Marine nationale (France)





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Marine nationale

Image illustrative de l’article Marine nationale (France)
Logo de la Marine nationale depuis 1990.

Création
depuis 1624 (Marine royale)
Pays

Drapeau de la France France
Allégeance

République française
Type

Marine de guerre
Effectif
36 500 militaires et 2 800 civils (2 014)[1]
Fait partie de

Armée française
Composée de

FAN : 90 bâtiments de combat et de soutien - 10 500 personnes

FSM : 10 bâtiments - 3 500 personnes
AVIA : 206 aéronefs - 5 800 personnes
FORFUSCO : 17 formations - 2 400 personnes
Marins-pompiers de Marseille : 2 400 personnes
Gendarmerie maritime : 1 100 personnes
Service de soutien de la flotte : 1 550 personnes


Ancienne dénomination
Marine royale, Marine Impériale
Surnom
La Royale
Devise
« Honneur, Patrie, Valeur, Discipline »
Marche

Hymne de la Marine
Équipement
90 bâtiments[2] pour un tonnage de 490 000 tonnes (à pleine charge)
211 aéronefs
Guerres

Guerre franco-chinoise
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre du Golfe
Guerre du Kosovo
Guerre d'Afghanistan (2001-2014)
Opération Harmattan
Commandant

Amiral Christophe Prazuck

Pavillon

Civil and Naval Ensign of France.svg

La Marine nationale est à la fois un corps de la fonction publique de l'État et la force militaire navale (marine de guerre) de la République française. C'est une des composantes des Forces armées françaises avec l'Armée de terre, l'Armée de l'air, la Gendarmerie nationale et les services de soutien interarmées[3].


Sa flotte se compose depuis 2015 d'environ 70 bâtiments de surface. Elle est la seule marine européenne à disposer d'un porte-avions à propulsion nucléaire. Sa flotte sous-marine est composée de dix unités, toutes à propulsion nucléaire, dont quatre sont armées de missiles nucléaires balistiques.


En 2013, la Marine employait 39 100 personnes recrutées par concours ou sur dossier. Ses officiers sont formés à l'École navale où l'on accède par un concours après deux ans de préparation. Son budget annuel total en 2008 était de 5,8 milliards d'euros. Si la Marine nationale française se place au 5e rang mondial des marines militaires par le tonnage, elle est classée au deuxième rang mondial, derrière l'United States Navy selon la méthode des rangs d'Hervé Coutau-Bégarie[4].


La devise de la Marine, gravée en lettres blanches ou dorées sur des plaques au fond bleu fixées sur les superstructures de tous ses bâtiments, est « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline ».


La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « la Royale » pour la distinguer de « la Marchande ».




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Missions


    • 2.1 Dissuasion


    • 2.2 Action


      • 2.2.1 Prévention


      • 2.2.2 Projection




    • 2.3 L'action de l'État en mer




  • 3 Organisation


    • 3.1 Organisation générale


    • 3.2 Organisation du commandement


      • 3.2.1 Commandement opérationnel


      • 3.2.2 Commandement organique




    • 3.3 Les forces


      • 3.3.1 La force d'action navale (FAN)


      • 3.3.2 Les forces sous-marines (FSM)


      • 3.3.3 La force maritime de l'aéronautique navale


      • 3.3.4 La force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO)




    • 3.4 Les services


      • 3.4.1 Le service logistique de la Marine (SLM)


      • 3.4.2 Le service de soutien de la flotte (SSF)




    • 3.5 Organismes de formation


    • 3.6 Autres composantes


      • 3.6.1 Le bataillon de marins-pompiers de Marseille


      • 3.6.2 La Gendarmerie maritime






  • 4 La préparation de l'avenir


  • 5 Marine nationale et environnement


  • 6 Le personnel


  • 7 Les bases et l'infrastructure


  • 8 Traditions


    • 8.1 Tenues


    • 8.2 Devise et hymne


    • 8.3 Pavillons, marques et flammes




  • 9 Notes et références


  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Bibliographie


    • 10.2 Articles connexes


    • 10.3 Liens externes







Histoire |


Article détaillé : Histoire de la marine française.

La Marine royale française était quasi inexistante avant 1624.


