Piste d'athlétisme





Une piste d'athlétisme est une surface plane et ovale, de longueur officielle de 400 m en plein air. La largeur et le nombre de couloirs sont variables (habituellement de six à neuf couloirs de 1,22 mètre de large[1], le couloir 8 faisant 453,03 m de long). La piste d'athlétisme est souvent associée à d'autres aires, destinées à la pratique d'autres disciplines de l'athlétisme (sauts, lancers) ou à d'autres sports (football, rugby).




Sommaire






  • 1 Historique


  • 2 La piste en extérieur


    • 2.1 Marquages au sol


    • 2.2 Forme de la piste


    • 2.3 Sens de la course


    • 2.4 Couleur de la piste




  • 3 La piste en salle


  • 4 Impact du revêtement


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi





Historique |


Le nombre des couloirs d'athlétisme trouve son origine dans la Grèce antique. Les stades comportaient alors des pistes avec huit couloirs de 1,50 mètres délimités par des cordes.


La distance de 400 m s'inspire de la Grèce antique lorsque l'on courait un double stade, soit 384,54 m. Au XIXe siècle les Britanniques créent le 440 yards ou quart de mile.


Le développement de stades avec des pistes adaptées a lieu dans les années 1850, parallèlement avec l'amélioration des équipements sportifs et d'instruments précis pour le chronométrage. Les pistes sont alors généralement de la terre battue, du sable ou de l’herbe grasse puis en cendrée (en) (soit rouge en brique pilée, soit grise avec un mélange de terre et de cendres broyées) mais les sportifs dérapent, se blessent et ces pistes manquent encore de rapidité.


Avant 1908, certaines pistes de stades sont équipées de couloirs séparés par des cordes, mais pas systématiquement. Lors de la finale controversée du 400 mètres aux Jeux olympiques d'été de 1908 à Londres, le vainqueur, l’Américain John Carpenter, est accusé d'avoir gêné le Britannique Wyndham Halswelle. Afin d’éviter tout nouvel incident, les organisateurs décident de diviser la piste en couloirs délimités par des cordes et progressivement, tous les stades voient leurs pistes avec des couloirs tracés par des lignes blanches[2].


La fin des années 1950 voit l'apparition de pistes synthétiques sur asphalte, antidérapantes et inaltérables qui permettent l'amélioration des performances. Le revêtement qui connaît alors un grand succès est le tartan, agglomérat en résine synthétique, caoutchouc et amiante[3].


Depuis les Jeux de Montréal en 1976, l'entreprise Mondo est devenue le principal fournisseur des différents comités d'organisation olympiques ou des championnats du monde d'athlétisme pour les revêtements synthétiques


Aujourd'hui, toutes les pistes sont équipées des descendants de l'ancien tartan. Elles sont formées d'une couche antidérapante et poreuse d'élastomère ou de caoutchouc (gomme naturelle vulcanisée) liée par la résine sur une couche de fondation.



La piste en extérieur |



Marquages au sol |




Exemple de marquage au sol




Marquage sur la piste du stade de Chiayi, Taïwan.


Les marquages principaux au sol permettent de délimiter les couloirs, les différentes lignes de départ suivant les épreuves, et de marquer la ligne d'arrivée.


D'autres marquages identifient les distances remarquables (tous les 100 mètres notamment), les repères pour les courses courtes sur plusieurs couloirs. La distance de 400 m du premier couloir se mesure à 30 cm du bord intérieur de la piste lorsque celle-ci comporte une bordure, mais si c'est une simple ligne, la mesure s'effectuera à 20 cm du bord. En effet, un coureur prend plus de marge lorsqu'il court près d'une bordure (5 cm de haut et revêtement dur et glissant), alors qu'il court plus facilement le long d'une ligne. De ce fait, le décalage entre le couloir 1 et 2 est de 7,04 m alors que pour tous les autres, il est de 7,66 m (règlement juge arbitre IAAF). Il y a des marques pour la position des haies, vertes pour le 400 mètres haies (à 45 m du départ puis tous les 35 m), bleues pour le 110 mètres haies (9,14 m), jaunes pour le 100 mètres haies (8,50 m), blanches (8 m), rouges (7,50 m), des marques pour le début et la fin de la zone de transmission du témoin pour les courses de relais : le chiffre 1 en jaune symbolisant le début de la zone de par l'orientation de la barre du chiffre 1, et à 30 m de l'entrée de zone de transmission un chiffre 1 retourné symbolisant la sortie de zone de transmission[4]. Ces marquages ont tous comme point de repère la ligne d'arrivée.


Les courses de vitesse, notamment la course phare du 100 mètres, se courent sur une seule portion de la piste : le plus grand côté ; une zone spécifique prolonge la piste, après la ligne d'arrivée, pour permettre aux concurrents de ralentir progressivement. La distance règlementaire de 400 mètres est mesurée à 30 centimètres de la délimitation interne de la piste, aussi appelée la corde.


Les marquages sur les pistes synthétiques sont définitifs (peinture), sur les pistes en cendrée ils sont réalisés périodiquement à la poudre à tracer (comme au football).



