Jacques Chaban-Delmas





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Jacques Chaban-Delmas

Illustration.
Jacques Chaban-Delmas en 1969.
Fonctions

Président de l'Assemblée nationale
2 avril 1986 – 12 juin 1988
(2 ans, 2 mois et 10 jours)
Législature

VIIIe
Prédécesseur

Louis Mermaz
Successeur

Laurent Fabius
3 avril 1978 – 21 mai 1981
(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Législature

VIe
Prédécesseur

Edgar Faure
Successeur

Louis Mermaz
9 décembre 1958 – 20 juin 1969
(10 ans, 6 mois et 11 jours)
Législature

Ire, IIe, IIIe, IVe
Prédécesseur

André Le Troquer
(IVe République)
Successeur

Achille Peretti
Premier ministre français
20 juin 1969 – 5 juillet 1972
(3 ans et 15 jours)
Président

Georges Pompidou
Gouvernement

Jacques Chaban-Delmas
Législature

IVe
Coalition

UDR - FNRI - CDP
Prédécesseur

Maurice Couve de Murville
Successeur

Pierre Messmer
Député français
2 avril 1973 – 21 avril 1997
(24 ans et 19 jours)
Élection
11 mars 1973
Réélection

12 mars 1978
14 juin 1981
16 mars 1986
5 juin 1988
28 mars 1993
Circonscription

2e de la Gironde (1973-1986)
Gironde (1986-1988)
2e de la Gironde (1988-1997)
Législature

Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe
Groupe politique

UDR (1973-1976)
RPR (1976-1997)
Prédécesseur

Jacques Valade
Successeur

Alain Juppé
9 décembre 1958 – 20 juillet 1969
(10 ans, 7 mois et 11 jours)
Élection
30 novembre 1958
Réélection

18 novembre 1962
12 mars 1967
23 juin 1968
Circonscription

2e de la Gironde
Législature

Ire, IIe, IIIe, IVe
Groupe politique

UNR
UNR-UDT
UD-Ve
UDR
Prédécesseur

IVe République
Successeur

Jacques Chabrat
Ministre de la Défense nationale
et des Forces armées
6 novembre 1957 – 14 mai 1958
(6 mois et 8 jours)
Président

René Coty (IVe République)
Gouvernement

Félix Gaillard
Prédécesseur

André Morice
Successeur

Pierre de Chevigné
Ministre d'État
21 février 1956 – 13 juin 1957
(1 an, 3 mois et 23 jours)
Président

René Coty
Gouvernement

Guy Mollet
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme
3 septembre 1954 – 5 février 1955
(5 mois et 2 jours)
Président

René Coty
Gouvernement

Pierre Mendès France
Prédécesseur

Maurice Bourgès-Maunoury
Successeur

Édouard Corniglion-Molinier
19 juin – 14 août 1954
(1 mois et 26 jours)
Président

René Coty
Gouvernement

Pierre Mendès France
Prédécesseur

Jacques Chastellain
Successeur

Maurice Bourgès-Maunoury
Maire de Bordeaux
19 octobre 1947 – 19 juin 1995
(47 ans et 8 mois)
Prédécesseur

Jean-Fernand Audeguil
Successeur

Alain Juppé
Député français
28 novembre 1946 – 5 décembre 1958
(12 ans et 7 jours)
Élection
10 novembre 1946
Réélection

17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription

Gironde
Législature

Ire, IIe, IIIe (IVe République)
Groupe politique

Radical-socialiste
RPF
RS
Biographie

Nom de naissance
Jacques-Michel-Pierre Delmas

Surnom
Chaban

Date de naissance
7 mars 1915

Lieu de naissance

Paris 13e (France)

Date de décès

10 novembre 2000(à 85 ans)

Lieu de décès

Paris 7e (France)
Nationalité

française

Parti politique

Rad (1940-1947)
RPF (1947-1955)
RS (1955-1958)
UNR (1958-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1995)
Diplômé de

Faculté de droit de l'université de Paris
École libre des sciences politiques
Profession

Journaliste
Haut fonctionnaire
Général de brigade
(Résistance)





Signature de Jacques Chaban-Delmas

Jacques Chaban-Delmas, souvent surnommé « Chaban », né Jacques Delmas[a] le 7 mars 1915 à Paris 13e et mort le 10 novembre 2000 à Paris 7e, est un résistant, général de brigade et homme d'État français.


Considéré comme l’un des « barons du gaullisme », il est notamment maire de Bordeaux de 1947 à 1995, ministre sous la IVe République et président de l’Assemblée nationale à trois reprises entre 1958 et 1988.


