Immigration





L'immigration désigne l'entrée, dans un pays ou une aire géographique donnée, de personnes étrangères qui y viennent pour un long séjour ou pour s'y installer. Le mot immigration vient du latin in-migrare qui signifie « rentrer dans un lieu ». Elle correspond, vue du côté du pays de départ, à l'émigration. En marge de ce phénomène existe celui de la double nationalité et du nomadisme[1]. La notion d’immigré repose sur les déclarations de lieu de naissance et de nationalité.


Dans le cas des frontaliers, les migrations peuvent être quotidiennes (forme internationale de migration pendulaire).




Jeunes gens à Oslo, en Norvège. La plupart des immigrés vivent dans les grandes villes. À Oslo, plus de 27 % des habitants sont d'origine immigrée.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Raisons


  • 3 Suivi statistiques


    • 3.1 Données générales


    • 3.2 Flux d'immigration par pays (2009-2012)


    • 3.3 Afrique du Sud


    • 3.4 Argentine


    • 3.5 Australie


    • 3.6 Canada


    • 3.7 États-Unis


    • 3.8 Europe


      • 3.8.1 Itinéraires


      • 3.8.2 Origine des migrants


      • 3.8.3 Allemagne


      • 3.8.4 Espagne


      • 3.8.5 France


      • 3.8.6 Italie


      • 3.8.7 Pays-Bas


      • 3.8.8 Suède


      • 3.8.9 Royaume-Uni




    • 3.9 Russie


    • 3.10 Suisse




  • 4 Immigration illégale


  • 5 Scolarité


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Bibliographie


      • 7.1.1 Généralités


      • 7.1.2 Histoire


      • 7.1.3 Approches régionales, nationales et locales


      • 7.1.4 Essais


      • 7.1.5 Fiction




    • 7.2 Articles connexes


    • 7.3 Revues spécialisées


    • 7.4 Liens externes






Histoire






2017-fr.wp-orange-source.svg


Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2010)
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.








Circle-icons-globe.svg
Cette section adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit être internationalisée (mai 2017).


Les études contemporaines d'archéopaléontologie, fondées sur la génétique, confirment que de grand mouvements migratoires existent depuis la préhistoire, de l'Afrique vers l'Europe par exemple, qu'il se sont poursuivis durant l'antiquité et après la Renaissance avec notamment la conquête de l'Amérique par les États européens.


Les preuves génétiques montrent par exemple qu'il n'existe pas de population moderne « purement » nationale ou européenne ; l'ADN et les isotopes conservés dans les dents et ossements anciens montrent au contraire que chaque individu résulte de migrations anciennes répétées et que les racines des peuples du monde sont très enchevêtrées[2]. Peu de personnes descendent réellement directement des squelettes préhistoriques ou anciens trouvés près de leurs lieux de résidence. Presque tous les Européens dits indigènes présentent des gènes provenant au moins de trois vagues migratoires majeures survenues dans les 15 000 dernières années, dont deux venant du Moyen-Orient[2].


Dans le monde seule une poignée de groupes (par exemple les aborigènes australiens) ont des lignées anciennes pas ou peu mélangées avec celles d'immigrants[2].


On a longtemps pensé que les hommes préhistoriques, de l'antiquité et de la période médiévale, étaient peu mobiles, mais les études génétiques et isotopiques de leurs restes montrent qu'outre quelques grandes vagues migratoires à échelle continentale (voire intercontinentales), bien avant l'apparition des moyens de locomotion mécaniques modernes (train, voiture, avion, etc.), des mouvements migratoires nombreux et diffus existaient à des échelles régionales et locales.


Une part de la population (religieux, marchants, enseignants, militaires, agents de l'État, certains artisans, bateliers et marins...) était plus mobile et souvent source de mélanges de population par exogamie ou enfants dits « illégitimes ».


En Occident, avec la Révolution industrielle et l'apparition de nouveaux États (États-Unis, Allemagne, Italie), l'immigration fait plus référence aux nationalité et aux diasporas, comme la Polonia qui émigre dans les mines de charbon de la Ruhr allemande. Elle est parfois organisée à grande échelle comme en France au début des années 1920, quand la pénurie de main-d'œuvre touche des secteurs aussi divers que l'acier, le charbon, l'automobile et l'armement, avec des lois l'encourageant et la création, en 1924, de la Société générale d’immigration.


Raisons




Immigrants européens au Brésil
Photo de Guilherme Gaensly, vers 1890.




Accueil dans la gare de Budapester Ostbahnhof (Keleti pu.), 4 septembre 2015.


Pour le migrant, l'émigration peut avoir une ou plusieurs motivations :




  • Professionnelle. S'il ne s'agit que d'une mission de longue durée à l'étranger ou d'une période d'études on parlera plutôt de mobilité, ou d'expatriation.


  • Politique (réfugié politique fuyant les persécutions).


  • Sécuritaire, notamment en cas de guerre dans le pays d'origine.


  • Économique (habitant de pays pauvres ou réfugiés climatiques cherchant un meilleur niveau de vie dans les pays riches, éventuellement temporairement).

  • Personnelle (volonté de s'installer dans un pays par goût, par exemple si l'on se reconnaît dans ses valeurs).


  • Familiale (rejoindre le conjoint, l'enfant déjà installé).


  • Fiscale (l'installation dans un pays offrant un niveau d'imposition moins élevé).


Pour certains États, régions ou localités, l'immigration est un moyen de compenser un déficit des naissances ou encore d'assurer une quantité ou qualité de main-d'œuvre suffisante. Toutefois, l'immigration illégale va au-delà des souhaits des pays d’arrivée.


Aujourd'hui, les flux de migrations sont orientés aussi bien des pays en développement vers les pays développés que d'un pays développé vers un autre[3] et d'un pays en développement vers un autre pays en développement (Sud-Sud). Les plus forts taux de travailleurs immigrés dans la population active se retrouvent dans les pays du Golfe Persique : 90 % aux Émirats arabes unis, 86 % au Qatar, 82 % au Koweït.


Un migrant peut ne pas être en règle au regard de la législation sur l'immigration en vigueur dans le pays de destination.


Des communes victime d'exode rural, comme Riace depuis 1998, en Italie ont une politique volontariste d'accueil de l'immigration afin notamment d'entretenir leur démographie et la vie économique locale[4]. En 2011, L'Osservatore Romano (le quotidien du Vatican) a cité cette bourgade comme un exemple à suivre vis-à-vis des immigrés[4].


D'après l'historien Benoît Bréville, citant notamment l'exemple de l'ALENA nord-américaine, les accords de libre-échange favorisent généralement les mouvements de population[5].


Suivi statistiques



Données générales






Solde migratoire en 2015.


  •      Solde migratoire positif

  •      Solde migratoire stable

  •      Solde migratoire négatif

  •      Pas de données



D'après le rapport du Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) sur les migrations internationales et le développement, remis en 2006[3], le monde compterait près de 200 millions de migrants. Un tiers environ se sont rendus d'un pays en développement vers un autre et un autre tiers d'un pays en développement vers un pays développé. Chaque pays adopte ses propres normes pour identifier les immigrés et les compter. Ceci affecte directement la quantité et la proportion d'immigrés. Ainsi en France, on réserve la dénomination d’immigré aux seules personnes « nées étrangères à l’étranger », en excluant les personnes nées françaises (cas des Harkis, rapatriés d'Algérie, etc.). Par contre, selon la définition des Nations unies, est immigrée toute « personne née dans un autre pays que celui où elle réside ». Elle peut avoir la nationalité de son pays de naissance ou avoir une autre nationalité, notamment celle du pays dans lequel elle réside. Dans le premier cas, elle est étrangère, et dans le dernier, elle ne l’est pas, ayant la nationalité du pays où elle habite.


