Liste des monarques de France
Pour un article plus général, voir Roi de France.
La liste des monarques de France réunit les rois et les empereurs qui ont régné sur la France, au travers des différentes constructions politiques, territoriales et dynastiques qui se succédèrent (Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens, Valois, Bourbons, Orléans, Bonaparte). Parmi les différents moments de cette royauté française, on distingue l'époque des royaumes francs au haut Moyen Âge, le royaume de France en tant que tel jusqu'à la Révolution française, puis le Premier Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet et enfin le Second Empire. Le dernier monarque ayant régné en France est l'empereur Napoléon III, déchu officiellement le 1er mars 1871, après la défaite de Sedan. Jusqu'alors, la France avait toujours été une monarchie ou un empire, hormis durant deux périodes : la Première République, du 22 septembre 1792 au 18 mai 1804, et la Deuxième République, du 24 février 1848 au 2 décembre 1852 (voir la liste des présidents de la République française).
La date de commencement de la France en tant que royaume et entité politique constituée est sujette à controverse. La date la plus reculée admise est celle de l'avènement de Clovis en 481, qui correspond globalement à l'émergence et la consolidation du Regnum Francorum. Son mariage et sa conversion au christianisme lui ont permis de réunir le royaume des Francs, celui des Burgondes et les restes du pouvoir impérial exercés par les évêques dans les différentes cités gallo-romaines. Le territoire continue sur plusieurs siècles à s'appeler la Gaule, mais on possède depuis cette date des actes de la chancellerie de France qui attestent de l'existence et de la continuité d'un État franc, puis français.
Sommaire
1 Historiographie
1.1 Histoire des listes de souverains
1.1.1 Sous la royauté
1.1.2 Par les historiens
1.2 Titulature
1.2.1 Titres officiels
1.2.2 Titres officieux
1.3 Numérotation
1.3.1 Règles de numérotation
1.3.2 Origine de la numérotation
2 Liste des monarques de France
2.1 Mérovingiens (481-751)
2.2 Carolingiens (751-987)
2.3 Capétiens
2.3.1 Capétiens directs (987-1328)
2.3.2 Valois (1328-1589)
2.3.3 Bourbons (1589-1792)
2.4 Bonaparte (1804-1814)
2.5 Bourbons (1814-1815)
2.6 Bonaparte (1815)
2.7 Bourbons (1815-1830)
2.8 Orléans (1830-1848)
2.9 Bonaparte (1852-1870)
3 Notes et références
3.1 Notes
3.2 Références
4 Articles connexes
Historiographie |
Histoire des listes de souverains |
Sous la royauté |
Sous la royauté, diverses listes de souverains français ont existé et toutes n'étaient pas cohérentes ; ainsi la liste des rois représentés dans la grand-salle du Parlement de Paris ne coïncide pas avec celle du Registre de Guérin réalisé par le clerc Étienne de Gallardon sur ordre de l'évêque de Senlis[1],[2]. Ces diverses listes avaient pour particularité d'intégrer les prédécesseurs païens de Clovis Ier, à commencer par Faramond[Note 1], de suivre la suite des rois de Neustrie en excluant ceux d'Austrasie[3]. Les différences portaient sur la prise en compte ou non de Charles Martel, représenté comme roi à la basilique Saint-Denis ou sur le reliquaire de Saint Louis de la Sainte-Chapelle[4], de Charles de Basse-Lotharingie intégré dans le registre de Guérin[1], de roi élu mais n'ayant pas régné comme Philippe frère aîné de Louis VII représenté à la grand-salle[5],[3]. Du haut Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, la légende de l'origine troyenne des Francs et des Gaulois, permit également aux Francs puis aux Français, de faire de leurs souverains les héritiers des rois de Troie et des Gaules ; ainsi, Jean Lemaire de Belges raconta l'histoire des rois des Gaules ancêtres des rois de Troie et de France[6]. Les listes produites par les serviteurs directs de la monarchie française s'en tenaient cependant aux seuls rois des Francs et de France. La liste de l'Almanach royal, paraissant sous l'Ancien Régime et la Restauration, ne donnait que les rois et les reines depuis Hugues Capet[2].
Par les historiens |
Depuis, plusieurs listes ont été établies par les historiens et pour une chronologie précise, notamment des règnes du haut Moyen Âge, on peut consulter :
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 867-873 ;- Christian Settipani et Patrick Van Kerrebrouck, La préhistoire des Capétiens, 481-987, 1re partie Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens [« Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France », I, 1], 1993, p. 38-39 ;
- Erich Zöllner, Geschichte der Franken bis zur Mitte des sechsten Jahrhundert, Munich, 1970, p. 106-108 ;
- Margarete Weidmann, « Zur Chronologie der Merowinger im 7. und 8. Jahrhhundert », Francia, 1998, t. 25/1 Mittelalter-Moyen Âge, Sigmaringen, 1999, p. 177-230.
Hervé Pinoteau donne par exemple quatre-vingt-cinq souverains de Clovis Ier à Charles X en incluant les rois d’Austrasie, les empereurs Lothaire et Charles III le Gros[Note 2], les rois associés sous les premiers Capétiens directs[7].
Titulature |
Titres officiels |
Le titre officiel des souverains français a évolué au cours des âges : roi des Francs, roi de France, roi des Français, empereur des Français. Ces quatre titres ont pu être complétés de titres complémentaires correspondants aux souverainetés étrangères acquises par le monarque.
- Le titre officiel du souverain est roi des Francs depuis les Mérovingiens jusqu'à Philippe Auguste :
- Sous les Mérovingiens, malgré les partages du royaume de Clovis Ier, les descendants de ce dernier régnant sur différentes portions du territoire franc (Austrasie et Neustrie) porteront simultanément le titre de roi des Francs, manifestant par là la conscience de l'unité et de l'identité particulière du royaume des Francs[8] ;
- Sous les Carolingiens, cet usage se poursuit avec deux modifications ; l'ajout par Charlemagne des titres correspondant à ses nouvelles souverainetés : « empereur gouvernant l’Empire romain, roi des Francs et des Lombards » ; puis l'abandon après 814 par les rois de toute référence à un peuple ou une nation jusqu'au rétablissement par Charles III le Simple du titre de roi des Francs[Note 3] ; il s'agissait pour Charles III, devenu le seul Carolingien et l'héritier des terres d'origine du Royaume franc, de montrer qu'il était le continuateur légitime de la tradition franque[9],[Note 4] ; ce titre sera repris par ses successeurs Robertiens et Carolingiens jusqu'à Louis V.