Premier ministre de 1969 à 1972, sous la présidence de Georges Pompidou, il préconise une Nouvelle société, d'inspiration centriste et sociale. Il se présente sans succès à l’élection présidentielle de 1974.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Origines


    • 1.2 Résistance


      • 1.2.1 Général de brigade




    • 1.3 Débuts en politique


    • 1.4 Maire de Bordeaux


    • 1.5 Première présidence de l'Assemblée nationale


    • 1.6 Premier ministre


    • 1.7 Campagne présidentielle de 1974


    • 1.8 Retour à la présidence de l'Assemblée nationale


    • 1.9 Retrait de la vie politique


    • 1.10 Mort et hommages




  • 2 Vie privée et familiale


    • 2.1 Ascendance


    • 2.2 Mariages et descendance


    • 2.3 Sports


      • 2.3.1 Rugby à XV


      • 2.3.2 Tennis






  • 3 Fonctions politiques


    • 3.1 Mandats électifs


    • 3.2 Fonctions gouvernementales


    • 3.3 Autres fonctions exécutives




  • 4 Œuvres


  • 5 Décorations


  • 6 Filmographie


    • 6.1 Cinéma


    • 6.2 Télévision




  • 7 Notes et références


    • 7.1 Notes


    • 7.2 Références




  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Liens externes







Biographie |



Origines |


Fils de l'ingénieur Pierre Delmas (1887-1980) et de Georgette Barrouin (1895-1985)[1], professeur de musique à Bordeaux, il naît au 76 boulevard de l’Hôpital à Paris. Ses parents se séparent en 1927 et sa mère se remarie en 1928 avec Maurice Legendre, pilote de chasse pendant la Première Guerre mondiale, devenu marchand de meubles[2].


Élève médiocre au lycée Lakanal, à Sceaux, il y découvre le rugby et sa tradition éducative. Puis il étudie à la faculté de droit de Paris et est diplômé de l'École libre des sciences politiques (Sciences Po), licencié en droit et diplômé d'études supérieures d'économie politique et de droit public en 1937[3]. En 1933, il entre en tant que journaliste financier au quotidien L'Information économique et financière.


En 1938-1939, pour son service militaire au 37e régiment d'infanterie de Bitche en Moselle, il fait les EOR, est reçu premier et sort major de promotion à Saint-Cyr en mars 1939. Au moment de la défaite de juin 1940, il est sous-lieutenant au 75e bataillon alpin de forteresse dans le massif de l'Authion au nord de Nice[4].



Résistance |


Il a 25 ans en juin 1940. Ne supportant pas l'humiliation de la défaite , il passe en zone libre, où il rencontre le colonel Groussard qui le met en contact avec le réseau de résistance Hector en décembre 1940[5]. Il se lie avec Maurice Bourgès-Maunoury, Henri Sacquet et Félix Gaillard. De 1941 à 1942, il travaille au ministère de la Production industrielle, dirigé par François Lehideux sous Darlan, puis Jean Bichelonne, dans le deuxième gouvernement de Pierre Laval, dont les services parisiens étaient installés dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement parisien. Comme haut fonctionnaire, il est sous les ordres de l'inspecteur des Finances Raymond Panié[6], ancien condisciple de Jean Bichelonne à l'École polytechnique qui sait que, sous le pseudonyme de Chaban — ce nom de résistant choisi en août 1943, un an avant la Libération, a pour origine un écriteau indiquant le château de Chaban[7],[8] —, il fournit des renseignements économiques à la France libre. Chaban représente le chef du service des relations extérieures aux conférences qui réunissent les représentants des services responsables de l'économie en zone occupée. Jacques Delmas / Chaban est également l'un des trois membres du COFI, le Comité financier de la Résistance créé par Jacques Bingen, à avoir une délégation de signature pour l'émission de créances[9],[10].



Général de brigade |


En mai 1944, il est nommé délégué militaire national par Socrate (Lazare Rachline/Lucien Rachet), envoyé personnel du général de Gaulle. Devant peser dans les négociations, Socrate le recommande — alors qu'il n'est que lieutenant — au grade de général de brigade au général de Gaulle et au Gouvernement provisoire, qui entérinent. Il est le plus jeune général nommé depuis François Séverin Marceau, général à 24 ans à la Révolution, même s'il ne commande aucune troupe. Il participe à la Libération de Paris en août 1944 mais sans combattre, assumant essentiellement un rôle de renseignement et de liaison auprès du général Leclerc et des forces alliées. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et compagnon de la Libération.




