Selon la définition des Nations unies précisée ci-dessus, la proportion des immigrés dans plusieurs pays en 2010 était la suivante[6],[7] :























































































Pays
% Immigrés
(2010)
Pays d'origine les plus représentés
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis 70 % Inde, Pakistan, Bangladesh, Philippines, Somalie
Drapeau du Luxembourg Luxembourg 35 % Portugal, Belgique, France, Allemagne, Italie, Serbie
Drapeau de la Suisse Suisse 23 % Italie, Portugal, Allemagne, Serbie, Espagne, Autriche
Drapeau de l'Australie Australie 22 % Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Chine, Inde, Italie
Drapeau du Canada Canada 21 % Philippines, Chine, Inde, Pakistan, Iran, États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 19 % Turquie, Pologne, Italie, Roumanie, Grèce, Croatie
Drapeau de l'Autriche Autriche 16 % Allemagne, Turquie, Serbie, Pologne, Bosnie-Herzégovine
Drapeau de la Suède Suède 14 % Finlande, Irak, Pologne, Iran, Serbie, Syrie, Somalie
Drapeau de l'Espagne Espagne 14 % Roumanie, Maroc, Équateur, Bolivie, Colombie, Pérou
Drapeau des États-Unis États-Unis 13 % Mexique, Chine, Inde, Philippines, Rép. dominicaine
Drapeau de la France France 11 % Algérie, Maroc, Tunisie, Portugal, Turquie, Chine
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 10 % Turquie, Suriname, Maroc, Antilles néerlandaises
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 10 % Pakistan, Inde, Pologne, Irlande, Nigeria, Bangladesh, Jamaïque
Drapeau de la Belgique Belgique 9 % Italie, Maroc, France, Roumanie, Pologne, Portugal, Turquie
Drapeau de l'Italie Italie 7 % Roumanie, Albanie, Maroc, Ukraine, Philippines, Chine, Inde

Les dix pays dans le monde qui comptent le plus d'immigrés en 2013 sont :


























































Rang
Pays
Nombre d'immigrés
1 Drapeau des États-Unis États-Unis 45 785 090
2 Drapeau de la Russie Russie 11 048 064
3 Drapeau de l'Allemagne Allemagne 9 845 244
4 Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite 9 060 433
5 Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis 7 826 981
6 Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 7 824 131
7 Drapeau de la France France 7 439 086
8 Drapeau du Canada Canada 7 284 069
9 Drapeau de l'Australie Australie 6 468 640
10 Drapeau de l'Espagne Espagne 6 466 605


Flux d'immigration par pays (2009-2012)


Liste des 10 principaux pays d'origine des immigrés annuels en Australie, au Canada, aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni. Les pourcentages correspondent à la part de chaque pays dans le nombre total d'immigrés légaux au cours d'une année donnée. Les données les plus récentes disponibles sont utilisées.



































































































































Australie
(2009)

Canada[8]
(2011)

États-Unis[9]
(2011)

France[10]
(2010)

Royaume-Uni[11]
(2012)

Drapeau de l'Inde Inde
18,6 %
Drapeau des Philippines Philippines
14,1 %
Drapeau du Mexique Mexique
13,5 %
Drapeau de l'Algérie Algérie
12,4 %
Drapeau de l'Inde Inde
20,4 %

Drapeau de la République populaire de Chine Chine
12,9 %
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
11,5 %
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
8,2 %
Drapeau du Maroc Maroc
12,2 %
Drapeau du Pakistan Pakistan
10,1 %

Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
8,4 %
Drapeau de l'Inde Inde
10,0 %
Drapeau de l'Inde Inde
6,5 %
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
7,2 %
Drapeau du Nigeria Nigeria
5,0 %

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
7,5 %
Drapeau des États-Unis États-Unis
3,5 %
Drapeau des Philippines Philippines
5,4 %
Drapeau de la Tunisie Tunisie
6,4 %
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
4,9 %

Drapeau des Philippines Philippines
4,0 %
Drapeau de l'Iran Iran
2,7 %
Drapeau de la République dominicaine République dominicaine
4,3 %
Drapeau des États-Unis États-Unis
3,8 %
Drapeau des Philippines Philippines
4,4 %

Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
3,4 %
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
2,6 %
Drapeau de Cuba Cuba
3,4 %
Drapeau de la Turquie Turquie
3,3 %
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
3,8 %

Drapeau du Népal Népal
3,0 %
Drapeau d'Haïti Haïti
2,5 %
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
3,2 %
Drapeau de la Roumanie Roumanie
2,9 %
Drapeau des États-Unis États-Unis
3,6 %

Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
2,9 %
Drapeau du Pakistan Pakistan
2,4 %
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
2,1 %
Drapeau du Mali Mali
2,8 %
Drapeau de l'Australie Australie
2,8 %

Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
2,4 %
Drapeau de la France France
2,4 %
Drapeau de la Colombie Colombie
2,1 %
Drapeau du Sénégal Sénégal
2,5 %
Drapeau du Bangladesh Bangladesh
2,5 %

Drapeau de la Malaisie Malaisie
2,3 %
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
2,1 %
Drapeau d'Haïti Haïti
2,1 %
Drapeau de la Russie Russie
2,4 %
Drapeau du Népal Népal
2,5 %

Note : pour la France et le Royaume-Uni, les pays membres de l'Espace économique européen en dehors de la Roumanie sont exclus.


Le rapport 2014 de l'OCDE sur les migrations internationales estime les entrées de migrants en 2013 dans l'OCDE à 3,8 millions, dont 990 000 aux États-Unis, 465 000 en Allemagne, 291 000 au Royaume-Uni, 258 900 en France[12], 258 400 en Italie[12], 253 500 en Australie et 209 800 en Espagne[12]. L’OCDE relève que les migrations de travail ont diminué de façon continue depuis la crise économique, reculant de 12 % en 2012. Cette baisse a été particulièrement notable dans l’Espace économique européen, où les migrations de travail ont reflué de presque 40 % entre 2007 et 2012. À l'inverse, le conflit en Syrie a contribué à l’augmentation de 20 % du nombre de demandes d’asile en 2013. Au total, plus de 550 000 personnes ont déposé une demande dans un pays de l’OCDE[13].


Afrique du Sud


Après la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud a commencé à accueillir des réfugiés venant d'autres pays africains (notamment des pays immédiatement voisins), souvent clandestins[14]. Le gouvernement a mis en place une politique stricte vis-à-vis de l'immigration illégale : un million de personnes ont été reconduites à la frontière dans les années 1990[15].


Argentine


Article détaillé : Immigration en Argentine.

En 2010, un total de 1 805 957 immigrés a été enregistré en Argentine.


Australie


Article détaillé : Immigration en Australie.


Tout comme les États-Unis et le Canada, l'Australie accueille un nombre important d'immigrés chaque année en particulier d’origine asiatique et européenne.


Canada


Article détaillé : Immigration au Canada.




Chinatown au centre-ville de Toronto, Ontario.


Le Canada est un pays bien connu pour son bilinguisme (francophone et anglophone), sa stabilité politique ainsi que sa prospérité. Le statut de résident permanent peut être accordé à tout demandeur étranger après examen d'un dossier. Plusieurs programmes sont proposés dont le plus important est celui des travailleurs qualifiés qui a sélectionné 186 913 nouveaux immigrants économiques en 2010[16]. Dans le cadre de ce programme, la sélection dépend de l'attribution de points suivant la formation, la profession, l'âge, les langues maîtrisées, etc., mais aussi d'un examen médical et d'une enquête de sécurité. À travers ses différents programmes, le Canada a accueilli 280 681 nouveaux résidents permanents en 2010.



