Gaston Maspero





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Égyptologue

Image illustrative de l’article Gaston Maspero
Gaston Maspero photographié par

Léopold-Émile Reutlinger en 1883.


Pays de naissance

Drapeau de la France France
Naissance

23 juin 1846
Paris
Décès

30 juin 1916

Nationalité
Française
Conjoint
Catherine Balluet d'Estournelles de Constant de Rebecque
Enfant(s)

Georges et Henri (fils), François (petit-fils)
Distinctions
Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
Commandeur de la Légion d'honneur
Découvertes principales

Cachette royale de Deir el-Bahari (40 momies royales)
Autres activités
Directeur du musée de Boulaq, construction du musée égyptien du Caire, désensablement du Sphinx de Giza

Gaston Camille Charles Maspero (né le 23 juin 1846 à Paris et mort le 30 juin 1916) est un égyptologue français, professeur au Collège de France (1874), membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1883), commandeur de la Légion d'honneur (1896).




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Parcours de formation


    • 1.2 Parcours professionnel


    • 1.3 Hommages et postérité




  • 2 Notes et références


  • 3 Annexes


  • 4 Bibliographie


    • 4.1 Sources


    • 4.2 Principaux ouvrages


    • 4.3 Autres sources


    • 4.4 Liens externes







Biographie |



Parcours de formation |


Gaston Maspero est né à Paris de parents originaires de Lombardie, au nord de l'Italie. Il épouse en 1880 Louise Balluet d'Estournelles de Constant de Rebecque (1856-1953), petite-nièce de Benjamin Constant et sœur de Paul d'Estournelles de Constant, sénateur et Prix Nobel de la paix en 1909[1].


Il est le père de Georges Maspero et d'Henri Maspero, tous deux sinologues et de Jean Maspero, helléniste et égyptologue.


Il fait ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand puis à l'École normale supérieure (1865).


Il s'intéresse très tôt aux langues orientales et traduit le texte de la « stèle de Napata », rapportée par Auguste Mariette. Il passe une année en Amérique latine, notamment en Uruguay (1867-1868), puis il obtient un poste de répétiteur de langue et d'archéologie égyptiennes, à l'École pratique des hautes études, qui venait d’être créée, et où enseigne Emmanuel de Rougé.


Durant la guerre franco-prussienne de 1870, il s’engage comme garde mobile et prend la nationalité française. Le 11 novembre 1871, il épouse la journaliste Harriett Yapp, dite Ettie, proche de Mallarmé[2].


Grand érudit, il soutient en 1873 sa thèse de doctorat de lettres, intitulée Le genre épistolaire chez les anciens Égyptiens, première thèse d'égyptologie universitaire réalisée en France[3].



Parcours professionnel |


En 1872, après la mort d’Emmanuel de Rougé, à 26 ans, Gaston Maspero est proposé à la chaire de philologie et antiquités égyptiennes du Collège de France, mais le ministère l'estime trop jeune (il a 26 ans) et le nomme chargé de cours, il ne sera titularisé qu'en mars 1874.


En 1880, l'état de santé d'Auguste Mariette s'est altéré, et le cabinet du ministre de l’Instruction publique Jules Ferry nomme Gaston Maspero à la tête d'une mission archéologique permanente, sous le nom d’École française du Caire. Le décret est signé par Jules Ferry le 28 décembre 1880. La mission de Maspero consiste à « dresser le plan d’une école scientifique orientale dont le siège serait au Caire, d’en réunir les éléments et de partir sans retard pour l’Égypte, afin d’appuyer Mariette car si celui-ci venait à mourir et était remplacé par un étranger, la direction du Service officiel des fouilles échapperait à la France »[4].


Après la disparition de Mariette en janvier 1881, Maspero prend à 34 ans sa succession à la direction du Service des antiquités égyptiennes et du musée d’Archéologie égyptienne de Boulaq, au Caire.


Il découvre en 1881 à Saqqarah les Textes des Pyramides, textes religieux et rituels, qui avaient pour fonction d'aider le mort à accomplir le passage funéraire. Ces textes concernent plusieurs pharaons, notamment Ounas, Pépi Ier et Pépi. D'autres textes funéraires sont trouvés dans la pyramide de Mérenrê Ier. L’année suivante, Maspero, qui a demandé qu'une enquête officielle soit menée à propos de la cachette royale de Deir el-Bahari, dont des antiquités étaient proposées sur le marché depuis quelques années[5], peut y accéder.


Son collaborateur, Emil Brusch, archéologue allemand, se rend sur le site, revendiquant les momies pour le Service de conservation des antiquités de l'Égypte, et obtient le dégagement et la fouille de la cachette des momies royales pour la mission française.


Au début de 1886, Maspero conduit les travaux de désensablement du Sphinx de Gizeh, tandis que quatre habitants de Gournah, fouillant à Deir el-Médineh, trouvent un puits d’accès à une tombe ; Maspero pénètre dans le tombeau de Sennedjem, un fonctionnaire ramesside.
Les découvertes sont acheminées vers le musée de Boulaq, devenu trop exigu et que Maspero projette de transférer au Caire.


En 1886, Maspero rentre en France, et reprend ses cours au Collège de France et à l'École des hautes études.


