Docteur Watson
Pour les articles homonymes, voir John Watson et Watson.
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Personnage de fiction apparaissant dans Les Aventures de Sherlock Holmes. | |
Le docteur Watson et Sherlock Holmes, illustration de Sidney Paget pour la nouvelle L'Interprète grec. | |
Nom original | James Watson |
---|---|
Naissance | 1852 |
Origine | Royaume-Uni |
Sexe | Masculin |
Cheveux | roux/brun |
Activité | Médecin militaire à la retraite Médecin civil |
Famille | Mary Morstan (épouse) |
Affiliation | armée royale d'Inde |
Entourage | Sherlock Holmes Mme Hudson Inspecteur Lestrade |
Ennemi de | Professeur Moriarty Colonel Sebastian Moran |
Créé par | Arthur Conan Doyle |
Films | Les Aventures de Sherlock Holmes Le Retour de Sherlock Holmes Le Chien des Baskerville Le Secret de la pyramide Sherlock Holmes Sherlock Holmes Jeu D'Ombres |
Romans | Une étude en rouge Le Signe des quatre Les Aventures de Sherlock Holmes Le Chien des Baskerville Le Ruban moucheté |
Séries | Sherlock Holmes Meitantei Holmes Les Rivaux de Sherlock Holmes Sherlock Elementary |
Première apparition | Une étude en rouge |
Dernière apparition | L'Aventure de Shoscombe Old Place |
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Le docteur Watson (John Watson, John H. Watson ou James Watson selon les romans) est un personnage de fiction créé par l'écrivain Arthur Conan Doyle. Watson est le meilleur ami du détective Sherlock Holmes et narrateur de presque toutes les histoires.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Watson avant Holmes
1.2 Watson et Holmes
2 Caractère
3 Querelle sur le prénom
4 Interprétations au cinéma et à la télévision
5 Notes et références
6 Bibliographie
Biographie |
Une étude en rouge, premier roman de Conan Doyle mettant en scène Sherlock Holmes s'ouvre sur une brève présentation autobiographique du narrateur[1].
Watson avant Holmes |
Né en 1852[2], John H. Watson obtient en 1878 le titre de docteur en médecine[3] (MD) à l'université de Londres. Après une spécialisation en chirurgie au Royal Victoria Military Hospital de Netley (Hampshire), il commence une carrière de médecin militaire. Il est affecté au 5e régiment des Royal Northumberland Fusiliers en Inde, puis à Kandahar en Afghanistan, mais en juillet 1880, il est blessé à l'épaule[4] d'une balle tirée d'un mousquet[5] lors de la funeste[6]bataille de Maiwand pendant la seconde guerre anglo-afghane (1879-1880). Le médecin est sauvé de la mort par son ordonnance. Alors qu'il est convalescent à Peshawar, il contracte la fièvre typhoïde. Il est alors mis à la retraite, rapatrié d'urgence en Angleterre et bénéficie d'une modeste pension de « 11 shillings et six pence par jour ». Vivotant chichement dans un hôtel du Strand à Londres, il rencontre Holmes par hasard vers 1881, et décide de partager avec lui un appartement au 221B Baker Street, où leur logeuse est Mme Hudson. La première rencontre des deux protagonistes est d'ailleurs l'occasion pour Holmes de stupéfier son futur colocataire en déduisant d'emblée qu'il revient d'Afghanistan[7].
On apprends dans Le Signe des Quatre que son père est décédé, ainsi que son frère, alcoolique[8].
Watson et Holmes |
Dans le Signe des quatre, vers 1887, il se marie et prend une clientèle (sujette à de nombreux abandons quand Watson suit Holmes dans une de ses aventures). Durant la mort présumée de Holmes, entre 1891 et 1894, il devient veuf (sans qu'on sache exactement ce qu'il est advenu de son épouse Mary Morstan). Au retour de Holmes, il retourne à Baker Street et cesse à nouveau son activité de médecin jusque vers 1903, où il reprend une clientèle.
