SYRIZA
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Coalition de la gauche radicale (el) Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Αριστεράς | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Aléxis Tsípras |
Fondation | 2004 (coalition) 22 mai 2012(parti) |
Siège | 39 Valtetsiou, 106 81 Athènes (Grèce) |
Organisation de jeunesse | Jeunesse SYRIZA |
Slogan | « Nous tournons une page » (grec moderne : Γυρίζουμε σελίδα) |
Positionnement | Actuellement : Centre gauche[1]Source insuffisante à gauche[2],[3],[4] Historiquement : Gauche radicale[5] à extrême gauche[6],[7],[8] |
Idéologie | Socialisme démocratique[9] Populisme de gauche[10] Écosocialisme[9],[11] Altermondialisme[11] Euroscepticisme[12],[13] Laïcisme[14] Anticapitalisme[15],[16] Patriotisme économique[17] Social-démocratie[18] |
Affiliation européenne | Parti de la gauche européenne |
Groupe au Parlement européen | GUE/NGL |
Couleurs | Rouge (officiellement) Saumon (usuellement) |
Site web | www.syriza.gr |
Représentation | |
Députés | 145 / 300 |
Députés européens | 3 / 21 |
Gouverneurs régionaux | 2 / 13 |
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SYRIZA (en grec : ΣΥΡΙΖΑ / SYRIZA, Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Αριστεράς / Synaspismós Rizospastikís Aristerás, soit « Coalition de la gauche radicale ») est un parti politique grec. Depuis les élections législatives du 25 janvier 2015, c'est le premier parti au Parlement grec avec 149 députés sur 300[19]. Aléxis Tsípras est nommé Premier ministre du pays le 26 janvier 2015[20].
SYRIZA trouve ses origines dans une coalition de partis de gauche et d'extrême gauche fondée en 2004. Celle-ci comprenait un large spectre de formations politiques (treize au total) et de politiciens indépendants, comme des communistes pro-européens (eurocommunisme), des écologistes, des socialistes et des eurosceptiques. Aléxis Tsípras, ancien président de Synaspismós, le mouvement le plus important de la coalition, en devient le président le 4 octobre 2009. La coalition est transformée en parti en 2013. SYRIZA est membre du Parti de la gauche européenne[21].
En 2012, SYRIZA devient la deuxième force politique de Grèce au Parlement et le principal parti d'opposition au gouvernement d'Antónis Samarás. Il devance le parti du Premier ministre (Nouvelle Démocratie) lors des élections européennes de 2014, en obtenant 26,58 % des suffrages et six sièges[22]. À la mi-2014, des sondages d'opinion indiquent que SYRIZA est devenu le parti le plus populaire du pays. Lors des élections législatives de 2015, il obtient 36,3 % des voix et une quasi-majorité de sièges au Parlement[23]. Douze membres du parti sont membres du gouvernement Tsípras.
SYRIZA est décrit comme un parti antisystème[24], dont le succès a créé « une onde de choc dans l'Union européenne »[25]. Bien que sa ligne politique soit moins radicale qu'à ses débuts, il est parfois décrit comme populiste[26]. Il est également considéré comme un parti eurosceptique[13], bien qu'il ne prône pas la sortie de la Grèce de la zone euro ou de l'Union européenne[27]. En outre, bien que le parti compte de nombreux adhérents de religion chrétienne, il défend la laïcité et dénonce les privilèges dont bénéficie l'Église orthodoxe de Grèce en tant que religion d'État[28].
Sommaire
1 Composition et orientations politiques
1.1 Composition politique
1.2 Idéologie
1.3 Positionnement politique
2 Histoire
2.1 Création
2.2 Crise et réconciliation
2.3 Élections législatives de 2007
2.4 Échec aux élections européennes et nouvelle crise
2.5 Élections d'octobre 2009
2.6 Élections législatives anticipées de mai 2012
2.7 De la coalition au parti unitaire
2.8 Élections législatives de juin 2012
2.9 Évolution en 2013
2.10 Programme de Thessalonique
2.11 2015 : l'accession au pouvoir
2.12 Exercice du pouvoir
3 Organisation interne
3.1 Présidents
3.2 Cabinet fantôme
4 Personnalités
5 Congrès
6 Résultats électoraux
6.1 Élections parlementaires
6.2 Élections européennes
7 Notes et références
8 Liens externes
Composition et orientations politiques |
Composition politique |
En 2015, sont effectivement membres de SYRIZA les partis et organisations politiques suivantes[29].
