Elliott Smith





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Elliott Smith



Description de cette image, également commentée ci-après

Elliott Smith lors d'un concert à New York en janvier 2003.





































Informations générales
Nom de naissance

Steven Paul Smith
Naissance

6 août 1969
Omaha (Nebraska)
Décès

21 octobre 2003(à 34 ans)
Los Angeles (Californie)
Activité principale

Chanteur, musicien
Genre musical

Rock indépendant
Instruments

Guitare, piano, harmonica, batterie, clarinette
Années actives

1993-2003
Labels

Virgin
Cavity Search
Kill Rock Stars
Suicide Squeeze
DreamWorks SKG
ANTI-
Epitaph



Steven Paul Smith, dit Elliott Smith, né le 6 août 1969 à Omaha (Nebraska) et mort le 21 octobre 2003 à Los Angeles (Californie), est un auteur-compositeur-interprète américain.


Après avoir joué dans le groupe Heatmiser pendant plusieurs années, il entame une carrière solo en 1994. Il est révélé au grand public grâce à sa chanson Miss Misery écrite pour le film Will Hunting, et nommée en 1998 aux Oscar du cinéma dans la catégorie « Meilleure chanson originale ».


Elliott Smith meurt en 2003, à l’âge de 34 ans, des suites de deux coups de couteau portés à la poitrine. Bien que la thèse du suicide ait été largement avancée, les circonstances de sa mort demeurent encore imprécises[1].




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Enfance


    • 1.2 Heatmiser et Roman Candle


    • 1.3 Elliott Smith et Either/Or


    • 1.4 La cérémonie des Oscars et American Beauty


    • 1.5 XO et Figure 8


    • 1.6 Enregistrement de From a Basement on the Hill


    • 1.7 Dernières années


    • 1.8 Réactions


    • 1.9 Publications posthumes




  • 2 Discographie


    • 2.1 Albums studio


      • 2.1.1 Sorties posthumes




    • 2.2 Compilation


    • 2.3 Bandes originales de films


    • 2.4 Bandes originale de Séries


    • 2.5 Jeux vidéo




  • 3 Dessins animés


  • 4 Filmographie


  • 5 Références


    • 5.1 Notes et références




  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Liens officiels







Biographie |



Enfance |


Steven Paul Smith nait le 6 août 1969 à l’hôpital Clarkson d'Omaha, dans le Nebraska. Sa mère est institutrice et son père est encore étudiant en médecine au moment de sa naissance. À la suite du divorce de ses parents, un an après, son père entre dans l’US Air Force et est envoyé aux Philippines en tant que médecin[2].


Steven et sa mère déménagent rapidement vers Duncanville au Texas, dans la banlieue de Dallas, où elle se remarie en 1973. Son nouvel époux est de tempérament violent, et bat souvent sa femme et son beau-fils. Cette période a apparemment beaucoup marqué Elliott Smith et il la racontera plus tard à travers les paroles de Some Song : « Charlie beat you up week after week, and when you grow up you’re going to be a freak » (« Charlie te bat semaine après semaine et quand tu seras grand, tu seras taré »)[3]. Le nom de Charlie réapparaîtra par la suite dans quelques chansons, comme Flowers For Charlie ou No Confidence Man, et il est, d'après Elliott Smith lui-même, le sujet de la chanson Waltz #2[4].


Durant toute l'enfance d'Elliott Smith, sa famille, mormone puis méthodiste, l’emmène souvent à l’église, ce qui l’ennuie beaucoup et le laisse plutôt indifférent. Cependant il gardera de cette période une peur de l’enfer, et ce jusqu'à sa mort, selon le biographe Benjamin Nugent[5].