États-Unis


Article détaillé : Immigration aux États-Unis.

Près de huit millions de personnes se sont installées aux États-Unis entre 2001 et 2005, légalement ou illégalement, selon le Centre d'étude de l'immigration. C'est un rythme de 2,5 supérieur à celui de la grande vague d'Européens arrivés autour de 1910 sur le Nouveau Continent.


Les États-Unis accordent environ 675 000 visas aux immigrants chaque année, mais ceux-ci sont limités à 20 000 par pays. La règle est celle de l'ordre chronologique des demandes ; il existe deux grandes causes principales d'immigration : le regroupement familial et la recherche d'un travail. Depuis 1990, l'organisation passe aussi par l'attribution ou non de carte verte donnée à l'issue d'une loterie due à une forte demande. La carte verte n'est cependant utile que pour devenir salarié aux États-Unis, pas pour y créer une entreprise ! C'est parce qu'il ne pouvait pas obtenir de carte verte que Philippe Kahn, qui désirait rester aux États-Unis, a créé la société Borland International (avec succès). En raison d'une tradition de droit du sol, tout enfant né sur le territoire des États-Unis peut être déclaré citoyen américain. Le mariage avec une personne de nationalité américaine ne confère pas en revanche par ce seul fait la nationalité de ce pays.


En 2006, 1,2 million de clandestins ont été arrêtés en tentant d'entrer aux États-Unis via le Texas, l'Arizona, le Nouveau-Mexique et la Californie.


Europe


Articles détaillés : Immigration en Europe et Crise migratoire en Europe.



Immigration des non nationaux d'un État membre (vert)[17], demandeurs d'asile (réfugiés) (orange)[18] et passage de frontière hors cadre légal (bleu)[19] dans l'union européenne 2010-2014.





Gare de l'Ouest (Vienne), 5 septembre 2015, des migrants en chemin vers l'Allemagne.


La crise migratoire en Europe ou crise des réfugiés en Europe fait référence à l'augmentation dans les années 2010 du nombre de migrants — principalement des réfugiés — arrivant dans l'Union européenne via la mer Méditerranée et les Balkans, depuis l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud.


Cette crise est notamment provoquée par les réfugiés syriens et érythréens.




Itinéraires




La police bloque un groupe de migrants essayant de passer la frontière entre la Grèce– et la République de Macédoine le 24 août 2015.




Migrants en Hongrie à proximité de la frontière serbe le 24 août 2015.




Marche de réfugiés en Hongrie, se dirigeant vers l'Autriche le 4 septembre 2015[20].


L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a relevé cinq routes de voyages privilégiées par les migrants et les réfugiés : la route de l'Afrique de l'Ouest, la route de l'Ouest méditerranéen, la route des Balkans, la route de l'Est méditerranéen et enfin la route centrale qui mène de la Tunisie et de la Libye vers l’Italie. Frontex a publié une carte des trajets migratoires et schématise les trajets suivants :



















































Nom donné à la route par Frontex [21]
Point d'entrée européen concerné
Migrants décomptés (de janvier à juin 2015)
3 premiers pays d'origine
Afrique de l'Ouest

Îles Canaries
150

Drapeau de la Guinée Guinée,Drapeau du Maroc Maroc, Drapeau de la Gambie Gambie
Ouest méditerranéen

Drapeau de l'Espagne Espagne
6 698

Drapeau de la Syrie Syrie,Drapeau de la Guinée Guinée, Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Méditerranée centrale

Drapeau de l'Italie Italie
91 302

Drapeau de l'Érythrée Érythrée,Drapeau du Nigeria Nigeria, divers
Apulie et Calabre

Drapeau de l'Italie Italie
≈ 5 000 (chiffre non précisé)
(nationalités non précisées)
Albanie et Grèce

Drapeau de la Grèce Grèce
≈ 4 634

Drapeau de l'Albanie Albanie,Drapeau de la Géorgie Géorgie, Drapeau de la Macédoine République de Macédoine
Balkans de l'Ouest

Drapeau de la Hongrie Hongrie
102 342

Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan,Drapeau de la Syrie Syrie, Drapeau du Kosovo Kosovo
Balkans de l'Est

Drapeau de la Suisse Suisse
717

Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam,Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan, Drapeau de la Géorgie Géorgie

Origine des migrants


D'après Frontex, les trois principaux pays d'origine des migrants au cours de l'année 2014 sont : la Syrie (27,9 %), l'Érythrée (12,2 %) et l'Afghanistan (7,8 %)[22].













































Pays d'origine 2011 2012 2013 2014
Drapeau de la Syrie Syrie 1,1 % 10,9 % 23,8 % 27,9 %
Drapeau de l'Érythrée Érythrée 1,1 % 3,6 % 10,5 % 12,2 %
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan 16,3 % 18,2 % 8,8 % 7,8 %
Somme des 3 18,5 % 32,7 % 43,1 % 47,9 %
Autres provenances 81,5 % 67,3 % 56,9 % 52,1 %

Si la plupart des pays européens sont aujourd'hui des terres d'immigration, la situation est très différente d'un pays à un autre. Dans les pays d'Europe du Sud, l'immigration, plus récente, concerne surtout l'agriculture, le bâtiment et les services alors qu'elle est plus diversifiée dans les pays d’Europe du Nord, où le regroupement familial favorise par ailleurs la constitution de communautés.


Les droits des immigrés dépendent du pays d'accueil et de celui d'origine ; les pays de l’Union accordent (sous conditions minimales, la plus courante étant la réciprocité) un droit de vote et d'éligibilité aux résidents étrangers pour les élections locales aux citoyens des autres pays de l'Union ; certains pays l'accordent aussi à des citoyens d'autres pays.


L'importance de la nationalité et la façon dont elle s'acquiert est un autre paramètre très variable et très important, avec grosso modo trois approches. Celles-ci incluent : droit « du sol » (ex., tradition française bien antérieure à la Révolution), droit « du sang » (ex., tradition germanique) et manifestation de volonté et décision des autorités (ex., tradition britannique basé sur le passeport accordé de façon très libérale). Ceci affecte directement la quantité et la proportion d'immigrés, chaque pays adoptant ses propres normes pour les identifier et les compter.


Il y avait en 2010, selon Eurostat, 47,3 millions de personnes nés à l'étranger qui vivaient dans l'UE27, dont 16,0 millions (3,2 %) nés dans un autre État membre de l'UE27 et 31,4 millions (6,3 %) nés dans un pays hors de l'UE27. Au total, la population née à l'étranger comptait pour 9,4 % de la population totale de l'UE27. Les pays avec le plus grand nombre de personnes nées hors de l'UE27 sont l'Allemagne (6,4 millions), la France (5,1 millions), le Royaume-Uni (4,8 millions), l'Espagne (4,1 millions), l'Italie (3,2 millions) et les Pays-Bas (1,4 million)[23].
















































































































































Pays

Population
(2010)

Nés à l'étranger

%

Nés dans un autre état de l'UE 27

%

Nés en dehors de l'UE 27

%
UE 27 501 098 47 348 9,4 15 980 3,2 31 368 6,3
Allemagne 81 802 9 812 12,0 3 396 4,2 6 415 7,8
France 64 716 7 196 11,1 2 118 3,3 5 078 7,8
Royaume-Uni 62 008 7 012 11,3 2 245 3,6 4 767 7,7
Espagne 45 989 6 422 14,0 2 328 5,1 4 094 8,9
Italie 60 340 4 798 8,0 1 592 2,6 3 205 5,3
Pays-Bas 16 575 1 832 11,1 428 2,6 1 404 8,5
Grèce 11 305 1 256 11,1 315 2,8 940 8,3
Suède 9 340 1 337 14,3 477 5,1 859 9,2
Autriche 8 367 1 276 15,2 512 6,1 764 9,1
Belgique (2007) 10 666 1 380 12,9 695 6,5 685 6,4
Portugal 10 637 793 7,5 191 1,8 602 5,7
Danemark 5 534 500 9,0 152 2,8 348 6,3

Allemagne


Article détaillé : Immigration en Allemagne.