Officier général francais 2 etoiles.svg Jacques Chaban-Delmas

Jacques Chaban-Delmas
Le général de brigade Chaban-Delmas

Origine

Drapeau de la France France
Arme

Armée de terre
Grade

Général de brigade
Années de service

1938-1945
Commandement

Délégué militaire national
Distinctions

Commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française


Débuts en politique |


Il décide à la libération d'entrer en politique, mais le général de Gaulle refuse tout compromis avec le « régime des partis », si bien que ce dernier le convainc d'adhérer au parti radical. Aussitôt, jouant du double patronage de Herriot et du Général, il se présente aux législatives en Gironde. Avec le soutien de l'aristocratie protestante du négoce viticole, il est élu député de Gironde le 10 novembre 1946, mandat qu'il conserve jusqu'en 1997. Il est élu maire de Bordeaux en 1947 et le sera jusqu'en 1995.


Européen convaincu, Jacques Chaban-Delmas, milita pour la création de la Conférence européenne des pouvoirs locaux, aujourd'hui Congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe (CPLRE), organe de représentation des collectivités locales et régionales et en fut président du 12 janvier 1957 au 24 janvier 1960. Le Congrès devenait alors l'une des institutions du Conseil de l'Europe.


Il est plusieurs fois ministre sous la Quatrième République. Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme sous Pierre Mendès France, Jacques Chaban-Delmas démissionne le 14 août 1954, en compagnie du général Koenig et de Maurice Lemaire. La raison de leur démission trouve son explication dans les conclusions arrêtées par le gouvernement Mendès France concernant le « compromis » dessiné par ce dernier à propos du traité de la Communauté européenne de défense (CED). Ils font savoir, par ce geste, qu'il leur est impossible de s'associer à ces conclusions[11].


Il est également ministre de la Défense nationale et des Forces armées du gouvernement Félix Gaillard. À ce titre, il inaugure le Centre d'instruction à la pacification et à la contre-guérilla de Philippeville, dans le Constantinois (Algérie), le 10 mai 1958 ; il en confie la direction au colonel Marcel Bigeard[12]. En tant que ministre de la Défense, il fait partie du lobby qui pousse le CEA, sous la direction de Francis Perrin, à fabriquer une bombe atomique, en profitant des faiblesses du régime de la Quatrième République.



Maire de Bordeaux |


Maire de Bordeaux durant 48 ans, Jacques Chaban-Delmas mène plusieurs projets pour la ville.


En 1955, la municipalité décide la rénovation totale du quartier de Mériadeck. Le projet prévoit la construction d'immeubles « barres » typiques de ces années. En 1963, la rénovation devient restructuration et le quartier Mériadeck est finalement le quartier d'affaires de Bordeaux avec des bâtiments modernes commerciaux et administratifs, ainsi que des équipements sportifs (patinoire…). De nombreuses administrations et services sont regroupés dans ces grands bâtiments, dont la hauteur a finalement été limitée, construits autour d'un jardin central. De plus, la circulation automobile et celle des piétons ont été séparées par la construction d'une dalle, l'actuelle esplanade Charles-de-Gaulle.


En juin 1958, la municipalité bordelaise se rend propriétaire d’un vaste espace inondable au nord de Bordeaux de 1 000 hectares à aménager pour favoriser le rééquilibrage de la ville au nord. Le marais est asséché et un lac artificiel de 160 hectares est construit. Il s’agit du Bordeaux-Lac.


Le Grand Parc est un quartier d’urbanisation qui s’inscrit dans la politique de construction de grands ensembles menée en France après la guerre. Plus localement, il participe au projet d’extension de la ville de Bordeaux sur les terrains marécageux du Nord (assèchement des terrains marécageux). Les plans de la ville prévoient la construction d'une cité HLM de 4 000 logements. Les travaux entrepris en 1959 par la Société bordelaise d’urbanisme et de construction et l’office d’HLM Aquitanis aboutissent en 1975. La cité accueille des rapatriés d’Algérie, des habitants de Mériadeck dont la restructuration est en cours et des fonctionnaires mutés. Les 4 000 logements de « la cité du Grand Parc » s’organisent autour d’une grande zone de verdure centrale qui accueille la majorité des équipements associés.


Jacques Chaban-Delmas est également l'un des principaux moteurs politiques qui conduisent à la construction et à l'inauguration en 1963 du campus de Bordeaux de l'école d'ingénieurs Arts et Métiers ParisTech. Il s'agit du premier établissement de cette école ouvert après celui de Paris (1912). Depuis lors, Jacques Chaban-Delmas est membre d'honneur, d'abord à vie, puis à titre posthume, de la société des ingénieurs Arts et Métiers[13].