Smith commence le piano et la guitare à l’âge de neuf ans et quatre ans plus tard, il écrit sa première chanson. Beaucoup de membres de la famille du côté de sa mère sont ou étaient musiciens amateurs : son grand-père était batteur et sa grand-mère faisait partie d’une chorale. Adolescent, il écoute Bob Dylan, Kiss, The Clash, Elvis Costello, Hank Williams, mais surtout les Beatles[réf. nécessaire]. Smith a continué à être un fan des Beatles (tout comme de leurs carrières solos) et les écoutait fréquemment depuis qu'il avait quatre ans[6].


À 14 ans, Elliott Smith déménage à Portland dans l’Oregon, pour vivre avec son père, qui est alors installé comme psychiatre. C’est à cette époque qu’il expérimente pour la première fois la drogue et l’alcool. Il commence aussi à se familiariser avec les techniques d’enregistrement après avoir emprunté à un ami un enregistreur quatre pistes[7].


Au lycée, Smith fait partie d’un groupe appelé « Stranger Than Fiction ». C'est à ce moment qu'il change de prénom pour se rebaptiser « Elliott ». Le 3 juin 1987, il est diplômé de son lycée et figure parmi les premiers[réf. nécessaire].



Heatmiser et Roman Candle |


Articles détaillés : Heatmiser et Roman Candle.

Elliott Smith est ensuite diplômé en philosophie et science politique de l’université de Hampshire dans le Massachusetts, en 1991. À ce propos, il déclare en 2003 : « J’imagine que ça m’a montré que je pouvais faire pendant quatre ans quelque chose dont je n’avais absolument pas envie, même si j’appréciais quelque part ce que j’apprenais. À l’époque, aller à l’université m’apparaissait comme la chance d’une vie. Mais, j’y étais surtout allé à cause de ma petite amie et nous avons finalement rompu avant le premier jour des cours ». Son diplôme en poche, il commence pourtant à travailler dans une boulangerie de Portland.[réf. nécessaire]


En parallèle, Elliott Smith forme le groupe Heatmiser avec Neil Gust, Tony Lash, et Brandt Peterson. Leur musique est très vite comparée à celle de Fugazi ainsi qu'à celle d’autres groupes punk, voire grunge[8]. Le groupe se sépare en 1995 après avoir signé un contrat chez Virgin Records qui donne naissance à l’album Mic City Sons. Malgré la dissolution du groupe, Elliott Smith reste lié par contrat à Virgin. Cet accord, qui entraîne, entre autres, la vente des droits de Virgin à DreamWorks SKG en 1998, va poursuivre le compositeur jusqu'à la fin de sa vie[9].


Juste avant la dissolution de Heatmiser, Smith commence à s’enregistrer en solo avec sa guitare acoustique, à l’aide de l’enregistreur quatre pistes de son ami. Dépourvues d’arrangements et de guitares électriques, ses compositions solo se démarquent fortement de son précédent groupe et les thèmes de la dépendance aux drogues, de la dépression, ou encore de la trahison commencent à s'installer dans son univers musical. Son premier album, Roman Candle (1994), est à la base un recueil de « démos » qui n’avaient pas leur place avec les autres chansons de Heatmiser. C’est JJ Gonson, la petite amie de Smith, qui le convainc à l’époque d’envoyer la cassette à la maison de disques Cavity Search Records. Le patron du label, Christopher Cooper, tombe immédiatement sous le charme et demanda à ce qu’on le commercialise tout de suite[10].


L’album est essentiellement composé de morceaux à la guitare acoustique, accompagnée de nombreuses harmonies vocales et occasionnellement de quelques riffs de guitare électrique en son clair ou de quelques légers beats de batterie. Seul le dernier titre (instrumental), Kiwi Mad Dog 20/20 (une référence à un vin bon marché dont la marque est « MD 20/20 ») possède un arrangement plus fini. Condor Avenue aurait été écrite par Elliott Smith quand il avait seulement 17 ans[3].


Le premier opus du musicien est réédité pour être distribué par la maison de disques Kill Rock Stars au cours de l'année 2010[11].



Elliott Smith et Either/Or |


Articles détaillés : Elliott Smith (album) et Either/Or.