Elle hérite de plusieurs traditions :



  • en Méditerranée celle de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui recrutait ses chevaliers dans les meilleures familles de la noblesse française pour former les officiers de la Flotte du Levant dont le principal port était d'abord à Fréjus, puis à Marseille et à Toulon ;

  • dans la Manche avec la Normandie qui, depuis Guillaume le Conquérant, a toujours donné des marins intrépides et possédé des ports actifs ;

  • dans l'Atlantique, la Marine du duché de Bretagne qui constituera le noyau de la flotte du Ponant. Le droit et les juridictions particulières de la Bretagne, dont sa force militaire marine, vont se conserver jusqu'à la Révolution qui sonnera la fin de l'indépendance administrative et territoriale de la Bretagne, bien que les couronnes françaises et bretonnes fussent réunies depuis 1532.


À la Révolution, la Marine nationale a succédé à la Marine royale, organisée par Richelieu à partir de 1624. Sous les Premier et Second Empires, elle s'est appelée Marine impériale.


La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « La Royale ». L'implantation du Ministère puis de l'État-major de la Marine de guerre française au 2, rue Royale à Paris, est probablement à l'origine de cette formule.




« D'une ancre d'or entrelacée d'un câble de même » (Marine nationale).




« D'une ancre d'or entrelacée d'un câble de même » (troupes de marine).


Le symbole de la Marine française est depuis l'origine « une ancre d'or » avec un trabe ou un jas droit, qui figurait dans les attributs des armoiries des amiraux de France. Elle est devenue « entrelacée d'un câble » ou grelin en 1819 « partant par la droite, laissant le verge claire, et sortant sur la patte droite » puis à partir de 1830 « à simple enroulement en forme de S inversé », et figure depuis 1768 et 1772 sur les uniformes des officiers[5] et des troupes de marine[6], les armes, les navires, les courriers, affiches et documents officiels, la vaisselle, les couverts, équipements, bâtiments, armes, etc. de la Marine. Les troupes de marine (fusiliers marins) ont pour emblème une ancre de même, mais avec un jas courbé dont les pointes sont tournés vers le haut, et un câble à partir de 1845[7]. Cette ancre est portée sans le câble à partir de 1900 par l'ensemble des troupes coloniales, et avec à partir de 1920. L'ancre était surmontée, selon les régimes, d'une couronne impériale ou royale, et accompagnée de divers attributs comme des canons croisés pour l'artillerie de marine. L'ancre du commissariat de l'Armée de terre, fusionné avec celui de la Marine, est défini par l'Instruction du 27 juillet 1990 prévoyant que « le câble s'enroule une seule fois autour de la verge de l'ancre » en passant d'abord dessus, ensuite dessous, « et ressort sur le dessus du bras droit », ce qui est le mouvement contraire de celles des Troupes de marine définie par l'Instruction du 21 juin 1985 prévoyant que « le câble s'enroule deux fois autour de la tige et ressort par le dessous du bras gauche. »


Le symbole de la Marine nationale a été remplacée en 1990 par un logo figurant une étrave de navire de guerre blanche avec deux gerbes d'écumes bleu et rouge, et l'inscription « Marine nationale », le chef d'état-major de la Marine était Bernard Louzeau.



Missions |



Dissuasion |


Articles détaillés : Force de dissuasion nucléaire française et Force océanique stratégique.




SNLE L’Inflexible (S 615) de la classe Le Redoutable en surface.


L'objet de la dissuasion est :



  • de faire face à une agression majeure qui remet en cause l'existence de la France (en particulier son territoire et sa souveraineté) par une puissance étrangère hostile ;

  • de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.


La dissuasion nucléaire est au cœur de la stratégie de la défense nationale. L'objectif de la doctrine nucléaire reste néanmoins celle du non-emploi. La capacité nucléaire française repose, en 2014, sur :



  • les missiles balistiques mer-sol qui équipent les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de la classe Le Triomphant en remplacement des six de la classe Le Redoutable de la Force océanique stratégique (FOST) ;

  • les missiles de croisières (ASMPA) pour la composante aéroportée dont font partie les avions de l'Armée de l'air et de l'aviation navale.



Action |


L'action opérationnelle rassemble les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces.



Prévention |




La frégate La Fayette.


