Gabriel de Broglie
Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Broglie.
Chancelier Institut de France | |
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2006-2017 | |
Pierre Messmer Xavier Darcos | |
Président Comité d'histoire de la télévision | |
1983-2002 | |
Jean d'Arcy Michèle Cotta | |
Président Institut national de l'audiovisuel | |
1979-1981 | |
Pierre Emmanuel Joël Le Tac |
Naissance | 21 avril 1931 Versailles |
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Nationalité | Français |
Formation | École Saint-Martin-de-France Institut d'études politiques de Paris École nationale d'administration (1958-1960) |
Activités | Essayiste, haut fonctionnaire |
Enfant | Charles-Édouard de Broglie (d) |
Membre de | Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et d'Île-de-France Académie roumaine Académie royale suédoise des belles-lettres, d'histoire et des antiquités Académie des sciences morales et politiques Académie française (2001) |
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Distinctions | Liste détaillée Grand officier de la Légion d'honneur Prix Albéric-Rocheron (d) Ordre pro Merito Melitensi Prix Broquette-Gonin d'histoire Commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite de la République de Pologne Grand officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie Commandeur d'argent de l'ordre du Mérite autrichien Chevalier de l'ordre national du Mérite Commandeur des Palmes académiques Commandeur des Arts et des Lettres Grand prix Gobert (1985) Prix Vauban (1987) Prix des ambassadeurs (1990) Prix de l'Excellence française (2013) |
Gabriel de Broglie (se prononce de Breuil) .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter, né le 21 avril 1931 à Versailles, est un haut fonctionnaire et essayiste français.
Membre d'honneur de l'Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et d'Île-de-France depuis 1994[1], il est membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1997[2], membre d'honneur de l'Académie roumaine et membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques d'Argentine (es)[1]. Il membre de l’Académie française depuis 2001, élu au fauteuil numéro 11, successeur d’Alain Peyrefitte[3]. C’est le cinquième « immortel » de sa famille. Après avoir été chancelier de l’Institut de France de 2006 à 2017 (succédant à Pierre Messmer et ayant pour successeur Xavier Darcos), il est chancelier honoraire depuis le 1er janvier 2018[4].
Sommaire
1 Biographie
1.1 Formation
2 Carrière
2.1 Au Conseil d’État
2.2 Dans des cabinets ministériels
2.3 Responsabilités dans l'audiovisuel
2.4 La langue française
2.5 Institut de France
2.6 Divers
3 Famille
4 Gabriel de Broglie et la langue française
5 Décorations
6 Distinctions
7 Publications
8 Controverse
9 Notes et références
10 Liens externes
Biographie |
Formation |
Gabriel de Broglie étudie à l'École Saint-Martin-de-France à Pontoise, puis à l’Institut d’études politiques de Paris et à l’École nationale d’administration (promotion Tocqueville 1960)[5].
Carrière |
Au Conseil d’État |
Gabriel de Broglie entre en 1960 au Conseil d’État comme auditeur, puis maître des requêtes et enfin conseiller d’État. Depuis 1999, il est conseiller d’État honoraire[6].
Dans des cabinets ministériels |
De 1962 à 1971, Gabriel de Broglie est successivement membre de différents cabinets ministériels :
- Conseiller au Ministère d'État chargé des Affaires culturelles auprès d'André Malraux (1962-1966),
- Conseiller au Ministère des affaires sociales auprès de Jean-Marcel Jeanneney et Maurice Schumann (1966-1968),
- Conseiller à Matignon auprès de Maurice Couve de Murville (1968-1969),
- Conseiller technique puis directeur de cabinet au Ministère des affaires culturelles auprès d’Edmond Michelet puis d'André Bettencourt (1970-1971).
Responsabilités dans l'audiovisuel |
De 1971 à 1989, la carrière de Gabriel de Broglie se poursuit dans l'audiovisuel, enchaînant et/ou cumulant un certain nombre de fonctions :
- Directeur-général adjoint de l’Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) (1971-1974),
- Administrateur (1975-1976) et directeur général de Radio France (1975-1979),
- Président de Institut national de l’audiovisuel (INA) (1979-1981),
- Membre de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), nommé dès sa fondation par le président du Sénat 1982-1986), puis après la dissolution de l'HACA,
- Président de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) à nouveau nommé par le président du Sénat jusqu'au remplacement de la CNCL par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) (1986-1989).