Citoyens actifs (Ενεργοί Πολίτες) : un parti socialiste démocratique et patriote.
Groupe politique anticapitaliste (ΑΠΟ) : parti trotskiste.
Association des citoyens de Riga (Velestinli) : un parti à la fois internationaliste et patriote, défendant les idées de démocratie, d'écologisme et de justice sociale[30].
Synaspismós (Coalition de la gauche, des mouvements et de l'écologie) : parti socialiste démocratique[31], écosocialiste[11], eurocommuniste[32] et féministe[31].
Organisation communiste de Grèce (KOE) : parti maoïste.
Plateforme communiste de SYRIZA : section grecque de la Tendance marxiste internationale à l'idéologie trotskiste[33].
Mouvement social démocratique (DIKKI) : parti nationaliste de gauche, socialiste[34] et eurosceptique[35].
Écosocialistes de Grèce : parti écosocialiste et écologiste.
Gauche ouvrière internationaliste (DEA) : parti révolutionnaire de sensibilité trotskiste.
Mouvement pour l'Unité d'action de la gauche (KEDA) : parti marxiste-léniniste.
Nouveau combattant : parti socialiste démocratique.
Groupe de la gauche radicale - Roza : parti luxemburgiste et féministe.
Radicaux (Ριζοσπάστες) : parti socialiste démocratique et patriote.
Rouge (Κόκκινο) : parti trotskyste.
Gauche écologique, communiste et rénovée (AKOA) : parti socialiste démocratique, eurocommuniste et écologique.
Union du centre démocrate (EDIK) : parti radicalisme et social-libéralisme.
Mouvement unitaire : parti socialiste démocratique.- Ainsi qu'un certain nombre de militants de gauche indépendants.
Idéologie |
Le parti se réfère principalement aux principes du socialisme démocratique et de l'anticapitalisme.
La principale composante de SYRIZA, Synaspismós, se revendique également de l'écosocialisme[36] et de l'eurocommunisme[37], mais au sein de la coalition il y a aussi des réalités politiques bien différentes qui se réfèrent plus ou moins explicitement au maoïsme et au trotskysme[38].
En ce qui concerne les politiques économiques, SYRIZA s'est toujours déclaré contre les politiques néolibérales de l'Union européenne et, en général, les institutions économiques internationales. Le parti politique propose pour y contrer une « justice sociale » et une « protection des droits fondamentaux »[39],[40],[41].
Le parti SYRIZA, qui depuis sa fondation a porté des idées féministes et antiracistes, se définit comme « un mouvement antifasciste et antinazi »[42].
SYRIZA met au centre de son programme légalisation du mariage homosexuel et des politiques en faveur du droit d'asile pour les immigrés.
Parmi les points défendus par SYRIZA, on peut citer[43] :
- Renégocier la dette publique.
- Augmenter l'impôt sur le revenu à 75 % sur tous les salaires au-dessus de 500 000 €.
- Interdire aux policiers de porter des masques et des armes à feu durant les manifestations. Réviser la formation des policiers sur les questions sociales.
- Introduire une taxe sur les transactions financières et une taxe spéciale sur les produits de luxe.
- Réduction drastique du budget militaire.
- Augmenter le salaire minimum jusqu'à 750 € par mois.
Nationalisation des hôpitaux privés et des banques.- Création d’un impôt progressif sur les propriétés étendues.
- Soins médicaux, et pharmaceutiques gratuits, pour les chômeurs sans assurance.
- Programme de repas subventionnés pour 300 000 familles sans revenus.
- Électricité gratuite pour 300 000 foyers.
- Abolir les privilèges fiscaux dont jouissent l'Église et les armateurs.
- Combattre le secret bancaire et la fuite des capitaux à l’étranger.