Le contrôle des espaces maritimes est fondé sur un pré-positionnement et une présence adaptés en :




  • Atlantique nord ;


  • Méditerranée ;


  • océan Indien ;


  • DOM, COM et ZEE.


Pour défendre les intérêts de la France à travers le monde, des forces prépositionnées en permanence hors métropole, composées[Quand ?] de 25 navires (frégates de surveillance, de bâtiments de transport léger, de patrouilleurs), 12 avions et hélicoptères, des commandos sont déployés sur tous les océans. Ils assurent présence et vigilance auprès des foyers de tension (zones de crise) ou à titre permanent dans les territoires d'outre-mer.



Projection |




Le porte-avions Charles de Gaulle.


Si les actions de prévention n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir — le plus souvent dans un cadre interarmées et international. L'engagement peut varier de la simple présence, à la démonstration de force avec des actions de rétorsions usant d'armes modernes tirées à grande distance.


Les principaux acteurs de ces forces de projection sont articulés autour :



  • du groupe aéronaval ;

  • du groupe amphibie ;

  • du groupe de guerre des mines ;

  • d'un groupe d'action maritime (une ou plusieurs frégates).


La projection peut être de deux types :



  • projection de forces : action avec mise à terre de troupes ;

  • projection de puissance : action sans mise à terre de troupes.



L'action de l'État en mer |


La Marine nationale, avec d'autres administrations publiques (Affaires maritimes, Gendarmerie maritime, Douanes…), est une des composantes de l'action de l’État en mer (AEM). Il s'agit d'assurer la sauvegarde, la protection et la sécurité des approches maritimes du territoire national, maîtriser les risques liés à l’activité maritime (accidents de mer, pollution, souveraineté dans les DOM-TOM et dans les ZEE…) et lutter contre les activités illicites en mer (terrorisme, narcotrafic, piraterie, transports illicites de migrants…). L'action de l'État en mer consiste souvent en des missions de service public qui ne sont pas des activités spécifiquement militaires.


Elle représente 25 % des activités de la Marine.



Organisation |



Organisation générale |


L'organisation générale de la Marine nationale est fixée par le chapitre III du titre II du livre II de la troisième partie du code de la défense créé par les décrets no 2008-1218 et no 2008-1219 du 25 novembre 2008.


La Marine est constituée de formations réparties entre :



  • l'état-major de la Marine ;

  • les forces maritimes ;

  • les commandements maritimes à compétence territoriale ;

  • les services ;

  • les organismes de formation du personnel[8].



Organisation du commandement |



Commandement opérationnel |


Pour les opérations relevant de l'action de l'État en mer, elles sont mises en œuvre par les trois préfets maritimes sous l'autorité du Premier ministre qui dispose du Secrétariat général de la mer.


Pour les opérations militaires, les forces maritimes, comme l'ensemble des forces armées, sont sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées (CEMA). Le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est le conseiller du CEMA pour l'emploi des moyens navals et aéronavals.


Pour faciliter la conduite des opérations, le chef d'état-major des armées désigne généralement des contrôleurs opérationnels chargés de déployer les forces qui leur sont affectées et de leur donner des ordres nécessaires pour accomplir la mission fixée.


Les contrôleurs opérationnels sont :



  • soit, un officier général désigné pour la circonstance pour une mission particulière (opérations lourdes en général) ;

  • soit, de manière permanente, les commandants de zone maritime qui assurent le contrôle opérationnel des forces déployées dans leur zone de compétence :

    • en métropole :

      • le commandant de la zone maritime Atlantique (CECLANT), basé à Brest ;

      • le commandant de la zone maritime Méditerranée (CECMED), basé à Toulon ;

      • le commandant de la zone maritime Manche et mer du Nord (COMAR MANCHE), basé à Cherbourg ;



    • et outre-mer :

      • le commandant de la zone maritime Antilles-Guyane, COMAR Fort de France.

      • le commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN) ;

      • le commandant de la zone maritime océan Pacifique (ALPACI) ;





  • soit, pour le déploiement des SNLE, le commandant de la Force océanique stratégique (ALFOST).



Commandement organique |


Comme les autres chefs d'état-major d'armées, le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est responsable devant le CEMA et le ministre de la Défense de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de leur programmation.


