Félicien Marceau





Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Marceau.


Félicien Marceau.mw-parser-output .entete.auteur{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1e/Picto_infobox_auteur.png")}


une illustration sous licence libre serait bienvenue

Félicien Marceau en 1970


































Biographie
Naissance

16 septembre 1913
Cortenbergh, Drapeau de la BelgiqueBelgique
Décès

7 mars 2012(à 98 ans)
Paris, Drapeau de la FranceFrance
Nom de naissance

Louis Carette
Nationalités

Français, BelgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation

Université catholique de LouvainVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Écrivain, romancier, dramaturge, scénariste, essayiste
Conjoint

Bianca Della CorteVoir et modifier les données sur Wikidata













Autres informations
Membre de

Académie française (1975)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Prix Interallié
Prix Goncourt
Grand prix Jean-Giono
Prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco




Œuvres principales



  • Les Élans du cœur (1955)


  • L’Œuf (1956)


  • Creezy (1969)





Félicien Marceau, nom de plume de Louis Carette, né le 16 septembre 1913 à Cortenbergh, en Belgique, et mort le 7 mars 2012[1],[2] à Paris[3], est un romancier, auteur dramatique, scénariste et essayiste français d'origine belge, membre de l'Académie française.


Il reçoit le prix Goncourt 1969 pour son roman Creezy.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Enfance et études en Belgique


    • 1.2 Chroniqueur et reporter


    • 1.3 Carrière littéraire


      • 1.3.1 Élection à l'Académie française




    • 1.4 Vie personnelle


    • 1.5 Mort




  • 2 Œuvre


    • 2.1 Période belge


    • 2.2 Période française


      • 2.2.1 Romans


      • 2.2.2 Recueils de nouvelles


      • 2.2.3 Théâtre


      • 2.2.4 Essais


      • 2.2.5 Mémoires


      • 2.2.6 Autres publications


      • 2.2.7 Traductions


      • 2.2.8 Scénario






  • 3 Décorations


  • 4 Bibliographie


  • 5 Notes et références


  • 6 Annexes


    • 6.1 Filmographie


      • 6.1.1 Adaptations cinématographiques de ses œuvres




    • 6.2 Liens externes







Biographie |



Enfance et études en Belgique |


En 1914, ses parents sont pris en otages par les Allemands occupants. Il fait ses études à Louvain, d'abord au collège de la Sainte-Trinité, puis à l'université de Louvain.



Chroniqueur et reporter |


Nommé en 1936 à l'Institut national de radiodiffusion, il demande, lorsque les Allemands, en 1940, occupent la Belgique, à passer, d'une émission où il était amené à exprimer ses opinions, à un simple emploi de reporter. Mais, s'avisant que même dans cet emploi-là, il ne pouvait préserver son indépendance, il démissionne, en mai 1942, de Radio Bruxelles[4], pour entamer une autre carrière (il crée une maison d'édition et commence, parallèlement, son œuvre d'écrivain). Il évoque cette période en 1968 dans Les Années courtes, un livre de mémoires publié chez Gallimard et repris dans la collection de poche Folio.


Toutefois, le Conseil de guerre de Bruxelles lui reproche, à la Libération, six de ses reportages (parmi les trois cents qu'il réalisa), notamment un dans lequel, rendant compte de bombardements alliés sur un quartier de la capitale belge, il avait exprimé de la compassion pour les victimes. Se trouvant alors en Italie, il est condamné par contumace en janvier et octobre 1946 à quinze ans de travaux forcés, ce qui entraîne la déchéance de sa nationalité. Félicien Marceau a publié son acte d'accusation dans Les Années courtes, en y répondant point par point.


En 1959, après consultation de son dossier, le général de Gaulle estime que sa condamnation de 1946 n'était pas justifiée et décide de lui accorder la nationalité française[5].



Carrière littéraire |


Pendant ses années belges, il publie deux romans et un essai littéraire, mais sa vraie carrière littéraire débute à Paris. En 1953, à l'occasion de la publication de ses nouvelles italiennes, En de secrètes noces, Thierry Maulnier remarque : « Une réflexion ironique, mais plus encore sereinement tendre, sur les hommes et leurs vies qu'ils tiennent serrées comme autant de poignées d'eau, sur leurs volontés et leur sort ; le coup d'œil du moraliste et celui du peintre, la connaissance des êtres et l'amour des paysages humains — voilà qui compose un ensemble où transparaît discrètement un homme et où s'impose un écrivain que l'on ne peut confondre avec aucun autre. »


D'autres nouvelles, des romans denses et légers et un grand essai, désormais classique, sur Balzac (Balzac et son monde, 1955-1970) viennent confirmer ce jugement — un jugement que résume Marcel Arland dans La Nouvelle Revue française, pour qui Félicien Marceau est « un écrivain d'esprit et de talent [qui a] de l'aisance, du piquant, un humour légèrement pincé, un trait net qui précise le personnage, le limite, le pousse parfois à la caricature. »


