œuvres littéraires : I. Études esthétiques (1829-1863) : http://classiques.uqac.ca/classiques/delacroix_eugene/etudes_esthetiques/etudes_esthetiques.html


Journal et correspondance |




  • Eugène Delacroix, Journal : précédé d'une étude sur le maître, Paris, Plon, 1893, 3 volumes (tome 1 : 1822-1850, tome 2 : 1850-1854, tome3 : 1855-1863) (OCLC 718515808, notice BnF no FRBNF30312083) [lire sur Wikisource]
    édition établie par Paul Flat et René Piot



  • Eugène Delacroix, Journal (1822-1963), Paris, José Corti, coll. « Domaine Romantique », 2009, 2519 p., 2 volumes (tome 1 : 1822-1857, tome 2 : 1858-1863) (ISBN 2-7143-0999-2 et 978-2-7143-0999-0, OCLC 437306333, notice BnF no FRBNF42055103)
    nouvelle édition intégrale établie par Michèle Hannoosh



  • George Sand et Eugène Delacroix, Correspondance : le rendez-vous manqué, Paris, éditions de l'Amateur, coll. « Regard sur l'art », 2005, 303 p. (ISBN 2-85917-381-1 et 978-2-85917-381-4, OCLC 61754319, notice BnF no FRBNF40043013)
    édition de Françoise Alexandre


  • Eugène Delacroix, « Journal », Bibliothèque numérique de l'INHA



Rétrospectives |


  • « Delacroix (1798-1863) », Musée du Louvre, du 29 mars au 23 juillet 2018[200]. Première rétrospective consacrée à Eugène Delacroix depuis 1963, l'exposition annonce la réunion exceptionnelle de 180 œuvres de l'artiste, et accueille 540000 visiteurs, ce qui constitue le record de fréquentation pour une rétrospective au Louvre[201].


Au cinéma et à la télévision |



  • Delacroix, d'orient et d'occident d'Arnaud Xainte et Jean-Frédéric Thibault 90 min Docu-fiction pour Arte diffusion le 1er avril 2018 avec Frans Boyer dans le rôle d'Eugène Delacroix.


Notes et références |



Notes |




  1. Inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1973[2], elle a été transformée en bâtiment municipal en 1988 et abrite désormais la médiathèque de Saint-Maurice au 29, rue du Maréchal Leclerc à Saint-Maurice.


  2. C'est l'opinion de Jean Orieux[10].


  3. A.B. Imbert Delonnes, Opération de sarcocèle faite le 27 fructidor an V au citoyen Charles Delacroix, Paris, gouvernement de la République française, an vi (1798) (lire en ligne). Du grec sarkos, chair et de kêlê, tumeur. La tumeur du testicule gauche, de 35 cm de long, avait atteint 32 livres (14 kg) et avait absorbé le reste de l'appareil génital qui apparaissait semblable « à un second nombril ».


  4. Auteur de Souvenirs, dans le chapitre « Berryer. Un séjour à Augerville en 1840 », elle présente Delacroix dans les pages 36 à 42, concluant par cette paternité supposée. Le peintre figure ensuite comme protagoniste des conversations de salon jusqu'à la page 54[13].


  5. Maintenant décédé, ex-inspecteur général honoraire des Musées et ex-conservateur en chef honoraire du Cabinet des dessins au musée du Louvre et du Musée Eugène Delacroix, ex-professeur à l'École du Louvre et aux cours de Civilisation française de la Sorbonne.


  6. Auteur de l'Histoire de l'art de l'Antiquité (1764)[29].


  7. Une tartouillade est, selon le Littré « En langage d’atelier, peinture d’une exécution très lâchée, et dans laquelle la composition et le dessin sont complètement sacrifiés à la couleur ».


  8. Département des Arts graphiques, musée du Louvre.


  9. La Révolution française a institué le drapeau tricolore comme emblème national français; l'Empire le conserva. La restauration reprit le drapeau blanc, couleur du Roi. La Monarchie de Juillet, issue des journées de Juillet qui font le sujet du tableau, adopta l'emblème national, de préférence à l'emblème dynastique.