- Utiliser les bâtiments du gouvernement, des banques et des églises pour loger les sans-abri.
- Ouvrir des cafétérias dans les écoles publiques pour offrir un petit-déjeuner et un déjeuner gratuits aux enfants.
- Égalité de rémunération entre hommes et femmes.
- Réformer la constitution pour garantir la séparation entre l'Église et l'État et la protection du droit à l'éducation, à la santé et à l'environnement.
- Retrait des troupes grecques d'Afghanistan et des Balkans: pas de soldat en dehors des frontières de la Grèce.
- Abolir les accords de coopération militaire avec Israël. Soutenir la création d'un État palestinien sur les frontières de 1967.
- Fermer toutes les bases étrangères en Grèce et quitter l'OTAN.
- Autoriser le mariage homosexuel.
En janvier 2013, un député de SYRIZA, Tasos Kourakis présente au Parlement grec un projet de loi qui prévoit la séparation de l'Église et de l'État, jamais réalisé dans le pays. Des projets comme ceux-ci montrent la forte présence des idées laïques au sein du parti, soutenues par ses membres[44].
Positionnement politique |
Opposé à l'orientation libérale de la politique de l'Union européenne actuelle, SYRIZA est, à son arrivée au pouvoir, décrit par les journalistes et commentateurs politiques, comme appartenant à l'extrême gauche[6],[7],[8] ou à la gauche radicale[45],[46],[47].
Cependant, son acceptation des mesures d'austérités imposées par la troïka amènent certains observateurs à ne plus le considérer comme un parti de gauche radicale ou d'extrême gauche mais au contraire à le percevoir comme un parti de centre gauche dans sa manière de gouverner[1]. Fin janvier 2018, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a demandé l'exclusion de SYRIZA du Parti de la gauche européenne, estimant que la formation grecque se compromettait avec le « diktat de la Commission européenne »[48].
Histoire |
Création |
Le processus de formation de SYRIZA fut lent et long. Le parti trouverait ses origines dans l'« Espace de dialogue pour l'unité et l'action commune de la gauche » (Χώρος Διαλόγου για την Ενότητα και Κοινή Δράση της Αριστεράς) né en 2001 pour débattre de questions telles que la guerre au Kosovo ou les privatisations.
Cet Espace amena à la création de coalitions électorales pour les élections locales de 2002. Une de ces coalitions les plus efficaces fut celle menée dans la circonscription d'Athènes-Le Pirée par Manólis Glézos.
La naissance officielle de SYRIZA est cependant liée aux élections législatives de 2004 [réf. souhaitée]. Les membres de l'Espace créèrent en effet alors un programme qui pourrait servir à une alliance électorale. Les partis fondateurs de cette alliance sont le Synaspismós, la Gauche du renouveau écologique et communiste (AKOA), la Gauche ouvrière internationaliste (DEA), le Mouvement de la gauche unifiée dans l'action (KEDA) (une scission du KKE), les Citoyens actifs (une organisation proche de Manólis Glézos).
SYRIZA recueillit 241 539 voix (3,3 %) et six députés, tous membres du Synaspismós, ce qui entraîna des tensions dans la coalition.
Crise et réconciliation |
Les petits mouvements membres de SYRIZA accusèrent le Synaspismós de ne pas tenir l'engagement pré-électoral selon lequel un des élus démissionnerait pour permettre à Yannis Banias, représentant de l'AKOA, de siéger. La Gauche ouvrière internationaliste fit alors scission, ainsi que le Synaspismós qui décida de faire dorénavant cavalier seul pour les élections européennes de 2004.
Finalement, en décembre 2004, le 4e congrès du Synaspismós décida de revenir au sein de SYRIZA. Cette volonté fut matérialisée par l'élection d'Alekos Alavanos à la tête du Synaspismós.
La coalition se rapprocha encore plus lors de l'organisation du 4e Forum social européen de mai 2006 à Athènes.
Élections législatives de 2007 |
SYRIZA, à laquelle se joignit la KOE, un mouvement communiste, ainsi qu'Intervention écologique, créa la surprise en recueillant 360 000 voix, soit plus de 5 %, et obtint 14 sièges principalement dans les grandes villes.