Pour le théâtre, Félicien Marceau écrit une pièce qui fait date, L'Œuf, montée par André Barsacq au Théâtre de l'Atelier en 1956. L’Œuf n'est pas une pièce avec « scènes à faire », mais un monologue illustré de saynètes. En 1972, la pièce est adaptée au cinéma par Jean Herman, avec Guy Bedos dans le rôle principal[6]. À cette occasion, une amitié naît entre Marceau et Bedos qui perdurera jusqu'à la mort de l'écrivain, comme en témoigne la présence de l'humoriste aux obsèques de Félicien Marceau[7]. L'Œuf est inscrit au répertoire de la Comédie-Française[8].


Félicien Marceau est par ailleurs auteur de deux ouvrages sur Giacomo Casanova : Casanova ou l'anti-Don Juan et Casanova ou l'insolente liberté.


Proche des Hussards, Félicien Marceau est lauréat de plusieurs prix littéraires, dont le Prix Goncourt en 1969 pour son roman Creezy et le Prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre en 1974.



Élection à l'Académie française |


Élu à l'Académie française le 27 novembre 1975, au fauteuil 21, où il succède à Marcel Achard, il en est le doyen d'âge à partir de la mort de Jacqueline de Romilly le 18 décembre 2010.


À l'annonce de son élection, le poète Pierre Emmanuel (élu en 1968 au 4e fauteuil), se déclare démissionnaire en réaction à l'attitude de Félicien Marceau durant l'Occupation. L'Académie, selon sa coutume, n'entérine pas cette démission et attend la mort du poète pour le remplacer en 1985 par Jean Hamburger.


André Roussin, chargé d'accueillir Félicien Marceau à l'Académie, évoque ainsi cet épisode :



« Vous aviez le droit d’être heureux et fier. Pourtant des voix s’élevèrent autour de cette élection. En même temps qu’elles une autre voix — de votre pays d’origine — vint à nous, celle du Baron Jaspar qui fut baptisé " Le premier résistant belge ". Au lendemain de votre succès, il vous écrivait : " Les attaques aussi virulentes qu’injustes dont vous êtes l’objet témoignent d’une ignorance involontaire ou non des événements qui se déroulèrent en juin 1940. « Premier résistant belge » (le Baron Jaspar écrit ces mots entre guillemets) c’est en cette qualité que je vous réitère dans cette lettre qui n’a rien de confidentiel mes félicitations et mon amitié."


Dix ans avant que cette lettre vous fût adressée, le Général de Gaulle, alors Président de la République, avait eu à connaître de votre situation civique. Il s’en était ému. Il avait reçu votre dossier et l’ayant examiné avec l’attention que l’on peut supposer, le Premier résistant de France vous avait accordé la nationalité française. C’est ce qui nous vaut de vous recevoir aujourd’hui.


Remercions donc celui qui vous ayant fait français, nous a permis de vous élire. Comment douter qu’il eût approuvé notre choix, puisqu’aussi bien, c’est lui qui vous a entrouvert les portes de notre maison[9]. »




Vie personnelle |


Il avait épousé l'actrice Bianca Della Corte.



Mort |


Félicien Marceau meurt à Paris le 7 mars 2012, à l'âge de 98 ans. C'est son ami Michel Déon qui, lors de la cérémonie religieuse, prononce l'hommage, en l'église Saint-Pierre-de-Neuilly, le 13 mars[10]. L'écrivain est ensuite inhumé au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.


Le philosophe Alain Finkielkraut lui succède au 21e fauteuil de l'Académie Française le 28 janvier 2016.



Œuvre |



Période belge |




  • 1942 - Cadavre exquis, roman (réédition en 2011)


  • 1942 - Le Péché de Complication, roman


  • 1943 - Naissance de Minerve, essai


  • 1943 - Les Pacifiques, roman (réédition en 2012)



Période française |



Romans |





  • 1948 - Chasseneuil


  • 1951 - Capri petite île


  • 1951 - Chair et cuir


  • 1952 - L'Homme du roi - Prix de soutien à la création littéraire de la Fondation Del Duca[11]


