Mer du Japon
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Bathymétrie de la mer du Japon. | ||
Géographie humaine | ||
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Pays côtiers | Corée du Sud Corée du Nord Russie Japon | |
Géographie physique | ||
Type | Mer marginale | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | 39° 48′ nord, 134° 30′ est | |
Subdivisions | Baies de Corée orientale et de Toyama, golfe de Pierre-le-Grand | |
Superficie | 978 000 km2 | |
Profondeur | ||
· Moyenne | 1 752 m | |
· Maximale | 3 742 m | |
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
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La mer du Japon (en japonais 日本海, en chinois Rìběn hǎi 日本海, en russe Япо́нское мо́ре) est une mer située à l'ouest de l'océan Pacifique entourée à l'ouest par la péninsule coréenne, au nord par la Russie et les îles Sakhaline, enfin à l'est par les trois grandes îles japonaises de Hokkaidō, Honshū et Kyūshū. Elle est appelée « mer de l'Est » en Corée du Sud (en coréen 동해) et « mer orientale de Corée » en Corée du Nord (조선동해).
Sommaire
1 Géographie
2 Hydrographie et ressources
3 Toponymie
4 Voir aussi
5 Liens externes
6 Notes et références
Géographie |
L'Organisation hydrographique internationale définit les limites de la mer du Japon de la façon suivante[1] :
- au sud :
dans le détroit de Corée :
depuis Nomo-saki à Kyūshū, jusqu’à la pointe sud de Fukue-jima, et à travers cette île jusqu’à Ose Zaki et jusqu’à Punam-got, la pointe sud de Jeju-do, à travers cette île jusqu’à son extrémité ouest ; de là, jusqu'au rocher Kan-Sǒ (34°13'N) dans l'archipel Mengoru (Maenggol-gundo) ; de là jusqu'à la pointe nord de Ok-do (Oku To) (34°22'N), ensuite jusqu'à la pointe ouest de Sosǒngnam-do (Syo-Zyonan To) puis jusqu'à la pointe nord de Sǒngnam-do (Zyonan To) (34°24'N) ; de là, jusqu'à une pointe sur la côte de Chin-do (Jindo ou Tin Tō) (34°25'N), le long de la côte nord-ouest de cette île jusqu'à sa pointe nord ; et de là, une ligne en direction du nord-est jusqu'à la terre ferme de la République de Corée (en coréen : Daehan-min’guk) ;
- au sud-est :
dans le détroit de Kanmon :
une ligne joignant Nagoya-Zaki (préfecture de Fukuoka, Japon) dans l’île de Kyūshū à travers les îles d’Uma shima et Mutsure jima jusqu’au Murasakino-Hana dans l’île de Honshū ;
- à l’est :
dans le détroit de Tsugaru :
depuis l’extrémité du Shiriya-Zaki (Honshū) à l’extrémité d’Esan-misaki (Hokkaidō) ;
- au nord-est :
dans le détroit de La Pérouse (ou détroit de Sōya) :
une ligne joignant le cap Sōya (Sōya-misaki), en territoire japonais, au cap Crillon (mys Krilon), dans l'oblast de Sakhaline, en Russie ;
- au nord :
du cap Tyk (mys Tyk), dans l'oblast de Sakhaline (Russie), au cap Souchtchiov (mys Souchtchiova), dans le kraï de Khabarovsk (Russie).
Hydrographie et ressources |
Le point le plus profond est de 3 742 mètres au-dessous de niveau de la mer, la profondeur moyenne est de 1 752 mètres. La superficie de la mer est d'environ 978 000 km2. La mer a trois bassins principaux : le bassin de Yamato se situe dans le sud-est de la mer du Japon/mer de l'Est ; le bassin du Japon dans le nord ; le bassin de Tsushima (en) dans le sud-ouest. Le bassin du Japon est la région la plus profonde de la mer, alors que les eaux les moins profondes peuvent être trouvées dans le bassin de Tsushima.
Sur les rivages orientaux, les plateaux continentaux de la mer sont larges, mais sur les rivages occidentaux, en particulier le long de la côte coréenne, ils sont étroits, faisant en moyenne trente kilomètres. L'eau chaude de la mer contribue au climat doux du Japon.
Le nord et le sud-est de la mer sont des secteurs de pêche riches. L'importance de la pêche en mer est bien illustrée par les réclamations continues du Japon sur les îles sud-coréennes de Dokdo. La mer est également importante pour ses dépôts de minerai, en particulier le sable de magnétite. On y trouve également du gaz naturel et quelques gisements de pétrole. Depuis la croissance des économies de l'Est asiatique, la mer du Japon/mer de l'Est est une voie commerciale importante.