- Sous les premiers Capétiens, le titre officiel de roi des Francs est maintenu jusqu'à Philippe Auguste ; mais apparaît sous son règne, à partir de 1190, en latin : Rex Franciæ, roi de France[10] ; la titulature latine rex Francorum restera par ailleurs en usage jusqu'à la Révolution alors que les littérateurs non officiels inventeront le titre de rex Galliæ sous la Renaissance[9].
- Le titre officiel du souverain est roi de France de Philippe Auguste à Louis XVI puis sous la Restauration, éventuellement complété d'autres titres acquis par les souverains français[Note 5] ; ainsi :
- 1285-1328 : roi de France et de Navarre, par le mariage de Philippe le Bel avec Jeanne Ire, reine de Navarre.
- 1494-1504 : roi de France, de Sicile et de Jérusalem sous Charles VIII et Louis XII.
- 1499-1525 : roi de France et duc de Milan sous Louis XII et François Ier.
- 1574-1589 : roi de France et de Pologne sous Henri III[Note 6],[11],[12].
- 1589-1789 puis 1814-1830 : roi de France et de Navarre, titre donné au roi de Navarre, Henri de Bourbon quand il devint roi de France sous le nom de Henri IV.
- Le titre officiel du souverain est roi des Français sous la Révolution française et la monarchie de Juillet :
- 1789-1792 : Louis XVI est titré roi des Français le 10 octobre 1789, après les événements liés à la Révolution. Le titre sera officialisé sur le sceau royal en 1790 et dans la Constitution de 1791.
- 1830-1848 : le duc Louis-Philippe d'Orléans, lieutenant général du royaume, est proclamé Louis-Philippe Ier, roi des Français le 9 août 1830.
- Le titre officiel du souverain est empereur des Français sous les deux empires français :
- 1804-1814 et 1815 : Napoléon Bonaparte, Premier consul, est proclamé Napoléon Ier, empereur des Français le 18 mai 1804 ; il complétera ce titre par ceux de roi d'Italie, protecteur de Confédération du Rhin, médiateur de la Confédération suisse.
- 1852-1870 : le prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, devient Napoléon III, empereur des Français le 2 décembre 1852. C'est le dernier monarque à avoir régné sur la France.
Titres officieux |
Au-delà du titre officiel, les rois de France bénéficiaient de deux qualifications accordées par les papes :
« Fils aîné de l'Église »[13],[14], parce que les rois de France étaient les successeurs directs de Clovis Ier, premier roi d'Occident baptisé et converti au christianisme nicéen[15],[16],[17]. Le titre de « fils aîné de l'Église » n'était pas officiel mais il s'imposa progressivement comme désignant sans équivoque le roi de France. Pour être tout à fait exact, on aurait dû préciser « Fils aîné de l'Église d'Occident » ;
« Roi Très chrétien »[18],[19],[20],[21], ce titre désigne à partir de Charles V le seul roi de France. Le titre de « Très chrétien » n'était pas officiel mais en revanche le prédicat « sa majesté très chrétienne » était officiellement utilisé dans les traités.
Numérotation |
Règles de numérotation |
Dès la fin du Moyen Âge, on commença à numéroter les rois depuis les Mérovingiens, à partir des ancêtres mythiques de la « Première race de France ». Cette numérotation débute avec le mythique Faramond, premier roi franc païen, et omet plusieurs rois, car elle ne retient que le seul souverain de Paris ou de la Neustrie durant les périodes de partages successoraux du royaume des Francs. Ainsi, dans la grand-salle du palais de la Cité, la numérotation des rois Thierry et Dagobert ne tenait pas compte des rois des Francs d'Austrasie. Sous l'Ancien Régime, les rois de France tiennent les seuls rois de Neustrie pour leurs prédécesseurs et Charles VII est donné comme étant le « 57e roi de France », suivant la numérotation émise par Jean du Tillet[22]. On trouve ainsi les mentions de « Louis XIV, 68e roi de France » du vivant du roi[23], et Louis XVI était connu comme le « 70e roi de France »[24].
Compte tenu du fait que les rois d'Austrasie se considéraient et se titraient « rois des Francs », ils sont désormais donnés et numérotés dans les listes de souverains francs et français. Ainsi, Hervé Pinoteau donne Louis XVI 82e ou 83e roi de France[25],[Note 7]. Après le partage de 843, les rois des Francs de l'Ouest, à partir de 911 et le règne de Charles III le Simple, sont les seuls à se titrer « rois des Francs ». Ils sont comptés dans la liste des rois français, les autres royaumes issus du partage ayant perdu conscience de leur lien avec le royaume des Francs originel, essentiellement basé en Gaule.
Origine de la numérotation |
La numérotation des grands personnages homonymes ne débute qu’au XIIIe siècle[26]. En France, celle des rois apparaît sous le règne Louis IX, roi de 1226 à 1270[26]. À la suite notamment de l’Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval de Bernard Guenée[26],[27],[28], les historiens s’accordent pour considérer le dominicain et encyclopédiste Vincent de Beauvais comme le premier chroniqueur connu à numéroter les rois de France[26],[27] ; Primat de Saint-Denis la systématise[26],[27],[28].
Il est admis[29] que Charles V, roi de France de 1364 à 1380, est le premier à se donner un numéro d’ordre[30],[31]. Louis XI, roi de France de 1461 à 1483 est le premier des « Louis » à prendre un numéro d’ordre[30] ; son successeur, Charles VIII, roi de France de 1483 à 1498, le premier à graver son numéro d’ordre sur la matrice de son sceau[30] ; et son successeur, Louis XII, roi de France de 1498 à 1515, le premier à graver son nom associé à son numéro d’ordre sur les monnaies royales[30]. Le numéro d’ordre de François Ier, roi de France de 1515 à 1547, ne lui a été attribué qu’après sa mort, par rétronymie, afin de prévenir la confusion avec son petit-fils, François II, roi de France de 1559 à 1560[30].