Au milieu du XXe siècle, l’université de Bordeaux (et les universités françaises en général) voit ses effectifs augmenter fortement. Les locaux situés en centre-ville deviennent trop petits et la plupart des facultés déménagent vers un nouveau campus : le domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan (sciences en 1960, droit en 1966-67, lettres en 1971)[14].


Le 12 octobre 1987, en compagnie du président de la SNCF Philippe Essig et du directeur régional Marc Cauty, Jacques Chaban-Delmas inaugure les nouvelles installations modernisées de la gare de Bordeaux-Saint-Jean, devant permettre l'accueil du futur TGV Atlantique[15].



Première présidence de l'Assemblée nationale |


Jacques Chaban-Delmas est élu président de l'Assemblée nationale le 9 décembre 1958, devenant ainsi le premier président de la chambre basse de la Ve République. Il est réélu en 1962, 1967 et 1968.



Premier ministre |


Le 20 juin 1969, il est nommé Premier ministre par Georges Pompidou, élu nouveau président de la République. Il a notamment pour conseiller Jacques Delors.


Il est contraint à la démission en 1972 par le président de la République qui n'apprécie ni son projet de « Nouvelle société », trop progressiste, ni certaines maladresses de son Premier ministre (par exemple, la nomination de Pierre Desgraupes à la direction de l'information de l'ORTF). Il est aussi visé par une campagne de presse virulente (au sujet de sa feuille d'impôt par exemple). Georges Pompidou aurait pris la décision de le remplacer à la tête du gouvernement sur les conseils de Marie-France Garaud et Pierre Juillet, adversaires acharnés de la Nouvelle société qui jouaient un rôle majeur d'éminence grise auprès du président de la République. Dans ses lettres personnelles, Georges Pompidou lui reproche de peu travailler, de « [mourir] de peur d’être classé à droite » et de vouloir « plaire à tout le monde »[16].



Campagne présidentielle de 1974 |


Article connexe : Élection présidentielle française de 1974.



Jacques Chaban-Delmas en mars 1974.


Après la mort de Georges Pompidou le 2 avril 1974, Jacques Chaban-Delmas se porte candidat à l’élection présidentielle de 1974. Son slogan de campagne (« Chaban pour la France, il l'a déjà prouvé ») met l'accent sur sa carrière résistante. Il fait alors figure de favori[17].


Cependant, avant et pendant la campagne, il accumule les maladresses. Prévenu qu'un autre candidat de la majorité pourrait se déclarer à sa place, il officialise sa candidature dès le 4 avril 1974, alors que l'hommage de l'Assemblée nationale au président défunt n'est même pas terminé ; une partie de l'opinion juge le geste inélégant envers l'ancien président. Par ailleurs, sa feuille d'impôts, publiée par Le Canard enchaîné le 19 janvier 1972, révèle qu'il ne paie que 16 808 francs d'impôts pour des revenus déclarés de 250 000 francs ; en effet, l'indemnité parlementaire est alors quasiment nette d'impôts : les revenus de son mandat de maire et de président du conseil général sont exonérés et l'avoir fiscal créé en 1965 correspond à ce qui lui resterait à payer pour ses autres revenus. De plus, l'inculpation des frères Dega le déstabilise : Édouard Dega, inspecteur des impôts, est accusé de favoriser la fraude fiscale de riches contribuables, conseillé par son frère Georges Dega, membre du cabinet de Chaban-Delmas lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale et conseiller fiscal personnel de l'homme politique[18]. En outre, sa deuxième femme, Marie-Antoinette Iôn[19], est morte lors d'un accident automobile le 12 août 1970 ; il se remarie avec Micheline Chavelet un an après, le 24 septembre 1971 ; une rumeur se propage sur les causes de l'accident, notamment du fait d'une campagne dans la presse à scandales contre lui.


Lâché par Jacques Chirac et par 43 parlementaires et ministres de l'UDR qui soutiennent la candidature de Valéry Giscard d'Estaing, soutenu froidement par le Premier ministre Pierre Messmer, affaibli par quelques maladresses (en particulier des retournements de position d'André Malraux, qui le soutient, sur un éventuel remplacement du livre par l'audiovisuel à l'école), il voit rapidement ses chances s'effondrer dans les sondages pendant la campagne du premier tour. Françoise Giroud, qui soutient François Mitterrand, dédaigne de l'attaquer et lui réserve ce mot : « On ne tire pas sur une ambulance[20] ».