En 1995, le deuxième album intitulé simplement Elliott Smith sort sur le label Kill Rock Stars. Du fait de son style dépouillé, le disque se rapproche de Roman Candle, même si on peut y déceler plusieurs marques d’expérimentation et d’évolution. L'album est essentiellement enregistré par Smith, cependant on peut entendre Rebecca Gates faire les chœurs sur St. Ides Heaven, ou encore Neil Gust, le guitariste d’Heatmiser, jouer de la guitare sur Single File. D’autre part, si certaines chansons à l’image de Needle In The Hay laissent supposer que Smith commençait alors à avoir des problèmes avec les drogues dures, il a toujours affirmé ne pas en avoir consommé pendant les années 1990.[réf. nécessaire]


Le troisième album, Either/Or, sort en 1997, à nouveau sous le label Kill Rock Stars. Ce nouveau disque, très bien accueilli par la critique,[réf. nécessaire] marque le désir de Smith de se plonger dans une instrumentation plus complète, puisque beaucoup de chansons sont désormais accompagnées de basse, batterie et guitare électrique, tous les instruments étant joués par Smith lui-même. Beaucoup considèrent cet album comme le dernier album « underground » de sa discographie.[réf. nécessaire]


Le titre de ce troisième album vient du livre éponyme de Søren Kierkegaard. Il exploite les thèmes de l’angoisse, du désespoir, de la mort ou encore de Dieu. Sa décision d’emprunter le titre de ce livre précis reflète encore l’intérêt de Smith pour la philosophie, matière qu’il avait étudiée de manière intense au cours de ses études supérieures[réf. nécessaire].



La cérémonie des Oscars et American Beauty |


En 1997, Smith est choisi par Gus Van Sant, qui vit lui aussi à Portland, pour figurer sur la bande originale du film Will Hunting. Smith utilise pour l’occasion la chanson Miss Misery et enregistre une version orchestrale de Between the Bars. Un titre de Roman Candle, No Name #3 et deux de Either/Or, Angeles et Say Yes, y sont aussi ajoutés. Le film connaît un très grand succès auprès des critiques et des spectateurs, et Smith est nommé pour l’Oscar de la meilleure chanson originale avec Miss Misery. Il ne se décidera à venir l'interpréter que lorsque les organisateurs de la cérémonie l'informèrent que s'il ne chantait pas cette chanson lui-même un autre s'en chargerait à sa place. On lui notifia aussi qu’il pourrait obtenir tout ce qu’il voulait, mais qu’il était inenvisageable qu'il passe en scène assis sur une chaise.[réf. nécessaire]


Le 5 mars 1998, Smith fait ses débuts à la télévision nationale en apparaissant dans l'émission Late Night with Conan O'Brien. Il joue Miss Misery seul, en s'accompagnant de sa guitare acoustique[12]. Quelques jours après, il joue, toujours seul et vêtu d'un costume blanc, une version écourtée de sa chanson à l'occasion de la cérémonie des Oscars, accompagné par l’orchestre de la soirée. L'oscar est finalement remporté par James Horner et Will Jennings pour My Heart Will Go On, chantée par Céline Dion et tirée du film Titanic.[réf. nécessaire]


En 1998, Smith enregistre une reprise a cappella de Because des Beatles, pour le film American Beauty. La chanson, qui illustre le générique du film, fait forte impression et permet à Elliott Smith de se faire connaître davantage.[réf. nécessaire] Même si c’est sa seule reprise des Beatles à avoir été éditée, Smith a enregistré aussi Revolution pendant les sessions de XO, et en jouait beaucoup d’autres en concert, comme Long, Long, Long, I Me Mine, Blackbird, Yer Blues ou encore I’m So Tired. Par ailleurs, en 2001, le réalisateur Wes Anderson souhaitait ouvrir son film La Famille Tenenbaum avec une reprise de Hey Jude, qui aurait été interprétée par Elliott Smith : le cinéaste y renonça, à la suite des problèmes de santé du chanteur[13]. Cependant, Needle in the Hay apparaît dans le film.