Dans les aventures de Sherlock Holmes, Watson joue le rôle du narrateur, par les yeux duquel le lecteur découvre l'affaire sous son aspect le plus mystérieux, avant que le détective consultant ne s'explique à grand renfort de procédés dramatiques.
Si sa contribution effective aux enquêtes est assez modeste, Watson est néanmoins l'âme de la saga holmésienne. Son humanité sert de contrepoids à l'apparente sécheresse de Holmes, autant pour le lecteur que vis à vis des personnages. Cependant, Watson n'est pas un simple faire-valoir, mais bel et bien un ami précieux pour le détective, sujet à des phases de mélancolie profonde et des habitudes néfastes incluant une solution de cocaïne à sept pour cent ou des jours entiers de jeûne et de veille pour résoudre une enquête. Watson se décrit lui-même comme « l'ami intime » de Sherlock Holmes et lui porte une grande affection, que l'inquiétude de Holmes, dans l'aventure des Trois Garridebs, nous prouve réciproque.
« Pour moi, les histoires de Sherlock Holmes sont à propos d'une grande amitié. Sans Watson, Holmes aurait bien pu finir consumé par la cocaïne […] » — Jeremy Brett, interprète de Sherlock Holmes dans la série de Granada.
Bien nombreux sont ceux qui ont vu, dans leur relation extrêmement proche, un thème homosexuel.
Holmes le décrit une fois comme « un conducteur de lumière plutôt que comme sa source » : la perplexité de Watson et ses interrogations sur une affaire peuvent mettre son ami sur la piste de la vérité.
Caractère |
Si Watson ne se décrit jamais lui-même, il transparaît de ses histoires qu'il est modeste, honnête, courageux, patient et loyal. Il a un caractère accommodant, et pardonne à son colocataire toutes ses lubies, dans la mesure où elles ne le mettent pas en danger. Holmes le décrit aussi comme un bon médecin.
Il est bien plus sociable que Holmes, fréquente un club (où il joue au billard), et est parfois un peu trop porté sur les paris.
Malgré son honnêteté, il n'hésite pas à suivre son ami dans des situations illégales, comme le cambriolage de la maison d'un maître-chanteur.
Il est aussi assez charmeur, et doit être plutôt agréable à regarder, puisqu'il confie avoir des expériences avec des femmes « des trois continents »...
Querelle sur le prénom |
La romancière britannique Dorothy L. Sayers a émis l'hypothèse que si Conan Doyle a déjà employé James au lieu de John pour nommer le docteur Watson ce serait en référence au H. de son nom qui serait pour Hamish, la variante écossaise du prénom James [réf. nécessaire]. La série télévisée Sherlock fait un clin d'œil à cette affirmation lors de la querelle entre Sherlock Holmes et Irène Adler lors de l'épisode Un scandale à Buckingham. Dans l'épisode Le Signe des trois de la même série, le second prénom « Hamish » est explicitement attribué à John Watson.