  10. La Mort de Sardanapale (1827): Des accords chromatiques intenses, que Baudelaire décrit comme un « lac de sang » — bien que le sang n'y coule pas encore. Inspiré d'une pièce de Lord Byron, la fin de ce potentat légendaire d'Assyrie, descendant de Nemrod et de Sémiramis, dans un palais somptueux voué aux flammes sied bien à l'imaginaire romantique.



Références |





  1. a et bSérullaz 1989, p. 49.


  2. Fiche sur la base mérimée.


  3. Michèle Hannoosh, « Répertoire biographique », dans Eugène Delacroix, Journal, t. 2, Paris, José Corti, 2009, p. 2156.


  4. Hannoosh 2009, p. 2316.


  5. Sérullaz 1989, p. 29-30.


  6. a et bSérullaz 1989, p. 30.


  7. Arlette Sérullaz, « Henriette de Verninac ou l'histoire mouvementée du portrait de la sœur d'Eugène Delacroix par Jacques Louis David », bulletin de la Société des Amis du Musée National Eugène Delacroix, no 5,‎ mai 2007, p. 3.


  8. Sérullaz 2007, p. 4.


  9. Allard 2004, p. 25.


  10. (Jean Orieux, Talleyrand, le sphynx incompris, Paris, Flammarion, 1970Source insuffisante 


  11. M. Genty, « Le chirurgien Ange-Imbert Delonnes et l'opération de Charles Delacroix », Bulletin de la Société Française d'histoire de la médecine (Réf 464), no 26 du 2 avril 1932, consultable sur le site de Bibliothèque interuniversitaire de médecine de Paris (BIUM) ; Yves Sjöberg, Pour comprendre Delacroix, Editions Beauchesne, 1963(lire en ligne), p. 30 ; Marie-Christine Natta, Eugène Delacroix, Tallandier, 2010, 575 p. (ISBN 9782847346114).


  12. Aymé Camelin, « Faut-il remettre en cause la naissance d'Eugène Delacroix ? : communication présentée à la séance du 28 janvier 1978 de la Société française d'histoire de la médecine », Histoire de la médecine,‎ 1978(lire en ligne, consulté le 11 juin 2018)


  13. Caroline Jaubert, Souvenirs de madame C. Jaubert, J. Hetzel et cie, 1881, 5e éd. (1re éd. 1880), 323 p. (lire en ligne)


  14. Escholier 1926, p. 7sq. apud Gaston Prinet, « De qui Eugène Delacroix était-il le fils? », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 92,‎ 1929, p. 308-309 (lire en ligne)


  15. a et bMarie-Christine Natta, « Un sarcocèle phénoménal », dans Eugène Delacroix, Taillandier, 2010(lire en ligne).


  16. Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand : Le prince immobile, Paris, Fayard, 2003, p. 208.


  17. Sérullaz 1989, p. 203.


  18. Orieux 1970, p. 705.


  19. Walter Bruyère-Ostells, Napoléon III et le Second Empire, Vuibert, 2004, p. 193.


  20. Eugène Delacroix, sur larousse.fr


  21. Sérullaz 1989, p. 28.


  22. Hannoosh 2009, p. 2216


  23. Sérullaz 1989, p. 50.


  24. Sérullaz 2007, p. 5.


  25. Sérullaz 1989, p. 50 ; Sérullaz et Doutriaux 1998, p. 17.


  26. Sérullaz 1989, p. 51.


  27. Sérullaz et Vignot 2008, p. 12; Sérullaz 1989, p. 43


  28. Arlette Sérullaz, « Les Géricault de Delacroix », bulletin de la Société des Amis du musée Eugène-Delacroix, no 6,‎ avril 2008, p. 2.


  29. Sérullaz 1989, p. 54.


  30. Sérullaz 1989, p. 63.


  31. Natta 2010


  32. Xavier de Langlais, La technique de la peinture à l'huile, Flammarion, 2011 (1re éd. 1959), p. 87-88.


  33. a et b« Lettre à Philippe-Eugène Pelouze, 28 décembre 1861 », sur correspondance-delacroix.fr.


  34. Langlais 2011, p. 88-90.


  35. Raymond Escholier, Delacroix, peintre, graveur, écrivain, H. Floury, 1926, p. 31


  36. Sabine Slanina, « Sur les traces d'Eugène Delacroix et de Louis-Auguste Schwiter », bulletin de la Société des Amis du musée Eugène-Delacroix, no 6,‎ avril 2008, p. 28.