XO et Figure 8 |


Articles détaillés : XO (album) et Figure 8.

En 1998, après le grand succès de l'album Either/Or et du morceau Miss Misery, Smith signe chez DreamWorks SKG Records, entamant ainsi une relation de cinq ans qui allait se conclure dans des circonstances plus ou moins mystérieuses.




Elliott Smith en concert à Los Angeles en mars 2000


À cette époque, Smith connaît de nombreuses périodes de dépression. Inquiets, ses amis décideront d'une intervention, ce qu'il ne leur pardonnera jamais vraiment[14].


Le premier album sous DreamWorks SKG, intitulé XO, sort quelques jours après. Il est produit par l’équipe de Rob Schnapf et Tom Rothrock. L’album marque une différence assez nette avec les précédents, notamment à travers la présence de plusieurs instruments sur chaque titre et l’apparition en force des pistes de piano de Smith. Cet album se vend, de son vivant, à 200 000 exemplaires et devient ainsi le disque le plus vendu de sa carrière[15].


D'abord intitulé Place Pigalle - après un coup de foudre pour une Française et un séjour à Paris en 1999[16] -Figure 8, le cinquième album d’Elliott Smith, sort en 2000 et marque le retour de Rothrock, Schnapf et Waronker. Trois titres sont enregistrés à Abbey Road, le reste dans différents studios à Los Angeles. S'ensuit une importante tournée de promotion où Smith apparait entre autres dans des émissions comme le Late Night with Conan O'Brien ou encore le Late Show with David Letterman. D’autre part, si les photos promotionnelles au début de la tournée montrent un artiste très sobre et en bonne santé, son apparence physique et sa santé commencent, à se détériorer sérieusement au fil des mois.[réf. nécessaire]



Enregistrement de From a Basement on the Hill |


Article détaillé : From a Basement on the Hill.

Les années qui suivent s'avèrent sombres pour Smith, devenu dépendant à l’héroïne pendant la tournée de Figure 8[14]. Un autre album était prévu avec Rob Schnapf, mais le projet est rapidement abandonné. D’autre part, Smith se sépare de sa manager Margaret Mittleman, avec qui il collaborait depuis la période Roman Candle[14].


Il commence à enregistrer un nouvel album, avec le seul Jon Brion pour producteur. Alors que plusieurs chansons sont déjà enregistrées, la collaboration tourne court quand Brion confronte Smith à ses problèmes de drogue et d’alcool[17]. À la suite de cet épisode, Smith se débarrasse des enregistrements, qui représentent plus de la moitié d’un album, en expliquant qu’ils lui rappelleraient toujours de mauvais souvenirs[réf. nécessaire].


À la suite de cet échec, DreamWorks SKG demande à Smith de s’expliquer sur les raisons de cet abandon. Après quelques discussions infructueuses, l'auteur-compositeur envoie aux dirigeants du label une lettre expliquant qu’il se suiciderait s'ils ne le libéraient pas de ses obligations[14].


En mai 2001, Smith cherche à réenregistrer l’album. David McConnell, un membre du groupe Golden Boy qui collabore alors avec Smith, expliquait qu'il parlait de plus en plus de suicide et le risque d'overdose semblait permanent.


Par ailleurs, ses concerts se font alors de plus en plus rares, et ont lieu essentiellement aux alentours de Los Angeles et dans le Nord-Ouest Pacifique. Dans un compte-rendu de son concert du 20 décembre 2001 à Portland, un journaliste s’étonne de son apparence et de sa performance : ses cheveux sont gras et longs, son visage barbu et décharné et pendant qu'il interprète ses chansons, il est victime, à de nombreuses reprises, de trous de mémoire ou de maladresses[18]. Les fans sont choqués de son incapacité à se souvenir de chansons qu’eux-mêmes connaissaient par cœur[19]. Lors des concerts qu’il donne après 2001, il murmure souvent quelques phrases difficilement compréhensibles sur la période difficile qu’il vient de traverser, tout en expliquant qu’il est maintenant clean[réf. nécessaire].


