Roger Tallon





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Roger Tallon

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Biographie
Naissance

9 mars 1929Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

20 octobre 2011Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

DesignerVoir et modifier les données sur Wikidata













Autres informations
A travaillé pour

Société nationale des chemins de fer françaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Commandeur des Arts et des Lettres‎Voir et modifier les données sur Wikidata



Roger Tallon est un designer français, né le 9 mars 1929[1] et mort le 20 octobre 2011 à Paris[2],[3], considéré comme le père du design industriel français.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Transports


    • 1.2 Prix et distinctions




  • 2 Notes et références


  • 3 Voir aussi


    • 3.1 Bibliographie


    • 3.2 Liens externes







Biographie |


Après des études d'ingénieur (1944-1950), il sera employé par Caterpillar-France et Dupont de Nemours[4]. En 1953, il intègre Technès, le bureau d’études techniques et d’esthétique fondé en 1949 par Jacques Viénot, le père de l’esthétique industrielle, et Jean Parthenay. Rapidement promu au poste de directeur technique et artistique de l’agence, il en deviendra même directeur à la mort de Jacques Viénot en 1959[4].


Enseignant dès 1957 à l’École des arts appliqués de Paris, il met en place le premier cours de design en France. En 1963, il crée le département design de l'École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris[4].




Moto Taon pour la marque Derny.


Parmi les centaines de produits dont Roger Tallon et son équipe sont auteurs, citons une moto pour la marque Derny (le Taon est présenté en 1955 en 50, 65 et 70 cm3 puis commercialisé en 1957 en 125 cm3), des robots ménagers pour Peugeot, la caméra Sem Véronic 8 mm sans objectif apparent (1957), les tours Gallic 16 et 14 pour l’entreprise belge La Mondiale — une vraie révolution dans la machine-outil —, des tracteurs d’aéroports, des chariots élévateurs pour Fenwick, l’image graphique de Fenwick-Aviation, un projecteur de diapositives pour Kodak…


Consultant de la filiale Frigidaire de General Motors-États-Unis, Tallon dessine des réfrigérateurs et des machines à laver et crée le département design de l'entreprise américaine[4].


En 1966, le téléviseur portable Téléavia P111 est mis sur le marché contre l'avis de la direction de l'entreprise. Ce sera un bouleversement de l'architecture du téléviseur et un gros succès commercial : le Téléavia est un objet « culte »[4].


Un tel succès (le nom de Roger Tallon est même connu du public) remplit son carnet de commandes : arts de la table, mobilier, aménagement intérieur, lampes à réflecteurs pour l'allemand Erco, chaussures de ski pour Salomon, brosse à dents pour Fluocaril, bidons d'huile pour Elf, couverts pour Ravinet d'Enfert… Sans en être conscients, nous sommes tous entourés d'objets créés par Roger Tallon ou inspirés par ses créations.


Proche du monde des arts, Tallon travaille aussi avec Yves Klein, César, Arman, et sera contacté par Catherine Millet, fondatrice de la revue art press, pour en créer la maquette (qui n'a à ce jour quasiment pas changé).


En 1973, il fonde l’agence Design Programmes[4]. Solidaire du combat des ouvriers de l'horloger Lip, il crée la gamme de montres et chronographes Mach 2000[2]. Avec Jean-Charles de Castelbajac, il conceptualise un projet de cabine pour Air France en 1974.



Transports |


Dans le domaine des transports, il s'attaque au métro de Mexico et pour Alstom et la SNCF, aux voitures Corail et au TGV. Ergonomie, couleurs, éclairages — et jusqu'aux cartes ferroviaires que l'on trouve dans chaque rame. Avec le couturier Michel Schreiber, il dessine les nouveaux uniformes des contrôleurs. Roger Tallon est le designer d'une SNCF modernisée, prête à sortir des années 1950-1960[4].




Un TGV Duplex.


Le projet TGV Atlantique démarre en 1986, Eurostar en 1987. Un nouveau funiculaire signé Tallon gravit la colline de Montmartre en 1991. En 1994, après diverses fusions, Roger Tallon et sa société ADSA intègrent Euro RSCG design. Il s'y occupera des programmes des TGV texan et canadien, du TGV à deux niveaux pour la France, le projet du métro parisien Météor, le VAL 208 pour Matra, la nouvelle identité des chemins de fer finlandais…


Roger Tallon a par la suite quitté Euro RSCG et continué sa profession de designer, hors de toute structure. Il travaille alors sur Le curseur, 2009-2013. Travail in situ – pour le tramway de Tours. Travail réalisé à l'initiative de Régine Charvet Pello avec le collectif « ensemble(s) la ligne » créé avec, entre autres, Louis Dandrel et Daniel Buren[5]. Rames en forme de curseur avec « effet miroir » cernées de bandes noires et blanches[6],[7].



Prix et distinctions |


En 1985, le ministère de la Culture lui attribue le grand prix national de la création industrielle. En 1992, il reçoit, des mains du président de la SNCF, les insignes de commandeur des Arts et des Lettres.


1977 : iF Industrie Forum Design Auszeichnung[8]



Notes et références |




  1. La notice d'autorité du catalogue générale de la BnF donne le 6 mars.


  2. a et b« Décès du designer Roger Tallon », Libération,‎ 21 octobre 2011(lire en ligne).


  3. « L'homme du TGV et pionnier du design industriel, Roger Tallon, est mort », lemonde.fr, consulté le 20 octobre 2011.


  4. a b c d e f et g(en-GB) « Roger Tallon », The Telegraph,‎ 3 novembre 2011(ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le 16 juin 2018).


  5. Xavier Renard, « Le futur tramway de Tours dévoilé en grande pompe », Bus & Car,‎ 11 mai 2011(lire en ligne).


  6. « Le modèle « curseur » retenu pour le tram de Tours », Ville, Rail & Transport,‎ 2 décembre 2009(lire en ligne).


  7. « Tours selects Citadis and APS », Railway Gazette,‎ 14 septembre 2010(lire en ligne).


  8. « Search », sur iF WORLD DESIGN GUIDE (consulté le 28 décembre 2016).



Voir aussi |



Bibliographie |



  • Thierry Grillet, Roger Tallon, itinéraires d'un designer industriel, éd. Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle, coll. Monographie, Paris, 1993 (ISBN 2-85850-735-X)

  • Gilles de Bure et Chloé Braunstein, Roger Tallon, éd. Dis-Voir, Paris, 2000 (ISBN 2-906571-87-3)

  • Catherine Millet, Roger Tallon à Vallauris, éd. G. Gardette, Paris, 2001 (ISBN 2-909767-33-7)


  • Roger Tallon. Le design en mouvement, dir. Dominique Forest et Françoise Jollant, catalogue d'exposition, musée des arts décoratifs de Paris, 2016



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

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    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Bibliothèque du Congrès

    • Gemeinsame Normdatei

    • Bibliothèque royale des Pays-Bas

    • WorldCat




  • Fonds Roger Tallon au musée des Arts Décoratifs de Paris.

  • Ressources relatives aux beaux-arts : Artnet • Artsy • Design and Artists Copyright Society • Invaluable • Museum of Modern Art • RKDartistsVoir et modifier les données sur Wikidata



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