  37. Sérullaz 1989, p. 102-103.


  38. le 9 septembre 1827 ; Sérullaz 1989, p. 111.


  39. Gérald Bauer, Le Siècle d'or de l'aquarelle anglaise, 1750—1850, Anthèse, 1998, 160 p., p. 17.


  40. Sérullaz 1989, p. 72 ; Allard 2004, p. 26.


  41. a et bSérullaz 1989, p. 66 ; Allard 2004, p. 25.


  42. Sérullaz 2008 ; baron de Girardot, « Théodore Géricault, correspondance officielle », Archives de l'art français,‎ 1862, p. 72 (lire en ligne).


  43. Sérullaz 1989, p. 77.


  44. Sérullaz et Doutriaux 1998, p. 29.


  45. Sérullaz 1989, p. 78.


  46. Allard 2004, p. 13.


  47. Allard 2004, p. 23.


  48. Allard 2004, p. 41.


  49. Allard 2004, p. 36.


  50. Allard 2004, p. 30.


  51. Sérullaz 1989, p. 41.


  52. Sérullaz 1989, p. 42


  53. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 21.


  54. Allard 2004, p. 67.


  55. Allard 2004, p. 89.


  56. Sérullaz 1989, p. 83.


  57. Sérullaz et Vignot 2008, p. 20.


  58. Sérullaz et Vignot 2008, p. 27.


  59. a et bSérullaz 1989, p. 95.


  60. Brahim Alaouij, Delacroix, le voyage au Maroc : exposition organisée par l'Institut du monde arabe... Paris, 27 septembre 1994-15 janvier 1995, Institut du Monde arabe, coll. « Carnet de voyage Jeunes », 1999, p. 40


  61. Alaouij 1999, p. 43. Les dessins sont consultables sur « Rosset, François », sur gallica.bnf.fr.


  62. Alaouij 1999, p. 44.


  63. Alaouij 1999, p. 43


  64. Les Phares (VI, Les Fleurs du mal et le Salon de 1846 (IV, Mes Salons ; Allard 2004, p. 10.


  65. a et bSérullaz 1989, p. 93.


  66. Sérullaz 1989, p. 102.


  67. p. 27 du bulletin de la Société des Amis du Musée National Eugène Delacroix, no 6, avril 2008


  68. p. 18 du bulletin de la Société des Amis du Musée National Eugène Delacroix, no 6, avril 2008.


  69. Sérullaz 1989, p. 106.


  70. a et bSérullaz 1989, p. 107.


  71. Sérullaz 1989, p. 108.


  72. Hannoosh 2009, p. 2325.


  73. Hannoosh 2009, p. 2308.


  74. idem précédente


  75. in Étienne-Jean Delécluze,salon de 1828, Journal des débats, Paris 1828


  76. Pomarède 1998, p. 52-53.


  77. Le moniteur universel, le 27 février 1828


  78. Pomarède 1998, p. 53


  79. Sérullaz 1989, p. 113-114.


  80. Sérullaz 1989, p. 61-62.


  81. Pomarède 1998, p. 54.


  82. Sérullaz 1989, p. 112-13.


  83. a b et cvoir http://www-personal.umich.edu/~hannoosh/Hannoosh-Delacroix%20Lobsters.pdf.


  84. a et bl'œuvre est citée dans l'inventaire après décès de Maximilien Dubois-Descours de la Maisonfort.


  85. a et bSérullaz 1989, p. 120.


  86. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 24.


  87. Sérullaz 1989, p. 121.


  88. a et bSérullaz 1989, p. 122.


  89. p. 32 du bulletin de la Société des Amis du Musée National Eugène Delacroix, no 5 mai 2007.


  90. Sérullaz et Doutriaux 1998, p. 48.


  91. Sérullaz 1989, p. 128.


  92. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 25.


  93. a et bSérullaz 1989, p. 130.


  94. Louis Boulanger, « Un des Cinquante Boissy d’Anglas », L'artiste,‎ 1831 (Hannoosh 2009, p. 2124) ; Sérullaz 1989, p. 131.