  • 1953 - Bergère légère


  • 1955 - Les Élans du cœur - Prix Interallié 1955


  • 1969 - Creezy - Prix Goncourt 1969


  • 1975 - Le Corps de mon ennemi


  • 1984 - Appelez-moi mademoiselle


  • 1987 - Les Passions partagées


  • 1989 - Un oiseau dans le ciel


  • 1993 - La Terrasse de Lucrezia - prix Jean Giono


  • 1994 - Le Voyage de noce de Figaro


  • 1997 - La Grande Fille


  • 2000 - L'Affiche




Recueils de nouvelles |




  • 1953 - En de secrètes noces


  • 1957 - Les Belles natures


  • 1992 - Les Ingénus



Théâtre |





  • 1951 - L'École des moroses


  • 1954 - Caterina - prix Pellman 1954


  • 1956 - L’Œuf


  • 1958 - La Bonne Soupe


  • 1960 - L'Étouffe-Chrétien


  • 1962 - Les Cailloux


  • 1964 - La Preuve par quatre


  • 1965 - Madame Princesse


  • 1966 - Un jour, j'ai rencontré la vérité


  • 1969 - Le Babour


  • 1972 - L'Homme en question




Essais |





  • 1949 - Casanova ou l'anti-Don Juan, essai


  • 1970 - Balzac et son monde


  • 1977 - Les Personnages de la Comédie humaine


  • 1983 - Une insolente liberté - Les aventures de Casanova




Mémoires |



  • 1968 - Les Années courtes


Autres publications |




  • 1985 - La carriole du père Juniet, collection Tableaux vivants.


  • 1998 - L'imagination est une science exacte, entretiens avec Charles Dantzig


  • 1998 - La Fille du pharaon, fables


  • 2011 - De Marceau à Déon, De Michel à Félicien, Lettres 1955-2005, correspondance avec Michel Déon



Traductions |




  • 1967 - Théâtre de Luigi Pirandello, avec André Barsacq et Georges Piroué, Denoël


  • 1978 - La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni, mise en scène Giorgio Strehler, Comédie-Française au Théâtre national de l'Odéon



Scénario |



  • 1968 : Provinces (épisode intitulé La Coupe), série télévisée


Décorations |



  • Commandeur de la Légion d'honneur[12]

  • Officier de l'ordre national du Mérite[12]

  • Commandeur des Arts et des Lettres[12]



Bibliographie |




  • Denise Bourdet, « Félicien Marceau » dans Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957.


  • Stéphane Hoffmann, Félicien Marceau, Paris, Le Rocher, 1994.


  • Pol Vandromme, Félicien Marceau. Le défi d'un irrégulier, Paris, La Table Ronde, 1996.


  • Francis Bergeron, Félicien Marceau, Grez-sur-Loing, Pardès, coll. « Qui suis-je ? », 2017.



Notes et références |




  1. [1]


  2. Nicolas d'Estienne d'Orves, « La mort de Félicien Marceau », Le Figaro, 7 mars 2012


  3. Décès de Félicien Marceau, dernier témoin du catholicisme anticonformiste de l’avant-guerre dans Observatoire des religions et de la laïcité


  4. Céline Rase, Les Ondes en uniforme. La propagande de Radio Bruxelles en Belgique occupée (1940-1944), Louvain-la-Neuve, Faculté d’histoire, UCL, 2008-2009.


  5. http://www.lalibre.be/culture/livres/felicien-marceau-plume-libre-51b8e72be4b0de6db9c5d07d


  6. Reportage sur le tournage du film http://www.ina.fr/video/I04127277


  7. http://www.purepeople.com/article/obseques-de-felicien-marceau-guy-bedos-et-jean-loup-dabadie-unis-dans-l-epreuve_a97491/1


  8. http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/felicien-marceau?fauteuil=21&election=27-11-1975


  9. http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-felicien-marceau


  10. Michel Déon, «Hommage prononcé à l’occasion du décès de Félicien Marceau», Académie française, 13 mars 2012.


  11. http://www.fondation-del-duca.fr/prix-de-soutien-la-creation-litteraire


  12. a b et chttps://www.whoswho.fr/decede/biographie-felicien-marceau_16371



Annexes |



Filmographie |



Adaptations cinématographiques de ses œuvres |




  • 1964 : La Bonne Soupe, film français, de Robert Thomas


  • 1971 : L'Œuf, film français, de Jean Herman


  • 1974 : La Race des seigneurs, film français, de Pierre Granier-Deferre


  • 1976 : Le Corps de mon ennemi, film français, d'Henri Verneuil



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

    • Fichier d’autorité international virtuel

    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Bibliothèque du Congrès

    • Gemeinsame Normdatei

    • Service bibliothécaire national

    • Bibliothèque nationale de la Diète

    • Bibliothèque royale des Pays-Bas

    • Bibliothèque nationale d’Israël

    • Bibliothèque universitaire de Pologne

    • Bibliothèque nationale de Catalogne

    • WorldCat



  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Enciclopédia Itaú Cultural • Encyclopædia Universalis • Encyclopédie Treccani • Swedish Nationalencyklopedin • Munzinger Archiv • Who's Who in FranceVoir et modifier les données sur Wikidata

  • Ressource relative à la littérature : Académie française (membres)Voir et modifier les données sur Wikidata




  • Portail de la littérature française
  • Portail du théâtre
  • Portail de l'Académie française
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale



Popular posts from this blog

If I really need a card on my start hand, how many mulligans make sense? [duplicate]

Alcedinidae

Can an atomic nucleus contain both particles and antiparticles? [duplicate]