Tigre (fleuve)
Pour les articles homonymes, voir Tigre (homonymie).
Tigre.mw-parser-output .entete.map{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Picto_infobox_map.png")} | |
Le Tigre aux environs de Diyarbakir (Turquie). | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 1 900 km |
Bassin | 258 000 km2 |
Bassin collecteur | Chatt-el-Arab |
Débit moyen | 1 500 m3/s |
Cours | |
Source | Taurus |
· Coordonnées | 38° 13′ 49″ N, 40° 10′ 34″ E |
Embouchure | Chatt-el-Arab (Golfe Persique) |
· Coordonnées | 31° 00′ 20″ N, 47° 26′ 29″ E |
Géographie | |
Pays traversés | Turquie Syrie Irak |
modifier |
Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l'autre grand fleuve de la région l'Euphrate.
Sommaire
1 Géographie
2 Étymologie
3 Données hydrographiques
3.1 Les débits mensuels à Bagdad
3.2 Affluents
4 Ouvrages hydrauliques
4.1 Ouvrages situés en Turquie
4.2 Ouvrages situés en Syrie
4.3 Ouvrages situés en Irak
5 Bibliographie
6 Articles connexes
7 Liens externes
8 Notes et références
Géographie |
Il prend sa source dans le Taurus (haut-plateau arménien, Turquie) puis parcourt la Syrie et l'Irak du nord au sud en passant par Mossoul et Bagdad. Ensuite, il rejoint l'Euphrate pour former un estuaire commun, le Chatt-el-Arab, long de 200 km, qui débouche dans le golfe Persique.
Comme l'Euphrate, le Tigre traverse en Irak essentiellement une région désertique et son alimentation en eau dépend de contrées montagneuses étrangères. Son régime, fortement influencé par la fonte des neiges, était très irrégulier, mais il a été partiellement régulé par des barrages. Le barrage de Samara oriente les eaux excédentaires lors des crues vers la dépression du Tharthar dans la basse Djézireh. De là, un canal rejoignant l'Euphrate permet de réutiliser ces eaux et de renforcer le débit de l'Euphrate. Moins long que l'Euphrate, le Tigre fournit un volume nettement plus important d'eau à l'Irak (de 47 à 50 km3 suivant les sources).
Ses principaux affluents, descendant de la montagne du Zagros et des montagnes d'Iran, confluent sur sa rive gauche.
Sur sa rive droite, il se rapproche fortement de l'Euphrate à partir de la région de Bagdad.
Dans la partie basse de son cours, son profil en longueur très plat a entraîné la formation de marécages importants qui s'étendaient sur 12 000 km2 entre le Tigre et l'Euphrate. Ces marais étaient en forte régression sous le double effet de la construction de nombreux barrages sur les deux fleuves et d'une politique de drainage inconsidérée, mais à la suite de la guerre d'Irak en 2003, les Chiites du sud ont partiellement détruit les digues, reconstituant ainsi 40 % des marais.
Le Tigre est un sujet de friction entre l'Irak et la Turquie, cette dernière voulant encore réduire son débit par la construction de nouveaux barrages.
Étymologie |
Le nom sumérien original du Tigre était Idigna (eau courante). Ce nom était utilisé par les Akkadiens, qui l'appelaient Idiqlat. Puis, avec l'aide d'un intermédiaire perse ou directement via un akkadien, le nom a été adopté par les Grecs comme Tigris (tigre en grec). Un autre nom attesté pour le Tigre est Arvand Rud qui a été utilisé durant le temps de l'empire perse.
Langage | Noms pour Tigre |
---|---|
Akkadien | Idiqlat |
Arabe | دجلة, Diğlä |
Arménien | Տիգրիս, Tigris |
Grec ancien | ἡ Τίγρης, -ητος, hē Tígrēs, -ētos; ἡ, ὁ Τίγρις, -ιδος, hē, ho Tígris, -idos |
Hébreu | חידקל , Ḥîddeqel |
Hourrite | Aranzah[1] |
Kurde | Dîcle (Prononciation : Didjlé) |
Persan | Vieux-persan:Tigrā; Persan:دجله Dijle |
Sumérien | Idigna/Idigina |
Syriaque | ܕܩܠܬ Deqlath |
Turc | Dicle (Prononciation : Didjlé) |
Données hydrographiques |
Le Tigre s'écoule sur 1 850 km dont 400 en Turquie, 32 sur la frontière syrienne et 1 418 en Irak.