Au premier tour, avec 15,1 % de suffrages, il arrive en troisième position, largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (32,6 %) et François Mitterrand (43,2 %). En vue du second tour, il apporte au candidat de centre droit son « soutien conditionnel » contre François Mitterrand. Cette défaite entraîne la naissance du néologisme « se faire chabaniser ».



Retour à la présidence de l'Assemblée nationale |




Jacques Chaban-Delmas et Dominique Baudis en 1985.




Jacques Chaban-Delmas dans les années 1980.


En 1978, un renversement d'alliances et l'appui du président Giscard d'Estaing lui permet de récupérer le « perchoir », c'est-à-dire la présidence de l'Assemblée nationale, en évinçant Edgar Faure qui l'occupait depuis 1973 et qui avait l'appui du président du RPR, Jacques Chirac, à l'époque très influencé par le tandem Garaud-Juillet. Le Canard enchaîné montre dans une caricature une ambulance stationnant au pied du « perchoir ». En janvier 1980, il se voit confier une mission de renforcement des liens entre Moscou et Paris. Se trouvant à Moscou alors qu'Andreï Sakharov est assigné à résidence, il quitte l'URSS précipitamment afin de signifier le désaccord de la France. Il soutient Michel Debré à l'élection présidentielle de 1981[21].


Après les élections législatives de mars 1986, Chaban-Delmas fait partie des favoris pour devenir Premier ministre du premier gouvernement de cohabitation, tout comme Simone Veil ou encore Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Finalement, ce dernier est nommé chef du gouvernement par le président de la République, François Mitterrand. En revanche, le 2 avril 1986, un accord avec Jacques Chirac lui permettra de regagner facilement la présidence de l'Assemblée nationale[22].


Bien qu’ayant désavoué l’alliance RPR-Front national aux élections municipales de 1983 à Dreux, il est réélu à la présidence du conseil régional d'Aquitaine grâce aux voix du Front national à la suite des élections régionales de 1986[23],[24],[25]. Il affirme ne pas avoir mené de négociations avec le FN et que chaque élu est libre de voter comme il l’entend[26].


Après les législatives de 1988, il est le candidat des députés de droite à la présidence de l'Assemblée, mais, avec 268 voix contre 301, il doit céder le perchoir à l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius.



Retrait de la vie politique |


En 1995, à l'âge de 80 ans, Chaban-Delmas décide de ne pas se représenter à la mairie de Bordeaux et soutient alors le candidat RPR, et tout nouveau Premier ministre, Alain Juppé, qui lui succède. À partir de là, il se retire progressivement de la vie politique. Il soutient Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995 le 24 mars[27].


Le 12 novembre 1996, sur proposition du président Philippe Séguin, il est élu président d'honneur de l'Assemblée nationale par l'acclamation de tous les députés réunis dans l'hémicycle, à l'occasion d'un hommage solennel rendu aux cinquante ans de sa vie parlementaire.



Mort et hommages |




Statue de Jacques Chaban-Delmas sur la place Pey Berland, à Bordeaux.




Tombe de Jacques Chaban-Delmas au cimetière d'Ascain.


Le 10 novembre 2000, alors âgé de 85 ans, il meurt d'une crise cardiaque à son domicile parisien du 1 rue de Lille. L'Assemblée nationale, qui en avait fait son président d'honneur, observa, le lundi matin suivant le décès, une minute de silence en hommage à son ancien président. Un hommage national a lieu aux Invalides, en présence du président de la République Jacques Chirac et de nombreuses personnalités politiques de droite et de gauche[28]. L'ancien Premier ministre est inhumé à Ascain, dans les Pyrénées-Atlantiques[29].


Le stade du parc Lescure, qui accueille l'équipe de football des Girondins de Bordeaux et l'équipe de rugby de l'Union Bordeaux Bègles, devient le stade Chaban-Delmas en 2001.


Le 12 novembre 2012 a été installée sur la place Pey-Berland, au nord de la cathédrale, face au palais Rohan, une statue en hommage à Jacques Chaban-Delmas. L'œuvre de 3,2 mètres de haut pour 1 100 kilogrammes a été réalisée par Jean Cardot[30].


Le conseil municipal de la ville de Bordeaux décide le 22 octobre 2012 de baptiser du nom « Jacques-Chaban-Delmas », le nouveau pont Bacalan-Bastide[31], inauguré le 16 mars 2013 par le président de la République François Hollande.


L'immeuble où logent les députés, derrière le palais Bourbon, porte le nom de Jacques Chaban-Delmas[32].