  95. Lettre sur les concours


  96. a et bSérullaz et Pomarède 2004, p. 68


  97. Sérullaz 1989, p. 131


  98. Boissy d'Anglas à la Convention (1er prairial an III), Diacritiques, 2011


  99. a et bSérullaz 1989, p. 133.


  100. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 56.


  101. a et bSérullaz 1989, p. 134.


  102. a et bSérullaz et Pomarède 2004, p. 57.


  103. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 48.


  104. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 19.


  105. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 20.


  106. p. 48 bulletin de la Société des Amis du Musée National Eugène Delacroix, no 5 mai 2008 ; Sérullaz 1989, p. 134


  107. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 49.


  108. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 14.


  109. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 51-52.


  110. Sérullaz 1989, p. 135.


  111. Sérullaz et Pomarède 2004, p. 58.


  112. Sérullaz 1989, p. 136.


  113. Maurice Arama, « Le voyage », dans Delacroix, le voyage au Maroc, 1999, p. 56 (Alaouij 1999).


  114. p. 3 du dictionnaire Le Petit Robert des noms propres


  115. a et bBouis 2007, p. 29.


  116. Sérullaz 1989, p. 142.


  117. Sérullaz 1989, p. 159.


  118. Sérullaz 1981, p. 44.


  119. Editions Larousse 2002, p. 21.


  120. a et bSérullaz 1989, p. 182.


  121. Sérullaz 1989, p. 88.


  122. Sérullaz 1989, p. 182-183.


  123. Sérullaz 1989, p. 184-185.


  124. Sérullaz 1989, p. 185.


  125. Sérullaz 1989, p. 186.


  126. http://www.correspondance-delacroix.fr/outils-pedagogiques/index-des-correspondants/bdd/correspondant/88


  127. peintures de Delacroix, site de l'Assemblée nationale


  128. in Anne Larue, Delacroix et ses élèves d'après un manuscrit inédit, Persée no 93, 1996, p. 7-20


  129. in Journal de Delacroix, ed.José Corti, Paris, 2009, p.2260


  130. https://www.draveil.fr/fileadmin/draveil/MEDIA/La_ville/Histoire_et_patrimoine/Patrimoine_Au_Fil_Des_Quartiers/Maison_Eugene_Delacroix.pdf


  131. Lettre à George Sand, 8 juillet 1842 publié par le Musée Delacroix http://www.correspondance-delacroix.fr/correspondances/bdd/correspondance/211


  132. Georges Sand possédait une trentaine de toiles de Delacroix, in Claire Chagniot, Georges Sand et Delacroix, Société des études romantiques et dix-neuviémistes, mars 2017, https://serd.hypotheses.org/588


  133. aujourd'hui à Vienne


  134. « Mon beau vase peint par vous est encadré. Je ne l’ai pas déplacé malgré votre avis, parce que si je le mets au-dessus de moi, à l’endroit où je travaille, je suis forcée de me donner un torticolis pour le voir. Au lieu que là où il est, je le vois de mon lit en m’éveillant et de ma table en écrivant, et de partout. C’est mon point de mire. Il n’y a pas une fleurette, un détail qui ne me rappelle tout ce que nous disions pendant que vous étiez à votre chevalet. » in Correspondance de George Sand, tome 6, lettre n°2734 à Eugène Delacroix de 1843


  135. https://www.louvre.fr/expositions/accrochageeugene-delacroix-et-george-sand-une-amitie-picturale-et-litteraire


  136. in Baudelaire, Curiosités esthétiques, p. 108, à lire Page : Baudelaire - Curiosités esthétiques 1868.djvu/115


  137. Héliogravure sur le site de l'Encyclopédie Universalis.


  138. «Je possède un album composé de poses de modèles, hommes et femmes, qui furent indiquées par lui (Delacroix), saisies sous ses yeux par l’objectif… Phénomène incroyable! Le choix de la nature, l’attitude, la distribution de la lumière, la torsion des membres sont si singuliers, si voulus qu’on dirait de beaucoup de ces épreuves qu’elles ont été prises d’après les originaux du même maître. L’artiste est en quelque sorte souverain maître de la machine et de la matière. Le rayonnement de l’idéal qu’il portait en lui transformait en héros vaincus et rêveurs, nymphes nerveuses et pantelantes des modèles à 3 francs la séance.» Notes de Constant Dutilleux, papiers Burty-Paris-Bibliothèque Doucet-Institut d’art et d’archéologie, INHA.