Il est rappelé en Égypte en 1899, et y reste alors jusqu'en sa retraite en 1914. Il dirige le déménagement du musée d'égyptologie - entre-temps transféré au palais de Giza de 1889 à 1902 — c'est la création du musée égyptien du Caire. L’inauguration officielle a lieu en novembre 1903.



À Louxor, dans les temples de Karnak, il fait dégager le site, qui est fouillé méthodiquement :



« Voici vingt mois que nous pêchons la statue dans le temple de Karnak. [...] Sept cents monuments en pierre sont déjà sortis de l’eau, mais [...] c’est un peuple complet qui remonte à la lumière et qui vient réclamer un abri aux galeries de notre musée. »



En 1904, alors que les Britanniques décident de rehausser de sept mètres le barrage d'Assouan, il parvient à lever les fonds nécessaires pour isoler, consolider, mais aussi étudier un grand nombre d'édifices religieux de Basse-Nubie, menacés d'engloutissement.


Gaston Maspero quitte définitivement l’Égypte en 1914, laissant la direction générale des Antiquités à Pierre Lacau.


Il devient secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et, le 30 juin 1916, alors qu'il assiste à une séance, il est victime d’un malaise et meurt sur son banc. Sur sa tombe du cimetière du Montparnasse est gravé Ma spero (Mais j’espère)[6].



Hommages et postérité |



  • Commandeur de la Légion d'honneur[7]

  • Docteur honoris causa de l’Université d’Oxford.

  • Commandeur de l’Ordre des Saints-Michel-et-Georges (Royaume-Uni).

  • Membre du Queen’s College (Université d’Oxford), de l’Archaeological Institute of America (Boston), de l’American philosophical Society (Philadelphie) et de l’American Oriental Society (Ann Arbor).

  • Membre de plusieurs académies, dont la Reale Accademia delle Scienze di Torino et l’American Academy of Arts and Sciences (Cambridge, Massachusetts).

  • Au Caire, le bâtiment de la radio-télévision égyptienne (ERTU) porte le nom de Maspero Building.



Notes et références |





  1. Prix Nobel, liste.


  2. « Les ami-e-s de Mallarmé », sur http://www.litteratur.fr, 24 décembre 2015(consulté le 4 septembre 2017)


  3. Maurice Croiset, Éloge funèbre de M. Gaston Maspero, Secrétaire perpétuel de l'Académie. In : Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 60e année, no 4, 1916. p. 297-303.


  4. Source en ligne.


  5. Deux frères du village de Gournah, Ahmed et Mohamed Abd el-Rassul qui, en 1871, alors qu'ils recherchaient une chèvre égarée, avaient découvert une ouverture creusée dans le roc, ont, durant dix ans, vendu les antiquités qu’ils prélevaient.


  6. Notice de Landru, photo de la tombe de la famille Maspero


  7. Notice 1896, Base Léonore.




Annexes |


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Bibliographie |



Sources |


  • Notice, Liste des académiciens, Académie des inscriptions et belles-lettres.


Principaux ouvrages |


Article détaillé : Ouvrages sur l'Égypte antique classés par auteur#Gaston Maspero.



  • Des formes de la conjugaison en égyptien antique, en démotique et en copte, 1871.


  • Du genre épistolaire chez les anciens Égyptiens, 1872.


  • Histoire ancienne des peuples de l'Orient, 1875 ; réédition Hachette et Cie, 1917.


  • L'Égypte à petites journées : études et souvenirs, 1877.


  • De quelques navigations des Égyptiens sur les côtes de la mer Érythrée, 1878.


  • Nouveau fragment d'un commentaire sur le second livre d'Hérodote, 1879.


  • L’Archéologie égyptienne, 1887.


  • La Syrie avant l'invasion des Hébreux, 1887.


  • Les Contes populaires de l'Égypte ancienne, 1889.


  • Les Momies royales de Deir El-Bahari, 1889.


  • Histoire de l'Orient, 1891.


  • Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes, 1892-1916.


  • Les Inscriptions des pyramides de Saqqarah, 1894.


  • Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, 3 vol., Éditions Hachette, 1895-1899.


  • Guide du visiteur au musée du Caire, 1902.


  • Notice biographique sur Auguste Mariette, 1904.


  • Ruines et paysages d'Égypte, 1910.


  • Hymne au Nil, 1912.


  • Essais sur l'art égyptien, 1912.


  • L’Égyptologie : la science française, 1915.


  • Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, 1917.



Autres sources |




  • Maurice Croiset, « Éloge funèbre de M. Gaston Maspero, Secrétaire perpétuel de l'Académie ». In Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 60e année, N. 4, 1916. p. 297-303 Article en ligne.

  • Élisabeth David, Gaston Maspero 1846-1916. Le gentleman égyptologue, Paris, Pygmalion, 1999.

  • Gaston Maspero, Lettres d’Égypte. Correspondance avec Louise Maspero [1883-1914], Paris, Le Seuil, 2003.



Liens externes |




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  • L’Archéologie égyptienne, 1887

  • L’Égyptologie : la science française, 1915

  • Histoire ancienne des peuples de l'Orient, 1875
































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