Échec aux élections européennes et nouvelle crise |
En mars 2009, SYRIZA était créditée par divers sondages de 7,5 % des intentions de votes. Mais la coalition obtint moins de 5 % des voix aux élections européennes. Alekos Alavanos blâma le nouveau représentant du Synaspismós, Aléxis Tsípras, pourtant son ancien protégé et successeur à la tête du Synaspismós. Il lui reprocha d'avoir nommé en tête de liste un eurosceptique convaincu. La coalition entra alors en crise[49]. Une partie en sort en 2010 pour fonder un nouveau parti, la Gauche démocrate (Grèce).
Élections d'octobre 2009 |
Lors des élections législatives anticipées du 4 octobre 2009, SYRIZA obtint 315 627 voix, soit 4,60 % (- 0,44) et 13 députés à la Vouli (- 1).
Élections législatives anticipées de mai 2012 |
Lors des élections législatives anticipées du 6 mai 2012, SYRIZA fit une percée plus ample que prévu par les sondages avec 1 061 265 voix, soit 16,78 % (+ 12,18) et 52 députés à la Vouli (+ 39), et, à la suite de l’effondrement du PASOK (13,2 %, 41 députés), devint la première force à gauche et la deuxième du pays, derrière la Nouvelle Démocratie (18,85 %, 108 députés) et devant le PASOK[50].
Sa représentante Sofía Sakoráfa fut la parlementaire qui obtint le plus grand nombre de suffrages[51].
De la coalition au parti unitaire |
Comme le système politique grec n'accorde la prime majoritaire (50 députés en plus de ceux élus à la proportionnelle intégrale) qu'aux partis politiques, et non pas aux coalitions de partis, SYRIZA décida de se transformer en parti politique. Le 22 mai 2012, le parti « SYRIZA Front Unioniste Social » (ΣΥΡΙΖΑ Ενωτικό Κοινωνικό Μέτωπο) fut déclaré auprès du procureur de la Cour suprême [réf. souhaitée]. L'emblème resta le même et le président de ce nouveau parti toujours Aléxis Tsípras. Il était géré et représenté par un comité directeur de 19 membres[52],[53]. Cette modification de statut semblait nécessaire pour pouvoir bénéficier des 50 sièges réservés au parti qui arrive en tête, les coalitions de partis étant apparemment exclues de ce dispositif[réf. souhaitée].
Il est à noter que SYRIZA avait auparavant réussi à former une alliance avec Pacte social (en)[54].
Des discussions avec les Verts et ANTARSYA n'ont pas non plus abouti[55].
Élections législatives de juin 2012 |
Lors des élections législatives grecques du 17 juin 2012, SYRIZA connut à nouveau une très forte progression de plus de 60 %, obtenant 1 655 053 voix soit 26,89 % des suffrages exprimés. Elle gagna 19 sièges supplémentaires à la Vouli pour atteindre un total de 71 députés.
Le parti Nouvelle Démocratie réussit cependant à la devancer et parvint à former avec le PASOK et la Gauche démocrate (DIMAR) une coalition favorable au maintien des engagements envers l'UE, la BCE et le FMI, tout en insistant sur la nécessité de renégocier les termes du « mémorandum » conclu. La SYRIZA a fait entendre qu'elle est prête à une « opposition constructive » à cet égard.
Évolution en 2013 |
Le 27 février 2013, en déplacement dans la ville de Patras, Alekos Alavanos annonça son intention de créer un nouveau parti à gauche, qui participerait aux prochaines élections séparément de SYRIZA et dont l'axe programmatique central serait la sortie de la Grèce de la zone euro (qui est également une revendication du KKE). Il proposerait la mise en place d’un « Plan B » : « interruption de tout paiement destiné à satisfaire les « créanciers » du pays, sortie de l'euro et réintroduction d’une monnaie nationale, autrement dit des liquidités massivement injectées sur le marché intérieur lui permettant déjà une certaine reprise du marché intérieur, et le renforcement des capacités d'exportation »[56]. Le parti Plan B, scission de SYRIZA, est créé en mai 2013[57].