  139. Journal, 5 octobre 1855.


  140. « Un mondain misanthrope », sur Le Parisien, 14 septembre 2003.


  141. René Huyghe, Delacroix, Hachette, 1963, p. 26.


  142. Née Blavot, Marie-Elisabeth Cavé (1806 v.? -1883), femme peintre et écrivain, élève de Roqueplan. Elle est la maîtresse de Delacroix vers 1830, puis une amie fidèle. Elle épouse le peintre Clément Boulanger(1805-1842) puis François-Edmond Cavé (1794-1852), directeur de la division des Beaux-Arts au ministère de l’Intérieur. in http://www.correspondance-delacroix.fr/outils-pedagogiques/index-des-correspondants/bdd/correspondant/88


  143. in Maxime Du Camp, Les Beaux-Arts à l'Exposition Universelle de 1855 : Peinture, sculpture. France, Angleterre, Belgique, Danemark, Suéde et Norvége, Suisse, Hollande, Allemagne, Italie... Librairie nouvelle, Paris, 1855, p 387


  144. La partie V titrée "Religion, Histoire, Fantaisie" est dédiée à Delacroix in Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques, https://fr.wikisource.org/wiki/Salon_de_1859


  145. Correspondance de Delacroix, tome 2, p. 218 et in Journal de Delacroix https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Delacroix_-_Journal,_t._1,_éd._Flat_et_Piot,_2e_éd.djvu/418


  146. http://www.musee-delacroix.fr/fr/collections/souvenirs-du-maroc/sabre-marocain-nimcha


  147. in Eugène Delacroix, Journal, 1er janvier 1861


  148. lettre de Champrosay, le 8 oct. 1861


  149. https://fr.wikisource.org/wiki/L’Œuvre_et_la_vie_d’Eugène_Delacroix


  150. Raymond Escholier, Delacroix, H. Floury, 1929, p. 90.


  151. http://www.assemblee-nationale.fr/14/evenements/delacroix.asp


  152. Jacques Maury, Delacroix et la pensée directrice de La Lutte avec l'Ange, dans le bulletin no 6 de la Société des Amis du musée national Eugène-Delacroix, avril 2008, p. 42.


  153. Michel Ragon, L'Espace de la mort: Essai sur l'architecture, la décoration et l'urbanisme funéraires, Albin Michel, 2012, p. 114.


  154. Encyclopædia Universalis, « DELACROIX AU SALON - repères chronologiques », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 5 janvier 2018)


  155. in Journal de Delacroix, ed José Corti, Paris 2009 p.892


  156. in Journal de Delacroix, ed José Corti, Paris, 2009, Introduction, p 38-39


  157. https://gw.geneanet.org/flejou?lang=fr&n=le+guillou&oc=0&p=jeanne+marie


  158. Le catalogue de la vente est à voir sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k380612g/f15


  159. Pierre-Joseph Proudhon, Principes de l'art, 1865(lire en ligne), p. 121.


  160. Préface à Fernand Vallon, « Au Louvre avec Delacroix », éditions Arthaud, Grenoble, 1930, p. 8


  161. a et bHistoire de l'art, éditions Denoël, Paris, 1987, t.V, p. 167 (ISBN 2207100766)


  162. (en) Paul Signac, Signac, 1863-1935, Metropolitan Museum of Art, 2001(lire en ligne), p. 68


  163. Paul Signac, D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, H. Floury,Paris,1911 119p


  164. La collection de Claude Monet, Musée Marmottan, Paris


  165. http://www.musee-delacroix.fr/fr/actualites/expositions/maurice-denis-et-eugene-delacroix-de-l-atelier-au-musee


  166. http://www.musee-delacroix.fr/fr/musee-atelier/eugene-delacroix/mille-et-un-eleves-de-delacroix/mille-et-un-eleves-de-delacroix-660


  167. Faust de Goethe illustré par Delacroix, Paris, Diane de Selliers.


  168. Jenny Le Guillou (23 mars 1801 - 13 novembre 1869), bretonne née à Pleyben, elle travaille pour le peintre à partir de 1835. Elle a une fille Lucille-Virginie en 1831 et morte en 1838, dont la légende voulait que Delacroix soit le père, ce qui est faux. Delacroix réalisa le portrait post-mortem de l'enfant à la demande de Jenny.