Alors que la dernière édition du « micro-recensement » (mikrozensus) de 2005 avait montré que 15,3 millions de personnes vivant en Allemagne sont d’origine étrangère ou issus de l’immigration sur une population totale de 82,2 millions d'habitants, l’édition 2010 porte ce nombre à plus de 16 millions, dont 3,3 millions de « rapatriés » (voir ci-dessous), sur une population totale de 81,8 millions d'habitants en 2009, soit 19,6 % de la population. Cette hausse s’explique d’un côté par un recul de 1,3 million de la population de souche allemande (mortalité), de l’autre par une hausse de 715 000 de la population étrangère ou issue de l’immigration (naissances et regroupement familial)[24]. Ceci inclut toutes les personnes « ayant un antécédent migratoire » (migrationshintergrund). Sur les 16 millions d'habitants ayant une migrationshintergrund en Allemagne, on compte ainsi des enfants pourvu d'un parent de souche allemande. Si cette population d'origine immigrée ou étrangère correspond à 19,6 % de la population totale du pays en 2009, ce taux est de plus de 33 % pour la population de 0 à 5 ans.


En Allemagne, c'est le concept de migrationshintergrund qui prévaut dans les statistiques, expression que l'on pourrait traduire par « ayant un antécédent migratoire ». La population est ainsi, en quelque sorte, comptabilisée entre population de pure souche allemande et population mélangée et d'origine étrangère. L'année 1950 est l'année de référence avant laquelle toute origine étrangère ou toute migration est ignorée. Cela s'explique facilement par l'extrême homogénéité de la population allemande après la Seconde Guerre mondiale, résultat de l'eugénisme nazi. Est ainsi désigné comme personne ayant une « migrationshintergrund » toute personne :



  • ayant elle-même immigré et ayant gardé sa nationalité étrangère

  • ayant elle-même immigré et ayant acquis la nationalité allemande par naturalisation (einbürgerung)

  • ayant au moins un de ses parents ou de ses grands-parents qui est « issu des flux migratoires »


Ceci implique que seront comptabilisées, dans la population mit migrationshintergrund à la fois un individu ayant un parent autrichien et un parent allemand, un individu dont tous les grands-parents sont d'origine turque, ou encore un individu d'origine allemande lointaine revenu en tant que spätaussiedler. Contrairement aux Pays-Bas, par exemple, où la différence entre « autochtone » et « allochtone » n'est valide que sur les 1re et 2e générations, les statistiques allemandes prévoient, a priori, de chiffrer l'ensemble des descendants (nachkommen), y compris les mélanges. De 1985 à 1990 inclus, l'Allemagne a reçu non moins de 2 300 000 immigrés supplémentaires, en grande partie originaires des pays de l'Europe de l'Est, mais cet important apport n'a pas réussi à empêcher la baisse de la natalité allemande en 1991-92 (chute de 905 675 naissances en 1990 à 809 114 en 1992 soit une perte de 10 %), et le mouvement ne s'arrêta pas à ce niveau. De nouveaux plus bas furent enregistrés, en 94-95 d'abord, puis au cours des premières années du XXIe siècle (766 999 naissances en 2000 contre 673 675 en 2006, soit une perte de 12,6 %).


Cependant, dans cette population issue des flux migratoires, il faut noter que les gens issus du rapatriement des populations allemandes installées depuis des générations en Europe de l'Est et en particulier en Russie sont comptabilisés dans la population « issue des flux migratoires », avec migrationshintergrund. Le nombre de ces aussiedler ou spätaussiedler s'élèverait à au moins 3,3 millions de personnes. Les Allemands de Russie (Russlanddeutsche) forment la grande majorité de ce groupe. Cette population est venue en Russie appelés par Catherine de Russie pour développer les terres de la Volga et d'Ukraine. Cette minorité ethnique, à laquelle les tsars avaient accordé la liberté de culte et d'autres privilèges, en particulier financiers, s'intégra peu et se mélangea encore moins à la population russe. Persécutés sous Staline, déportés vers l'Asie centrale et la Sibérie par myriades en 1941, ces « Allemands de Russie » se sont précipités en grand nombre vers leur lointaine mère patrie dans les années 1990, dès la chute du rideau de fer[25].


Espagne


Article détaillé : Immigration en Espagne.

Longtemps pays d'émigration vers l'Europe et l'Amérique latine, l'Espagne est devenue une terre d'accueil dans les années 1980. Il y avait officiellement 100 000 immigrés en 2005[26]. Les principaux pays d'origine des immigrants sont le Maroc, l'Équateur et la Roumanie. En 2010, la proportion d'immigrés était de 14 %[6].


L'Espagne est un lieu de destination de transit pour les immigrés clandestins en provenance d'Afrique. Elle doit faire face à une arrivée massive de clandestins africains sur les îles Canaries. Au cours des cinq premiers mois de 2006, plus de 7500 immigrés clandestins ont débarqué sur les côtes de cet archipel espagnol[27]. Le Premier ministre a dû répondre aux attaques de l'opposition sur cette question et a demandé le soutien de l'Union européenne. Celle-ci a promis l'envoi de patrouilles aéronavales afin de surveiller la région. D'autre part, le gouvernement espagnol a renforcé sa collaboration diplomatique avec les pays d'Afrique de l'Ouest. Le journal La Razon a révélé que sur les quatre premiers mois de 2006, 60 000 Roumains et Bulgares étaient arrivés en Espagne. Il a rappelé que l'immigration la plus importante venait d'Amérique latine et d'Europe centrale.


L'Espagne a procédé à plusieurs opérations de régularisation d'immigrés clandestins depuis les années 1980. La dernière opération en date, lancée par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, a abouti à la régularisation de 700 000 personnes entre février et mai 2005. Certains pays membres de l'espace de Schengen, comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, ont critiqué cette mesure car les immigrés munis de papiers attribués par l'Espagne peuvent ensuite circuler librement dans les autres pays[28].


France


Article détaillé : Immigration en France.

Selon Cris Beauchemin, chercheur à l'INED, on peut estimer en 2018 que deux personnes sur cinq (soit 40 % de la population vivant en France) sont issues de l’immigration sur trois générations[29].