SYRIZA prévoit d'organiser son Congrès en juillet 2013 afin de changer son mode d'organisation. Ce Congrès devrait être l'occasion de fusionner les composantes de la coalition en un seul parti[58]. Ce changement est nécessaire eu égard au mode de scrutin législatif grec qui accorde une prime majoritaire en termes de siège au parti arrivé en tête des suffrages[59].
Programme de Thessalonique |
À l'occasion de l'exposition commerciale internationale de Thessalonique, qui s'est déroulée le 13 septembre 2014, le président de SYRIZA, Aléxis Tsípras dévoile une série de mesures économiques contre l'austérité. Celles-ci constitueront le programme de Thessalonique, les bases de l'engagement économique de la coalition de gauche en cas de victoire aux élections[60].
2015 : l'accession au pouvoir |
Lors des élections législatives grecques du 25 janvier 2015, SYRIZA, présenté comme le parti anti-austérité, gagne les élections en recueillant 36,34 % des suffrages et 149 sièges de députés, manquant la majorité absolue à la Vouli de 2 sièges[61], mais en devançant Nouvelle Démocratie de plus de 8,5 points.
Aléxis Tsípras choisit de former un gouvernement de coalition avec les Grecs indépendants, une formation politique composée de dissidents de l'aile droite de Nouvelle Démocratie opposés aux mesures d'austérité[62].
Lors de la période de tension dans les négociations internationales en juin autour de la crise de la dette publique grecque, SYRIZA soutient le « non » lors du référendum grec de 2015 proposé par le Premier ministre. Cependant Yánis Varoufákis doit démissionner du gouvernement[63]. Le 10 juillet, la très grande majorité des députés du parti apportent leur soutien aux ultimes propositions du gouvernement, dont certaines ont une tonalité austéritaire, ce qui conduit quelques déçus à manifester leur déception place Syntagma[64].
Le 21 août, 25 députés, principalement issu du courant Plate-forme de gauche[65], menés par Panayiótis Lafazánis, qui n'acceptent pas l'accord avec la Troïka[66], quittent SYRIZA et fondent un nouveau parti, appelé Unité populaire[66].
Exercice du pouvoir |
Bien que remportant les élections législatives de 2015 sur un programme anti-austérité, Aléxis Tsípras s'est vu dans l'obligation d'appliquer des mesures d'austérité comme la hausse de la TVA, le recul de l'âge de la retraite à 67 ans de manière rétroactive et la baisse des retraites des fonctionnaires[67].
Ce retournement se justifie pour Tsípras par sa volonté d'éviter un scénario catastrophique d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Ses choix n'entament toutefois pas la confiance des délégués du parti qui le reconduisent très largement à la tête de Syriza avec plus de 90 % des voix[68].
Organisation interne |
Présidents |
Aléxis Tsípras (depuis 2012)
Cabinet fantôme |
En 2012, le parti a constitué un cabinet fantôme (« σκιώδης κυβέρνηση ») pour aligner l'organisation de son opposition à celle du gouvernement[69].
Euclide Tsakalotos (Finances)
Ioánnis Stathás (Économie)
Dimítris Stratoúlis (Emploi)
Sofía Sakoráfa (Intérieur)
Aléxis Mitrópoulos (Réforme administrative)
Dimítris Tsoukalás (Protection citoyenne)
Réna Doúrou (Affaires étrangères)
Geórgios Stathákis (Développement et infrastructures)
Andréas Xanthós (Santé)
Zoé Konstantopoúlou (Justice)
Theódoros Drítsas (Affaires maritimes)
Tássos Kourákis et Theanó Fotíou (Éducation)
Evángelos Apostólou (Développement rural)
Iró Dióti (Environnement)
Athanásios Petrákos (Énergie)
Michaïl Kritsotákis (Tourisme)
Lítsa Ammanatídou-Paschalídou (Macédoine - Affaires thraces)
Personnalités |
Ioánnis Dragasákis (né en 1947), vice-Premier ministre depuis 2015.
Georgios Helakis (en) (né en 1964), journaliste sportif.