La langue française |
Gabriel de Broglie a occupé ou occupe toujours des responsabilités importantes en rapport avec la langue française et la francophonie.
- Vice-président du Haut Comité de la défense de la langue française, ancêtre de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France(1981-1982),
- Vice-président du Conseil supérieur de la langue française, une organisation internationale francophone (1984-1986),
- Président de la Commission générale de terminologie et de néologie (1996-2006).
Institut de France |
Gabriel de Broglie a été élu deux fois académicien, avant de parvenir à la plus haute fonction au sein de l'Institut de France.
- Membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1997,
- Membre de l’Académie française depuis 2001,
- Chancelier de l’Institut de 2006 à 2017.
Divers |
Gabriel de Broglie fut, ou est encore, membre d'un certain nombre d'institutions et titulaire de diverses fonctions.
- Président de la Société des bibliophiles françois depuis 1980,
- Président du Comité d'histoire de la télévision (1983-2002),
- Membre du Roxburghe Club de Londres, un club britannique de bibliophiles (depuis 2003).
- Président d’honneur des Amis du musée Louis-Philippe du château d’Eu (depuis 2007)
- Administrateur de la Bibliothèque nationale de France.
- Président de la Société d'histoire diplomatique.
- Membre d’honneur de l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.
Famille |
En 1953, il épouse Diane Yda de Bryas-Desmier d’Archiac, dont il a un fils, Charles-Édouard, marié à une petite-fille de Jean de La Varende, et une fille Priscilla, comtesse de Pradel de Lamaze[7].
Gabriel de Broglie et la langue française |
La langue française lui évoque tout à la fois l’enfance, l’adolescence et la maturité. C’est aussi une nourriture nécessaire. Lire un livre suppose que quelqu’un l’a pensé et l’a écrit. La langue est en mouvement, harmonieuse. C’est une langue solidement constituée au niveau de la syntaxe.
Au cours des débats de l’Académie des sciences morales et politiques, il donne aussi son opinion, plutôt optimiste, sur la place du français dans le monde, notamment devant la montée de l’anglais comme langue universelle. Il se montre critique à l’égard des chercheurs utilisant l’anglais dans leur ouvrage de vulgarisation ou leur cours. C’est le cas notamment de certains professeurs du Collège de France. Ce phénomène nouveau est de plus en plus répandu par ce qu’il confère une meilleure visibilité « médiatique » aux chercheurs[8].
Concernant les langues au niveau européen, Gabriel de Broglie prône l’apprentissage d’au moins deux langues, dont une étrangère dès la primaire. Il milite donc en faveur du plurilinguisme. Il rappelle qu’une telle obligation à l’échelle de l’Union ne peut être prise que si la Grande-Bretagne accepte. Or, les jeunes Anglais n’apprennent que leur langue maternelle à l’école. Cela est un élément de critique adressée à l’anglais et son monopole international.
Il rappelle également qu’il faut différencier l’anglais britannique de l’anglo-américain généralement pratiqué dans le monde entier et tel qu’il est enseigné parfois dans le secondaire en France. La langue anglaise, dit-il, est d’une grand efficacité. L’anglais classique est d’ailleurs une langue littéraire aussi riche que le français, notamment en matière de poésie et de théâtre[8].
L’allemand, langue de travail, n’a pas la même fonction que l’anglais, langue de communication. La montée de l’allemand en Europe, d’après de Broglie, permettrait un rééquilibrage entre le français et l’anglais par l’imposition d’une troisième langue forte.
Décorations |
Il est le récipiendaire de plusieurs décorations françaises et étrangères dont[3],[9] :
Grand officier de la Légion d'honneur.
Chevalier de l'ordre national du Mérite.
Commandeur de l'ordre des Palmes académiques.
Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite de la République de Pologne
Commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne
Commandeur pro Merito Melitensi
Grand officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie
Distinctions |
- Prix de l'Académie française pour son livre Histoire politique de la Revue des deux mondes (1979).
- Prix de l'Académie française pour son livre L’Orléanisme : la ressource libérale de la France (1981).