  169. in Journal de Delacroix, ed José Corti, Paris 2009. p.959


  170. Hannoosh 2009, p. 2179.


  171. Émile Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l’école française, t. 1, 1882, p.18.


  172. Bellier, d'après les déclarations des artistes pour les Salons, Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes. Ouvrage commencé par Émile Bellier de La Chavignerie ; continué par Louis Auvray,... d'après Salon, Librairie Renouard, Paris, 1882-1885, donne comme élèves Jean-Pierre Andrieu -- Louis d'Anthoine -- François-Joseph-Eugène Arbeit -- Louis Bauderon -- Anatole-Henry de Beaulieu -- Alexandre Bida -- Louis-Jean-Baptiste Boulangé -- Léger Chérelle -- Jean-François-Maurice Du Devant -- Louise Dupont -- Marie-Augustine-Clémentine Ebat-Oudet -- Léon Fauré -- Eugène-Victor de Flogny -- Hyppolyte-Charles Gaultron -- Vincent-Joseph Ginovès -- Claude-Jules Grenier -- Scipion-Eugène d'Harmenon -- Étienne-François Haro -- Émile Hirsch -- Paul de Kalow -- M.me la comtesse de La Bassetière -- Louis-Eugène Lambert -- François-Auguste Ledoux -- Célestin Lépollant -- Elvire Leroy -- Eugène Leygue -- Augustin Long -- Alexandre-Adolphe Martin-Delestre -- Auguste Moynier -- Alphonse-Antoine-Joseph Ouri -- Georges Saint-Lanne -- Alexandre Vimont.


  173. Hannoosh 2009, p. 2105.


  174. Hannoosh 2009, p. 2106.


  175. Hannoosh 2009, p. 2123.


  176. Hannoosh 2009, p. 2374-2382.


  177. a b et cBellier, d'après liste des Salons


  178. Hannoosh 2009, p. 2183.


  179. Hannoosh 2009, p. 2213.


  180. Hannoosh 2009, p. 2219.


  181. Hannoosh 2009, p. 2242.


  182. Hannoosh 2009, p. 2248.


  183. Hannoosh 2009, p. 2265.


  184. Hannoosh 2009, p. 2273.


  185. Maurice Bardin, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs nivernais du XVe au XXe siècle. 2002. Georges Narcy, Les peintres du Donziais dans les Annales du Pays Nivernais, La Camosine, no 146, p. 1, 4e trimestre 2011.


  186. http://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/22225-redirection


  187. Hannoosh 2009, p. 2362.


  188. in Anne Larue, Delacroix et ses élèves d'après un manuscrit inédit, Persée, N°93, Paris, 1996 pp. 7-20, à lire sur https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1996_num_26_93_3122


  189. Didier Rykner, La Tribune de l'Art


  190. [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?
    ACTION=RETROUVER&FIELD_4=AUTR%2cATEL&VALUE_4=DELACROIX%20EUGENE&NUMBER=1&GRP=0&REQ=%28%28DELACROIX%20EUGENE%29%20%3aAUTR%2cATEL%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous « Notice Palissy du saint Sébastien de Delacroix »], sur culture.gouv.fr (consulté le 4 août 2016)



  191. Robaut, Chesneau et Calmettes 1885, p. 1.


  192. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510604-2C6NU0ATW5PBX.html


  193. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510556-2C6NU0ATWLIAU.html


  194. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510555-2C6NU0ATWLLPP.html


  195. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510444-2C6NU0ATWXQ_R.html


  196. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510606-2C6NU0ATW50E5.html


  197. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510605-2C6NU0ATW5TLK.html


  198. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510603-2C6NU0ATW5K97.html


  199. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510580-2C6NU0ATW58WR.html


  200. « Delacroix (1798-1863) », sur musée du Louvre.