Yánis Varoufákis (né en 1961), économiste, ministre des Finances depuis 2015[70]
Níkos Xydákis (né en 1958), journaliste, ancien rédacteur en chef du journal Kathimerini, secrétaire d'État à la Culture depuis 2015.
Congrès |
Congrès | Année | Président élu |
---|---|---|
1er | 2013 | Aléxis Tsípras (74,04 %) |
2e | 2016 | Aléxis Tsípras (93,54 %) |
Résultats électoraux |
Élections parlementaires |
Année | Voix | % | Sièges | Rang | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
2004 | 241 539 | 3,3 | 6 / 300 | 4e | Opposition |
2007 | 361 211 | 5,0 | 14 / 300 | 4e | Opposition |
2009 | 315 627 | 4,6 | 13 / 300 | 5e | Opposition |
mai 2012 | 1 061 282 | 16,8 | 52 / 300 | 2e | Opposition |
juin 2012 | 1 655 022 | 26,9 | 71 / 300 | 2e | Opposition |
janvier 2015 | 2 245 503 | 36,3 | 149 / 300 | 1er | Tsípras I |
septembre 2015 | 1 925 904 | 35,5 | 145 / 300 | 1er | Tsípras II |
Élections européennes |
Année | Voix | % | Sièges | Rang | Groupe |
---|---|---|---|---|---|
2009 | 240 898 | 4,7 | 1 / 22 | 5e | GUE/NGL |
2014 | 1 518 608 | 26,6 | 6 / 21 | 1er | GUE/NGL |
Notes et références |
(en) SYRIZA: From ‘Subversion’ to Centre-Left Pragmatism. Global Dialogue. Volume 6, issue 4. Author - John Milios. International Sociological Association. SAGE Publications. Published December 2016
Yiannos Katsourides, Radical Left Parties in Government: The Cases of SYRIZA and AKEL, Palgrave Macmillan, 2016, p. 58
Movement Parties Against Austerity, John Wiley & Sons, 2017
Işıl Zeynep Turkan İpek, The Impact of SYRIZA Politics on Turkish-Greek Relations, 2017, p. 43
(en) Rachel Donadio, « Leftist Party’s Rise Upends Greek Political Order », sur nytimes.com, 11 mai 2012(consulté le 28 octobre 2015) : « On the spectrum, Syriza falls between the Greek Communist Party, which never broke with Moscow during the cold war and rejects the euro and the European Union, and the Socialist Party, known as Pasok, which is seen as more of a patronage network than an ideology. Syriza is an umbrella of leftist parties ranging from softer-line communists to Marxists to social democrats. The “radical” in its Greek name translates more accurately as “nontraditional.” ».
Arnaud Leparmentier, « Syriza ou le masque de Solon », lemonde.fr, 21 janvier 2015
« Grèce : le parti d'extrême-gauche Syriza favori mais… », francetvinfo.fr, 30 décembre 2014
Thierry Portes, « Syriza, des poupées russes communistes au parti unifié », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 janvier 2015, page 2
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(en) Uwe Backes et Patrick Moreau, « Communist and Post-Communist Parties in Europe », Vandenhoeck & Ruprecht, 2008, p. 571–575.
(en) Michael Ray, « Euroskepticism », sur Encyclopedia Britannica (consulté le 24 juin 2014).
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« Greece: Phase One », Jacobin, 22 janvier 2015
(en) « Syriza's 40 point plan for Greece », sur www.hangthebankers.com, 6 février 2015.
https://thecaller.gr/callers-choice/marantzidis-o-siriza-metatrepetai/
« Large victoire pour SYRIZA », Libération
« Qui est Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec ? », La Tribune
Partis membres du GUE, site officiel GUE
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(el) « Αρχική - Επανάσταση - Η δεκαπενθήμερη εφημερίδα της Κομμουνιστικής Τάσης του ΣΥΡΙΖΑ ».