Pays | longueur (km) | Surface (km2) | Proportion | Contribution au débit |
---|---|---|---|---|
Turquie | 400 | 45 000 | 12 % | 51 % |
Syrie | 32 | 1 000 | 0,2 % | 0 % |
Irak | 1 418 | 292 000 | 54 % | 39 % |
Iran | affluents | 37 000 | 34 % | 10 % |
Affluent | Surface du bassin en milliers de km2 | Débit moyen en milliards de m3 |
---|---|---|
Tigre (à la frontière turque) | 155 | 21 |
Grand Zab | 26 | entre 10 et 13,5 |
Petit Zab | entre 21,5 et 31 | 7,2 |
Adhaim | 13 | 0,8 |
Diyala | 32,9 | entre 5,4 et 5,7 |
Total | 258 | entre 44,4 et 48,2 |
Les débits mensuels à Bagdad |
Le débit du Tigre a été observé pendant 32 ans (entre 1906 et 1972) à Bagdad, capitale irakienne située à quelque 400 kilomètres en amont de son confluent avec l'Euphrate[2].
À Bagdad, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période était de 1 210 m3/s pour une surface prise en compte de 134 000 km2, soit près de 55 % de la totalité du bassin versant du fleuve.
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin, de loin la plus importante du point de vue de l'écoulement (80 % du débit total du fleuve), atteint ainsi le chiffre de 285 millimètres par an, ce qui est élevé pour la région.
Affluents |
Turquie :
- Batman
- Bitlis
- Hezil Çayı
Irak :
- Khosr
- Grand Zab
- Petit Zab
- Diyala
- Adhaim
- Karkheh
Iran (sur le Chatt-el-Arab) :
- Karoun
Ouvrages hydrauliques |
La Turquie a disposé plusieurs barrages sur les affluents du Tigre dont le principal, encore en construction, est le barrage Ilisu. (Voir « Projet d'Anatolie du Sud-Est », le projet turc d'aménagement du Sud-est anatolien).
L'Irak a également aménagé le fleuve pour irriguer et assécher les marais du sud-est.
Ouvrages situés en Turquie |
Voir « Liste des ouvrages hydrauliques du GAP » pour accéder à la liste complète des ouvrages turcs construits ou prévus sur le bassin du Tigre et de l'Euphrate
- le barrage de Kralkızı
- le barrage de Dicle
- le barrage de Cizre
- le barrage d'Ilisu : barrage en construction et fortement contesté (voir l'article)
- le barrage de Garzan
- le barrage de Kayser
- le barrage de Silvan
Ouvrages situés en Syrie |
La Syrie prévoit de créer des zones irriguées à partir de stations de pompage dans le Tigre.
Ouvrages situés en Irak |
D'amont en aval :
- le barrage de Mossoul ou barrage Saddam
- le barrage de Samara : il protège des crues du Tigre en détournant les eaux vers la dépression du Thartar,
- le barrage de Kut
- le Barrage de Makhoul
Bibliographie |
L'eau et le droit international : bibliographie sélective, Bibliothèque du Palais de la Paix ([lire en ligne], voir « Euphrate et Tigre (fleuves) »)- « Le partage des eaux entre la Syrie, l'Irak et la Turquie - Négociation, sécurité et asymétrie des pouvoirs » - Marwa Daoudy - CNRS éditions
Articles connexes |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
- Liste de fleuves dans le monde classés par continents
Projet d'Anatolie du Sud-Est : projet turc d'aménagement du Sud-est anatolien basé sur une série de barrages sur le Tigre et l'Euphrate- Histoire du partage des eaux du bassin Tigre-Euphrate depuis 1916
- Liste des ouvrages hydrauliques du GAP
- Liste des cours d'eau de la Turquie
Liens externes |
- Ressource relative à la géographie : GeoNames
Notes et références |
E. Laroche, Glossaire de la langue Hourrite, Paris (1980), p. 55.
Unesco - Le bassin du Tigre - Station: Bagdad
- Portail des lacs et cours d’eau
- Portail de l’Irak
- Portail du Kurdistan
- Portail de la Turquie
- Portail du Moyen-Orient
- Portail de la Mésopotamie