Forme de la piste |




Une piste d'athlétisme de huit couloirs


Plusieurs formes de piste existent, en anse de panier (à deux rayons) ou à un rayon. Les rayons changent selon la forme de la piste, la partie droite fait 80 m, la partie courbe (virage) fait 120 m. La longueur de la ligne droite d'arrivée permet le 100 m et le 110 m haies par un allongement de part et d'autre de l'anneau. Ceci est dicté par l'implantation générale du stade. Les critères sont la topographie du sol, l'emprise de toutes les zones annexes (tribunes, parking, voie d'accès, billetterie, stade d'échauffement, buvettes...), la présence ou non d'un terrain de football ou de rugby au centre, etc. La longueur officielle du tour de piste est de 400 m mais certains stades font exception avec des tours de piste variant de 500 à 600 m.



Sens de la course |


Le sens de course est toujours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le 100 m sur certains stades doublement équipés du point de vue matériel (chronos, électricité...) peut être inversé pour avoir un vent favorable. De même le sens des concours peut tenir compte des vents dominants, bien que cette donnée soit fluctuante même en quelques heures.



Couleur de la piste |




Piste d'athlétisme bleue du Stadium de Toronto


La piste peut être de couleurs diverses (obtenues par les pigments de charge ajoutées au caoutchouc ou à l'élastomère) même si elle est majoritairement et traditionnellement rouge ocre. Si cette couleur rappelle celle des pigments de polyuréthane du tartan, elle s'est imposée non par convention mais parce qu'elle est celle qui résiste le mieux aux rayons ultra-violets du soleil[5].


Récemment refaite en bleu, la piste du Stade olympique Lluís-Companys de Barcelone a accueilli les Championnats d'Europe d'athlétisme 2010. La piste du Stade olympique de Berlin a également été refaite en bleu.
Bleu clair, P85 est le code couleur de la « Mondo Sportflex Super X », modèle de l'anneau synthétique de 400 m coulé dans le stade aux 66 422 places de Daegu qui accueille les championnats du monde d'athlétisme 2011. Cette couleur a été choisie selon Mondo « afin d'améliorer la concentration des athlètes, et de réduire la fatigue des yeux des téléspectateurs »[6].



La piste en salle |




Piste d'athlétisme en salle, Madison Square Garden, New York


La piste en salle est une surface aux virages relevés, de longueur variable, mais officielle de 200 m, plus rarement de 400 m.



Impact du revêtement |




Matériau synthétique Regupol : couche de gravier et couche d'asphalte recouverts par le revêtement synthétique : couche inférieure assurant le confort et couche supérieure gaufrée qui assure l'adhérence au sol et la restitution de l’énergie aux athlètes.


Plusieurs pistes sont reconnues à travers le monde pour être particulièrement rapides. Cependant, une étude en 2012 du laboratoire de biomécanique de la Deutsche Sporthochschule de Cologne suggère que les différentes consistances de piste (molle, dure et élastique) n'ont pas d'influence significative sur la performance : « la déformation des surfaces les plus molles et la restitution d'énergie des revêtements les plus durs et les plus élastiques sont si faibles qu'elles ne peuvent pas contribuer à modifier la mécanique du système musculo-tendineux des jambes. De plus, le corps humain serait capable d'ajuster son comportement à la nature du sol sur lequel il se déplace ». Elles ont par contre une incidence sur le confort : si une surface dense absorbe moins les forces et les restitue davantage à l'athlète, censée favoriser les performances en sprint, elle provoque davantage de traumatismes au coureur de fond et demi-fond ainsi qu'au triple-sauteur[7].


Alors qu'à Tokyo en 1964, la piste était encore en terre battue, en 1968 au Mexique c'est la première piste synthétique, en l'occurrence en polyuréthane baptisé Tartan. Aux Jeux de Montréal en 1976, le revêtement est devenu en caoutchouc (« Sportflex », première piste d'athlétisme préfabriquée de Mondo), remplaçant le Tartan de Mexico qui permit, avec l'effet conjugué de l'altitude, de nombreux records. Ainsi, la piste barcelonaise, qui accueillit les championnats d'Europe du 27 juillet au 1er août 2010, a été fabriquée par Mondo, "Mondotrack FTX", à partir d'une surface synthétique à base de caoutchouc synthétique et de charges minérales, et est considérée comme la plus rapide jamais développée. C'est cette même firme qui avait conçu la piste des JO 2008 de Pékin ou celle des mondiaux en salle de Doha. Le Nid d'oiseau de Pékin possède également une piste Mondo très rapide ainsi que le Stade olympique de Rome. Celle de Daegu 2011 pourtant similaire semble être légèrement moins performante. La même société italienne a également fourni la piste des Jeux olympiques de Londres en 2012.



Notes et références |





  1. Selon les normes de l'IAAF (International Association of Athletics Federations), les pistes d'athlétisme doivent mesurer 400 mètres de long et peuvent comporter jusqu'à 8 ou 9 couloirs (London Diamond League) de 1,22 mètres de large.


  2. (en) Douglas Collins, Olympic dreams: 100 years of excellence, Universe Pub, 1996


  3. (en) Cliff Temple, Running from A to Z, Paul, 1987, p. 14


  4. « IAAF: Technical | Official Documents | iaaf.org », sur iaaf.org (consulté le 7 mai 2018)


  5. Ludivine Olives, « Pourquoi les pistes d'athlétisme sont-elles rouges ? », sur slate.fr, 10 août 2012


  6. (fr) Athlétisme : pourquoi la piste de Daegu est-elle bleue ?, Le Monde, 30 août 2011


  7. « Le mythe des pistes rapides en athlétisme », sur lemonde.fr, 1o août 2012




Voir aussi |


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