Toponymie |
Au cours des siècles, cette mer s’est appelée « mer de l’Est », « mer de Corée », « mer du Japon », ou encore « mer Orientale ». Dans la majorité des pays, la désignation usuelle est aujourd'hui « mer du Japon », et ce depuis au moins 1787[2]. C'est le cas au Japon où elle est appelée Nihonkai (日本海 ), en Chine — Rìběnhǎi (日本海) — et en Russie — Iaponskoié morié (Япо́нское мо́ре). Cependant, en République de Corée elle est nommée « mer de l’Est » (동해, 東海, Tonghae), et en République populaire démocratique de Corée, « mer orientale de Corée » (조선동해, 朝鮮東海, Chosŏn Tonghae).
Le nom de « mer du Japon » était le nom officiel retenu par l’Organisation hydrographique internationale en 1928. Les Coréens dénoncent cette appellation décidée à l’occasion de la conférence de Monaco, déplorant de n’avoir pu y participer en tant que nation indépendante, le pays étant sous occupation japonaise à cette époque. L’appellation de la mer du Japon est l’un des thèmes de revendication des patriotes coréens, qui tentent depuis l’après-guerre de faire changer l'usage international.
Selon l’argumentation coréenne[3] :
- de plus en plus de médias et cartographes commencent à utiliser la double appellation mer du Japon/mer de l’Est pour rester neutre ;
- l’ONU dans sa résolution III/20 sur la standardisation des noms géographiques et l’Organisation hydrographique internationale dans sa résolution A.4.2.6. recommandent l'utilisation de la double appellation en cas de conflit entre différents États et ceci jusqu’à ce qu'un accord soit trouvé entre ces derniers.
Outre le fait que cette appellation « mer du Japon » puisse être considérée comme nationaliste, la demande sud-coréenne peut poser la question du parti-pris, puisque les cartes coréennes présentent cette mer comme étant celle « de l’Est », et la mer Jaune comme étant celle « de l’Ouest ».
En 2006 lors d’un sommet APEC, la proposition faite par le président sud-coréen de l’époque Roh Moo-hyun au Premier ministre japonais Shinzo Abe de régler ce conflit en appelant cette mer « mer de la Paix » ou « mer de l’Amitié » avait fait un certain effet. Le premier ministre japonais avait alors demandé à reporter le débat à une date ultérieure et cette proposition est restée sans suite depuis[4].
En 2012 l’OHI, organisme international compétent en la matière, a décidé de continuer à employer la dénomination unique « mer du Japon » et de ne pas employer la dénomination double « mer du Japon/mer de l’Est ». Elle rejette ainsi les demandes de la République de Corée[5],[6],[7],[8].
Voir aussi |
- Contentieux sur les rochers Liancourt
Liens externes |
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Sea of Japan naming dispute, sur le Wikipédia anglophone
(en) Naming of “Japan Sea”, département hydrographique et océanographique de l'Agence des garde-côtes japonaise
Notes et références |
« Limites des océans et des mers, 3e édition », Organisation hydrographique internationale, 1953(consulté le 31 janvier 2015)
Triangle UMR 5206 : Samantha Saidi, Carole Boulai, Peter Mepa, Cecile Laube, « Philippe Pelletier : « Mer du Japon, mer de l’Est ou bien quoi ? La (...) - Triangle - UMR 5206 », sur triangle.ens-lyon.fr (consulté le 29 juin 2017)
[1] Responses to IHB letter of 9 November 2009
(ja) « No need to change name of Sea of Japan », The Japan Times, 10 janvier 2007(lire en ligne)
"IHO rejects Japan's proposal to rule out East Sea name", YONHAP NEWS AGENCY, 26 avril 2012. Consulté le 26 juillet 2013.
Kyodo News, "Sea of Japan name dispute rolls on", Japan Times, 3 mai 2012, p. 3; Kyodo News, "IHO nixes 'East Sea' name bid", Japan Times, 28 April 2012, p. 2; Rabiroff, Jon, and Yoo Kyong Chang, "Agency rejects South Korea's request to rename Sea of Japan", Stars and Stripes, 28 avril 2012, p. 5.
"IHO delays decision on Korea’s request for East Sea name to 2017", The Korea Herald, 26 avril 2012, Retrieved 26 July 2013.
"IHO Puts Off East Sea Decision Until 2017", The Chosun Ilbo, 26 avril 2012, consulté le 26 juillet 2013.
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