  201. AFP, publié le 26/07/2018 in L'Express https://www.lexpress.fr/actualites/1/culture/delacroix-exposition-la-plus-frequentee-de-l-histoire-du-louvre_2027942.html




Annexes |



Iconographie |




  • 1816 ca - Autoportrait présumé (musée des Beaux-Arts de Rouen)


  • 1824 ca - Portrait d'Eugène Delacroix, hst par Thales Fielding (1793-1837), Paris Musée Delacroix


  • 1826 ca - Eugène Delacroix peignant les fresques de la chambre de Madame de Pron, aquarelle de Charles Soulier


  • 1837 - Autoportrait au gilet vert


  • 1857 - Portrait photographique d' Eugène Delacroix, par Félix Nadar.


  • 1864 - Buste en bronze, fonte unique signé A.Carrier/1864, par Albert-Ernest Carrier-Belleuse, coll.part (vu dans : Collectif, Carrier-Belleuse le maître de Rodin, Réunion des musées nationaux, 2014, p. 49/192 p.).



Bibliographie |



Ouvrages généraux |



  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 4, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2700030141), p. 364-369

  • Edina Bernard, Pierre Cabanne, Janic Durand et Gérard Legrand, Histoire de l'Art du Moyen Âge à nos jours, Paris, Larousse, 2006, 947 p. (ISBN 2035833205), p. 268, 454, 469, 472, 478, 482, 484, 486, 489-490, 492-495, 497, 503, 506-508, 510, 512-514, 516, 520, 523, 529-531, 539, 551, 553, 568


  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Eugène Delacroix » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878(lire sur Wikisource)


  • Élie Faure, Histoire de l'art, Denoël, Paris, 1987, en 5 volumes, t. V, (ISBN 2207100766)

  • D. Fromont, La peinture française de David à Courbet, Paris, Bruxelles, Elsevier, coll. « Richesses du monde », 1956, 104 p. (OCLC 8962833), p. 1er page de couverture. 15. 17-19. 29. 66-70

  • Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture : la peinture occidentale du Moyen âge à nos jours, Paris, Larousse, 1997(ISBN 978-2-035-11341-2, OCLC 38567096)



Sur Eugène Delacroix |


Monographies


  • Stéphane Guégan, Delacroix. L'Enfer et l'atelier, Flammarion, 1998, 199 p.

  • Stéphane Guégan, Peindre contre l'oubli, Flammarion, 2018, 262 p.


  • (de) Robert Floetemeyer, Delacroix' Bild des Menschen - Erkundungen vor dem Hintergrund der Kunst des Rubens, Mayence, Philipp von Zabern, 1998, 280 p. (ISBN 3-805-32329-8 et 978-3-805-32329-1) (Delacroix image de l'homme : Explorations dans le contexte de l'art de Rubens)

  • Henri Gourdin, Eugène Delacroix : Biographie, Paris, Éditions de Paris, 1998

  • Gilles Néret, Eugène Delacroix 1798-1863, Cologne, Taschen, 2000, 96 p. (ISBN 382285946X)

  • Marie-Christine Natta, Eugène Delacroix, Taillandier, 2010

  • Claude Pétry, Lee Johnson, Arlette Serullaz et musée des Beaux-Arts de Rouen, Delacroix, la naissance d'un nouveau romantisme, Rouen, Réunion des musées nationaux, 1998, 191 p. (ISBN 2711836959)

  • Maurice Sérullaz, Delacroix, Paris, éditions Fernand Nathan, 1981, 207 p. (ISBN 2092845594)

  • Maurice Sérullaz, Biographie de Eugène Delacroix, Paris, Fayard, 1989, 476 p. (ISBN 2213022631)

  • Arlette Sérullaz et Edwart Vignot, Le bestiaire d'Eugène Delacroix, Paris, Citadelle et Mazenod, 2008, 239 p. (ISBN 2850882682)


  • René Huyghe, Delacroix ou Le combat solitaire, Hachette, Paris, 1964 [l'édition originale est de loin préférable à la réimpression abrégée : Laffont (coll. Ils étaient une fois), Paris, 1990, (ISBN 2-221-06507-7)

  • Maurice Sérullaz, Delacroix, Paris, Fayard, 1989(ISBN 978-2-213-02263-5 et 2-213-02263-1)