Les mobilités locales semblent en France au XVIIIe siècle, au vu des registres paroissiaux et d'état-civil, souvent limitées. Ainsi, les nouveaux conjoints de quelques villages étudiés dans les Pyrénées venaient généralement d'un rayon d'une quinzaine de kilomètres[30]. Ces registres peuvent cependant cacher l'origine de nombreux enfants illégitimes et la mobilité de certains couples, ce qui rend difficile la reconstitution des généalogies réelles[30],[31] et même sans tenir compte de ces marges d'erreur, et sans analyse génétique à l'appui, des villages français isolés montrent une exogamie « non négligeable » et qui va souvent croître avec de le développement des voies de communication. Cette part d'exogamie est l'un des indicateurs de mobilité géographique des personnes[32],[33], et même si elle est réduite (au sein du village comme « unité d'engogamie territoriale ») « suffit à assurer un renouvellement assez rapide du patrimoine génétique dans le village »[30]. Une grande partie de la population était supposée sédentaire, vivant essentiellement dans un rayon de 7 km, et jusqu'au début du XIXe siècle ayant pour seul mode de transport la marche, la vie se déroulait presque entièrement dans cet espace. Les échanges de produits se faisaient essentiellement de proche en proche, 90 % des biens disponibles étant produits dans un rayon de 7 km.


À la fin du XVIIIe siècle, le découpage du territoire français en communes tient compte de la distance parcourue à pied en une journée. À l'époque, on parlait même parfois d'immigré quand une personne venait du village voisin le plus proche, les mariages inter-villages étant alors mal vus[réf. nécessaire]. L'exode rural est à certaines époques important[30], de même que le phénomène d'attraction des grandes villes.


En France l'INSEE définit actuellement comme immigrée toute « personne née de nationalité étrangère à l’étranger et résidant en France » ; « après son arrivée en France, il peut devenir français par acquisition (immigré français) ou garder sa nationalité (immigré étranger) […] Des personnes nées françaises à l’étranger sont donc exclues de cette définition ».


Selon l'INED et le recensement de 1999, environ 13,5 millions des personnes vivant en France en 1999 avaient une origine étrangère totale ou partielle sur trois générations, soit 23 % de la population[34].
Gérard Noiriel estime en 2002 cette part à environ 33 % si l'on remonte jusqu'aux arrière-grands parents[35]. En 2014 l'historien Pascal Blanchard conclue que les Français sont quasi majoritairement issus de l'immigration récente puisqu'« un quart des Français ont une origine extra-européenne (le plus souvent coloniale, y compris pour les « rapatriés » dont les parents étaient souvent étrangers) sur trois ou quatre générations et un autre quart ont un grand-parent au moins issu des immigrations intra-européennes »[36].


En 2013, la France accueille, selon la définition internationale des Nations unies (« personne née dans un autre pays que celui où elle réside »), 7,4 millions de personnes, soit 11,6 % de sa population, dont environ 5,5 millions (8,3 %) nées hors de l'Union européenne. Elle serait ainsi au septième rang mondial pour le nombre d'immigrés, derrière les États-Unis (45,8 millions), la Russie (11), l'Allemagne (9,8), l'Arabie saoudite (9,1), les États Arabes Unies (7,8), le Royaume-Uni(7,8). Comparée aux pays européens la France (11,6 %) serait derrière le Luxembourg (43,3 %), la Suède (15,9 %), l'Irlande (15,9 %), l'Autriche (15,7 %), l'Espagne (13,8 %), le Royaume-Uni (12,4 %), l'Allemagne (11,9 %), mais devant l'Italie (9,4 %)[37]. Dans l'Union européenne la France compte proportionnellement plus de personnes issues de l'immigration (1re et 2e générations) chez les personnes âgées de 25 à 54 ans (avec 13,1 % d'immigrés et 13,5 % d'enfants d'au moins un immigré, soit un total de 26,6 %), devant le Royaume-Uni (24,4 %), les Pays-Bas (23,5 %), la Belgique (22,9 %), l'Allemagne (21,9 %) et l'Espagne (20,2 %)[38].


En 2012, 5,7 millions d’immigrés (au sens « personne née étrangère dans un pays étranger ») vivaient en France, soit 8,7 % de sa population globale[39]. 40 % d’entre eux avaient la nationalité française (acquise par naturalisation ou mariage)[40],[41]. Les enfants d'immigrés, descendants directs d'un ou de deux immigrés étaient en 2008 6,5 millions de personnes (11 % de la population). Trois millions d’entre eux avaient leurs deux parents immigrés[42].


Les immigrés sont principalement européens (34 %) et du Maghreb (30 %), puis d'Asie (14 %, dont le tiers de la Turquie) et d'Afrique subsaharienne (11 %)[41]. Immigrés et leurs enfants (seconde génération) étaient 11,8 millions en 2008 (dont un peu plus de 5 millions d'origine européenne et 4 millions d'origine maghrébine), soit 19 % de la population[43].


En 2004, l'immigration vers la France était principalement d'origine africaine (Maghreb et Afrique subsaharienne). Sur les 210 075 personnes étrangères (immigrés et demandeurs d'asile) , 100 567 venaient d’Afrique[44].


40 % des immigrés résident en Île-de-France (un habitant sur trois y est immigré ou descendant direct d'immigré), 11 % en Rhône-Alpes et 9 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur[45].


De 1977 à 2013, 7,8 millions de personnes nées en métropole sur un total de 28,3 millions de naissances (27,6 %), soit les personnes âgées de moins de 37 ans au 1er janvier 2014, ont au moins un parent né à l'étranger (21,5 % au moins un parent né hors de l'Europe). En 2013, 28,2 % des enfants nés en métropole ont au moins un de leurs parents né à l'étranger (24,7 % un parent né hors de l'Union européenne), contre 24,3 % en 2003. Pour la seule Métropole, cette proportion avait diminué, passant de 31,5 %, son point le plus haut en 1988, à 22,4 % en 2000 ; mais depuis 2001 elle augmente régulièrement[46],[47],[48]. Si l'on remonte jusqu'aux grands-parents, près de 40 % des nouveau-nés entre 2006 et 2008 ont au moins un grand-parent immigré (16 % au moins un grand-parent né au Maghreb, 11 % au moins un grand-parent né dans l'Union européenne et 13 % au moins un grand-parent né dans une autre région du monde)[49],[50],[51].


Les phénomènes d'immigration, d'expatriation et d'assimilation font partie des phénomènes démographiques suivis, en France, par l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Economiques) ; ils demandent des statistiques suivies sur le temps long :



« Pour étudier l'assimilation des populations étrangères, il est fondamental de prendre en compte le temps. L'enquête rétrospective, qui recueille les histoires de vie des enquêtes, permet d'introduire une dimension temporelle. En choisissant de mettre l'accent sur les informations de nature rétrospective, nous étions amenés à préférer, par voie de conséquence, les faits aux opinions et attitudes, car la remémoration des événements est plus facile et moins entachée de réinterprétation. »



— Michèle Tribalat, Patrick Simon, Benoît Riandey[52]




































































































































France, répartition des personnes issues de l’immigration selon leur pays d’origine en 2008[53],[54]

Pays/région

1re génération
(en milliers)


2e génération
(en milliers)


Total

%
Espagne 257 620 877 7,3
Italie 317 920 1 237 10,3
Portugal 581 660 1 241 10,4
Autres pays de l'UE 27 653 920 1 573 13,2
Autres pays européens 224 210 434 3,6
Total Europe 2 032 3 330 5 362
44,9
Algérie 713 1 000 1 713 14,3
Maroc 654 660 1 314 11,0
Tunisie 235 290 525 4,4
Total Maghreb 1 602 1 950 3 552
29,7
Afrique subsaharienne 669 570 1 239 10,4
Turquie 239 220 459 3,8
Asie du Sud-Est 163 160 323 2,7
Autres pays d'Asie 355 210 565 4,7
Amérique/Océanie 282 170 452 3,8
Total autres régions 1 708 1 330 3 038
25,4
Total 5 342 6 610 11 952
100

Flux inverse de l’immigration, l'émigration est un phénomène en croissance en France avec, au 30 avril 2013, plus de 1 610 000 français inscrits au Registre mondial des Français établis hors de France, non-compris environ 500 000 Français « non-inscrits » mais signalés par les postes consulaires, alors que 12 ans plus tôt, fin 2001, ces émigrés n'étaient qu'environ un million ; l’augmentation récente des sorties de personnes nées en France vient gonfler la présence française à l’étranger. Selon l'INSEE en 2013, « un peu moins de 3 millions et demi de personnes nées en France vivraient à l’étranger »[55].