Liste des monarques de France |
Mérovingiens (481-751) |
La plupart des Mérovingiens ne règnent que sur une partie du royaume franc, au gré des partages. Néanmoins, ils portent tous le titre de « roi des Francs » (rex Francorum), et non celui de « roi de Reims » ou de « roi d'Austrasie », ce qui témoigne d'une conscience de l'unité du regnum Francorum[32],[33].
Portrait[Note 8] | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
---|---|---|---|---|
Clovis Ier (vers 466 – 27 novembre 511) | 481 | 511 | Fils de Childéric Ier, il conquiert la majeure partie de la Gaule et se convertit au christianisme. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
Clodomir (vers 495 – 25 juin 524) | 511 | 524 | Aîné des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume d'Orléans. Tué à la bataille de Vézeronce. Ses deux premiers fils sont exécutés sur l'ordre de ses frères Childebert Ier et Clotaire Ier, mais le troisième, Clodoald, en réchappe et entre dans les ordres. | |
Thierry Ier (vers 485/490 – 534) | 511 | 534 | Fils aîné de Clovis Ier, mais pas par Clotilde, il hérite du royaume de Reims. | |
Thibert Ier (vers 504 – 548) | 534 | 548 | Également appelé « Théodebert Ier ». Fils et successeur de Thierry Ier à Reims. | |
Thibaut (vers 535 – 555) | 548 | 555 | Également appelé « Théodebald ». Fils et successeur de Thibert Ier à Reims. Il meurt sans descendance masculine et son royaume revient à son oncle Clotaire Ier. | |
Childebert Ier (vers 497 – 13 décembre 558) | 511 | 558 | Cadet des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Paris. Il meurt sans fils en 558 et son royaume revient à son frère Clotaire Ier. | |
Clotaire Ier « le Vieux » | 511 | 561 | Benjamin des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Soissons. Il réunifie le royaume franc à la mort de son frère Childebert Ier en 558. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
Caribert Ier (vers 521 – 5 mars 567) | 561 | 567 | Aîné des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Paris. Mort sans descendance mâle. Son royaume est partagé entre ses frères à sa mort. | |
Sigebert Ier (535 – décembre 575) | 561 | 575 | Benjamin des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Reims. Il est assassiné à l'instigation de Frédégonde, la femme de son frère Chilpéric Ier. Son fils Childebert II lui succède. | |
Chilpéric Ier (vers 526 – septembre 584) | 561 | 584 | Deuxième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Soissons. Mort assassiné. Son fils Clotaire II lui succède. | |
Gontran (vers 533 – 28 mars 592) | 561 | 592 | Troisième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume d'Orléans. Mort sans descendance mâle, il lègue son royaume à son neveu Childebert II. Reconnu comme saint. | |
Childebert II (6 avril 570 – mars 596) | 575 | 596 | Fils de Sigebert Ier et Brunehaut. Roi d'Austrasie, puis également de Bourgogne et de Paris à partir de 592. Son royaume est partagé entre ses fils Thibert II et Thierry II. | |
Thibert II (585 – 612) | 595 | 612 | Également appelé « Théodebert II ». Fils de Childebert II. Roi d'Austrasie. Trahi par son frère Thierry II, il est vaincu à Tolbiac en 612, puis assassiné. Son royaume revient à son frère. | |
Thierry II (587 – 613) | 595 | 613 | Fils de Childebert II. Roi de Bourgogne, puis également d'Austrasie à partir de 612. Son fils Sigebert II lui succède. | |
Sigebert II (vers 601 – 10 octobre 613) | 613 | 613 | Fils de Thierry II. Roi d'Austrasie et de Bourgogne. Il est exécuté par le roi de Neustrie Clotaire II, qui s'empare ainsi de son royaume. | |
Clotaire II « le Jeune » | 584 | 629 | Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde. Roi de Neustrie, il réunifie le royaume franc en 613. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
Dagobert Ier (vers 602/605 – 19 janvier 639) | 623 | 639 | Fils aîné de Clotaire II. Roi associé d'Austrasie jusqu'à la mort de son père, puis roi des Francs excepté l'Aquitaine, et enfin seul roi des Francs à la mort de son frère cadet Caribert II en 632. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
Caribert II (vers 606/610 – 8 avril 632) | 629 | 632 | Fils cadet de Clotaire II. Roi d'Aquitaine. Son royaume revient à son frère Dagobert Ier à sa mort. | |
Sigebert III (631 – 1er février 656) | 639 | 656 | Fils de Dagobert Ier. Roi d'Austrasie. | |
Clovis II « le Fainéant » (633 – 31 octobre 657) | 639 | 657 | Fils de Dagobert Ier. Roi de Neustrie et de Bourgogne. | |
Childebert III « l'Adopté » (vers 650 - 18 octobre 662) | 656 | 662 | Fils adoptif de Sigebert III. Roi d'Austrasie. | |
Clotaire III (vers 652 – 673) | 657 | 673 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie. | |
Childéric II (vers 655 – 675) | 662 | 675 | Fils de Clovis II. Roi d'Austrasie, puis de tout le royaume franc à partir de 673. | |
Thierry III (vers 657 – 691) | 675 | 691 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie en 673, puis de 675 à 679, et du royaume franc tout entier à partir de 679. | |
Clovis III (vers 670 – 676) | 675 | 676 | Fils prétendu de Clotaire III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Ébroïn. | |
Dagobert II (vers 652 – 23 décembre 679) | 676 | 679 | Fils de Sigebert III. Roi d'Austrasie. Considéré comme saint. | |
Clovis IV (vers 680 – 695) | 691 | 695 | Fils ainé de Thierry III. | |
Childebert IV (vers 683 – 711) | 695 | 711 | Fils de Thierry III. | |
Dagobert III (vers 699 – 715) | 711 | 715 | Fils de Childebert IV. | |