  • Arlette Sérullaz et Annick Doutriaux, Delacroix : « Une fête pour l'œil », Paris, Éditions Gallimard, Réunion des Musées Nationaux, coll. « Découvertes Gallimard / Arts » (no [[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (2e partie)|347]]), 1998(ISBN 2-711-83698-3)

  • Arlette Sérullaz et Edwart Vignot, Le bestiaire d'Eugène Delacroix, Paris, Citadelles & Mazenod, 2008(ISBN 978-2-850-88268-5)


Articles et chapitres



  • Théophile Gautier, « Eugène Delacroix », Le Moniteur,‎ 18 novembre 1864 ; texte sur wikisource

  • Claude Jaeglé, Géricault - Delacroix : La rêverie opportune, Paris, 1997, Les Éditions de l’Epure.

  • Alberto Martini et Claude Roger-Marx, « Delacroix », dans Chefs-d’œuvre de l'art : Les grands peintres, éditions Hachette, Paris, 1967, no 51

  • Tahar Ben Jelloun, Lettre à Delacroix, éditions FMR, 2005.



Monographies sur des œuvres de Delacroix |



  • Vincent Pomarède, La Mort de Sardanapale, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1998(ISBN 2-7118-3717-3)


  • Arlette Sérullaz et Vincent Pomarède, La Liberté guidant le peuple, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 2004(ISBN 2-7118-4814-0).


  • Malika Dorbani Bouabdellah, Femmes d'Alger dans leur appartement, Paris, Musée du Louvre, 2008(ISBN 978-2-35031-207-1).


  • Christian Jamet, Delacroix - Images de l'Orient, Herscher, 1995.


  • Roger Reboussin, Les animaux dans l'œuvre d'Eugène Delacroix, revue L'art et les artistes, Paris, 1913

  • Maurice Sérullaz et al., Voyage au Maroc, Flammarion, Paris, 18 juin 1999, 239 p. (ISBN 2080125753)

  • Pierre Aulas-Alexis Berchadsky-Ali Guenoun-Emir Harbi-Kamel Yassili, France et Algérie, Journal d'une passion : Eugène Delacroix - Une journée au Harem, Paris, Editions Larousse sous la direction de Jacques Marseille et Henriette Walter, 28 février 2002, 320 p. (ISBN 2035052645), p. 21. 164. 169. 193

  • Alfred Robaut, Ernest Alfred Chesneau et Fernand Calmettes, L'œuvre complet de Eugène Delacroix : peintures, dessins, gravures, lithographies, Paris, Charavay, 1885, 696 p. (lire en ligne)



Catalogues |



  • Catalogue collectif, Delacroix, le voyage au Maroc, Institut du Monde Arabe/Flammarion, Paris, 1994, (ISBN 2-906062-68-5).

  • Catalogue collectif, Delacroix, les dernières années, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 1998, (ISBN 2-7118-3636-3).

  • Delacroix : le trait romantique, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998.

  • Arlette Sérullaz, Delacroix : Médée furieuse, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2001, (ISBN 2-7118-4194-4).


  • Sébastien Allard, Dante et Virgile aux Enfers, RMN, 2004(ISBN 2-7118-4773-X).


  • Faust de Goethe illustré par Delacroix, Paris, Diane de Selliers.


  • Sébastien Allard dir., Delacroix. De l'idée à l'expression, Madrid, ed. El Viso, 2011



Bulletins de la Société des Amis du Musée Eugène Delacroix à Paris |



  • Bulletin no 5, François de Waresquiel (dir.), Réunion des Musées Nationaux, Paris, mai 2007.

  • Bulletin no 6, François de Waresquiel (dir.), Réunion des Musées Nationaux, Paris, avril 2008.

  • Bulletin no 7, François de Waresquiel (dir.), Réunion des Musées Nationaux, Paris, juillet 2009.



Liens externes |


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  • Musée Delacroix

  • Bibliothèque numérique de l'INHA - Journal et Correspondance d'Eugène Delacroix


  • L’œuvre et la vie d’Eugène Delacroix par Charles Baudelaire.



Articles connexes |



  • Musée national Eugène-Delacroix

  • Atelier de la rue Furstenberg

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