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(en) « MP Kourakis’ «Church-Tax» proposal sparks new dispute between ND-SYRIZA », keeptalkinggreece.com, 28 janvier 2013
« Que veut Syriza, la gauche radicale aux portes du pouvoir en Grèce ? », lexpress.fr, 29 décembre 2014
« Les Grecs donnent le pouvoir à Syriza, la gauche radicale », lci.tf1.fr, 26 janvier 2015
« Yves Bertoncini : « Syriza est emblématique du combat de la gauche radicale » », la-croix.com, 25 janvier 2015
« Le PG demande l'exclusion de Syriza du Parti de la gauche européenne », sur L'Humanité, 31 janvier 2018(consulté le 27 mars 2018).
(en) « Leftists face crisis after Alavanos walkout », E-Kathimerini, 19 juin 2009
Résultats élections législatives 2012, sur le site du Ministère de l'Intérieur grec
« Sofia Sakorafa : « Nous demandons un audit international de la dette », sur assemblee-constituante.fr, 20 mai 2012.
(el) « Δήλωση στην εισαγγελία του Αρείου Πάγου από τον ΣΥΡΙΖΑ ως νέο πολιτικό κόμμα αντί συνασπισμός κομμάτων (Déclaration auprès du procureur de la Cour suprême de la SYRIZA comme un nouveau parti politique au lieu d'une coalition de partis) », www.ekathimerini.com, 22 mai 2012(consulté le 25 mai 2012).
(el) « Ενιαίο κόμμα ο ΣΥΡΙΖΑ », Ta Nea online, 22 mai 2012(consulté le 20 juin 2012).
(en) « SYRIZA backed by Social Pact, surges in polls », sur Ekathimerini, 30 mai 2012(consulté le 24 janvier 2015).
(en) « Greece: Trying to understand Syriza », BBC (consulté le 17 mai 2012).
Cité par l'historien et anthropologue Panagiotis Grigoriou in « Monoxyde d'euro », blog Greek crisis, 4 mars 2013
« Pro-drachma party Plan B launches in Greece », BBC News, 18 mai 2013 [1]
« La coalition de gauche Syriza à la conquête du pouvoir », sur theparthenonpost.com, 11 avril 2013.
« La Grèce handicapée par son mode de scrutin », Slate.fr, 14 juin 2012
(en) « SYRIZA - THE THESSALONIKI PROGRAMME », sur www.syriza.gr.
Résultats, Ministère grec de l'Intérieur
« Vers un accord de gouvernement entre SYRIZA et la droite souverainiste ? », sur Le Monde, 26 janvier 2015(consulté le 26 janvier 2015).
« Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis annonce sa démission », Le Figaro, 6 juillet 2015
Elisa Perrigueur, « Les déçus du non expriment leur désarroi, place Syntagma à Athènes », sur lemonde.fr, 10 juillet 2015(consulté le 11 juillet 2015).
« Au Comité central de Syriza, la plate forme de gauche », ensemble-fdg.org, 24 mai 2015
« La plateforme de gauche répond à Alexis Tsipras », mediapart.fr, 21 août 2015
Etienne Jacob, « Grèce : un an après, quel bilan pour Tsipras et Syriza ? », sur lefigaro.fr, 20 septembre 2016(consulté le 19 avril 2017).
Rosa Moussaoui, « Tsipras veut encore croire à l’allégement de la dette », sur humanite.fr, 18 octobre 2016(consulté le 19 avril 2017).
Σκιώδη κυβέρνηση όρισε ο Αλέξης Τσίπρας, Madata
« Yanis Varoufakis : « Il aurait mieux valu que la Grèce fasse faillite » », sur lexpansion.lexpress.fr, 27 janvier 2015(consulté le 22 décembre 2015).
Liens externes |
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(el) Site officiel.
Nombreux articles sur le site Mediapart sur l'analyse du parti Syriza.
Vangelis Goulas et Vassiliki Papadaki, « Grèce : Victoire démocratique face à la propagande anti-Syriza », sur L'Humanité, 19 décembre 2014(consulté le 4 avril 2015).
Dimitri Kitsikis, « Le Synaspismos, tiraillé entre social-démocratie et anarchisme », Grande Europe, La Documentation française, no 16, janvier 2010(lire en ligne, consulté le 4 avril 2015).
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