Dans la biographie parue en 2004 Elliott Smith and the Big Nothing, il est rapporté qu’à l'époque où il enregistre son dernier album, Smith commence aussi à montrer des signes de paranoïa, croyant parfois qu’un van blanc le poursuit partout où il va. Il incrimine explixitement DreamWorks SKG. Smith ne mange pratiquement plus, restant parfois éveillé pendant des jours avant de perdre conscience pendant une durée pouvant atteindre 24 heures.



Dernières années |


Finalement, après cette période noire, les choses s’arrangent un peu en septembre 2002, quand il accepte de suivre une cure de désintoxication dans un centre à Beverly Hills. Malgré quelques soupçons sur l’efficacité du centre, l’expérience est un succès puisque Elliott parvient à arrêter l’héroïne et le crack.[réf. nécessaire]


En novembre 2002, Smith renoue avec les problèmes quand il est arrêté par la police de Los Angeles avec sa petite amie, Jennifer Chiba, après être intervenu dans un différend entre des policiers et un jeune spectateur. Les policiers expliqueront avoir pris Smith pour un clochard. Il est blessé à la main et au dos pendant l’incident, ce qui l’oblige à annuler plusieurs dates.[réf. nécessaire]


Cependant, Smith résiste toujours à ses vieux démons puisqu’il ne semble plus toucher aux drogues depuis son séjour en clinique. Des nouvelles plus rassurantes sur son état de santé commencent alors à circuler, même si les rumeurs sont souvent contradictoires. À ce moment, il commence à expérimenter de nouveaux styles de musique. Mais, à l’image de sa personne, l’équilibre qu’il parvient à trouver est encore très fragile.


Elliott Smith meurt le 21 octobre 2003 à Los Angeles, à l’âge de 34 ans, de deux coups de couteau portés à la poitrine au cours d’une dispute avec Jennifer Chiba[20]. Selon le témoignage de cette dernière, ils se disputent et elle s’enferme dans la salle de bain. Chiba entend Smith crier et en ouvrant la porte, elle voit Smith avec un couteau planté dans la poitrine. Elle retire le couteau de la poitrine et il s’effondre juste avant qu'elle appelle les secours. Elliott Smith décède à 13 h 36 à l’hôpital des suites de ses blessures. S'il est souvent rapporté que cet acte était un suicide, le rapport d’autopsie laisse la thèse de l’homicide ouverte :



« Si ses problèmes de dépression, de même que l'emplacement et l’angle des coups portés à la poitrine, sont bien compatibles avec l'hypothèse d'un suicide, de nombreux éléments atypiques du dossier ne permettent pas de conclure au suicide mais laissent envisager la possibilité d’un homicide : l’absence de « blessures d’hésitations », le fait que les coups aient été portés à travers les vêtements, ou encore la présence de petites blessures au bras droit et à la main gauche (peut être des blessures de défense) constituent autant d'éléments troublants. D’autre part, le retrait du couteau par la petite amie ainsi que son refus de parler aux inspecteurs représentent d’autres éléments devant être soulignés. »



Cependant, un message rédigé sur un Post-it attribué à Elliott Smith est opportunément retrouvé (sur les indications de Chiba) : « I'm so sorry - love, Elliot. God forgive me ». L'orthographe erronée d'« Elliott » semble dans un premier temps discréditer la thèse du suicide, mais s'expliquera par la suite comme étant une erreur de la part du policier chargé du rapport. Robin Peringer - qui a par ailleurs emménagé aussitôt après chez Chiba - s'empresse d'expliquer qu'Elliott, à la fin de sa vie, s’adonnait à l’automutilation, ce qui selon lui pourrait expliquer les blessures décrites comme de possibles tentatives de défense mais sera formellement démenti par le médecin légiste. Quant à Fritz Michaud qui avait travaillé avec Elliott sur l'album From a Basement on the Hill, il déclare qu'« Elliott n’aurait jamais voulu qu’on le retrouve sans son T-Shirt », ce qui expliquerait les coups de couteau à travers les vêtements, chose apparemment inhabituelle dans les cas de suicide au couteau, mais ce témoignage est infirmé par beaucoup d'autres déclarations indiquant exactement le contraire[réf. nécessaire].