Interprétations au cinéma et à la télévision |
Hubert Willis dans une série de films de 1921 à 1923
- Ian Fleming[9] dans The Triumph of Sherlock Holmes (1935)
Fritz Odemar dans Le chien des Baskerville (1936)
Heinz Rühmann dans Der Mann, der Sherlock Holmes war (1937)
Nigel Bruce, l'interprète dans 14 films au côté de Basil Rathbone :
- 1939: Le Chien des Baskerville
- 1939: Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes)
- 1942: Sherlock Holmes and the Voice of Terror
- 1942: Sherlock Holmes et l'Arme secrète (Sherlock Holmes and the secret weapon),
- 1943: Sherlock Holmes à Washington (Sherlock Holmes in Washington),
- 1944: Sherlock Holmes et la Perle des Borgias (The Pearl of death), de Roy William Neill
- 1944: Sherlock Holmes et la Femme aux araignées (The Spider woman), de Roy William Neill
1945: La Femme en vert (The Woman in green), de Roy William Neill
- 1945: Sherlock Holmes et la maison de la peur (House of fear), de Roy William Neill
1946: Le Train de la mort (Terror by night), de Roy William Neill
- 1946 : Sherlock Holmes et la Clef (Dressed to kill'), de Roy William Neill
- 1939: Le Chien des Baskerville
Paul Edwin Roth dans une série télévisée des années 1960
Nigel Stock dans une série télévisée des années 1960
André Morell dans Le Chien des Baskerville (film, 1959)
Donald Houston dans A Study in Terror (1965)
Colin Blakely dans La Vie privée de Sherlock Holmes (1970)
Robert Duvall dans Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express (The Seven-Per-Cent Solution) (1976)
Thorley Walters dans Sherlock Holmes und das Halsband des Todes (1962)
James Mason dans Murder by Decree (1979)
Vitali Solomin dans une série de films soviétiques (1979-1985)
Alan Cox dans Le Secret de la pyramide (1985)
Ben Kingsley dans le film Élémentaire, mon cher... Lock Holmes (Without a Clue) (1988)
John Hillerman dans le téléfilm La Main de l'assassin (1990)
Patrick Macnee dans les téléfilms Incident at Victoria Falls (1991), Sherlock Holmes and the Leading Lady (1992) et Sherlock Holmes à New York (1976)
Edward Hardwicke et David Burke dans une série télé britannique (1984-1994)
Ian Hart dans deux téléfilms des années 2000
Kenneth Welsh dans 4 téléfilms canadiens : Le Chien des Baskerville, Le Signe des quatre, Crime en Bohême, Le Vampire de Whitechapel
Jude Law dans Sherlock Holmes de Guy Ritchie (2009) et sa suite Sherlock Holmes : Jeu d'ombres (2011)
Martin Freeman dans la série Sherlock (2010)
Peter Wingfield dans la série Sanctuary saison 1 (2007)
Lucy Liu dans la série Elementary (depuis 2012) mais sous le nom de Joan Watson
Colin Starkey dans le film Mr. Holmes (2015)
Notes et références |
(en) Arthur Conan Doyle, A Study in Scarlet, Part I, chapitre 1 « Mr. Sherlock Holmes ».
Estimation : aucune date de naissance précise n'est donnée.
Conan Doyle était également docteur en médecine.
La localisation de la blessure varie selon les nouvelles : dans Étude en rouge, c'est à l'épaule ; dans Le Signe des Quatre, c'est à la jambe ; enfin dans Un Aristocrate célibataire, c'est dans un de ses membres.
Pour cette arme de fabrication locale, voir l'article « Fusil jezaïl ».
La bataille de Maiwand, qui se déroula le 27 juillet 1880, est une grave défaite de l'armée britannique en Afghanistan. Watson utilise l'adjectif fatal pour qualifier son impact sur sa vie.
« [Holmes:] "You have been in Afghanistan, I perceive."
[Watson:] "How on earth did you know that?" I asked in astonishment.
[Holmes:] "Never mind" said he, chuckling to himself." » ((en) Arthur Conan Doyle, The Complete Sherlock Holmes, « A Study in Scarlet » p. 18).
Arthur Conan Doyle, Le Signe des Quatre, Holmes déduit ces informations de la montre de Watson dans le premier chapitre.
Il ne s'agit pas de Ian Fleming, le créateur de James Bond.
Bibliographie |
(en) Arthur Conan Doyle, The Complete Sherlock Holmes, Vintage Classics, Londres, 2009, (ISBN 978-0099529934)
Olivier Cotte, « La figure de Watson dans les adaptations audiovisuelles », dans Hélène Machinal, Gilles Menegaldo et Jean-Pierre Naugrette (dir.), Sherlock Holmes, un nouveau limier pour le XXIe siècle : du Strand magazine au Sherlock de la BBC, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2016, 325 p. (ISBN 978-2-7535-5144-2, présentation en ligne), p. 193-206.
Michael Hardwick (trad. Jean-Paul Schweighaeuser, préf. Jean-Pierre Croquet), Guide complet de Sherlock Holmes [« The complete guide to Sherlock Holmes »], Amiens, Encrage, coll. « La bibliothèque holmésienne » (no 2), 1996, 222 p. (ISBN 2-906389-76-5).
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