Chilpéric II (vers 670 – 721) | 715 | 721 | Fils probable de Childéric II. Élu roi de Neustrie en 715, sous l'égide du maire du palais Rainfroi. Il devient roi de tous les Francs après la mort de son concurrent Clotaire IV, en 719. | |
Clotaire IV (vers 685 – 719) | 717 | 719 | Fils probable de Thierry III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Charles Martel, en lutte contre les Neustriens Chilpéric II et Rainfroi. | |
Thierry IV (vers 713 - 737) | 721 | 737 | Fils de Dagobert III. Il est placé sur le trône par Charles Martel après la mort de Chilpéric II. | |
Interrègne (737 – 743). | ||||
Childéric III « le Fainéant » | 743 | 751 | D'ascendance incertaine. Placé sur le trône par le maire du palais Pépin le Bref, il est déposé par ce même Pépin en novembre 751 et finit cloîtré dans un monastère. |
Carolingiens (751-987) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
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Pépin III « le Bref » | novembre 751 | 24 septembre 768 | Devient maire du palais de Neustrie à la mort de son père Charles Martel, en 741, puis d'Austrasie après le retrait de son frère Carloman. Il dépose Childéric III et est élu roi des Francs en novembre 751. Sacré par Boniface de Mayence en 752, puis à nouveau en 754, mais cette fois-ci par le pape Étienne II et à Saint-Denis. | |
Carloman Ier (vers 751 – 4 décembre 771) | 4 septembre 768 | 4 décembre 771 | Fils cadet de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère aîné Charles en 754. Le royaume franc est partagé entre les deux frères à la mort de Pépin, Carloman obtenant l'Austrasie, l'Alémanie, la Thuringe, et les pays tributaires. Sa mort prématurée permet à Charles de réunifier le royaume. | |
Charlemagne (Charles Ier le Grand) (2 avril 742 – 28 janvier 814) | 24 septembre 768 | 28 janvier 814 | Fils aîné de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère cadet Carloman en 754. Il obtient la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine à la mort de son père, puis le reste du royaume franc à la mort de son frère. Il est sacré empereur d'Occident par le pape Léon III le 25 décembre 800 à Rome. Il meurt d'une pneumonie le 24 janvier 814. | |
Louis Ier « le Pieux » ou « le Débonnaire » (778 – 20 juin 840) | 814 | 20 juin 840 | Fils de Charlemagne et d'Hildegarde de Vintzgau. Couronné empereur d'Occident associé par son père le 11 septembre 813, sacré par le pape Étienne IV à Reims le 5 octobre 816. Déposé le 7 octobre 833 par son fils Lothaire, restauré le 15 février 835. | |
Charles II « le Chauve » (13 juin 823 – 6 octobre 877) | 840 | 6 octobre 877 | Benjamin des fils de Louis le Pieux, le seul par sa deuxième femme Judith de Bavière. En 843, il reçoit la Francie occidentale par le traité de Verdun qui divise l'Empire franc. Sacré à Orléans le 8 juin 848. Après la mort de son neveu Louis II d'Italie, il est sacré empereur d'Occident par le pape Jean VIII à Rome le 25 décembre 875. | |
Louis II « le Bègue » (1er novembre 846 – 10 avril 879) | 877 | 10 avril 879 | Fils aîné de Charles II et d'Ermentrude d'Orléans. Sacré à Compiègne le 8 décembre 877. | |
Louis III (vers 864 – 5 août 882) | 879 | 5 août 882 | Fils de Louis II et d'Ansgarde de Bourgogne, ils sont élus pour succéder conjointement à leur père. Sacrés à Ferrières en septembre 879. Louis III meurt sans descendance, et Carloman II devient seul roi jusqu'à sa propre mort, également sans descendance. | |
Carloman II (vers 867 – 6 décembre 884) | 879 | 6 décembre 884 | ||
Charles III « le Gros » | juin 885 | novembre 887 | Troisième fils de Louis le Germanique, lui-même fils cadet de Louis le Pieux. Il est élu par les grands du royaume à la place du jeune Charles le Simple, dernier fils de Louis II. Incapable de faire face aux Normands, il est déposé en novembre 887. | |
Eudes Ier (vers 860 – 1er janvier 898) | 29 février 888 | 1er janvier 898 | De la dynastie des Robertiens, il est titré comte de Paris au moment de son élection, en 888, à la mort de Charles le Gros. Sacré à Compiègne le 29 février 888, puis à Reims plus tard la même l'année. | |
Charles III « le Simple » (17 septembre 879 – 7 octobre 929) | 1er janvier 898 | 29 juin 922 | Troisième fils de Louis II, le seul par sa deuxième femme Adélaïde de Frioul. Il est écarté de la succession de son frère Carloman II en 884 en raison de son jeune âge. Sacré à Reims le 28 janvier 893 (alors qu'Eudes règne encore), il ne devient réellement roi qu'à la mort de celui-ci en 898. Les grands du royaume le déposent en 922 et élisent le duc Robert pour le remplacer. Il est capturé après la bataille de Soissons en 923 et meurt en captivité. | |
Robert Ier (vers 866 – 15 juin 923) | 29 juin 922 | 15 juin 923 | De la dynastie des Robertiens, frère d'Eudes. Sacré à Reims le 30 juin 922. Tué à la bataille de Soissons l'année suivante. | |
Raoul (vers 890 – 15 janvier 936) | 15 juin 923 | 15 janvier 936 | De la dynastie des Bivinides, il est élu roi à la mort de Robert Ier par les grands du royaume, qui refusent de rendre la couronne à Charles III le Simple. Sacré à Soissons le 13 juillet 923. Mort de pédiculose corporelle sans laisser d'enfant mâle. | |
Louis IV « d'Outremer » (920 ou 921 – 10 septembre 954) | 19 juin 936 | 10 septembre 954 | Seul fils de Charles III le Simple et d'Edwige de Wessex, il ne devient roi qu'à la mort de Raoul. Sacré à Laon le 19 juin 936. Mort des suites d'une chute de cheval. | |