Ces forces sont divisées en quatre grandes composantes :



  • la force d'action navale (FAN) ;

  • les forces sous-marines (FSM) ;

  • la force maritime de l'aéronautique navale ;

  • la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO).



Les forces |


Articles détaillés : Liste des navires de la Marine nationale française et liste des unités de l'aéronautique navale.

La liste des unités de la Marine actuellement en service est disponible en ligne[9] :



La force d'action navale (FAN) |


Article détaillé : Force d'action navale.




Frégate anti-aérienne Cassard.


La force d'action navale regroupe les forces de surface. Elle comprend 10 500 marins et 90 bâtiments[2]. Elle fournit l'essentiel de la contribution de la Marine aux missions de prévention et de projection. Elle est placée sous le commandement d'un amiral (ALFAN).


Elle comprend huit grandes catégories de bâtiments de surface :



  • le groupe aéronaval et sa Force Aéronavale Nucléaire (FANu) autour du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle ;

  • la force amphibie :

    • 3 bâtiments projection et de commandement (BPC) de classe Mistral,

    • 4 engins de débarquement amphibie rapide (EDA-R),

    • 13 chalands de transport de matériel (CTM) ;



  • des frégates de combat :

    • 3 frégates anti-sous-marines de classe Georges Leygues dont le retrait est prévu pour 2020,

    • 2 frégates anti-aériennes de classe Cassard dont le retrait est prévu pour 2022,

    • 5 frégates furtives légères de classe La Fayette,

    • 2 frégates de défense aérienne de classe Horizon,

    • 4 frégates multi-missions de classe Aquitaine dont la réception est en cours (8 commandées: 6 anti-sous-marine et 2 défense aérienne) ;



  • la force de guerre des mines :

    • 8 chasseurs de mines de classe Eridan,

    • 4 bâtiments de base de plongeurs démineurs de classe Vulcain,

    • 3 bâtiments remorqueurs de sonars de classe Antarès ;



  • des bâtiments de souveraineté :

    • 6 frégates de surveillance de classe Floréal basées outre-mer,

    • 3 bâtiments muti-missions (B2M) de soutien outre-mer de classe d'Entrecasteaux,

    • 20 patrouilleurs hauturiers (9 classe d'Estienne d'Orves, 3 classe OPV 54, 2 classe Audacieuse, 2 classe La Confiance, 4 divers),

    • 38 patrouilleurs et vedettes de la gendarmerie nationale ;



  • des bâtiments de soutien logistique ;

  • des bâtiments scientifiques ;

  • des bâtiments de formation.



Les forces sous-marines (FSM) |


Articles détaillés : Forces sous-marines et Force océanique stratégique.




SNA Casabianca en 2005.


  • La force océanique stratégique (FOST) :

La FOST est la composante principale de la force de dissuasion nucléaire française ; elle garantit l'assurance d'une frappe en second (frappe de riposte) avec une permanence d'un à deux sous-marins en patrouille à la mer. Elle est constituée de quatre sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d'engins balistiques (SNLE), basés à l'île Longue.


  • Les sous-marins nucléaires d'attaque :

Les six sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire de classe Rubis, basés à Toulon, participent aux missions de prévention, de projection et de protection.


L'ensemble des forces sous-marines est placé sous le commandement de l'amiral commandant la FOST (ALFOST).


Chacun des dix sous-marins français a deux équipages (appelés « Bleu » et « Rouge ») pour permettre leur déploiement à la mer plus de 200 jours par an.



La force maritime de l'aéronautique navale |


Article détaillé : Aviation navale.



Rafale M de la flottille 12F.




Cocarde des aéronefs de l'aviation navale.




Un Atlantique 2 et un Falcon 50 de la Marine nationale, Paris, 2018.


L'aéronautique navale[10] (un temps aviation navale) compte 186 aéronefs et 6 800 personnes, ainsi que quatre bases d'aviation navale (BAN) : Landivisiau, Lann-Bihoué, Hyères Le Palivestre, Lanvéoc-Poulmic.



