Rue des Grands-Augustins





























































6e arrt


Rue des Grands-Augustins







Image illustrative de l’article Rue des Grands-Augustins
Rue des Grands-Augustins vue en direction de la rue Saint-André-des-Arts.
Situation
Arrondissement 6e

Quartier

Monnaie
Début
51, quai des Grands-Augustins
Fin
52, rue Saint-André-des-Arts
Morphologie
Longueur
213 m
Largeur
10 m
Historique
Ancien nom
Rue de l'Abbé-de-Saint-Denis
Rue a l'Abbé de Saint-Denis
Rue des Écoles
Rue des Écoliers-Saint-Denis (1269)
Géocodification
Ville de Paris

4246
DGI
4285


Géolocalisation sur la carte : Paris



(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Grands-Augustins

Rue des Grands-Augustins




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La rue des Grands-Augustins est située dans le 6e arrondissement de Paris.




Sommaire






  • 1 Situation et accès


  • 2 Origine du nom


  • 3 Historique


  • 4 Bâtiments remarquables et lieux de mémoire


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Sources et bibliographie


    • 6.2 Articles connexes







Situation et accès |


D’une largeur de 10 mètres, elle mesure 213 mètres du 51, quai des Grands-Augustins au 52, rue Saint-André-des-Arts.



Origine du nom |


La voie doit son nom au couvent des Grands-Augustins qui occupait — côté pair — toute sa longueur, du quai des Grands-Augustins jusqu’à la rue Christine et s'étendait jusqu'à la rue Dauphine.



Historique |




La rue et le couvent des Augustins (haut de l'image) sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).


Cette voie portait en 1269 le nom de « rue de l'Abbé-de-Saint-Denis[1] ».


Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue a l'Abé Saint-Denis ».


C’est dans cette rue qu’habita, lors de son arrivée à Paris, en juin 1791, avec le cortège qui ramenait la famille royale à Paris, Jean-Baptiste Drouet, le maître de poste de Sainte-Ménehould qui avait arrêté Louis XVI à Varennes et qui devint député à la Convention.


Une décision ministérielle du 13 fructidor an VII, signée Quinette, avait fixé à 8 mètres la moindre largeur de la rue des Grands-Augustins. Cette largeur a été portée à 10 mètres en vertu d'une ordonnance royale du 22 août 1840.



Bâtiments remarquables et lieux de mémoire |





Plaque commémorative du 25, rue des Grands-Augustins : « Jean de La Bruyère a vécu dans cette maison de 1676 à 1691 ; il y a écrit les Caractères ».




  • No 25 : se trouve par erreur une plaque indiquant que Jean de La Bruyère vécut là de [676 à 1691 ; il habitait en fait au 26. Augustin Thierry habita par contre ce même immeuble de 1820 à 1830, puis Henri Heine en 1841.


  • No 23 : hôtel des Charités-Saint-Denis au XVIIe siècle.


  • No 21 : Émile Littré y est né le 1er février 1801.


  • No 20 : maison d'enfance du compositeur Charles Gounod.


  • No 19 : ancien hôtel de Saint-Cyr ( Inscrit MH (2004)), de 1742[2], réalisé par l'architecte Pierre Vigné de Vigny.


  • No 13 : maison de thé Mariage Frères.


  • No 12 : le mathématicien Pierre-Simon de Laplace y demeura en 1802.


  • No 9 : dans cet immeuble se trouvait la Librairie de la Faculté de théologie, chez Méquignon Junior





Inscription commémorative au 8, rue des Grands-Augustins.



  • No 8 : sur la façade de l'immeuble, on peut voir une des plaques de nivellement de la Ville de Paris les mieux conservées. Elle indique 66,50 m au-dessus du niveau de la mer. On peut également voir la trace d'une des lanternes à huile posées dans des petites niches murales, protégées par des portillons fermés à clé destinées à sécuriser la ville après l’arrêt du 29 octobre 1558.



Immeuble du no 7.





Plaque commémorative du 7, rue des Grands-Augustins, où Honoré de Balzac a situé Le Chef-d’œuvre inconnu et où Picasso installe plus tard son atelier.




  • Nos 5 et 7 : endroit où se trouvait l’hôtel d'Hercule démoli en 1675. On a ensuite bâti l'hôtel de Savoie. Cet immeuble, qui a encore une belle cour, fut partagé à partir du XVIIe siècle entre les deux branches cadettes de la maison de Savoie : le 5 revint aux Savoie-Carignan (c’est encore un bel hôtel). On remarque une plaque qui rappelle qu’Honoré de Balzac situa dans cet immeuble l’atelier du peintre Frenhofer de sa nouvelle Le Chef-d'œuvre inconnu, que Pablo Picasso illustra près d’un siècle plus tard en y installant son atelier de 1937 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y produisit son célèbre tableau Guernica. Jean-Louis Barrault tint son théâtre expérimental dans ce Grenier des Augustins de 1935 à 1936. Il y hébergea le Groupe Octobre de Jacques Prévert, auquel participaient entre autres Marcel Mouloudji et Raymond Bussières. S’y tinrent en 1936 plusieurs conférences du mouvement Contre-attaque dirigé par Georges Bataille avec André Breton, dont une cérémonie pour commémorer la décollation de Louis XVI. Propriété de la Chambre des huissiers de justice de la Seine, le Grenier héberge depuis 2002, à titre gracieux, le Comité national pour l’éducation artistique (CNEA)[3],[4].


  • No 3 : il y reste des traces de l'ancien réfectoire du couvent des Grands-Augustins à travers lequel la rue fut tracée en 1802. Cette demeure était déjà propriété des Savoie-Nemours en 1628. C'est dans ce couvent qu'Henri III fonda l'ordre des Chevaliers du Saint-Esprit (ordre du Saint-Esprit), le 1er janvier 1579. C'est également en ce lieu que Louis XIII fut intronisé le soir même de l'assassinat de son père Henri IV, tandis que sa mère Marie de Médicis était nommée régente. S'y tenaient également des séances du Parlement de Paris. À cette adresse demeurèrent le peintre Robert Delaunay et sa femme Sonia. Ils y hébergèrent Guillaume Apollinaire en 1912. Sonia Delaunay illustra plusieurs ouvrages de Blaise Cendrars.


  • No 1 : le bâtiment, situé au coin de la rue des Grands-Augustins et du quai des Grands-Augustins, est du XVIIIe siècle. On y trouve le restaurant Lapérouse, fondé en 1766[5], qui a gardé ses poutres d’origine.




Notes et références |





  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 599.


  2. « Ancien hôtel de Saint-Cyr », notice no PA75060003, base Mérimée, ministère français de la Culture.


  3. Barrault, « Le Grenier des Grands-Augustins », in Souvenirs pour demain, Seuil, 1972, p. 92, 98 ff.


  4. « Coups de théâtre au Grenier des Grands-Augustins, ancien atelier de Picasso », www.la-croix.com, 12 juillet 2013.


  5. « Histoire du restaurant », www.laperouse.com.




Voir aussi |



Sources et bibliographie |




Articles connexes |




  • 6e arrondissement de Paris

  • Augustins



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