Italie


Article détaillé : Immigration en Italie.

Pays d'émigration jusqu'aux années 1960, l'Italie est devenue progressivement une terre d'immigration. Depuis les années 1990, l'Italie a ainsi accueilli de nombreux réfugiés en provenance de l'ex-Yougoslavie, ainsi que de Somalie. Le nombre officiel d'immigrés était de 3 millions fin 2005[26]. L'Italie fait aussi face à des vagues d'immigration clandestine, en particulier par voie de mer : Albanais sur la côte des Pouilles, Africains sur l'île de Lampedusa au sud du pays. Le gouvernement Berlusconi (2001-2006) a mis en place des vols charters vers les pays d'origine et a tenté de lutter contre l'arrivée d'immigrés clandestins par bateau. En 2005, 207 bateaux ont été arraisonnés par les autorités italiennes à proximité du littoral, sur un total estimé de 22 000 immigrés clandestins[56]. Par ailleurs, le gouvernement a régularisé 690 000 clandestins en 2003.


En 2002, la loi Bossi-Fini crée un fichier d'empreintes génétiques pour les demandeurs de visas, et des quotas annuels d'immigrés pouvant être accueillis pour les besoins du marché du travail et selon les capacités d'intégration économique du pays. En 2006, 170 000 immigrés pourraient ainsi entrer légalement en Italie[57]. Le gouvernement Prodi, entré en fonction au printemps 2006, a annoncé sa volonté de revenir sur la plupart des dispositions de la loi Fini-Bossi et de faciliter l'obtention de la citoyenneté italienne. Il n'y est pas parvenu et après les élections du 13 et 14 avril 2008, le quatrième gouvernement Berlusconi est entré en fonction le 9 mai 2008. Ce gouvernement considère l'introduction du crime d'immigration clandestine et d'autres mesures facilitant les expulsions des immigrés irréguliers


En 2011, à la suite de la révolution tunisienne, l'île de Lampedusa a connu des arrivées massives de personnes en provenance de Tunisie, qui ont profité de l'absence de surveillance sur les côtes tunisiennes. Presque cinq mille personnes sont ainsi entrées en un seul weekend; au total, les autorités italiennes ont arrêté environ quinze mille personnes. Un grand nombre des arrivants ont ensuite quitté l'Italie[réf. nécessaire].


Pays-Bas


Aux Pays-Bas, les candidats à l'immigration doivent passer un test d'aptitude sur la culture et la langue néerlandaises, et suivre des cours de langue (obligatoires mais gratuits) et un projet de loi prévoit de faire passer ce test à des immigrés présents depuis longtemps sur le sol des Pays-Bas. La municipalité de droite de Rotterdam a édicté en janvier 2006 un code de bonne conduite aux étrangers qui leur impose d'utiliser le néerlandais dans les lieux publics[57]. Depuis le changement de majorité, l'application en est suspendue.



Suède


Article détaillé : Immigration en Suède.

Royaume-Uni


Article connexe : Droit de la nationalité et de la citoyenneté britannique.

Le Royaume-Uni après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin de l'Empire britannique a connu une immigration importante issue de ses anciennes colonies. Les membres du Commonwealth gardaient le titre de « citoyen britannique » leur permettant de venir et travailler librement au Royaume-Uni. À la fin des années 1950, de premières tensions naissent entre immigrés et Britanniques de souche dans certains quartiers comme Notting Hill à Londres. Les problèmes économiques rencontrés par le Royaume-Uni au cours de la décennie suivante la poussent à mettre en place les premières mesures de restriction de l'immigration. Les habitants du Commonwealth ne peuvent plus venir s'installer librement sur le sol britannique. À la fin des années 1960 l'immigration nouvelle diminue, au profit du regroupement familial, alors que le gouvernement mène une politique de lutte contre les discriminations qui, contrairement aux politiques françaises, se base sur la reconnaissance des catégories ethniques qui figurent dans les recensements. Une Commission for Racial Equality (CRE) lutte contre les discriminations et pour l'intégration des personnes de toutes races. Indépendante du gouvernement, cette commission favorise la représentation des minorités ethniques dans la vie publique. Elle décerne un prix annuel de la personnalité médiatique (par exemple remis en 2005 au footballeur Thierry Henry).


Dans les années 2000, ce modèle multiculturaliste est débattu ; on lui reproche de limiter l'intégration des communautés ethniques dans la société, critique renforcée après les attentats de juillet 2005 à Londres dont plusieurs des principaux suspects étaient des citoyens du Royaume-Uni. Le gouvernement de Tony Blair envisage ainsi de modifier le statut des demandeurs d'asile en limitant leur droit de séjour (non permanent, limité à 5 ans ) tout en favorisant une immigration d'élites via des permis de séjour et de travail attribués en fonction de l'âge des postulants, de leur qualification et expérience professionnelles, et de leur connaissance de l'anglais...


Russie


En 2007, la Russie veut faire passer le nombre de ressortissants des pays de la CEI travaillant sur son territoire de onze à six millions[58] alors qu'une loi sur l'immigration permet notamment de limiter le travail des ONG, notamment lorsqu'il s'agit d'étrangers militants des droits de l'homme[59]. Fin 2008, la Russie comptait quelque 10 millions d’immigrés[60].


Suisse


Article détaillé : Migration suisse.

D'après la définition de l'Office fédéral de la statistique (OFS), la population immigrée se compose de « toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité actuelle, qui ne sont pas nées en Suisse et qui y ont donc immigré. », incluant donc les Suisses de l'étranger venus s'établir en Suisse, d'une part, excluant les personnes étrangères nées en Suisse. Selon l'OFS la population descendante d'immigrés comprend « toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité actuelle, qui sont nées en Suisse et dont au moins un parent est né à l'étranger. »


En 2001, 2,1 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés de 15 ans ou plus vivaient en Suisse. En y ajoutant les 300 000 enfants de moins de 15 ans, il y aurait environ 2,4 millions de personnes (33 % de la population résidente permanente, chiffre composé aux deux tiers par les immigrés et pour un tiers par leurs descendants[61].


Selon l'OCDE, en 2012, la Confédération a accueilli le plus grand nombre d'immigrés proportionnellement à sa population soit 1,6 %, soit 125 600 migrants. La Suisse devance ainsi la Norvège (1,2 %) et l'Australie (1,1 %). La moyenne des pays de l'OCDE est 0,6 %. L'Autriche est à 0,6 %, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni sont à 0,5 % et l'Italie et la France sont à 0,4 %[62]. En 2012, la Suisse a donc accueilli en proportion quatre fois plus de migrants que la France (258 900 migrants) pour un territoire 15 fois plus petit. L'augmentation du nombre d'immigrés s'est poursuivie en 2013, avec 136 200 nouvelles arrivées. Les principaux pays de provenance sont l'Allemagne (18 % du total), le Portugal, l'Italie, la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Pologne, l'Autriche et l'Inde[63].


Avec 20 000 demandeurs en 2013 et Modèle:26000 en 2012, la Suisse est en huitième position en ce qui concerne les demandes d'asile.