Elle est composée :



  • du groupe aérien embarqué sur le porte-avions : Rafale M, E-2C Hawkeye, Dauphin Pedro ;

  • des hélicoptères embarqués sur les frégates de combat : Panther, Lynx, Caiman Marine ;

  • des hélicoptères basés à terre de service public et de sauvetage en mer : Dauphin SP et Caiman Marine ;

  • des avions basés à terre de patrouille maritime Atlantique 2 et de surveillance maritime Falcon 200 Gardian et Falcon 50M ;

  • des avions et hélicoptères de soutien qui assurent des missions de transport, d'entraînement, de formation : Xingu, Falcon 10 Mer, CAP 10, Alouette III.



La force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) |


Article détaillé : Force maritime des fusiliers marins et commandos.



Démonstration d'assaut à la mer par le commando Jaubert.


Ils sont regroupés au sein d'une force basée à Lorient et comptent 1 700 personnes. Cette force participe à des opérations terrestres à partir de la mer, d'intervention en mer dans le cadre des missions de sauvegarde, des opérations de forces spéciales, la protection des sites sensibles. Elle comprend deux composantes :



  • les commandos marine qui comprennent six commandos spécialisés : Jaubert (assaut et libération d’otages), Trepel (assaut et libération d’otages), de Penfentenyo (Reconnaissance et renseignement), de Montfort (appui et destruction offensive), Hubert (Action sous-marine) et Kieffer (Commandement et lutte contre les nouvelles menaces). Ils sont souvent déployés sous l'autorité du Commandement des opérations spéciales (COS) ;

  • les fusiliers marins, formations chargées de la protection-défense : deux groupements (Brest et Toulon) et sept compagnies.



Les services |



Le service logistique de la Marine (SLM) |


À la suite d'une restructuration interarmées du 1er janvier 2010 et la fusion des différents commissariats des armées françaises en un Service du commissariat des armées, la création du SLM permet de regrouper l'ensemble des activités logistiques et techniques issues de l'atelier militaire de la flotte (AMF) et du Service du commissariat de la Marine (SCM).


La constitution du commandement interarmées du soutien commun (COMIAS) a pour but la mutualisation des moyens et l'accroissement de l'efficacité des structures chargées de ce domaine.


Le COMIAS a des responsabilités dans les domaines suivants :



  • logistique ;

  • administratif ;

  • financier ;

  • juridique.


Le SLM s'occupe de domaines plus spécifiques :



  • rechanges navales ;

  • ravitaillement à la mer ;

  • plongée ;

  • transit et expéditions.

  • réparation et maintient en conditions opérationnels des bâtiments (ex AMF)



Le service de soutien de la flotte (SSF) |


Article détaillé : Service de soutien de la flotte.

Le service de soutien de la flotte est chargé du soutien technique des bâtiments de surface et des sous-marins. Ce service, composé de personnel de la Marine et de la DGA :



  • pilote toute la maintenance programmée et les réparations effectuées par :

    • les équipages,

    • les moyens militaires de soutien (essentiellement le SLM et la DIRISI),

    • l'industrie, dont particulièrement DCNS et d'autres entreprises titulaires de contrats négociés et mis en concurrence (ENDEL, CNN-MCO, PIRIOU, STX, LGM, NAVTIS) ;



  • assure la gestion de la configuration des bâtiments et des matériels associés ;

  • approvisionne les stocks de rechanges navals.



Organismes de formation |


La Marine comprend également des organismes de formation qui sont :



  • l'École navale pour la formation des officiers et des cours des métiers du marin ;

  • le Centre d'instruction naval de Brest qui regroupe le Lycée naval, l'École de maistrance (formation des officiers mariniers), l'École des mousses et un cours d'instruction des matelots ;

  • le Centre d'instruction naval de Saint-Mandrier, qui assure la formation de diverses spécialités de la Marine.



Autres composantes |



Le bataillon de marins-pompiers de Marseille |


Article détaillé : Bataillon de marins-pompiers de Marseille.

Créé en 1939 à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries, le bataillon de marins pompiers de Marseille (BMPM) est numériquement l'unité opérationnelle la plus importante de la Marine nationale. Son effectif est de 2 477 marins-pompiers (dont 4 % de femmes) experts sur le domaine sanitaire, les feux de navires, urbains et de forêts.