À l’heure actuelle, sa mort n’est toujours pas officiellement reconnue comme étant un suicide et malgré l’absence de nouveaux éléments depuis 2003, l’enquête se poursuit[1].



Réactions |





Mémorial le long de Sunset Boulevard à Los Angeles l’endroit où la photo de pochette de Figure 8 a été prise. (voir cette photo pour une vue de face)


Dès l’annonce de sa mort, un mémorial est improvisé devant Solutions Audio (4334 Sunset Boulevard, à Los Angeles, en Californie34° 05′ 43″ N, 118° 17′ 01″ O), l’endroit où la photo de pochette de Figure 8 a été prise. Des messages d’adieu, des fleurs et des bougies y sont déposés et on peut même voir des fans étrangers de passages.


Le pianiste Brad Mehldau, dans son album Highway Rider (2010), lui a dédié la chanson Sky Turning Grey. Le chanteur Ben Folds, la chanson Late sur son album Songs for Silverman (2005). Le chanteur britannique multi-instrumentiste Badly Drawn Boy lui dédie l'album One plus One is One sorti en 2004.


Un nouveau commerce se développe après la mort de l’artiste à travers l’apparition de T-Shirts, de bootlegs, de bracelets en cuir (à l’image de celui que Smith portait) et les enchères sur eBay de produits comme les vinyles de XO et Figure 8 s’enflamment.[réf. nécessaire]


Le groupe français Blankass lui rend hommage en intitulant leur quatrième album, sorti en octobre 2005, Elliott (http://blankass.com/discographie/)



Publications posthumes |


From a Basement on the Hill, après presque quatre années de production, sort finalement le 19 octobre 2004. La famille Smith, qui contrôle désormais le patrimoine d’Elliott, choisit Rob Schnapf, qui avait travaillé sur XO et Figure 8, ainsi que Joanna Bolme, l’ex-petite amie d’Elliott, pour préparer le mixage final et la sortie de l’album. Ce sixième opus est finalement composé d’un disque simple de quinze titres. Beaucoup de chansons parmi les plus sombres, comme True love, Abused ou Suicide Machine, ne sont finalement pas ajoutées.


David McConnell, qui avait pourtant participé en grande partie à l’enregistrement, n’est pas consulté pour le mixage alors qu’il possède trois années de notes écrites par lui-même ou par Elliott Smith pendant que l’album était en cours[17]. Ce dernier explique aussi que le titre instrumental Ostriches & Chirping est en fait de lui et qu’il ne sait pas du tout comment ce morceau a échoué sur l’album[21].


McConnell confie : « Je ne pense pas qu’il aurait sorti ce disque-là. [Son] album [à lui] aurait contenu plus de chansons et le mixage aurait été différent, un peu plus brut[17] ». Schnapf exprime plus ou moins le même avis. Il déclare qu’il n’avait, en tout cas, rien ajouté aux chansons et qu’il n’avait fait que mixer ce qui avait déjà été enregistré[22].


Le 8 mai 2007, une double compilation posthume intitulée New Moon a été commercialisée par le label Kill Rock Stars. L'album contient 24 chansons enregistrées par Elliott Smith entre 1994 et 1997, période durant laquelle il fut sous contrat avec le label. Les morceaux présents sur le disque sont des démos, des versions de travail, des faces B déjà sorties et même des titres inachevés. Aux États-Unis, l'album a débuté à la 24e place au Billboard 200, s'écoulant à près de 24 000 copies lors de sa première semaine de commercialisation[23]. Une part significative des revenus engendrés par cet album est destinée à être reversée à Outside In, une association d'aide aux jeunes sans domicile fixe et aux adultes à bas revenus, basée à Portland dans l'Oregon[24].