Lothaire (941 – 2 mars 986) | 10 septembre 954 | 2 mars 986 | Fils de Louis IV et de Gerberge de Saxe, il succède à son père sous la régence de son oncle Brunon de Cologne jusqu'en 961. Sacré à Reims le 12 novembre 954. | |
Louis V « le Fainéant » (vers 967 – 22 mai 987) | 2 mars 986 | 21 mai 987 | Fils de Lothaire et d'Emma d'Italie. Sacré à Compiègne le 8 juin 979 comme roi associé. Mort sans descendance des suites d'une chute de cheval. |
Capétiens |
Capétiens directs (987-1328) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | |
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Hugues Capet (vers 940 – 24 octobre 996) | 3 juin 987 | 24 octobre 996 | Fils d'Hugues le Grand et petit-fils de Robert Ier. Duc des Francs depuis 960, il est élu roi des Francs après la mort de Louis V au détriment du Carolingien Charles de Basse-Lotharingie. Sacré en 987, peut-être le 3 juillet à Noyon. | ||
Robert II « le Pieux » (27 mars 972 – 20 juillet 1031) | 24 octobre 996 | 20 juillet 1031 | Fils d'Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine. Sacré à Orléans le 25 décembre 987 comme roi associé. Son fils aîné, Hugues, est roi associé de 1017 à sa mort en 1025. | ||
Hugues (1007 – 17 septembre 1025) | 19 juin 1017 | 17 septembre 1025 | Fils de Robert II le Pieux et de Constance d'Arles. Sacré à Compiègne, il règne conjointement avec son père, mais meurt avant lui. | ||
Henri Ier (4 mai 1008 – 4 août 1060) | 20 juillet 1031 | 4 août 1060 | Deuxième fils de Robert II et de Constance d'Arles. Sacré à Reims le 14 mai 1027 comme roi associé. | ||
Philippe Ier (23 mai 1052 – 29 juillet 1108) | 4 août 1060 | 29 juillet 1108 | Fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev. Sacré à Reims le 23 mai 1059 comme roi associé. Il succède à son père sous la régence de son oncle Baudouin V de Flandre jusqu'à sa majorité, en 1066. | ||
Louis VI « le Gros » (1er décembre 1081 – 1er août 1137) | 29 juillet 1108 | 1er août 1137 | Fils aîné de Philippe Ier et de Berthe de Hollande. Sacré à Orléans le 3 août 1108. | ||
Philippe (29 août 1116 - 14 octobre 1131) | 14 avril 1129 | 14 octobre 1131 | Premier fils de Louis VI et Adélaïde de Savoie, sacré en 1129 et règne conjointement avant de mourir prématurément en 1131. | ||
Louis VII « le Jeune » (1120 – 18 septembre 1180) | 1er août 1137 | 18 septembre 1180 | Deuxième fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie. Sacré à Reims le 25 octobre 1131 comme roi associé. | ||
Philippe II « Auguste » (21 août 1165 – 14 juillet 1223) | 18 septembre 1180 | 14 juillet 1223 | Seul fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne. Sacré à Reims le 1er novembre 1179 comme roi associé. Premier roi à utiliser le titre de « roi de France ». | ||
Louis VIII « le Lion » (5 septembre 1187 – 8 novembre 1226) | 14 juillet 1223 | 8 novembre 1226 | Fils aîné de Philippe II et d'Isabelle de Hainaut. Sacré à Reims le 6 août 1223. | ||
Louis IX « Saint Louis » (25 avril 1214 – 25 août 1270) | 8 novembre 1226 | 25 août 1270 | Quatrième fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1235. Sacré à Reims le 29 novembre 1226. Mort de dysenterie devant Tunis durant la huitième croisade. Canonisé en 1297. | ||
Philippe III « le Hardi » (30 avril 1245 – 5 octobre 1285) | 25 août 1270 | 5 octobre 1285 | Deuxième fils de Louis IX et de Marguerite de Provence. Sacré à Reims le 30 août 1271. | ||
Philippe IV « le Bel » (1268 – 29 novembre 1314) | 5 octobre 1285 | 29 novembre 1314 | Deuxième fils de Philippe III et d'Isabelle d'Aragon. Sacré à Reims le 6 janvier 1286. Également roi de Navarre (Philippe Ier) par son mariage avec Jeanne de Navarre. | ||
Louis X « le Hutin » (4 octobre 1289 – 5 juin 1316) | 29 novembre 1314 | 5 juin 1316 | Fils aîné de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le 24 août 1315. Également roi de Navarre (Louis Ier). Mort en laissant un enfant à naître ; son frère cadet Philippe assure la régence. | ||
Jean Ier « le Posthume » (15 novembre 1316 – 19 novembre 1316) | 15 novembre 1316 | 19 novembre 1316 | Fils de Louis X et de Clémence de Hongrie, il meurt après quelques jours de vie et de règne. Également roi de Navarre. Il est le seul roi de France à avoir régné de sa naissance à sa mort. | ||
Philippe V « le Long » (1293 – 3 janvier 1322) | 19 novembre 1316 | 3 janvier 1322 | Deuxième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Les états généraux de 1317 évincent de la succession sa nièce Jeanne, la fille de Louis X. Sacré à Reims le 9 janvier 1317. Également roi de Navarre (Philippe II). Mort sans descendance mâle. | ||
Charles IV « le Bel » (18 juin 1294 – 1er février 1328) | 3 janvier 1322 | 1er février 1328 | Troisième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le 21 février 1322. Également roi de Navarre (Charles Ier). Mort sans descendance mâle. |
Valois (1328-1589) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Philippe VI (1293 – 22 août 1350) | 1er avril 1328 | 22 août 1350 | Neveu de Philippe IV, il devient roi de France à la naissance de la fille posthume de Charles IV, Blanche. La Navarre est laissée à Jeanne de Navarre, la fille de Louis X, en échange de sa renonciation au trône de France. Sacré à Reims le 29 mai 1328. | ||
Jean II « le Bon » (26 avril 1319 – 8 avril 1364) | 22 août 1350 | 8 avril 1364 | Fils aîné de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Sacré à Reims le 26 septembre 1350. Mort en captivité à Londres. | ||