Immigration illégale




Un fort différentiel économique explique en partie l'immigration illégale. Ici, le mur de Nogales sépare à gauche les États-Unis et à droite le Mexique.


L'immigration illégale concerne les habitants de pays plus pauvres qui cherchent un meilleur niveau de vie dans les pays plus riches.


Cela se fait illégalement, et les clandestins prennent fréquemment des risques importants pouvant mettre leur propre vie en péril afin de rejoindre des pays présentant des conditions de vie qu'ils espèrent meilleures. Ils n'hésitent donc pas à tout abandonner pour tenter l'aventure souvent « aidés » dans cette entreprise par des passeurs peu honnêtes leur faisant payer un prix exorbitant pour leur fournir les moyens de franchir les obstacles naturels (mers, montagne, fleuve etc.) ou humains (poste frontière) dans des conditions de sécurité extrêmement précaires.



Scolarité


D'après l'enquête PISA, la moitié des élèves des Émirats arabes unis, du Luxembourg, de Macao (Chine) et du Qatar sont issus de l’immigration. Seulement un élève sur trois est issu de l'immigration au Canada, à Hong Kong (Chine) et en Suisse[64].



Notes et références





  1. J. Ivanoff, « Mobilité et flexibilité chez les nomades. L'exemple des Moken : pour survivre vivons flexibles », Bulletin de Liaison. Département H, ORSTOM, no 8 « Nomadisme : mobilité et flexibilité ? »,‎ 1986, p. 25-39.


  2. a b et cGibbons A (2017), There's no such thing as a 'pure' European—or anyone else, Science News, 15 mai 2017, consulté 20 mai 2017


  3. a et b[PDF] Rapport du Secrétaire général sur les migrations internationales et le développement [1], Nations unies, 2006.


  4. a et bSalvatore Aloïse Reportage intitulé Dans le sud de l'Italie, un village déserté reprend vie en accueillant des immigrés ; LEMONDE 2011/04/26


  5. « Immigration, un débat biaisé », Le Monde diplomatique,‎ 1er novembre 2018(lire en ligne)


  6. a et bG. Pison, Population & Sociétés, n° 472, Ined, novembre 2010


  7. Concernant la France, la proportion d’immigrés est plus élevée que celle publiée par l’Insee qui, contrairement aux Nations unies, ne compte pas dans les immigrés les Français nés à l’étranger. En ne comptant que les personnes nées étrangères à l’étranger, la proportion est de 8,5 % en France.


  8. Citoyenneté et Immigration Canada Résidents permanents selon les pays d'origine.


  9. (en) Department of Homeland Security U.S. Legal Permanent Residents: 2011.


  10. Titres de séjour délivrés par nationalité. Source : ministère de l'Intérieur.


  11. (en) Home Office - Immigration statistics, April to June 2013 (publié en octobre 2013) Top 10 nationalities granted permission to stay permanently, 2012


  12. a b et cchiffres 2012


  13. La France attire quasiment deux fois moins d’immigrés que l’Allemagne, Les Échos, 2 décembre 2014.


  14. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 978-2-02-048003-1), p. 159-160


  15. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006,
    Les immigrés immigrent pour leurs bien et ce n'est pas de leurs faute si vous étiez à leurs places vous ne feriez pas pareil? (ISBN 978-2-02-048003-1), p. 160



  16. (fr) Citoyenneté et Immigration Canada, MDR, Faits et chiffres 2010


  17. « Immigration in the EU », European Commission


  18. (en) « Asylum and first time asylum applicants by citizenship, age and sex Annual aggregated data (rounded) », Eurostat.


  19. « Annual Risk Analysis 2015 », Frontex, 27 avril 2015.


  20. « Hongrie : des centaines de réfugiés marchent sur une autoroute en direction de l’Autriche », sur Le Monde.


  21. http://frontex.europa.eu/trends-and-routes/migratory-routes-map/


  22. (en)Frontex - Annual Risk Analysis 2015


  23. Les ressortissants étrangers constituaient 6,5 % de la population de l’UE27 en 2010, Eurostat, 105/2011 - 14 juillet 2011


  24. Isabelle Bourgeois, « Population : une société largement métissée », Regards sur l'économie allemande En ligne, 98-99 | octobre 2010, mis en ligne le 05 novembre 2010


  25. www.destatis.de


  26. a et bLe Monde, 6 juin 2006 : « L'immigration en Europe : durcissement quasi général ».


  27. « Face à l’afflux d’immigrés clandestins, le gouvernement espagnol en appelle à l’Europe » dans Le Figaro, web, 24/05/2006 « Copie archivée » (version du 21 août 2006 sur l'Internet Archive)


  28. Marc Semo, « La forteresse Europe se barricade avec des mesurettes » dans Libération, 27/05/2006 [lire en ligne]


  29. Quelle est la part de l’immigration dans la démographie française ?, La Croix, 21 février 2018


  30. a b c et dKhang J (1978). Quelques aspects de l'histoire génétique de quatre villages pyrénéens depuis 1740. Population 633-659.


  31. Fernet, P., Jacquard, A., & Jakobi, L. (1975). Mariages et filiations dans la vallée pyrénéenne de l'Ouzom depuis 1744. Population (french edition), 187-196.


  32. Hayhoe J (2011) L'exogamie comme indicateur de la mobilité géographique en Bourgogne rurale au xviiie siècle. In Annales de démographie historique (No. 1, pp. 187-212). Belin.


  33. Dupâquier, J. (2002). Sédentarité et mobilité dans l'ancienne société rurale. Histoire & Sociétés Rurales, 18(2), 121-135.


  34. Une estimation des populations d'origine étrangère en France en 1999, M. Tribalat, dans Population 2004 no 1, INED, (résumé)


  35. Gérard Noiriel, Atlas de l'immigration en France (2002), éd. Autrement, 2002, p. 11


  36. Pascal Blanchard, Quelle place donner à l’immigration dans l’histoire de la République ?, L'Humanité, 24 septembre 2014


  37. « United Nations Population Division | Department of Economic and Social Affairs | Trends in International Migrant Stock: The 2013 Revision », sur www.un.org (consulté le 31 août 2015)


  38. Migrants in Europe - A statistical portrait of the first and second generation, Eurostat, décembre 2011, p. 122


  39. « Insee - Population - Population étrangère et immigrée par sexe et âge en 2012 », sur www.insee.fr (consulté le 12 septembre 2015)


  40. Populations étrangère et immigrée en 2008, Insee, octobre 2011


  41. a et bEnquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 - Près de 5 millions d’immigré à la mi-2004, Insee Première no 1098, Catherine Borrel, 2006


  42. Être né en France d’un parent immigré, Insee Première, no 1287, mars 2010, Catherine Borrel et Bertrand Lhommeau, Insee


  43. Immigration légale : Guéant veut supprimer 20 000 autorisations par an, Le Monde, 16 avril 2011


  44. Statistiques des flux d’immigration permanente (Insee)


  45. Les descendants d’immigrés vivant en Île-de-France, Note rapide Société, no 531


  46. Données détaillées des statistiques d'état civil sur les naissances en 2013 - Tableau T37ter, Ined, 2013


  47. La fécondité des immigrées, Ined, Populations et sociétés, Numéro 400 avril 2004


  48. Naissances selon le pays de naissance des parents 2011, Insee, octobre 2012


  49. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ;
    aucun texte n’a été fourni pour les références nommées ReferenceB



  50. Naissances selon le pays de naissance des parents 2010, Insee, septembre 2011


  51. Les immigrés, les descendants d'immigrés et leurs enfants, Pascale Breuil-Genier, Catherine Borrel, Bertrand Lhommeau, Insee 2011