En mai 2007, il a été annoncé qu'Autumn de Wilde allait publier un ouvrage intitulé Elliott Smith, contenant des photographies, des paroles manuscrites et révélant le contenu d'entretiens avec des personnes de l'entourage proche d'Elliott Smith, « beaucoup s'exprimant pour la première fois[25],[26] ». Un disque contenant des versions live inédites de cinq titres, joués de manière acoustique par Elliott Smith au club Largo de Los Angeles, accompagne l'ouvrage. La préface est écrite par Beck et par Chris Walla des Death Cab for Cutie. Le livre est sorti le 25 octobre 2007 aux États-Unis.


Un de ses amis, Mark Flanagan, le propriétaire du Largo, un club où Elliott jouait régulièrement, déclara après sa mort : « Je ne pense pas qu'il se soit tué [...][27] ».


Le 16 octobre 2007, Chiba, qui réclamait à la famille 15 % des revenus d'Elliott Smith au titre d'« agent » a été déboutée.


Le 1er novembre 2010, sort un album compilation intitulé An introduction to... Elliott Smith.


Pour les dix ans de la mort du chanteur, le réalisateur Nickolas Rossi lui consacre un film documentaire intitulé Heaven Adores You.



Discographie |



Albums studio |


















Sorties posthumes |









Compilation |






Bandes originales de films |


Outre leur utilisation fréquente dans diverses séries depuis sa mort, certaines de ses chansons figurent sur des bandes originales de films :




  • 1997 : Ballad of Big Nothing et Cupid's Trick dans Le Maître du jeu (The Maker)


  • 1997 : Miss Misery (inédite), Between The Bars (orchestral version), No Name #3, Angeles et Say Yes dans Will Hunting (Good Will Hunting) de Gus Van Sant


  • 1997 : Say Yes dans Hurricane


  • 1999 : Because (reprise des Beatles) dans American Beauty (1999)


  • 2000 : Pitseleh dans Au nom d'Anna (Keeping the Faith)


  • 2001 : Son of Sam dans Antitrust


  • 2001 : Needle in the Hay dans La Famille Tenenbaum de Wes Anderson


  • 2001 : Splitsville et Snowbunny's Serenade (une version alternative du morceau Bye qui clôt l'album Figure 8) dans Southlander


  • 2003 : Say Yes dans Ora o mai più (2003)


  • 2004 : Angeles dans The Girl Next Door


  • 2005 : Thirteen (reprise de Big Star), Trouble (reprise de Cat Stevens) et Let's Get Lost dans Âge difficile obscur (2005)


  • 2006 : Tomorrow Tomorrow dans Die Österreichische Methode (2006)


  • 2007 : I Don't Think I'm Ever Gonna Figure It Out dans Mère-fille, mode d'emploi (Georgia Rule) (2007)


  • 2007 : Coast to Coast dans The Go-Getter


  • 2007 : Angeles et The White Lady Loves You More dans Paranoid Park de Gus Van Sant


  • 2009 : Say Yes dans American Pie présente : Les Sex Commandements (2009)


  • 2009 : Angel in the Snow dans In the Air (2009)


  • 2010 : dans Restless de Gus Van Sant

  • 2012 : Mark suciu Cross Continental Part



Bandes originale de Séries |




  • 2007 : Whatever dans Gossip Girl (Saison 1 épisode 7)


  • 2017 : Thirteen dans 13 reasons why (Saison 1 épisode 5)


  • 2017 : Everything Means Nothing to Me dans Mr Robot (Saison 3 épisode 4)



Jeux vidéo |



  • L.A. dans Guitar Hero 5 (2009)