Charles V « le Sage » (21 janvier 1338 – 16 septembre 1380) | 8 avril 1364 | 16 septembre 1380 | Fils aîné de Jean II et de Bonne de Luxembourg, il assure la régence durant les captivités de son père en Angleterre. Sacré à Reims le 19 mai 1364. | ||
Charles VI « le Bien-Aimé » ou « le Fol » (3 décembre 1368 – 22 octobre 1422) | 16 septembre 1380 | 22 octobre 1422 | Aîné des fils survivants de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Sacré à Reims le 4 novembre 1380, il succède à son père sous la régence de ses oncles Louis d'Anjou, Jean de Berry, Philippe de Bourgogne et Louis de Bourbon jusqu'à ses vingt ans. La folie qui le frappe à partir de 1392 permet à ses oncles et à son frère de reprendre le pouvoir. | ||
Charles VII « le Victorieux » ou « le Bien Servi » (22 février 1403 – 22 juillet 1461) | 22 octobre 1422 | 22 juillet 1461 | Dernier fils survivant de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il refuse d'entériner le traité de Troyes, qui le déshérite au profit d'Henri V d'Angleterre. Son règne est indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, qui après avoir levé le siège d'Orléans, le conduisit se faire sacrer à Reims le 17 juillet 1429. | ||
Louis XI « le Prudent » (3 juillet 1423 – 30 août 1483) | 22 juillet 1461 | 30 août 1483 | Fils aîné de Charles VII et de Marie d'Anjou. Sacré à Reims le 15 août 1461. | ||
Charles VIII « l'Affable » (30 juin 1470 – 7 avril 1498) | 30 août 1483 | 7 avril 1498 | Seul fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, il succède à son père sous la régence de sa sœur aînée Anne de France jusqu'en 1491. Sacré à Reims le 30 mai 1484. Mort sans descendance mâle des suites d'un accident au château d'Amboise à l'âge de 27 ans. | ||
Louis XII « le Père du Peuple » (27 juin 1462 – 1er janvier 1515) | 7 avril 1498 | 1er janvier 1515 | Descendant de Charles V et cousin éloigné de Charles VIII dont il épouse la veuve Anne de Bretagne, il est le seul représentant de la branche de Valois-Orléans à régner. Sacré à Reims le 27 mai 1498. Mort sans descendance mâle. | ||
François Ier « le Père et Restaurateur des Lettres » (12 septembre 1494 – 31 mars 1547) | 1er janvier 1515 | 31 mars 1547 | Descendant de Charles V, cousin de Louis XII dont il a épousé la fille Claude de France, il inaugure la branche de Valois-Angoulême. Sacré à Reims le 25 janvier 1515. Mort de septicémie à l'âge de 52 ans. | ||
Henri II (31 mars 1519 – 10 juillet 1559) | 31 mars 1547 | 10 juillet 1559 | Deuxième fils de François Ier et de Claude de France. Sacré à Reims le 26 juillet 1547. Meurt des suites d'un accident de tournoi. | ||
François II (19 janvier 1544 – 5 décembre 1560) | 10 juillet 1559 | 5 décembre 1560 | Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis. Sacré à Reims le 18 septembre 1559. Également roi consort d'Écosse après son mariage avec la reine Marie Stuart, le 24 avril 1558. Mort sans descendance d'une mastoïdite aiguë ou d'une méningite à l'âge de 16 ans. | ||
Charles IX (27 juin 1550 – 30 mai 1574) | 5 décembre 1560 | 30 mai 1574 | Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère à l'âge de dix ans, sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1564. Sacré à Reims le 15 mai 1561. Mort sans descendance mâle de pleurésie à l'âge de 24 ans. | ||
Henri III (19 septembre 1551 – 2 août 1589) | 30 mai 1574 | 2 août 1589 | Quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il est élu roi de Pologne le 11 mai 1573. À la mort de son frère aîné, il rentre en France le 6 septembre 1574 et est sacré à Reims le 13 février 1575. Mort sans descendance, assassiné par Jacques Clément. |
Bourbons (1589-1792) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Henri IV « le Grand » ou « le Vert-Galant » (13 décembre 1553 – 14 mai 1610) | 2 août 1589 | 14 mai 1610 | Descendant de Robert de Clermont, le dernier fils de Louis IX. Roi de Navarre depuis 1572, il devient roi de France le 2 août 1589 à la mort de son beau-frère et cousin issu de germain Henri III, qui l'a désigné comme successeur. Il abjure le protestantisme pour être sacré à Chartres le 27 février 1594. Il est assassiné par François Ravaillac le 14 mai 1610. | ||
Louis XIII « le Juste » (27 septembre 1601 – 14 mai 1643) | 14 mai 1610 | 14 mai 1643 | Fils aîné d'Henri IV et de Marie de Médicis, il succède à son père à l'âge de neuf ans. Placé sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, il est sacré à Reims le 17 octobre 1610. Mort de la maladie de Crohn. | ||
Louis XIV « le Grand » ou « le Roi-Soleil » (5 septembre 1638 – 1er septembre 1715) | 14 mai 1643 | 1er septembre 1715 | Fils aîné de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1661. Sacré à Reims le 7 juin 1654. Mort de la gangrène. | ||
Louis XV « le Bien-Aimé » (15 février 1710 – 10 mai 1774) | 1er septembre 1715 | 10 mai 1774 | Arrière-petit-fils de Louis XIV, il lui succède sous la régence de Philippe d'Orléans, neveu du roi défunt, jusqu'à sa majorité en 1723. Sacré à Reims le 25 octobre 1722. Mort de la variole. | ||
Louis XVI « le Roi martyr » | 10 mai 1774 | 10 août 1792 | Petit-fils de Louis XV, il est sacré à Reims le 11 juin 1775. Devenu roi des Français par la constitution de 1791, il est suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le 21 septembre, et guillotiné au terme de son procès, le 21 janvier 1793. Les royalistes reconnaissent son fils comme son successeur sous le nom de Louis XVII, mais celui-ci n'est jamais sacré et meurt en prison le 8 juin 1795. |