Commandé par un vice-amiral, le « Bataillon » (comme il est appelé familièrement) est une unité atypique de la Marine nationale. Hors budget, car financée par la municipalité de Marseille, c'est la seule unité militaire française placée sous la direction et les ordres d'un maire. Le BMPM est chargé des secours tant contre les incendies urbains, les feux de forêts et de navires, que les périls de toutes natures menaçant la sécurité publique sur le territoire de Marseille, dans le grand port maritime de Marseille (Marseille, Port-de-Bouc, Fos/Lavéra), ainsi que sur l'aéroport international Marseille-Provence et sur le site de l'usine Eurocopter.


Le BMPM a effectué en 2013 111 000 interventions dont près des trois quarts pour du secours à victimes.



La Gendarmerie maritime |


Article détaillé : Gendarmerie maritime.

Composante de la Gendarmerie nationale, la Gendarmerie maritime est mise pour emploi auprès du chef d'état-major de la Marine. Elle assure :



  • des missions de sauvegarde maritime et de police générale dans les eaux territoriales et la ZEE, sous l'autorité du préfet maritime ;

  • des missions de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République ;

  • des missions de protection des établissements de la Marine à terre.


Son effectif compte 1 500 personnes et elle dispose d'une trentaine de patrouilleurs et vedettes répartis sur tout le littoral.



La préparation de l'avenir |


Un format avait été défini, le modèle 2015, qui devait permettre à la Marine de mettre en œuvre 80 bâtiments de combat, 130 aéronefs de combat et 5 commandos. En 2008, il a été revu à la baisse pour raisons budgétaires.


Il prévoyait principalement :



  • un deuxième porte-avions dit PA 2, à propulsion classique, construit en coopération avec les Britanniques ; le 17 juin 2008, le président Sarkozy, a annoncé le report à 2011 ou 2012 de la décision de le construire, ou non ; cela amènerait la mise en service du PA2 aux alentours de 2023, soit environ 25 ans après la première sortie en mer du Charles de Gaulle. Le PA2 a été définitivement abandonné par le livre blanc de la défense et de la sécurité nationale[11] ;

  • le renouvellement des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) : il s'agit du programme Barracuda (6 unités dotées de torpilles et de missiles de croisière) ;

  • le quatrième SNLE/NG et l'admission au service du Missile M51 ;

  • 2 frégates de défense aérienne de type Horizon construites en coopération avec l'Italie ; dotées du missile Aster. Elles sont entrées en service en 2009 et 2010. 4 étaient prévues à l'origine ;

  • le renouvellement des frégates avec le programme FREMM (frégate européenne multi-missions) en coopération avec l'Italie. Il prévoyait la réalisation de 17 bâtiments, de deux types : action sous-marine et action vers la terre (missile de croisière)[12]. 6 FREMM à vocation anti-sous-marine ont été commandées, en juin 2015 deux ont été livrées à la marine nationale, auxquelles pourraient s'ajouter 2 frégates de défense aérienne (FREMM DA) soit un total de 8 FREMM ; En mai 2015 le ministère de la Défense annonce qu'il n'y aura pas de commande des 3 dernières FREMM ASM, qui seront remplacées par une commande de 5 frégates d'un type nouveau (FTI : Frégate de taille intermédiaire) et que les 8 FREMM ASM et DA seront toutes capables de lancer des missiles de croisière MdCN[13] ;

  • la Marine nationale devrait compter 15 frégates de premier rang à l'horizon 2025 : 2 Horizon de défense aérienne, 6 FREMM anti sous-marine, 2 FREMM DA de défense aérienne et 5 FTI.

  • les patrouilleurs hauturiers et les avisos seront renouvelés dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d'intervention maritime). 2 Patrouilleurs de haute mer de nouvelle génération (PHM NG) destinés aux façades métropolitaines, 3 Patrouilleurs légers guyanais PLG (dont le dernier sera livré en 2019) 6 Patrouilleurs outre-mer (POM), et 7 patrouilleurs d’anciennes générations de divers types devraient portés leurs nombres à 18 d'ici 2030 ;

  • les pétroliers ravitailleurs (FLOTOG) seront aussi renouvelés. 4 unités devraient être en activité en 2030.