Vie privée et familiale |



Ascendance |




Mariages et descendance |


En 1933, Jacques Delmas entre en tant que journaliste stagiaire à L'Information économique et financière tout en suivant les cours de Sciences Po et de la faculté de droit. Le 24 avril 1939, il épouse Odette Hamelin, la fille du fondateur du journal, dont il divorce. Ils ont trois enfants : Clotilde, née en janvier 1940[36], Christian, astronome né en 1941, et Valérie, née en 1945.


Avant la guerre, Jacques Chaban-Delmas joue au tennis avec Marie-Antoinette Îon. Ils se retrouvent à Londres en 1943[37]. Au début de l'année 1945, Jacques déserte le domicile conjugal pour aller retrouver Marie-Antoinette Ion (qui divorce de François Geoffray, cadre dirigeant chez Renault). Il se remarie finalement le 23 mai 1947 avec cette « petite blonde plantureuse aux yeux verts, d'origine belgo-roumaine, toujours très coquette. Outre son élégance un peu convenue, on souligne son bon goût classique, la qualité de ses conseils et la sûreté de son jugement sur les êtres »[38]. Ils ont un fils, Jean-Jacques, né le 6 août 1949, marié à Diane de Oliveira-Cezar[39], le 24 juin 1972 puis divorcé et remarié à Corinne Bretonneau le 4 mai 2001, président de l'association « Chaban aujourd'hui ».


Marie-Antoinette Iôn disparaît dans un accident de voiture le 12 août 1970 à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). Jacques Chaban-Delmas, veuf, se remarie le 24 septembre 1971, alors qu'il est Premier ministre, avec Micheline Chavelet, que son ami François Mitterrand lui a présentée.



Sports |


La carrière sportive de Jacques-Chaban Delmas, sportif de haut niveau, fut mise en avant dans le courant des années 1960 par le biais d'un reportage de l'émission Les Coulisses de l'exploit.



Rugby à XV |


Licencié au CASG Paris, puis au CA Bèglais au poste de trois-quarts aile gauche, Jacques Chaban-Delmas a joué en sélection nationale de rugby à XV en juin 1945, contre l'équipe du British Empire Service, à Richmond.



Tennis |
















































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Nationalité

Drapeau de la France France
Naissance

7 mars 1915
Paris XIII
Décès

10 novembre 2000 (à 85 ans)
Paris VII
Prise de raquette
Droitier
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem


Aust.

R-G.

Wim.

US.

Double

1/32



Mixte

1/16





Jacques Chaban-Delmas a été licencié à la section tennis du Racing Club de France dès l'avant-guerre. Il pratiqua le sport à haut niveau, et fut notamment finaliste du double messieurs du championnats de France de tennis en 1965 (Le National), vainqueur à Roland-Garros des Internationaux de France vétérans en simple en 1961 et en double messieurs en 1961 avec Roland Journu, puis de 1965 à 1970 avec Pierre Pellizza.


Il a joué en double mixte à Roland-Garros avec Myrtil Dubois en 1956. Il a participé à plusieurs tournois français réputés tels que la Coupe Marcel Porée en 1955 et 1959 et la Coupe Albert Canet en 1964. En 1960, il prend part à une rencontre interclub France/Angleterre aux côtés d'Henri Cochet. En 1961, il participé aux Championnats de France sur courts couverts, ainsi qu'aux qualifications des Internationaux de France[40].


Parcours dans les tournois du Grand Chelem





















Année

Open d'Australie

Internationaux de France

Wimbledon

US Open

1968


1er tour (1/32)
Drapeau : France H. Pellizza

Drapeau : Bolivie Gorostagia
Drapeau : Afrique du Sud Q. Pretorius



N.B. : le nom du ou de la partenaire se trouve sous le résultat, tandis que le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.



Fonctions politiques |



Mandats électifs |




  • Député de la Gironde (1946-1997).


  • Maire de Bordeaux (1947-1995) sous l'étiquette de l'Union pour la nouvelle République (UNR), de l'Union démocratique pour la Ve République (UDR) puis du Rassemblement pour la République (RPR).



Fonctions gouvernementales |



  • Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme du gouvernement Pierre Mendès France (du 19 juin au 14 août 1954)

  • Ministre du Logement et de la Reconstruction du gouvernement Pierre Mendès France (du 3 septembre au 12 novembre 1954)

  • Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme du gouvernement Pierre Mendès France (du 3 septembre au 23 février 1955)


  • Ministre d'État du gouvernement Guy Mollet (du 21 février 1956 au 13 juin 1957)

  • Ministre de la Défense nationale et des Forces armées du gouvernement Félix Gaillard (du 6 novembre 1957 au 14 mai 1958)


  • Premier ministre du 20 juin 1969 au 5 juillet 1972



Autres fonctions exécutives |




  • Président de l'Assemblée nationale (du 9 décembre 1958 au 20 juin 1969, du 3 avril 1978 au 21 mai 1981, du 2 avril 1986 au 12 juin 1988). Président d'honneur depuis le 12 novembre 1996.