Dessins animés |


Between the bars dans Rick et Morty, épisode 7 de la saison 2



Filmographie |




  • 1997 : Lucky Three: An Elliott Smith Portrait, réalisé par Jem Cohen


  • 1998 : Strange Parallel (1998), réalisé par Steve Hanft


  • 2001 : Southlander (2001), réalisé par Steve Hanft et Ross Harris


  • 2015 : Heaven adores you, réalisé par Nickolas Rossi



Références |



  • (en) Benjamin Nugent, Elliott Smith and the Big Nothing (2004)


Notes et références |





  1. a et b(en) Andrew Dansby, Smith Autopsy Inconclusive - Police keep investigation of singer-songwriter's death open, Rolling Stone du 31 décembre 2003 consultable sur cette page.


  2. (en) Biographie d'Elliott Smith, anonyme, 2004.


  3. a et b(en) S.R. Shutt, Scenes from the Life and Art of Elliott Smith, page 3, extrait sur « sweetdaddy.org »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013).


  4. (en) Biographie d'Elliott Smith, sweetadeline.net


  5. (en) Elliott Smith And The Big Nothing par Benjamin Nugent, 2004, pp. 12-14.


  6. Smith dit ceci en réponse à la question « Avez-vous écouté beaucoup de Beatles récemment ? » dans le Strange Parallel.


  7. (en) S.R. Shutt, Scenes from the Life and Art of Elliott Smith, page 2, extrait sur « sweetdaddy.org »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013).


  8. (en) [1] Article qui retrace le parcours musical d'Elliott Smith sur un blog lui étant consacré : Theme Park Experience


  9. (en) S.R. Shutt, Scenes from the Life and Art of Elliott Smith, page 8, extrait sur « sweetdaddy.org »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013).


  10. [2] Article traitant de l'album Roman Candle sur [3].


  11. http://pitchfork.com/reviews/albums/14070-roman-candle-from-a-basement-on-the-hill/ Chronique de la nouvelle édition de Roman Candle sur pitchfork.com


  12. (en) Late Night with Conan O'Brien, saison 5, épisode 903, voir le guide des épisodes.


  13. (fr) Entretien avec Wes Anderson pour Entertainment Weekly sur cette page


  14. a b c et d(en) Spin magazine du 22 décembre 2004, consultable sur cette page.


  15. (en) Elliott Smith And The Big Nothing par Benjamin Nugent, 2004, p. 201.


  16. (en-GB) « Almost Over: An Introduction To The Rarities Of Elliott Smith », Louder Than War,‎ 23 août 2015(lire en ligne, consulté le 8 novembre 2016)


  17. a b et c(en) Elliott Smith Lives Again! From a Basement on the Hill V.2, article consultable sur confabulators.com.


  18. (en) Elliott Smith (1969-2003), Willamette Week du 9 octobre 2003, article reproduit sur cette page.


  19. (en) Peter Stoltz, Elliott Smith - San Francisco, CA, Magnet Magazine du 17 décembre 2001, article reproduit sur cette page.


  20. (en) The Smoking Gun, reproduction du rapport d'autopsie officiel de Steven Paul Smith sur thesmokinggun.com.


  21. (en) David McConnell évoque cet incident sur son site officiel, le 9 décembre 2004, dans « ce texte »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013).


  22. (en) Elizabeth Blair, From a Basement: Elliott Smith's Posthumous Gift, article du 15 octobre 2004 sur npr.com.


  23. (en) Katie Hasty, « Buble Sidesteps Bone Thugs To Claim No. 1 », Billboard.com,‎ 16 mai 2007(lire en ligne)


  24. Ramirez, Charlie, « New Moon », SweetAdeline.net, 14 février 2007(consulté le 14 février 2007)


  25. Charlie Ramirez, « Sweet Adeline News Archives for May 2007 » (consulté le 20 juillet 2007)


  26. (en) Elliott Smith par Autumn de Wilde.


  27. (en) Alexis Petridis, The mysterious death of Mr Misery, article du 19 mars 2004 sur [4].




Voir aussi |



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