En février 2017 la fondation iFRAP a publié un rapport très critique sur l'évolution du programme de développement de la flotte des frégates françaises[14].



Marine nationale et environnement |


La Marine contribue aux plans Polmar et à la surveillance de l'environnement marin (pollutions par les hydrocarbures en particulier) et au contrôle de la surpêche. Des conventions lient le ministère de la Défense et celui de l'Environnement ; une instruction du 19 septembre 2008, du Bureau de maîtrise des risques de l’état-major de la Marine nationale, précise les modalités de l’application de la réglementation environnementale et l’organisation en la matière de la Marine nationale[15]. Ce document promeut aussi un état d’esprit de prévention pour la protection de l'environnement.



Le personnel |


Article connexe : Grades de la Marine nationale (France).



Le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc en service de 1964 à 2010 à servi de bâtiment-école au profit du groupe école d'application des officiers de Marine (GEAOM).


Du fait de la professionnalisation et de la diminution du nombre de ses bâtiments, les effectifs de la Marine sont passés entre 1996 et 2002 de 70 000 à 55 000 militaires et civils. En 2010[16], les effectifs étaient de 37 366 militaires et 6 046 civils.


Ce personnel est réparti à cette date en 4 402 officiers, 24 372 officiers mariniers, 7 530 quartiers-maîtres et matelots, et 1 062 volontaires. Environ 5 100 femmes servent aujourd’hui dans la Marine, soit 13,5 % de l’effectif militaire.


Chaque année, pour maintenir une moyenne d'âge jeune (31 ans), garantie de sa capacité opérationnelle, la Marine recrute environ 3 500 personnes. Les deux tiers de son personnel sont sous contrat, un tiers est « de carrière » (cadres de maistrance pour les officiers mariniers).



Les bases et l'infrastructure |





Base navale de Toulon.


Les bases navales sont au nombre de :



  • 3 en métropole, Brest, Cherbourg et Toulon ;

  • 5 outre-mer, Dégrad-Des-Cannes (Guyane), Fort-de-France (Martinique), Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Papeete (Polynésie française) et Port-des-Galets (La Réunion) ;

  • 1 à l'étranger, Forces françaises aux Émirats arabes unis.


Ces bases ont pour mission d'accueillir les bâtiments stationnés et de passage et de leur fournir un soutien (protection, sécurité, administration, restauration et hôtellerie, soutien technique…). Elles disposent d'ateliers de réparation, de compagnies de marins-pompiers et de détachements de fusiliers marins.


À ces bases navales, il convient d'ajouter la base sous-marine de l'île Longue et les BAN, déjà citées.


La Marine dispose également d'installations louées aux gouvernements locaux à Dakar et Djibouti.


À ces bases, s'ajoutent des installations diverses réparties sur tout le territoire, notamment :



  • des centres de télécommunications ;

  • un réseau de sémaphores sur le littoral qui contribue à la mission de sauvegarde maritime et à la surveillance des eaux côtières.



Traditions |


La Marine nationale a toujours cultivé un sens aigu de l'innovation technique avec un grand respect pour ses traditions.



Tenues |


Les marins ne disent pas qu'ils portent un uniforme mais une tenue (comme les chasseurs alpins), ou plutôt des tenues, car il y en a plusieurs : tenue de cérémonie, tenue de sortie, tenue de travail, tenue d'hiver et tenue d'été, ainsi que des tenues spécifiques selon les circonstances, les emplois et les activités.



Devise et hymne |


La devise de la Marine, gravée en lettres blanches ou dorées sur des plaques au fond bleu fixées sur les superstructures de tous ses bâtiments, est « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline ».


La Marine possède un très vaste répertoire de chants de marins. Depuis le 29 août 2011, le chef d'état-major Bernard Rogel a pris l'initiative de doter la Marine nationale d'un Hymne de la Marine particulier, différent de l'hymne national[17].


La musique a été composée par le chef de musique Didier Descamp, et les paroles ont été écrites par le lieutenant de vaisseau Christian Beauval :



« Marin rejoins ton équipage

Tu es paré pour la mission

Bientôt commence l'appareillage

Du patrouilleur au porte-avions

Marin au cours de ton voyage

Tu hisses notre pavillon

Au loin très haut

Tu portes l'image de la France

Aux autres nations

Honneur, Valeur et Discipline

Mis au service de la Patrie

C'est la devise de la Marine

Qui s'est inscrite dans ta vie

C'est la devise de la Marine

Qui s'est inscrite dans ta vie[18]. »



Pavillons, marques et flammes |


Article détaillé : Pavillons et marques de la Marine nationale.