  • Président de la communauté urbaine de Bordeaux (1967-1977, 1983-1995)

  • Premier vice-président du conseil de la communauté urbaine de Bordeaux (1977-1983)

  • Président du conseil régional d'Aquitaine (1974-1979 et 1985-1988)



Œuvres |





  • L'Ardeur (Stock, Paris, 1975) ;


  • Charles de Gaulle (Éditions no 1, Paris, 1980) ;


  • La Libération (Éditions no 1, Paris, 1984) ;


  • Les Compagnons (1986) ;


  • La Dame d'Aquitaine (1987) ;


  • Montaigne, Prix Henri-Malherbe (1993) ;


  • Mémoires pour Demain (Flammarion, 1997).




Décorations |

















Insigne de commandeur de la légion d'honneur

Insigne de l'ordre de la Libération

Insigne de la Croix de Guerre 1939-1945

Insigne de la médaille de la Résistance, avec rosette

Insigne de commandeur de l'ordre du Mérite des États-Unis

Insigne de commandeur de l'ordre de Léopold

Insigne de commandeur Ordre militaire de Virtuti Militari

Insigne de Encomienda (Commanderie)

Barrette de Order of the Yugoslavian Great Star



  • Commandeur de l'ordre de la Légion d’honneur


  • Compagnon de la Libération - décret du 7 août 1945

  • Croix de guerre 1939-1945


  • Médaille de la Résistance avec rosette

  • Commandeur de la Legion of Merit (États-Unis)

  • Commandeur de l'ordre de Léopold II de Belgique

  • Commandeur l'ordre de Virtuti Militari (Pologne)

  • Commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne)

  • Cordon de l'ordre de l'Étoile yougoslave.




Filmographie |



Cinéma |



  • 1966 : Paris brûle-t-il ? par Alain Delon


Télévision |




  • 2006 : Le Grand Charles par Julien Boisselier


  • 2011 : Mort d'un président par Alain Fromager


  • 2011 : Changer la vie par Didier Flamand


  • 2013 : Crime d'État par Grégoire Oestermann



Notes et références |



Notes |





  1. « Chaban » est un des noms qu'il avait adoptés dans la Résistance, et qui s'est ensuite imposé à lui, jusqu'à le faire ensuite ajouter à son état-civil.




Références |





  1. Dominique Lormier, Aquitaine : Jacques Chaban-Delmas, Éd. CMD, 1998, p. 9.


  2. Jacques Chaban-Delmas.


  3. Lachaise et al. 2007, p. 47.


  4. Bertrand Galimard Flavigny, Ceux qui ont fait la France : 200 personnages clés de l’histoire de France, Leduc Éditions, 2012, p. 417.


  5. Lachaise et al. 2007, p. 24.


  6. Ouvrir la « Page d’accueil », sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le 11 mai 2016), sélectionner l’onglet « Catalogues » puis cliquer sur « Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Raymond Panié », résultat obtenu : « Panié, Raymond Eugène Désiré (X 1923 ; 1903-2000) ».


  7. Entretien avec Francis Lambert pour la campagne électorale de 1989.


  8. Dordogne 2009, Petit Futé, 10 juin 2009, 408 p. (ISBN 9782746924383, lire en ligne), « Histoire et patrimoine », p. 144.


  9. JM Binot et B. Boyer, L'Argent de la Résistance, Larousse, 2010


  10. Philippe et Patrick Chastenet, Chaban, Seuil, 1991


  11. AFP, « Le Gouvernement français entérine le "compromis" Mendès France sur le traité de la CED », Le Soir,‎ 15 août 1954, p. 1.


  12. Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. IX, p. 133-134


  13. Informations tirées de :
    Collectif, L’école Des Arts Et Métiers De Bordeaux ENSAM, Le Bord de l'eau, 13 octobre 2013, 200 p., 19,5 x 26 (ISBN 978-2-35687-265-4, présentation en ligne).



  14. Bernard Lachaise, « Les universités de Bordeaux au XXe siècle », sur www.u-bordeaux3.fr (consulté le 7 avril 2010), 1945-1968, Le temps des bouleversements.