Bonaparte (1804-1814) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon Ier (15 août 1769 – 5 mai 1821) | 18 mai 1804 | 6 avril 1814 | Premier consul depuis 1799, il devient empereur des Français par la constitution du 18 mai 1804, approuvée par plébiscite le 6 novembre. Il est sacré à Notre-Dame-de-Paris le 2 décembre. Déchu par le Sénat le 3 avril 1814, il abdique le lendemain en faveur de son fils Napoléon II, puis le 6 sans conditions. |
Bourbons (1814-1815) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis XVIII (17 novembre 1755 – 16 septembre 1824) | 6 avril 1814 | 20 mars 1815 | Frère cadet de Louis XVI, il se proclame roi le jour de la mort de son neveu Louis XVII, le 8 juin 1795. Il ne le devient effectivement que le 6 avril 1814, après l'abdication de Napoléon Ier. À l'annonce du retour de ce dernier, il s'enfuit de Paris dans la nuit du 20 mars 1815. |
Bonaparte (1815) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon Ier (15 août 1769 – 5 mai 1821) | 20 mars 1815 | 22 juin 1815 | Rentre à Paris le 20 mars 1815. Il abdique pour la deuxième fois le 22 juin, quatre jours après la défaite de Waterloo, en faveur de son fils Napoléon II, mais ce dernier n'est jamais proclamé ni reconnu. | ||
Durant l'intervalle qui sépare l'abdication de Napoléon Ier du retour de Louis XVIII, la France est dirigée par une commission de gouvernement présidée par Joseph Fouché. |
Bourbons (1815-1830) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis XVIII (17 novembre 1755 – 16 septembre 1824) | 8 juillet 1815 | 16 septembre 1824 | Rentre à Paris le 8 juillet 1815, le lendemain de la dissolution de la commission de gouvernement. Jamais sacré et mort sans descendance, il est le dernier monarque de France mort au pouvoir. | ||
Charles X (9 octobre 1757 – 6 novembre 1836) | 16 septembre 1824 | 2 août 1830 | Frère cadet de Louis XVIII, il est sacré à Reims le 29 mai 1825. Confronté aux Trois Glorieuses, il abdique en faveur de son petit-fils Henri (« Henri V »), mais ce dernier n'est jamais proclamé ni reconnu. |
Orléans (1830-1848) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Louis-Philippe Ier « le Roi-Citoyen » ou « le Roi-Bourgeois » (6 octobre 1773 – 26 août 1850) | 9 août 1830 | 24 février 1848 | Descendant de Louis XIII, cousin éloigné de Charles X, il est proclamé roi des Français après les Trois Glorieuses. Confronté à la révolution de 1848, il abdique en faveur de son petit-fils Philippe d'Orléans, mais l'Assemblée refuse de le reconnaître et proclame la Deuxième République. |
Bonaparte (1852-1870) |
Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
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Napoléon III (20 avril 1808 – 9 janvier 1873) | 2 décembre 1852 | 4 septembre 1870 | Neveu de Napoléon Ier. Élu président de la République en 1848, il mène le coup d'État du 2 décembre 1851 qui conduit à la proclamation du Second Empire le 2 décembre 1852, devenant empereur des Français. La République est proclamée deux jours après sa capture à la bataille de Sedan. |
Notes et références |
Notes |
Clovis Ier ne fut pas le premier roi du peuple des Francs car il descendait lui-même d'une lignée de rois Francs païens jusqu'à son père Childéric Ier, lesquels ont régné sur les Francs en Germanie sur les territoires dont ce peuple était originaire puis dans les différents royaumes Francs qui se sont constitués en Gaule après leur invasion de ce territoire qui faisait alors partie de l'Empire romain d'Occident. Les Francs saliens, les Francs rhénans et les Burgondes, un autre peuple germanique installé sur le territoire qui allait devenir la Bourgogne, avaient chacun leurs propres rois avant que ces différents royaumes fussent unifiés même si par la suite le royaume franc fut à nouveau divisé entre Neustrie, Austrasie, Burgondie et Aquitaine.
Ces derniers régnèrent brièvement sur le territoire de la France comme empereurs, intégrant le royaume des Francs de l'Ouest à l'Empire, mais non comme rois.
C'est sous son fils Louis IV que le mot Francia devenu France désignera pour la première fois dans un diplôme la totalité du royaume des Francs de l'Ouest.
Le titre de roi des Francs sera occasionnellement repris par les souverains saxons, héritiers du royaume des Francs orientaux, mais cet usage épisodique sous Otton Ier et Henri II, sera définitivement abandonné par Henri IV (1056-1105).
Les médailles françaises porteront encore au XVIIe siècle le rex francorum.
Le duc d’Angoulême, futur Henri III, est élu roi de Pologne le 10 mai 1573 par la Diète de la République des Deux Nations, puis couronné le 21 février 1574 au château du Wawel. Son frère, Charles IX, meurt au château de Vincennes, près de Paris, le 31 mai. Le duc d’Angoulême quitte Cracovie en secret le 18 juin pour regagner la France par l'Autriche, Venise et la Savoie. Sacré à Reims le 13 février 1575, il prend le nom d’Henri III et le titre de roi de France et de Pologne. Il conservera ce titre jusqu’à sa mort.
En fonction de la prise en compte ou non de Childebert III l'Adopté et en comptant les rois à partir de Clovis Ier.
Pour les monarques antérieurs aux Valois, les portraits du tableau sont de pure convention, datant pour la plupart de plusieurs siècles après leur règne.
Références |
Archives nationales, JJ 26 = Registre E, cf. Recueil des actes de Philippe Auguste, roi de France, éd. H.-F. Delaborde, Paris, 1926, t. 1, p. XXXIII-XXXXIV.