Grand Prix Gobert pour son livre Madame de Genlis (1985).- Prix du rayonnement de la langue française de l'Institut de France pour son livre Le Français pour qu’il vive (1987).
Prix Vauban pour son livre Le Français pour qu’il vive (1987).
Prix des Ambassadeurs pour son livre Guizot (1990).
Prix de l'Excellence française (2013)[10].
Publications |
Le Général de Valence ou l’Insouciance et la gloire, Paris, Perrin, 1972. (ISBN 2262020086)
Ségur sans cérémonie, 1757-1805 ou la Gaieté libertine, Paris, Perrin, 1977. Biographie de Joseph-Alexandre, vicomte de Ségur.
Histoire politique de la Revue des deux mondes (1829 à 1979), Paris, Perrin, 1979.
L’Orléanisme : la ressource libérale de la France, Paris, Perrin, 1981.
Une Image vaut dix mille mots : essai sur la télévision, Paris, Plon, 1982.
Madame de Genlis, Paris, Perrin, Paris, 1985. (ISBN 2262018405)
Le Français pour qu’il vive, Paris, Gallimard, 1987.
Guizot, Paris, Perrin, 1990. (ISBN 2262018537)
Le XIXe siècle : l’éclat et [le] déclin de la France, Paris, 1995. (ISBN 2262009104)
Mac Mahon, Paris, Perrin, 2000. (ISBN 2262011435)
Le droit d’auteur et l’internet, Paris, PUF, 2001. (ISBN 2130514685)
La monarchie de Juillet, Paris, Fayard, 2011. (ISBN 9782213662503)
Impardonnable 20e siècle, Paris, Tallandier, 2017- Dir. avec Hélène Carrère d'Encausse, Giovanni Dotoli et Mario Selvaggio, Le Dictionnaire de l'Académie française : langue, littérature, société, Paris, Hermann, coll. « Vertige de la langue », 2017, 427 p. (ISBN 978-2-7056-9381-7)
Controverse |
En février 2014, Gabriel de Broglie est mis en cause pour sa gestion du patrimoine de l'Institut de France, dans un ouvrage du journaliste Daniel Garcia, Coupole et dépendances[11]. Celui-ci dénonce ce qu'il considère comme l'amateurisme et l'opacité de la gestion par le chancelier de Broglie d'un patrimoine qu'il estime à plus d'un milliard d'euros et les souffrances du personnel de l'Institut décrit comme une zone de "non droit".
L'Institut de France déclare qu'il va porter plainte contre les Éditions du Moment, qui ont publié ce livre[12]. La plainte avec constitution de partie civile du chef de diffamation publique a été déposée par Monsieur Gabriel de Broglie le 31 mars 2014 au Tribunal de Grande Instance de Paris. Un juge d'instruction a été désigné et, après une information judiciaire, le Tribunal correctionnel de Paris, le 13 septembre 2016, a débouté Gabriel de Broglie de sa plainte en diffamation et il a relaxé les Éditions du Moment et l'auteur Daniel Garcia des poursuites engagées contre eux. La Cour d'Appel de Paris a confirmé ce jugement le 24 mai 2017.
Notes et références |
« Prince Gabriel de Broglie », sur academiedeversailles.com
« Gabriel de Broglie », sur asmp.fr
« Gabriel de Broglie », sur academie-francaise.fr
Décret du 4 janvier 2018 portant approbation d'une élection à l'Institut de France - M. de BROGLIE (Gabriel) (lire en ligne)
evene
« Biographie Gabriel de Broglie », sur unesco.delegfrance.org
« Gabriel de Broglie, académicien », sur maisondebroglie.com
Pierre Ter-Sarkissian, « Le français, pour qu'il vive par Gabriel de Broglie, 1986 », Hommes & Migrations, vol. 1108, no 1, 1987, p. 97-99 (lire en ligne)
« Gabriel de Broglie, Chancelier de l’Institut, Grand Officier de l’Ordre du Mérite de la République de Pologne », sur paris.mfa.gov.pl, 5 novembre 2013
http://excellencefrancaise.com/fr/laureats/2013-2/.
Le Figaro du 7 février 2014
Le Figaro du 14 février 2014
Liens externes |
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Gabriel de Broglie le 9 mars 2012 Hommage à Louis de Broglie
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