Hard science-fiction






La hard science-fiction (dite aussi hard science, hard SF, SF dure) est un genre de science-fiction dans lequel les technologies décrites, les formes sociales présentes dans l'histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur écrit l'œuvre. La hard science-fiction s'est fortement développée à partir de ce qu'on a nommé « l'âge d'or de la science-fiction ».




Sommaire






  • 1 Caractéristiques


  • 2 Exemples


  • 3 Orientations


  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi





Caractéristiques |


L'adjectif hard (dur en anglais) fait références au terme « sciences dures » (qui s'opposeraient aux sciences humaines et sociales, qui seraient plus « molles »). En effet, le souci de plausibilité scientifique a d'abord reposé sur la spéculation scientifique et technologique dans les domaines tels que la physique, les mathématiques ou la chimie, en réaction à une forme de science-fiction plus populaire où la rigueur scientifique était souvent négligée (un des exemples les plus courants de telles contradictions techno-scientifiques pouvant être le fameux sabre laser). Par la suite, certains auteurs se sont inspirés de la biologie et de l'exobiologie (par exemple l'Échelle de Darwin de Greg Bear).


La hard SF est caractérisée par son exigence forte de cohérence interne[1] ainsi que, souvent, par un intérêt pour les détails scientifiques et techniques. L'intérêt des romans de hard SF réside souvent dans l'utilisation surprenante des techniques présentées.



Exemples |



  • L'œuvre de Kim Stanley Robinson, notamment sa Trilogie de Mars, est un exemple de hard SF dans lequel sont décrits les moindres détails d'une future colonisation de la planète par l'humanité : composition et sélection de l'équipage pionnier, installation de la base, terraformation de la planète, organisation économique et politique.


  • Psychohistoire en péril de Donald Kingsbury, tout en revisitant le Cycle de Fondation d'Isaac Asimov, donne à son auteur l'occasion de projeter le devenir de l'humanité sur une période de 80 000 ans d'une manière, sinon crédible, du moins plausible ou rationnellement acceptable. Par une chronologie annexe minutieuse et des références, constantes tout au long du roman, à l'histoire de l'expansion humaine, D. Kingsbury tente d'imaginer les étapes successives de la colonisation de la Voie lactée sur un temps long, ainsi que ses conséquences socio-politiques. Sa réflexion s'oriente également sur la perception de leur histoire par les hommes du 80e millénaire, considérablement déformée par le poids du temps.
    Un autre axe développé est celui des problèmes posés par la mesure du temps et de l'espace dans une société pan-galactique : il n'est pas loin en cela, mais dans un contexte tout autre il est vrai, des développements d'Umberto Eco dans L'Île du jour d'avant.

  • Comme représentant contemporain de la hard science-fiction, on peut citer Stephen Baxter, auteur très prolifique, dont un grand nombre d’œuvres ont reçu une voire plusieurs récompenses.

  • Parmi les rares auteurs francophones de science-fiction dure, on pourra citer Jean-Claude Dunyach, Claude Ecken, Jean-Louis Trudel, Roger Leloup ou Jean-Baptiste Capdeboscq.

  • Dans Somnium, seu Opus posthumum de astronomia lunari, Johannes Kepler, célèbre astronome et astrologue, décrit, sous la forme d'un songe (somnium), un voyage de la Terre à la Lune, avec notamment une description de la poussée au décollage et de la perte de gravité à l'approche de la Lune. On pourrait presque le qualifier de « hard SF », le but du récit étant de défendre les théories coperniciennes.

  • Enfin, on ne peut parler de hard SF sans citer au moins une fois l'un des maîtres incontestés du genre : Arthur C. Clarke.



Orientations |


On reproche parfois à la hard science-fiction, comme à la science-fiction en général, de mettre les détails scientifiques et techniques au premier plan, en négligeant la dimension humaine des personnages.[réf. nécessaire] Cependant, les découvertes récentes des sciences cognitives ont permis à des auteurs comme Greg Egan d'ouvrir la psychologie aux conjectures scientifiques. De la même manière, Donald Kingsbury, par exemple, se prête à des expérimentations dans le domaine des sciences sociales avec Parade nuptiale.



Notes et références |





  1. « La Hard science fiction : scientisme, rationalisme ou humanisme ? », table ronde animée par Claude Ecken, in Robert A. Heinlein et la pédagogie du réel, Actes des Journées Sciences & Fictions de Peyresq, éd. du Somnium, 2008, (ISBN 978-2-9532703-0-3)




Voir aussi |


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