  15. Point 1998, p. 9.


  16. « Jacques Chaban-Delmas se veut jeune, beau, séduisant et sportif. Il refuse de vieillir, se livre pour cela à son sport favori, le tennis, et assure la relève en se mettant au golf. Il aime les femmes, toujours passionné, seul changeant l’objet de sa passion. Il travaille peu, ne lit pas de papiers, en écrit moins encore, préférant discuter avec ses collaborateurs, et s’en remet essentiellement à eux, qu’il choisit bien, pour ce qui est des affaires publiques s’entend. Politiquement, il meurt de peur d’être classé à droite, il veut néanmoins plaire à tout le monde et être aimé. » Voir Lettres, notes et portraits 1928-1974 de Georges Pompidou (Robert Laffont), extrait publié le 21 octobre 2012 dans Sud Ouest Dimanche, cité dans lelab.europe1.fr : [1]


  17. https://www.marianne.net/politique/ils-auraient-du-gagner-chaban-delmas-trahi-et-elimine


  18. Patrick Chastenet et Philippe Chastenet, Chaban, Seuil, 1991, p. 419.


  19. Appelée par certains journalistes Madame Geoffray, du fait de son précédent mariage avec Monsieur Geoffray, cadre supérieur chez Renault. Jacques Chaban-Delmas a de son côté divorcé de sa première femme, Odette Hamelin, avant de se remarier avec Marie Antoinette Îon le 23 mai 1947.


  20. « On ne tire pas sur une ambulance », L’Express, 24 avril 1974


  21. Ina Actu, « JA2 20H : EMISSION DU 03 FEVRIER 1981 » [vidéo], sur YouTube, 2 juillet 2012(consulté le 29 août 2016).


  22. Chaque pas doit être un but, Mémoires, Jacques Chirac, NiL Éditions, chapitre Coexister.


  23. https://www.franceinter.fr/politique/droite-classique-et-front-national-le-front-republican-a-geometrie-variable


  24. http://lcp.fr/actualites/jacques-chaban-delmas-une-certaine-idee-de-la-politique


  25. https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1987_num_16_1_1918


  26. http://www.ina.fr/video/RBC05062019


  27. Pascale Nivelle, « Chaban se range derrière Chirac, Juppé va au-devant de Bordeaux », sur Libération, 25 mars 1995(consulté le 29 août 2016).


  28. Reportage de France 3 sur les obsèques de J. Chaban-Delmas.


  29. « La mort de Jacques Chaban-Delmas », Le Nouvel Observateur, 13 novembre 2000.


  30. Hervé Mathurin, « La statue de Jacques Chaban-Delmas inaugurée à Bordeaux (article et 2 vidéos) », sur sudouest.fr, 2012(consulté le 5 mai 2016).


  31. Pont Bacalan-Bastide de Bordeaux : le nom de Jacques Chaban-Delmas est adopté sur le site de Sud Ouest, consulté le 24 octobre 2012.


  32. La résidence des députés fait peau neuve. La Figaro, 16 juin 2007.


  33. Généastar : Ascendants de Jacques CHABAN DELMAS


  34. Les racines familiales de Jacques Chaban-Delmas


  35. Jean-Claude Guillebaud, Pierre Veilletet, Chaban-Delmas ou l'Art d'être heureux en politique, Grasset, 1969, p. 233


  36. Histoire de la France militaire et résistante Première partie Histoire de la… - page 253, de Dominique Lormier - 2000 - 317 pages.


  37. Chaban - page 98, de Patrick Chastenet, Philippe Chastenet - 1991 - 605 pages.


  38. Chaban, de Patrick Chastenet, Philippe Chastenet…, p. 135


  39. Arbol genealógico de la Familia Bunge de Argentina


  40. Jacques Chaban-Delmas sur tennisarchives




Voir aussi |


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Bibliographie |



  • Patrick et Philippe Chastenet, Chaban (éditions du Seuil, Paris, 1991, 610 p. (ISBN 2-02-013535-3).

  • Jacques Mousseau, Chaban-Delmas (Perrin, 2000, 425 p. (ISBN 2-262-01656-9).


  • Gaston Marchou, Chaban-Delmas (éditions Albin Michel, 1969).


  • Bernard Lachaise, Gilles Le Béguec et Jean-François Sirinelli, Jacques Chaban-Delmas en politique, Paris, Presses universitaires de France, 2007, 486 p. (ISBN 978-2130561385).


  • François-Xavier Point, La gare de Bordeaux Saint-Jean : Histoire d'une centenaire (1898-1998), Éditions Sud-Ouest, 1998, 128 p. (ISBN 2879012902).


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Liens externes |




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