  52. De l'immigration à l'assimilation : Enquête sur les populations d'origine étrangères


  53. Insee, Fiches thématiques : Population immigrée en 2011, 2012


  54. Insee, Enfants de moins de 18 ans vivant dans une famille immigrée selon le sexe, le lieu de naissance et la nationalité de l'enfant, et le pays de naissance de la personne de référence de la famille ou du conjoint


  55. Brutel C, L’analyse des flux migratoires entre la France et l’étranger entre 2006 et 2013 ; Un accroissement des mobilités Cllule Statistiques et études sur l’immigration, Insee, consulté 2017-05-20


  56. « 460 clandestins arrêtés en Sicile » dans Le Nouvel Obs, 24/05/2006 [lire en ligne]


  57. a et bÉmission de la 5, C dans l'air, 14 mars 2006


  58. « La politique des quotas d'étrangers menace la CEI d'éclatement », dans Courrier international du 24 janvier 2007, [lire en ligne]


  59. En Russie, les lois sur l'immigration entravent la libre circulation et le travail des ONG ; Le Monde | 08.10.07 | 15h50 - Mis à jour le 8 octobre 07.


  60. Marie Jégo, « Les immigrés en Russie, victimes expiatoires de la crise », dans Le Monde du 14 décembre 2008, [lire en ligne], mis en ligne le 13 décembre 2008.


  61. Communiqué de presse, Office fédéral de la statistique, Neuchâtel, 13 septembre 2002


  62. Perspectives des migrations internationales 2014, OCDE.


  63. La Suisse accueille proportionnellement le plus d'immigrés en Europe, www.rts.ch


  64. http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/9816062e.pdf



Voir aussi


.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}

Sur les autres projets Wikimedia :




Bibliographie



Généralités


  • Gildas Simon (dir.), Dictionnaire des migrations internationales : approche géohistorique, Paris, Armand Colin, 2015, 805 p. (ISBN 978-2-200-25012-6)

  • Catherine Wihtol de Wenden, L'immigration : découvrir l'histoire, les évolutions et les tendances des phénomènes migratoires, Paris, Eyrolles, 2016, 171 p. (ISBN 978-2-212-56472-3)

Histoire


  • Dominique Garcia et Hervé Le Bras (dir.), Archéologie des migrations, Paris, La Découverte, 389 p. (ISBN 978-2-7071-9650-7)


  • Nord-Est. Frontière d'empire. Soldats coloniaux et immigration des Suds (de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Ahmed Boubeker et Eric Deroo), La Découverte, 260 p., 1er mai 2008


Approches régionales, nationales et locales




  • Bernard Stasi, L'immigration, une chance pour la France, éditions Robert Laffont, 184 p., 1er janvier 1985.

  • Aminah Mohammad-Arif and Christine Moliner, 'Introduction. Migration and Constructions of the Other: Inter-Communal Relationships amongst South Asian Diasporas', South Asia Multidisciplinary Academic Journal, 1er octobre 2007 [2]


  • Centre-Rhône. Lyon capitale des outre-mers. Immigration des Suds et culture coloniale, La Découverte, 240 p., 1er octobre 2007.


  • Grand-Ouest. Mémoire des outre-mers. Des ports coloniaux aux présences des Suds, Presses universitaires de Rennes, 240 p., 1er novembre 2008, [3].

  • « L’invention de l’immigration », Agone, no 40, 2008.


  • Paris-Noir. Présence afro-antillaise dans la capitale (de Pascal Blanchard (historien), Eric Deroo et Gilles Manceron), éditions Hazan, 239 p., 1er octobre 2001


  • Paris-Arabe. Présence des Orientaux et des Maghrébins dans la capitale (de Pascal Blanchard, Eric Deroo, Driss El Yazami, Pierre Fournié et Gilles Manceron), La Découverte, 248 p., 1er septembre 2003.


  • Paris-Asie. Présence asiatique dans la capitale (de Pascal Blanchard et Eric Deroo), La Découverte, 224 p., 1er octobre 2004.


  • Sud-Est. Marseille porte Sud. Immigration et histoire coloniale, (de Pascal Blanchard et Gilles Boëtsch), chez La Découverte et éditions Jeanne Laffitte, 240 p., 1er octobre 2005.


  • Sud-Ouest. Porte des outre-mers. Histoire coloniale et immigrations des Suds (de Pascal Blanchard, Farid Abdelouahab, Nicolas Bancel et Eric Doroo), Milan Presse, 240 p., 1er octobre 2006.


Essais



  • Catherine Wihtol, Faut-il ouvrir les frontières ?, Presses_de_Sciences Po, 115 p., 1er octobre 1999.


  • Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, l'immigration en France, Denoël, 240 p., 18 mars 2010.


  • Marie Rose Moro, Enfants de l'immigration, une chance pour l'école, Bayard Jeunesse (Groupe Bayard), 178 pages, 23 février 2012.

  • Gérard Bramoullé, « Hommage aux immigrés clandestins », sur Site Internet de Bertrand Lemennicier. (consulté le 23 novembre 2012)

  • Gérard Pince, Les français ruinés par l'immigration, éditions Godefroy de Bouillon, 120 p., 1er mai 2013.


  • Lydia Guirous, Allah est grand la République aussi, éditions Jean-Claude Lattès, 250 p., 1er octobre 2014.


  • Abd al Malik (artiste), Qu'Allah bénisse la France (2004 et 2007), Albin Michel (Essai Poche), 224 p., 13 novembre 2014.

  • Tripier Maryse, Immigrée ! Toi-même !, éditions L'Harmattan, 178 p., 15 avril 2015.

  • Kouame, Revenu des ténèbres, Editions XO, 240 pages, 2017[1]


Fiction



  • Loïc Barrière, Le Voyage clandestin, roman, éditions du Seuil, 192 p., 15 mai 1998

Articles connexes




  • Droit des étrangers


  • Asile politique, Droit d'asile

  • Espace Schengen

  • Migration humaine

  • Mobilité sociale

  • Mouvements de l'immigration

  • Réfugié

  • Remigration

  • Musée national de l'immigration

  • Délégué interministériel chargé de l'accueil et de l'intégration des réfugiés




Revues spécialisées



  • Cultures et Conflits


  • Écarts d'identité, revue spécialisée sur les questions de migrations et d'interculturalités


Liens externes




  • Citoyenneté et immigration Canada (CIC) Site officiel à destination des candidats à l'immigration au Canada


  • Immigration-Québec : Site officiel, portail d'informations mis à la disposition des candidats à l'immigration au Québec.

  • Atlas de l'immigration


  • La complexe dynamique des migrations internationales Série de conférences universitaires en ligne sur plusieurs aspects de la migration (vidéos, automne 2005 / hiver 2006)


  • Le phénomène migratoire (modele-dac.net)

  • La démographie de l'immigration par l'Insee


  • Site Internet des Archives départementales de Seine-et-marne: Actes du colloque "Histoires d'ici, mémoires d'ailleurs" sur l'histoire de l'immigration en Île-de-France.




  • Portail de la démographie Portail de la démographie
  • Portail de la sociologie Portail de la sociologie
  • Portail de la géographie Portail de la géographie
  • Portail du droit Portail du droit



  1. « Le récit terrifiant de Kouamé, migrant toulousain, dans le Top 5 des ventes d'essais en France », ladepeche.fr, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)








Popular posts from this blog

"Incorrect syntax near the keyword 'ON'. (on update cascade, on delete cascade,)

Alcedinidae

RAC Tourist Trophy