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 867.
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 239.
Inventaire de 1536, édité par Alexandre Vidier, Le trésor de la Sainte-Chappelle. Inventaire et documents, Paris, 1911, p. 201.
Camille Couderc, Le manuel d'histoire de Philippe VI de Valois, Paris, 1896, extrait des Études d'histoire du Moyen Âge dédiées à Gabriel Monod.
En 1530, un clerc de la cathédrale de Beauvais passa commande d'une tapisserie directement inspirée de l'ouvrage alors très célèbre Illustrations de Gaule et singularités de Troie. Les personnages, identifiés par des poèmes placés en bas des scènes, sont des personnages mythiques : Galathès, onzième roi des Gaules, Lugdus, fondateur de Lyon et treizième roi des Gaules, Rémus, fondateur de Reims et vingt-troisième roi des Gaules…
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 873.
Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses universitaires de France, collection Que sais-je ?, juin 1987, p. 64.
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve - XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 115.
Jean-Paul Meyer, Les Fils de L'An 2000 Essai, 1998, p. 61.
Michel François, « Henri III (1551-1589), roi de France (1574-1589) » [html], sur Encyclopædia Universalis [en ligne] (consulté le 7 janvier 2017).
André-François Isambert, Decrusy et Taillandier, Recueil général des anciennes lois françaises : depuis l’an 420 jusqu’à la Révolution de 1789, t. XIV, 1re partie : juillet 1559 – mai 1554, Paris, Belin-Leprieur et Verdière, juin 1829, 1re éd. (notice BnF no FRBNF33851046, lire en ligne), p. 265, no 2 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
« Aîné », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, 1, fig.) [consulté le 31 janvier 2017].
Définitions lexicographiques et étymologiques d'« aîné » (sens I, B, 2, a, spéc.) du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 31 janvier 2017].
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 85 et 127.
Joseph Leclerc, « Le roi de France, « fils aîné de l'Église ». Essai historique » dans Études, Paris, 1933, t. 214, p. 21-36.
Cardinal Paul Poupard, « La France fille aînée de l'Église » dans Revue des deux mondes, Paris, juillet 1986, p. 37-45 et août 1986, p. 273-280.
« Chrétien », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, hist.) [consulté le 31 janvier 2017].
Définitions lexicographiques et étymologiques de « chrétien » (sens I, A, hist.) du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 31 janvier 2017].
Entrée « Roi Très Chrétien » (expression) des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des Éditions Larousse [consulté le 31 janvier 2017].
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 125.
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Berey, l'Histoire de la monarchie françoise, planche XIII.
« Souverains et chefs d'État »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Quid.fr (consulté le 3 novembre 2008).
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Jacques Le Goff, Saint Louis, Paris, Gallimard, coll. « Folio / histoire » (no 205), 7 mars 2013 (réimpr. 2014) (1re éd. 1996), 1 vol., 1264-[12] p., 10,8 × 17,8 cm (ISBN 2-07-041830-8 et 978-2-07-041830-5, OCLC 852224091, notice BnF no FRBNF43572305, SUDOC 168665107, présentation en ligne, lire en ligne), no 1.
Colette Beaune, chap. [5] « Clovis dans le miroir des dominicains du milieu du XIIIe à la fin du XIVe siècle », dans Olivier Guyotjeannin (études réunies par), Clovis chez les historiens (extrait de Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 154, 1re livraison, janvier – juin 1996), Paris et Genève, Droz, publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique et le ministère de la Culture (direction des Archives de France), coll. « Extrait de la Bibliothèque de l’École des Chartes » (no 2), janvier 1996, 1re éd., 1 vol., 321 p., 25 cm (ISBN 978-2-600-05592-5 (édité erroné), OCLC 468829838, notice BnF no FRBNF37671406, SUDOC 004280164, présentation en ligne, lire en ligne), p. 113-129, p. 122, no 33 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
Anne-Marie Lamarrigue, chap. [10] « La rédaction d’un catalogue des rois de France : Guillaume de Nangis et Bernard Gui », dans Françoise Autrand, Claude Gauvard et Jean-Marie Moeglin (travaux réunis par), Saint-Denis et la royauté : études offertes à Bernard Guenée, membre de l’Institut (actes du colloque international Saint-Denis et la royauté tenu du 2 au 4 mai 1996, à Saint-Denis), Paris, Publications de la Sorbonne, publié avec le concours de l’université Paris-I – Panthéon-Sorbonne, de l’université Paris-XII – Val-de-Marne et de l’Institut universitaire de France, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 59), 1999, 1re éd., 1 vol., 814 p., 24 cm (ISBN 2-85944-383-5 et 978-2-85944-383-2, OCLC 406436506, notice BnF no FRBNF37058426, SUDOC 048261300, lire en ligne), 2e partie (« Écriture de l’histoire »), p. 481-492, § [2] (« La distinction des rois homonymes »), p. 484 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
Michel Pastoureau, Le Roi tué par un cochon : une mort infâme aux origines des emblèmes de la France ?, Paris, Seuil, coll. « La Librairie du XXIe siècle » (no 14), 3 septembre 2015, 1re éd., 1 vol., 232-[16] p., 23 cm (ISBN 2-02-103528-X et 978-2-02-103528-5, OCLC 921176192, notice BnF no FRBNF44414790, SUDOC 18823750X, présentation en ligne, lire en ligne) [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
Dominique Bonnet, « Numérotation des rois de France : Charles V, Charles VIII, Louis XII, les innovateurs » [html], sur Paris Match, publié et mis à jour le 23 janvier 2016(consulté le 7 janvier 2017).
Ghislain Brunel, « Les cisterciens et Charles V. Un portrait du roi idéal dressé par les moines de Royaumont et de Chaalis », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France, 2007, p. 79.
Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses Universitaires de France, collection Que sais-je ?, juin 1987, p. 64.
Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 868.
Articles connexes |
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- Liste des chefs du gouvernement français
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- Liste des maîtresses des souverains de France
- Liste des prétendants au trône de France depuis 1792
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