Notes et références |




  1. « Les ressources humaines de la Marine nationale », sur defense.gouv.fr, 13 novembre 2014(consulté le 17 février 2015).


  2. a et b« Forces de surface », sur le site defense.gouv.fr du 14 aout 2013, consulté le 25 décembre 2014.


  3. Article L3211-1 du code de la Défense.


  4. « Guerre navale de surface », Défense et Sécurité internationale, no 14,‎ octobre-novembre 2010(présentation en ligne).


  5. Règlement du ministre de la marine daté du 1er février 1768 prévoyant que les officiers des vaisseaux du roi porteront des boutons dorés avec une ancre.


  6. L'Ordonnance royale de 1772 prévoit le port de l'ancre d'or sur les tenues des régiments des ports constituant le corps royal de la Marine, implantés à Toulon, Brest, Rochefort, Saint-Malo, Bordeaux, Le Havre, Bayonne et Cherbourg.


  7. Ordonnance de Louis-Philippe du 31 décembre 1845 définissant les boutons de l'infanterie de marine.


  8. Code de la défense, art. R.3223-3.


  9. La flotte française au 1er janvier 2014, sur le site Net-Marine.


  10. « Aéronautique navale », sur www.defense.gouv.fr (consulté le 11 août 2018).


  11. « Amicale des anciens élèves des écoles des mécaniciens et énergie de la Flotte », sur le site aemef.fr, consulté le 25 décembre 2014.


  12. Selon des sources concordantes telles le blog de Libération [lire en ligne] et le blog de Joseph Henrotin [lire en ligne], la Marine nationale se contenterait des 8 frégates déjà budgétées, puis éventuellement de 3 de plus dont 2 frégates de défense aérienne.


  13. « Toutes les FREMM françaises seront équipées de missiles de croisière » (consulté le 8 juillet 2015).


  14. Nicolas Maldera, « L'immense gâchis des frégates françaises », IFRAP, 13 février 2017 sur www.ifrap.org (consulté le 22 décembre 2017).


  15. Bulletin officiel des armées du 23 janvier 2009.


  16. Chiffres et données de la Marine nationale - 2011.


  17. « 29 Aout 2011 Hymne de la Marine Message officiel du chef d'état-major de la Marine », sur Amicale des Pupilles Mousses, 29 août 2011(consulté le 22 septembre 2011).


  18. « La Marine nationale a son hymne officiel », Ouest-France du 20 septembre 2011.



Voir aussi |



Bibliographie |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • Georges Croulebois, Pont libre, Éditions des 7 vents, 1993 (ISBN 2-8771-6052-1).

  • Jean Moulin, Les navires français en images (1939-1945), Marines Éditions, 2005 (ISBN 2-9153-7923-8).

  • Jean Moulin, Jacques Isnard, De la mer à la terre – Les enjeux de la marine française au XXIe siècle, Librairie Académique Perrin, 2006 (ISBN 2-2620-2262-3).

  • Serge Dufoulon, Les gars de la Marine – Ethnographie d'un navire de guerre, Éditions AM Métailié, 1998 (ISBN 2-8642-4282-6).

  • Étienne Taillemite, Les hommes qui ont fait la marine française, Éditions Perrin, 2008 (ISBN 978-2-262-02222-8).


  • Olivier Chaline, La mer et la France. Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Flammarion, 2016, 558 pages.



Articles connexes |



  • Navire de guerre

  • Officier de marine

  • Officier marinier

  • Musée national de la Marine

  • Salon de la Marine

  • Histoire de la Marine française

  • Marine nationale dans l'Ouest de la France en 1917

  • Liste des anciens navires de la Marine nationale depuis 1945

  • Liste des bases de la Marine nationale

  • Spécialités de la Marine nationale française

  • Centre de transmissions de Rosnay

  • Marine de haute-mer



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  • Site de recrutement de la Marine nationale.




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